L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Blancastre]

Blancastre entendu la nouvelle de la mort de primat, Enora, bien qu'il ne l'ai pas connu il savait que son devoir de futur clerc était dans la Sainte-Chapelle auprès de l'église dans ce moment de deuil.

aussi, il se recueillit, pensa au livre des vertus, Christos, Aristoste, a la mort qui l'effrayait tant et laissa l'émotion le submerger.
Il reprit ses esprits et pria très fort.

[Ines..]

Elle avait appris le décès du Primat de France le jour des préparations d'un mariage princier, et donc, elle était allée voir le panneau d'affiches pour connaître les détails. Sans hésiter, elle s'était dirigée vers la Sainte Chapelle, prête pour prier pour la Cardinale qui laissait ce monde et l'assemblée épiscopale française sans guide, sauf pour celui qui était son Vice Primat, lequel était déjà présent. Elle reconnut quelques autres visages, néanmoins l'occasion exigeait discrétion et respect; en marchant lentement, la Princesse d'Ischia trouva une place où elle pourrait prier, le voile endeuillé en couvrant les cheveux dorés.
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Queen of Navarre | Princess of Ischia di Castro | Duchess of Billy | Child of Castile | Countess of Tafalla | Baroness Palatine of St John Lateran | Lady of Bressolles
Prefect of the Court of His Holiness Sixtus IV

[Laodin]

-----Un nouveau drame venait de frapper la Primatie de France, un drame somme toute inévitable et qui avait pourtant surpris jusqu'aux tréfonds de Rome. La nouvelle surprise de la mort d'Énora d'Azana, Primat de France, avait certes fait l'effet d'un choc immense parmi l'assemblée des évêques et même au-delà, une annonce que peu avaient vu venir si bien sûr on s'appelait Laodin.

-----Ce dernier, l'air vraisemblablement attristé par ces événements, et ce même s'ils ne concernaient pas un être proche, s'était rendu comme beaucoup de ses semblables à l'intérieur de la Sainte Chapelle où un recueillement général avait lieu. Discret, choisissant volontairement un banc reculé pour ne pas être interrompu dans sa prière, l'évêque de Montélimar joignit les mains, cette fois-ci non pas pour implorer Dieu mais pour se rapprocher avec humilité de sa camarade disparue. Hésitant tout d'abord sur la manière dont il s'adresserait à celle-ci, il finit cependant par trouver, à force de tâtonnements, celle qui lui semblait la plus convenable :

------ Votre Éminence...Énora...Je ne sais quelle formule est la plus pertinente en ce jour douloureux où le formel s'efface au profit de l'intime. Je ne vous connaissais pas très bien, et je ne crois pas que vous m'ayez un jour adressé la parole ; pourtant, l'attachement que je vous porte est bien réel et me saute aux yeux de façon plus vive encore maintenant que vous nous avez quittés. Du peu que j'ai vu de vous, vous étiez une personne intègre, responsable et encline à mettre vos désirs personnels après votre sens du devoir ; là était sans doute à la fois votre plus grande force et votre plus grande faiblesse puisque, à notre grand désarroi, c'est peu de temps après votre nouveau mandat de Primat que votre santé s'est brutalement détériorée. Vous étiez véritablement une croyante investie, maîtresse de vos émotions pour servir au mieux notre cause, et je vous respecterai à jamais pour avoir eu le courage et la détermination d'affronter les difficultés que notre institution rencontre actuellement.

-----» Ce mal qui vous a affectée jusqu'à nous priver cruellement de votre soutien devait être moins fort que votre conviction pour ne s'être manifesté qu'aussi tardivement, comme si l'esprit dont vous jouissiez était suffisant pour lui barrer la route durant tout ce temps. Hélas, tout barrage a son point de rupture et il ne pouvait qu'en être ainsi pour vous malgré toute cette force mentale qui vous transcendait. Le destin, je pense, avait été écrit ainsi pour vous, et imaginer une autre fin n'aurait sans doute jamais été de pair avec votre nature profonde. Votre âme était plus élevée que votre corps, et tous deux ne peuvent coexister éternellement si l'un se trouve aussi mal en point par rapport à l'autre. Vous nous quittez à une période difficile, mais vous aurez très certainement fait tout ce qui était en votre pouvoir pour nous léguer une primatie en bonne voie. Si seulement vous aviez pu poursuivre ce court mandat, qui sait vers quelle amélioration nous aurions pu tendre ! Il serait toutefois vain de refaire le monde, aussi devons-nous savoir apprécier ce que vous nous aurez déjà apporté. Nous tenterons de faire honneur à votre héritage par bien des moyens possibles, avec des sensibilités et des aspirations différentes, mais toujours en respectant l'entreprise d'apaisement que vous aurez commencée.

-----» Je sais que vous n'aviez ni famille, ni amis proches, mais vous nous avez nous, camarades de la foi partageant les mêmes désirs et les mêmes convictions. Certes, ces propos sont un peu mièvres ; mais, que nous ayons eu le privilège de mieux vous connaître ou non, vous resterez dans nos cœurs et nous ne vous oublierons pas. Serons-nous dignes de vous ? Cela, je ne peux l'affirmer. Nous serons toutefois respectueux de ce que vous étiez et de ce que vous êtes actuellement, à présent que vous avez justement rejoint ce Paradis Solaire qui vous tendait les bras. Vous étiez pour moi une simple connaissance, mais vous avez beaucoup plus de valeur que cela à mes yeux et c'est pourquoi j'honorerai votre nom jusqu'à ce qu'un sort moins heureux m'attende. Nous sommes vos frères, et nous venons de perdre une sœur de qualité, une sœur dont nous regretterons longtemps le dévouement et le sens du sacrifice.

-----» En ce jour sombre, vous êtes plus proche de moi que vous ne le fûtes et ne le serez jamais, aussi permettez-moi l'audace de vous tutoyer d'âme à âme avant que cette chapelle ne résonne plus de votre nom : repose en paix, Énora d'Azana. Repose en paix, et sois aussi heureuse que devrait l'être une servante du Très-Haut ayant œuvré malgré les ravages de l'invisible. Repose en paix, et que la lumière divine soit pour toi comme le plus profitable des linceuls dans le champ des élus. Repose en paix. Amen.

-----Il aurait pu, suite à cet hommage discret, en rester là et quitter la chapelle sans aucun reproche, mais cela aurait été comme se débarrasser d'une obligation ordinaire pour passer à une autre. Énora méritait beaucoup plus que quelques mots disséminés pour faire joli, et le monde de l'indicible avait lui aussi son importance dans le recueillement ; c'est pourquoi il resta ainsi durant de longues minutes, communiant d'esprit à esprit avec celle-ci, sans articuler de pensées particulières mais en se laissant porter par le fil chaste de ses émotions. Lorsqu'il redressa la tête comme pour s'éveiller d'un songe, les vitraux étaient déjà obscurcis par l'épaisseur de la nuit...
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●ஜ۩۞۩ஜ● Évêque de Montélimar ●ஜ۩۞۩ஜ●

[reki_de_grimaud]

C'est avec stupeur qu'en revenant de retraite, il apprit le décès de son Eminence Enora.
Il se mit à prier pour le repos de son âme et de son entrée au paradis solaire.

Même s'il l'avait peu fréquentée, il lui semblait qu'elle faisait son travail de bon coeur.

Allez en paix ma soeur.

[Marteen.Leo.]

L'Evêque de Montélimar avait tout à fait raison. Bien que Marteen ne connaissait celle retrouvant la paix auprès de Leur Créateur, les camarades de la Foy se regroupaient pour unir leurs prières. Choqué par ce décès, Castelmaure le jeune se posa sur un prie-Dieu et s'abîma longuement en prière accompagnant l'âme éternelle du Primat.

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[Cesar.Alexandre]

Agenouillé à la place qui lui était dédiée, le Grand Bâtard du Bugey priait pour le salut de la défunte primat. Il ne l'avait que brièvement connu, trop brièvement, hélas, mais l'avait en estime. Les témoignages d'affection et de reconnaissance de ses pairs envers la primus d'entre eux étaient réconfortants, car l'archevêque de Vienne constatait ainsi qu'il n'était pas le seul à penser autant de bien d'elle.
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Metropolitan archbishop of Vienne | Prefect of the Stewardship

[Chenessie]

Chenessie trouva enfin la chapelle. Elle arriva, se signa, s'agenouilla et pria pour la défunte afin qu'elle trouve la paix auprès du Très Haut. Chenessie n'avait pas eu l'honneur de la connaître et c'était son plus grand regret... Elle pria d'autant plus fort. Qu'il était triste de voir un Primat partir rejoindre Dieu si tôt...

[Adelene]

La Reine de France avait mis le feu aux poudres depuis quelques semaines, en livrant une guerre sans merci contre l’Église. Chaque jour des nouvelles de plus en plus sinistres parvenaient aux oreilles du Primat. Les armées royales avaient marché sur Reims pour y profaner et pour y piller l’Archevêché. Puis finalement un peu partout sur le Domaine Royal, pour finir par attaquer l’Archidiocèse de Rouen tenu de main forte par son Archidiacre, qui avait fini par être submergée par la force. Après trois nuits à ne pas fermer l’œil, le Primat était à bout de force, et décida de se rentre à la Sainte Chapelle. L’édifice, lui, résistait pour l’instant à l’acharnement de la Reine. Mais pour combien de temps encore…

Arrivé dans le cœur de la Sainte Chapelle, le Primat en observa silencieusement le mobilier, les multiples œuvres exposées et les objets liturgiques scintillants dans la lumière timide d’un nouveau crépuscule. Quelques manutentionnaires s’activaient à charrier de grands tableaux et des statues de marbre qu’il avait été convenu de mettre en sécurité au cas où la Reine ordonnerait le pillage du lieu. Mais la chapelle conservait tout de même, bien que partiellement dénudée, son charme pénétrant.

Le Primat s’agenouilla devant l’autel et laissa son esprit flotter entre quelques méditations et deux ou trois prières. En cet instant, bien évidemment, son cœur était tout penché vers l’Archidiacre de Rouen, dont il n’avait pas reçu de nouvelles précises. À peine savait-il que dans la nuit des hommes armés avaient détruit la porte de l’évêché et s’y étaient introduits.

Il pria, fort et longtemps, dans un silence de glace, à peine entrecoupé par les grincements des chariots des hommes qui emportaient, la peur au ventre, les pièces d’art liturgique afin qu’ils ne finissent pas en pièce si d’aventure les soldats de la Reine devaient arriver.

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Primat de France
Cardinal Diacre de Saint Nicomaque de l'Esquilin
Archevêque de Paris et de Malines
Préfet Général de la Chambre Apostolique

[Melo03]

Il y a des journées qui paraissent longues et d'autres qui s'écoulent si lentement qu'elles se transforment elles-mêmes en d'autres journées. C'était l'impression qu'avait la rouquine ce jour. L'impression que les derniers jours avait duré mille ans tant elle se sentait épuisée.

Entre deux réunions avec le Primat, entre deux courriers échangés avec le Cardinal ou des diacres alarmés, entre deux parchemins pour le séminaire, Melo décida qu'il était temps de faire une pause. Temps de se ressourcer, temps de se retrouver un peu, loin de cette agitation et de toutes les corrections à faire.
De toute façon, d'un côté comme de l'autre, elle ne pouvait qu'attendre. Donc pourquoi rester enfermée à ruminer ? Ce n'était pas son genre.

Ses pas la conduisirent inévitablement vers le lieu parfait pour ce genre de recherche. Un lieu sacré, un lieu calme, un lieu bienveillant...

En foulant les premières dalles, elle remarqua aussitôt le dos de l'homme priant, seul face au Très Haut. La courbure des épaules indiquait l'épuisement. Elle n'hésita que peu de temps avant de s'agenouiller à même le sol près de lui.

De tous les Primat qu'elle connu, ce fut le premier avec qui elle pria. Etonnant, non ?
Cette nouvelle prière commune, même muette, lui réchauffa le cœur autant qu'elle apaisa son esprit. Un soupire lui échappa tandis que ses yeux se fermèrent pour Lui rendre grâce.
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[Adelene]

Il avait senti une présence à ses côtés qu'il aurait reconnue à travers mille. Voila maintenant quatre mois qu'ils travaillaient tous deux étroitement, et ce rapprochement n'avait fait que s'intensifier depuis les récents événements qui les contraignaient à travailler jours et nuits sur la situation chaotique de la France.

Il la savait épuisée, sans aucune réserve quant il s'agissait d'offrir son temps et son coeur à l'Église, mais néanmoins épuisée. Elle abattait le travail d'une Assemblée Épiscopale à elle seule. Il avait craint à plusieurs reprises qu'elle ne s'effondre à la tâche. Alors il priait pour que le Seigneur lui donne la force qu'il lui fallait.

Lorsqu'il eu fini sa prière, il déposa délicatement une main sur l'épaule de Soeur Melo. Les mots sortirent de lui presque naturellement.

Ma soeur, vous qui veillez avec autant de dévouement sur nous tous, sachez que l'Éternel veille sur vous.
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Primat de France
Cardinal Diacre de Saint Nicomaque de l'Esquilin
Archevêque de Paris et de Malines
Préfet Général de la Chambre Apostolique

[Melo03]

De temps en temps, Melo jetait un coup d'œil à Adelene. Ses cernes témoignaient de la fatigue et ses traits tirés de l'inquiétude. Ils attendaient encore le pigeon de l'archidiacre de Rouen et savaient que cela ne pouvait être de bonnes nouvelles. Si eux stressaient, Melo n'osait imaginer l'état de Nathaira.

La rouquine savait qu'ils priaient tous les deux pour leur Sœur : pour sa sécurité, pour sa foi inébranlable et pour son église. Qu'ils priaient également pour tous les clercs et pour la Primatie...

Evidemment, Melo ajouta une prière pour que le Très Haut veille sur le Primat. Avec tout ce que la Reyne tramait, il n'était pas idiot de penser que sa vie pouvait être en danger ou que sa santé pouvait décliner à trop se surmener.
Jamais la secrétaire n'aurait pensé qu'Adelene put en faire autant de son côté à son égard. Elle fut donc sincèrement surprise quand il lui murmura ses mots. Mots qui semblaient dit aussi naturellement que n'importe lesquels.

Melo s'empourpra, autant pour la main posée sur son épaule en toute innocence que pour la phrase. Comme à chaque fois qu'elle était prise de court, la diacre se réfugia dans l'humour :

Oh, je préfèrerai qu'il consacre davantage de temps à raisonner la Reyne, cela nous permettrait de dormir !

Elle se leva et épousseta machinalement sa robe. Robe simple comme à chaque fois qu'elle venait à Rome. Sa main coupa un bâillement inattendue.

D'ailleurs, nous devrions aller nous reposer avant l'aube...

Surtout qu'elle avait un peu de route. D'ordinaire elle logeait dans le "dortoir" du bâtiment de l'Assemblée mais cette fois-ci plus une paillasse de libre ! A croire que tous les prêtres, évêques etc s'étaient rassemblés face à cette situation d'urgence ! Ce qui n'était pas totalement faux.
L'adversité, c'était comme les enterrements dans les familles, ça rassemblait !
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[Melo03]

Après la réunion, Melo n'avait qu'une envie retourner le voir. Cependant, ses pieds la conduisirent dans la chapelle. Devant l'autel, elle tomba à genoux.
Tant de prières avaient déjà été récité, que pouvait-elle faire d'autre pour influencer le cours de l'histoire ?

Beaucoup songeaient que le Primat ne survivrait pas. Seule Melo et Cnedra restaient optimistes... et peut-être que cette dernière ne l'était que pour soutenir son amie ?

La vérité, c'est que Melo refusait qu'il les quitte. Égoïstement, elle ne souhaitait pas le perdre mais surtout ne voulait pas revivre une telle tragédie.

Elle resta à genoux, les yeux humides, un long moment, sans prier, sans penser... Ses yeux vides regardaient l'autel. S'il mourrait, plus jamais elle ne mettrait les pieds dans une église.
Sa confiance en Lui s'en trouverait à jamais terni, elle le pressentait.
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[halderann]

Halderann après avoir lu l'annonce se dirigea instinctivement vers la chapelle. En franchissant la porte, il aperçu Melo, agenouillée devant l'autel, perdue dans ses pensées. Son visage trahissait une angoisse palpable, une détresse qui le toucha.

Il se approcha d'elle en silence, conscient que les mots seraient superflus en cet instant. À genoux à ses côtés, il posa succinctement une main réconfortante sur son épaule. Dans ce lieu de recueillement, il partagea sa peine, son désarroi face à l'incertitude qui planait sur la vie du Prélat.

Le poids du silence emplissait la chapelle, brisé seulement par le murmure de de leurs prières. Il ne pouvait promettre de miracle, mais son soutien dans cette épreuve.
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Monseigneur Halderann Di césarini de Montmayeur
Ecuyer Majeur
Inquisiteur - Chevalier des Santiago
Vicomte de Proceno