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[F]Les textes dogmatiques - Les doctrines I -
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Nov 16, 2021 8:19 pm    Sujet du message: [F]Les textes dogmatiques - Les doctrines I - Répondre en citant

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Dernière édition par Kalixtus le Mar Oct 17, 2023 1:56 am; édité 1 fois
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Kalixtus
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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    La gouvernance dans la foi et la vertu

    Dans l'essai sur les contradictions au sein de l'Eglise, j'ai tenté de montrer comment le caractère obligatoire du baptême et la teneur coercitive des concordats étaient antinomiques avec les fondement dogmatiques aristotéliciens. L'Eglise et les gouvernants temporels se seraient ainsi égarés pour mieux imposer la vertu, brisant ainsi le libre arbitre dont chacun est pourvu dès sa naissance par le Très Haut. S'il n'est pas question de revenir sur ce postulat que j'ai défendu et défend encore, il semble autant nécessaire de montrer en quoi baptême et foi aristotélicienne sont l'essence même du pouvoir temporel.


    • Conduire la cité pour le bien commun


      La compétence première d'un élu temporel, qu'il soit bourgmestre, conseiller ducal ou comtal, duc ou comte et même Roi, c'est de guider ceux dont il a la charge, ceux que l'on nomme administrés ou sujets. Guider son peuple ne peut se faire pour sa propre grandeur mais bel et bien pour celle de ce peuple. L'ambition carriériste peut-être une partie du moteur qui amène le souverain à diriger, car l'on ne peut embrasser de telles fonctions par hasard. Néanmoins, il est essentiel que l'autre partie de ce qui amène à ces hautes fonctions, la plus importante, voire la plus fondamentale, c'est d'avoir une vision de l'intérêt collectif, de ce qu'il doit faire pour son peuple. Et c'est bien Aristote qui explique cela avec justesse, en parlant de morale.

      Vita de Aristote, Dialogues X - La morale a écrit:
      le bien ultime réside dans le divin [...] Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité.


      Le prophète assène donc cette phrase : le bien de l'homme réside dans le divin. Ce bien de l'homme est ce qui conduit au bien de la cité. Mais cet argument ne s'arrête pas là, si le bien de l'homme amène au bien de la cité, alors, le bien de la cité conforte le bien de l'homme, car l'un ne va pas sans l'autre. Le dirigeant se doit d'être inévitablement dans cette perspective, celle de perpétuer la collectivité, d'apporter l'équilibre au cœur de la cité. Ainsi, comment se poser en dirigeant sans prendre conscience de cela ? Comment diriger sans garder à l'esprit, à chaque instant, ce qui doit guider la politique même de la gouvernance ? Il n'y a donc rien d'autre qui rentre en compte, car le reste n'est que questions d'économie et de petite politique qui n'ont pour objectif que d'assurer le précepte fondamental dévoilé par Aristote.

      Alors, la question se pose de savoir comme un dirigeant peut gouverner s'il n'est pas homme de vertu, ayant conscience qu'il doit amener le peuple à l'harmonie, qu'il doit guider la cité vers l'équilibre pour lui assurer la pérennité et le bien de chaque individu en son sein ?


    • Le baptême ouvre le chemin de la vertu


      Souvent, l'on assène l'argument du baptême rendu obligatoire par les concordats pour les élus ducaux et comtaux. Souvent, une liste est acceptée et validée en contre partie du nombre de baptisés qu'elle possède. Est-ce là le principal critère qui motive la décision de valider une liste ? C'est justement une aberration car ce n'est pas tant le baptême qui importe mais ce qu'il signifie pour le gouvernant temporel. Oui, le baptême est un engagement et surtout, une manière d'affirmer à tous, son appartenance à une communauté qui recherche harmonie et paix. Je vais, une fois encore, citer le Mythe Aristotélicien qui exprime bien ce que symbolise le baptême.

      Livre de la fin des temps, Chapitre V : Les questions a écrit:
      Je vous ai fait élus à votre naissance, car vous tendez naturellement vers Moi. Ce sont vos péchés qui vous détournent de Ma divine perfection. Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. [...] Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu.


      L'idée forte de ce qu'est le baptême se résume à ce mot : vertu. Oui, le baptême, même s'il n'est pas l'assurance d'être individu de vertu, parfait et irréprochable, il est ce qui en ouvre le chemin. Ce sacrement est la porte d'entrée à une idée spirituelle de la vie. Il éloigne l'individu de la conception purement matérialiste de son existence et c'est donc, ce qui à mon sens, doit guider le dirigeant avant tout. L'on ne peut être dirigeant pour convoiter les richesses ou pour l'attrait du pouvoir car cela consiste à nier la vertu pour embrasser le vice. Le bien de la cité ne peut se trouver dans le vice d'un dirigeant.

      Pour aller plus loin, le baptême, parce qu'il est précédé d'une pastorale donnant les bases dogmatiques et canoniques de ce qu'est l'Eglise, met en lumière et apporte la connaissance à celui qui reçoit le sacrement. L'individu possède alors la connaissance du message des prophètes, de leurs enseignements et donc, de la parole du Très Haut. C'est ainsi que l'Homme ne peut se cacher derrière l'ignorance. Un dirigeant qui n'aurait pas reçu le sacrement du baptême serait donc un Homme qui se complairait dans l'ignorance et refuserait d'entrevoir que la vertu est le seul chemin qui puisse conduire la cité à se perpétuer. L'exemple d'Oanylone, parce que les Hommes avaient oublié Dieu, la foi et les vertus, est le plus parlant. La cité dirigée dans l'acédie la plus totale, est devenu le lieu des pires exactions et des comportements le plus cruels. Oanylone périssait dans le sang et la violence, s'enlisait dans la pauvreté et au final, c'est par la main de Dieu qu'est venue la punition suprême.

      Alors, il n'y a qu'un seul chemin qui puisse être suivi pour guider la communauté, pour conduire la cité, celui de la Foi.


    • La foi ultime rempart pour le salut des hommes


      Si le baptême constitue le début du chemin vertueux conduisant au paradis, il suppose que l'Homme ait la Foi. Cela peut s'apparenter à enfoncer une porte ouverte mais de nos jours, il s'agit tout de même de le dire. Car oui, nombreux sont ceux qui se baptisent par intérêt et non par conviction ou parce que la Foi en Dieu les a touché. Christos disait il y a fort longtemps cette maxime fort juste.

      Logion 14 de Christos a écrit:
      Croyez en Dieu, car hors de Dieu et de la religion, point de vérité n’existe, il n’est point de valeurs, il n’est point de sens ; rien n’existe hors de Dieu. En revanche, son existence est gratuite, donc, croyez en lui et arrêtez de me les casser menu.


      Si l'on excepte la fin de cette réplique, l'on ne peut que s'accorder à dire qu'elle est tout à fait censée. Dieu étant la matière, le mouvement, le Créateur de toutes choses, s'éloigner de Lui n'a aucun sens. La Foi, parce qu'elle conduit à la vertu, est donc ce qui conduira l'Homme à son salut comme l'explique Dieu Lui-même à Ysupso.

      Livre de la fin des temps, Chapitre V - Les questions a écrit:
      Sache que l’avenir du monde ne dépend que de votre vertu. A vous de respecter la parole que j'ai transmise à Aristote et Christos car, si vous vous comportez comme les habitants d’Oanylone, votre vice liera le sort du monde que vous aimez tant.


      Ysupso ajoutait même que c'était la vertu qui déciderait du sort de l'humanité.

      Livre de la fin des temps, Chapitre IV - Le jugement divin a écrit:
      La vertu doit guider chacun de nos pas. Chacun doit la transmettre à son prochain. Telle est la Parole de Dieu. Ne vous échappez pas de la sage voie de Sa main, ou viendra le jour où le monde disparaîtra et où nous seront tous jugés !


      Que dire de plus ? Si ce n'est que le sort de toute l'humanité, son salut, dépend de la vertu qu'elle aura, de l'amour qu'elle dévouera au Très Haut. Ainsi, qui mieux qu'un fidèle aristotélicien peut être à même de conduire le peuple ? Par la foi, il agira plus vertueusement, guidé par le spirituel et l'homme d'Eglise. Ce qui l'animera sera le bien commun, et ce bien commun, ne peut s'extraire de la Foi et de la vertu. Un dirigeant éclairé saura prendre les paroles d'Ysupso comme leitmotiv et conduire les siens sur les pas vertueux tels que Dieu l'a enseigné aux hommes par la parole de Ses prophètes.


    • Gouverner c'est concilier la Foi et vertu


      La gouvernance d'un état, d'un duché, d'un comté ou d'une cité, ne saurait donc être le fait d'un individu lambda, arrivé là parce que les lieux étaient chauffés et n'ayant qu'une conception purement matérialiste de la vie. Le dirigeant ne saurait être un païen ignorant de ce qu'est la vertu, un sans foi, puisque cela, ne peut conduire au bien de l'Homme et au bien collectif. Comme je l'ai si rigoureusement montré, le gouvernant ne peut être qu'un fidèle connaissant le message du Très Haut et les enseignements des prophètes. Prenons l'exemple de Saint Louis, Roi de France, qui fut l'un de ces dirigeants éclairés, fidèle parmi les fidèle. Il a reçu la sanctification pour avoir œuvré dans la vertu et la Foi. Ainsi, écoutons-le prier lorsqu'il s'inquiétait pour le Languedoc.

      Vita de Saint Louis, Roi de France a écrit:
      «Je m’en remets à Toi, Créateur de toute chose.
      Toi qui as confié la terre à l’Humain pour qu’il te serve,
      Aide-moi à être la couronne d’épine qui tiendra l’hérétique loin de nos terres,
      Aide-moi à protéger la terre languedocienne de l’ombre de la créature sans nom,
      Ne laisse pas nos terres souffrir, comme Christos à souffert,
      Fait que cette fois ce soit nos épines qui percent le cœur de Tes ennemis. »


      Saint Louis, Roi de France, s'en remet donc à Dieu en l'appelant à l'aide. Il cherche la lumière de Son Créateur pour guider ses actes et se comporter en souverain illuminé. Qu'un Homme qui a le destin d'une nation entre ses mains s'en remette à sa foi pour diriger est la preuve d'un sens inné de la vertu, d'une capacité à se remettre en question et à en appeler à Dieu, comme pour prouver son caractère imparfait et en appeler à la perfection du Tout Puissant.

      Enfin, pour montrer comment diriger ne peut être qu'intimement lié à la foi aristotélicienne, je souhaite parler du rêve que fit Aristote sur la cité idéale, cité qu'il construisit après la chute d'Aornos. Cette cité composée de trois cercles correspondant à trois classes de citoyens, la classe d'airain constituée des producteurs. La classe d'argent, celle des soldats et la classe d'Or, celle des sages dirigeants de la cité, dont il parle en ces termes.

      Vita de Aristote, Dialogues XI - Le songe a écrit:
      La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. Ceux là sont les plus anciens [...] Leur seul bien est la raison, car ils sont délivrés de leurs possessions terrestres. Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. [...] constituent le gouvernement de la cité.


      Voilà qui constitue l'ultime réflexion, s'il en fallait encore, pour démontrer que les dirigeants temporels ne peuvent qu'être de fidèles aristotéliciens. Oui, c'est leur foi qui doit guider leur action, car cette foi, les fait agir vertueusement et les conduits à penser l'action politique pour le bien collectif. La seule recherche que doit avoir le dirigeant temporel est de préserver la communauté, de la faire vivre et de lui donner espoir et avenir. Comment le faire si l'on n'est pas conscient du message de Dieu et de l'enseignement d'Aristote et de Christos ? Comment guider les siens vers le bonheur si l'on n'en comprend pas le concept ? Si l'on est ignorant des notions de vices et de vertus, comment ne pas laisser sombrer sa communauté dans le stupre et conduire l'Homme au terrible jugement de Dieu ? Ainsi, même si je reste fermement persuadé que l'Eglise ne peut imposer à quiconque d'embrasser sa foi pour accéder aux fonctions de dirigeants, il est totalement aberrant que soient livrés aux mains d'un païen ou d'un homme ignorant vertu et amour de Dieu, les rennes d'un état, d'un duché, d'un comté ou même, d'une cité.

      Rédigé en mai 1460 par Monseigneur Bender Rodriguez.


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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    La vocation religieuse au travers du don de soi

    Le Don de Soi


    Avant tout, il faut comprendre ce qu'est la vertu du don de soi. Comment mettre en pratique cette vertu fondamentale qui crée le liant entre les membres de la communauté des Hommes. Dans la question fondamentale de cette vertu, une chose est essentielle, voire même préalable à toute réflexion. Cette chose, au centre même de tout ce qui peut être écrit est l'Etre. Il parait bien impensable de parler de don de soi sans parler de ce "soi" en question, ce "soi" qui en fait n'en est pas un. Car oui, l'on ne peut le résumer à une entité aussi peu singulière. Cette vertu, ciment de notre communauté, se reflète à travers un "moi". Pour aller encore plus loin, l'on peut ainsi affirmer que ce "moi" est à poser en face à face à l'autre, ce fameux pair, ce reflet de soi qui renvoie autant d'éléments nécessaires au développement de ce "moi". Pour comprendre, il suffit de se poser ces simples questions : que serais-je si j'étais seul ? Pourrais-je parler si j'étais le seul de mon espèce ? Serais-je moi si l'autre n'était pas "lui" ?

    Le "moi" est donc la résultant de la vie dans la communauté des Hommes, il est également un reflet de la communication qui s'est établie entre chaque individu. Si nous sommes tous semblables parce que le Très Haut nous a fait de la même matière, nous a façonnés à l'identique, nous sommes pourtant singuliers et uniques, pourvus d'une âme créant ce "moi". Mais au delà de cette question purement philosophique, le "moi" se pose essentiellement en qualité spirituelle, le "moi" est cette âme qui anime le corps et le transforme en autre chose qu'une simple enveloppe vide. Cette âme, ce "moi" est finalement, l'image du Très Haut qui est le "moi" parfait. un passage du Mythe Aristotélicien traduit cela, des paroles du Très Haut inspirées et transmises à Oane.

    Livre de la Création - Chapitre VIII - « La décision » a écrit:
    "J’ai fait de ton espèce Mes enfants. Je fais maintenant de vos esprits des âmes. Elles se différencient des esprits des autres espèces en ce qu’elles resteront dorénavant les seules à être de nature supérieure, à tendre vers Ma divine perfection. Ainsi, je divise le temps en sept parties, appelées "jours", afin qu’à chaque septième jour, toi et les tiens vous vous réunissiez pour honorer votre père : Moi."


    Ainsi donc, il s'agit bien là, au final de "donner au Très haut" puisqu'Il est le "Moi" parfait qui a fait de nous ce que nous sommes. Faire preuve de Don de soi envers l'autre revient à faire Don de soi à Dieu. L'Etre est donc bien au centre de ce qui est, car sans l'Etre, rien ne saurait être. Cela peut paraitre une évidence, mais ce n'est pas simplement l'individu en termes d'enveloppe ou d'âme qu'il faut concevoir cette vertu, non, il faut la concevoir en partant du moi comme âme parmi d'autres âmes, singulière et unique mais semblable et égale aux autres. C'est Aristote qui démontra l'importance pour l'Homme de vivre dans la cité. Un constat s'impose donc avant tout, pour pratiquer la vertu, il faut vivre avec les autres. Le don de soi, suppose de rendre une partie de ce "soi", qui en fait est un "moi", à l'autre. Il ne s'agit pas seulement d'un sorte d'attitude sacrificielle mais d'une volonté de créer un lien entre pairs, de fabriquer le ciment qui compose toute communauté, toute fraternité. Mais comment développer cette vertu comme il nous incombe ? Comment agir au mieux pour la mettre en pratique ? C'est encore l'archange Miguaël, archange du Don de soi qui le dit avec justesse dans la prière qu'il fit au Très Haut.

    Saint Miguaël a écrit:
    « Ô Dieu Très-Haut,
    Père de l’humanité
    Et Toute-Puissance divine,
    Ferme mes oreilles
    Aux tentations
    Et ouvre mes yeux
    A l’amour sans fin que tu me donnes,
    Que je puisse donner à ceux qui doivent recevoir,
    Aimer ceux qui doivent l’être,
    En sachant toujours,
    Que si je n’étais pas là,
    Quelqu’un d’autre serait là pour le faire
    Car c’est Toi qui parle par ma bouche
    Et qui œuvre par mes mains.
    Pardonne à mon frère et à tous les autres
    Ils ne savent pas ce qu’Ils font. »


    Le don de soi est donc cette vertu qui permet à chacun d'exprimer sa nature fondamentalement humaine, son caractère semblable aux autres, à son prochain. L'homme de Foi ou d'église n’échappe pas à cette règle puisque, avant d'être prêtre, évêque ou curé, il est homme. C'est donc tout naturellement qu'on retrouve cette vertu dans ce qui fait du clerc un être appartenant à la communauté. Mais cette vertu se trouve exacerbée dans sa vocation à conduire l'humanité vers son salut. Il est donc pertinent de réfléchir dans quelle mesure l'homme de religion exerce cette vertu et ce qu'implique son statut humain dans la pratique de sa mission ecclésiastique.


    Le sacrifice du religieux, un don de soi pour le salut des autres


    Il est primordial de se demander en premier lieu ce que signifie la vocation. Il s'agit de l'acte par lequel Dieu prédestine tout homme dans un rôle déterminé. Ce rôle constitue la finalité de son existence personnelle, ce pour quoi il est venu au monde. L'on peut alors se demander dans quelle mesure l'individu est libre d'embrasser cette vocation religieuse et si les contraintes de cette vie ne sont pas encore plus grandes que le simple don de soi. La question du sacrifice est posée car comme le signifiait Christos s'adressant aux apôtres :

    Vita de Christos, chapitre VIII a écrit:
    si vous choisissez de vous dédier à guider les autres sur la voie de l'Eglise, il faut alors que vous soyez prêts à lui donner priorité. Alors prenez de la distance par rapport à vos biens, à votre travail, à vos outils, dites au revoir à votre famille… Préférez la simplicité et l'instruction aux riches ornements et aux beaux atours. Car notre tâche nécessitera de sacrifier le bien personnel au bien collectif, mais en échange vous serrez sacrés parmi les enfants de Dieu.


    Il s'agit donc bien d'un sacerdoce, cet état qui fait de l'Homme le berger qui conduit les brebis. Les religieux ont le privilège du sacré, ils sont les phares de la Foi sur l'océan de la sombre nuit de l'humanité. Chacun d'entre eux s'offre en sacrifice pour prier au nom du peuple et pour transmettre l'enseignement des prophètes et l'amour du Très Haut. Ainsi, comme Christos le disait si bien, l'homme de Foi, ce religieux qui s'est engagé à servir le Tout Puissant, devra affronter tous les affres de la rigueur de sa condition avant de recueillir les ors de son sacrifice.

    Vita de Christos, chapitre VIII a écrit:
    La route sera longue et tortueuse, le chemin rugueux, l’horizon lointain, la pente forte, mais le soleil qui brille guidera nos pas. Nous connaîtrons des difficultés, des disputes, des colères, des passions, des hésitations, mais l’amour et l’amitié nous uniront et Dieu nous portera.


    Il n'est pas nécessaire de chercher plus longuement la question centrale qui doit guider la vie du religieux. Il s'agit bien entendu de la vertu puisque de celle-ci découle ce comportement sacrificiel. Cette vertu que Saint Benoit nommait noblesse d'âme et dont il conseillait de ne pas simplement s'en contenter. Exprimant la fragilité de cette noblesse face aux épreuves que l'être humain réserve à son prochain. En ces termes, il expliquait :

    Hagiographie de Saint Benoit a écrit:
    Il n’est de noblesse que d’âme, et c’est dans votre cœur qu’il vous faut être noble. Mais sachez que même ainsi, vous serez vulnérable, car la noblesse est souvent blessée par la bassesse.


    Mais de vertu, c'est encore Aristote qui en parle le mieux. Même s'il ne parle pas des ecclésiastes puisque ceux-ci n'existaient pas encore à l'époque, ses enseignements et son message a un caractère transcendantal. Le prophète parle de l'Homme en tant qu'être vivant et nul homme d'église ne peut échapper à cette appartenance. Selon le prophète, la vertu ne peut se pratiquer qu'avec autrui, au sein de la communauté et non seul comme un ermite. Le mythe du religieux reclus dans son église pour la grandeur du Très Haut n'a donc aucun sens. Il se doit d'être aux côtés des siens comme l'expliquait le messager du Très Haut à l'ermite qu'il avait rencontré sur sa route.

    Vita de Aristote, dialogues XII : l'ermite a écrit:
    Être un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ?


    Ces paroles relient également la vertu au bonheur et même, au caractère humain de celui qui vit à l'écart des autres, le privant ainsi, par essence, de toute vertu. Ainsi la vertu conduit-elle au bonheur et ce bonheur dépend donc des autres et de son appartenance à une communauté formée par ses semblables. Cette communauté qu'Aristote nomme "cité" et qui se rapporte à la communauté aristotélicienne pour les religieux, englobant fidèles et clercs, ne peut donc s’épanouir qu'au travers de la vertu. Ainsi, à n'en pas douter, l'homme d'église tout comme le simple paysan, atteint le bonheur au travers de ses liens avec les autres. C'est pourquoi ce passage citant encore une fois le premier prophète prend ici tout son sens.

    VIta de Aristote, dialogues X : la morale a écrit:
    Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité.


    Le bien de l'homme serait donc de ce qui amène le bien de la cité. Cela signifie également que la vertu conduit alors au bien de la cité et que c'est uniquement dans la communauté que ce bien peut s'exprimer. Se dessine alors une sorte de cercle tirant vers la perfection dans laquelle Vertu, bonheur et bien commun sont tous liés. L'homme est au centre de ce cercle et ceux qui en sortent ne peuvent être vertueux. Il ne connaitront donc le bonheur et ne feront qu'amoindrir le bien commun en affaiblissant l'unité de la communauté. C'est d'ailleurs ce que Christos expliquait à ses apôtres en tenant les propos suivants :

    Vita de Christos, chapitre VIII a écrit:
    Si vous voulez vivre en groupe, dans l’amour de votre prochain et de la multitude, si vous voulez partager votre pain avec vos amis, marcher avec vos frères, alors venez à moi et suivez-moi. Dans ce cas, si vous tombez sur le chemin, un frère s’arrêtera, et vous relèvera.


    La solidarité découle de cette vertu et contribue au bien commun et donc, au bonheur de l'individu. L’individu épanoui peut alors faire preuve de vertu et tendre à améliorer la "cité" en participant à son essor, à sa pérennité. IL n'existe pas d'autre système pouvant se démontrer aussi fidèle au message du Tout Puissant. Basé sur l'amour, la vertu guide l'Homme dans sa vie quotidienne.

    Et le religieux dans tout ça ? Il n'échappe certainement pas à cette règle même s'il s'intègre dans une communauté au sein de la communauté des Hommes. L'amitié aristotélicienne au cœur de l'humanité. Souvent comparé au berger guidant son troupeau, étant ainsi en charge de protéger chaque membre, du premier au dernier, du plus jeune au plus âgé, avec pour seul objectif d'arriver à bon port, le religieux se doit d'être vertueux, bon, aimant. S'il oublie un membre, il brise l'unité de la communauté et l'affaiblit. S'il en favorise un au détriment des autres, il risque d'apporter jalousie, orgueil et colère, affaiblissant tout autan la communauté. Il est donc celui qui se doit d'être au dessus des bassesses de l'humanité alors qu'il porte en lui tous les stigmates de cette humanité. Il ne peut en effet se départir de son essence profondément humaine et imparfaite. En revanche, en s'éloignant de tout ce qui pourrait détourner l'indicible force qui le met en mouvement, en prenant ses distances avec ce qui fait de chacun un père, un mari, un fils, un ami, il s'écarte de la conception purement matérialiste du monde. Il se met également à distance de l'amour purement humain pour s'orienter vers l'amour spirituel et la lumière du Tout Puissant. Il existe ainsi une forme d’ambiguïté das la condition ecclésiastique puisque, de son propre chef, l'homme d'église se met à l'écart des siens pour entrer dans une autre communauté, celle des religieux. C'est ici que réside le risque majeur de notre siècle, que l’Église se coupe de la communauté en se repliant sur elle-même. La vertu ne peut se pratiquer sans les autres et la communauté religieuse, bien qu'étant une forme de "cité" ne peut s'épanouir à l'écart. Son rôle premier de guider l'humanité vers son salut ne peut illuminer les Hommes que si chacun des guides prend pleinement part à la vie de sa propre communauté de vie, son village, son duché, son comté, son royaume. En sommes, le risque est de s'écarter de cette vie au sein de l'humanité pour ne cultiver que la grandeur de la fonction pour l'amour du Tout Puissant et la gloire de son Eglise. La gloire de cette Eglise ne passera que par sa reconnaissance comme éternelle, sage, vertueuse et unique par l'humanité toute entière.

    Monseigneur Bender.B.Rodriguez, Avril 1460.

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Les deux sources de la foi

    Fait à l'abbaye Cistercien de Noirlac le 24ème jour du mois de décembre de l'an de grâce 1453

    • Chapitre premier: La Révélation divine. Les deux sources de la Foi.

      La Très Haut, qui a crée l'humanité et toute la nature dans un mouvement de Son Amour infini, n'a pas voulu que cet humanité soit abandonnée aux ténèbres de l'erreur. c'est pourquoi Dieu tout puissant s'est révélé a nous.
      Il s'est révélé tout d'abord dans la doctrine lumineuse et les enseignements d'Aristote, doctrine dont l'équilibre annonçait de manière prophétique l'Enseignement de la Lumière aux hommes et aux femmes par Christos.
      L'union de ces deux enseignements donna naissance à la Sainte et Immuable Eglise Aristotélicienne.

    • Chapitre deuxième: harmonie de la Foi et de la Raison:

      Nous croyons fermement que la Vérité est une, et que la Révélation de Christos s'harmonise avec la saine intelligence de la nature et de l'âme humaine que nous trouvons dans la Doctrine d'Aristote. Foi et Raison sont comme les deux facettes d'une même réalité. Cette vérité constitue donc un seul ensemble harmonieux d'une grande beauté, ensemble qui est comme le reflet de la beauté sublime de l'union harmonieuse deux révélateurs de la parole Divine. Par Aristote, emblème de la Raison, les pauvres d'esprits apprendront la science, et par Christos, porteur de la Foi, les savants progresseront dans la sagesse et dans la piété.
      Car la pureté de la Foi dépend de la pureté des idées. Et sans la Foi les idées sont vaines. L'équilibre divin trouve là son fondement.


      L'étude de la philosophie et de la théologie doit être développée dans cet esprit d'union, et les théologiens seront conscient que de la beauté et la pureté de leur doctrine découlera l'image que les fidèles se feront de la beauté même de Dieu.
      Ainsi les Livres Saints de la Révélation de Christos et ceux de la Révélation du Logos écrits par Aristote devront être lus de concert et se complètent mutuellement.

    • Chapitre troisième: Des idées dans l'Eglise.

      Cet équilibre et cette harmonie de la Foi se retrouve dans les membres de l'Eglise Aristotélicienne: certains, mystiques par essence, cherchent dans l'imitation de Christos la voie de la connaissance. Leurs idées les mènent dans les sphères de l'absolu, en contact direct avec la divinité. Ce sont eux qui tiennent pour vraies les idées suivantes:

      1) Les choses sont des copies des Idées.
      2) La beauté sensible est une image de la Beauté éternelle que l'âme a toujours déjà contemplée.
      3) Le bonheur est une forme de contemplation, que le sage doit s'efforcer d'atteindre.
      4) La métaphysique est la science des causes premières.

      D'autres par contre, confiants en la raison, ont pour maître Aristote et suivent sur ses traces la connaissance de la vérité par le raisonnement, avec comme fondement de leur Foi les idées suivantes:

      1) L'essence des choses est dans les choses-mêmes, et leur donne forme.
      2) La beauté résulte de certaines proportions et de certaines mesures et rythmes harmonieux.
      3) L'homme sage doit participer à la vie de la cité.
      4) La métaphysique est la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant.

      Chaque croyant participe plus ou moins de chacun de ces groupes, mais tous œuvrent d'un seul cœur à la gloire de l'Eglise et à l'amour de Dieu.

    • Chapitre quatrième: Le pouvoir d'interprétation de l'Eglise.

      La Sainte et Immuable Eglise Aristotélicienne est seule qualifiée pour interpréter l'enseignement divin. C'est le Souverain Pontife à travers la Curie, lui seul, avec ou sans consultation des évêques de l'univers Aristotélicien, qui fixe la doctrine de l'Eglise. Toutefois il aura garde du dépôt de la Foi, et il devra le conserver avec soin et déférence, sans rien changer d'essentiel dans ce que ses prédécesseurs auront institués dans le dogme. Il veillera ainsi en bon pasteur au maintien de l'unité de la Foi, de l'harmonie de la doctrine, et la concorde des croyants.


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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Le statut de christos

    traduit à l'abbaye Cistercien de Noirlac le 2ème jour du mois de janvier de l'an de grâce 1454

    Chapitre premier: La nature de Christos

    Dans son infinité bonté Dieu tout puissant n'a pas voulu que l'homme resta abandonné à lui même...

    Aristote, le grand prophète qui eu accès à la révélation divine, avait prédit qu’un homme élu de dieu incarnerait l’amitié vertueuse en vouant sa vie aux autres. « Aimez-vous les uns les autres » allait être sa devise.
    En effet, jusqu'à l'arrivée de ce messie, les règles de la "solidarité" seront internes à l'ethnie; au-delà de l'ethnie se trouvent des populations à exploiter.

    Cet homme élu de dieu arrivera dans une période de débâcle, manifestera la volonté d'aller "enseigner toutes les nations" et il aura contre lui ceux qui refusent cette vision et il comploteront contre lui jusqu'à vouloir le tuer. L’élu aura le choix entre « rentrer dans les rangs » ou se sacrifier pour montrer à dieu que l’homme peut atteindre l’amitié parfaite, vertueuse et unitive jusqu'à se sacrifier pour les autres sans rien attendre en retour.

    Chapitre deuxième: les titres de Christos

    Il est messie, guide et miroir de la divinité.

    Chapitre troisième: Le Salut.

    C'est ainsi que Christos est venu parmi nous, mais la haine qui obscurcit les esprits aveuglat les hommes, et rejettant le message d'amour ils le crucifièrent comme on égorge un agneau sans défense. Lui, aimant jusqu'a la fin, Homme parfait pur de tout péché accepta ce sort avec humilité, afin de réparer par son sacrifice volontaire les péchés de tous les hommes passés, présents et futurs et pour établir à jamais l'amitié entre les hommes et avec Dieu.

    C'est donc par ce sacrifice que Christos apporta le salut aux hommes, afin qu'ils puissent être sauvés en accomplissant les oeuvres de Dieu, c'est à dire:

    L'adhésion à l'Eglise Aristotélicienne qu'il a fondé, la Foi en l'enseignement d'Aristote, et l'union, l'obéissance et l'imitation de Christos, qui est venu sur terre pour donner force et majesté aux enseignements de Dieu consignés dans les livres de la Révélation.

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Vertus et péchés

    Considérations générales

    Dieu nous a créés à partir de Lui. Nous faisons donc partie intégrante de Lui et notre existence est vouée à le servir.

    Ainsi, vivre dans la vertu consiste à vivre comme Dieu le veut. Vivre dans le péché consiste à nier la volonté divine et donc à nier notre propre nature divine. Cela revient donc à nous nier nous-même, à travers la négation de Dieu.

    De ce fait, les humains sont naturellement des êtres sociaux, car vivre en communauté, c’est vivre en accord avec notre statut de composants de Dieu. C’est dans cette logique que se traduit la communauté Aristotélicienne, permise par le sacrement du baptême.

    Dieu est parfait. Il réunit donc en Lui toutes les vertus, en leur donnant tout leur sens. Etant à la fois faits d’esprits et de matière, nous autres humains pouvons tendre vers cette perfection, mais jamais l’atteindre. Un saint (ou une sainte) se définit donc comme une personne qui se rapproche de la perfection par la vertu, pas comme une personne qui l’a atteint, car nous ne sommes pas Dieu.

    Le péché absolu serait la négation totale de la nature de Dieu. Comme tout fait partie de Dieu, cet état de péché absolu est impossible à atteindre, car ce serait la négation totale de ce que nous sommes. Personne, pas même Dieu, ne peut atteindre cet état, bien que notre nature d’être imparfait nous rend capables d’y tendre.

    La vertu parfaite, de nature divine, est divisée en sept vertus, afin que nous puissions plus facilement nous en rapprocher: l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction. A chacune d’elles s’oppose un péché: (respectivement) l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure.

    Tout être, excepté Dieu, se trouve donc entre chacun de ces extrêmes. Ainsi, tout être excepté Dieu se trouve entre l’amitié et l’avarice. Il ne peut jamais les atteindre. Seul Dieu est de parfaite vertu et personne n’est de pur péché.

    Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché.

    Le Juste Milieu ne signifie pas un milieu mathématique, à égale distance de ces deux extrêmes, mais une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre.

    Des vertus et des vices correspondants

    L’amitié est la faculté de se préoccuper du sort d’autrui. Elle est empathie, charité, entraide, réciprocité des rapports sociaux, amour du prochain… A l’amitié correspond l’avarice, qui est le vice de l’être dont l’égoïsme n’a d’égal que le mépris de l’autre.

    La conservation est la faculté d’œuvrer à sa propre survie. Elle est la conscience de ses besoins premiers en nourriture, en eau, en sommeil. A la conservation correspond la gourmandise, qui est l’abus du plaisir des besoins premiers, vice de ceux qui n’ont pas la mesure des nécessités de leurs subsistance.

    Le don de soi, est la faculté de se sacrifier au profit de la communauté aristotélicienne et de la république, abstraction faite de sa propre individualité. Elle est la conscience de faire partie d’un tout. Au don de soi correspond le vice de l’orgueil, qui est le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin.

    La tempérance est la faculté de se modérer, de suivre la voie du juste milieu qu’exige sa condition de croyant, de faire preuve de compréhension à l’égard de ses semblables. A la tempérance correspond la colère, qui est le vice de celui qui s’abandonne à sa haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition.

    La justice est la faculté de l’être à faire preuve de magnanimité, à reconnaître la valeur de l’autre, à identifier l’intérêt d’autrui. A la justice correspond l’envie, qui est le vice de celui qui désire bénéficier des justes récompenses attribuées à autrui, ou de celui qui convoite les biens ou le bonheur de son semblable.

    Le plaisir est la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur. Elle est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre son existence heureuse et facile. Au plaisir correspond l’acédie, qui est le vice de celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction.

    La conviction est l’espérance en un avenir plein de promesses. Elle est plus largement la conscience des besoins et des intérêts futurs de la communauté des croyants, des nécessités de la conservation de l’espèce (donc de la reproduction). A la foi correspond la luxure, qui est le vice de celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total.

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    De l'Amitié aristotélicienne

    Chapitre Premier


      1) L'Amitié Aristotélicienne, selon les principes d’Aristote établis au cours du repas avec Polyphilos, ne peut être véritable que si les membres de cette amitié sont égaux l’un envers l’autre. L’Amitié aristotélicienne est la communauté des baptisés de l’Église. L’on pourrait la représenter par un cercle, symbole même de la perfection divine. L'étude du cercle nous permet de faire ressortir deux éléments. Le premier, le centre, unique et maître de tout, et sa circonférence, sur laquelle tous les points sont égaux. Ainsi donc, la communauté aristotélicienne est une communauté de personnes ayant en commun leur foi en le Très-Haut et étant donc tous égaux devant lui par ce fait même. Le croyant est introduit à la communauté par le baptême. Le Baptême, ou rite d'entrée, donne au nouveau croyant les prémisses de l'amitié Aristotélicienne parfaite. Cette amitié est encore en puissance et demande à être développée par un contact avec Dieu dans la prière et les sacrements, et aussi par le témoignage de douceur et de compassion avec les autres. On peut parler à ce niveau d'une première étape de la vie spirituelle, celle des commençants, dans laquelle l'aristotélicien essaye de supprimer les vices qui demeurent en lui. On appelle aussi cette voie la voie Purificatrice, qui purifie l'âme de ses souillures.


      2) Ensuite vient l'étape des progressants, ou voie illuminative dans laquelle l'Aristotélicien, débarrassé de ses vices, pratique activement les vertus et développe par là son lien avec Dieu et son prochain. Le point central de cette étape sera la pratique de la charité fraternelle, et la preuve première de la sainteté devra être le rayonnement spirituel auprès des autres. Le but de celui qui pratique cette voie est avant tout d'aider ses frères sur le chemin de la Vertu.


      3) Enfin nous touchons à l'amitié parfaite, ou voie unitive. Cette voie est celle des parfaits. Il faut comprendre que l’Aristotélicien se consacre d’abord à Dieu, et que c'est dans une relation privilégiée avec Lui que se situe le plus haut point de la spiritualité. Cette relation avec Dieu se traduit par une profonde charité pour les autres, avec un sens parfait de l'amitié et une force de caractère qui permet de montrer aux autres la vérité sans les blesser. Mais cette union avec Dieu aura une condition, celle d'avoir une amitié parfaite sur cette terre avec un de nos prochains. Ne pourra accéder au titre "d'Ami de Dieu", donc de son égal, que celui qui aura concrétisé son aspiration à la perfection par une union d'âme avec un autre Aristotélicien.





    Chapitre second sur l'Amitié Aristotélicienne: Les rapports avec les pouvoirs publics...


    Nous avons dit que plus qu'un sentiment subjectif, l'amitié Aristotélicienne établie, par la voie du baptême, une communauté de vie objective entre tous les baptisés, entre les membres de la société céleste et ceux de la société terrestre. Cet élément a de grandes conséquences sur le tissu social, et sur la conception que nous devons avoir de la place de la Religion dans l'organisation temporelle du monde.

      1) La communion des saints, fondement de toute société.

      Par souci de clarification, nous appellerons cette communauté de vie la "communion des saints."

      Le but premier de l'organisation temporelle des sociétés est de mettre en place les structures pour permettre aux hommes le développement de toutes leurs facultés matérielles et spirituelles. Dans cette optique, une société qui ne serait pas basée sur le concept de communion des saints manquerai gravement a son but, puisqu'il lui manquerait le stade le plus élémentaire et le plus fondamental de l'union entre les hommes et de toute vie sociale aristotélicienne.
      Il en résulte logiquement que pour être pleinement intégrée dans une société conforme a l'idéal aristotélicien, il faut être soit même membre de la communion des saints, être membre de l'amitié aristotélicienne. Ceux qui ne le sont pas ne possèdent pas les bases fondamentales de la vie en société, ils sont des déchirures dans le tissu social, et comme toutes les déchirures ils risquent de s'étendre et de mettre en danger l'existence même de la société.

      On comprend donc la nécessité qui s'impose aux pouvoirs publics, pour le bien même de la société qu'ils dirigent, de mettre tout en oeuvre pour éviter cette déchirure, car c'est la survie même du tissu social qui est en jeu. Les pouvoirs publics auront donc soin de préserver le caractère Aristotélicien de leurs administrés, et de soutenir les efforts de la Sainte Eglise pour le salut des âmes et la bonne marche de la cité de Dieu, sur terre et au ciel.

      2) Du statut des religions partiellement admises.

      Certaines religions, bien que manifestement erronées, possèdent en elle quelques graines de vérité. Il s’agit du Spinozisme et de l’Averroïsme. Ces religions ( on peine a leur donner ce nom, étant donné leur erreur manifeste) on donc un caractère moins nocif que les autres erreurs. Il faut donc leur donner un statut à part, que nous appellerons « statut de tolérance ». Les membres de ces cultes doivent être mis, autant que possible, à l’écart de l’autorité publique, car le spectacle de leur erreur aurait des conséquences sur le peuple qui serait on ne peut plus néfastes. De plus n’étant pas unis au corps social par la communion des saints, ils y aurait un manque manifeste dans la cohésion sociale. Il faut donc les tolérer mais pas leur laisser le pouvoir.




    Chapitre troisième: le rôle de l'amitié dans la conception de la hiérarchie de l'Eglise


    Nous avons dit que chaque "aristotélicien" est uni aux autres par un lien spécial qu'il reçoit dans le Baptême. Ce lien fait de son existence un chemin vers la lumière, chemin qu'il ne parcourt pas seul mais en communauté.

      1) L'histoire de la communauté

      Pour quelqu'un qui avance il faut deux choses: la direction et la force d'avancer. Nous allons maintenant voir pourquoi la hiérarchie est nécessaire pour un Aristotélicien.

      Aristote nous a enseigné il y a près de 1800 ans une doctrine complexe, dont le but est de nous ancrer dans le Bien, dans le Beau, dans le Vrai. Cet ancrage se fait par la contemplation de la beauté éternelle de Dieu, et par la transcription de cette beauté dans les choses de tous les jours. Mais après la mort d'Aristote, ou plutot après son accession à la gloire de la contemplation, il nous fallait des guides qui transmettent fidèlement son message aux hommes de tous les siècles et de toutes les cultures. C'est pour cela que vers les années 30-35 de notre ère une assemblée de sages se tint à Tarse. Cette assemblée réunissait les héritiers de la tradition philosophique Aristotélicienne et les disciples de Christos le Sage , avec leur chef Paul. C'est cette assemblée qui décida de la fondation d'une institution qui unirait les deux traditions dans une même vision, faisant ainsi la synthèse des plus beaux enseignements humains et divins.
      Cette assemblée fut très vite visiblement assistée de l'Esprit Divin, et la religion aristotélicienne se répandit dans tout l'Empire Romain, malgré les persécutions que le diable ne manquait pas de mettre sur son chemin.
      Mais malgré les vagues de la persécution, malgré le tourment des hérésies, l'Eglise garda sa rectitude originelle grace à sa hiérarchie soudée.

      2) Le secours divin nécessaire pour le chemin

      Cette constance de l'Eglise de Dieu n'est concevable au milieu de tant de vicissitudes que par l'action très sainte de Dieu, par l'intercession d'Aristote et des saints de tous les temps, spécialement les martyrs qui sont morts pour la gloire et la lumière éternelle. Cette aide de Dieu avait un canal: la hiérarchie de l'Eglise.

      En effet dans l'Eglise certains sont appellés à être davantage que de simples aristotélicien: ils sont appellés à être les guides de leur troupeau, et ils reçoivent pour cela une grace spéciale qui se nomme l'ordination. Si le baptême introduit dans la communauté spéciale qu'est l'amitié aristotélicienne, l'ordination fait du fidèle croyant un membre à part, choisi, élu pour une fonction particulière qui est celle de guider les fidèles et d'être le canal de la lumière dans les âmes.

      3) la hiérarchie

      Le premier de ces hommes est le Pape, représentant de la lumière divine sur terre, celui qui a reçut en dernier recours le droit et le pouvoir de trancher toutes les questions religieuse, dans le respect toutefois de l'oeuvre de ses prédecesseurs.

      Puis viennent les cardinaux, les hommes illustres qui par leur action, leur générosité et la profondeur de leur inspiration par l'Esprit de Lumière, ont mérités d'être les instruments de Dieu pour la désignation du nouveau pape.

      Les évêques sont les canaux de la grace de Dieu dans les âmes des fidèles. Ils sont les pères de leur diocèse et veulent le salut de tous.

      Et enfin les curés sont les fidèles assistants des évêques dans cette tache difficile de guider les âmes vers la contemplation de la Beauté éternelle : Dieu lui même. Le curé est un prêtre qui a reçu une mission particulière de l'évêque.

      Les prêtres sans cure sont des auxiliaires précieux, et ils peuvent aider les curés dans leur tache, ou bien assister l'Evêque au conseil diocésain.

      Les diacres se donnent aussi à Dieu, mais ne reçoivent pas cette ordination spéciale. Leur service particulier les poussent d'abord à aider dans la gestion matérielle de l'Eglise.




    Chapitre quatrième: Amitié et moyens de sanctification.

    Nous venons de le voir, la hiérarchie est le canal du secours divin. Ce secours est transmis par ce qu'on appelle la liturgie.

      1) Nature de la liturgie

      Il serait faux de croire que la liturgie n'est qu'un enseignement. L'enseignement en est un aspect, mais il n'est pas le seul, loin de là. Vous savez que le baptême aristotélicien donne au baptisé un lien spécial, lien qui est premièrement un lien de Foi. le rôle de la liturgie est de faire augmenter cette Foi. La liturgie est donc une nourriture pour la Foi, elle renforce le lien avec l'ensemble de la communauté ecclésiale. Le lien de l'amitié Aristotélicienne est donc au centre de toute la vie du croyant, et la liturgie est primordiale pour la vie de ce lien.


      2) La fonction d'enseignement de la Liturgie.

      Il y a deux voies d'enseignement: le prêche et le sermon lors de la messe.
      Il est bon de distinguer les deux: en effet le prêche permet de renforcer la conviction des fidèles et de soi même au niveau des Idées, tandis que le sermon leur indique la voie à suivre, et les Idées qu'ils doivent cultiver et étendre. C'est à dire que le Sermon montre aux fidèles la voie à suivre, tandis que le prêche est le moyen pour avancer dans cette voie.


      3) La nature de la Messe

      La Messe est le cadre général dans lequel se déroule le Sermon, mais elle n'est pas que cela. Dans la Messe le prêtre transmet aux fidèles, par une communication mystérieuse, l'expérience de sa contemplation de Dieu. Et plus que cela, il est comme le canal a travers lequel les fidèles atteignent Dieu. La pureté de la Foi et des Idées du prêtre joue donc un gros rôle: si le canal est impur, comment les fidèles verront ils Dieu?

      4) L'Enseignement

      De l’enseignement aristotélicien. L’enseignement aristotélicien consiste en le partage de connaissances entre certains clercs aguerris et leurs prochains. Ceux-ci perpétuent le culte de l’esprit, toujours porté à découvrir, tel qu’expliqué par Aristote. L’enseignement est tout aussi vital, sinon plus, que le sermon, puisqu’il permet aux clercs de prendre conscience de la vérité, de mieux la comprendre. C’est cette compréhension de la vérité qui permettra à quiconque d’aider son prochain sur le chemin de la Vertu.


      D'abord fait à l'abbaye Cistercien de Noirlac le 24ème jour du mois de décembre de l'an de grâce 1453 par le Père Lescure
      Mis à jour faite à Rome le 13ième jour du mois d'août de l'an de grâce 1455 par le Père Zabouvski


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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Treize Aphorismes tirés du Livre des Vertus

    I. Dieu est un Etre parfait.

    II. Il a toujours existé et existera toujours, car il est hors du temps, éternel.

    III. Il est le créateur de toute chose, car toute chose paraît par sa pensée.

    IV. Il dota les hommes d'un esprit, capable de raison et de sentiments, afin que, par lui, l'homme éprouve de l'amour pour son créateur.

    V. Les humains sont les seuls à comprendre l'amour.

    VI. Dieu a permis à la Créature sans nom de tenter les hommes pour éprouver leur amour pour lui.

    VII. Ils doivent aussi s'aimer les uns les autres car l'amour est le seul vrai sens de la vie.

    VIII. L’homme doit cultiver l’amitié au sein de la communauté aristotélicienne ; ce qui implique de ne pas tuer un autre homme.

    IX. Dieu a fait de la vie une merveille pour ceux qui savent la déguster.

    X. Tous les hommes sont égaux devant Dieu dont ils sont les Enfants.

    XI. Le travail est un don de Dieu, le négliger est un péché.

    XII. Après leur mort, les humains vertueux seront envoyés sur le Soleil, mais les pécheurs iront subir des tourments éternels sur la Lune.

    XIII. Il existe sept princes-démons : Asmodée s’était abandonné à la gourmandise, Azazel à la luxure, Belial à l’orgueil, Lucifer à l’acédie, Belzébuth à l’avarice, Léviathan à la colère et Satan à l’envie et sept archanges : Gabriel faisait montre de tempérance, Georges d’amitié, Michel de justice, Miguaël de don de soi, Galadrielle de conservation, Sylphaël de plaisir et Raphaëlle de conviction.


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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Doctrine sur la Mort

      Lors de ma retraite dans ma ville natale de Reykjavik, j’ai eu l’occasion de voir la mort sous toutes ses formes. L’ayant moi-même été une fois lors de mon séjour en Normandie j’en suis revenu avec des questions qui m’ont hanté longtemps.
      Pourquoi certains décident-ils de revenir à la vie ? et qu'est-ce qui différencie les morts simples aux morts par éradication ? Pourquoi certains reviennent-ils à la vie, sans grandes séquelles et d’autres complètement transformés ne gardant en commun avec leur passé que leur âme et certains de leurs souvenirs ? .

      J’ai donc passé plusieurs jours de retraite plongés dans les textes religieux ou philosophiques et certains livres de médecines.

      La première question était de définir ce qui différencie la simple mort de la grande mort que certains nomment éradication.
      Il faut bien sûr différencier l’éradication du corps avec celle dont on parle dans les textes de l’Éclipse et qui est l’éradication du lien entre la vie terrestre et la vie divine ou maudite.

      J’ai longuement discuté avec le docteur House, médecin épiscopal de Reykjavik et un ami personnel. Pour lui ce qui différencie le vivant du mort est sa chaleur.
      Il se base d’ailleurs sur les écris de notre prophète Aristote qui a défini que dans le domaine de la biologie, la chaleur est liée à l’idée de vie et le froid à celle de mort. Aristote détermine des différences qualitatives dans les couples opposés. Ainsi, définissant que le soleil est chaud et représente l’espoir et le bonheur, ce qui est supérieur à tout. Alors que la Lune est froide et représente le désespoir et la mélancolie, il définit en même temps la supériorité du chaud sur le froid et donc de la vie sur la mort.

      Lorsque l’ont meurt simplement sans interventions divines le corps se refroidit et se rigidifie, par manque d’énergie vitale, s’il est bien préservé, il est très courant de voir la vie lui revenir peu à peu, et ne laisser que des séquelles mineures, car la transition a été douce entre l’état de vie et l’état de mort.

      Un moment la froideur du corps est tel que l’âme elle-même ne peut plus lui redonner vie sans subir de profondes séquelles, on dit alors que le corps terrestre est éradiqué, on pourrait dire pratiquement que personnage n'existe plus. D’ailleurs certain utilisent la formule «ce personnage n'existe pas, ou plus, ou pas encore »
      C’est tiré d’une ancienne prière de funérailles :

      Je prie pour toi qui n’existes pas à nos côtés
      Toi mon ami qui n’existe plus sur terre
      Tu existeras où le Créateur veut que tu sois.

      La mort est donc la perte de chaleur totale du corps, entraînant un froid qui rigidifie le corps comme il gèle nos lacs en hivers. Il semble donc qu’en général l’éradication soit le point de non-retour, celui où l’on n’existe plus en temps que créature vivante.
      Pourtant, il semble que dans de très rares cas certains soit passé de l’état de vie à l’état d’inexistence sans passer par l’état de mort ou en ayant eu une perte de chaleur extrême. voir la destruction du corps lui-même...
      Qu’en est-il de la liberté d’accepter ou pas le jugement divin dans ce cas là ? ça reste une énigme pour moi, mais il existe des témoignages où l’âme a retrouvé, ou reçu, un autre corps pour exister à nouveau...

      Il semble effectivement que des témoignages plus ou moins fiables montrent qu'il y a eu des cas que certains considèrent comme une réincarnation. Des témoins semblent affirmer que la personne revienne sous un profil assez différent et soit très diminuée physiquement et intellectuellement et qui plus est que seuls ses proches ne la reconnaissent par delà ces différences.
      Si ces faits étaient avérés, comment faire la différence entre une résurrection malgré éradication du corps et une simple usurpation d’identité ?

      Analysons les choses concrètement.

      1) Il est reconnu que nulle matière ne peut survivre sans énergie et que nulle créature ne peut vivre sans une âme et vice versa.
      2) Il est reconnu que le temps limite de survie d’une âme sans le corps est d’environs 10 jours.
      3) Il semble acquis et indéniable que tout n’est pas explicable et que la volonté divine est supérieure aux lois de la vie.
      4) Il est couramment acquis également que les lois de la physique et les lois divines ne sont pas modifiées par Notre Créateur, car en les changeant, Il modifierait toute la création et donc si tout ne se modifie pas c’est que rien n’a été modifié.

      Donc je pense qu’il ne faut pas continuer à rejeter ce que nous ne comprenons pas et que si nous tenons compte des faits et de la logique comme nous l’a appris nos prophètes : nous ne pouvons déterminer si celui qui ne semble pas être celui qu’il prétend être dit la vérité sans un minimum de questionnement.

      Je propose par contre une plus grande fermeté sur le suivi des funérailles et sur la définition de ce que l’Église considérera comme une personne n’existant plus pour notre monde.

      Je par exemple la mise en place dans le droit canon de règles fermes à ce sujet.
      Les funérailles aristotéliciennes, par lesquelles l'Église procure aux défunts le secours spirituel et honore leurs corps en même temps qu'elle apporte aux vivants le réconfort de l'espérance, doivent être célébrées selon les lois liturgiques.

      Il faut que l’éradication de la vie soit confirmée par un clerc ou un médecin reconnu par Rome. Par éradication de la vie on entend que le corps ne peut être plus froid et moins vivant et qu’il est impossible que l’âme puisse en reprendre possession de quelque manière que ce soit.
      La cérémonie de mise en terre devra se faire uniquement après cette constatation et après une messe selon le dogme pour confirmer l’éradication du lien entre l’âme et le corps du défunt.
      La cérémonie devra être suivie d’une inscription sur un registre des défunts avec le témoignage des proches et si possible, pour les personnes en ayant les moyens, un portrait représentant le profil du défunt sera joint au registre.
      Selon les moyens des proches et les coutumes locales, une stèle avec le portrait du défunt serra érigée sur la tombe.

      Si tous ces points ont été respectés, l’Église considérera que le personnage en question n’existe plus en dehors de la mémoire collective, et dans le cœur de ceux qui l’ont connu.

      Si une personne, même avec un profil différent venait à prétendre être vivante alors que la croyance populaire le considère décédé, l’Église n’aurait pas à se prononcer sur la véracité ou pas des faits, si l’éradication de l’âme n’a pas été faite dans les règles établies.
      Par contre si une annulation de mariage le concerne, elle reste valable puisque le droit prévoit la séparation en cas de disparition. Le survivant, car on pourra le nommer ainsi s’il est reconnu par les siens et la justice laïc, devra se faire bénir après s'être confessé et avoir été absous. Il renouvellera ses vœux de baptême par ce fait retrouvera son statut de fidèle parmi la communauté des croyants. S’il était prêtre, il devrait également renouveler ses vœux.

      Par contre si les funérailles ont eu lieu dans les règles, il ne pourra pas être reconnu comme un survivant.

      En effet si une personne est déclarée morte par l'église, que le corps a bien été identifié et que les funérailles ont eu lieu dans les règles, et cela quelque soit les conditions d'un éventuel retour de la personne elle ne bénéficierait plus des sacrement et titre donné par l'église, car une survivance est une autre naissance, pour autant que cette survivance soit réelle et non une mascarade.
      Mais pour la vie laïque du survivant l'église n'a pas à se prononcer et c'est à la loi des cités de trancher, car notre mission est de protéger l'humanité en sauvant les âmes.
      Bien entendu pour que ceci puisse se réaliser sans complication inutile, il faudra garder en lieu sur un témoignage des funérailles et un registre des morts.


      Voilà j’espère que mes recherches et mes réflexions permettront d’éviter bien des conflits et faciliter le retour parmi nous des rares survivants que nous croisons.


      Jeandalf, depuis Reykjavik en octobre 1455.


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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Les écrits d’Aristote

    Les écrits d’Aristote, notre premier prophète, n’ont pas été déterminés comme partie intégrante du dogme aristotélicien. Ils constituent cependant une bonne base de réflexion. Le Saint-Office romain vous présente des rouleaux contenant les résumés de chaque ouvrage d’Aristote.


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Dernière édition par Kalixtus le Jeu Sep 28, 2023 7:48 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    La poétique

    La poétique - Aristote - Grec

    La poétique est un ouvrage qu'Aristote a dédié aux différents aspects de l’art poétique, comme la tragédie, l’épopée, et de manière anecdotique à la musique. Alors qu'il côtoyait le Grand Alexandre le Troisième et qu'ils étaient déjà tous deux amis, Aristote entreprit de décrypter l'art de la poésie et consigna ses découvertes dans un ouvrage pensé avec un soin et une rigueur important. Chaque mot est scrupuleusement choisi, pesé, employé dans son sens propre et précis. L'ouvrage est composé de vingt-six chapitres abordant chacun un grand thème étudié avec grande réflexion.

    Dans cette œuvre majeure d'Aristote, on trouve la définition exacte de la poésie ainsi que les variantes qui en découlent. Il est ainsi expliqué la nécessité de mettre dans un poème une action possédant un nœud, un dénouement, qui soit vraisemblable et intéressante. Il est nécessaire que les protagonistes aient un caractère, des mœurs, un langage convenable. Dans la poétique n'est traité directement que de la tragédie, et par moments de l'épopée.

    Catharsis :

    Aristote voit dans l'art poétique un moyen pour l’homme de purifier l’âme de ses passions. Cette purification, nommée catharsis en Grec, vient de la pitié et la crainte qu’éprouvent ceux qui sont spectateurs pour les personnages de la tragédie. Le mécanisme de catharsis consiste en l'identification à des personnages dont les passions coupables sont punies par le destin, le spectateur de la tragédie se voit alors délivré, purgé des sentiments inavouables qu'il éprouve secrètement. Le théâtre prend alors une dimension morale et une fonction d'élaboration de la pensée et de la morale. Plus largement, la catharsis consiste donc à se délivrer d'un sentiment que l'on pense inavouable et que l'on garde au plus profond de soi.

    Mimesis :

    Afin de rendre possible cette catharsis , les personnages doivent constituer une imitation, nommée mimesis en Grec, des passions humaines. Ces mimesis doivent être les plus vraisemblables possibles. Quand à l’intrigue, elle se doit d'être très cohérente et son déroulement doit être aussi fluide que possible, du départ jusqu’à l'épilogue. D'après Aristote, la tragédie est mimesis de l'action et non des hommes, il s'agit donc de création, d'imiter pour représenter. Mimesis désigne un mouvement qui part d'objets préexistants et aboutit à un artefact poétique, et l'art poétique selon Aristote, est l'art de ce passage. Selon Aristote, les spectateurs des tragédies prennent un grand plaisir à voir des scènes qui leur seraient insoutenables dans la vie réelle, c'est bien dans cette transfiguration de la réalité par la l'esthétique du spectacle que les sentiments peuvent se purifier.

    Des espèces de l'art poétique :

    Aristote explique en long, en large et en travers qu'il existe nombre d'espèces qui se ressemblent pas le fond et la forme : épopée, poésie tragique, comédie, poésie dithyrambique, aulétique, citharistique. Seulement, ces espèces diffèrent par trois points : les éléments d'imitation sont autres, tout comme le sont les objets imités, et enfin, comme le sont aussi les procédés et la manière dont on imite.

    De la naissance de la poésie :

    Aristote décrit deux causes à la naissance de la poésie, causes naturelles selon lui. L'imitation, car le fait d'imiter serait inhérent à l'humanité et ce depuis la plus jeune enfance. En effet, les première connaissances acquises le sont grâce à l'imitation. Ensuite, il explique que nous nous plaisons à contempler les choses que nous voyons avec peine. Le spectacle de ces imitations nous instruit et nous fait raisonner sur la nature de chaque chose.

    La Tragédie :

    Aristote nous expose que la tragédie est l'imitation d'une action grave et complète, possédant un étendue certaine et proposée dans un langage agréable. Chaque partie qui compose la tragédie doit pouvoir subsister séparément et, chacune se développe avec des protagonistes qui agissent et non par le biais d'une narration. Chaque partie use de la pitié et de la terreur pour amener à la purgation des passions. Le point le plus important dans la tragédie est la constitution de faits, car la tragédie est une imitation des actions, de la vie, du bonheur et du malheur. Aristote explique que c'est par rapport aux mœurs que se construit la morale des hommes, mais le fait qu'ils soient heureux ou malheureux réside dans le rapport qu'ils ont à leurs actions. C'est pourquoi les poètes tragiques imitent les mœurs, mais ils le font au travers des actions de manière à ce que ce soient les faits et la fable qui constituent la fin de la tragédie.

    La Comédie ?

    Aristote n'aborde pas la comédie dans son œuvre, l'on peut être très surpris de cette absence. Pourquoi ? Simplement parce que la comédie est un genre mimétique au même titre que la tragédie et l'épopée, Aristote les mentionne d'ailleurs sur un même plan. Il y a de fortes probabilités qu'Aristote ait traité de la comédie dans un second tome de la Poétique qui lui aurait été entièrement dévolu. Cet ouvrage aurait été perdu mais jamais aucune trace n'en a été trouvé dans quelque écrit que ce soit.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    La Physique

    La Physique - Aristote - Grec

    Alors qu'Aristote était encore à l'académie de Platon, il rédigea un ouvrage nommé la physique. L'ouvrage consiste en une introduction à la philosophie des sciences et aux autres ouvrages qu'il a composé sur les sciences naturelles. La physique est donc une réflexion sur la connaissance tant des réalités naturelles que sur la nature en général. Ainsi Aristote caractérise-t-il la nature comme un changement. Ce recueil traite donc de la science de la nature qui a pour objet de connaître les causes des choses. Selon Aristote, le concept de nature est un principe reposant sur le mouvement et le repos. Après avoir défini ce qu'était la nature, il a cherché à établir qu'elle existait en se posant une question : les choses sont-elles en mouvement et si oui, la cause du mouvement est-elle une nature ? Dans ce cas, est-ce là un principe ? Ainsi Aristote travailla à définir le mouvement qui, selon son œuvre, serait une "énergie agissante et efficace de la puissance en tant que tel".

    Selon le philosophe et prophète, pour connaitre quelque chose il faut en comprendre le pourquoi, c'est à dire la cause initiale. C’est le cas pour la génération et la corruption et tout le changement physique. Les réponses qu'apportent cette question du pourquoi sont ainsi nommées causes. Aristote énonce de manière singulière que cette réponse appelle un grand nombre de causes. Il admet cependant que le hasard joue un certain rôle dans cette question qui n'est, selon lui, pas absolu, c'est à dire qu'il n'est pas central dans la recherche des causes.

    La physique explique qu'il faut, pour comprendre le mouvement des choses de la nature, que soit faite la distinction entre la métaphysique de "l'être en puissance" et celle de "l'être en acte". D'après Aristote, tout changement indique qu'une puissance effectue un acte, par exemple qu'une chose en devienne un autre, qu'une chose se déplace d'un lieu à un autre...etc. Aristote émet quatre hypothèses quand au sens du terme causes :

    - La cause matérielle inhérente à la matière première qui serait une puissance pure n'ayant pas de forme propre et ne pourrait donc pas être connue. La matière et la forme seraient fondues dans le sunolon, la substance composée.

    - La cause formelle, considérant la forme ou le modèle. Selon Aristote, tout ce que nous connaissons est un savant mélange de formes et de modèles. La forme désignant à la fois la forme géométrique et le concept de chose, c'est à dire ce qui rend la définit.

    - La cause motrice, qui traite de la continuité du mouvement et de son effet. une chose en mouvement crée un effet et ces deux éléments restent dans une continuité. Il s'agit là d'un concept philosophique.

    - La cause finale, expliquant que tout système évolue comme s'il poursuivait un but, une finalité. Il s'agit donc des conséquences en quelque sorte.

    Enfin Aristote évoque la pluralité des causes qu'une chose peut avoir, l'ordre des causes peut être différent et, une cause peut sur une autre. Il indique aussi comment les causes ont une modalité qui les divisent. Il distingue ainsi des modalités par soi ou par accident, simples ou combinées et individuelles ou universelles. A cela il faut ajouter d'autres subdivisions selon que les causes sont en puissance ou en acte. Ces divisions permettent de donner les règles précises en matière de causes.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Aristote - Éthique à Nicomaque I - Le bien et le bonheur

    Aristote a voulu son œuvre dénommée L'Éthique à Nicomaque, du nom de son père, comme un ouvrage traitant de l'éthique. Il est le premier des trois principaux livres exprimant la philosophie morale d'Aristote. Il doit être pris comme un traité pratique dont l'objet est de guider l'homme vers le bonheur et le citoyen vers le bien commun de la Cité.

    Dans cette suite de textes, Aristote définit la vertu comme une disposition acquise volontairement, par la raison et conformément à la conduite d'un homme réfléchi. Il y explique comment l'Homme se doit d'adopter un comportement vertueux, démontrant l'importance du contexte dans celui-ci. Il indique ainsi que le bonheur, identifié avec la vertu, est la finalité de la vie. L'homme "bon" serait donc celui qui parvient à se réaliser et à atteindre cette finalité. En somme, la question est de comprendre que l'homme se doit d'être vraiment humain c'est à dire de développer en lui ce qui le fait exister au sein de la communauté et donc, de la cité.C'est ainsi la vertu qui le définit en tant qu'homme.

    Le bien et le bonheur est le premier livre de L'Éthique à Nicomaque, dans cette œuvre, Aristote explique que toute action a pour but une fin qui est son bien. Il philosophe ainsi sur la question de la fin humaine qui est une unité de notre condition. Pour lui, le bien suprême est le bonheur sachant que ce bien peut prendre plusieurs formes ce qu'il nous explique en substance : le plaisir, les honneurs ou la richesse. Mais Aristote explicite aussi le fait que le bien suprême est infiniment au dessus des biens particuliers, qui sont pour lui des moyens de réaliser le bonheur. Il n'y a donc pas qu'une définition pour le bien mais un lien entre différentes version du bien. Aristote distingue ainsi trois éléments caractéristiques du bien :

    - L'autarcie : l’homme heureux, tel un dieu, n’a besoin de rien ni de personne. Les moyens ne sont pas ce qui incarne la fin
    - L’achèvement : il est fini, on ne peut rien y ajouter
    - Le caractère fonctionnel.

    Aristote conçoit le bonheur sans le restreindre à la vertu, selon lui, pour atteindre la finalité de la vie, il faut que le bonheur tienne compte des biens du corps et des biens extérieurs, ainsi, le bonheur dépend de l'Homme et du contexte dans lequel il évolue. L'homme qui pratique la vertu
    utilise ce contexte pour agir avec autant de noblesse que possible, il se doit de se contenter du mieux qu'il peut obtenir sans vouloir chercher à atteindre un bonheur parfait. Aristote conclut en devisant sur l'ultime caractère du bien qui consiste à être un acte propre à chaque individu. Il exprime l'idée que le bonheur n'est pas être, possession ou potentiel mais qu'il est un usage effectif, une activité et un "faire". Selon lui, l'acte de chacun est en conformité avec son essence, il est l'excellence de l'âme et se place dans la vertu intellectuelle et morale.

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Aristote - Éthique à Nicomaque II - La vertu

    Le second volume de l'œuvre Éthique à Nicomaque traite de la vertu, qui vient du grec aretè et qui signifie excellence. Il s'agit selon Aristote d'une disposition acquise de l'état d'esprit de l'homme et non innée, elle consiste à trouver un juste milieu qui nous est relatif et qui serait induit par la loi ou droite règle et serait tel que l'homme prudent le déterminerait. La vertu n'est donc pas un science. Aristote indique qu'il n'est pas suffisant de savoir ce qu'est le bien pour l'atteindre, il n'est pas de l'ordre du discours mais de la passion et de l'âme, in fine la vertu doit donc être pleinement intégrée à l'âme irrationnelle, siège des vertus morales.

    Dans ces textes, Aristote nous montre qu'il ne peut y avoir de définition générale de la vertu parce qu'elle se base sur l'expérience de ce qu'il nomme l'homme prudent, et sur le discernement qu'il a acquis, sachant que ces deux aspects forment la droite règle. Cependant, il nous indique qu'il existe un critère objectif constitué par la ligne médiane entre l'excès et la défaut, en quelque sorte une utilisation mesurée de la passion. Cette utilisation est en fait un équilibre dépendant d'un individu et d'une situation. Ainsi, les vertus coexistent avec des situations, sans elles, il n'y a pas de vertus définies, c'est pourquoi, l'existence précède, selon lui, la vertu.

    Le tome deux d'Éthique à Nicomaque développe l'idée que les Hommes ont une capacité à la vertu mais qu'il faut en faire acte pour la concrétiser, il exprime l'idée que "c'est en bâtissant qu'on devient bâtisseur". Il serait donc impératif de cultiver de bonnes habitudes dès la jeunesse. De même, la vertu un état lorsque le plaisir ou le chagrin entre en considération, l'intérêt est là de faire faire ce qu'il y a de mieux. Aristote envisage ainsi trois manières de considérer une chose pour agir : le beau, l'agréable et l'utile qui s'opposent au laid, au nuisible et au désagréable. Aristote se demande comment distinguer une belle action d'un acte vertueux et explique comment une action juste existe dès lors qu'elle est effectuée en toute connaissance de cause, avec volonté et fermeté. Ainsi, la vertu serait l'état qui fait d'un homme quelqu'un de bon et qui lui permet de bien se comporter avant tout pour lui même, car le mal est un chose facile tandis que le bien est hautement compliqué. C'est pourquoi pour l'homme qui a de l'esprit, la vertu est issue d'une décision prise selon une moyenne que chacun se fixe.

    Aristote écrit comment les actions ne peuvent cependant être toutes vertueuses, certaines sont mauvaise et il est illusoire de vouloir en atteindre un juste milieu. C'est pourquoi la vertu n'est pas la moyenne des actes posés par un homme mais bien le principe d'une action visant la moyenne des actions potentielles. Ensuite, l'auteur exprime la difficulté d'être vertueux, reprenant le thème du juste milieu pour le faire exister avec le bon moment, ce qui, d'après lui, nécessite le savoir. Ainsi, il faut choisir le moindre des maux et ne pas choisir le plaisir et l'agréable d'emblée.

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MessagePosté le: Jeu Sep 28, 2023 7:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Aristote- Éthique à Nicomaque III - Le courage et la tempérance

    Ce troisième tome de l'Ethique à Nicomaque traite de la question de la détermination volontaire, en particulier des conditions y conduisant. Selon Aristote, une partie de nos actions ne dépendent pas de notre volonté ce qui implique qu'il est impossible de nous en tenir pour responsables. Il s'agit des actes non consentis que nous produisons par ignorance ou par violence. En fait, le récit indique que, parfois, nous sommes soumis à des éléments extérieurs auxquels nous ne parvenons pas à résister, ainsi, il est alors simple de comprendre que nous ne sommes pas responsables de notre comportement. Cependant, il est à noter que, quelque soit l'action, cette dernière relève toujours d'un choix. Cela explique pourquoi l'on entreprend de mauvaises actions, simplement parce que l'on ignore son caractère néfaste et qu'en parallèle, l'on n'a aucune notion d'une action meilleure, il n'y a donc nul mal volontaire et donc, nulle accusation à tenir.

    Aristote montre comment agir par ignorance est différent d'agir dans l'ignorance. En effet, dans l'ignorance suppose que nous sommes sous un effet qui nous fait perdre notre propre contrôle. Par ignorance suppose l'ignorance des circonstances particulières qui auraient pu orienter le jugement autrement. A cela, il faut mettre en perspective l'acte consenti qui réside dans le principe que l'action est prise par l'homme connaissant toutes les circonstances particulières. Ainsi, les actes commis par impétuosité ou désir relèvent tout de même du consentement. C'est pourquoi l'ignorance est parfois punie, lorsque des choses dépendaient de l'homme qui sait et qu'il aurait du savoir, cela peut nous conduire à comprendre que nous avons mal agit en reconnaissant notre ignorance et notre erreur. A noter que cette ignorance n'est jamais absolue car il faut toujours considérer que la volonté entre en jeu, en résumé, lorsque nos actions sont mauvaises c'est généralement parce que nous nous trompons sur les circonstances contextuelles et les moyens à employer. Aristote décrit aussi les actions faites par plaisir, indiquant que nous les faisons toujours de la même manière : en recherchant le plaisir, ainsi, nous en sommes donc responsables.

    L'ouvrage s'attache ensuite à différencier décision et consentement, à montrer en quoi ce sont là deux choses différentes et en quoi un acte consenti n'est pas toujours le reflet d'une décision. Selon lui, la décision n'est pas plaisir, au contraire, elle peut contrarier ce plaisir. Elle n'est pas issue de l'ardeur non plus, tout comme du souhait car l'on peut souhaiter des choses impossibles. Le souhait est donc la finalité d'une action, la décision elle, porte sur les moyens. De même, Aristote indique comment une décision diffère d'une opinion car elle est définie par délibération or nous ne délibérons pas de toute chose mais seulement sur ce qui dépend de nous. Il faut aussi comprendre que les choses sont possibles lorsque l'on peut les faire par nous-mêmes. Ainsi, la délibération est prise par l'homme mais elle porte sur des actes qui ne sont pas des finalités, il y a un désir délibératif pour conduire à une fin souhaitable.

    L'homme de vertu perçoit la vérité dans chaque chose car il est ce qui mesure cette vérité en tenant compte des plaisir ou des chagrins. Cela amène Aristote à parler de la responsabilité et à expliquer en quoi le vice et la vertu dépendent de nous, en quoi la méchanceté dépend d'acte consentis. Ignorer des lois connues de tous nous rend responsable. Il ajoute que le caractère de chacun est ce que nous nous sommes constitué au fil du temps, ainsi, nous en arrivons à adopter de mauvaises attitudes qui nous empêchent d'être bon, c'est pourquoi nous sommes responsables de ce que nous représentons. En conclusion, Aristote démontre comment nous sommes totalement responsables de nos actions, mais il pondère cela en disant que nous ne sommes que partiellement responsables de nos états, car ces derniers sont circonstanciés et contextuels.

    Rédigé par monseigneur Bender.B.Rodriguez


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