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[F]Le Livre des Hagiographies - Les Saints anciens -
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Kalixtus
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Orrus Ferrus, patron des mineurs


    L’homme venait enfin de terminer son périple. Il lui aura fallut quinze jours à cheval pour se rendre en Dacie. Sa Sainteté avait été clair…. Le clerc se souvenait parfaitement de ses paroles…

      *Cher ami, vous allez vous rendre en Dacie. On m’a rapporté certains faits qui méritent une enquête. Un homme y serait adulé par la population et vénéré tel un Saint. Je vous demande donc de vérifier les faits et de bien vouloir effectuer le nécessaire si toutefois vous estimiez l’intérêt de lancer une procédure de canonisation. Dans le cas contraire, votre devoir sera de mettre fin à ce pseudo culte qui déshonorerait notre Communauté. *


    Veritus arriva à Györ et commença son inspection. Quelques semaines plus tard, il envoya un courrier à qui de droit.

    Citation:
    Votre Sainteté,

    Pardonnez-moi de ne pas vous avoir donné de nouvelles depuis mon arrivée. Je ne doute pas que vous comprendrez pourquoi après avoir lu ce qui suit.

    Je suis arrivé à Györ en ce 12 août de l’an 205. Le destin a provoqué mon arrivée le jour de la messe. Je m’y rendis et quel fut mon étonnement de ne voir aucun fidèle en la chapelle. Ma surprise fut encore plus grande en voyant un cité désertée de toute personne. J’errai dans cette paroisse en me demandant si je n’était pas sujet à des hallucinations quand je fus attiré par quelques chants lointains. En suivant ces chants, je finis par traverser un bois et mon regard se fixa sur l’entrée d’une mine. Des centaines de personnes, agenouillées, chantaient et louaient notre Très Haut. Devant eux, le curé du village célébrait l’office. La messe se déroulait normalement, dans le plus parfait respect de nos valeurs. A la fin de l'office, le prêtre demanda de prier un certain Orrus Ferrus. La ferveur qui se dégagea de l’assemblée me toucha au plus profond de mon être. Jamais une telle émotion n’avait suscité en moi de tels effets.
    La messe terminée, j’allais voir ce clerc et lui demandai le pourquoi d'un tel engouement pour Orrus Ferrus. Rien à ma connaissance ne permettait de célébrer cet homme comme un Saint.
    Le récit et les faits que l’on me narra me firent changer d’avis. Ainsi, je vous propose de lancer une procédure de canonisation pour cet homme.

    Sa naissance et son enfance :

    Orrus Ferrus est né en l’an de grâce 150 sur les chemins amenant à Györ. Ses parents étaient de modeste condition. Il était de notoriété publique qu’ils s’enrichissaient grâce à quelques menus larcins, vols, rackets, chantages. Il n’eut donc comme modèles et exemples que vagabonds et brigands. Inutile de préciser que son enfance ne fut consacrée qu’à suivre la parole de la bête sans nom. Ses parents ne voyaient en lui qu’une main supplémentaire pour les aider dans leurs malversations. Illettré, élevé sans une once d’amour, dans la haine de son prochain et la cupidité, Orrus Ferrus suivait les pas de la bête sans nom.

    Sa renaissance

    Un jour, Orrus Ferrus et ses parents prirent à partie un groupe de voyageurs et les rançonnèrent. A peine avaient-ils commencé, que la maréchaussée arriva. Les parents d’Orrus ne parvinrent à s’échapper qu’en abandonnant leur enfant. Sans l’intervention d’un voyageur qui se disait être un disciple d’Hélène, l’enfant serait mort sous les coups de la vindicte populaire. Il n’y eut pas un jour sans que cet homme aille le voir pour lui enseigner les vertus, la lecture et l’arithmétique. Orrus, toujours traumatisé par l’abandon de ses parents, baissa sa garde au fur et à mesure et accepta l’amour que l’inconnu lui donna, sans contrepartie.

      Le disciple : Bonjour cher ami, aujourd’hui je ne viens pas t’enseigner ce que je sais mais te dire Adieu… Il est temps pour moi de partir.
      Orrus Ferrus : Mon procès est demain et je comptais sur toi pour prouver que j'avais changé. Je voulais que tu témoignes de ma sincérité.
      Le disciple : Ce que je t’ai enseigné suffira à te défendre lors de ton procès. Mais sache une chose, écoute ton cœur et parle avec sincérité sous peine de reprendre la voie de la bête sans nom. Tout homme qui demande pardon démontre un changement. Montre qui tu es et ils te comprendront.


    Le procès

    Tous les hommes et femmes de la paroisse s’étaient réunis en ce jour de procès. Orrus entra dans la salle d’audience sous les hurlements et les insultes.
    Le procureur appela au calme et lança son réquisitoire après plusieurs témoignages : le bannissement après 5 ans de prison.
    Le juge appela Orrus à prendre la parole pour la dernière fois….
    Se souvenant des derniers mots de son ami il se leva...

      Ma faute est inqualifiable. Je ne demande pas de clémence. J’ai été élevé dans l’ignorance et suivant les préceptes de la bête sans nom. J’ai succombé à la facilité, celle qui permet à chacun d’entre nous de trouver des raccourcis pour gagner de l’argent, pour ne pas aimer son prochain, pour ne pas faire d'efforts pour le comprendre, ces raccourcis qui engendrent mauvaise foi, jalousie, orgueil…
      Quelque soit ma peine, je la mérite. Seulement j’aimerai demander pardon à notre Très Haut et à vous, que j’ai rendu malheureux. Je vous demande le droit de me repentir, d’aider cette paroisse que j’ai maltraitée.
      Le procureur demande à ce que je sois puni et banni. J’accepte cela, mais je demande à pouvoir montrer que je suis capable de servir cette communauté. Faites de moi un serviteur de cette communauté.


    L’assemblée se tut, incrédule, stupéfaite, médusée ou tout simplement attentive à un tel aveu…
    Le juge se leva et donna son jugement.


      Et bien soit. Je vous ai écouté mais j’ai aussi écouté votre bienfaiteur. Je vous condamne à travailler dans notre mine durant une période de 2 ans et ensuite vous pourrez rester dans notre chère cité.
      Puis d’un air sceptique…
      Et l’avenir nous dira si nous avons bien fait


    Le premier miracle : le Très Haut protège Orrus et les mineurs

    Orrus Ferrus travaillait en y mettant chaque jour sa plus grande ardeur. Personne ne pouvait critiquer son travail. Il devint même le mineur au plus gros rendement. La cité s’enrichissait ainsi de plus en plus. Durant ces deux années, il s’était endurci. Sa force suscitait tant l’admiration que les plus jeunes venaient travailler à ses côtés pour s’aguerrir et s’affirmer au sein de la cité. Cela devint même un rite. Il était devenu évident que pour devenir un citoyen à part entière, il fallait aller travailler à la mine. Sa vertu n’était plus contestable. Chaque dimanche il allait prier le Très Haut durant les offices du curé.
    Un jour le premier notable de la paroisse vint le voir et lui dit :

      Sais-tu quel jour nous sommes ? N’est-ce pas le jour où je peux t’accorder ta liberté ? Ce jour où je peux te faire citoyen ? Ce jour où finalement je te dis que ta repentance fut sincère et que nous tous sommes d’accord pour t’accorder notre pardon et t’accepter parmi nous ?


    Orrus Ferrus ne cacha pas son émotion et reçut avec fierté ces paroles. Les paroissiens n’hésitaient pas à l’embaucher dans leurs champs et leurs ateliers. Il allait devenir artisan quand le glas de la chapelle sonna. La mine s’était effondrée sans que les mineurs puissent en ressortir. Orrus se précipita et s’aperçut des dégâts. Tous étaient désespérés et l‘espoir de les revoir vivant s’amenuisait d’heure en heure.
    Orrus s’agenouilla et pria malgré ceux qui affirmaient que le moment était inapproprié.


      La foule : Tu ferais mieux de creuser pour sauver nos amis.

      D’un ton ferme et empli de détermination…

      Orrus : Eloignez vous. Fuyez.


    Le ciel s’assombrit et un orage d’une rare violence fit son apparition. Soudain, de grands éclairs frappèrent l’entrée de la mine. Durant une heure, l’orage envoya toute sa fureur sur la mine. Plus personne ne pouvait voir ce qui se passait.
    Et puis, comme elle était apparue, la tempête s’estompa et un rayon de lumière vint illuminer la mine. L’entrée était désormais dégagée, et les témoins de ce miracle virent les mineurs enterrés vivants refaire surface sains et saufs.
    Réalisant ce qui venait de se passer, tous se tournèrent vers Orrus. Il était resté prier. Il n’avait pas bougé et seul l’état de ses habits témoignait de ce qui était arrivé.


    Le deuxième miracle : une destinée

    Le soir même, Orrus Ferrus continua à préparer son atelier quand les cloches pour la seconde fois sonnèrent le glas.

    L’atelier, où tous les outils des mineurs étaient rangés, brûlait. Rien ne put être fait pour sauver l’abri, et tous se demandèrent avec quoi ils pourraient se rendre à la mine le lendemain.
    Orrus resta pétrifié et malheureux d’un tel spectacle. Il resta toute la nuit à méditer. A l'aube, il vit une apparition...


      L’archange Michel : Sais-tu que l'obstination pourrais t'amener à vivre une vie qu'y ne t'est pas destinée.
      Orrus Ferrus : Qui me parle ? Et d'ailleurs, l'obstination permet aux grands hommes de déplacer des montagnes signe de progrès.
      L’archange Michel : Pourquoi t’obstines tu à ne pas lire les signes de notre Créateur ? Ne confonds pas obstination et persévérance. Là, tu t'obstines à suivre un chemin que le Très Haut n'a pas voulu pour toi.
      Orrus Ferrus : Quels signes ? Quel chemin ? Et pourquoi ne serai-je pas libre d'agir selon mon propre libre arbitre ?
      L’archange Michel : Seras-tu aveugle longtemps ? Ne vois-tu pas l’évidence ? Certes l'homme possède un libre arbitre mais il est de son devoir de s'incliner devant la volonté de Notre Protecteur, de Notre Guide. Il est de la nature des grands hommes de savoir écouter ce que l'on est vraiment.
      Orrus Ferrus : Je ne comprends rien… Et d'ailleurs qui es-tu ?
      L’archange Michel apparaissant à Orrus : Je suis l’archange St Michel. Le Très Haut ne veut pas te voir artisan ni même cultivateur. Chaque mineur sur terre, de tout temps, aura besoin d’une personne pour veiller sur lui. Ton destin est écrit, et rien ne doit venir freiner ce projet. Si tu lis en toi tu sauras que c'est ta destinée.


    Puis disparaissant, l’archange leva son doigt et, d’un seul geste, détruisit dix gros arbres. D’un second geste, il fit apparaitre une centaine de manches et tout le nécessaire pour restaurer le stock d’outils indispensable aux mineurs.

    Le lendemain, Orrus descendit à la mine. Personne n’osa poser de questions mais le regard déterminé d’Orrus rassura tout le monde. Il ne dira de cette décision qu’une seule chose.


      «Il est dans la nature de tout homme de se construire à la mine.
      Il est du devoir de chacun de contribuer à la prospérité de sa paroisse.
      Il est de la volonté du Très Haut que tous les hommes, quelles que soient leurs conditions, se rassemblent pour le bien commun»


    Le curé, présent, l'invita à venir dès le lendemain à l'église, ce que le mineur accepta, sans connaître les motivations du religieux.
    Celui-ci lui expliqua qu'il s'était émerveillé devant sa Foy, et en souriant, lui offrit sa place. Orrus fut surpris et flatté. N'était-ce pas là la plus grande récompense de son dévouement ? Puis, après avoir remercié le clerc, il rejeta la proposition tout en le remerciant de sa confiance. Le curé ne voulant pas en rester là l'interrogea sur son refus. Orrus ne souhaitait pas quitter la mine comme semblait le demander Le Très Haut. Alors, il vint a l'homme d'Eglise une idée : faire de cet homme son acolyte en le nommant diacre. La proposition fut acceptée et concrétisée par une très grande cérémonie tant au niveau du nombre de présents que de la ferveur qu'il s'en dégageait.

    Troisième miracle : La révélation

    Orrus venait de fêter ses 45 ans. Sa force ainsi que son rendement ne faiblissaient pas, bien au contraire.
    Il forçait l’admiration de tous. Il était loin le temps où tous voulaient le lyncher. Désormais il était reconnu pour sa Foy, son abnégation, son altruisme. Il était devenu un exemple pour la jeunesse, pour les futurs citoyens, pour les notables…
    Un jour, un tremblement de terre eut lieu. Les mineurs voulurent se précipiter vers l’extérieur mais tout menaçait de s’effondrer. Alors Orrus intervint et empêcha les grosses pierres de tomber, permettant ainsi aux autres de s’enfuir. Malheureusement pour Orrus, il ne put sortir. Les mineurs sauvés creusèrent pour le retrouver. Cela dura 40 jours et 40 nuits. Orrus fut enfin délivré. Très affaibli et devenu aveugle, il mourut dans les bras du clerc…

    Les notables voyant Orrus mort, décidèrent que dorénavant, seuls les repentants et les vagabonds iraient dans les mines.
    Une assemblée eut lieu pour entériner cette décision lorsque Orrus apparut aux yeux de tous.


      «Que faites vous ? La mine est l’affaire de tous. Chacun d’entre nous, hommes, femmes, vagabonds, érudits, notables, soldats… Tous doivent contribuer à la bonne santé économique de la cité. Il est du devoir de chacun de se rendre à la mine régulièrement. Vos décisions devront glorifier les mineurs. Ils sont tous unis et différents. Ils sont la cité. «


    C’est par ces mots que je termine mon récit. Je sais bien qu'il n'est pas de notre habitude de canoniser un diacre mais il est évident qu’Orrus Ferrus mérite une telle distinction. Sa Foy, son dévouement sont sans égal et je suis convaincu qu’il s’agit là du dessein de Notre Très Haut. Il ne peut en être autrement.

    Avec toute mon amitié aristotélicienne.

    Veritus, votre humble serviteur.


    Ce que nous dit la suite des évènements

    -Veritus rejoignit Rome et la Congrégation du Saint Office. Le cardinal put alors suivre l'enquête et lui faire prendre un tournant favorable.
    -Orrus Ferrus fut canonisé et devint le Saint Patron des Mineurs le ….. .
    -La mine de Györ ne s’écroula plus jamais…

    Relique :

    - La pioche et la pelle du Saint.

    Culte du Saint :

    - Pèlerinage à Györ où une cathédrale fut érigée à l’endroit même où Orrus vit l’archange.

    Traduit par Dariush




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Kalixtus
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Patern, Premier Curé de Vannes


    La vie de Saint Patern

    Aujourd 'hui encore on sait peu de chose sur l'enfance de Patern, premier curé de Vannes. Les chroniqueurs romains rapportent que ce gallois, à la foi fervente, eut très tôt le désir d'apporter la parole de Dieu à la grande masse des païens de gaule.

    En effet, à cette époque l'Eglise Aristotélicienne s'implantait tout juste sur cet immense territoire. Patern tout juste ordonné diacre, suit ses supérieurs jusqu'en tourraine, le tout nouvel archevêché romain en gaule.
    Patern n'est ni un rat de bibliothèque, ni un bon vivant; c'est un prêcheur hors pair qui s'investit dans l'édification de la population au Dogme de l'Eglise Aristotélicienne. Il parle aux gens des problèmes qu'ils connaissent, et est de plus en plus aimé.

    Mais l'église s'élargit, et c'est ainsi qu'en l'an 465, un concile de 6 évêques présidé par l'archévêque métropolitain Perpetuus, se réunit à Vannes pour délimiter les frontières d'une nouvelle paroisse vénète...

    Et Patern, le jeune Patern, est choisi à l'unanimité en cette occasion. Patern n'est pas breton, mais avec ses racines celtiques galloises, il est prêt au dialogue avec ces populations dont il ignore tout.

    Le ministère paroissial de Patern fut rude en raison des conflits latents qui opposaient les partisans d'une foi locale fortement inspirée par tradition celte et les partisans des rites normalisés venant de Rome A ces tensions s'est ajoutée une vague d'immigration de Bretons venant de Grande Bretagne qui ne fit qu'aggraver la situation.

    Ainsi, lorsqu'il prit en main sa paroisse, Patern fut étonné de ne voir personne à sa première messe du dimanche. Il avait pourtant bâti son église, fort petite il est vrai, et avait reçu bon accueil des Vénètes aujourd'hui appelés Vannetais. Beaucoup d'entre eux avaient entendu parler d'Aristote et de Christos, et suivaient leur enseignement. Patern se réjouissait d'avoir tant de pieux paroissiens, mais il déchanta vite: chacun priait à sa manière, se rassemblait à sa guise pour célébrer Christos, et aucun ne suivait la voie de l'église aristotélicienne ni ne semblait intéressé par la prêtrise.

    « Mon père, disaient-il voyez- vous la parole d'Aristote n'a de valeur que dans la pratique!
    Vos rites, prières si arides et vos dogmes si compliqués ne servent à rien! Nous, nous avons la meilleure façon de célébrer Dieu.
    » . Celle ci impliquait d'ailleurs souvent de s'envoyer des baffes en taverne en vantant son appartenance à un groupe ou l'autre.

    Et ils continuaient à se battre entre eux, ravageant la paroisse de Vannes.

    Patern était de plus en plus triste de voir une communauté de croyants aussi désunie, d'autant que chaque groupe ethnique revendiquait le culte originel de l'Eglise de Christos et Aristote à chaque conflit.

    Un jour, il réunit les deux tribus opposées dans son église: le chef des britonniques, Gwendoc'h, celui des gallois, Lodwic étaient présent

    Il leur dit: « Mes frères, je vous ai réuni aujourd'hui pour que nous priions pour la paix sur notre terre.
    Nous aussi, mon père, nous voulons la paix sur notre terre! Dirent Gwendoc'h et Lodwic.
    Prions donc Aristote de nous guider sur le chemin de la Vertu, et prions Christos de nous guider sur celui de la Charité.

    - Mais mon père, cela ne se peut pas,
    dit Gwendoc'h: les gallois n'ont aucune charité envers nos femmes, qu'ils volent pour en faire des esclaves, et ils tuent leurs prisonniers.

    - Mais mon père, cela ne se peut pas,
    dit Lodwig, les britonniques n'ont aucune vertu, ils ont plusieurs femmes et lors de Shamain, se conduisent de façon honteuse.

    - Voulez vous vraiment la paix?
    Demanda alors Patern. Croyez vous vraiment en Dieu créateur, en Aristote et Christos?

    - Oui, nous le croyons,
    dirent les deux

    - Alors obéissez à l'église aristotélicienne, elle vous enseignera la charité et la vertu, et nous pourrons enfin vivre en paix en pays de Vannes.
    Patern dit ensuite une messe où il mit tout son talent de prêcheur à parler de l'amitié aristotélicienne entre les peuples.


    Chacun des deux chefs repartit, mécontent d'avoir été réprimandé, vers son foyer. Mais chaque dimanche, Patern voyait ses fidèles venir de plus en plus nombreux à son église où il prêchait la paix. Le petit peuple, celui dont la sagesse est la plus grande, avait trouvé la voie de la vertu. Il se nomma lui-même par la suite: peuple breton, gommant ainsi les différences qui avaient été la source de tant de conflits.

    Lodwic comme Gwendoc'h voulaient rester chefs de leurs tribus, et célébrer eux même leurs messes pour garder leur autorité sur leur peuple. Ils virent cette popularité grandissante d'un très mauvais oeil, d'autant que Patern célébrait moultes mariages mixtes, et exhortait hommes et femmes à refuser de prendre les armes. Les chefs des tribus se mirent d'accord et le contraignirent à démissionner et à s'exiler. Il retira dans un ermitage en dehors de sa paroisse où il mourut le 15 avril 475, abandonné de tous.

    Il avait l'habitude de dire aux Vénètes qui lui étaient restés fidèles et venaient le visiter:

    Patern a écrit:
    Lorsque ton ennemi te frappe le tarin, chante une chanson. Dieu fera pleuvoir sur ceux qui chantent avec un coup dans le nez.


    Patern a écrit:
    Si mille fois tu as tendu la main à ton ennemi, et si mille fois il t'a craché dedans, essaye mille et une fois: il n'aura plus de salive.


    Un siècle plus tard, une sécheresse implacable entraina une famine telle que les paroissiens de Vannes, ne sachant plus à quel saint se vouer, se souvinrent de Patern. Ils surent que ce fléau était une punition divine, pour l'avoir maltraité, oublié. Ils supplièrent donc Patern de leur accorder la pluie, en échange de quoi on lui construirait une église qui deviendrait lieu de pélerinage pour l'unité de la Bretagne. Leurs prières furent excaucées et la pluie tomba. Aujourd'hui encore, chaque 15 avril, a lieu la fête de Saint Patern que l'on prie pour la paix entre les peuples et la clémence des cieux.

    Comme tout clerc modéré qui se respecte, Saint Patern ne fut jamais apprécié à sa juste valeur par les puissants. Dénigré par les français comme par les bretons, pour ses actions pacificatrices et ses tentatives de conciliation des deux populations qui se disputaient les mêmes territoires, il parvint cependant à amener la Bretagne à une transition identitaire, en la présentant comme terre d'asile, d'accueil et terre multiculturelle. Là où il n'y avait que peuplements corniques et gallois sur une terre vierge, Saint Patern prêcha la Bretagne unie, la culture bretonne, et enfin il établit les prémices de l'identité bretonne telle que nous la connaissons aujourd'hui.

    Les reliques de Saint Patern
    Quatre siècles plus tard, en 919, lorsque les félons normands envahirent les côtes bretonnes et françaises, ravageant tout sur leur passage, l'église où reposait Patern fût incendiée. Les reliques de Patern furent mise à l'abri par des paroissiens dévots qui les sauvèrent des flammes et des mains barbares et portées bien des années plus tard en l’abbaye Franciscaine de Bruz .

    Une partie en fut ramenée à la fin du XIIè siècle, par un preux chevalier, mais ceci est une autre histoire. A l'époque où nous nous trouvons, on peut admirer et prier les reliques de St Patern à l'église de Vannes.

    Saint Patern est l'un des sept piliers du Tro-breizh, en tant que premier évêque de Vannes et fondateur de l'église en Bretagne.

    Pour ces deux raisons, Vannes est une grande étape de pèlerinage breton.
    Patern est fêté le 15 avril ; une seconde fête, le 21 mai fait mémoire de la translation de ses reliques.




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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Patrick, saint patron de l'Irlande


    Sa naissance et les premières années

    St Patrick est né en l'an 415 dans le nord de l'Angleterre, près de la frontière irlandaise. Son père était un diacre et sa mère était une simple fille de ferme.
    De celle-ci, il a acquis l'humilité, et de son père, un grand courage après avoir été témoin de la violence des païens contre l’évangélisation que celui-ci menait pour les convertir à la foi et dans les contrées alors sauvages du nord. Malgré cela, son père engrangeait les succès et réussit à remplir ses devoirs envers l'Eglise, sa famille et sa ville, sans en négliger aucun. Patrick était fier de son père et il voulut suivre ses traces, mais, malheureusement, une bande de trafiquants d'esclaves le capturèrent.

    L'esclavage

    À 16 ans, un groupe de Celtes le prirent, ainsi que les gens de sa ville et en firent des esclaves pour travailler dans les champs d’Irlande. Il fit cela pendant 6 ans, témoin de première main des atrocités et des méchancetés dont les Irlandais ont fait l'objet, pas plus atroces cependant que son propre esclavage.
    C'est durant cette période que Patrick perfectionna sa pensée et développa ses plus grandes idées pour mettre fin à la misère du peuple.
    Un jour, comme il lisait un sermon du livre de son père, un trèfle tomba de son manteau et atterrit sur la page, chacune des feuilles désignant trois mots en particulier. Une feuille souligna le mot Dieu, une autre feuille le mot d'Aristote et la troisième Christos. Patrick y vit un signe et un moyen de convertir les païens. Ces païens adoraient le trèfle car ils le considéraient comme un symbole de chance. Maintenant, Patrick avait une idée sur la façon de le relier à sa foi. Fermant le livre, il le serra fort pour que la page s’imprègne de la couleur verte du trèfle. L’idée de Patrick était de colorer toutes ses œuvres de cette façon, avec un trèfle entouré de Dieu, Christos et Aristote.
    Il s’aperçut aussi que le trèfle lui avait inspiré une réflexion sur la vie que son père avait menée au service de l’Église, de la famille et de la communauté.

    Patrick finit par s'enfuir. Une nuit, il rêva qu'un bateau l’attendait pour l'emmener. Tout en guidant son troupeau devant une plage le lendemain matin, il rencontra un vieil homme qui lui offrit de le faire passer en Gaule. Ne prenant rien d'autre que son manteau vert (comme le trèfle), un bâton blanc dont il se servait pour guider les troupeaux de moutons, quelques graines de trèfle et une cloche de berger, Patrick monta à bord du bateau et se dirigea vers la Gaule.

    Son séjour en Gaule

    Patrick passa beaucoup de temps dans divers monastères. Ces séjours étaient frustrants pour Patrick car il était un homme d'action, préférant apprendre de l'exemple et de l'écoute tout en travaillant plutôt que s'asseoir et lire.
    Alors qu’il pensait que son père lui avait délivré un très bon enseignement, il prit conscience que le nord de l'Angleterre et l'Irlande étaient à de très grandes distances des centres culturels de Rome et de France et que ses connaissances étaient dépassées. Le peuple avait tant erré depuis la chute d’Oanylone, et il lui avait été si facile de tomber sous le coup de fausses suggestions. Aucun des descendants de Noam n’ayant fait de séjour en Irlande, l'étincelle de la vraie foi n'avait pas atteint l'île lointaine. Il apprit donc beaucoup de son exil.

    Alors qu'il était en France, Patrick eut la vision d'un homme qui venait à lui. L'homme portait un trèfle et du whisky irlandais. Il tenait une lettre dont le titre était : "la voix de l'Irlande." Après avoir bu du whisky, Patrick put entendre les sons et les voix du peuple d'Irlande qui l’appelaient: "Venez et marchez parmi nous Patrick, nous avons besoin de vous. " Cela incita Patrick à l’action. Il se mit à écrire des livres avec en relief des empreintes de trèfle, qu'il utilisa pour répandre la foi en Irlande. Il avait un manteau qui donnait l’apparence d’avoir été conçu avec des trèfles. C’était une de ses idées pour confondre les païens. Comme un berger, il portait un manteau vert pour se fondre dans l'herbe afin que les moutons se reposent en paix car il n'y avait pas de couleurs vives pour les apeurer. Il se rendit à Rome et rencontra le pape Léon. Le Saint-Père vit qu'il était sincère dans ses convictions et le nomma missionnaire en Irlande en 458. Toujours à cette époque, il fut consacré évêque.

    Son retour en Irlande

    A son retour en Irlande, Patrick commença à prêcher au quotidien la vie d'Aristote et de Christos. Il raconta beaucoup d'histoires aux gens après leur labeur dans les champs, et la plupart du temps, il aidait les gens dans leur travail et racontait des histoires pour les aider à garder le moral. Comme il marchait, sa cloche sonnait, comme un berger qui guide le troupeau du Seigneur. Mais il n’eut pas beaucoup de succès. On l'a juste écouté et toléré car on pouvait voir à son manteau, sa personne et sa cloche qu'il ne voulait aucun mal aux gens.

    Un jour qu'il prêchait dans un enclos ouvert à tous vents et où régnait un froid intense à cause de la proximité de la mer, il fut attaqué par une bande de païens. Ces païens portaient le symbole du serpent sur leurs manteaux et des boucliers. Ils appartenaient à l’un des plus grands clan païens d'Irlande. C’étaient des descendants de colons venus d’Oanylone dans le passé, colons qui avaient été les témoins de la mort de plusieurs de leurs parents et amis tués par des serpents qui étaient abondants dans les terres qu'ils avaient parcourues pour arriver en Irlande. Aussi ces colons rêvèrent-ils, durant de nombreuses nuits, qu’un serpent venait et qu’ils mouraient tous de ses morsures. Mais, quand ils arrivèrent en Irlande, les serpents avaient disparus. Ne comprenant pas ce mystère, ils crurent que le serpent était un dieu et commencèrent à le vénérer.

    Un jour que les païens approchèrent de lui, Patrick prit son bâton blanc, le leva vers eux et commença à raconter la vie de Christos. A ce moment, le soleil apparut de derrière les nuages et darda directement ses rayons sur eux. Patrick parlait avec tant de force et frappait si fort le sol avec son bâton pendant qu’il chantait qu'ils furent nombreux à être comme hypnotisés. Les mouvements du bâton créaient tant de vibrations, qu’aidé par eux et le soleil, un large morceau de glace se rompit, en emportant nombre d'entre eux dans sa chute. Les autres fuirent la contrée et bientôt l'histoire de la fuite des Serpents fut connue de tous.

    Après que les gens eurent entendu parler de l'événement, il lui fut plus facile de les convertir. Il ordonna alors beaucoup de prêtres, divisa le pays en diocèses, tint de nombreux conciles, fonda plusieurs monastères et continuellement exhorta son peuple à montrer la plus grande dévotion pour Aristote, Christos et Dieu.
    Partout où il plantait son bâton, un frêne apparaissait, ce qui devait constituer la base des jardins des monastères et des églises. Partout les gens guettaient le son de sa cloche et étaient impatients de l’entendre propager la vérité.

    Du venin de serpent

    Au cours de ses pérégrinations en Irlande, Patrick tombait parfois sur des bastions de païens. Dans ces endroits, ils célébraient leurs croyances en buvant les bières et whiskys les plus forts, les plus corsés et les plus amers. Ils appelaient ces boissons "venin de serpent". Tous ceux qui pouvaient le boire étaient acceptés dans la hiérarchie et on leur offrait de hauts postes. Beaucoup tentaient de le boire, mais la plupart le recrachait, avec des yeux larmoyants et le nez coulant, comme s'ils avaient été mordus par un serpent.
    Patrick entrait dans ces bastions et proposait au chef local des païens un concours de boisson. Celui qui pourrait boire le plus de "venin de serpent" serait le vainqueur. Patrick faisait une pause, disait une prière à Christos, Aristote et à Dieu, bénissait la boisson et s'appliquait ensuite à boire plus que le païen. Patrick était encore à boire que le chef local était étendu sur le sol, évanoui, parfois même mort. Les témoins de ces duels étaient fascinés. Ils commençèrent à croire qu'en bénissant le venin de serpent comme l'avait fait Patrick, ils pourraient en boire davantage eux aussi.
    Mais avant de les quitter, Patrick faisait rassembler tous les flacons et fioles et mettait le feu, détruisant toute la boisson. C'est pourquoi les bières et whiskys irlandais sont aujourd'hui les meilleurs du monde.

    C'est aussi la raison pour laquelle les Irlandais bénissent leurs boissons avant de les consommer.

    Sa Mort

    Patrick a survécu à tous les duels avec les païens. Son bâton de frêne et sa cloche lui prêtèrent à la fois courage et force. Son manteau de trèfles le faisait accepter par tous comme l'un des leurs. Il est décédé dans le comté de Down le 17 mars 493. La ville a été rebaptisée en son honneur Downpatrick.

    Reliques

    Alors que, malheureusement, son manteau de trèfles a disparu depuis longtemps, quelques reliques existent encore, notamment son bâton de frêne, sur le lieu de sa sépulture, à Downpatrick, et sa cloche, à Killkenny, là où il a eu la vision du bateau.

    Deux textes ont également survécu. Le premier raconte les batailles avec les adorateurs païens du serpent. L'autre raconte la création des églises et l'importance de Christos.

    Citations célèbres
    Citation:
    Pour chaque pétale d'un trèfle
    Il y a un signe sur votre chemin :
    Christos, Aristote, et Dieu
    Pour aujourd'hui et chaque jour.


    Citation:
    Ne suivez pas le serpent
    Car il est faux,
    Suivez Christos
    car il nous a embrassés.


    Patronage : les bergers, les prédicateurs, les brasseurs, l'Irlande
    Fête : 17 Mars

    Thèmes de prêche :
    - Conversion.
    - De l'origine des bénédictions de boulasse en Irlande.

    Traduit des langues anciennes en anglais par Son Eminence Teagan, puis en français par Monseigneur Pie de Valence, évêque de Langres




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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Paul Aurélien, dit Pol de Léon


    Paul Aurélien (en breton Paol Aorelian) est le patron de la ville de Saint-Pol-de-Léon (Kastell Paol), et l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. Il est généralement représenté accompagné d’un petit dragon, par plaisanterie et référence à l’épisode de Dagon de l’île de Batz. Ci-après est contée son histoire, telle que rédigée à sa mort par un moine de ses amis :


    A l’heure de la mort de mon ami Pol de Léon, cette plume peut-être consolera mon cœur désolé. C’était un grand homme, assurément, qui me sauva de bien des maux, et si quelque chose peut apaiser encore ma souffrance, c’est bien son souvenir.

    Naissance et jeunesse

    Paul Aurélien – ainsi le nomma-t-on à sa naissance – vit le jour aux alentours de 490 sur l’Île de Bretagne. Fils d’un guerrier et aîné d’une fratrie nombreuse, il était destiné à la carrière des armes. Dès son jeune âge, cependant, il montra un goût hors du commun pour l’étude et la religion. Il ne consentait à combattre qu’un jeune chien turbulent, judicieusement prénommé Dragon, qui pillait la maisonnée et terrorisait le voisinage. Dans l’innocence de la jeunesse, il crut que l’on pouvait combattre un animal en lui opposant les conseils de Christos. Plus tard, Pol eut souvent l’occasion de me raconter combien je lui rappelais ce molosse, non seulement par mon nom, mais par ma conduite. Je dois dire qu’il avait raison.

    Le père de Pol, averti du comportement de son fils, en rit d’abord et le morigéna bien, car il ne faut point traiter les bêtes comme des hommes ; mais il vit aussi que l’enfant avait beaucoup à donner, et consentit à confier son éducation à un monastère. Il fit on ne peut mieux.

    Education et premiers pas en tant que clerc

    Pol put ainsi s’adonner en toute quiétude à l’étude des textes sacrés et à la pratique de la vertu. Il eut pour condisciples Samson, Brieuc et Malo, et tissa avec eux une solide amitié qui devait porter, plus tard, bien des fruits.

    Arrivé à l’âge d’homme, il émit le souhait de fonder un tout petit monastère loin de tout, avec deux ou trois frères pour unique compagnie. Son supérieur, cependant, qui le connaissait bien et savait son goût de la solitude, le mit en garde. Il lui prouva nettement que son projet ressemblait à un ermitage : or, la vie retirée n’est pas bonne pour les hommes. Pol Aurélien plia devant la justesse de cette raison. Hier encore, après toute une vie de bienfaits, il associait encore son vieux maître à ses prières et le remerciait de l’avoir gardé de son erreur.


    Le départ en Bretagne, la digue

    Il ne prit jamais goût aux honneurs. Jugeant un jour sa mission accomplie, il refusa de revêtir le vert des évêques, et insista auprès du roi pour être libéré de sa charge. Il souhaitait se joindre à un groupe de prêtres en partance pour l’Armorique, et continuer là-bas sa mission. Marc'h lui en accorda la permission à contrecœur. Pol gagna donc la côte, et, en attendant le bateau, séjourna une semaine dans le monastère où sa sœur était abbesse. Il usa de ce temps pour faire construire aux moniales une digue protégeant l’édifice menacé par les eaux. C'était bien peu de temps, en vérité, pour un si grand et si solide ouvrage, et je m'étonnai de cette prouesse lorsque Pol me la raconta. Mais il sourit modestement, et me rappela qu'avec l'aide de Dieu, les choses les plus étonnantes peuvent être accomplies.


    Ayant gagné par bateau l’île d’Ouessant, les voyageurs y édifièrent un petit oratoire afin que le Très Haut ne fut pas oublié en cette terre alors pauvre et peu peuplée. Mais Pol Aurélien se souvint du conseil de son ancien supérieur, et vit qu’ils ne devaient pas s’attarder plus longtemps dans cette solitude. Il laissa donc l’un de ses compagnons sur place avec les habitants, et les autres reprirent la mer. Le second débarquement eu lieu sur les côtes du Léon, dans un petit village dont le nom s’est perdu. Ils y bâtirent une église. C’est ce village qu’on appelle aujourd'hui communément le village de Pol, en l’honneur du très vertueux homme qui en fut le curé.

    La clochette

    Pendant la construction de l’église, Pol Aurélien reçut la visite des pêcheurs, qui apportaient un gros poisson pris au rivage pour le déjeuner des travailleurs. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ouvrant le ventre de l'animal ils trouvèrent une petite cloche. Paul Aurélien se pencha pour l'examiner, et sourit :
      « Cette cloche, dit-il aux pêcheurs, me parait toute semblable à celles que le roi Marc’h possédait, et dont on se servait pour appeler les convives à dîner. Comme je lui priai de m’en donner une, en gage d’amitié, lorsque je le quittai, il me la refusa. La voici, ou bien c’est un hasard signifiant, et je vous appelle tous à partager notre repas. »

    Je ne sais ce qu’il voulut dire par ce mot, ni même s’il manquait une clochette au dîner du roi Marc’h ce soir là, mais je sais que Pol aurait invité les pêcheurs à manger avec eux même sans cet événement.

    Le seigneur de l’île de Batz

    Il y avait sur l’île de Batz un seigneur mal aimé, grand et fort, et si vorace qu’il pouvait dévorer tout un bœuf en un repas. C’est du moins ce qu’on en disait. On disait aussi qu’il transperçait volontiers tous ceux qui se dressaient sur son chemin, cruel qu’il était, colérique, orgueilleux, jaloux de ses richesses et de sa pauvre puissance. En vérité, il méritait fort bien son surnom de « dragon ». J’ai honte de le dire ; car ce seigneur, c’était moi, et nul n’osait m’affronter.

    Pol l’osa. Contre le conseil des gens du Léon, il se présenta seul et sans arme face à Dagon de l’île de Batz. Surpris de son audace, et sûr de ma force, je le laissai entrer. Que pouvait cet homme simple, portant une étole en guise d’épée, et un livre en guise de bouclier, contre moi qui aurais su le tuer à main nue ? En vérité, il pouvait beaucoup.

    Je ne sais combien de temps il me parla. Nous oubliâmes, je crois, de boire et de manger. Quand nous ressortîmes, mes gens s’écartèrent sur notre passage, non plus de crainte, mais de stupeur ; car je suivais docilement cet homme maigre et simple, et je portais son étole autour du cou. Et tandis que je parcourais mon domaine, mes yeux s’ouvrirent sur tout le mal que j’avais causé. Pol me mena jusqu’au rocher le plus au nord de l’île, et sur mon souhait profond, me donna le baptême. Je voulus quitter Batz et le suivre, mais il me l'interdit. J'avais encore bien des choses à accomplir, dit-il, avant de me permettre de choisir ma voie, car j'avais beaucoup de mal à réparer. Je restai donc, et bâtis sur son conseil un monastère.

    Le séculier et le régulier

    Lui non plus ne menait pas encore la vie qu'il se serait choisi, même s'il le méritait bien davantage que moi. Il disait souvent : le temps n'est pas encore venu. Avec l’aide de ses vieux amis Samson, Brieuc et Malo, ainsi que d'un certain Tudy dont il fit la connaissance, Pol Aurélien résolut en effet de répandre dans la région une foi solide, et pour cela de prêcher et d’agir pour le bien de tous. Ils s’éparpillèrent donc aux quatre coins des pays d'ici.

    Mais bien qu’il se soit débarrassé de son penchant pour la solitude, le désir d’une vie monastique ne l’avait pas quitté. Lorsqu’il vit que l’édifice tenait bon, et qu’il trouva quelqu’un pour s’occuper de l’église de sa ville, il se retira donc dans le monastère de Batz où je le rejoignis bientôt.

    Ma bougie s’éteint, et le jour se lève, tandis que je termine cette histoire de mon guide et ami. Je sais déjà qu’il ne fera pas le choix de revenir : sa vie fut bien remplie. J’entends nos frères moines rire, en murmurant que le vieux dragon veillera son vainqueur six jours encore, et je rirai avec eux, si je le peux, en hommage. Et lorsqu’il sera temps, je leur conseillerai de faire enterrer les restes mortels de Pol non pas ici, à Batz, mais dans la ville qu’il aimait. Je crois bien que c’est ce qu’il aurait voulu.


    Rédigé par Dagon, moine de l'île de Batz, en l'an 594, et traduit par la Sœur Elisabeth Kermorial en août de l'an 1461



    Appendice

    On a cru bon de préciser l'épisode de la digue que Pol Aurélien fit construire aux moniales, juste avant son départ de Grande Bretagne. Dans une lettre adressée à son saint frère, la sœur de Pol, la mère Abbesse Sicofolla, a écrit :
      Sais-tu, cher frère, que nous rions encore du mot que te dit notre sœur Gwenna : « On ne fait pas travailler les filles » ? Elle en rit elle-même, et répète souvent que tu as eu raison de la contredire, et de nous associer à cet ouvrage miraculeux. Il remplit merveilleusement son office. En vérité, il faut parfois rappeler aux femmes qu’elles valent autant que les hommes. Loué soit Christos, pour l’avoir fait.

    Il convient également de produire quelques mots d'une lettre que Pol reçut du roi Marc'h, peu de temps après l'épisode de la clochette, et qui confirme la supposition de Dagon :
      J'ai eu bien tort, mon ami, de te refuser le dernier présent que tu me demandais. J'étais trop fâché de te voir partir, et je te présente mes excuses. Du reste, le Très Haut m'en a puni, dirait-on, car il manque désormais une cloche à mon service.

    Les sources rapportent encore ce mot de Pol, adressé selon certaines à la moniale qui refusait de construire la digue, et selon d'autres à Dagon de l'île de Batz désirant le suivre juste après sa conversion :
      « On ne fait pas toujours ce qu’on veut, enfin, quoi, à la fin. »


    Reliques : la clochette de Marc'h, conservée dans l'église de Saint Pol de Léon, ainsi que l'étole mise au cou de Dagon, conservée dans le monastère de Batz.

    Fête : 12 mars.

    Thèmes de prêche :
    - le devoir et les convenances personnelles
    - le refus de l'ermitage
    - la rédemption des méchants, à l'exemple de Dagon




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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Polin de Langres, dit le Persévérant,
    Saint patron des Défenseurs de la Foy



    I/ L'enfance heureuse


    Polin naît en l'an de Grâce MXLVII de notre Seigneur dans la paroisse de Langres, en Champagne. Il est le second fils et le troisième enfant d'Albert et Catherine de Langres, Seigneurs de la ville.
    Il grandit au sein du château familial et des terres avoisinantes, dans un milieu de petite noblesse où il ne manqua jamais de rien et, très tôt il dévoila sa persévérance, ne se résignant jamais et allant toujours au bout de ce qu'il entreprenait ; comme le prouve cet épisode de son enfance :

    Vers ses dix ans, alors qu'il était près d'une rivière en promenade avec son frère et sa sœur aînés, il vit sur la berge d’en face un objet brillant au soleil. Il décida de traverser la rivière pour aller chercher cet objet, malgré les mises en garde et les recommandations de ses aînés. Tant bien que mal, manquant se noyer à plusieurs reprises, il parvint à franchir la rivière et arriva tout trempé de l'autre côté. Il découvrit alors que l'objet de son désir n'était qu'un simple outil en métal qui reflétait les rayons du soleil. Bien que déçu par sa découverte, il fut fier d'avoir réussi à traverser la rivière et d'être allé jusqu'au bout de sa volonté.

    Tout au long de son enfance il vécut des moments similaires où, malgré l'inconscience de ses entreprises, sa persévérance et sa volonté le faisaient toujours triompher des obstacles, même si le résultat n'en valait parfois pas la peine.
    Comme tout enfant noble, il avait reçu un enseignement religieux.
    Etant second de sa famille, il était pour sa part voué à une carrière religieuse alors que son aîné, lui, deviendrait un grand militaire et perpétuerait la lignée familiale. Il fut donc envoyé à sa douzième année dans un monastère de la région, où il suivit les enseignements des frères du monastère. C'est à son entrée au monastère qu'advint son premier miracle.

    Alors qu'il venait de faire la connaissance de la communauté monastique, les frères furent appelés à l'entrée du monastère où un groupe d'hommes armés menaçait les moines et blasphémait contre Dieu et la religion aristotélicienne. Les moines, ne sachant que faire, se terrèrent dans le monastère ; mais alors que les hommes se faisaient de plus en plus violents et injurieux, Polin sortit du monastère et alla à leur rencontre. Les hommes, surpris par cet enfant venant à eux, cessèrent.
    Polin leur parla durant plusieurs heures, et les hommes l'écoutèrent sans bouger. Quand il eut fini et revint enfin au monastère, les hommes s'en retournaient chez eux. Les moines, abasourdis, demandèrent à Polin comment il avait réussi à les faire partir. Alors Polin leur répondit simplement: « Je leur ai montré le sens de la Vraie Foy ».


    A partir de ce moment, Polin ne cessa plus jamais de défendre Dieu, la Foy et la religion. A chaque fois qu'une personne blasphémait ou critiquait la religion, Polin lui parlait ; la personne ne pouvait s'empêcher de l'écouter, et il lui démontrait alors le sens de la Foy et de la religion aristotélicienne, et toujours la convainquait malgré les menaces ou les raisonnements contraires les plus élaborés.


    II/ Les années noires

    Après dix années passées à étudier au sein du monastère, à prêcher la bonne parole en Champagne et à défendre toujours avec succès la Vraie Foy contre ses détracteurs, Polin décida de quitter sa terre natale pour amener la lumière aux peuples égarés et répandre l'Amour de Dieu et la Sagesse d'Aristote sur les terres païennes. Il décida de partir vers le sud, jusqu'à la mer. Durant tout son périple il continua avec cette même persévérance et cette volonté de défendre partout où il passait la Foy et la religion contre ses détracteurs, ramenant dans le droit chemin quiconque l'écoutait.
    En effet sa persuasion et sa Foy étaient telles qu'il parvenait à convaincre et persuader toute personne se perdant, et il la ramenait sur le droit chemin, le chemin de la Sagesse, celui de la Foy aristotélicienne.

    Un jour qu'il approchait de la fin de son périple vers la mer, il rencontra sur un chemin un homme venu d’Orient qui prêchait sa religion aux voyageurs passant devant lui.
    Il s'approcha du petit groupe qui écoutait son prêche, écouta lui-même un moment, puis il interpella l’homme et dans un long monologue lui démontra la toute-puissance de Dieu et de la Foy aristotélicienne, qui elle seule méritait d'être pratiquée, prêchée et répandue. Quand l'homme voulu répliquer, aucun son ne sortit de sa bouche car il ne savait pas quoi répondre ; Polin l'avait rendu muet par la force de sa Foy.
    Les témoins de la scène propagèrent la nouvelle du miracle dans toute la région, et Polin fut donc acclamé partout où il passait. Mais toujours avec humilité et ferveur il répondait: «C'est mon devoir que de répandre la bonne parole et de Défendre la Foy».


    Il arriva enfin au bord de la mer, dans un petit port du nord de l'Italie, après deux années de voyage et de prêche. Il s'y reposa un temps puis prit la mer et la traversa jusqu'aux terres du Moyen-Orient. Là il trouva des populations pratiquant une religion différente de l'aristotélisme. Il s'installa dans un village où il fit connaître à la population la religion aristotélicienne. Comme par le passé, il réussit à convertir les habitants, faisant de ce village un bastion aristotélicien en terres païennes. On bâtit une église au centre du village et le culte aristotélicien essaima petit à petit aux alentours. Les nombreuses personnes qui venaient curieuses d'en apprendre plus sur ce village converti à une religion étrangère, repartaient toutes converties elles aussi et prêtes à diffuser la Foy aristotélicienne.

    Un jour un homme arriva, encore plus foncé de peau que les habitants de la région ; le plus noir, tel le charbon, que Polin ait vu de sa vie. Il était accompagné d'une petite armée et était l'équivalent de nos prêtres auprès de son peuple. Informé de l'importance que prenait le culte venu d'ailleurs, il était venu dans l'intention de tuer son instigateur, Polin. Il assiégea alors l'église où la population s'était réfugiée. Après deux jours la nourriture commença à manquer, et Polin décida de sortir de l'église, recommandant aux villageois de prier Dieu pour leur salut.
    Les soldats, impressionnés par tant de hardiesse et de courage, jetèrent leurs armes à terre mais le prêtre se précipita sur Polin, couteau tiré, pour le poignarder, quand à quelques mètres de Polin, le caillou du lance-pierres d’un de ses soldats fit voler la lame en éclats.
    Le prêtre, impressionné par ce signe, reconnut alors la toute-puissance de Dieu et de la Foy aristotélicienne. Il resta avec son armée plusieurs mois au village, où Polin lui enseigna les préceptes d’Aristote et Christos, pour qu'il répandît la bonne parole à son retour chez lui.


    Une dizaine d'années plus tard, l'aristotélisme avait gagné tout le nord des terres noires, et Polin, jugeant sa mission accomplie, décida de partir répandre la Foy aristotélicienne en d'autres contrées. Il prit le chemin de la Judée et de la Terre Sainte, où il souhaitait marcher sur les traces de Christos.


    III/ La Terre Sainte

    Il prit donc le chemin de la Judée, et se rendit à Bethléem et Nazareth pour découvrir les lieux importants de la vie du Messie. Toujours il continuait à prêcher avec succès la Vraie Foy et convertissait de nombreux païens sur son passage.
    Après quelques temps passés en Judée il se rendit à Jérusalem, allant prier longuement sur l'emplacement de la Crucifixion de Christos. Là il réaffirma la Foy des aristotéliciens et convertit de nombreux païens. Arriva alors le moment où il accomplit son plus important miracle.

    La ville était une de ces rares enclaves aristotéliciennes en Orient et se trouvait à quelques lieues de Jérusalem. Polin s’y était rendu à la demande d’un prêtre de la ville, qui souhaitait raviver la Foy des habitants grâce au don de Polin. Ce fut chose faite ! En une semaine le nombre de fidèles y avait considérablement augmenté.
    C’est alors qu’elle fut attaquée par une armée d’hérétiques averroïstes menés par un de ces seigneurs orientaux. La ville fut assiégée durant plusieurs jours ; la force qu’elle possédait était trop faible pour repousser les averroïstes. Polin décida donc de s’enfermer dans l’église principale de la ville. Là, seul, il pria avec la plus grande ferveur qu’on lui ait jamais vu durant deux jours entiers.
    A l’aube du troisième jour, il sortit de l’église et se rendit sur les remparts de la ville, suivi de toute la population qui souhaitait voir ce qu’il allait faire pour la sauver. Alors que le soleil se levait à l’horizon, il adressa une prière au Très-Haut pour qu’il leur vienne en aide. Quand il eut terminé, un silence total s’installa durant plusieurs minutes.
    C’est alors que Polin se souvint de l’objet brillant de son enfance, de l’autre côté de la rivière ; il se rappela l’éclat de l’objet et combien les reflets du soleil sur celui-ci l’avaient aveuglés.
    Il fit alors venir les meilleurs forgerons et les meilleurs charpentiers de la ville ; il leur ordonna de fabriquer le plus vite possible des miroirs concaves en étain qui seraient placés sur des chariots mobiles sur les remparts, dont on se servirait pour aveugler l’ennemi, le repousser et, avec la concentration des rayons du soleil, mettre le feu à la campagne environnante à la végétation toute sèche, pour le faire fuir.
    Il ne fallut que quelques jours pour réaliser ce prodige qui organisa une véritable panique et la débandade dans le camp adverse, à la grande joie des défenseurs de la ville.
    On loua Dieu qui, par cette ingénieuse idée, avait permis le sauvetage de la ville. En hommage à Polin on rebaptisa la cité Polinia et on honora Polin du titre de défenseur de la ville et de protecteur des croyants. Peu de temps après, il quitta la ville qui encore aujourd’hui honore la mémoire de son sauveur.


    Il resta encore quelques temps en Orient, allant notamment à Nazareth.
    Il se décida ensuite à retourner en Occident, en sa Champagne natale. Le voyage du retour fut très long et dura cinq ans car il continua à prêcher la Foy aristotélicienne, s’arrêtant parfois dans des villages pour la réaffirmer. Il passa également par la Grèce durant son périple de retour pour y renforcer sa Foy et marcher sur les sages pas d’Aristote.


    IV/ Le retour en Champagne

    Il arriva enfin en Champagne après plus de vingt années d’absence. Malgré tout, peu de choses avaient changé. Il reçut quelques temps après son retour le titre d’Evêque de Langres comme récompense de ses services à l’ensemble de la communauté aristotélicienne. On voulut même faire de lui un cardinal mais il refusa avec humilité cet honneur qu’il jugeait ne pas mériter. Il vécut donc le reste de sa vie en exerçant au mieux sa charge d’évêque en Champagne. La région fut à cette période-là la plus croyante et le lieu où la Foy aristotélicienne était la plus importante sous l’égide de l’évêque Polin. Il accomplit son dernier miracle peu de temps avant sa mort.

    Alors qu’il était dans un village de Champagne à l’occasion de la visite de la paroisse (ce qu’il faisait chaque année dans toutes les paroisses de son diocèse) il fut appelé à l’aide par un homme qui prétendait que sa femme était mourante, alors qu’elle était sur le point d’accoucher. Polin alla à elle et l’accompagna, la soutint par ses prières. Elle mit au monde après plusieurs heures des bébés jumeaux, mais sa vie était sauve. Avant que les parents vissent leurs enfants, craignant pour leur vie en raison de leur fragilité, l’évêque Polin les emmena à l’église où il pria avec une grande ferveur toute la nuit, les nourrissons contre lui. Il revint au petit matin chez le jeune couple avec un petit garçon dans chaque bras, toujours en vie, pour la plus grande joie de leurs parents qui donnèrent à leurs jumeaux le nom d’Aristote et Christos.

    Il mourut un jour de printemps alors qu’il priait, à genou sur un prie-Dieu dans la cathédrale de Langres, un rayon de soleil traversant les vitraux l’illuminant. Son corps, cependant, disparut avant qu’on pût l’inhumer dans la crypte de la Cathédrale, alors même qu’il était gardé. Il ne reçut donc pas de funérailles mais on célébra une messe en son honneur, et il est dit que ce jour une lumière immaculée irradia dans la cathédrale.



    Portrait de Saint Polin

    (Sanctus Polinus ; 1047-1111)


    Les reliques de Saint Polin

    Les reliques de Saint Polin sont toutes conservées dans la crypte de la cathédrale de Langres, à son nom. Ce sont ses vêtements d'évêque, la robe blanche qu'il porta durant tout son voyage et son bâton de marche qui sont tous enfermés dans des reliquaires d'or et de pierres précieuses.


    Les sentences importantes de Saint Polin

    A dix ans, à son frère et sa sœur aînés, lorsqu'il voulut traverser la rivière: Je sais au plus profond de moi que je peux le faire. C'est ma Foy qui me le permettra car devant la Foy tout ploie.

    A son arrivée au monastère aux hommes menaçant les moines: La Colère est le plus malsain des péchés car elle est la perte de la confiance en soi, qui est notre Foy.

    Au spinoziste rencontré sur le bord de la route: Quand on à la Foy on croit. Quand on s'oppose à la Foy on perd la voix.

    Lors de son enseignement au prêtre noir: Vois-tu ce caillou ? Il est une création de Dieu et pourtant il n'a tel qu'il est aucune utilité. Mais regarde. Si je l'empile avec ces autres cailloux il devient petit à petit une muraille. Compare ces cailloux aux hommes et tu comprendras leur nature.

    A un homme qu'il rencontra en Judée et qui lui demanda qui il était il répondit: Je suis le Serviteur et le Défenseur de la Foy, je suis tout simplement Polin, fidèle aristotélicien.




    Traductions de Arilan de Louvois et de Jerem51, théologues du Saint-Office romain.




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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Possidonio (330 – 412 PCN)


    Jeunesse


    San Possidonio naquit environ trois cents trente ans après Christos, dans une petite ville d’Espagne, sous la domination de Rome. Le nom de Possidio lui fût donné. Sa famille était une des plus importantes dans la région et il vécut sa jeunesse dans le luxe et l'ostentation. Son père décéda dans la force de l’âge et Possidio, encore bien jeune, hérita de toutes les terres de son père. Il devint propriétaire de ses champs ouverts et de nombreuses exploitations. Possidio devint connu pour la façon dont il exploitait la main-d’œuvre locale. Il payait fort mal ses ouvriers pour récolter le grain, et encore moins pour l'abattage de ses vaches, pourtant, ses actes d'esclavagisme ne furent jamais ouvertement critiqués par la population, car Possidio était riche, puissant et terrorisait le péquin moyen.


    Rencontre avec l'aristotélisme


    Un jour, parmi les ouvriers qu’il avait embauchés se trouva un vieil homme. Possidio fut surpris de le voir, car il était vieux et faible, mais il fut encore plus surpris quand il le vit travailler sans aucune plainte, alors que tous les autres se plaignaient de la dureté du travail et du salaire misérable. Lorsque la journée de travail fut terminée, Possidio se rendit en personne pour payer la solde du vieil homme, mais celui-ci la refusa. Possidio l'interrogea :

    Citation:
    Possidio : « Comment vieil homme ? Vous vous abimez le dos dans mon verger toute la journée et vous refusez mon argent ? Voulez-vous dire que c'est trop peu payé ? »
    Vieil Homme : «J'ai travaillé avec plaisir dans votre domaine, jeune homme, parce que le travail manuel aide à élever l'esprit, dit le vieil homme. »
    Possidio : «Au moins, acceptez la solde que je vous propose, sinon, l’on dira que je ne paie pas mes ouvriers !"
    Vieil homme : «En vérité jeune homme, votre solde est ridiculement faible, mais personne n'ose vous le dire, par crainte. »


    Possidio l’agrippa par le col et le regarda méchamment ce qui fit dire au vieillard :

    Citation:
    «Je n'accepterais pas votre argent de toute façon, même si c’était le juste prix pour mon travail. Délaissez les biens terrestres et prospérez grâce aux biens de l’âme et de la vertu. Être riche et abuser du faible ne vous aidera pas à atteindre le vrai bonheur et à gagner votre salut. Pensez à cela, jeune homme. »


    Possidio, Furieux, ordonna que le vieil homme soit emprisonné et se retira dans ses appartements. Cependant, dans la solitude de la nuit, les paroles du vieil homme se mirent à cheminer dans son esprit et son cœur. Possidio se mit alors à réfléchir sérieusement. En effet, il avait beau être riche et puissant, il était malheureux, il sentait qu'il lui manquait quelque chose au fond de son âme. Il commença lentement à accepter sa condition qu’il s’était longtemps refusé d’entrevoir. Il ordonna que le vieil homme soit libéré et le fit conduire devant lui. Le lendemain, lorsque ce dernier fut face à lui, il lui demanda :

    Citation:
    «Connaissez-vous un moyen de trouver le salut sans recourir aux biens matériels de ce monde? »


    Le vieil homme acquiesça et expliqua les vertus Aristotéliciennes à Possidio, il parla longuement du Dieu unique et Tout Puissant, fait d'Amour incommensurable et d'Amitié vertueuse. Il lui raconta la vie des prophètes et des apôtres après que Christos ait donné sa vie pour diffuser le divin message de foi. Il lui lu les hagiographies des disciples qui, persécutés par les Romains, continuèrent à prêcher la parole du Tout-Puissant. Possidio fut frappé par ces mots et, dans son cœur parvint à grandir le désir d'approfondir ces préceptes. Il fit du vieil homme son précepteur et passa des jours entiers enfermé dans sa chambre avec lui, écoutant les paroles des prophètes et arpentant le chemin de la vertu.



    Ordination et Voyage


    A cette époque, les croyants Aristotéliciens n'était plus persécutés par les Romains. Les clercs pouvaient prêcher et exercer leurs fonctions à la lumière du soleil, sans aucune crainte. Possidio passa une année entière à suivre les enseignements de l'ancien, jusqu'à ce qu'il décide qu'il était temps pour lui de prendre la route. Il sentait qu'il avait beaucoup appris au fond de son cœur. Un jour, il se pencha sur le balcon de son palais, fit réunir tous les ouvriers qui avaient travaillé dans ses champs et leur annonça :

    Citation:
    «Frères, je me suis finalement décidé à m'engager sur la voie de l'Eglise. Ces dernières années je vous ai fait du mal, je vous ai harcelé et je ne vous ai pas payé ce que vous méritiez pour votre travail, mais maintenant, le chemin qui mène à la richesse matérielle ne constitue plus rien pour moi. Je vous laisse tout cela. Prenez mes champs, ma ferme, mes terres, partagez-les entre vous et trouvez la prospérité ! »


    Cela fait, Possidio fut prêt à partir. Lui et le vieux allèrent à Valence, capitale de cette province et lieu où les jeunes faisaient leurs études. Possidio changea son nom en Possidonio et reçut le sacrement de l'ordination. Il fit quatre vœux : la chasteté, la charité, l'humilité et la douceur. Il renonça à jamais aux plaisirs de la chair, au vice et à la violence. Il étudia pendant deux longues années les fondements philosophiques et théologiques de la pensée aristotélicienne et apprit les secrets du Livre des Vertus. Il fit l'étude de la logique, de la morale, de l'ontologie, de la métaphysique, et de la théologie. Il acquit les vertus et les idées transcendantes et étudia le grec ancien. Malheureusement la bibliothèque de Valence ne possédait pas tous les livres, il dû alors entreprendre un long voyage dans les diverses parties de l'Empire, tant à l'Est qu'à l'Ouest, pour compléter son savoir. Au cours de ses nombreux voyages, toujours avec son inséparable vieux maître, Possidonio témoigna d'une grande charité et d’une grande solidarité envers les pauvres en particulier. Il donnait cinq pièces a chaque Messe et il n’existait pas d'église dans laquelle il ne fit pas un don.


    Possidonio à Mirandola


    Sur le chemin de Rome, où Possidonio devait être nommé évêque par le Saint-Père, tous deux furent attaqués par un groupe de misérables voleurs qui les dépouillèrent de leurs biens. Ils les laissèrent dans la poussière, sans même daigner les aider à se remettre sur pied, dans un verger luxuriant à côté d'un petit village. Les gardiens de la Ville relevèrent les deux voyageurs épuisés et les conduisirent dans une auberge pour qu’ils puissent se reposer. Pendant ce temps, le gouverneur local fut prévenu de leur arrivée. Il rencontra les deux clercs et fut surpris quand il apprit qu'ils refusaient de porter plainte et de révéler l'identité des voleurs qui les avaient attaqués. Tous ses doutes disparurent lorsqu’ il apprit qu’il s’agissait en réalité de deux ecclésiastes célèbres pour leur charité et leur humilité. Le gouverneur précisa :

    Citation:
    «Ecoutez, Mirandola manque d'un guide spirituel depuis quelques temps. Je serais honoré si, jusqu'au retour du prêtre qui nous a quitté pour voyager, vous restiez ici pour combler ce manque. Les fidèles se sentent abandonnés par l'Eglise et je crains que l'hérésie se propage dangereusement au sein de la population.»


    Possidinio accepta immédiatement, même s’il se devait d'aller à Rome. Ainsi, alors qu’il devait rester trois mois dans la ville de Mirandola, Possidonio fit bien plus, car le prêtre ne revenait pas. Il se fit aimer par le peuple. Le religieux était reconnu pour ses sermons enflammés et se tourna encore plus vers ce peuple qu'il aimait. Il pratiquait le culte aristotélicien et les sacrements avec beaucoup de sérieux si bien qu’il recevait les félicitations de l'Archevêque de la province. Cependant, un triste événement troubla le bonheur de Possidonio, son vieux précepteur passa de vie à trépas après une longue vie a prêcher le dogme d'Aristote et de Christos. Possidonio veilla sur son corps pendant trois nuits, pleurant la mort de son cher ami à qui il devait tout, il célébra une simple mais touchante messe en son honneur, et lorsque le prêtre du village rentra, il partit à Rome le cœur déchiré.


    L'élection comme évêque


    Possidonio arriva à Rome précédé de sa réputation. Tous le savaient homme miséricordieux et compatissant, ayant répandu la parole d'Aristote parmi les pauvres et ayant fait d’importants dons aux miséreux. Il fut ainsi reçu par le Saint-Père et, le même jour, il fut nommé évêque de la ville de Valence, en Espagne, terre dont il était natif. Durant son court séjour à Rome, Mgr Possidonio fut invité à assister au procès de quelques voleurs païens connus pour leurs crimes contre les aristotéliciens, accusés, entre autres crimes, d’avoir blasphémé le Tout-Puissant et d’avoir dévalisé une église, toutes ces fautes étaient jadis légalement condamnable. Lorsque Possidonio vit les coupables, il reconnut les voleurs qui les avaient attaqué lui et son maître sur le chemin de Rome. Il prit la parole et déclara :

    Citation:
    «Arrêtez, ne les punissez pas ! Il est plus facile d'enseigner le chemin de la vertu et de l'amitié à travers le pardon, qu'à travers la sanction. Frères, venez-vous repentir de vos péchés et embrassez la foi envers le Très-Haut, qui, contrairement à votre païen misérable, vous pardonnera et vous purifiera.»


    Ainsi, les pillards se repentirent et, humblement, demandèrent le baptême, qui fut célébré sur place par Possidonio. De ces voleurs, trois devinrent plus tard des saints ecclésiastiques, à leur tour, ce qui démontre l’impact du message d'Aristote et Christos au travers des sermons d’un Possidonio au plus grand service du Très Haut.


    L'invasion des Vandales et l'exil



    Pendant longtemps et de nombreuses années après son retour en Espagne, Possidonio administra le diocèse de Valence avec engagement et dévouement. Il aurait pu recevoir beaucoup de hautes fonctions, devenir archevêque ou cardinal voire même Pape, mais, à chaque fois qu'on lui proposait, il refusait de peur de s'éloigner des pauvre adeptes de Valence et des enfants qu'il aimait et qui avaient capté tout son amour.
    En l'an 412 après la venue de Christos, la région d'Espagne fut envahie par des peuples barbares, les Wisigoths, qui mirent le feu à un grand nombre de villes riches et peuplées. Le roi des Wisigoths était un partisan fervent de la religion païenne particulièrement prêchée chez les barbares du nord. L'aristotélisme professé par les évêques était mal vu en cette région, alors il ordonna à tous de se convertir immédiatement à sa propre religion.

    Tous acceptèrent, tous sauf Possidonio. Il était désormais vieux et affaibli dans son corps, mais son esprit lui gardait toute sa jeunesse. Ainsi, il fut emmené devant le roi des Barbares.


    Citation:
    Le Roi : « Vous osez me défier en continuant à suivre votre doctrine, fou d'évêque ? Votre vie ne compte-t-elle pas à vos yeux ?»
    Possidonio : « En vérité, si je renonce à ma foi je sauverais mon corps, mais pas mon âme. La véritable force ne réside pas dans les armes et la menace, mais dans la volonté avec laquelle je reste fidèle à ma doctrine, même sous la contrainte.»


    Le roi, impressionné par le mépris farouche que montrait Possidonio envers la mort, ordonna qu'il soit mit en exil immédiatement. Il ajouta que s’il revenait au royaume que les vandales venaient de conquérir, il serait exécuté.


    L'eau de source


    Possidonio commença seul son voyage jusqu'à la frontière, après avoir juré au roi des barbares qu'il ne reviendrait jamais. Enveloppé dans des vêtements en lambeaux, appuyé sur une canne et arnaché d’une besace, il arriva dans un petit village. Là, bien que la population semblait vivre dans une grande de misère, il fut accueilli avec joie et fut invité à y séjourner pendant quelques jours, une invitation qu’il ne refusa pas. Le village connaissait un malheur terrible depuis près de deux ans, il n'y avait plus d'eau dans le ruisseau du village. Celui-ci s’était inexplicablement tari et les pluies se faisaient rares. Pourtant les gens du pays offraient leur eau à Possidonio, refusant de la boire afin d’offrir l'hospitalité à l'étranger. Touché par ce geste, Possidonio décida de récompenser les villageois, qui, selon lui, avaient montré beaucoup d'amour et de vertu. Il se rendit au centre du village et leva son bâton en invoquant le Tout-Puissant :

    Citation:
    «Ô Seigneur, toi qui vit en nous grâce aux messages que tu as transmit à tes prophètes, fait descendre ta bénédiction bienveillante sur cette terre et donne l'eau à cette population, symbole de vie et symbole de purification du péché.»


    Puis il frappa sa canne sur le sol et l'eau coula en abondance. Les citoyens du petit village commencèrent à célébrer et louer leur sauveur, mais malheureusement, ce vacarme attira les gardes vandales postés non loin de là, et quand ils reconnurent Possidonio ils l'arrêtèrent pour le mener à Carthage, leur roi. À cette occasion, un jeune homme armé d'un bâton pris la défense de l'ancien, mais Possidonio lui demanda d'arrêter.

    Citation:
    «Ne perdez pas votre vie comme ça, jeune homme! Ma vie touche à sa fin, la vôtre vient juste de commencer. Ne versez pas votre sang innocent pour moi, je suis heureux d'avoir accompli ma mission jusqu'à la fin »


    Ainsi, il fut arrêté.


    Le Martyre


    Quand le roi des Wisigoths vit à nouveau le vieil évêque qu'il avait chassé, il fut prit d’une rage terrible et ordonna immédiatement son exécution publique. Possidonio se laissa guider par ses bourreaux sans contestation n’ayant aucune crainte de la mort. Il fut mené sur la place centrale de Valence et là, devant une foule nombreuse, il fut décapité.
    Ses dernières paroles furent adressées au Très-Haut:


    Citation:
    « Seigneur, recevez mon âme à vos côtés, ne m'oubliez pas lorsque vous appellerez les justes et les vertueux, laissez-moi contempler votre sagesse et la lumière de vos prophètes »


    Il mourut ainsi, en l'an de grâce 412. La foule, principalement composée d'Aristotélicien qui cachaient leur foi par crainte d'être persécutés, attaqua les bourreaux lorsqu’ils voulurent jeter le corps de l'évêque dans la fosse commune. Ils réussirent à emporter la tête du martyr qui fut caché pendant quelque temps dans la maison d'un riche marchand de la ville, prit de pitié et ému par l'indifférence de Possidonio face à la mort. Un conseiller du roi veillât même à ce que son peuple puisse retrouver le corps de l’homme afin qu’une sépulture décente lui soit donnée.
    Plusieurs années après, le corps et le crâne furent reconstitué avec le bâton qu'il avait utilisé pour effectuer son miracle. Même lorsque les Arabes envahirent une partie de l'Afrique et menacèrent de détruire la dépouille du saint, les pieux fidèles veillèrent à ce que les reliques furent mené saines et sauves à Mirandola, où une église fut érigée en son honneur.



    Symbole et reliques


    L'iconographie religieuse de San Possidonio est dépeinte par un homme vêtu d'une robe longue en haillons, un symbole de son humilité et de sa retenue, qu’il conserva même lorsqu'il fut évêque. Son symbole le plus important est le bâton avec lequel il fit le miracle de la source.
    Les reliques attribuées au saint sont variés, elles sont situées à Mirandola. En plus de la dépouille du saint et du bâton avec lequel le miracle eût lieu, se trouve un sobre calice avec lequelle il célébrait les messes à Mirandola. La maison, où vécu le saint pendant quelque temps, fut incorporée dans l'église de San Possidonio.
    A Valence, sont conservés un doigt du saint et un ourlet de sa robe d'évêque surveillés depuis des siècles par les fidèles.


    Traduit de l'Italien par frères Angelo De Montemayor et Bender.R.Rodriguez



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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:56 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie des Saintes Quirico et Giulitta (? – 304)


    La Fuite de Turquie
    Giulitta, mère de Quirico fut veuve lorsque son fils n’était encore qu'un enfant. En étant de famille Noble et par conséquent riche elle put se permettre d'élever Quirico sans trop de problèmes, mises à part les mauvaises langues qui sévissaient autour d'elle. Ils vivaient en Turquie dans la ville d'Iaconio pendant la période où Dioclétien poursuivait les aristotéliciens.
    En s'étant convertie à l'Église Aristotélicienne et en ayant donné le baptême aristotélicien a son fils, elle craignait pour leur vie. Aussi elle décida d'offrir toutes ses richesses à la ville et de fuir avec son fils de trois ans qui ne parlait pas encore.


    Le Long Pèlerinage

    Elle Partie à Massa là où elle savait qu'un ami s'était retiré et vivait du commerce. Sans argent et sans nourriture, elle entama un long chemin qui lui fit vivre un grand nombre d'aventures.
    Après quelques jours de voyage, elle croisa des brigands sur les rivages d'un lac qui en la voyant belle, jeune et sans protection pensèrent s’emparer de sa bourse et de sa vertu.
    Giulitta se voyant encerclée se mit à genoux et pria pour son salut et pour que le Très Haut protège au moins l'enfant.
    Lorsque les brigands s'approchèrent pour la violer, l’eau du lac se mit à bouillonner et un feu venu du ciel s'abattit tout près des brigands effrayés. Giulita voulut fuir avec son enfant qui ne parlait toujours pas mais une voix dit :


    Citation:
    « Vous serez jugés un à un lors de votre mort, mais il n’en sera pas toujours ainsi. En effet, J'ai accordé à la créature à laquelle Je n'ai pas donné un nom la possibilité de montrer que ce qu’elle dit est vrai, selon lequel le plus fort doit dominer le faible. Si, encore une fois, un si grand nombre d’humains s'éloignaient de Moi, alors ce que tu as vu dans le reflet de l'eau s'accomplira. Si, de nouveau, vous oubliez l' amour que J'éprouve pour vous et si vous ne M'aimez plus, tout cela se confirmera. Si les paroles d'Aristote et de Christos ne sont plus écoutées, Je détruirai le monde et la vie, puisqu'il n'y aura plus d'amour pour gouverner. Alors, fais en sorte de ne pas laisser Mes mots se perdre et sombrer dans l'oubli. »


    Les brigands suite à ces mots tombèrent à genoux et demandèrent à être baptisés par la femme. Giulitta ne pouvait pas le faire mais elle leur dit qu’en suivant la route, ils trouveraient une Abbaye où ils pourraient expier leurs péchés et être donc baptisés dans la Foi.
    Les brigands leur donnèrent de la nourriture et les protégèrent. Tous se mirent en route. Après quatre jours de route, ils rencontrèrent un moine de l’abbaye qui fut mis au courant des faits. Il demanda aux brigands maintenant rachetés de rejoindre son ordre afin de les rendre serviteurs de Christos et d'Aristote. Les voleurs acceptèrent et demandèrent de pouvoir faire écrire le miracle auquel ils avaient assisté avec la femme. Cette dernière leur dit :


    Citation:
    Ecrivez les, écrivez aussi les avertissement et les enseignement tirés de votre nouvelle vie.


    Arrivée en Italie, elle rencontra de nouveaux problèmes dans la république Sérénissime de Venise, là où les gens ne mourrait pas de faim, vivait dans le luxe et l'opulence et se laissait aller à une vie d'oisiveté.
    Elle décida de s'arrêter quelques jours dans la capitale pour comprendre si cet état de fait était seulement un instant de faiblesse des habitants ou si par contre ils perdaient vraiment la foy en Dieu. Après quelques jours il lui fut clair que la paresse avait pris place dans le coeur des gens et en ne sachant pas quoi faire elle alla sur la halle pour prêcher la Foi en Aristote. Personne ne semblait l'écouter.
    Après des heures de prédication, alors qu’elle était fatiguée et épuisée une lumière venu du Ciel envahit la place et Giullita se mit à briller d'une lumière resplendissante. Une femme du nom de Raffaella qui ne voulait pas croire en une manifestation divine s'écria :


    Citation:
    C'EST UNE SORCIÈRE ! ! ! CONDAMNONS-LA À MORT ! ! !


    Et de la bouche de Giullita sortirent ces mots, prononcés d’une voix profonde et qui n’avait rien d’humain :

    Citation:
    Raffaella, cet instant est fait de joie. Tu ne croyais pas. Mais Maintenant que tu as vu, ta conviction te sauvera et montrera à beaucoup le chemin que j'ai tracé pour vous. ”
    “ Père, pourquoi ne vous êtes vous jamais montré, pourquoi ne m'avoir jamais parlé ? ”
    “ Je t'ai parlé ma fille, mais tes oreilles ne voulaient pas écouter, je me suis montré à toi mais tes yeux ne voulaient pas voir, je t'ai prise par la main mais tu ne l'a pas serrée ; alors je me suis révélé à ton coeur et tu m'as cru.
    Je t'ai laissé choisir puisque tu étais libre. Tu ne voulais pas m'accueillir, je ne me suis pas imposé.
    Beaucoup de questions s'agitent encore en toi mais soit patiente, je te répondrai tout au fond de ton coeur lorsque le moment viendra.
    Si tu tombes, je te relèverai.


    Ensuite la femme tomba à genoux et pria Giulitta de la pardonner et de lui rendre la Foi.
    Cette dernière arriva enfin à Massa et après s'être réconfortée dans une taverne, elle rejoignit son cher ami dans une maison du centre de la ville.
    Cependant lorsque il ouvrit la porte, des soldats de l’empereur Dioclétien envoyés dans la ville s’emparèrent d’elle et la menèrent au tribunal présidé par Alexandre pour la faire condamner ou pour faire en sorte qu'elle renonce à sa foi.


    Le Martyre

    Alexandre tint un procès sommaire et après avoir discuté avec l’accusée, il lui dit qu’elle devait accepter de sacrifier sa foy au moins pour son fils. Bien évidemment Giulitta refusa et le juge décida alors de la forcer à renier Dieu par trois jours et trois nuits de coups de fouet.
    Alexandre assistait au à martyre avec l'enfant Quirico à ses côtés.
    Mais plus la femme recevait de coups, plus elle se renforçait dans sa croyance en Dieu. Et au troisième jour, alors qu'Alexandre lui disait : “ repentis-toi et renonce à ta foi fait le pour l'enfant ”, Quirico qui pourtant ne savait pas parler prit soudain la parole :


    Citation:
    Je suis Aristotélicien aussi !


    Le Juge effrayé des mots de l'enfant le jeta à terre. Sa tête frappa violemment le sol et il mourut assitôt. Alexandre dit :
    Citation:

    Si tu avais renoncé à ta foi, ceci ne serait pas arrivé !


    Mais Giulitta ne se démonta pas, elle pria et remercia le Très Haut puisque son fils l'avait précédé dans le Paradis Solaire.
    Le Gouverneur plein de colère fit décapiter la mère par le bourreau.
    Deux femmes qui assistèrent à la scène en cachette vinrent pendant la nuit voler les corps et elles les cachèrent dans les alentours de la ville de Massa. A la mort d'Alexandre ils les montrèrent et chantèrent les éloges de la femme et de l’enfant qui bien vite devinrent les vrais saints protecteurs de la ville de Massa.


    Reliques : Fouet du martyre et corps des Saints conservés à Massa.


    Traduit par frères Angelo de Montemayor et Tibère d'Arcis



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Dernière édition par Kalixtus le Dim Sep 24, 2023 7:35 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Sainte Radegonde


    Radegonde serait née vers 518 à La Rochelle à une époque sombre où la foi aristotélicienne n'était point encore solidement établie. Les païens étaient en effet encore nombreux et pratiquaient leur culte idolâtre.
    Elle était fille d'un père pêcheur et d'une mère maquerelle qui vivaient chacun tant bien que mal de leur profession respective.
    Le poisson se vendait mal, même si la mairie rachetait une partie de la pêche. Et le commerce de la chair n'était point aussi lucratif que par le passé.
    Le père était profondément aristotélicien et avait inculqué la sainte foi à sa fille. Sa femme était pour lui sujet de turpitude, mais il mettait un point d'honneur à se rendre chaque semaine à la messe avec Radegonde, afin de prier pour le salut de l'âme de son écervelée de femme.

    A l'âge de 12 ans, son père amena Radegonde pour la première fois avec lui sur sa barque.
    Il lui apprit à lancer le filet et à tenir la ligne, arts dans lesquels elle excella bien vite.
    Tous deux commençaient à former une parfaite équipe. La taille des prises augmenta rapidement.


    De la pêche miraculeuse

    Quelques années après, alors qu'elle était âgée de 22 ans, elle se retrouva en mer un jour de mauvais temps, en compagnie de son père. Alors que le ciel se couvrait de nuages menaçants, elle sentit une forte résistance au bout de son fil de pêche.
    Elle appela son père à l'aide. Tous deux tirèrent et tirèrent encore. Et ils virent l'animal. Un superbe thon de plusieurs dizaines de livres.
    Le père prit une rame achetée la veille au charpentier local et asséna un grand coup sur la tête du poisson qui passa de vie à trépas. Ils hissèrent à bord l'animal. Le père sortit son couteau pour le vider. Il lui ouvrit le ventre et alors s'accomplit le prodige. Il y avait à l'intérieur une croix recroisetée de bronze, fortement patinée par l'oxydation.
    Radegonde s'empara de l'objet qui avait une belle couleur tirant sur le vert.

    Le duo avait perdu de vue l'orage menaçant. Le tonnerre gronda et un éclair vint frapper la croix que tenait la jeune femme.
    Son père crut la perdre sous ses yeux tant la lumière l'aveugla. Lorsqu'il reprit ses esprits, sa fille était toujours là, le visage noirci et les cheveux crêpés. Il comprit que la croix venait d'accomplir un miracle. Elle venait de lui sauver la vie.

    La main de Radegonde portait en elle une cicatrice en forme de croix. Mais elle ne souffrait pas.

    Le père et la fille mirent le cap sur La Rochelle avec le thon dans leur petit navire.
    De retour au port, les habitants furent émerveillés en apprenant ce qui venait de se passer.
    Un policier païen qui surveillait l'endroit fut frappé de stupeur et se convertit aussitôt à la vraie foi.

    La nouvelle de cette pêche miraculeuse se répandit rapidement dans tout le Poitou.
    De partout on accourait pour voir cette femme à la main marquée d'une croix et pour se prosterner devant la croix verte du miracle.


    De l'histoire de la Grand'Goule qui ravageait Poitiers

    Un matin, c'est un homme affolé qui se présenta dans la maison familiale. La mère crut un instant qu'il s'agissait d'un client mécontent et s'apprêtait à le chasser. Mais il venait voir Radegonde car il avait entendu parlé d'elle.
    A sa vue il s'agenouilla et joignit les mains pour l'implorer.
    « Radegonde, il faut que tu viennes à Poitiers ! La Grand'Goule est de retour et dévore chaque nuit un innocent. »
    Tout le corps de la femme frémit lorsqu'elle entendit ces paroles. Elle se rappela les légendes qu'on lui racontait pour qu'elle mange sa soupe.

    La Grand'Goule était un animal énorme long comme vingt boeufs, haut comme deux maisons. On racontait qu'elle se déplaçait à l'image du serpent malgré de petites pattes griffues sur lesquelles elle reposait. Ceux qui l'avaient aperçu retenaient surtout l'image de la tête de la bête dominée par deux yeux cruels et une gueule énorme munies de dents nombreuses et acérées. Une affreuse créature comme seul le Sans Nom pouvait en créer.

    Radegonde n'hésita pas.
    « Je viens sur l'heure ! » dit-elle.
    Elle embrassa ses parents, serra contre sa poitrine la croix qu'elle portait autour du coup et se mit en marche en compagnie de l'homme pour Poitiers.
    Sur le chemin, ils rencontrèrent une troupe de brigands. Mais ces derniers les laissèrent passer car ils avaient eu vent de l'entreprise de la femme. Ils lui confièrent même 30 miches de pain qu'ils venaient de prendre la veille sur un marchand ambulant. Elle les accepta mais pour les donner à des miséreux qu'elle croisa peu de temps après.

    Arrivée dans Poitiers, elle découvrit une ville sinistrée. Les volets de la plupart des maisons étaient fermés. Les gens étaient rares dans les rues.
    Elle se rendit au château comtal où le conseil la reçut. On lui expliqua la situation.

    «- La Grand'Goule vit sous nos pieds dans les souterrains de Poitiers. Elle aime l'obscurité et ne sort que la nuit. Elle rôde alors dans les rues de notre bonne ville et attaque ceux qu'elle rencontre. Nous avons noté que ses victimes sont soit des vierges (la chair doit être plus tendre), soit des hommes sortant des tavernes et visiblement à forte tendance boulassique (la chair doit en être plus parfumée).
    Les hommes d'armes que nous avons dépêchés ne sont jamais revenus.
    - Dites-moi comment descendre sous terre et je vous débarrasserai du monstre ! » dit-elle.

    Radegonde avait parlé sans faillir. On lui fit remarquer qu'une jeune vierge comme elle, du moins le supposait-on, serait un mets apprécié par l'animal. On lui demanda si elle avait peur. Elle répondit :
    « - Seuls les cailloux n'ont pas peur. Mais je vous avoue que j'ai surtout peur de ceux qui ont peur. »

    On lui proposa des armes, une escorte. Elle repoussa ces offres. Elle marchait avec la foi, une force bien suffisante à ses yeux que tous les artifices des Hommes.

    Devant sa détermination, on la fit descendre dans le cul-de-basse-fosse du château car un passage menait aux galeries sous terre.
    Elle s'empara d'une torche et avança prudemment dans la pénombre. Derrière elle, on referma bien vite la porte. Elle entendit le verrou.
    Elle n'avait pas le choix : avancer et vaincre.

    Les couloirs étaient taillés dans la roche. L'eau suintait des murs. Il lui semblait marcher sur un sol spongieux. Après des minutes qui lui parurent des heures, elle commença à distinguer un bruit faible d'abord, puis grandissant. Elle sentit surtout une odeur ; une odeur de plus en plus forte et nauséabonde ; une odeur qu'elle n'oublierait jamais.
    Et soudain, au détour d'un couloir elle la vit ! Et grande fut sa surprise. Au lieu du monstre mille fois dépeint, elle se trouvait devant un homme à l'aspect repoussant.
    Il était grand, le visage défait, les yeux exorbités. Une large bouche laissait apparaître des dents pour moitié noircies. Il était vêtu de loques et portait à la main droit un long poignard, tandis que sa main gauche tenait une torche.
    la "Gran'Goule", ou celui qui se faisait passer pour telle, par l'odeur alléchée, lui tint à peu près ce langage :
    « Hé ! bonjour, Madame la Donzelle.
    Que vous êtes jolie ! que vous me semblez belle !
    Sans mentir, si votre corsage
    Se rapporte à votre pucelage,
    Vous êtes le Phénix des hôtes de ce sombre endroit. »
    Et il s'approcha, brandissant haut son arme.
    A ces mots, Radegonde tira de sa poitrine la croix maltesée de bronze qu'elle brandit devant l'abominable créature.
    L'homme eut un soubresaut violent, se mit à hurler un cri qui ébranla les murs et fut pris de convulsions.
    La jeune fille s'avança vers lui, montrant haut devant elle l'objet sacré.
    La "Grand'Goule" s'effondra alors dans un dernier râle sur le sol, non sans s'écrier :
    « Ô rage ! Ô désespoir ! Me voici donc vaincu par une pucelle ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? »
    Le monstre jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus. Et il cessa de bouger.

    Radegonde s'approcha lentement, malgré l'odeur pestilentielle. Elle crut entendre l'homme murmurer une dernière fois : « je reviendrai ». Puis plus rien.

    Après être restée un long moment comme interdite devant ce pauvre diable, Radegonde refit le chemin inverse et toqua à la lourde porte. On lui ouvrit. Elle raconta alors son histoire et fut fêtée dans toute la ville des jours durant.

    De l'homme qui était devenu monstre après avoir vraisemblablement perdu la raison, on n'entendit plus parler. Les soldats partis dans les souterrains à la recherche de son cadavre ne le trouvèrent cependant jamais.


    De la fin de la vie de sainte Radegonde

    Cette épisode fit de Radegonde une des femmes les plus célèbres du Poitou.
    Elle décida de s'installer à Poitiers où elle espérait couler des jours heureux. Mais on venait de partout pour la voir, la toucher ou pour prier.
    Elle accueillit toujours avec bonté les gens qui venaient à sa rencontre. Elle avait toujours un mot aimable ou une parole réconfortante pour chacun.
    Elle vécut paisiblement jusqu'à la fin de sa vie de la culture de son potager, car disait-elle en parlant du chou son légume favori : « C'est un légume familier cultivé dans les jardins potagers et qui égale à peu près en grosseur et en sagesse la tête d'un homme. Prenez-en de la graine. »

    Elle mourut à l'âge de 99 ans dans son jardin, au milieu des légumes qu'elle aimait tant.

    A sa mort, une foule gigantesque vint lui rendre les derniers hommages. Son corps fut enterré dans une église qu'on rebaptisa de son nom dans sa bonne ville de Poitiers.
    Son coeur et la fameuse croix verte qui ne la quittait jamais furent cependant déposé dans un précieux reliquaire.
    L'Ordre de Saint Lazare en est le dépositaire et le gardien.

    Symboles associés :

    - Reliquaire contenant son coeur et la croix verte recroisetée
    - Eléments liés : Compassion, courage, altruisme



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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Rémi (437 – 533)


    Rémi naquis à Cerny-en-Laonnois, près de Laon, en 437.
    Hincmar, dans une œuvre rédigée en 882 nous narre comment Rémi a reçu le titre de Comte de Laon à la mort de son Père Émile de Laon.
    Ce titre ne fut toutefois jamais reconnu par les autres familles nobles, surement parce qu'il n'était que le cadet de la famille. Cependant, il ne fait aucun doute qu'il appartenait bel et bien à la noblesse et au milieu la connaissance et du savoir, comme en témoignent ses correspondances durables et nombreuses avec Clovis. Son immense culture et sa fine plume firent merveilles durant maintes années*. Son verbe et sa Foy se trouvèrent unanimement reconnus, si bien qu'aujourd'hui encore, il est considéré comme l’un des plus grands théologiens de son temps.
    Malgré lui, il joua un rôle central dans la création du Royaume des Francs avec la conversion de Clovis Ier à l’Aristotélisme.
    Rémi ne participa jamais à aucun concile en France ou à Rome, préférant s’occuper directement des Hommes et de leurs âmes sur les routes.

    Les théologiens du Saint Office considèrent la Mission d’Aristotélisation de Saint Rémi comme la fin du Paganisme en France.


    SA VIE :


    I. L’enfance.



    Le petit Rémi, alors âgé de quatre ans, marchait calmement dans une forêt non loin de Laon. L'enfant aimait se promener après les longues heures d'apprentissage qu'il suivait avec plaisir et assiduité. Rémi était très apprécié des autres écoliers : son sérieux et son aide, qu’il apportait régulièrement, et sa jovialité, par ses rires et ses jeux firent de lui « l'ami des écoliers », spécialement en Italie à l’ouverture des classes.
    Malgré son jeune âge, tous pouvaient lire sur son visage son sérieux, son appétence aux mystères de la vie, sa piété et son respect envers les autres. Déjà il avait ressenti l’Appel Divin.
    Parfois porté sur la solitude, non pour fuir les Êtres Humains mais pour accéder à la réflexion, il reconnaît sans équivoque l'appartenance de l'Homme au Très-Haut. C’est donc sans peur et sans surprise qu’il accueillît la première apparition de Sainte Raphaëlle. Tout au long de l'existence de Rémi, l'archange soutint ses pensée et ses actes pour la diffusion pour la diffusion de la grande Religion Aristotélicienne, et lui réapparu ponctuellement.

    Lors de cette rencontre, la forêt assombrie par les immenses arbres centenaires s’éclaira soudain d’une lueur inexplicable, et Sainte Raphaëlle apparue, auréolée de Lumière Divine, pour l’entretenir en ces termes :

    « -Tu dois combattre le paganisme et faire connaître les justes Prophètes Aristote et Christos. »


    Il comprit et intégra immédiatement ces paroles malgré leur caractère quelque peu ardu pour un jeune enfant. Sainte Raphaëlle lui transmit le pouvoir du verbe, don de Dieu au jeun enfant, afin qu'il puisse toujours trouver le juste mot pour faire ressentir la vraie Foy et ainsi offrir son amour au Très Haut. Plusieurs fois au cours de sa vie l'archange et Rémi se revirent.


    II. La jeunesse.


    Rémi accéda à la charge d'évêque de Reims, alors que son frère aîné Principius devint le prélat du diocèse de Soissons.
    Les temps étaient troublés en raison de la chute de l’Empire d’Occident et de la disparition de la domination Romaine au profit de tribus "barbares" telles que les Burgondes ou les Visigoths. Mais Rémi s’attacha à un jeune Roy de quinze ans, Clovis, qui trouva dans le jeune évêque, à la mort de son père en 482, un ami et un père spirituel**.
    Clovis se converti à L’aristotélisme. C'est en la Cathédrale de Reims qu'il reçu le sacrement du baptême, le jour de la Saint Noël, symbole d'amitié et de générosité, probablement entre 496 et 499. Sa très pieuse épouse, la Princesse Clotilde, fille du Roy Burgonde Chilpéric, obtint à ses côtés ce sacrement. Ce jour là, Rémi célébra en grande pompe le baptême de trois mille Francs. ***
    En remerciement, Clovis accorda un grand nombre de terres à Rémi où ce dernier fit construire la plupart des églises champenoises.

    Un peu d’histoire…

    Rémi influença-t-il Clovis sur sa vision du Royaume des Francs, par sa présence ou ses missives ?
    S'il était un habile politicien, il fut avant tout évêque, ainsi, sans fondamentalement influencer la politique de Clovis, il est indéniable qu'il fût l’une des pièces maîtresses de l'avènement de son règne.
    Jamais il n’oublia sa mission religieuse, diffusant de la Foy Aristotélicienne avec l'inestimable aide de la Reine Clotilde, elle-même fervente Aristotélicienne. Ce prosélytisme constitua une aide précieuse pour Clovis car elle engendra l’adhésion des autres évêques et l'union des divers groupes gallo-romains disséminés sur le territoire.
    La propagation de la Foy Aristotélicienne fut ainsi déterminante pour rassembler les peuples et le clergé gallo-romain des territoires qu'il conquît. Chacun pu alors reconnaitre l’importance du travail effectué par l’évêque de Reims.

    Clovis fut le premier Roy Aristotélicien du royaume de France, et nombre de ses actes furent empreints d’une grande ferveur, preuve s'il en fallait, de l’influence de Rémi. Rémi fut considéré comme « Aritotélisateur à vie » parmi les Francs, et Clovis reconnu à ce dernier la souveraineté religieuse sur lui et son peuple.****
    Ce Roy, aidé de l’évêque et de la Foy, fédéra le pays avec une dernière victoire à la bataille de Vouillé en 507 sur les Visigoths. C’est ainsi que la dynastie des Mérovingiens débuta.

    La chronique de la célébration des baptêmes royaux et de l’armée.

    Rémi venait de baptiser l’armée de Clovis, trois mille soldats emplis de ferveur pour leur pays et pour la Foy Aristotélicienne. Tous reçurent une gouttelette d’eau, symbole de renaissance et de pureté. La fiole d'eau bénite, pourtant assez grande, fut totalement vide lorsque Rémi s’approcha pour asperger à son tour le Roy Franc, agenouillé devant lui. La crainte envahit alors Rémi car Clovis, pouvait parfois se montrer colérique et impatient. L'évêque se recueillit profondément,et éleva silencieusement une prière au Très-Haut.
    Dans la respectueuse et méditative concentration ambiante, nul ne vit arriver une colombe qui, sans bruit, survola de sa grâce la foule amassée. L’émoi fut collectif et absolu lorsque le gracile volatile, serrant dans ses serres une brindille d’olivier, se posa sur le flacon pour y déposer son léger fardeau. L’eau Sainte emplit immédiatement la fiole et la colombe pencha légèrement la tête vers Clovis, comme pour le saluer. Elle reprit son envol aussi légèrement qu’elle arriva devant une assemblée médusée et muette.
    Tous réalisèrent le signe divin qui eût lieu sous leurs yeux et, désormais, tous reconnurent en Rémi, le Guide spirituel longtemps recherché et vainement attendu.Le clerc fut acclamé et Clovis lui-même s’inclina en signe d’acceptation devant cette manifestation divine.
    C’est par le Miracle de la Colombe, indiscutable signe de Marque Divine, que Rémi saisit toute la force de sa Foy et l’importance de l’Aristotélisation.


    III. Les Voyages.


    L’ancien « petit Rémi » devint Grand, après le baptême du Roy Clovis, il continua à participer à l’unification des peuples Francs autour d’un même Roy et d’une même Foy.
    Aimant toujours se promener, il partit sur les routes, diffuser la parole des Prophètes, tant aux nobles Francs qu’aux gens moins fortunés. Ses pas le menèrent à travers toute le royaume de France et bien plus loin encore : Italie, Espagne, Angleterre.
    Jusqu’à l’âge de soixante dix ans, il parcourut sans relâche d’innombrables chemins pour transmettre avec sagesse et efficacité la Religion Aristotélicienne.
    Rémi ne fit jamais de distinction entre homme et femme, noble ou paysan, soldat ou commerçant, enfant, adulte ou vieillard. Il chercha à tous les rallier au Principe Divin, et l’Archange Raphaëlle revint plusieurs fois le guider, lui indiquant la voie à suivre pour toucher son auditoire avec des mots percutants, et ainsi atteindre le cœur des païens. Beaucoup rejoignirent l'Église Aristotélicienne.

    Où le mal annonce un bien : le miracle des brigands.

    Non loin de Parme, par un petit matin frileux Rémi s'était tranquillement endormi sans trop prêter attention au lieu où il s'endormit, comme à son habitude. Il s’était seulement assuré qu’il y serait au sec et à peu près abrité par les grands arbres. L’endroit était discret. Las ! Des brigands de grand chemin trouvèrent l’endroit tapissé de foin sec à souhait, loin du tumulte des villages et des eaux humides, tout autant confortable que lui. Comme quoi les hommes sont tous frères puisqu’ils apprécient les mêmes choses…
    Le réveil fut, au sens propre comme au figuré, surprenant, pour le groupe de malfrats comme pour l’évêque. Un peu effrayé, Rémi ne sut que faire, il ne pssédait rien de bien précieux, ne vivant qu'avec la richesse que la Foy lui procurait. Les brigands, en nombre, furent surpris, même s'il restèrent néanmoins maîtres de la situation. Rémi, désorienté, ne sut comment sauver sa vie, non pas qu’il redouta d’aller vers le Soleil rejoindre le Très-Haut, mais parce qu'il pensait ne pas avoir achevé son travail terrestre. Il n'avait pas grand chose à monnayer, sa bourse était aussi plate que tranchoir de miséreux !
    Il fouilla ses poches et eut soudain une idée : il décida de leur proposer sa bonne pèlerine de laine, seul objet de valeur qu'il possédait. Un tisserand de Laon lui avait confectionné, tissé bien serré pour le rendre étanche, avec la meilleure laine. Lorsqu’il ouvrit l’habit pour l’ôter et le leur donner, un parchemin roula jusqu’aux pieds du chef des brigands. Celui-ci, sachant lire, en énonça l’inscription :

    « - Aime tes semblables et Le Très Haut t’offrira un amour infini en retour».

    Le chef des brigands resta indécis, il ne comprit pas instinctivement les mots qu'il venait de prononcer, cependant la puissance de ces derniers, le pénétra avec force et eut raison de son obtus cerveau de malfaiteur. Personne n'eut le moindre geste et Rémi offrit de partager sa nourriture composée de quelques miches de pains et d'un morceau de parmesan. Les brigands n'étaient pas prêts à une action aussi charitable, trop habitués à voler pour prendre ce qui leur plaisait, mais, la vigueur de la Foy de Rémi avait déjà incidieusement pénétré le cœur du chef brigand. Tous deux s'entretinrent longuement et le caïd décida d'abandonner sa troupe qui les laissèrent sains et saufs. Il accompagna ainsi l’évêque jusqu’à Parme où lui-même devint curé quelques temps après.


    IV. La mort de Saint Rémi. (533)

    Après des années de pérégrinations, vieux et fatigué, Rémi retourna à Reims où il choisit de vivre jusqu’à ses derniers jours. Il offrit régulièrement à ses paroissiens quelques-uns de ses plus beaux sermons, chavirant âmes et cœurs vers la douceur de la Foy et la Religion Aristotélicienne.

    Il s’éteignit le premier jour d’octobre de l’année 533. Ce jour-là, une lumière formidable inonda la région. Tous les paroissiens des églises environnantes comprirent immédiatement que l’évêque avait rendu son dernier souffle. Sa mort assombrit nombre d'hommes et de femmes, mais son départ vers le Soleil illumina tout le Duché.

    Le peuple champenois demanda sa sanctification à l’annonce de sa mort. Saint Rémi fut enterré à l’Eglise Saint Christophe à Laon qui devint par la suite l’Eglise Saint Rémi. L’évêque Hincmar fit procéder à l’élévation des reliques en 852 et les déplaça dans la Cathédrale Sainte Marie de Reims.
    Le corps de Saint Rémi y est aujourd’hui encore conservé dans la crypte.


    V. Postérité


    En taverne, où les glissades sont nombreuses, et les trouvères grandiloquents, quelques expressions résonnent encore du souvenir de Saint Rémi :

    - Cire Rémi, sol facile à cirer.

    Sur les grands chemins forestiers, l'on peut parfois entendre la douce mélopée d'une complainte à Saint Rémi :

    - Rémi, scions ! Rémi, scions !


    VI Notes :


    * C’est grâce à cette correspondance que fut rendu publique l’histoire du vase de Soissons par une lettre envoyée à Rémi sous le titre « Sacrum Vas ».

    ** Tel qu’il fut rapporté dans les écrits de l’évêque Grégoire de Tours, dans un ouvrage titré « Dix Livres d’histoire »
    *** Toujours selon le même ouvrage.

    ****
    Ainsi on peut citer des phrases célèbres comme cette dernière, réponse de Clovis à Rémi sur la Foy Aristotélicienne chez le peuple franc :

    « Veillez aux signes sans distinction chez les nôtres. Conseillez-vous entre évêques. Amusez vous avec les jeunes mais délibérez toujours avec les anciens. »


    Traduit par Aranwaë Dunedain, Licio_da_correggio, Feuilllle et Bender.B.Rodriguez.



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    Hagiographie de Saint Ripolin face à l'Ahrimanisme



    Il y a fort longtemps, à Tolède, en Espagne, un homme du nom d’Ahriman se disait prophète. Il affirmait que les sept incarnations du péché étaient gouvernées par un roi des Enfers appelé Diable. Alors qu’Asmodée présidait à la gourmandise, Azazel à la luxure, Belial à l’orgueil, Lucifer à l’acédie, Belzébuth à l’avarice, Léviathan à la colère et Satan à l’envie, ce Diable regroupait en lui tous ces vices au point d’en faire le maître du péché.

    Ce faux prophète affirmait à qui avait la folie de l’entendre que, lors du Jugement Dernier, à la toute fin de l’Apocalypse et donc du monde, les pécheurs envoyés aux Enfers viendraient gonfler les rangs démoniaques des troupes infernales. Il ajoutait que Dieu et son alter-ego maléfique se préparaient à un conflit qui déciderait de l’avenir de toute la création.

    Ce conflit, qui durerait mille ans, opposerait donc les deux armées suprêmes. L’armée démoniaque, composée de pécheurs et de démons, serait menée par les sept incarnations du péché, sous les ordres du Diable, leur roi. L’armée céleste verrait les justes et les anges guidés par les archanges Gabriel, Georges et Michel, eux-mêmes sous les ordres de Dieu.

    Mais le Très Haut, en sa très grande magnificence, avait placé en ce pays le très saint Ripolin, dont la vertu rayonnait sur ses contemporains. Il prit son bâton de pèlerin, chaussa ses sandales de prédicateur, et s’en vint en la ville de Tolède pour y extirper l’hérésie. Sur la place centrale de la ville, il vit Ahriman prêcher à la foule son erreur impie. Alors saint Ripolin s’avança aux cotés de l’hérésiarque et lui parla en ces termes :

    “Menteur! Votre prêche est fausse et, par votre parole impure, vous souillez les âmes de ceux qui sont ici à vous écouter. Sachez qu’il n’est jamais question dans les Saintes Ecritures de votre Dieu malfaisant, celui que vous nommez Diable. Ne les avez vous donc pas lues pour affirmer ainsi de telles absurdités ? Apprenez donc la parole de Dieu au lieu de Lui en inventer!”

    “Les pécheurs iront aux Enfers, lorsque Dieu les jugera, non pas pour se battre contre leur créateur, mais pour y subir leur juste punition. Votre langue est fourchue et votre prêche impie ! Faites plutôt comme les archanges Georges, Michel et Gabriel, et faites pénitence envers Dieu pour qu’Il vous pardonne de votre péché. Car, sinon, vous serez bien placé, lorsque Dieu vous jugera, pour comprendre à quel point les pécheurs ne se battent pas mais souffrent pour l’éternité.”

    “Dieu, le Très Haut, est tout et tout est en Lui. Il est le commencement et la fin du monde. Il est qu’amour pour Ses créatures, car elles sont issues de Lui. Qu’a-t-Il besoin de se battre pour affirmer Sa toute-puissance alors qu’il Lui suffit de dire “Ne sois plus.” pour que l’on ne soit plus? Il n’a pas conçu le Paradis, les Enfers et le Purgatoire pour que ceux qui seront jugés se battent entre eux!”

    “Ainsi, l’Apocalypse, de saint Posuys, nous apprend que tous les hommes et toutes les femmes mourront avant d’être jugés. Comment pourraient-ils alors se battre s'ils ne peuvent se tuer ? Comment un être humain peut-il mourir s'il est déjà mort ? Alors, repentez-vous de vos erreurs, car, lors du jugement divin, celles-ci pèseront bien lourd dans la balance!”.

    Alors, Ahriman leva son bâton pour frapper saint Ripolin. Mais, alors que le ciel était d’un bleu azur et que les nuages se faisaient discrets, un éclair foudroya l’hérésiarque, arrêtant net son mouvement. Il n’en restait plus qu’un tas de poussière. Alors, saint Ripolin appela tous ceux qui avaient écouté l’infidèle à faire pénitence et à louer le Très Haut pour Son amour. Tous se mirent à genoux et prièrent pour le Salut de leur âme.

    Ysupso



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    Hagiographie de Saint Samson


    Samson (en breton Samzun) est l’un des sept saints fondateurs de Bretagne. Son nom est associé à Dol-de-Bretagne, où il fit construire un monastère. On le représente généralement accompagné de serpents, symboles des maux physiques qu’il s’attachait à soulager, ou portant une église comme il a porté la sainte foi en Bretagne. Ci-après sont traduits et compilés les souvenirs d’un sien disciple, tels que contés plusieurs décennies après sa mort dans une série de lettres d’éducation adressées à une élève.


    Lettre première – où l’on apprend comment Samson naquit à un couple infécond, et comment il choisit la voie de l’Église

      Tu m’as souvent interrogé, ma chère élève, sur Samson, que j’ai eu l’heur et le privilège de connaître. Aujourd'hui que tu n'es plus là, j'ai le sentiment de ne pas lui avoir rendu justice. Je peux moins te guider, à cause de la distance qui nous sépare ; mais que Saint Mhour me soit témoin, l’écriture est puissante ! Aussi, je veux encore te dispenser cet enseignement, et te dire comment vécut l'homme qui fit tant pour notre sainte Église en Bretagne. Après quoi, je considérerai t’avoir apporté tout ce que je pouvais.

      Il te faut savoir, d'abord, que mon maître aurait pu ne jamais embrasser la carrière ecclésiastique. En effet, lorsqu'il en manifesta l'envie, son père Ammon se montra fort réticent. Non qu’il manquât de piété, bien au contraire ! Mais lui et son épouse avaient longtemps craint de ne jamais avoir d’enfant. Ils avaient prié avec ferveur, des années durant, mais leur union semblait vouloir rester sans fruit. Or donc, ce fils qui leur était venu, ils le chérissaient et tremblaient à l’idée de le perdre, même pour Dieu.

      Cependant, Ammon reçut en rêve la visite de l’Archange Miguaël. Celui-ci lui dit :
        « Dis-donc… Si tu veux un gamin pour assurer tes vieux jours, adopte ! Y’en a plein les rues, et tu feras une bonne action. Mais Samson, lui, veut suivre la voie d'Aristote et de Christos, alors lâche-lui la grappe. »
      Ce sont là les paroles exactes qui me furent rapportées par Samson, lequel les tenait directement d’Ammon. Il faut croire que les Archanges adaptent donc parfois leur niveau de langue à leur interlocuteur, à moins qu’Ammon, dont le parler était franc et rude, ait un peu modifié la lettre du message en le rapportant. Quoi qu’il en soit, ce fut efficace.

      Allons, je dois te laisser. J’écrirai demain, sois-en sûre.


    Lettre seconde – où l’on apprend comment le moine Samson se fit médecin

      Ma chère élève, encore élève, élève pour jamais,

      Sois certain que, si tu devais avoir besoin de moi et tant que je vivrai, tu pourras toujours te tourner vers moi. Ce que je t'ai écrit, je ne l'ai pas écrit pour te congédier. Je reconnais, seulement, ce qui est : que tu prends ton envol, et que tout est bien.

      Samson, t’écrivais-je, rejoignit le monastère de Cardiff. Il montra vite une grande aptitude pour les sciences, et particulièrement pour celles qui apaisent les maux du corps. A seize ans, il reçut la charge de cultiver le jardin de simples du monastère. A dix-sept ans, il concoctait ses propres potions et essences curatives. Ses frères ne furent jamais si bien soignés. Quant aux paysans du voisinage, ils venaient souvent à lui pour recevoir des soins, et pour obtenir des conseils sur la façon de chasser les oiseaux et les serpents.

      Samson disait souvent :
        « Ne méprisez pas les maux du corps, car le corps et l’âme sont étroitement liés. La maladie de l’un pèse à l’autre. »
      Au Frère Plas Hébeau, qui arguait que la foi seule guérissait le corps, il disait encore :
        « C’est ça ! Et quand ta potion te tombera du ciel, prends garde à ne pas la prendre sur la tête, surtout ! »

      Herboristerie, anatomie, physiologie, chimie, astronomie… Samson étendit autant qu’il put ses compétences médicales. Mais quoique sa science fût large, il cherchait toujours à en acquérir, et jugea qu’il ne le pouvait en son monastère. Il demanda donc à le quitter.

      Comme je te quitte moi-même ; mais je te raconterai tantôt les voyages d’études de Samson.


    La lettre troisième, s’est perdue. On suppose qu’elle est riche d’informations sur son voyage irlandais, sur la façon dont il vécut, dont il arriva en Bretagne, et sur son chemin au sein de la sainte Église pendant cette période.


    Lettre quatrième – comment Samson, arrivé en Bretagne, éradiqua une épidémie et fonda Dol

      Très chère enfant,

      Je m’associe à tes louanges, cent fois, mille fois, car il est vrai que l’arrivée de Samson sur notre bonne terre était un cadeau du ciel. Je veux te dire encore quelles prouesses il réalisa, et comment il se décida à rester parmi nous.

      Vois-tu, lorsqu’il gagna l’endroit où la péninsule s’arrache au continent, il fut accueilli par un notable généreux mais profondément triste. il demanda à son hôte la cause de son affliction.
      « Ma femme et ma fille, répondit celui-ci, souffrent d’un mal étrange qui gangrène la région. Tout leur corps irradie de douleur, et nul ne sait les soigner. »

      Samson interrompit séance tenante ses projets pour étudier le mal des autochtones. Il partageait son temps entre ses consultations, ses recherches, et les offices au cours desquels il ravivait la foi des malades et de leurs familles. La tâche l’épuisait. Régulièrement, il arrivait que des malades succombent, et que leurs proches fous de douleurs accablent Samson d’insultes et de reproches. Son hôte, cependant, ne lui fit pas la moindre remarque lorsque son épouse vint à mourir. Au contraire, il le remercia d’avoir tant œuvré.

      A force de travail, Samson réussit à trouver le remède parfait, et put sauver la fille du notable et de nombreuses gens du pays. En remerciement, on voulut le couvrir de richesses. Il refusa tout. Il suggéra seulement de faire construire un hôpital, et le notable accepta, à la condition que Samson reste encore un peu et dirige le chantier. Ainsi l’édifice sortit-il de terre, et on l’appela Dol, en mémoire des grandes douleurs que l’épidémie avait causées. Le village du notable adopta le même nom avec fierté. Bientôt, c’est toute la région que l’on nomma « Pays de Dol ».

      L’as-tu déjà vu ? Je te le conseille. Samson lui-même s’y attacha, et s’attacha aux gens qui y vivaient, tant et si bien qu’il abandonna son désir de voyager. Je te dirai, bientôt, ce qu’il fit ensuite. Prends soin de toi.


    Lettre cinquième – comment Samson renonça à son voyage d’étude pour diffuser la foi en Bretagne, et l’aventure du médecin jaloux

      Ma chère enfant,

      Je t’ai dit que Samson souhaitait désormais continuer d’œuvrer pour les souffrants. Je crois aussi que le spectacle des souffrances physiques et morales l'avait ébranlé, et qu'il désirait s’entourer autant qu’œuvrer pour la foi. En tout cas, lorsque les plus saints hommes que la terre de Bretagne ait porté se rassemblèrent pour lui inculquer le message divin, Samson fut du nombre, comme de juste ; et je tiens de source sûre que l'idée de quadriller le terrain fut sienne.

      Il se rendit vite très populaire tant par ses prêches que par ses conseils éclairés aux gens du commun. Ainsi qu’il l’avait fait à Cardiff, il leur enseigna notamment comment on agit en cas de morsure de serpent, ou comment on chasse les oiseaux d’un champ nouvellement semé en plaçant des épouvantails. Bien qu’il soignât désormais les âmes, il ne dédaignait pas de s’occuper des maladies du corps. On lui confiait systématiquement les cas les plus graves, car il excellait dans son art.

      Un jour, un médicastre, jaloux des prouesses du clerc, voulut l’empoisonner. Il l’invita à dîner, et lui servit du vin de pomme dans lequel il avait versé de la ciguë. Samson bénit sa coupe, la but… mais ne fut pas affecté le moins du monde, et complimenta même son hôte pour l’excellence de son alcool. Le médicastre, frappé de ce prodige, tomba à genoux et implora le pardon du Très Haut.

      Samson ne voulut jamais parler de miracle, car il était trop modeste. Mais tu sais ce que j’en tiens. Voilà quel homme béni du ciel j’eus l’heur de fréquenter.


    Lettre sixième – le clerc et la politique

      Tu me reproches, Anne, de louer l’homme de foi et l’ami des gens simples, sans parler des prouesses qu’il accomplit pour son pays. C’est un bien mauvais procès, vraiment, et à deux titres. D'abord parce qu'il était homme de foi, et que son premier pays était la Terre ; ensuite, parce que les gens simples sont justement ceux qui forment la cité. Ils en sont le corps, et le corps doit être traité avec soin et respect. C’était la maxime de Samson.

      Mais soit ! Si tu veux du sensationnel, et que l’épidémie de Dol ne te suffit pas, voici par exemple. Je t’ai dit que parmi les cinq grands clercs de ce temps-là, Samson était le mieux organisé. C’était aussi le plus savant et le plus sociable, et le plus fin diplomate. Il se trouva en position d’intervenir sur le terrain politique, lorsqu’une querelle violente opposa un chef breton et un chef franc d’alors, et il fit en sorte que le premier fut rétabli dans ses droits. A Paul Aurélien, qui lui reprocha de se mêler du pouvoir temporel, il écrivit :
        « Je sers Dieu – dois-je cracher sur la Terre ? Je loue le très haut pouvoir – doit-je être aveugle au plus petit ? Il y eut une injustice, je tâchai de la réparer, je réussis. Je n’y gagne ni or, ni terre, ni puissance. Je récolte même la haine de quelques uns, sourds aux intérêts des gens d’ici. Baste ! La seule richesse que je veux, c’est d’avoir pu faire quelque chose. »

      Paul Aurélien ne disputa plus, puisque les actions de son ami avaient été suivies d’effets : la crise politique passa. Samson, cependant, le Très Haut me pardonne, avait eu tort sur un point : il récolta bien davantage que de la satisfaction. Sa nouvelle notoriété le fit bientôt considérer comme la tête des clercs du pays – et ses amis ne lui auraient pas refusé le titre. Voilà aussi quel homme tu dois honorer.


    L’héritage

      Ma bien chère Anne,

      J’arrive à la dernière de ces lettres ; car je t’ai conté beaucoup déjà. Le reste, tu pourras l’apprendre par toi-même, si tu le souhaites. Je veux seulement, encore, te dire comment mon maître mourut.

      Il avait alors quatre-vingt cinq ans, et un mal lent mais sans remède lui attaquait le corps. Ses amis, moi le premier, le prièrent instamment de se prodiguer à lui-même ses miracles, mais il leur exposa que son mal ne pourrait être soigné par ses plantes, et que du reste, il ne faisait pas de miracles. Je crois bien que ses derniers mots furent pour demander une bouteille d'alcool, et souhaiter bien du plaisir à ceux qui le suivraient.

      Je ne sais combien de temps durera ce qu'il a fondé, mais la foi rayonnera dans son sillage. Ce fut ma tâche. C'est la tienne également, aujourd'hui. Bientôt, je quitterai ce monde ; et toi, tu formeras de jeunes gens qui feront la même chose.


    Traduit et compilé en décembre de l'an 1461 par la Sœur Elisabeth Kermorial

    Appendice

    Reliques : les restes de Samson furent dispersés à la suite d’invasions normandes. Un fémur, un tibia et quelques fragments furent récupérés et se trouvent encore à Rennes. La coupe dans laquelle Samson but le vin empoisonné se trouve à Fougères.

    Fête : 28 juillet

    Thèmes de prêche :

    - les parents et leurs enfants
    - la maladie
    - la diplomatie
    - la politique



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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 7:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Théodule



    Sa Naissance :

    Théodule naquit dans les premières décennies du quatrième siècle, bien avant les grandes invasions Vandales puis des innombrables attaques Wisigoths du Vème siècle. On ne connaît pas la date exacte de sa naissance, peu de registres référentiels existant jadis, ou s’étant irrémédiablement perdus.
    Il fut élevé dans la foi et la piété Aristotélicienne dès son enfance, louant Christos et le Très-Haut, dans la campagne environnante d’Alais (Alès à notre époque) village édifié dans une boucle du Gardon, dans une plaine située au pied des Cévennes, à une petite dizaine de lieues au Nord-Ouest de Nîmes.

    Ses parents :
    Comme il arrive parfois des hasards considérés par les Humains comme étant « extra-ordinaire », (en réalité des évènements commandités par Le Très-Haut) ses parents se rencontrèrent sur le même lieu qui plus tard, verrait s’endormir un certain Célestin, au prénom déjà révélateur de la Présence Céleste.
    Un aigle se posa près d’eux, il venait d’un pays du nord-ouest de l'Afrique, de la région de Maghreb el-Aqça, nommée de nos jours « Mérinides » (Maroc.)
    L’oiseau avait sans interruption volé haut et longtemps.
    Il déféqua un noyau d’olive, indigeste, dont il avait assimilé la pulpe, différent des autres noyaux d’olives du voisinage.
    Se souvenant de l’importance de l’Aquila dans les représentations symboliques sculptées dans les églises, les parents de Théodule plantèrent respectueusement le noyau qu’il avait rejeté en haut de la plaine d’Alais.
    … Ils ne savaient évidemment pas que l’olivier d’Ouazzane vit plusieurs siècles sans dépérir…

    Sa jeunesse :

    Un peu plus tard, le Petit Théodule sema quelques plants de cucurbitacées autour de l’arbre, pour en faire condiments ou l’accorder avec des herbes sauvages et le fromage frais de leurs chèvres, que ses proches dégustaient avec plaisir.
    (Nos têtes couronnées en raffolent depuis peu, mais depuis plusieurs millénaires les cornichons sont connus -et fort prisés, des Égyptiens, des Grecs et de pas mal d’Italiens.)
    Contre toute attente, ils s’implantèrent bien.
    Grâce à cela, sans être dans l’opulence, la famille ne manquait de rien, et si beaucoup de temps était consacré au travail et à l’étude, Le Petit Théodule en avait de reste pour prier et recevoir les enseignements complémentaires de l’époque, bercé par le doux chant du Gardon.
    Il grandit donc dans la Foi et l’érudition, connaissant en plus tout ou presque sur la culture des cucurbitacées de cette ère.
    Il passait avec constance et ténacité, porté par sa Ferveur et par une joie profonde, beaucoup de son énergie et de moments à transmettre la Bonne Parole, et cela dès qu’il sut s’exprimer.

    Cultures :

    … Comme toutes les cucurbitacées, les cornichons poussent mieux dans un sol riche en humus.
    Pour remédier à cela, chaque année, et dès qu’il fût en âge, le jeune homme importait de la sphaigne pour son sol argilo-calcaire, comblé de cailloux concassés : cette espèce de mousse, très spongieuse, (une spécificité des tourbières et zones humides du Haut Languedoc), morte mais maintenue humide, protégeait parfaitement du vent d’Autan, vigoureux et asséchant, les cultures de cornichons.
    Celles-ci s’implantèrent de plus en plus solidement dans ce coin du Languedoc.
    Ce furent ces premiers déplacements, durant lesquels il peaufina l’art d’écrire et son étude du Dogme, tout en améliorant encore ses plantations. Il prit alors conscience du pouvoir et de la force du prêche et de l’Aristotélisation.
    Il combattait en tout lieu le manque de piété et l’acédie par son exemple, toujours penché sur un plant ou à l’oreille d’un camarade en manque de foi ou de vertu, dans la peine ou bien malade, mais s’approchait avec la même affabilité et autant de calme des Violents et des païens, qu’il tentait, avec plus ou moins de succès mais toujours avec ténacité, de remettre sereinement dans le chemin de la vertu.
    Il prit quelques cours de stratégie militaire auprès de la soldatesque de son village, à la suite de plusieurs envahissements auquel le village dut faire face de nombreuses années d’affilée.
    C’est par la suite qu’il se rendit compte que Le Très-Haut le préparait alors à son avenir.
    Celui-Ci, en vertu de ses dons pour la vie spirituelle l’appela enfin au sacerdoce.
    Théodule confia ses plantations de Cucumis Sativus aux villageois, car on ne lui connaissait ni frère ni sœurs, et ses parents avaient déjà rejoint le Soleil.


    Son sacerdoce :
    Devenu prêtre d'Alais vers 339, comme en atteste certain registre archivé, il fut le premier curé de cette ville véritablement connu.
    Sous son ministère et par son influence bénéfique, les rites païens disparurent et les mœurs barbares et superstitieuses des habitants du lieu changèrent pour faire place à une vie aristotélicienne plus conforme au Livre des Vertus.
    Le prêtre ne fut pas seulement curé d'Alais, il fut aussi un missionnaire pour tout le Languedoc. Rien ne l’arrêtait dans sa mission sacrée de propagation de la foi.
    On faisait même mention de son nom dans la crypte de l'archevêché de Narbonne.
    Mais sa vie fut surtout marquée par un évènement qu’il ne sut expliquer autrement que par la confiance qu’il avait envers Le Très-Haut et la puissance de l’amour qu’Il confère à Ses Enfants.
    Bien des siècles plus tard, cet épisode eut des retombées Célestes sur toute la région…
    Ce fut ce que l’on nomma pieusement par la suite : Le Miracle d’Alais.

    Le Miracle d’Alais :
    Parmi les habitants de son village, certains devenaient prospecteurs aurifères dans les rivières du Languedoc, riches aussi en plomb argentifère et en fer.
    Lors d’un de ses périples languedocien, il découvrit un groupe de ces personnes qu’il amena à l’Aristotélicisme, après bien des jours et des échanges.
    Ceux-ci le remercièrent par la suite en lui faisant porter quelques pépites de minerai précieux.
    Il les tenait toujours dans une poche de son mantel, pour se souvenir de ces entretiens avec ceux qui avec le temps étaient devenus des amis.
    Un soir qu’il se reposait au pied de l’Olivier, devenu plus grand, le Cers, un vent violent froid et humide venant de l’ouest, se leva. Des nuées moutonnaient à l’horizon, sombres et denses, et le comportement parfois violent du climat pouvait laisser présager quelques montées des eaux en cas de gros orage.
    Oubliant son mantel déposé un peu plus tôt près d’un plant de cornichons, il courut s’abriter dans une anfractuosité naturelle pierreuse, sachant que l’unique arbre serait sans doute piqué par la foudre si elle tombait.
    L’olivier s’embrasa…

    Théodule revint plus tard, la pluie diluvienne avait éteint rapidement le brasier qui avait empourpré la colline un peu plus tôt. Mais il ne restait rien de son mantel, consumé.
    Il observa l’olivier, qui avait peu souffert. Baissant les yeux, il tomba à genoux devant un objet brillant et incroyable : à sa grande surprise, les pépites avaient entièrement fondu, et ciselé en le recouvrant intégralement un petit cornichon enfermé hermétiquement et pour toujours dans sa gangue minérale. Les nuances argentées ou dorées marbraient l'objet avec beauté.
    Il ne doutait pas de la Main Divine qui avait travaillé à la manière d’un grand orfèvre le fruit devenu imputrescible : dans sa prescience et quelque sagesse, il pensa que Le Très-Haut avait une vue particulière sur un tel ouvrage et décida de le protéger jusqu’à sa mort.
    Il comprenait l’importance parfois d’illustrer Le Dogme localement par un symbole régional.
    Il le porterait dorénavant en pendentif discrètement sous sa toge.


    Son combat contre les hérétiques et ses premiers miracles :

    Bien plus tard, une autre hérésie menaça le Languedoc. Un ancien moine ayant quitté son monastère commença à prêcher une morale relâchée. Des hérétiques se mirent à son service et entreprirent de faire trépasser tous ceux qui ne pensaient pas comme eux.
    Théodule organisa une résistance active contre ces colonnes infernales d'hommes barbares qui brûlaient tout ce qui représentait l'Église Aristotélicienne.
    Théodule fut un chef militaire remarquable, commandant les armées de fidèles et repoussant l'hérésie jusqu'en Provence. Une grande bataille sur le Gardon rassembla plus de cinq mille hommes : elle fut marquée par un certain nombre de miracles où Théodule guérit par imposition de son pendentif beaucoup de blessures sanguinolentes.
    Les armées aristotéliciennes tracèrent alors sur leurs boucliers et leurs drapeaux un cornichon et l'initiale T.
    Lorsque l'on crut que la terreur était passée, Théodule tomba dans un piège bassement fomenté pour lui faire payer sa gloire à vaincre les hérétiques.

    Son martyr :
    Il fut amené jusqu'à Alais où les hérétiques l'enfermèrent dans son église et sa résistance dura plus de deux cents jours.
    Théodule fut enfermé avec deux cents autres villageois, choisis pour leur piété.
    Les hérétiques y mirent le feu. Cachés on ne sait où, (peut-être une crypte secrète?) trente trois paroissiens furent sauvés.
    Théodule était parmi eux.
    On relâcha enfin les survivants, hormis Théodule, toujours prisonnier, qui fut conduit sur la place du marché d'Alais pour être jugé sommairement.
    La commandante des armées hérétiques en mission à Alais, Jeanne Cauchonne, le fit condamner à la question.
    Théodule ne blêmit pas, ne renonça pas à sa Foi.

    Aussi il fut décidé de l'empoisonner :
    Par pur perversité, on lui fit boire une décoction de jus de cornichon mêlé d'arsenic . Mais au moment où Jeanne Cauchonne lança :

    « - Tu es né grâce au cornichon, tu succomberas par lui ! »


    Une pluie de grêlons s'abattit sur Alais. Chacun se réfugia où il put. Théodule fût sauvé, une nouvelle fois.
    Furieux, les hérétiques voulurent continuer son martyr de plus belle : on voulut lui couper la langue et les poignets. Les couteaux se brisèrent.
    De guerre lasse, on l'attacha à un tronc d'arbre que l'on fit tourner dans le Gardon.
    Cette fois, Le Très-Haut avait sans nul doute décidé de le recevoir en Son Sein :Théodule mourut noyé un jour de mars 389. Sa fin avait duré cinq horribles heures.
    Les deux troncs (arbre et corps) furent stoppés par une dénivellation d’un petit méandre du Gardon, alors des cavaliers sans foi et sans cœur les embrochèrent mutuellement, pour » faire exemple ».
    Le lendemain matin rien ne subsistait de cette barbarie : le Gardon avait tout recouvert de ses eaux rivages et maisons alentours : une inondation comme il s’en produit encore aujourd’hui parfois avait maîtrisé toute colère humaine et lavé toute trace sanglante du martyr.
    Débarrassé par les eaux du tronc d'arbre, Théodule reposait dans la crypte de l'église d'Alais, là où le Gardon l'avait amené en démantelant des lourds vantaux de l'entrée de la demeure Du Très-Haut, recouvrant l'endroit même où il avait enfoui son pendentif lors de son emprisonnement.

    Chacun put y voir l'œuvre et de désir Du Très-Haut : il avait toujours été un exemple de foi et de rectitude toute sa vie, il avait prouvé que la défense du Dogme par l'épée, malheureusement nécessaire, n'ôtait en rien, sous certaines conditions, au respect de non violence et d'amitié de l'Aristotélisme.

    Son pèlerinage :
    La tradition rapporte que beaucoup d’habitants du lieu vinrent apporter une pierre pour la construction d'un tombeau. Théodule reposa auprès des premiers habitants d'Alais, jusqu'à ce que des hérétiques vident l'ensemble de la Sainte Crypte plusieurs siècles après son trépas.
    Le lieu fut l'objet de nombreux pèlerinages venant de toutes les parties de la Gaule. Le Bienheureux Pierre-Morgan de Lusignan, premier archevêque de Narbonne installa plus tard une icône de la relique qui était devenue celle du martyr, un cornichon, (celui-là même que la foudre avait sculpté du temps de Théodule, dont la description avait défié les temps, et retrouvé par Célestin) dans l'église d'Alais.
    C'est à présent la Relique elle-même qui fait toujours la fierté d'Alais et de tout le Languedoc, car elle est le symbole de la résistance et de la Foi.

    Prière à Théodule :
    O, Théodule, ami du miracle et de la résistance.
    O toi, fraicheur envoyée par Le Tout-Puissant.
    Garde nous de l'hérésie et donne-nous la force de combattre.

    La relique :
    Un cornichon d'or porté en sautoir par le martyr retrouvé par Célestin.


    Dictons populaires :
    Cornichon, si je te dore, je t’adore.
    Courageux comme Théodule !
    Si tu ne vas pas à Théodule, Théodule te trouvera.
    Aide-toi et le cornichon poussera.



    ..................................................................................................................


    Livre des vertus, Annexe ?



    Célestin, l’Humble parmi les humbles :

    ...Le temps fit un grand pas, L’histoire avança…

    Celestin vit près d'Alais, en Languedoc, à notre époque.
    Son patois et son accent ne diffèrent en rien de celui de ses « co-régionnaires. »
    C’est un simple paysan aimant Le Très-Haut avec confiance et joie simple, écoutant sans se lasser l’histoire, les actes et pensées de Christos et d’Aristote narrées très souvent lors des veillées villageoises par les Religieux Aristotéliciens.
    À notre époque, entre landes et forêts, les oliviers et la vigne foisonnent sur presque toute la région. Les ceps plus ou moins taillés s’étalent en majorité dans le Languedoc, de Nice à à Anduze, où du reste la première Viguerie Royale avait vu le jour il a déjà bien longtemps.
    Contrairement au restant des habitants de sa province, qui produisent le vin de Saint-Chignant depuis des siècles, ou procèdent à l’artisanat de verreries, Célestin doit s’occuper à lui seul d’une grande surface de terre réservée aux cucurbitacées. Il s’agit d’une variété rustique et très ancienne de cornichon, le Gherkin, (prononcez gueurquin) dont la taille naturelle atteint quelques centimètres seulement.
    Celui-ci est communément confit dans du vin aigre ou consommé cru et frais, mais les plus gros savent se montrer délicieux également chauds, fricassés dans de l’huile d’olive.
    Les Alaisiens en font une forte consommation, car il est léger à transporter, solide et rafraichissant.
    Notre Célestin, peu enclin à la discussion, et il faut le dire, guère éveillé aux mots, arts, et manières érudites, aime Le Très-Haut, ses semblables et la terre de toutes ses forces, et, comme tout bon paysan appréciant son travail et ses cultures, il est très observateur : n’était-ce point lui qui avait découvert un jour que la liane rampante pouvait aussi bien s’élever vers les cieux pour devenir grimpante à son avantage?
    Plus de moisissures provoquées par l’arrosage au sol lorsque par quatre branches reliées à leur sommet vous les voyez écheler vaillamment ! De plus cela permet une économie de mouvement satisfaisante et une récolte propre !
    Le jeune homme, frustre mais au cœur d’or, avait su améliorer cette bonne manne pour le bien de tous.
    Il y avait si longtemps que cet endroit voyait pousser des cornichons!
    Depuis un certain Théodule, bien connu de tous ici.
    Aussi les habitants du village l’ont-ils en toute confiance nommé Grand Responsable des cornichons puis Conseiller dans la Culture de Cucurbitacées. Au moment où je vous parle, il reste très ami avec Pierroléon et quantité d'autres gens. ( il a même été élu un moment Maire d’Alais.)

    Les cucurbitacées étaient connues depuis plus de trois mille ans, et chacun savait entre autre que ce légume préservait de certaines maladies liées aux fonctions du cœur et aux inconvénients de la vieillesse…
    Les jeunes femmes Alaisiennes n'avaient-elles point pris pour habitude, aux lendemains de leurs épousailles, d'en poser délicatement quelques tranches fraîches sur leurs visages pour préserver la tonicité de leur teint?

    Au pied d’un arbre noueux et millénaire, notre Célestin méditait sur l’avenir du monde, observant les rameaux puissants dont les drupes noires sont pressées pour apporter d'incommensurables bienfaits.
    Il pensait aussi à ses cucurbitacées.
    Ce qui l’endormait parfois.
    Bien qu’il fut en charge de champs, il s’était assis un moment, puis le sommeil l’avait prit tout entier, la chaleur et la fatigue étant fortes dans cette partie du Haut Languedoc en cette saison estivale.
    Peut-être avait-il aussi ce jour là bu de son petit rouge plus que la sagesse ne l’aurait voulu : cela lui arrivait parfois, la modération n’étant pas une vertu toujours suivie.

    Notre CCC avait sous ses ordres quelques jouvenceaux et jouvencelles à qui, à défaut de latin, il enseignait les astuces et les obligations de la culture du cornichon. Il savait qu’il pouvait leur faire confiance, et qu’ils continueraient tous de bien recouvrir les fleurs et bulbes naissants des plants de leurs propres feuilles, larges et épaisses, pour protéger les futurs légumes-fruits d’un soleil ardent.
    Un ronronnement régulier avertissait quiconque aurait passé dans cet endroit désertique parsemé de lianes velues aux multiples bulbes renflés et longitudinaux qu’un homme rêvassait...
    Avant de sombrer dans les limbes salvatrices du sommeil, entre les branches du vieil olivier qui bruissait doucement, tout là-haut dans l’azur, il entrevit le vol d’un aigle royal, (reconnaissable à ses ailes bien particulières) semblant crever le ciel et venir de nulle part -ou du moins de loin ! Et surgir tout de noir vêtu.
    Majestueux, il passa au dessus de Célestin., puis se posa non loin du dormeur.
    Rêve ou réalité ? Hallucination due à la chaleur ou à l’alcool ?
    Toujours est-il qu’il entendit distinctement une voix gutturale retentir, la traduction qu’en donna Célestin au Père Pierroléon ensuite donnant ceci ou à peu près :

    « - Célestin ! Célestin ! Célestin ! (avé l'assent...)
    Arrête de regarder dans tous les sens, je suis là. Et mouche ton nez tu ronfles ! Je viens te confier un message et faire de toi l’Annonciateur de l’Alliance que Le Très-Haut veut établir avec les Alaisiens.
    Je parle en Son Nom, Sa perfection m'ayant donné même langage que le tien!

    Tu te demandes sûrement pourquoi tu es choisi, toi. D’abord parce que tu es le premier qui m’est tombé sous la main. Puis car j’ai pour commande de prendre un gars bien paysan. Ensuite parce que j’adore tes rouflaquettes , oui! Tes pattes de cheveux descendant sur les joues!
    Je trouve ça très viril ! Enfin et surtout, je sais parler comme tu causes, ce me sera plus facile, et pour toi aussi : la traduction sera simultanée.
    Célestin, arrête de glousser, je ne suis pas venu uniquement pour te complimenter sur ta pilosité faciale… »


    L’aigle glatit, un cri bref et perçant. Puis l’énorme volatile sembla soupirer longuement.

    « - Célestin, tu n’es pas sans savoir que les Alaisiens ne sont pas très portés sur la Foi et ça, ça vexe un peu… Alors, je dois donner quelques coups de pouce, enfin d’ailes, pour aider à convaincre. Tu as pour mission de retrouver et d’exposer au grand jour une relique qui repose ici, en terre Alaisienne. Il y a maintenant plusieurs siècles, Saint Théodule était dans le coin, non pas simplement pour faire un pique-nique, mais bien pour y installer la Foi Aristotélicienne.
    Bon il a été torturé, une sombre histoire vois-tu… De temps en temps faut malheureusement un Martyr.
    Bref, toujours est-il que la totalité des biens qu’il a enfoui ici se résume à un cornichon, et pas bien gros encore. Le dit cucurbitacée a cela de sacré qu’il a été imprégné de la Foi galopante du Saint en pleine Extase. Du coup, c’est une relique…
    Pose pas de questions, c’est comme ça et pas autrement, je fais avec ce qu’on me donne !


    Du coup, tu retrouves le cornichon. Il est enterré dans l’église d’Alais, là-bas, retrouve tes esprits… Je sais que tu y vas prier. Dans l' ancienne ... crypte!

    Pour t’aider à trouver, c’est pas dur, un halo de lumière se formera sur les dalles de ce tombeau et gagnera en intensité quand tu t’en approcheras. Si tu ne vois pas bien, je te filerai un coup de trompette, c’est mon cri, alors je sais faire ! Comme ça tu entendras aussi.

    Voilà, le Cornichon de Saint Théodule devra être présenté aux Alaisiens et devenir le symbole de l’évolution religieuse Aristotélicienne à Alais. Il éclairera de temps à autres quelque Âme spirituellement avancée pour affermir la foi de ces gros benêts de languedociens.

    Je te confie la mission de faire triompher l’Aristotélisme !
    Soyons clair : à la base, j’ai rien contre les cathares, phookaïstes et autres. Ils ont un peu la croyance qu’ils veulent, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Mais ce qui m’exaspère, c’est de les entendre toujours pleurnicher comme des demoiselles. « Gnagnagna, respectez ma croyance, gnagnagna le Languedoc est terre de tolérance, gnagnagna ne me brûlez pas ». J’en ai les oreilles qui bourdonnent ! Entre les pères-la-pudeur qui embaument l’encens et les pleureuses « hérétiques », je commence à en avoir marre !


    L'aigle eut un ricanement, et lui susurra, l'œil coquin :

    Quand je traînais mes guêtres, enfin mes pattes, en Grèce, on avait des p’tites déesses à plume, des hécatombes de larves succulentes… Et puis les raids à quelques mâles lors de soirées chaudes et fiévreuses sur des femelles pas farouches… En ce temps là, on savait s’amuser."

    Un long soupir nostalgique agite ses plumes ; le vent fait frémir les feuilles du vieil olivier.

    "- Tu m’as compris, je veux qu’Alais se débarrasse de tous cas casse-pieds. Débrouille toi comme tu veux mais Alais devra rester vierge de tout courant religieux déviant et/ou « cafardogène ».
    Mais attention ! T’as intérêt à te remuer ! Si j’en vois un qui s’approche du Cornichon Sacré pour le honnir, c’est pluie de souffre et de feu pour tout le monde, compris ? La foudre s’abattra sur les lieux ! Elle a déjà fait dans le passé, à des fins plus constructives.

    Célestin, tu dors encore ! Finis ta sieste ! Et si je te gonfle, dis-le tout de suite !

    Bon… Puisque tu es le Messager, je vais te filer une ou deux commissions pour les Alaisiens, je sens que le Dogme Aristotélicien part un peu en vrille de cornichon dans le coin…
    Je sais que vous n’êtes pas « fufutte » et, vrai, vous partez de loin mais je vous demande de respecter UNE de mes valeurs, UNE SEULE, et je vous foutrai la paix : la Foi !
    Ça vous donnera l’abnégation à la cause de la cité. »


    Devant l’incompréhension évidente qui se lit sur le grand front un peu niais de Célestin, la voix volatile s’énerve un peu.

    « - Mais fais un effort ! Je vais te repasser le message avec des mots simples : je veux une vie sociale dynamique, je veux que vous vous entraidiez, je veux que vous communiquiez dans une bonne ambiance, je veux que vous vous souteniez les uns les autres et que vous restiez unis pour la progression de tous, et surtout que vous vous réunissiez chaque semaine dans l’église.

    Voila, c’est le sens de notre Alliance ! Va porter ce Message et n’en oublie pas en route. Ah, j’oubliais, occupe-toi un peu plus de ta femme, Acrébonsouèr ! C’est quoi ces manières ?

    Bon, je te laisse mais fais gaffe, j’surveille. »


    L’Aquila glatit, puis siffla étrangement.

    Il se tut enfin.
    Célestin s’éveilla, curieusement abasourdi.
    L’aigle noir l’attendait déjà sur le parvis de l’église…
    Il chercha, suivit les glapissements de l'oiseau et les éclairs de soleil, et trouva : le pendentif scintillant de mille feux était posé sur les souvenirs de Théodule, bien conservés à l'abri de la lumière.


    ...........................................................................................................................

    Ajout :
    L’origine de cette traduction a pour nom Pierroléon, résident à Alais. Sans lui rien n’aurait été possible, car il a retrouvé les origines de l’histoire de Saint Théodule par le biais de Célestin, dont on a retrouvé les textes.

    Tous ont travaillé dur pour obtenir cet écrit.
    Cet éclair qui foudroya Théodule un soir d’orage leur transmit par delà le Temps la Connaissance, et les éclaira, pour rendre à ce texte sa limpidité originelle.

    Père Pierroléon, Scriptorium, Feuilllle.



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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 7:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Tertullien l'Apologiste
    Patron de Concordia et de Carthage



    Tertio Florentio Tullio est né à Carthage entre les deuxième et troisième siècles dans une famille de chevaliers numides. Riches et puissants, ses parents, deux hauts fonctionnaires Patricien Romain, espéraient faire de lui un bureaucrate impérial pour qu'il s'affirmer à Rome.
    À l'âge de 26 ans, nous savons avec certitude qu'il avait déjà suivi la Voie de l'Etat, qu'il avait assisté à des cours et effectuées des interventions majeures en tant que procureur dans la province d'Afrique.
    Pendant ce temps, il se convertit à la religion des cultes de l'Orient qui comprenait la philosophie d'Aristote ainsi que d'autres prophètes.

    A trente-sept ans, conscient d'avoir effectué la plupart de sa carrière politique en Afrique, il décida de s'installer à Rome, où résidaient les plus hautes autorités de l'État.
    Dès son arrivée, il commence l'étude du Droit Romain tout en continuant à assister aux cercles des religions alternatives.
    Il connut des Croyants, entendit le message d'Aristote et de Christos et assista aux premiers pas de l'Eglise aristotélicienne.

    C'est lors d'une longue nuit d'échanges, concernant le mysticisme et Aristote, que père Montano le convainquit de devenir fidèle. Sa rencontre avec le Pape Vito I ne fit que précipiter la chose.

    Baptisé avec le simple nom de Tertullien et nommé diacre par la suite, le Saint était célèbre pour ses écrits essentiellement consacrés aux fondations des institutions telles que la Nonciature future ou l'Inquisition.
    Ses immenses connaissances juridiques ont furent mises au service du Droit canonique qu'il transcrit en latin, selon les règles strictes de l'époque.

    Le diacre Tertullien, après avoir renié sa carrière d'Etat fut un jour convoqué devant le tribunal pour "crimes contre la religion païenne".
    Il perdit son procès et dû payer une forte amende pécuniaire. De son procès, nous pouvons retenir une déclaration qu'il prononça devant le juge et qui lui permit de devenir célèbre :

    Citation:
    "Je sais que vous pensez que c'est absurde ce que je crois: voilà encore une preuve que j'ai raison"


    Tertullien fut vite célèbre grâce à sa ferveur, de ses paroles et de ses positions intransigeantes. Il laissa à la postérité une multitude de livres et documents, écrits ou traduits par lui, dont celui par exemple où Aristote donne des conseils aux familles sur la façon de vivre à Rome.

    Son œuvre la plus célèbre a été l'Apologétique d'Aristote et du siège d'Aornos qu'il fit découvrir à tous ses contemporains.
    Tertullien avait remarqué que toutes les religions minoritaires, en particulier l'Eglise, étaient secrètement mais systématiquement persécutées par la justice pour offenses envers les dévots païens.
    Il se rendit compte maintenant que l'Aristotélisme était devenue le bouc émissaire de toutes les catastrophes se passant à Rome. Dans ses livres, il souligna alors l'illogisme des jugements des tribunaux.
    Il a dit:

    Citation:

    «Dieu est dégoûté de la corruption de l'Empire romain, et envoie des calamités et des malheurs. Il rappele à tous que la fin du monde est proche. L'Empereur prononcent des mensonges à ses sujets en leur disant que notre présence est de contrarier les dieux. L'empereur nous demande de renier notre Dieu sous peine de voir nous voir persécutés et tués... : c'est l'essence même de notre martyre silencieux »


    Un autre fameuse phrase :

    Citation:
    "Vous dites que l'adoration de Dieu est un péché mortel. Alors, pourquoi ne viendriez-vous pas exterminer nous? Avez-vous peur de ce qui pourrait se passer ensuite ?"


    Pour sa défense vis-à-vis des fidèles aristotéliciens face à la Cour de Rome, il obtint le titre d'apologiste. Il contribue, pour plus de cent cas, à protéger les fidèles persécutés et condamnés en payant de sa propre poche les amendes.

    De retour en Afrique, il fut ordonné prêtre à l'âge de cinquante ans, et mourut dix ans plus tard, tout proche de devenir archevêque et primat d'Afrique.

    Beaucoup se souviennent de lui comme un homme imposant, à la peau foncée et les cheveux sous un turban.
    Au début, il adopta la toge romaine puis, avec le temps, il revint à Carthage avec une toge plus austère et moins élégante.
    Même à un âge avancé, il était un homme sain et musclé.
    Il fit sien le fameux adage romain : "Anima sana in corpore sano", c'est à dire: "âme sain dans un corps sain".

    Le miracle

    Un jour Tertullien faisait un voyage d'agrément à Concordia, dans la région que nous appelons Veneto.
    Rendu dans cette cité, il découvre un noyau de fidèles à Aristote et à la Parole du Très Haut.
    Il entra dans la maison de l'évêque, pour lui parler, et y trouva un homme âgé écrasé par une bibliothèque. On disait qu'il avait connu Titus malgré que cela soit impossible.
    Le fort Tertullien avec ses gros bras, leve la bibliothèque et essaye de ranimer l'évêque, qui semble tout à fait incapable de se remettre de la providence.
    L'évêque ouvrit les yeux et en disant seulement: «Allez faire messe", mourut.
    Tertullien amena le cadavre à l'église, où étrangement, la foule des fidèles l'attendait. Ils dirent : «L'évêque, l'évêque est ici avec nous!"
    Tertullien, qui n'était à l'époque que diacre, fut prit de court, et proposa ensuite aux fidèles d'effectuer la messe du mercredi.
    Tertullien, tout en sachant peu le missel, fut en mesure de faire une messe officielle dans l'Eglise, pour la commémoration du défunt.
    Pendant la messe, tandis que les fidèles priaient, les vêtements portés par Tertullien, qui appartenait à l'évêque, a commencé à briller d'une lumière intense, beaucoup plus que la normale, pour aveugler le présent.
    Et ceux qui ont gardé les yeux ouverts, ils ont vu l'image de l'évêque, qui baise la main droite de Tertullien.
    L'un d'eux s'écria: "Res Parendo!"
    La légende raconte que Tertullien a laissé une note, au sujet de l'incident, en disant: "Missa In Gratebus"; et depuis lors, nous adoptons la terminologie "In Gratebus" et "Res Parendo".

    Il est le Patron du diocèse de Concordia et de Carthage.
    Ayant la peau noire, il laisse un souvenir impérissable pour tout le peuple africain.

    Transcrit par Luciano P. Monforte O.P.
    Traduit par Dariush, SO FR.



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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 7:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Tugdual de Tréguier


    Tugdual (en breton également Tudwal) est le patron de la ville de Tréguier (Landreger) et l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. Il est parfois représenté accompagné d'un cheval blanc ou d'une colombe, symbole de ses nombreux voyages.

    Jeunesse et grandes espérances

    Tugdual est né vers 490, dans l’Île de Bretagne. Une source tardive lui confère pour parent un prince breton, arguant qu’un homme de telles manières, instruction et influence ne pouvait venir que d’une grande race ; mais les enseignements de Christos nous invitent à ne guère nous y intéresser, car c’est par sa propre volonté qu’un homme s’élève et agit sur ses semblables, et non par la grâce de sa naissance. Quelle que fut sa parenté, donc, il prit le chemin du noviciat dans l’Île de Bretagne, et était déjà entré dans les ordres lorsqu’il posa le pied en Bretagne armoricaine.

    Il était arrivé par le pays de Trégor, et s’y installa. Jamais il ne regimba à la tâche, parlant du Très Haut à tous ceux qu’il rencontrait, prêchant sans relâche la parole des prophètes, et faisant bâtir à ses frais une église dans la ville de Tréguier, qui lui est vouée aujourd’hui. Cependant, il sentait qu’il ne pouvait agir seul.
    « La Foi n’est pas l’affaire d’un seul homme », disait-il parfois, devant un triste verre de chouchen, lorsqu’il sentait la solitude de sa condition de prêtre. « Que puis-je bien faire, si je suis seul ! »

    Bien plus tard, dans une lettre à son disciple, il devait écrire à propos de cette période :
      « Je méditais souvent sur l’entreprise des apôtres. Il me semblait raisonnable de penser qu’une Eglise forte devait être une Eglise soudée, dont les membres se connaissent et agissent de conserve, quoique selon une hiérarchie, ainsi que Christos le voulut ; car un corps doit posséder une tête, mais la tête sans les membres ne touche jamais à rien.
      Moi, j’étais une main sans corps. Je n’avais pas encore rencontré les autres mains, et n’osais encore rêver à la curieuse créature que nous formerions. »

    Rencontre et grands accomplissements - de l'origine du Tro Breizh

    Dans la même lettre à son disciple, Tugdual écrivit :
      « Un jour, un marchand du Léon m’entendit me plaindre de ma solitude. Il me dit d’abord : « Eh, toi, le clerc ! Qui es-tu pour te plaindre ? » J’allais répondre vertement, car j’ai toujours eu, à ma grande honte, une certaine propension à m’emporter. Mais je me tus, et je fis bien, car il ajouta : « Écris donc à ton collègue Pol, qui aimerait tant être tranquille. A vous deux, vous ferez une moyenne. »
      C’est ainsi que je pris contact avec ceux qui deviendraient mes amis et mes alliés. »

    Il prit donc contact avec ce Pol, qui lui fit connaître ses amis - dont Brieg en qui il reconnut son oncle. Lorsque Brieg, Samson, Maclou et Pol Aurélien décidèrent de parfaire l’entreprise d’aristotélisation entamée par Corentin et Patern, Tugdual se joignit à eux. Il y eut quelques échanges épistolaires, avant une première rencontre qui eut probablement lieu à Rohan.

    Ils résolurent d’abord d’agir chacun dans une partie de la terre de Bretagne, laquelle était encore fort divisée, afin qu’aucun lieu ne fut oublié. Le partage fut fait selon les affinités et les accomplissements de chacun : à Tugdual incomba donc le pays de Trégor où il poursuivit son office. Il fonda également le monastère du Val-Trégor, qui s’élève encore aujourd’hui non loin de Tréguier.
    Ils résolurent ensuite de s’écrire beaucoup et se rencontrer souvent, afin que l’on n’oublie jamais que l’Eglise du Très Haut est une. De surcroît, ils décidèrent d’effectuer des pèlerinages réguliers d'une paroisse à l'autre, pour éviter de se replier sur leur lieu de prédilection et de fermer les yeux au reste du monde. Parfois, ils faisaient ce voyage tous ensemble. Parfois, l’un d’entre eux menait d’autres clercs et laïcs. Leurs équipées sont restées célèbres, et sont commémorées aujourd’hui dans le Tro Breizh.

    C'est à cette époque de grande activité que Tudgual aurait pour la première fois prononcé ces mots :
      « Il ne faut plus jamais que l’on dise : quel glandouilleur, ce curé ! »

    L’épisode romain et le dévouement

    Soucieux de toujours s'impliquer davantage, Tugdual désira un jour pousser le pèlerinage hors des frontières bretonnes, car la création ne connait pas de frontières, ni l’Eglise. Ses pas l’amenèrent donc jusqu’à Rome, où il montra la même ardeur à la tâche qu’il avait montrée auprès de ses paroissiens. Dès lors, et pendant deux ans, il partagea son temps entre le Trégorrois et Rome.

    On fit courir les rumeurs les plus fantaisistes pour expliquer son extraordinaire dévouement à des charges si lourdes et si éloignées géographiquement : certains lui attribuaient ainsi la faculté d'ubiquité, tandis que d'autres lui prêtaient la possession d'une grande colombe, voire d'un cheval blanc ailé, qui le portait de Rome à Tréguier et de Tréguier à Rome. En vérité, c'était seulement un grand voyageur, qui ne craignait pas de passer du temps sur les routes et de travailler en chemin.

    Ces deux années révolues, cependant, il jugea qu'il n'était pas raisonnable de poursuivre à ce train trop longtemps.
    « On ne peut pas être partout, non plus ! » dit-il un jour, et s'établit à Tréguier, où il termina sa vie, sans jamais cesser cependant d'agir pour les autres et pour l'Eglise.

    Rédigé en septembre de l'an 1461 par la Sœur Elisabeth Kermorial, d’après les archives de l’église Saint Tugdual de Tréguier et de l’archidiocèse de Rennes


    Appendice :

    Reliques : une partie de ses ossements est conservée en l'église de Tréguier.

    Fête : 30 novembre

    Thèmes de prêche :
    - la diffusion de la foi
    - l'Eglise
    - le pèlerinage
    - le dévouement à sa charge



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    Hagiographie de Saint Valentin


    On ne sait que peu de chose de la vie de Saint Valentin avant l'an 268, si ce n'est qu'il était prêtre aristotélicien à Rome et exerçait tranquillement son sacerdoce depuis de nombreuses années.

    C'est en cette année qu'arriva à la tête de l'Empire Romain un nouvel Empereur dénommé Claude II. Or, ce rude militaire païen avait édicté une loi inique et barbare : sous prétexte de ménager les forces vives des jeunes gens en âge de combattre, il leur avait interdit le mariage. L'Empereur se justifiait en prétendant que les hommes qui étaient engagés dans une vie maritale et familiale devenaient de bien mauvais soldats car ils avaient alors des intérêts familiaux qu'ils ne pouvaient laisser derrière eux.

    Or, le prêtre Valentin avait gravement contrevenu à cette prescription antinataliste. En effet, il bafouait ouvertement l'édit impérial en mariant à tour de bras tous les jeunes gens qui lui en faisaient la demande, son église étant envahie de couples d'amoureux...

    Aux jeunes gens amoureux qui venaient voir Valentin, celui ci leur disait :


    Citation:
    Dieu a créé l'homme et la femme pour qu'ils forment un couple.
    Or, le Bonheur ressenti par les couples amoureux est divin, car il vient de Dieu.
    Si vous avez conscience que l’amour que vous vivez a sa source en Dieu, que vous vous aimez de l’Amour de Dieu, par l’Amour de Dieu, quoi de plus normal de Lui dire votre reconnaissance, en vous unissant devant lui, dans son Eglise par le sacrement du Mariage.
    Dès lors, le jour de votre mariage, votre passage à l’église sera une action de grâce à Dieu : car votre amour a sa source en Dieu et ce sera Lui qui sera le centre de la célébration religieuse.


    Quoi qu'il en soit, le bon prêtre Valentin, sans doute dénoncé par quelque prétendant évincé, fut amené à comparaître devant l'empereur Claude.

    Ce dernier lui demanda "Qu'est ceci, Valentin ? Pourquoi n'obéis tu pas à mon édit qui proscrit le mariage ?"

    Ce à quoi Valentin répondit :
    Citation:
    "L'homme et la femme unis par un amour pur et désintéréssé doivent être mariés, car, par le mariage, qui est l'un des sacrements divin, c'est Dieu lui-même, source de tout amour, qui est glorifié. En me demandant de renoncer à marier ceux qui s'aiment, tu me fais aller contre Dieu, et cela je ne le peux.
    Si tu connaissais la grâce de Dieu, tu ne parlerais jamais ainsi, mais tu renoncerais aux idoles pour adorer le vrai Dieu qui est au soleil."


    Alors le Préfet de Claude prit la parole "Qu'as-tu à dire, Valentin, de la sainteté de nos dieux ?"

    Valentin lui répondit :
    Citation:
    "Je n'ai rien à dire, sinon qu'ils ont été des hommes misérables et souillés en toute manière."


    Devant cette envolée blasphématoire aux yeux du païens Claude, il appela un de ses plus cruels officiers, appelé Astérius, et lui ordonna de l'emmener hors les murs afin de le décapiter.

    Astérius ne put retenir une grimace de dépit. De longue date, il avait promis à son épouse, une commère plutôt du genre acariâtre, de passer cette soirée-là en famille. S'il ne rentrait pas en temps et heure, Madame l'officière allait encore imaginer des tas de choses !

    Il se décida donc de ramener Valentin chez lui et de s'occuper de son supplice le lendemain.

    Mais quand Valentin fut entré dans la maison de cet homme, il dit :
    Citation:
    "Seigneur Dieu, vous qui êtes la véritable lumière, éclairez cette maison, afin que vous y soyez reconnu comme le vrai Dieu."

    L'officier surpris lui dit : "Je suis étonné de t'entendre dire que ton Dieu est la lumière. Si ma fille, qui est aveugle depuis longtemps, recouvre la vue, je ferai tout ce que tu me commandera."
    La jeune fille fut donc amenée à Valentin, qui, lui mettant la main sur les yeux, fit cette prière :
    Citation:
    "Dieu Créateur de toute chose, permet à cet enfant de pouvoir contempler ce qui est la beauté de Ta création, car les choses sont des copies des Idées."


    A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue, et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur bienfaiteur, le supplièrent, puisqu'ils avaient obtenu par sa faveur la connaissance du Dieu vrai, de leur dire ce qu'ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser toutes les idoles qu'ils avaient, de pardonner à tous ceux qui les avaient offensés, et enfin de se faire baptiser, leur assurant que, par ce moyen, ils seraient sauvés. Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les Aristotéliciens qu'il tenait prisonniers, et fut baptisé avec toute sa famille, qui était composée de quarante-six personnes.
    Valentin qui se lia d'amitié avec la fille d'Astérius lui offrit alors des feuilles rappelant la forme d'un coeur qu'il signa: De ton Valentin.

    Malheureusement, l'empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome, et fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés, et les fit mettre à mort par diverses sortes de tourments.

    Pour Valentin, le père et le maître de ces bienheureux enfants et disciples, après avoir été longtemps détenu en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux et finalement fut décapité sur la voie Flaminienne le 14 février de l'an 270.

    L'Empereur Claude fut puni par Dieu pour ce massacre, et mourut de la peste dès le mois d'août suivant.

    Et c'est pour honorer son sacrifice pour l'amour que Valentin est canonisé et choisi comme Saint Patron par les Amoureux.

    Au XIème siècle, le chef de saint Valentin, fut apporté à l’abbaye de Jumièges, du diocèse de Rouen; Baudry, évêque de Dol vers 1020, a fait le récit de cette translation et des miracles qui l’accompagnèrent.




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