L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Dame Zoélie]

Rendre hommage aux valeureux guerriers, les morts, les blessés, les survivants de la Sainte Croisade. Monseigneur Lorgol avait eu là une magnifique idée que de convier tous les fidèles en la basilique.
Elle était arrivée à la suite de Monseigneur Sabotin, le passage laissé au dehors par les chevaux portant les hommes en armures. Le son des cloches, les bruits de la foule, les hennissements des chevaux, la vie au dehors.. Tout cela s'effaçait soudainement à l'entrée en la basilique.
Le calme des lieux imposait le recueillement, le prière, les grâces rendues au Créateur. La fraternité de la foy, la communauté des croyants, la présence divine qui les rassemblaient tous ici. Comme une enveloppe de sereine quiétude qui leur donnerait la force, le courage de poursuivre dans leur juste combat contre la créature sans nom.

Elle salua les personnes présentes d'un signe de tête et se dirigea d'un pas qu'elle voulait ferme vers la première rangée. Elle s'installa, maladroitement, en laissant échapper un léger cri de douleur, à côté de Monseigneur Ingeburge.
Une grande respiration. N'y pensons plus !
Elle sortit son livre de prières.
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Mort/e....
Zoélie est TRES DCD - militante pour la réhabilitation du point virgule ;

[Jackson21]

Le Seneschall de l'Ordre Teutonique arriva à son tour sur le parvis de la magnifique Basilique Saint Titus de Rome, une grande émotion l'envahit lorsqu'il pénétra à l'intérieur de l'édifice Saint, c'était la première fois qu'il y mettait les pieds et le Bruder fut subjugé par la beauté et la magnificence du lieu.

Aux premiers rangs, il repéra un attroupement silencieux de capes noires et blanches et il se dirigea vers cette masse fière ,un sourire aux lèvres.
Il salua ses Frères et Soeurs et s'entretint quelques instants avec eux, tous étaient heureux et ressentaient une grande fierté d'être ici et de participer à cette messe en leur honneur.

La Basilique commencait à se remplir doucement, l'instant qui suivrait promettait d'être d'une très grande émotion, et chacun pouvait le ressentir...
Jetant un oeil à l'entrée de la Basilique, Jack veillait l'arrivée d'une certaine personne, un sourire taquin aux lèvres...

[Lorgol]

Le cardinal décida qu'il était temps. Il quitta la sacristie, dans un silence insondable, et fut rejoint par une petite troupe de chanoines avant de franchir la porte dérobée qui ouvrait sur la chapelle. Puis, il fit face à l'assistance, imposante dans son appareil militaire, et cet instant eu quelque chose de tragique. Une tension était palpable. Lorgol savait qu'il éprouverait cette sensation de malaise, mais pas à ce point.

Il était jugé.

Les visages étaient fermés, les regards graves, parfois sombres, qui reflétaient les journées de guerre impitoyable menée contre l'hérésie pour un résultat qui devait leur sembler misérable. Ces yeux qui le fixaient projetaient dans l'âme du cardinal les scène d'horreur du combat acharné contre un ennemi grouillant de civils envoyés à la mort. Il savait que chacune des épées qui se trouvaient là devant lui, paisibles dans leurs fourreaux, avaient occis des dizaines de pauvres paysans certainement bien peu concernés par le conflit, dans d'incessantes projections de sang et de viscères.

Mais Lorgol ne trembla point. Il espérait que son homélie allait éclairer les esprits. Il s'avança vers l'autel...

Au nom du Créateur, d'Aristote et de Christos,

Que la paix soit avec vous!

AMEN.

Et maintenant, mes chers enfants, prions.

Oh gloire à toi, Tout-Puissant, qui nous accorde son pardon et fait de nous de pénibles larves dans le processus des causes et des effets, ce qui par là même nous soulage de notre sentiment de culpabilité.

GLOIRE, GLOIRE, GLOIRE!

Oh, Créateur, nous te confessons avoir péché, odieusement péché, car nous avons du liquider d'autres hommes.

GLOIRE, GLOIRE, GLOIRE!

Mais cela dit, n'est ce pas le prophète Aristote qui nous apprend ceci...

[rampa]

Rampa fut quelque peu secoué par le discours du Grand Inquisiteur Lorgol, il n'avait pas du tout l'habitude de l'entendre discourir avec de tels propos mais la culpabilité le rongeait terriblement semblait-il....

Rampa n'était pas beaucoup mieux, il avait bouté moultes insouciants durant la bataille.... Etait ce une épreuve de plus envoyé par le très haut ?
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[Imladrik]

Imladrik était entré à la suite de ses Frères et Soeurs Teutoniques et avait prit place afin d'assister à la cérémonie qui n'allait pas tarder à commencer. Le Ritter reconnut dans les rangs AsdrubaelVect, qui avait courageusement mené son armée Bourguignonne aider les Croisés, ainsi que plusieurs membres des Gardes Episcopales & Pontificales.

Le Ritter écouta les paroles du Cardinal, le visage fermé, concentré. En lui, tout son être approuva l'ancien Camerlingue, mais le Chevalier Teutonique savait que prendre cette décision n'avait pas été facile. Lui même avait souvent mené des guerriers et il savait à quel point les décisions à prendre n'étaient jamais bonnes.

Amen, murmura-t-il.
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[thrareck]

A l'entrée de la basilique, le Reiter de l'Ordre Teutonique, Thrareck était toujours assis a jouer avec ses chiens. Il voyait arriver ses frères de l'ordre teutonique mais aussi les membres des autres Ordre militaro-religieux

[acar]

Acar, auprès de son maistre, écouta avec grand intèret le cardinal, Lorgol, puis vint à murmurer les mots de Son Eminence :

Péché, péché, nous avons péché, et gravement péché

Amen.
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[MrGroar]

Revenu de pèlerinage, MrGroar pouvait par chance participer à cette cérémonie. Lors de ce périple d'un mois, il avait prié de nombreuses fois pour les âmes des soldats partis sacrifier leur vie à Genève pour la Vérité aristotélicienne. Il s'était tenu au courant de tout, avait pu voter, débattre et proposer des choses au Haut Conseil des Saintes Armées en tant que second de l'Ordre Teutonique, mais il n'avait pu se rendre sur place et tout s'était fait par missives.

Là il pouvait voir le visage de ses frères et sœurs des Saintes Armées, graves, émaciés, fatigués, tristes et bien d'autres sentiments encore traversaient leurs regards. Certains portaient des bandages encore rouges de sang, les mouvements effectués pour se rendre à la cérémonie ayant ravivé les plaies les plus profondes. Les Maréchaux avaient les traits tirés, de lourdes poches béaient sous leurs yeux, MrGroar avait pu lire les rapports de leurs réunions à l'Etat-Major et avait compris qu'ils n'avaient pas du beaucoup dormir tant les prises de décisions avaient été dures à prendre.

Mrgroar non plus n'avait pas beaucoup dormi... Il avait du passer par tous les stades psychologiques, du déni à l'acceptation, afin de enfin défendre de tout son corps et de toute sa voix ça combat qu'était la Croisade contre l'absurdité qui s'était emparée d'un duché où il avait habité pendant près d'un an. Il avait bien vu des signes avant-coureurs de cette folie montante les derniers mois où il était resté à Genève à la fin de l'année 1455, il voyait que les églises étaient abandonnées des fidèles, l'absence se proclamait présente lors des offices dominicaux. Le terreau était prêt pour accueillir les lionceaux, et ils y avaient donc logiquement établi leur terrier.

Prendre les armes n'étaient pas une chose facile pour des aristotéliciens. Et pour un prêtre de l'Ordre Teutonique c'était spirituellement très dur. Voir ainsi un frère partir au combat sans aucune certitude de son retour sain et sauf, tout ça pour occire de malheureux corps dont l'esprit inspiré par le sans nom a déformé toute l'humanité... Gâcher autant de vies pour passer un coup de balai... Mais il le fallait, et MrGroar s'était appliqué à prier pour les croisés, à prêcher la bonne parole, à former de nouveaux prêtres, à monter de nouveaux projets pour une paix aristotélicienne universelle.

Et maintenant son éminence Lorgol parlait de faute. De grave péché.

MrGroar ne pouvait pas voir d'autre péché que le sien, celui de n'avoir pas su prévenir l'Eglise que la Confédération Helvétique prenait la forme d'un nid bien trop accueillant pour ces rongeurs de lionceaux. Ce qui aurait pu permettre d'anticiper beaucoup de choses et de ne peut-être pas arriver au siège de Genève, incident fortuit dans une sainte entreprise de nettoyage.

Un chanoine passa et l'archevêque de Bourges reçut de l'eau sur son nouveau gilet.
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Grotte de MrGroar (Cartes, Guides...)

[Dame Zoélie]

Elle avait failli sursauter en entendant les premiers mots de son vénéré et tout à fait ex-camerlingue.
Déja, il démissionnait sans lui en parler. En plus, elle s'en voulait des doses de fleur-des-prés qu'elle avait versé dans son bol. Sans doute, cela l'avait-il affaibli plus que de raison.
Et voila, à présent qu'il parlait de fautes. Des fautes ? Un péché ?
Etait-ce bien lui qui prononçait ces mots ? Il était face à elle, droit dans sa pourpre cardinalice mais un air pincé et contrit sur le visage.
Elle aurait eu envie de se lever pour montrer à tous les bandages sous sa robe. Tout ça pour ça ? Certes non ! Le combat était juste !
Le combat EST juste.
La folie des hommes qui refusaient de comprendre l'emprise de la créature sans nom ne se pouvait accepter, ne se pouvait comprendre et l'Eglise devait se montrer forte et ferme. La voie du Très-Haut se faisait entendre à tous par son nom.
Vaincre l'hérésie. Porter haut le nom du Créateur en toutes contrées. Combattre sans relâche le péché et ceux qui s'y vautraient. N'était-ce point là le devoir des fidèles ?
Elle bougea sur sa chaise,la faisant grincer bruyamment, en essayant de trouver une position qui ne la fasse point trop souffrir. Elle se demandait ce que leur réservait la suite de l'homélie de Monseigneur.

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Mort/e....
Zoélie est TRES DCD - militante pour la réhabilitation du point virgule ;

[syerry]

Bien petite, fort discrète, la jeune chambellan Franche eu fait son entrée se faufilant subtilement vers l'avant, trouvant place auprès de ses frères de rangs. À l'oeil, son Grand Maistre qui eu su les guider avec foi et dignité lors de cette Croisade.

Avant d'assurer son regard à l'avant de la nef, ses yeux parcourent cette si grande Basilique admirant chaque recoin. Au passage, son oeil pétillant s'arrêtera sur les rangs de l'Ordre Teutonique. Vit Jackson qui scrute les lieux de la noisette de ses yeux. Elle le salua d'un signe doux de la tête. sourire léger à ses lèvres. Ses menottes se verront replier l'une à l'autre, les reposant à ses cuisses et reportera son attention à l'avant.

Son regard bleuté viendra se fixer droit devant et elle écoutera avec attention son Eminence Lorgol. Elle fut quelque peu troublée par ses dires mais opta de prier en silence, l'azur de ses yeux fermés à la clarté du jour, à la lumière colorés émises des vitraux de ce si serein lieux saint.

Elle confessera ses pêchés. Elle eu tué. Vi, elle était consciente de ses gestes portés, consciente que cette Croisade ne la laissera point indifférente. Que pertes il y a eu, lourdes pertes furent vécues.

Ouvrant les yeux, elle du vite détourner le regard pour éviter les rayons du soleil qui frappait de plein fouet. Douce chaleur néanmoins captée sur sa peau. Signe que de La Haut, ils sont écoutés mais elle ne doutait point sachant que le Tout Puissant veille journellement sur eux.
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[AsdrubaelVect]

Il avait reconnu dans les rangs beaucoup de personnes, il en connaissait certains avant la croisade, typiquement plusieurs dignitaires teutoniques. Ils avaient déjà collaboré en Bourgogne.
Mais globalement, tous les gens ici, ils les avaient rencontrés durant cette croisade, certains avaient été sous ses ordres, mais quoiqu'il arrive, tous avaient combattu côte à côte, et ça avait créé des liens, défendre son voisin, protéger son précédent...

Déjà, il s'imprégnait du message du cardinal, le baron était pieux, aujourd'hui comme souvent. Et des mots s'extirpaient difficilement de sa bouche presque fermée.

Péché, péché, nous avons péché, et gravement péché...
...
AMEN

[Jackson21]

Son Eminence Lorgol avait parlé... et ses mots avait quelque peu troublé le Seneschall de l'Ordre Teutonique ,certes des erreurs avaient été faites, mais il ne regrettait pas d'avoir combattu à Genève pour la gloire d'Aristote, et sous les directives du Cardinal Camerlingue.

Amen...

Jack se sentait observé, malgré les dizaines de personnes qui étaient présentes en la Basilique, il sentait un regard d'azur pesé sur lui , il manqua de se retourner,mais avec un petit sourire il resta tout de même attentif à la suite de la cérémonie...

[Hobb]

[Lorgol]

Le cardinal reprit...

Mes chers frères et soeurs, je peux lire sur vos visages une incommensurable fatigue et la lassitude du combattant de retour d'une difficile campagne. Vous ne pouvez savoir à quel point je vous comprends. Vous aviez, si l'on peut dire, le nez dedans, et fort probablement n'avez vous pas le recul suffisant pour analyser objectivement la situation: cette croisade n'est pas une défaite, mais une formidable victoire!

Alors oui, j'entends déjà les médisants me railler: "il a déjanté, le pauvre", diront-ils. Mais riez donc, hommes de peu de foi, qui niez une double réalité pourtant parfaitement établie:

- et d'une les mécréants y réfléchirons à deux fois avant de jeter leur mépris à la face de la céleste et divine institution. Pour une fois, l'église n'a pas tendu l'autre joue, se repliant misérablement la tête basse, mais elle a cogné fort: que cela serve d'enseignement à la funeste troupe des faux croyants qui citent Aristote sans en comprendre le sens. Qu'on se le dise: de fiers et de preux combattants ne laisseront pas choir l'honneur de l'église, et cela est bon;

- de deux il convient de regarder froidement dans quel état la croisade a placé la confédération helvétique, celle par qui tout est arrivé, comme une créature visqueuse qui appelle les âmes pures à s'adonner au vice et à un relativisme tout à fait puéril. Les saintes armées ont très franchement affaibli les positions d'un gouvernement dévoyé et acquis à la cause du sans nom. Ce saint merdier que nous laissons est ce que mérite l'Helvétie telle que nous l'avons connue. Bien fait!

Bref, ne vous laissez pas abattre, chers frères et soeurs, bien au contraire. Célébrez cette heureuse nouvelle, festoyez, mangez, buvez le vin (de Thouzon(tm)) ainsi que le divin Aristote vous y invite...

[rampa]

Rampa écouta tout de même avec attention la seconde partie du discours de son emineuce. Enfin il retrouvait le "Lorgol" qu'il avait connu à plusieurs reprises et cela transforma ses grimaces en sourire discret.

Il se promit alors de consommer du vin divin comme on venait de lui conseiller.
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