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Kalixtus
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MessagePosté le: Sam Sep 23, 2023 10:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Chapitre XV
    la condamnation à la crucifiction


    Vous comprenez mes chers enfants, pourquoi je peux vous raconter ce qui s’est passé alors. J’étais en effet aux premières places, derrière Christos, et mes yeux, mes oreilles, tous mes sens étaient en éveil comme dans les moments de grande détresse.

    Arrivés dans le bureau du procurateur, celui-ci nous regarda et nous interrogea :
    " Qui de vous deux est-il celui qui se fait appeler Christos ? "
    Nous répondîmes tous les deux d’une même voix:
    " C’est moi, Romain ! "

    Oui, mes chers enfants, j’aimais tellement Christos que je souhaitais subir son châtiment à sa place et c’est pourquoi j’ai essayé d’attirer sur moi les soupçons… Mais ma candeur était grande : Pierre Ponce n’était pas dupe, il avait en face de lui un grand et bel homme et un jeune rebelle. C’est donc naturellement qu’il s’adressa au premier en ces termes :

    " Ainsi, tu es celui qui se fait appeler le messie, le guide, le miroir de la divinité ? et tu troubles l’ordre de la cité ? "
    " Tu l’as dit, bouffi ! " répondit Christos.
    " Ecoute, reprit Pierre Ponce, depuis que tu es à Jérusalem, la cité se porte mal, le pain est rassis, les légumes passés, le poisson puant, et la viande nauséabonde. Tout cela parce que maintenant, les gens ne veulent plus rien faire d’autre que de t’écouter. De plus, tu fragilises le pouvoir de Rome et le culte païen en débitant des âneries plus grosses que toi sur l’amour et toutes ces conneries auxquelles personne ne croit ! Tiens, je viens de recevoir une plainte du grand chef des prêtres païens ; il paraît que tu t’es payé sa fiole, c’est du joli ! "

    La figure de Christos se fendit d’un grand sourire, avant qu’il ne réponde :
    " Oui, je le sais. Votre Empire vit tel une roue à aube. Chaque mécanisme a la place qui lui convient de part sa naissance, et accomplit régulièrement la tâche pour laquelle il a été créé. Et vous profitez de cela en asservissant les peuples, et les forçant à travailler pour des salaires indécents. Or, voilà que moi, qui apporte la vérité, je gène, c’est classique… Je connais un gars qui dit ça très bien, d’ailleurs : Le premier qui dit la vérité, il se fera assassiner ! "

    Pierre Ponce dit alors : " Comment, n’approuves-tu pas l’esclavage ? même quand il est exercé sur d’autres peuplades que la tienne ? "

    " Non, affirma Christos, la solidarité doit maintenant dépasser le simple cadre de la cité ! Nous sommes tous humains et en cela des créatures de Dieu. C’est pour cette raison que faire travailler un vagabond à la mine pour moins de dix-sept écus est une honte, même s’il vient d’une autre Cité. Et le faire suer pour moins de dix-huit écus, en le faisant tuer veau, vache, cochon, couvée, est un scandale ! "

    Pierre Ponce était agacé… Il lui déclara alors :
    " Christos tu seras banni. Maintenant dégage. Affaire suivante : Kramer contre Kramer. Ah, et n’oubliez pas de libérer Bar-Tabac, c’est jour d’amnistie aujourd’hui. "

    Alors, Christos s’étonna de la sentence, et prononça ces paroles :
    " Procurateur ! Tu peux me bannir, mais dans quelque cité que je serai, j’agirai toujours ainsi, et deviendrai un même danger pour la plénitude des Empires et des républiques qui constituent le monde."

    Ponce fut excédé et lui répondit : "Puisque tu te dis si sage, et que j'ai des aigreurs d'estomac, tu seras crucifié, comme les agitateurs, et en prime supplicié pour m’avoir fait perdre mon temps et troublé ma digestion. Fallait pas me chercher ! ".

    Puis, Ponce remarqua ma présence, et il eut pitié de moi et de mon jeune âge, me voyant en larmes. Il se tourna vers un des ses gardes et lui dit :
    " Quant à lui, foutez-le moi dehors, allez hop ! "

    Mais Christos m’attrapa par la manche et eut le temps de me dire à l’oreille :
    " Mon corps va subir mille supplices, mais c’est pour que votre âme n’ait pas à les subir. Lorsque vous prierez le Très Haut, consacrez le pain et le vin de l'amitié, symboles de ma chair et de mon sang, afin de ne jamais oublier mon sacrifice pour vous. Rendez également hommage à ceux qui, par leur vertu, seront un exemple à vos yeux de l’amour qui est dû à Dieu. En vérité, il n’est pas de plus bel hommage à Dieu que d’aimer sans rien attendre en retour. "

    Les derniers mots furent criés car l’on emportait Christos dans les geôles tandis que des gardes m’empoignaient pour me jeter dehors.

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Kalixtus
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MessagePosté le: Sam Sep 23, 2023 10:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Chapitre XVI
    sa mort et son élévation au paradis


    C’était un moment atroce ! Quand je suis tombé sur la rue et que les gardes m’ont poussé à coup de sandale, j’étais si bouleversé par ce qui venait de se dérouler sous mon regard d’enfant que je n’ai pas senti la dureté du pavé ou celle des semelles. Les confidences de Christos prenaient tout leur sens, et je saisissais enfin toute l’immensité de l’Histoire de cet homme.

    Je me relevais en pleurant et je parcourrais les chemins, ne sachant plus où aller… Les badauds m’observaient curieusement, certains apitoyés, d’autres amusés. Quand soudain, j’entendis la sonorité d’une trompette romaine... Instinctivement, je me suis guidé au bruit et mes pas me menèrent sur une grande place.

    La cohorte de légionnaire était assemblée autour de Christos, Ponce et le Grand prêtre païen en tête, à cheval. Tous montaient, d’un train lent, vers la colline des condamnés… Ils étaient suivis par une foule de plus en plus grande, dont la clameur emplissait les ruelles et montaient vers le ciel.
    Rien ne pouvait arrêter le convoi, pas même les cris de Natchiatchia et des apôtres…

    Avec Christos, on emmenait aussi deux autres condamnés pour spéculation, qui se nommaient Black et Decker. Ceux-là devaient être écartelés.

    La montée fut pénible, épuisante, surtout par ce jour chaud et lourd. Le soleil irradiait la nature et la ville en la recouvrant d’une chape de malaise et de tension. Mais cela n’empêchait pas la foule de monter et de pleurer la mort prochaine de celui qu’elle commençait à aimer.

    Pierre Ponce et le grand prêtre païen, eux qui ne se fatiguaient pas, car ils étaient à cheval, atteignirent bientôt le sommet de la colline. Voyant la foule s’amasser, ils décidèrent que la peine pour avoir troublé l’ordre de la cité et pour avoir prêché contre la croyance des prêtres impies se devait d’être exemplaire.

    Christos fut fouetté pendant plus d’une heure par les gardes, mais jamais aucun cri n’échappa de sa bouche. Il endurait les pires souffrances avec un air calme et serein.

    Alors, les bourreaux raillèrent sa foi et insultèrent Dieu, espérant déchaîner sa colère. Mais jamais il ne répondit, même quand ils le ceinturèrent de cordes qu’ils tendirent avec des poulies selon les vœux du grand prêtre.
    Christos restait de marbre devant la cruauté des hommes, seul dans sa souffrance et sa peine, mais soutenu par la foi en Dieu. Son visage ne fut jamais aussi beau qu’à ce moment là. Son angoisse était passé et il ne restait sur ses traits que les expressions d’un profond amour et d’une grande paix intérieure.

    Les romains et les païens décidèrent donc de passer aux choses sérieuses. Ils ordonnèrent alors que la crucifixion ait lieu.

    On cloua Christos sur une grande croix de bois que l’on hissa ensuite sur la colline. Et Christos se retrouva là haut, dominant les autres humains… Tel un agneau, il avait été sacrifié sur l’autel de l’ordre établi parce qu’il remettait en cause la société de l’époque et ses fausses valeurs.

    Christos mourut après des heures d’agonie… agonie pendant laquelle il priait le Très Haut et regardait les hommes écrasés au sol. C’est le soir seulement, alors que l’air fraîchissait et que le ciel s’assombrissait, qu’il rendit l’âme dans un soupir.

    Alors, du ciel, un grand rayon de lumière transperça les nuages sombres et menaçants et vint auréoler le corps de Christos. Sans que ne disparaisse ce halos de clarté, les cieux se mirent à gronder, et soudain des éclairs terrifiants vinrent frapper la terre comme pour la punir d’avoir laissé perpétrer ce crime atroce… Dans un effroyable déchaînement de violence des éléments, une pluie battante se mit à son tour à tomber, chassant les Romains de la colline des condamnés et imbibant le sol, comme pour le laver du sang de Christos ; ce sang que l’on vit bientôt ruisseler de la butte, mêlé à celui des deux autres condamnés, à leur sueur et à leurs larmes.


    Mais après un moment, la nature s’apaisa, la pluie cessa, les éclairs s’arrêtèrent, les grondements du tonnerre se turent et les nuages s’écartèrent, vaincus par le rayon de lumière, grandissant, dont le flot inondait maintenant la colline.

    C’est alors que nous vîmes apparaître, dans ce halos bienfaiteur, une nuée d’anges célestes. Tous descendaient du ciel avec grâce, volant au dessus de l’éminence. Ils prirent le corps du messie, guide et miroir de la divinité, et le hissèrent jusqu’aux cieux, l’emmenant rejoindre le trône de Dieu.

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