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[F]Le Livre des Hagiographies - Les Saints anciens -
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Kalixtus
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 3:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint-François de Gênes


      Chapitre VIII


    de l'Illumination et du Chemin de Dieu
    Par les moines de Bruz d'après des écrits de Frère Nico


    Ebranlé par ce qu'il venait de vivre, Francesco alla se recueillir en l'église de Saint Damien. Celle-ci était encore si délabrée que Francesco en avait bien honte. Seule la croix commémorant le don que Christos avait fait de sa vie en offrant son amitié aux hommes et à Dieu était là ... intacte. Francesco se mit alors à prier des heures durant devant cette croix afin que Dieu l'inspira. Et soudain, tout au bout de la nuit, le soleil se leva, innondant la croix de sa lumière et Francesco comprit ... Lui aussi devait offrir sa vie afin que l'amitié aristotélicienne rayonne dans le coeur des hommes pour toujours par l'exemple qu'il donnerait, tout comme Christos. Au-delà des églises, il reconstruirait l'Eglise par cette amitié qu'Aristote avait enseignée et que Christos avait vécue jusqu'au bout. Il fallait qu'il réveille ces frères et soeurs humains comme Christos l'avait fait, qu'il allume ce feu de l'amitié comme un incendie qui se propagerait de coeur en coeur et embraserait le monde entier. Mais pour cela il fallait des vertus que chacun devrait respecter afin d'être un exemple pour tous. Francesco avait toujours eu beaucoup d'admiration pour François de Gênes et s'inspira de sa règle franciscaine pour écrire ces vertus. Il les écrivit avec fébrilité, mu par une chaleur intérieure qui inspirait ces mots :

    Citation:

    *Répandre l'amitié aristotélicienne et la foi à tous les fils de Dieu, en maintenant une unité et une fraternité nécessaire.
    *Rester fidèle à l'Eglise Aristotélicienne et à sa hiérarchie.
    *Vivre dans la charité et le partage avec son prochain.
    *Aimer et prodiguer à autrui le savoir et la connaissance.
    *Apprécier l'ambiance réaliste et historique de son temps.
    *Respecter les commandements théologiques franciscains sur le dogme aristotélicien qui intégre de fait Aristote et Christos le sage.
    *Essayer d'être actif pour l'ordre et la communauté.
    *Etre conscient de l'importance du rôle que l'on tient.
    *Vivre dans le dépouillement pour ne vivre qu'une richesse : l'amour de l'autre.


    Francesco désirait s'inscrire dans le grand mouvement franciscain et soutenir celui-ci de tout son coeur, de toute son âme. Il voulait vivre ces vertus franciscaines afin de montrer aux autres combien elles étaient bonnes. C'est donc ce qu'il ferait tout en reconstruisant les églises délabrées et en répandant autour de lui la parole d'Aristote.

    Le cœur encore tout gonflé de courage, Saint Francesco commença à prêcher. Aux alentours d'Assise d'abord, ce qui lui valut son nom. Puis petit à petit, il s’éloigna essaimant la voie écrite par Aristote au cœur de l'Europe avec l'aide de ses compagnons de foi, accueillis au hasard des rencontres et de la volonté de Dieu et d'Aristote.

    Dans la grande tâche de reconstruction des édifices religieux, Saint Francesco se rendit compte de l’importance de la connaissance. Il ne pouvait être partout et il était nécessaire d’avoir des frères instruits sur chaque chantier. Il n’était point possible de bâtir une cathédrale sans connaître quelques règles d’arithmétiques, il n’était point possible de négocier pierres et outils sans savoir lire les mandats des marchands. Aussi durant une année entière il prît soin, en plus de son travail sur les chantiers, d’instruire à toutes ces choses une vingtaine de ses plus fidèles compagnons. Il leur donnât le titre d’Ecolastre. Leur mission était d’aller s’installer près des chantiers et d’y transmettre les connaissances qu’ils avaient reçus. Dans ces lieux l’ont pouvait apprendre moult choses utiles.
    Les Ecolastres étaient aussi chargés de répandre l'amitié Aristotélicienne et la foi à tous les enfants de Dieu, en maintenant une unité et une fraternité entre les hommes, ainsi qu’en transmettant les textes d’Aristote et les prières de Christos. La vie en communauté vous apprenait aussi le respect et la tolérance. Principe incontournable de chaque Franciscain.


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Kalixtus
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Georges de Lydda


    Saint Georges est le patron de la Chevalerie et des Gens d’Armes, il symbolise le triomphe du Bien contre le Mal, la victoire de la Foi sur la Créature sans nom, la force de la Foi et la bravoure.

    Le Duché et l'Ost du Lyonnais-Dauphiné en ont fait leur patron.



    I - Origine

    Georges naquit vers 275 après Christos, en pleine Ère de la Dispersion de la Foi, dans la Province de Cappadoce, au sein d’une famille riche et de haute condition. À la mort de son père, alors qu’il n’était âgé que de dix ans, sa mère, Polychronia, convertie à l’Aristotélicisme à l’insu de son époux, l’emmena en Palestine, sa terre natale. Là-bas, elle lui inculqua les Vertus de la Raison enseignées par Aristote, ainsi que la Foi en l’Amour de Dieu prêchée par Christos.

    Georges grandit et devint un jeune homme de belle apparence, à l’esprit vif et aux mœurs raffinées. Lors de sa dix-huitième année, il décida d’embrasser une carrière militaire et s’engagea dans les armées romaines, afin de défendre la paix des terres romaines et de leurs habitants. Très vite, sa valeur le distingua du lot, et ses supérieurs le nommèrent tribun de la garde prétorienne. L’empereur lui-même reconnu son dévouement et son courage et l’éleva à la dignité de préfet.



    II - Georges et le "Dragon" de Béryte :

    Alors que Georges retournait en Cappadoce, après une campagne victorieuse en Mésopotamie contre le roi perse Narses, il traversa la région de Béryte, ravagée alors par une armée de pillards sanguinaires et impies, menée par un homme cruel nommé Nahf dont la barbarie sans égale lui avait valu le surnom de « Dragon », car en phénicien, « nahf » signifiait « serpent ». Les pillards de Nahf s’étaient installés dans les marais voisins de la ville, il y avait plusieurs années, et avaient opéré des raids continuels sur la région, ravageant les récoltes et pillant les fermes. Tous ceux qui avaient tenté de leur résister eurent les yeux crevés par Nahf et ses hommes. Pour se protéger de la dévastation, les habitants décidèrent d’offrir chaque jour deux animaux en tribut pour calmer les pillards du Dragon. Cependant, vint un jour où il n’y eut plus de bêtes à sacrifier, et Nahf recommença ses ravages. Désespéré, le roi de cette contrée accepta que l’on donne chaque jour une jeune femme tirée au sort aux brigands pour satisfaire leurs vils appétits.

    Les semaines et les mois s’écoulèrent, et vint le jour où la propre fille du roi, la princesse Alcyone, fut choisie pour être jetée en pâture aux pillards. Elle fut attachée à un pieu en bois face aux marais et abandonnée ainsi à son triste sort. Quelques instants après, alors qu’Alcyone pleurait à chaudes larmes, un grondement se fit entendre. Croyant sa dernière heure venue, quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit que le bruit venait, non pas des marais, mais de la plaine s’étendant derrière elle. Alcyone se tourna et pu apercevoir un cavalier de haute taille, revêtu d’une armure étincelante et portant une longue lance, qui dirigeait sa monture vers elle. Arrivé à sa hauteur, il mit pied à terre et s’approcha d’Alcyone qui pu distinguer, ainsi, la grande croix rouge qui ornait son plastron blanc. La princesse le pria de partir loin d’elle pour sauver sa vie, mais le cavalier refusa et la détacha. Il disait s’appeler Georges et qu’il consacrait sa vie à servir Dieu et à répandre Sa parole parmi les Hommes. Pour Georges, Nahf était un homme perverti la Créature sans nom, faisant preuve des Vices qu’il avait juré de combattre et d’anéantir avec l’aide des Vertus enseignées par Aristote et Christos.

    Soudain, un rugissement résonna à travers les marais et cent hommes montés sur des chevaux à la robe noirâtre apparurent, avançant en colonne tel un corps gigantesque ondulant entre les flaques d’eau putride. Tous portaient des armures de mailles semblables à des écailles d’un vert olive, et brandissaient leurs épées comme des centaines de crocs acérés, prêts à se refermer sur Georges et Alcyone. A leur tête, un homme massif leur fit faire halte à quelques toises des deux silhouettes qu’il regarda furieusement. Georges n’avait jamais vu un homme aussi immonde et repoussant, sa barbe hirsute avalait la plus grande partie de son visage cuivré où seuls ses yeux injectés de sang perçaient à travers son casque de cuir. Il détourna les yeux pour se préserver de ce spectacle abject, mais sa résolution d’affronter ces pillards infâmes n’avait pas faibli. Il leva sa lance vers les cieux et éperonna vivement son cheval qui s’élança au galop vers le « Dragon ». Des hurlements terrifiants s’élevèrent des rangs adverses et comme un seul homme, les pillards se lancèrent à l’assaut du guerrier solitaire. Georges se retrouva pris au milieu d’un tourbillon d’yeux enflammés de rage et de lames. Partout où son regard se posait, il y avait un pillard prêt à fondre sur lui, mais il tint bon pendant que le cercle se refermait sur lui, continuant à éperonner sa monture vers celle de Nahf. Alors qu’il allait être submergé par la marée humaine, Georges mobilisa toutes ses forces et sa Foi, pour lever à nouveau son bras et plonger sa lance au milieu du tourbillon d’hommes et de lames qui se dressaient face à lui. Un cri terrifiant retentit, auquel répondirent des hurlements affolés. Terrifiés, les pillards s’enfuirent aussi soudainement qu’ils étaient apparus, laissant leurs armes derrière eux.

    Sortant de son exaltation guerrière, Georges vit Nahf qui gisait à ses pieds, mortellement blessé par sa lance qui s’était figée en travers de sa gorge. Georges attacha le chef des pillards, noirci autant de péché que de terre, à son cheval et regagna Béryte avec la princesse Alcyone, traînant le « Dragon » derrière eux. Ils furent accueillis par la liesse et les acclamations des habitants enfin délivrés de cette terrible calamité. George amena la dépouille de Nahf devant le roi qui se prosterna devant Georges et jura que lui et ses sujets se convertiraient à la Foi aristotélicienne. Le héros reprit ensuite la route de la Cappadoce.



    III - Le martyre de Georges :

    Quelques années plus tard, l’empereur de Rome convoqua à Nicomédie tous les gouverneurs des Provinces d’Orient afin de leur communiquer ses décrets contre les disciples d’Aristote et Christos. Georges, sentant que l’heure était venu de confesser publiquement sa Foi, distribua ses biens aux pauvres, affranchit ses esclaves et fit route vers Nicomédie pour se rendre à la cour impériale. Il se présenta au milieu de l’assemblée et reprocha à l’empereur de verser injustement le sang innocent des fidèles aristotéliciens. Stupéfait, l’empereur fit interroger Georges sur sa croyance. Georges répondit qu'il croyait au seul et unique vrai Dieu, celui qu'Aristote et Christos avaient professé, et que c'est cette croyance qui l'avait guidé ici sans crainte, pour adresser ses reproches au souverain. L’empereur, craignant l’agitation, proposa à Georges de le couvrir d’honneurs s’il acceptait de sacrifier au culte impérial. Georges refusa en lui répondant :

    « Ton règne se corrompra et disparaîtra rapidement dans le brouillard lunaire, sans te procurer aucun profit ; mais ceux qui offrent un sacrifice de louange au Très-Haut siègeront avec Lui pour l’éternité dans le Soleil ! »

    L’empereur donna l’ordre à ses gardes de frapper Georges et ils le rouèrent de coups. Le sang se mit à couler à flot, mais Georges refusa d’abjurer sa foi. Excédé, l’empereur le fit jeter en prison, avec une lourde pierre sur la poitrine, mais le lendemain, quand il fut mené devant le souverain, le héros continua à refuser avec la même fermeté. On l’attacha donc sur une roue suspendue au-dessus d’une foule d’instruments tranchants et on le fit tourner. Les lames le blessèrent un millier de fois, tranchant et meurtrissant sa chair, mais Georges resta inflexible, surmontant sa douleur grâce à sa Foi en l’Amour de Dieu. Devant tant de courage, deux soldats s’agenouillèrent pour confesser l’Aristotélisme et furent aussitôt décapités. L’impératrice elle-même se déclara aristotélicienne, aussi on l’enferma dans le palais.

    L’empereur ordonna qu’on jette Georges fit dans une fosse de chaux vive. La chaux attaquait ses chaires, brûlant atrocement son corps, les vapeurs nauséabondes envahissaient son nez et le faisaient suffoquer mais, il refusa encore d’abjurer sa foi. La foule admirative devant sa bravoure sans limite l’acclama et se mit à louer le Seigneur et Ses prophètes. On le força ensuite à marcher avec des chaussures garnies de pointes rougies au feu, mais Georges triompha à nouveau grâce à sa Foi.

    Le lendemain, l’empereur fit comparaître Georges au temple d'Apollon, en présence d'une foule considérable. Feignant de vouloir sacrifier en l’honneur de la divinité, Georges entra dans le temple et s'adressa à l'idole en se signant. L'essence même de l'acédie habitait ces statues, mais à la présence et aux mots de Saint Georges, celles-ci éclatèrent en morceaux, laissant échapper une odeur putride qui disparut avec un sifflement. Les prêtres et les païens chassèrent alors Georges à grands cris et le ramenèrent au palais. Attirée par le tumulte, l'impératrice sortit, fendit la foule en criant : « Dieu de Georges, viens à mon aide ! » et elle tomba aux pieds du Saint. Ne pouvant plus contenir sa rage le tyran, dont le coeur s'était endurci après tant d’impiété et de cruauté, ordonna de les décapiter tous les deux. Mais, la veille de l'exécution, l’impératrice remit paisiblement son âme à Dieu dans la prison et put ainsi mourir en paix le lendemain.

    Le jour venu, Georges se rendit sur les lieux de l'exécution, suivi d'une grande foule. Il rendit grâce à Dieu, à Aristote et Christos pour tous leurs bienfaits et, demandant leur assistance en faveur de tous ceux qui invoqueront, avec confiance, son intercession dans la suite des siècles, il inclina la nuque sous le glaive et partit pour remporter au Soleil les trophées de la gloire éternelle. Dès ce moment, une grande lumière se fit sur la place, tandis que l'âme rejoignait peu à peu la vie éternelle et heureuse qui l'attendait.

    Conformément à la recommandation du Saint, son serviteur transporta ensuite sa précieuse relique dans sa patrie, Lydda en Palestine, où d'innombrables miracles s'accomplirent dans la vaste église que l'on construisit en son honneur.




    Symbolique:

    Il est traditionnellement représenté à cheval, souvent blanc, ayant un dragon à ses pieds, revêtu d’une armure, une lance à la main, portant un écu et une bannière d'argent à la croix de gueules. La lance et la croix de gueules sur fond d’argent sont ses symboles les plus répandus.

    Le dragon est une représentation de Nahf, le chef de l'armée de pillards perses ravageant Béryte que saint Georges vainquit pour sauver Alcyone et libérer les habitants de la région. Cette image trouve son origine dans le nom-même de Nahf qui signifie "serpent" en Phénicien et qui fut surnommé "le Dragon" par les habitants de Béryte à cause des ravages qu'il causait et de sa grande cruauté. Petit à petit, le symbolisme de cette victoire va s'étoffer, notamment après le martyre de saint Georges, le Dragon devenant une allégorie du Vice, la victoire de Georges devient celle de la Foi sur le Mal. Victoire d'autant plus importante et forte en signification, puisque elle apportera la Lumière au royaume de Beyrouth qui se convertit à l'Aristotélicisme grâce à Georges de Lydda.



    Fête:

    Il est fêté le 23 avril.


    Les reliques :

    Le crâne de saint Georges à Lydda (Palestine), son armure dont on ignore qu’elle fut son sort, ainsi que la lance avec laquelle il terrassa Nahf, également perdue.

    Une fiole contenant le sang sous la protection de la Famille Berasategui Pern, nobles du royaume de Valence, en échange de la construction d'un cénotaphe à la gloire de Saint-George de Lydda ou pourront se recueillir les pèlerins .

    Une toile imbibé de sang est mise sous la protection de l'Archevêque de Tarragone et le clergé paroissial de Castellon afin d'être présenté aux fidèles lors des processions.



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Kalixtus
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Giacomo de Rupinaro


    Dans la contrée de Rupinaro nait le petit Giacomo, le 13 novembre 988, fils de Ubaldo Fiorelli et Marzia Antigoni. Ubaldo meurt quelques temps après la naissance, laissant le fils orphelin en plein âge tendre et Marzia veuve. Cette dernière va être aidée par l'oncle paternel Francesco qui prend alors soin de l'enfant.

    Dès l'âge de 15 ans, Giacomo passe une grande partie de ses journées dans la prière et dans la lecture du livre des Vertus, et il se met en quatre pour subvenir aux besoins de sa famille.

    La vie de Giacomo constitue un exemple de charité et d’humilité grâce à ses actions vertueuses qu'il accomplit en de multiples occasions, montrant l'exemple aux autres de ce que demande Dieu. « Nous devons sentir la nécessité et le besoin et nous devons nous alimenter de l'essentiel seulement ! » a-t-il l'habitude de répéter.

    Il décide vers l'âge de 18 ans de prendre l’habit de moine et il vit alors dans la plus absolue humilité. Ce qu'il aime particulièrement est de rendre visite aux frères malades pour leur porter réconfort et assistance.
    Il se distingue en outre par la pratique sévère de la pénitence : il ne consomme par exemple que la nourriture indispensable pour survivre, refusant le péché de gourmandise et tout ce qui peut apporter plaisir au palais.
    Jusqu'à la fin de ses jours Giacomo mène ce style de vie.

    Un beau jour, cinq évêques le questionnent, il reste alors longuement sans parler.
    Lorsque les évêques lui font remarquer que son silence peut être marque d'humilité mais également manque de charité, il répond : « le Très Haut nous parle continuellement de sa Création, il nous instruit par le moyen du Livre des Vertus, il nous enseigne ce que nous devons faire, en nous menacent des châtiments et en nous promettant des récompenses divines. Que pourrais-je ajouter à tout cela ? ».

    Il vit pauvrement en se mortifiant, faisant de ces actes le sel de sa vie.

    Il Secourt avec charité toutes sortes de misères et de souffrances.
    Dans la biographie du Saint, on narre même un miracle qui souligne son amour pour les pauvres, et qui est arrivé aux débuts de sa vie monastique.

    Le témoin de cet évènement est un moine se prénommant Franc, lequel en fin de vie raconte aux frères que pendant un hiver étrangement rigoureux pour sa ville, il a vu dans un champ enneigé auprès d'un arbre gelé Giacomo avec une multitude de pauvres.
    Le froid intense de l'hiver met en danger ces pauvres, lorsque des milliers de feuilles commencent à tomber des branches d'arbres gelés et se mettent lentement à recouvrir les indigents en les chauffant. Quelques instants plus tard, ces mêmes branches se remplissent de gros fruits juteux.
    Giacomo aide tous les pauvres à se nourrir et en se tournant vers le moine Franc il lui demande d'être avec les autres moines de son couvent miséricordieux avec les pauvres.

    La fête de san Giacomo est célébrée à Chiavari le 25 novembre en souvenir de ce glacial hiver où le saint accomplit son premier miracle.

    Encore aujourd'hui dans la ville, le verger du saint est admirable pour sa richesse et sa grandeur.

    Il meurt le 3 Mars d'une année indéterminée, sans doute en 1033. Sa dépouille mortelle est déposée dans l'église de Rupinaro, non loin de sa maison natale. Bien des années après sa mort, le 9 septembre 1200, ses reliques sont transportées dans la chapelle du monastère où il avait vécu. Dans les premières années qui suivirent, il ne fut pas objet d’un grand culte, mais au XIIIème siècle, sa vénération grandit. Dans la ville bien vite on prit l’habitude de célébrer trois messes solennelles dédiées à la mémoire du saint : le 3 Mars (anniversaire de sa mort), le 9 septembre (transfert des reliques) et le 25 novembre (commémoration du premier miracle).

    Traduit par frères Angelo de Montemayor et Tibère d'Arcis


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Kalixtus
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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Grégoire de Naziance



      Jeunesse et apprentissage de Grégoire



    C'est en 330 après Christos que naquit Saint Grégoire de Naziance, fils d'un des chanoines du diocèse de Césarée. Dès son plus jeune âge, il fut initié à la théologie, aux sciences de l'Eglise et à tout ce qu'un jeune homme respectable se doit de savoir. Il avait une grande soif de connaissance, et ne cessait de questionner vigoureusement son précepteur, un honorable prêtre. Jusqu'à la fin de son enfance, il resta confiné dans le cadre familial, s'initiant peu à peu aux rites aristotéliciens.

    Alors qu'il venait d'entrer dans sa quinzième année, son père, qui le destinait à entrer dans les ordres, l'envoya étudier à Alexandrie, afin de compléter les enseignements qu'il avait reçu à Césarée, dans les écoles de grammairiens. Ainsi, Grégoire fut embarqué à bord d'une galère qui faisait route vers l'Egypte, et qui vogua calmement sur les flots. La traversée fut dans ses débuts, assez calme, mais dès que l'embarcation prit un peu le large, elle fut emprisonnée dans une violente tempête, dont la puissance impressiona le jeune Grégoire. Lorsqu'enfin il posa le pied à Alexandrie, il était perturbé par ce qu'il avait vécu, mais se pressa de commencer ses études.

    Introduit dans l'école d'Alexandrie, il suivait avec assiduité chaque cours, et répondait avec ferveur aux questions des professeurs. Dès qu'il lui restait un peu de temps, il rejoingnait la grande bibliothèque et lisait, traduisait, étudiait les ouvrages qu'il avait à sa disposition. Un soir, alors qu'il décryptait, à la lumière d'une bougie, un traité médical, des cris se firent entendre. Les persécutions envers les aristotéliciens n'avaient pas diminué, malgré les années, et celle de ce jour fut l'une des plus violentes. Dans les rues, les romains massacraient hommes, femmes et enfants, sans distinction aucune. Peu après, ils incendièrent la bibliothèque, dont les parchemins s'enflammaient et se consumaient. Sous les yeux emplis de peur de Grégoire, les étagères chutaient dans un bruit infernal. Terrifié, il trouva le courage de sortir par l'une des seules dernières issues, lorsqu'il entendit les gémissements d'un vieillard, bloqué par les flammes. A ce moment, plus aucune peur ne l'habita, il courut et prit l'homme sur ses épaules, et parvint à sortir du bâtiment en feu.

    L'homme qu'il venait de sauver était inconscient, et visiblement blessé. Alors Grégoire le porta jusqu'à la petite maison qu'il habitait, où il le recueillit et le soigna pendant deux longues semaines. Grâce à ses connaissances médicales, il parvint à traiter les brûlures jusqu'à leur disparition, échangeant avec son invité lorsque celui-ci se réveillait. Il le nourrit, le choya et l'hébergea pendant presque un mois, jusqu'à ce qu'il soit enfin pleinement rétabli. Amitié et Charité guidaient son cœur, et, n'attendant nulle récompense nulle autre que la guérison de son patient, grande fut sa joie de constater celle-ci.

    Son hôte ayant achevé son œuvre, le vieil homme sans fut, non sans avoir longuement loué et remercié Grégoire. Ainsi, il poursuivit ses études à Alexandrie, une partie de la bibliothèque ayant pu être sauvée. Mais après deux ans passés en cette ville, il lui sembla bon de visiter une autre Cité, et il quitta donc l'Egypte pour Athènes. Depuis son plus jeune âge, il rêvait de s'y rendre car il savait que c'était là où avait vécu le grand Aristote. Son voyage fut nettement moins tumultueux que le précédent, et il arriva à destination sans encombres.

    Là-bas, il s'installa dans les alentours de la ville, s'y rendant régulièrement afin d'étudier dans les nombreuses écoles, héritières de celle fondée par Aristote, il y avait de cela des années et des années. Il y apprit la rhétorique et y retrouva celui qu'il avait soigné. C'était un après midi chaud, en plein été, alors qu'on attendait le nouveau professeur de l'histoire de l'Eglise, entra le rescapé d'Alexandrie. Grégoire, surpris, ne pipa mot et suivit le cours avec attention, puis vint discuter avec le nouveau maître. Cet homme se nommait Scorate de Constantinople, et sa rencontre changea radicalement la pensée de Grégoire. En effet, celui-ci, dans ses premières années, avait fui toute responsabilité et charge cléricale. Il se sentait désormais prêt moralement à guider une communauté, mais il lui fallait auparavant achever ses études.

    Un soir, il rentra chez lui, dîna frugalement et se coucha. Mais dans la nuit, il fut réveillé par de puissants soupirs. Ouvrant les yeux, il se leva et s'en alla écouter à la porte de sa petite demeure. Il y avait grand bruit, dehors, des objets frappaient les uns contre les autres. Il ouvrit, mais ne vit personne. Grégoire passa alors la tête par l'entrebaillement, et une puissante bourrasque de vent le fit rentrer violemment à l'intérieur. Croyant l'apocalypse venue, il s'agenouilla et pria la nuit durant. Mais le vent ne se calma, et redoubla même d'ardeur. La toiture craqua et s'envola, tandis que le jeune homme se serrait contre les murs et continuait d'implorer le pardon de Dieu. Peu à peu, toutefois, la puissance diminua, et au petit jour, un grand calme s'était abattu sur les environs.



      De la vie monacale et de la contemplation


    Il s'en retourna donc à Athènes, et raconta ce qui lui était arrivé à Scorate, qui l'invita à résider chez lui. Ils discutèrent grandement de principes et valeurs qui leur étaient chères : le Savoir, l'Amitié, le Partage et la Charité. Durant plusieurs années, ils vécurent ainsi, débattant régulièrement sur des thèmes théologiques ou politiques, mais une lettre fit rentrer Grégoire à Césarée. On lui annonçait en effet, en 357 que son père venait de trépasser, et lorsqu'il rejoignit la demeure familiale, on lui fit comprendre que les dernières volontés de son géniteur étaient qu'il le remplace en tant que chanoine. Il ne s'en sentait pas encore capable, alors il fuit et rejoignit le monastère d'un de ses amis d'enfances : Basile. Ils poursuivirent tous deux l'approfondissement de leurs connaissances, vivant frugalement, comme tout moine se devait de vivre.

    Cette ambiance de méditation fut fort bénéfique à Grégoire, car il découvrit alors ce qu'était la contemplation. Peu en parlaient, il s'efforça alors de mettre des mots sur ce en quoi cela consistait.

    Citation:
    Dans le cloître du monastère, seuls les oisillons chantonnent, et le vent souffle une légère brise. Rien d'autre ne vient troubler la sage méditation du moine, jusqu'à ce qu'il se plonge dans la contemplation. Alors, tout ce qui est d'ordre matériel n'existe plus, et il accède alors à la vérité divine.


    Mais le temps passait, et peu à peu, il se sentait prêt à prendre la tête d'un troupeau de brebis. Suite à son ordination par Basile, il profita du passage d'une caravane marchande et prit le chemin de Césarée, passant ses nuits dans le désert, à méditer et réfléchir. Alors que la chaleur de la journée était à son comble, on entendit au loin des bruissements, et une puissante secousse vint ébranler le sol. Jeté à bas de sa monture, Grégoire s'efforça de ramper jusqu'à un abri, mais la puissance émanant de la terre était grande, alors il resta passif, à attendre que le calme revienne. Lorsqu'enfin plus aucun mouvement ne vint troubler le vide du désert, il se leva, et regarda le Soleil.

    Quatre cataclysmes, quatre fois qu'il y survivait. Rassemblant comme il le pouvait ce qui restait de la caravane, suite à la disparition du meneur, il se pressa de rejoindre Césarée où, dès son arrivé, il commença à écrire dans ses mémoires.


    Citation:
    345 - Alexandrie

    Et l'écume frappait la coque de notre embarcation, jamais je n'ai vu une puissance aussi acharnée. Durant des jours et des nuits, le bois craquait et gémissait sous la pression. J'ai imploré le Très-Haut, mais rien n'y a fait...
    J'ai lu qu'il existe quatre éléments, mais d'entre ceux-ci, l'eau doit certainement être le plus puissant et le plus dangereux.

    345 - Alexandrie

    Les flammes léchaient les murs de la bibliothèque, et j'étais impuissant face à cela. Tout semblait rouge comme le sang, et celui des innocents coulait tandis que je m'efforçais de fuir cet Enfer.
    J'ai connu l'eau, désormais, je connais le feu.

    347 - Athènes

    Les puissantes bourrasquent frappaient ma demeure, et secouaient les arbres. Le toît s'envola sous leur pression, détruisant ma seule habitation. Et je crus que l'apocalypse était venue, tant ce vent était synonyme de destruction.
    J'ai connu l'eau et le feu, désormais, je connais l'air.

    360 - Césarée

    Nul bruit n'accompagnait le tremblement de la terre, si ce n'est un affreux vombrissement qui me prenait au ventre et me le tordait violemment. Grande était ma peur, car on ne voit son ennemi lorsqu'il vient des profondeurs.
    J'ai connu l'eau, le feu et l'air, désormais, je connais la terre.


    Il existe donc quatre éléments visibles, chacun d'eux peut causer des ravages, mais est nécessaire à l'équilibre de la Vie. Mais Aristote nous dit qu'il en existe un cinquième : l'Ether. Jamais je ne l'ai rencontré, et lorsque ce sera le cas, je ne pense pas que je pourrais l'écrire.


      Des premières années de sa prêtrise


    Peu après, il devint vicaire à Naziance, et se rapprocha de l'évêque de Césarée, avec qui il entretenait des rapports amicaux. Le vieux prélat voyait en lui une jeunesse vive et symbole de nouveauté, il reconnaissait aussi sa grande intelligence et ses vertus morales, tandis que le jeune Grégoire voyait en cet homme que le temps avait façonné la représentation de la sagesse et de l'expérience. Les sermons et les messes du vicaire plaisaient beaucoup, il prônait en effet la vertu et citait beaucoup Aristote. Certains voyaient en lui un guide parfait, et une femme, Athénaïs, lui demanda de le guider sur la juste voie. Voici par ailleurs l'une des lettres qu'il lui écrivit :

    Citation:
    Eloignez de votre esprit tout ce qui est étranger à la vertu et indigne de vos pensées ; appliquez-le à la piété et à tout ce qui est bien ; exercez-le à ne rien accepter et à ne rien décider qui n'ait été sérieusement examiné ; fortifiez-le, en tout temps et de toute manière, par la méditation des conseils tracés par les saints qui nous ont précédés.

    Faites passer toujours la justice à l'égard des étrangers, comme à l'égard des amis, avant toute rancune et toute amitié.
    Ayez pour amie et pour compagne inséparable la tempérance, qui doit être profondément et solidement enracinée dans votre âme.



    Le Père mourut deux années plus tard, laissant à son disciple une lettre où il l'assurait de sa profonde amitié. Grégoire s'attrista de la disparition de ce grand homme, mais savait, en son fort intérieur et d'après ce qu'il avait lu, que les portes du paradis s'étaient ouvertes à l'évêque. Peu après, il reçut une visite de son ami Basile, qui avait été choisi pour remplacer le maître de Grégoire en tant qu'archevêque de Césarée. En effet, depuis plusieurs mois, un certain Gnome, prêtre, ne respectait plus l'Aristotélisme, et convertissait nombre de ses confrères, les éloignant de la juste voie. Ainsi, l'archevêque nomma son ami responsable du diocèse de Sasimes, où il s'efforça de se rendre. Voyant les portes closes, il prêcha longuement, invitant les disciples de Gnome à revenir sous le joug de l'Eglise Aristotélicienne.

    Citation:

    La métaphysique est la science des causes premières... Mais Aristote la définit aussi comme la science de ce qui est, en tant qu'il est : de l'étant en tant qu'étant. Deux définitions bien contradictoires en apparence mais c'est dans ce paradoxe que se trouve la Vérité. Pour nous inviter à aller plus loin. Car la vérité, si elle est une, n'est pas uniforme. Elle est symphonique. Invisible aux yeux de ceux qui ne sont pas expérimentés, elle nous est révélé de façon contradictoire en apparence et il nous faut continuer à chercher pour la trouver.


    Jamais il ne put entrer, mais ce discours immunisa les aristotéliciens contre celui de Gnome, et nul ne fut plus jamais converti.


      De l'amour des pauvres



    Il retourna ensuite à Naziance, d'où il géra les affaires courantes de son diocèse, et devint simple chanoine. Ce changement de rôle lui laissa plus de temps libre, qu'il employa à se rapprocher des populations plus pauvres. Ainsi, il enseigna aux plus démunis les Saintes Ecritures, le message d'Aristote et de Christos, sans jamais se décourager et gardant toujours la même Foi. Il s'éloigna peu à peu de la hiérarchie, qui lui semblait parfois pervertie, ne côtoyant que son ami l'archevêque de Césarée. Il écrivit ensuite De l'Amour des Pauvres, puis se fit simple ermite, vivant de sa terre et de sa prière. Il allait de ville en ville, prêchant avec la même vigueur qu'auparavant, et convertissait des foules entières au message aristotélicien.

    Quelques années plus tard, aux alentours de 380, l'hérétique Gnome mourut, et Grégoire fut invité à prêcher à Constantinople afin de reconvertir ceux qui avaient été détournés de l'Eglise. Il y laissera une parole qui restera célèbre et qui deviendra l'adage de l'ordre grégorien :
    Citation:
    "Chacun a son point faible, moi c'est l'amitié"


    Poursuivant son oeuvre de reconquête des églises converties par Gnome, il finira par en faire revenir une grande partie dans la voie de la Vertu, suivant les préceptes d'Aristote. Affaibli par la mort de son ami Basile, il rejoint Naziance où il écrit encore plusieurs ouvrages théologiques. Fatigué par une longue existence, il s'éteint en 390, où enfin il découvrit ce qu'était que l'éther, rejoignant par la même le Très-Haut, Aristote, Christos et les vertueux, au paradis Solaire.


      Citations célèbres


    - "Dieu veut nous faire participer à sa divinité dans le Soleil, c'est pour celà qu'il nous enseigne par ses prophètes"
    - "J'ai été créé pour m'élever jusqu'à Dieu par mes actions"


      Reliques

    - Son crâne et sa main sont conservés dans la crypte du monastère grégorien d'Argentat
    - L'essentiel de son corps se situe en Orient, en attendant de rejoindre l'Occident.

      Prière à Saint Grégoire

    Ô Saint Grégoire
    Eloigne de nous tous ces déboires !
    Protège nous du péché,
    Conserve de nous de la malhonnêteté !
    Fais fuir enfin tous ces mensonges,
    Et qu'enfin la vérité triomphe !


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Pape Grégoire VII




    « Rares sont les bons que, même en temps de paix, sont capables de servir Dieu. Mais très rares sont ceux qui pour les Vertus ne craignent pas la persécution ou sont prêts à s'opposer aux ennemis de Dieu. »

    Présentation


    La vie pieuse et productive d'Ildebrando de Soana, qui fut Diacre, Prêtre, Legat Apostolique, Évêque, puis Pape et grand réformateur et défenseur de l'Église. Exemple vivant des Vertus, il n'a jamais hésité à s'opposer aux puissants qui abusent de leur position contre la Foi et les faibles. Aujourd’hui il siège en la communion des saints comme le Saint patron des gouvernants et des législateurs, qu'il conduit par l'exemple et la prière à suivre la Foi et les Vertus dans leurs fonctions.

    Enfance

    On sait peu de l'enfance d'Ildebrando de Soana, le futur Pape Grégoire VII : naît à Soana en Toscane au plus tard vers 1020 dans une famille d'origines humbles, le fils d'un charpentier comme le Second Prophète.
    Enfant, il fut envoyé pour étudier à Rome, où son oncle était abbé d'un monastère sur l'Aventin. Le jeune Ildebrando avait créé un lien très fort avec son professeur, Giovanni Graziano, qui devint plus tard le Pape Grégoire VI.
    Le lien entre les deux était si fort que, lorsque le pape Grégoire fut forcé d'abdiquer pour de fausses accusations faites par l'empereur, Ildebrando le suivi en exil en Allemagne.
    Ici, le saonais continua ses études et entra en contact avec les mouvements de réforme de l'Église, contacts devenus plus fréquents après son transfert à l'abbaye de Cluny après la mort de son ancien maître.
    C'est précisément sur la proposition de ces réformateurs qu'Idebrando fut initié à la carrière ecclésiastique.

    Carrière Ecclésiastique

    Le premier pas d'Ildebrando fu la nomination au prestigieux poste de Sous-diacre du Saint-Siège, une tâche dans laquelle il s'engagé avec tant de dévouement qu'il fut plus tard nommé légat apostolique en France.
    Dans le rôle de légat apostolique, confirmé par plusieurs papes, il réussi à vaincre différentes hérésies et, résultat étonnant pour l'époque, à obtenir par la cour impériale la reconnaissance officielle de l'autonomie du clergé dans l'élection du pape, sur lequel les Allemands faisaient encore des revendications illégitimes.
    Seulement deux ans plus tard et à la suite de la reconnaissance obtenue, le Pape publié l'édit qui sanctionnait pour la première fois que seul le Collège des Cardinaux pouvait choisir légitimement le successeur de Titus.
    En reconnaissance pour ses excellents services, Ildebrando fut nommé abbé de Saint Sylphaël Hors-les-Murs et devint bientôt le principal promoteur et créateur d'une politique pontificale qui obtint de nombreux succès.
    Le 22 avril 1073, juste un jour après la mort de son prédécesseur, l'abbé Ildebrando fut élu Pape par les Cardinaux tandis que le peuple de Rome acclamait déjà son nom dans les rues.
    Lettre de Saint Grégoire VII à un ami a écrit:
    Vous m'êtes témoin, bienheureux Pierre, que c'est malgré moi que votre sainte Église m'a mis à son gouvernail.

    Bien que réticent, il accepte l'élection et choisit le nom pontifical de Grégoire, en hommage à son ancien ami et maître. Un signal au monde entier que son pontificat n'accepterait pas les injustices et les ingérences souffertes dans le passé.

    Pontificat

    Ayant appris son élection, puisqu'ils avaient peur de sa sévérité en respectant le dogme et le droit canon, de nombreux évêques corrompus et éloignés de la Foi essayèrent de mettre l'empereur Henri IV contre lui, déclarant qu'il n'avait pas autorisé l'élection comme il prétendait pouvoir le faire.
    Le nouveau pontife, montrant à nouveau son dévouement et sa confiance dans les Vertus, écrivit au souverain allemand l'informant de son élection à la papauté en accord avec le dogme et les lois de l'Église. Ceci sans faire mention et donc en niant les revendications impériales sur la nomination.
    Henri, face aux indéniables raisons de Saint Grégoire, ne pouvait s'empêcher de saluer l'élection du nouveau pape prétendant, avec peu de succès, qu'il avait choisi l'élu.

    La lutte contre la simonie et la défense du célibat

    Dans les décennies précédentes, profitant de la faiblesse de l'Église, de nombreux souverains avaient illégalement nommé des évêques en échange de grosses sommes d'argent, sans que celles-ci soient dignes de l'épiscopat.
    Beaucoup d'entre eux vivaient maintenant comme des comtes laïques, ils avaient pris une femme et quelques-uns encore avaient généré des enfants.
    Le résultat fut la présence de nombreux évêques totalement ignorants de la doctrine et des règles de l'Église, qui ne pensaient qu'à s'enrichir et à jouir de leur position.
    La priorité du pape Grégoire fut donc de rétablir l'ordre à un clergé complètement éloigné du message des Prophètes et de l'exercice des Vertus afin de restaurer enfin la dignité et la mission de l'Église.
    Lettre de Saint Grégoire VII à l'abbé de Cluny a écrit:
    Si alors avec les yeux de l'esprit je regarde à l'ouest, au sud ou au nord, à peine je trouve des évêques légitimes par élection et par conduite de vie, qui se laissent guider par les Vertus.

    Le pontife convoqua alors un concile au Latran pour prendre des mesures contre la simonie et le concubinage : c'était le début de la Réforme Grégorienne.
    Le concile déposé tous les évêques qui avaient acheté leur nomination et condamné à l'excommunication tous ceux qui n'avaient pas renoncé aux avantages obtenus par simonie.
    Peu de temps après, Grégoire confirma le célibat pour le clergé en imposant des peines sévères pour ceux qui avaient violé et libérant les fidèles de l'obéissance à ces évêques qui avaient permis aux prêtres de se marier.
    Mais surtout, il condamna et interdit, sous peine d'excommunication, la nomination des évêques par les souverains temporels, crime contre l'apostolat et le Très-Haut lui-même.
    Cela le mettait inévitablement en contraste avec de nombreux souverains et en particulier avec Henri IV, qui obtenait une énorme richesse des nominations illégitimes des évêques.
    Saint Grégoire savait bien que Henry et les évêques qu'il avait nommés feraient tout pour l'arrêter.
    Lettre de Saint Grégoire VII à l'évêque de Canterbury a écrit:
    Vous comprendrez à quel point il est dangereux pour nous d'agir contre eux et combien il est difficile de leur résister et de juguler leur méchanceté.

    Malgré l'opposition, il poursuit son travail de réforme et de renouveau et de nombreux autres souverains, mus par la Foi, se reconnaissent vassaux du Siège Apostolique et se soumettaient à la primauté du Successeur de Saint Titus.
    En 1075, le Pape composé le Dictatus Papae : une collection de vingt-sept propositions qui réaffirmèrent les principes sur le rôle de l'Église et du Pape en son sein dictés par les Écritures. (Pour plus d'informations voir le texte et le commentaire)

    L'affrontement avec le souverain allemand

    Dans un premier temps, Henri, engagé à étouffer les révoltes de ses sujets contre son gouvernement tyrannique, eut prétendu de soutenir le Pape.
    Il fait même acte de soumission au Pape et demandé pardon pour les nominations illégitimes qu'il avait faits, promettant de soutenir la réforme de l'Église.
    Dès qu'il a résolu les problèmes internes, cependant, il retourné à nommer les évêques et au lieu de maintenir sa promesse il promut des excommuniées comme ses conseillers personnels.
    Le pontife, toujours ému par sa forte foi, écrivit une lettre à l'empereur lui demandant de changer son comportement et lui proposant de trouver un compromis pour maintenir l'unité de l'Aristotelité.
    La réponse d'Henri ne tarda pas à venir : la nuit de Noël de 1075, pendant la masse, un partisan d'Henri kidnappé Grégoire essayant de le faire sortir de l'église pour le tuer.
    Peu de temps après, cependant, Saint Grégoire sorti indemne de l'église et calmait les gens qui s'étaient levés pour défendre leur pasteur.
    On dit que l'agresseur se convertit après avoir parlé au pape et qu'il passa le reste de sa vie à prier en tant que moine.
    Dès qu'il sut ce qui s'était passé, déçu par l'échec de ses machinations, Henri décidé d'agir ouvertement : le janvier suivant, avec le soutien des évêques qu'il avait nommés, organisa un concile illégal qui déposa Grégoire. Après un crime aussi grave, Grégoire ne pouvait qu'excommunier Henri et le dépouiller de son trône.
    Excommunication d'Henri IV, lu par Saint Grégoire VII aux évêques réunis à Rome a écrit:
    Confiant dans le povoir de lier et de délier, sur Terre comme au Ciel, que m'a été donné de Dieu, je conteste au roi Henri, fils de l'empereur Henri, qui s'est élevé avec un orgueil sans bornes contre l’Église, sa souveraineté sur l'Allemagne et sur l'Italie, et je délie tous les aristotéliciens du serment qu'ils lui ont ou qu'ils pourraient encore lui prêter, et leur interdis de continuer à le servir comme roi.

    Immédiatement tous les sujets de l'empire se révoltèrent contre Henri, même ses amis évêques l'abandonnèrent et il se retrouva complètement seul.
    Quand il réunit un synode pour nommer un nouveau pape favorable à lui aucun autre se présenta.

    Le pardon de Canossa

    Les princes allemands demandèrent à Grégoire la permission de poursuivre Henri et de lui destituer, mais en même temps le souverain allemand arriva en Italie pour demander une rencontre avec le pape.
    Le pontife, se trouva alors face à la croisée des chemins : il pourrait laisser poursuivre Henri, obtenir gloire et prestige et briser un rival; ou étendre la main de la miséricorde, offrir à nouveau le pardon à un croyant perdu, indiquer le chemin de la pénitence et de l'absolution.
    Saint Grégoire, Pasteur du Monde et Serviteur des Serviteurs de Dieu, inévitablement choisi le second chemin.
    Il répondit aux principes, et implicitement à lui même, qu'Henri devait demander pardon et faire pénitence et qu'il l'attendait à Canossa, où il était invité de la femme pieuse qui possédait ces terres.
    Henri vint seul aux portes de Canossa comme un humble pénitent, vêtu seulement d'un froc usé. Pendant trois jours, dans le froid de l'hiver, sans nourriture ni eau, il attendu d'être reçu par le pape.
    À l'aube du quatrième jour, un messager sortit de Canossa en lui disant que le pape était prêt à lui pardonner et par conséquent Henri fit acte de soumission à la papauté.
    Il que pour le propre orgueil avait osé s'élever au Très-Haut lui-même, était contraint à s'humilier s'humilier pour obtenir le pardon et à reconnaître qu'il était loin en dessous de Dieu et de son Vicaire.

    Dernières années et Décès

    Sa bonté et sa magnanimité, cependant, ne furent pas rendues par Henri, qui après quelques années déclara à nouveau Gregoire déposé et nomma un antipape.
    Cette fois, cependant, Henri décida d'éliminer définitivement le pape qui s'était tant battu pour défendre l'Église et s'installa avec son armée contre Rome.
    Grégoire, était vieux et fatigué, décidées de laisser la ville pour sauver le peuple de la guerre et il se retira en exil à Salerne.
    Le succès d'Henri ne dura pas longtemps : en guerre contre ses propres enfants, il fut finalement déposé et mourut seul et en disgrâce.
    Peu de temps après le grand pontife expira sereinement et réconforté par la prière, certain qu'il atteindrait finalement le Paradis Solaire.
    Les fidèles, qui avaient tant aimé son bon gouvernement de l'Église, lui rendirent les honneurs dus à un pape et en attendant qu'il pût revenir à Rome ils écrivirent sur son cercueil :
    Épitaphe de Saint Grégoire VII a écrit:
    Dilexi iustitiam, odivi iniquitatem, propterea morior in esilio.
    J'ai aimé la justice et détesté l'iniquité ; c'est pourquoi je meurs en exil.

    Son successeur, Victor III, avait toutes ses décisions confirmées et il excommunia et punit l'antipape usurpateur qui avait forcé Gregoire à fuir.
    Aujourd'hui, Saint Grégoire est considéré à juste titre comme un grand réformateur et l'initiateur de ce mouvement de renaissance dans l'Église qui a culminé dans le Renouveau de la Foi, dont il est le principal précurseur.


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Sainte Guilberte de Walburghe, dicte la Moche
    Certes Laide, Mais Fort Sainte



    I - Une terrible jeunesse

    Guilberte était une jeune femme incroyablement laide. Le peuple ignorant vit dans ce état l'intervention du Sans Nom, tant elle n'était point le reflet de sa mère ou de son père. D'ailleurs, sa laideur était telle, qu'on la parquait dans une tour du château familial.

    Mais la jeunesse de Guilberte la poussait à l'aventure, à la découverte et aux amours. Elle tenta, par maintes fois, de s'échapper de sa tour, mais chaque fois elle fut ramenée manu militari chez ses parents. Sa frustration Guilberte la comblait par la lecture du Livre des Vertus, de la Vita de Christos et de celle d'Aristote. Tant et si bien qu'à la parfin, elle devint érudite en la chose religieuse, et ses parents, bien embêtés d'avoir une fille si laide qu'ils ne pouvaient la marier, songèrent à l'offrir à l'Eglise en tant que religieuse.

    II - Une très mauvaise épidémie

    Mais survint un événement qui bouleversa la vie de la région d'Evreux. La peste, noire et mauvaise, frappa les habitants. Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés. Et chaque jour apportait son lot de morts et de désolation. Des familles entières qui périssaient du jour au lendemain. En moins d'une semaine, la ville avait fermé ses portes, s'était coupée du monde et vivait dans la peur. Guilberte vit ainsi son père dépérir et sa mère le suivre. Peu à peu, le château se vida de ses servants. La jeune femme priait toute la journée, implorant la clémence du Très Haut. La tristesse lui brûlait le coeur, la colère aussi, car elle ignorait pourquoi le Très Haut agissait ainsi, avec tant de fureur contre ses enfants.

    Mais la foi est un long chemin, qu'il faut parcourir pieds nus, parfois sur des cailloux coupants. Guilberte le savait et elle savait aussi que le doute était un des passages vers une Foi plus grande. Dans sa tristesse et sa colère, elle puisa la force pour aimer le Très Haut à nouveau. Il lui fallut du temps, mais qu'est ce que le temps pour une œuvre telle ? Que sont les jours et les mois, si on cherche à atteindre la grâce ?

    Un matin, convaincue de ne point être détestée par le Très Haut et que la peste n'était point de Sa main, mais bien une épidémie inhérente aux choses de l'époque. Guilberte se vêtit alors pauvrement, quitta ses chausses (laissant apparaître son pied étrange, car elle en possédait un avec un sixième doigt de pied) et se rendit dans la ville, pour enterrer les morts et apaiser les mourants.

    La ville semblait vide, mais derrière chaque volet, on pouvait entendre un souffle, ou apercevoir un regard apeuré. Inlassablement, la jeune Guilberte de Walburghe, portant un voile sur son visage pour se protéger de l'odeur, traînait seule les morts et les enterrait. Jours après jours. Sans jamais tomber malade. Sans jamais ne faiblir. Et priant en pleine rue, chaque jour.

    Alors, la rumeur se répandit: une jeune femme combattait seule la peste. La fille du seigneur, qui de ses frêles bras assistait les mourants et apaisait leurs âmes. Très vite, chacun souhaita la voir, la toucher, prier avec elle. Et ils se jetaient à ses pieds si étranges pour les embrasser et les baiser. Inlassable, imperturbable, Guilberte, poursuivait son œuvre. Et ceux qui avaient eut la chance de toucher ses pieds, ceux-là étaient sauvés. La peste les ignorait.

    III - Le miracle du pied laid

    Guilberte eut alors une vision, d'un grand nuage blanc entourant le soleil en une couronne moelleuse: qu'elle trempe ses pieds dans l'eau d'un puît, et que chaque hère en boive une gorgée. Et ils seraient sauvés.

    La jeune Walburghe prit donc soin de plonger ses pieds, et proposa aux gens de boire l'eau. L'épidémie stoppa. On ne mourrait plus, on ne souffrait plus, Guilberte par son sixième doigt de pied avait sauvé la population.

    Quand enfin les miasmes eurent disparus, elle retira son voile. Mais loin de s'effrayer, les gens venaient encore la remercier, l'embrasser sur ses deux joues poilues, caresser ses cheveux presque soyeux. Ils se moquaient bien de l'apparence, car Guilberte, par la pureté de son âme, et par son épreuve, leur avait sauvé la vie.

    Très vite, on présenta à la jeune femme un jeune homme fort beau. Loin d'être dégoûté, ce dernier avoua son amour à Guilberte. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.

    IV - La mort de la Moche et ses reliques

    A sa mort, on préleva le pied droit de Guilberte, celui avec le sixième doigt de pied, que l'on mit dans une châsse en or et qui devint objet de vénération. Elle est en effet invoquée pour une très vite guérison de toutes les maladies et on dit que celui qui touche ses reliques, qu'il soit atteint de la peste ou aussi de la lèpre, et prie le Très-Haut par l'intercession de la sainte, il sera immédiatement guéri.

    Sa fête est célébrée le 27 février.


    Rédigé par [illisible] moine en l'Abbaye de Saint Taurin sis près d’Évreux en [illisible]


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Guillaume




    Guillaume Pinchon fut évêque de Saint-Brieuc, il est célèbre pour avoir contribué à la sauvegarde de l'Eglise Bretonne ainsi que pour ses actions en faveur des pauvres.


    Naissance, début de sacerdoce, opposition Duc de Bretagne et exil

    Guillaume Pinchon est né à Fleur d’Aulne, un domaine situé sur la rivière de la Flora dans la paroisse de Saint–Alban dépendant du comté de Penthièvre, en 1184. Sa grande piété le désigne très vite pour les Ordres et il rejoindra le séminaire de Saint-Brieuc ou il sera remarqué par l'Evêque Josselin. Après avoir été ordonné par ce dernier, il deviendra son secrétaire puis chanoine de la cathédrale et gardera jusqu'à la mort de l'évêque un lien très proche avec celui ci. Il conservera ses fonctions avec les successeurs de Josselin et en 1220 le clergé Briochin demandera au Pape Honorius III de le nommer Evêque de Saint-Brieuc. Une fois consacré évêque, il fit en sorte d'ouvrir son palais épiscopal aux pauvres afin de les nourrir et de leur donner un toit. Il entreprendra à cette époque le gigantesque chantier de la cathédrale.

    En 1225 un conflit éclate à Rennes avec le Duc de Bretagne Pierre Mauclerc au sujet des fortifications de la ville, le Duc veut s'emparer des terrains de l'Eglise, ce qui provoque la colère de l'Evêque de Rennes. Le Duc n'hésite pas ensuite à s'attaquer au clergé en supprimant plusieurs droits épiscopaux, il sera un persécuteur du clergé et destructeur d'édifices religieux. Guillaume se dressera contre lui avec une indomptable fermeté pour la défense des droits de l'Eglise allant jusqu'à excommunier le Duc de Bretagne. La ville de Saint-Brieuc fut alors durement traitée. Des commissaires y vinrent pour exécuter les décrets ; mais Guillaume, quoique menacé de mort, arracha plus d’une fois de leurs mains ses prêtres et ses serviteurs, quand on les conduisait en prison. Pour épargner aux siens de plus grands malheurs, il consentit à s’exiler.


    Exil en France

    Ayant quitté Saint-Brieuc, il ira s'installer à Poitiers un temps où l’Evêque était alors accablé d’infirmités et ne pouvait vaquer aux soins du ministère. Il reçut avec joie Guillaume, qui se chargea de toutes les fonctions épiscopales et s’en acquitta avec le plus grand zèle. Il se rendra également à Tours ou il rencontrera l'Archevêque afin de le conseiller.

    Puis il se rendit à Rome avec l'Evêque de Rennes afin de rencontrer le Pape Grégoire IX qui confirma l'excommunication du Duc et plaça la Bretagne sous interdit en 1228. La colère gronda parmi le peuple et le Duc Pierre Mauclerc fut vivement inquiété par le Pape et par le roi Louis IX, aussi il se rendit à Rome afin de se soumettre au Pape et rendre la paix religieuse à la Bretagne en 1230.


    Retour à Saint-Brieuc

    Une fois le Duc soumis, son excommunication fut levée, la Bretagne n'est alors plus sous interdit et Guillaume prit désormais le chemin du retour. Il s'arrêta à Angers ou il récupéra les restes de St-Brieuc, qui y sont depuis les incursions Normandes en Bretagne. Dès son entrée en Bretagne, il fut salué par les fidèles de l'ensemble des diocèses Bretons, et fut acclamé à Saint-Brieuc. Lors de son retour d'exil, il fit une procession dans la ville où il fut accueilli par l'ensemble des fidèles du pays de Saint-Brieuc. Il faut dire qu'il ramenait au pays les restes de Brieuc, le Saint-Fondateur.

    Après avoir traversé la vallée du Gouedic afin de rentrer dans Saint-Brieuc, un rayon de soleil vint éclairer le coffre qui contenait les restes puis du bruit se fit entendre dans le coffre. Ce signe fut interprété comme la joie du saint fondateur, heureux de retrouver sa ville. Par la suite le chantier de la cathédrale reprit son cours. Guillaume se rendit lui même dans les rues pour recevoir des dons afin d'aider au chantier. Le 29 juillet 1234, à l'age de 53 ans et après 17 ans d'épiscopat, il se sent de plus en plus fatigué. Il réunit alors son clergé, célèbre une messe puis toujours dans la cathédrale, débute une prière. A ce moment il ferma les yeux du corps pour ouvrir ceux de l'âme. Il repose désormais dans la cathédrale qu'il a lui même fait construire. Très vite les Briochins vinrent s'agenouiller devant sa tombe, et dès lors des signes apparaissent, générosité, guérison. Des restes sont alors affichés au dessus de sa tombe, vénérés tels des reliques.


    Guillaume et les Briochins

    - Après être revenu de son exil en France, il déclarera aux Briochins au sujet de la cathédrale : "mort ou vif je l'achèverai".Ce qui s'avèrera quasiment exact puisque à sa mort il ne restera que quelques finitions à effectuer.

    - Guillaume fit de son palais episcopal « la maison du Très Haut ». Il recevait lui-même tous les pauvres et maintes fois on le vit activer le feu pour faire bouillir la marmite. L’année 1225 fut particulièrement terrible. Les groupes qui venaient chaque jour au manoir épiscopal s’accrurent. Guillaume fit face dans la mesure de ses ressources. Ses greniers se vidèrent ; il emprunta du blé à son chapitre. Lorsque la famine devint plus pressante, il se fit mendiant et alla à travers la ville quêter le pain de ses enfants. Désormais la marmite est dans la cathédrale de Saint-Brieuc, elle réutilisée chaque 29 juillet afin de nourrir les pauvres en souvenir de Guillaume.

    Sa marmite est conservée dans l'Eglise de Saint-Brieuc.
    Il est fêté le 29 juillet.


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Sainte Hildegarde de Bingen, Saint Patron des Herboristes et des Guérisseurs


    Les Premières Années

    Hildegarde de Bingen est probablement née en 1098 en Rhénanie au sein du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ (Saint Empire National Romain Germanique) et est décédée à l'abbaye de Rupertsberg près de Bingen en date du 17 septembre 1179.
    Elle était une mystique, mais également une musicienne, poétesse et un écrivain dont les travaux concernaient non seulement la médecine et ses diverses branches mais également Aristote, Platon et la place de l’être humain au niveau du cosmos.

    Étant née au sein d’une famille profondément croyante mais de noblesse moyenne, il avait été décidé qu’à 8 ans elle serait envoyée dans un cloître pour y vivre une vie religieuse. En effet, elle troubla beaucoup sa famille : dès l'âge de 5 ans, elle développa des dons particuliers : un jour, se promenant dans un pré avec sa nourrice, elle lui dit "Vois donc le joli petit veau qui est dans cette vache. Il est blanc avec des taches au front, au pieds et au dos !"
    Quand le veau naît, chacun constate qu'il est en tout point semblable à ce que l'enfant a décrit...

    Elle rejoint le cloître. Puis elle y fait la connaissance de soeur Jutta von Sponheim qui est à la tête du monastère Disibodenberg et qui deviendra son amie et sa confidente. Elle y reçut une éducation religieuse jusqu'à ce qu’elle et d'autres femmes rejoignent l’abbaye Disibodenberg de Benedictian, où elle prononça ses vœux à l'âge de 15 ans. En 1136, Jutta meurt, et tout naturellement, Hildegarde lui succèdera.

    Médecine

    L'abbaye était plutôt petite et la stricte ségrégation sexuelle en vigueur dans l’enceinte du cloître limita ses connaissances. Elle ne put se baser que sur les quelques ouvrages médicaux possédés par la petite abbaye ainsi que la connaissance des autres sœurs, principalement soeur Jutta, pour l’aider à franchir les premières étapes dans ce domaine médical et pour étudier les possibilités offertes par le jardin du monastère. En ces périodes précoces, ce furent donc ses visions qui l’aidèrent à acquérir une plus grande connaissance (meilleure que celle que les livres auraient pu lui procurer) et donc à mieux comprendre la constitution humaine. Bientôt elle fut capable d’aider des personnes qui avaient besoin de son assistance. À l’un d’entre eux, elle donna du thé fait avec un épi de maïs pour traiter une toux. A un autre, qui souffrait de rhumatisme, elle donna de la primevère.

    Au cours de ces journées, elle passa de nombreuses heures dans le jardin de monastère. Elle cultiva des herbes dont on avait pensé au début qu’elles n’étaient bonnes qu’à être utilisées dans la cuisine du monastère, mais également celles qui étaient connues pour leurs vertus médicales. En agissant de la sorte, elle a apprécié la paix et la tranquillité du jardin, tout en observant la création de Dieu Tout puissant : la terre. Tout pouvait l’enchanter: le bruit fait par un lapin en train de s’enfuir, le doux son du vent bruissant dans l’herbe, le paysage qui permet au regard de s’égarer au loin. C’est souvent à ce moment là que de nouvelles visions s’imposaient à elle. En manipulant toutes ces herbes et ces légumes, elle parvint non seulement à trouver une paix intérieure mais également à faire preuve d’un grand charisme .

    On évoque souvent les simples quand on parle d'Hildegarde, elle utilise cependant d'autres éléments dans le processus de guérison, notamment l'épeautre, mais aussi et surtout, les minéraux et les gemmes. Entre autres l'agathe, le cristal de roche, l'or, l'emeraude, et l'argile.
    Une des composantes primordiales de la guérison, pour Hildegarde, est la prière, la Vertu et la Foi !


    L'épiphanie

    Un jour du mois de juin 1139, tout en cueillant du chèvrefeuille, elle entendit un gémissement animal dans un buisson. Tandis qu'elle s'approchait, elle vit qu’il s’agissait d’une belle et blanche colombe immaculée, dont les ailes étaient emprisonnées par un buisson de mûres. La nonne n'hésita pas et libéra rapidement l'animal blessé qui s’envola et se posa sur un rocher tout proche. La colombe se transforma en une femme d’une beauté exceptionnelle, qui se tourna vers Hildegarde tandis que son aura éclairait les lieux environnants :


    Raphaëlle a écrit:
    Ma chère enfant… Je suis Raphaelle, l’archange de la foi. J'ai été envoyée pour vous dire que la route que vous avez choisie est la bonne. Suivez-la, un enfant vous attend.



    Là-dessus l'épiphanie disparut. Hildegarde était fort émue et voulu se rendre à l'étang des poissons pour se calmer en s’asseyant sur le rivage pour réfléchir à ce qui s'était produit. Là, juste devant l’eau, elle remarqua une forme oblongue. Se demandant ce que cela pouvait être, elle l'approcha avec prudence, en faisant de petits pas pour finalement découvrir qu’il s’agissait d’un petit garçon qu’elle ne connaissait absolument pas et dont le visage était en sang. Rassemblant tout son courage elle récita une courte prière et sa foi lui donna assez de force pour porter le garçon sans connaissance jusqu’à l'abbaye. Jour après jour elle le veilla, se sentit triste pour lui, étant de plus en plus marqué par l'effort qu'elle avait enytrepris. Le 8 juillet au cours d’un moment d’inattention, le corps disparut finalement. A sa place, elle découvrit quelques feuilles et racines de chèvrefeuille, la même herbe qu’elle n’avait pas eu le temps de cueillir.


    La mission

    Troublé par ce qui venait d’arriver, elle se consacra à une profonde méditation pendant quelque temps, cherchant la signification de l'incident. Elle qui auparavant avait consacré sa vie à la médecine, tentait maintenant de comprendre la signification de ce mystère en parlant avec des frères qui étudiaient la théologie. A cette époque, il était interdit aux femmes d’étudier la théologie et ils firent donc juste référence à des matières fort simples. Il lui incombait donc d’en apprendre plus, en procédant secrètement à de l’auto-enseignement et en tentant de ne pas se faire troubler par sa conscience.
    A mesure que le temps s’écoulait, elle apprit a comprendre de mieux en mieux la signification des visions qui avaient guidés l’entièreté de sa vie précédente et dont elle pensait à certains moments qu’il s’agissait de messages envoyés par la créature sans nom. Peu après sa nomination en tant qu'Abbesse, une voix s'adressera à elle, l'enjoignant à porter sur le vélin toutes ses visions. Effrayée, pensant être victime de la créature sans nom, elle refusa. Soudain, un éclair lui transperça le corps, la laissant paralysée.
    Une des sœurs du couvent la retrouve, et s'occupe d'elle tant bien que mal. Un prêtre vient à son chevet, et recueille sa confession, qu'il transmettra à l'Evêque. Après une longue hésitation, et de nombreuses concertations, l'Evêque autorisera la jeune femme à écrire. Cet évènement marquera donc le tout début de sa vocation en tant qu'écrivain.
    Son premier livre, du Scivias parviendra au Pape en personne, qui, fort intrigué, désignera deux prélats pour enquêter sur place. Leur conclusion est formelle : Hildegarde n'est pas possédée, elle mène une vie vertueuse dans la lumière du Seigneur, une mystification est impossible ! Après longue réflexion, et lecture des écrits de l'Abbesse à l'Assemblée Épiscopale, le Pape écrit à Hildegarde :
    "Nous admirons ma fille, et nous admirons au delà de ce qu'on peut croire, que Dieu montre en notre temps de nouveaux miracles, et cela lorsqu'Il répand sur toi Son Esprit au point que l'on dit que tu vois, comprends et expose de nombreux secrets."

    La fondation de son cloître

    En raison de cette autorisation et de sa renommée comme prophétesse sa réputation à travers le monde ne cessa de grandir. En effet, malgré le fait qu’elle n’avait pas fait d’études officielles et qu’elle n’était considérée être aussi éduquée que les membres consacrés de la Sainte mère l’Eglise. Les visions qu’elle recevait de DIEU assumaient le rôle de vaisseau pour les porter à la connaissance des hommes et l’élevèrent au dessus de tout soupçons. Bientôt elle assura une correspondance soutenue avec des souverains, des ducs, des comtes, même avec l’empereur Barbarossa, et de plus en plus de monde venait lui rendre visite à l’abbaye en lui demandant conseil. De plus en plus de familles nobles voulaient confier leurs filles à l’église, pourvu que ce soit sous son autorité.

    Hildegarde réalisa qu'elle aurait besoin de son propre cloître pour faire face à cette demande. Elle négocia pendant longtemps avec le père abbé, qui ne voulait pas la laisser partir en raison du fait que sa présence dans son abbaye était garante de richesse immobilière. Avec l'aide de l'archevêque de Mayence, elle réussit à installer en 1148 le cloître Rupertsberg sur le Mont Rupert près de Bingen, et quelques temps après, les terres et les biens de son cloître, qui furent donnés auparavant à l'abbaye Disibodenberg par des familles de nobles lorsqu’elles confièrent leurs filles à sa garde, furent transcrites à son cloître.

    En tant qu’abbesse, elle veilla sur le cloître Rupertsberg et eut le bonheur de pouvoir faire des achats, principalement des livres, théologiques aussi bien que médicaux. Elle a assoupli, soulagé les règles de Saint Benoît et a permis à ses nonnes d'étudier les langues dont elles ont avaient besoin pour lire les travaux concernant la médecine et la théologie, en particulier ceux qui étaient écrits en grec ancien et ceux qui ont été traduites en latin. Cette manière de procéder a provoqué une grande discorde avec des évêques et des prêtres, discorde à l’issue de laquelle Hildegarde, grâce à ses visions, obtint raison dans la plupart des cas. En effet, les nonnes ne furent toujours pas reconnues officiellement comme des théologiennes ou ne seraient pas consacrées comme prêtres, mais elles reçurent la permission d'étudier la théologie de manière à connaitre les écritures d'Aristote et de Platon.


    Autres travaux

    Néanmoins, étant fort humble, elle n’en fit que peu usage pour elle-même, étant donné que les visions ne pourraient pas être mises au même niveau que la connaissance théologique. Au lieu de cela, elle s'est consacrée à d'autres domaines. Elle a adapté le rapport médical de sa maison à ceux des anciens Grecs et a recommencé à écrire des livres. Ceux-ci ont été également influencés par ses visions, qui lui ont même permis de trouver une plante qui, une fois bouillie, sauva un enfant de la mort.
    Ces visions lui permirent également d’avoir une meilleure idée de la circulation sanguine et des caractéristiques du système nerveux. Les livres « Physica » (doctrine de la nature), « Causae et Curae » (des causes et des traitements) ainsi que « le creaturarum de naturarum de diversarum de subtilitatum de Liber » (livre concernant la vie intérieure de plusieurs créatures et plantes) furent bientôt écrits. En plus de cela elle écrivit de nombreuses œuvres sur des parchemins; elle y transcrivit principalement ses visions, comme par exemple le « vitae Meritorum de Liber » (livre des mérites de la vie) et le « Liber Divinorum Operum » (livre des travaux divins).

    Elle parla de l'environnement, de la science de la nutrition, des plantes, des pierres précieuse ainsi que des bruits et des couleurs a propriétés curatives. En ce qui concerne la médecine, Hildegarde ne se contentait pas de constater les symptômes, mais elle se pencha également sur les causes.


    Hildegarde a écrit:
    « … le mal est seulement le détachement de l'ordre divin, de sorte que le rétablissement de la santé de l'humanité exige une entrevue avec Dieu. »


    Dans ses écritures elle décrit le seigneur comme étant la source de la vie, c'est-à-dire, le créateur de toute énergie. Dans ses œuvres, Hildegarde retourne souvent à son idée maitresse de l’humain étant au centre du cosmos. Elle examine constamment la corrélation du corps, de l'âme et de l'esprit. Elle prête toute son attention à la puissance curative de l'âme au sein de l’organisme:


    Hildegarde a écrit:
    « L'âme assume le rôle principal dans le fonctionnement de l'organisme humaine, parce qu’elle assume le commandement. Elle donne à l'organisme ce dont il a besoin. Elle accomplit effectivement cette tâche avec l'aide des organes sensitifs donc chaque humain a été équipé: Le sens de la vue, de sentir, d'entendre, de goûter et toucher. C’est pour cela qu’il est permis à l'homme de s’adresser à d'autres créatures… »


    Hildegarde a écrit:
    « … la puissance de l'âme affecte la santé ou la maladie d'un être humain… »



    Herboriste, mais aussi musicienne.
    Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants, hymnes et séquences : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis... Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et qui met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.


    La fin de la vie et de l'héritage

    Son influence augmenta même malgré son âge vieillissant, si bien qu'elle dû fonder un deuxième cloître de nonnes à Eibingen. Alors que le premier, comme il était habituel en ce temps, était seulement accessible aux nobles, le second était explicitement consacré aux filles de conditions plus modestes qui commençaient doucement à pointer le bout de leur nez, afin de permettre également à ces filles de participer à la médecine, aux enluminures, au chant et à la théologie. Elle réussit également à recevoir le droit de prêcher – comme un prêtre – au peuple des environs de ses cloîtres. Avec ces homélies elle a réveillé la piété à l'intérieur des personnes, ce qui a abouti à une augmentation de la croyance aux alentours de Bingen et de Mayence et même dans toute la Rhénanie.


    Elle est finalement morte à un âge avancé en date du 17 septembre 1179 - qui est devenu son jour de commémoration - dans son abbaye sur le Mont Rupert. Lorsqu’on la trouva dans sa cellule, on découvrit sur son corps sans vie une feuille de chèvrefeuille, la plante qui l'avait accompagnée durant sa vie entière et à qui elle devait tout. Ce jour là apparurent - tout autour du cloître et comme par miracle - de nombreuses pousses de cette même plante. A ce jour, ses restes mortels sont conservés dans l'abbaye de Rupertsberg tandis que sa ceinture est conservée dans le dôme de Constance.


    Dans le royaume allemand, le cloître était généralement connu comme étant à l’origine de l'ordre de sainte Hildegarde qui se rapporte à elle et porte son héritage théologique. Dans le reste du monde toutefois ce sont ses écrits de sa médecine qui sont connus, parce que deux compagnons d’Hildegarde sont allés à Embrun pour y renforcer la médecine et ont de ce fait emmenés des choses avec eux, qu’Hildegarde avait employés ainsi qu’un os de l'index de sa main droite


    Citations

    « Le mal corporel ne peut pas être guéri si on ne soigne pas les mots de l'âme… »
    « Le baume au cœur est meilleur que le baume au corps. »
    « La pénitence soigne, l’abstinence guérit. »
    « L'homme religieux aspire à DIEU, vers qui il se tourne en le vénérant. Car l'homme voit partout les créatures grâce à ses yeux corporels, mais il voit le seigneur partout grâce à sa croyance. »

    Reliques

    Conservés dans le dôme d'Embrun :

    - Un creuset, dans lequel Hildegarde a créé produit les poudres et les onguents, particulièrement celles qui ont sauvé l'enfant.
    - Un sac en soie, qu'elle a employé lors de la cueillette des ingrédients pour sa médecine, pour préparer ses onguents.
    - Un os de l'index de sa main droite.
    - Une petite bande de coton qu'elle a porté pendant longtemps autour de son bras.

    Conservé à l'abbaye de Rupertsberg de l'ordre de sainte Hildegarde :

    - Les os de Hildegard.

    Conservé dans le dôme de Constance :

    La ceinture de Hildegarde.

    Le jour de la fête de Sainte Hildegarde est le 17 septembre.

    ____________________________________________________________________________________

    Notes Annexes :

    Quelques recettes d'Hildegarde

    Les gâteaux de la joie
    • 1 once de noix de muscade
    • 1 once cannelle
    • 0,3 once de clou de girofle
    • 2,2 livre de farine d’épeautre
    • 10 once de beurre
    • 10 once de miel
    • 10 once d’amandes douces pilées
    • 4 œufs
    • une prise cuillerées à café de sel
    • Eau ou lait

    Mélanger les ingrédients avec suffisamment d’eau ou de lait.

    Les adultes peuvent manger quotidiennement 4 ou 5 biscuits, les enfants 3.
    Hildegarde nous dit au sujet de ces gâteaux : « Ils dispersent l’amertume qui est dans ton cœur, ils l’apaisent et l’ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai, purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs nocives et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste, joyeux et efficace dans ton travail. »


    L'elixir de Violettes
    • vin
    • violettes
    • galanga
    • réglisse


    « Quiconque est appesanti par la mélancolie et l’inquiétude, et fait aussi mal à ses poumons, qu’il fasse cuire des violettes dans du vin pur, qu’il fasse cela à travers un linge et qu’à ce vin il ajoute du galanga ainsi que de la réglisse autant qu’il veut ; qu’il fasse cuire le tout pour en faire une boisson claire et qu’il boive celle-ci : elle apaise la mélancolie, rend heureux et guérit les poumons.
    Une fois par jour pendant quatre semaines. »



    Les galettes de fèves
    • 1 once de gingembre en poudre
    • 10 once de farine de fève
    • 0,1 livre de pétales de souci


    Mouiller de façon à obtenir une pâte. "Fais des petits gâteaux et fais les dessécher dans un four que l'on a cessé de chauffer depuis un moment, et mange ces petits gâteaux, aussi bien à jeun que pendant un repas"


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Hubert


    Saint Hubert naquit dans ce village qui deviendra plus tard Rochechouart, il y a de cela quelques siècles déjà, c’est-à-dire à l’époque où la Gaule ne connaissait que très peu le culte aristotélicien et que les missionnaires étaient souvent tournés en ridicule par les familles de païens qui préféraient encore louer leurs dieux impies. Saint Hubert fut élevé dans une telle famille. Son père était soldat et sa mère cuisinière pour le chef du village, même si tout le monde savait quelle avait une liaison plus intime que professionnelle avec ledit chef. Le père, lui, fermait les yeux, préférant s’assurer son ascension sociale que de faire valoir son honneur. Tel était le climat dans le village, fêtes arrosées, concubines nombreuses et variées et péchés d’orgueil et de luxure devenus coutume. C’est dans ce monde d’orgie et de péchés que Hubert fut élevé. À l’âge adulte, il fit comme touts ses confrères et apprit à manier les armes tout aussi bien qu’il apprit le travail de champs. Adulte, il se maria avec une femme frivole et orgueilleuse qui mourut peu de temps après l’union, dont le nom a été perdu entraîné par le souffle du temps. Hubert élevait des poulets et tout allait bien jusqu’à ce qu’un missionnaire aristotélicien arriva.

    La tribu impie accueillit le pauvre missionnaire avec rouages de coups, en le traînant dans le boue et en lui infligeant maints supplices, et ce jusqu’à ce qu’il meurt, sous les yeux remplis mais aussi affamés de haines des païens. Ce missionnaire, dont le nom ne nous est pas parvenu et qui ne revint jamais, fut plus tard sanctifié sous le nom d’Inconnu. Le Très-Haut, témoin du degré de perversion de ses fils, infligea à la tribu toutes les plaies inimaginables, et ce de manière consécutive. Les champs ne donnaient plus de pousses, les animaux mourraient, le temps était exécrable et toutes les maladies, même quelques unes qui étaient inconnues, vinrent contaminer le village et remplir les fosses communes. Une de ces maladies emporta d’ailleurs le chef de la tribu. Désespérés et affamés, voire sur le bord de la famine, les païens nommèrent Hubert à sa succession, reconnaissant sa prestance mais aussi son statut de bâtard du précédent chef, quoique cela ne fût pas vrai, mais cela contentait toutefois parfaitement Hubert. Cependant, il est probable que la réelle raison derrière cette nomination soit l’espérance de toucher un des poulets d’Hubert, seules créatures qui semblaient avoir été épargnées par les fléaux divins.

    Pour sa première nuit comme chef, Hubert s’entoura de quelques jolies païennes. Toutefois, la colère de Dieu s’abattit sur elles et elles furent foudroyées. Hubert était terrifié, mais Dieu lui parla sur un ton neutre.
    «Hubert, les commandements tu dois respecter et promouvoir. Je t’ai choisi dans cette tâche parce que le peu de respect que tes frères ont, c’est toi qui le leur inspire.»
    Hubert n’osa répondre.
    «Hubert, ta mission, si tu l’accepte, sera de convertir tout ces païens qui sont tes suivants. Pour ce faire, je te propose que tu me présentes à eux comme ils l’entendent, c’est-à-dire sous la forme de nourriture. Tu dois savoir que c’est moi qui a créé ce monde, je le contrôle. Je vous ai infligé tous ces fléaux parce que je n’ai pas toléré que vous maltraitiez un de mes fils, votre frère, surtout que celui-ci n’était là que pour vous apprendre la sainte et unique vérité divine aristotélicienne.»
    Huber, apeuré, se promit de se convertir à cette religion qu’il ne connaissait que très peu. «Monsieur, vous, mais comment m’acquitter de cette tâche?»
    «Cher Hubert, mon fils, tu découvriras, en créant un plat culinaire, en quoi la vérité aristotélicienne est unique et véritable. Je te suggère une humble et diversifiée salade, plat qui représente bien notre Église. Tu devras toutefois te poser une question des plus primordiales : Crémeuse ou Traditionnelle?»
    «Père, Hubert avait décidé d’appeler ainsi celui qui venait de l’appeler «Mon fils», plus rien ne pousse depuis la punition.»
    «Fils, croit en moi, soit aristotélicien. Si tu l’es vraiment, tu verras dehors des choux à perte de vue.»
    Sur ce, Dieu s’en retourna au soleil, laissant Hubert perplexe.

    Hubert sortit alors et quelle ne fut pas sa surprise de voir des centaines de choux partout. Il en prit quelques uns et se mit aux cuisines. Il avait concocté une salade qui semblait des plus exquises, mais il ne savait s’il devait l’apprêter avec une sauce crémeuse ou traditionnelle comme le lui demandait le Très-Haut. Le soleil se levait que Hubert n’avait point de solutions. C’est donc avec une salade incomplète qu’il alla à la rencontre de ses habitants. Il leur expliqua son songe et tous comprirent alors leurs fautes et se promirent, comme ultime punition, pour exprimer leur sincère repentance, de ne manger que de la salade bénite par le Très-Haut et préparée par Hubert. Cependant, le village souffrit d’une vive dissension entre les partisans d’une salade crémeuse et les partisans préférant une salade traditionnelle. Hubert, ne sachant que trop faire, et pour honorer sa nouvelle foi pour le Très-Haut, proposa d’offrir aux habitants la possibilité de choisir. Cette idée plue à tout le monde et le village entier ainsi se nourrit de cette délicieuse salade pour les plusieurs mois que durèrent leur jeûne. Hubert, quant à lui ne cessa de louer le Très-Haut, tout comme ses frères qui le suivirent dans cette voie. Très vite, les terres redevinrent fertiles et les maladies disparurent. Le Très-Haut bénissait le village de Rochechouart.

    Plus tard, après la visite de plusieurs missionnaires qui furent bien accueillis au village, Hubert décida d’entreprendre un pèlerinage au siège de la nouvelle primatie des Gaules pour demander à l’évêque de le baptiser, l’absoudre de ses péchés passés et de l’ordonner prêtre, ce qui fut alors fait dans la plus grande piété et avec beaucoup de fierté pour Hubert. Il prit l’habit en se promettant de construire aussi vite que possible une église dans son village. Toutefois, malheureusement, sur le chemin du retour, Hubert fut détroussé par des brigands sans pitié qui le tuèrent et le laissèrent sur place, où son corps fut dévoré par des charognards. Comme relique, il ne restait que les vêtements qu’il avait à son arrivée devant le primat, qui ont été perdus lors de la construction de la nouvelle cathédrale.

    Ayant eu vent de sa dernière volonté, les habitants de Rochechouart construisirent une église qu’ils baptisèrent en l’honneur d’Hubert. Le primat créa alors la paroisse de Rochechouart qui obtint son premier curé peu de temps après. Celui-ci baptisa officiellement la plupart des habitants. Bien des années plus tard, l’église brûla. Les paroissiens construisirent alors l’église dont Rochechouart se vante aujourd’hui. Une légende locale voudrait qu’un missionnaire ait amené les restes du corps d’Hubert, qu’il ait trouvé sur une route, et l’ai ramené pour qu’il soit enseveli sous l’église. Quoique aucun corps n’ait été trouvé sous l’église de Rochechouart, des nombreux écrits, pour la plupart des récits ou des journaux, semblent prouver qu’un corps a bel et bien été amené au village par un missionnaire et présenté comme celui de Hubert, plusieurs éléments portent à croire que ce ne serait que le corps d’un gueux, prit pour Hubert étant donné les similaires circonstances de leur mort. Ledit missionnaire aurait lui aussi été sanctifié sous le nom de Saint Inconnu.


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    Hagiographie de Saint Jean (3-101)



    célébré le 27 decembre et le 24 juin


    I- Sa vie avec Christos

    Rencontré par Christos à sa sortie du désert, Jean a toujours voulu propager la sainte parole d'Aristote, et, lorsque Christos vint à lui, il abandonna tout sur le champ pour le suivre.
    Il ne devint pas l'un de ses apôtres mais fit partie de ces quelques fidèles qui, suivant Christos et les apôtres, rappelaient leur sainte parole à ceux qui doutaient ou recommençaient à s'adonner au péché sitôt Christos parti.

    Ce fut l'un des disciples de Christos les plus passionnés. Il était le plus jeune d'entre tous ceux qui le suivaient, apôtres compris. Il fit voeu de chasteté dès sa rencontre avec Christos dont il buvait les paroles et en cherchait chaque fois le sens le plus pur.
    Auprès des peuples, il était toujours le premier à éclairer l'âme des égarés rencontrés en leur apportant les enseignements d'Aristote et de Christos et le dernier à s'en aller.

    Christos finit par le remarquer et lui dit:
    - Pourquoi, toi, le plus fidèle et le plus dévoué de mes suivants, n'acceptes-tu pas de te joindre à ma table et de devenir apôtre?"
    Flatté, Jean le regarda, puis répondit:
    - "Christos, ton rôle et celui des apôtres est d'illuminer les peuples de la sainte foi aristotélicienne. Vous êtes comme un phare qui illumine les ténèbres. Mais parfois, après votre départ, certains voiles se relèvent sur les esprits faibles. Si je suis à vos côtés, les peuples ne seront pas plus éclairés par notre passage, mais les voiles, eux, perdureront."

    Il finit toutefois par venir aux côtés de Christos le jour de sa mort et ce dernier lui fit jurer de veiller sur sa mère Maria et de la protéger comme s'il était son propre fils.

    II- Sa vie après la mort de Christos

    Après la mort de Christos, Jean continua de répandre la foi aristotélicienne en Palestine et y organisa le clergé pour que soient sauvegardés ses enseignements.

    Persecuté par les Romains, Jean décida ensuite de s'exiler à Ephèse.
    Durant son voyage, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie, et en arrivant, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable, atteint d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.

    Il assurait les confessions des fidèles et, pour chacun de leur péché, il se rendait en forêt chercher rameaux et branchages qu'il entassait dans un champ en s'adressant aux Ephésiens:
    "Ce tas symbolise le pardon que Dieu, par mon intermédiaire et vos confessions, vous accorde à tous, chaque jour. Il vous rappelle que chaque jour vous pouvez vous égarer, mais, qu'en vous égarant, vous vous soumettez au jugement du Très-Haut, qui pardonne mais n'oublie pas."

    Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne. Celle-ci, furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui fut mise en pièces puis se retournèrent contre ceux qui continuaient à les lancer. À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et demandant le baptême.

    Jean fut alors arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort. Il se mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie humaine.

    Conduit devant l'Empereur, celui-ci décida de l'ébouillanter.
    Alors que Jean était sur le point de succomber et avait déjà perdu connaissance, Christos lui apparut en songe, et lui dit:
    - "Jean, par ta vie déjà tu as éclairé de la vraie foi la vie de nombre de fidèles. Pour ce faire, tu as renoncé aux plaisirs charnels et t'es offert au Très-Haut. Aujourd'hui, le Très-Haut m'envoie te demander d'achever ton office."
    - "Comment?", lui répondit Jean
    - "Aujourd'hui, tu ne mourras point car telle est la volonté du Très-Haut. L'empereur te libèrera et tu iras rejoindre Samoht à Ephèse pour l'aider dans sa quête de la vérité sur ma vie et sur les enseignements qu'il nous est dû de transmettre aux futures générations."
    L'eau s'arrêta alors instantanément de bouillir et le feu qui l'alimentait s'éteignit, devant les yeux ébahis de l'empereur qui relâcha Jean. Au même moment, un feu identique à celui qui venait de s'éteindre apparut sous le tas de bois, sans l'enflammer pour autant.

    Libéré, Jean se rendit à Ephèse et, arrivant le 24 juin à la tombée de la nuit, il passa devant le tas de bois.
    Voyant la flamme, il s'étonna et Christos lui apparut à nouveau:
    - "Lorsque Dieu accorde son pardon, il n'est nul besoin de le rappeler. Par ce même feu qui devait t'ôter la vie, il te sera rappelé, ainsi qu'aux Ephésiens, que se souvenir du pardon est aussi se souvenir des fautes. En ce jour qui sépare le printemps de l'été, il est temps d'oublier."
    A cet instant, les flammes s'emparèrent du brasier, haut de plusieurs mètres.
    - "Si ces branches aident les plus faibles à rester dans le droit chemin, alors continue d'en entasser, car nulle chose n'est absurde si elle préserve la foi; mais c'est à Dieu de se souvenir et de pardonner, et c'est aux hommes de savoir être vertueux sans y etre aidés. C'est pourquoi je te demande de brûler, chaque année à l'entrée de l'été, ces branches que tu entasses, pour permettre aux hommes d'avancer."

    Les années suivantes, Jean assista Samoht dans ses écritures et continua de protéger la foi à Ephèse. Chaque année, il brûlait les brasiers qu'il avait confectionnés et demandait aux Ephésiens de se pardonner eux-mêmes et de conserver une vie vertueuse au cours de l'année qui arrivait.

    Au moment de sa mort, il se fit creuser une fosse et y descendit en priant Dieu. Dès qu'il eut fini sa prière, il fut entouré d'une lumière si vive que personne ne put la regarder.
    Une fois la lumière disparue, on trouva la fosse remplie de manne divine.

    III- Citations

    Citation:
    Ce qui est écrit est écrit.

    Citation:
    Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

    Citation:
    Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

    Citation:
    Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra.

    Citation:
    Cessez de juger sur l'apparence. Jugez avec équité.

    Citation:
    Le vent souffle où il veut ; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va.



    IV- Prière à Saint Jean
    O glorieux Jean, qui avez été si cher à Christos que vous avez mérité de reposer votre tête sur sa sancte poitrine,
    et d'être, par lui et en sa place, donné comme fils à sa mère;
    mettez en mon coeur un amour vif pour le très Haut, Aristote et Christos.
    Obtenez moi du Seigneur que moi aussi,
    avec un coeur pur de toute affection terrestre,
    Je sois digne d'être toujours uni ici-bas,
    à Aristote et Christos, comme fidèle disciple,
    et au très Haut, comme fils dévoué,
    Afin de leur rester éternellement uni dans le ciel.
    Ainsi soit-il.


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Sainte Jeanne d'Arc


    Chapitre I : l'Enfance de la Sainte
    C'est en l'an de grâce 1412, durant un pénible mois de janvier que naquit Jeanne, en Lorraine à Domrémy. Ce petit village dont l'histoire chaotique l'avait fait dépendre de différentes suzerainetés, se situait de part et d'autre de la Meuse, définissant ainsi l'appartenance à l'un ou l'autre Royaume. Par chance pour le Royaume de France, Jeanne d'Arc, fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, était née du côté du barrois mouvant; pour faire simple, chez les Français. Ses arrières grand-parents avaient fuit l'invasion anglaise du Royaume de France et s'étaient réfugiés dans le Saint-Empire, mais sa famille était toujours restée attachée à ses origines françaises.
    Jeanne naquît donc un 5 janvier, et l'on raconte qu'au moment de sa naissance dans la curieuse petite maison à la forme incertaine, la vile tempête de neige qui sévissait au dessus du village se calma soudainement, et que tous les moutons bêlèrent en cœur...
    Dès son plus jeune âge, l'enfant montrait une douceur et un amour incomparables, pour les gens comme pour les bêtes. Elle savait apaiser les brebis lors de leurs mises bas, et mener les troupeaux aux pâtures avec une aisance toute particulière. Mais Jeanne était surtout très pieuse et vertueuse, à tel point qu'elle passait pour être une vraie dévote, toujours vierge au jour de ses 13 ans alors que ses petites camarades du village étaient déjà toutes mariées ou promises.




    Chapitre II : Où l'enfant est guidée par Saint Michel jusqu'au Roy Lévan II

    Ce fut en mars de sa treizième année que l'enfant entendit la voix de Michel, Archange de la Justice, l'enjoignant a délivrer le Royaume de France du joug Anglois. Cela ne la surprit pas plus que ça, car sa piété n'avait d'égale que sa candeur. Durant 4 années, elle médita sur ces paroles et en 1429, alors que partout en France se répandait la rumeur que le royaume serait délivré par une jeune fille venue de Lorraine, elle se rendit à la cour du Roy afin de lui demander audience.

    Le Roy, Lévan II, hésita durant trois jours, puis accepta de la voir. Mais pour être sur qu'elle fut bien envoyée par Dieu, il la soumit à une épreuve. Il se déguisa et se mêla aux autres courtisans, demandant à l'un d'entre eux de faire semblant d'être le Roy. La jeune femme ne tomba pas dans le subterfuge et elle reconnut le véritable Roy. Le roi s'agenouilla alors devant la jeune femme, choquant de nombreux courtisans, et lui demanda de le pardonner.

    Citation:
    "Qui suis-je pour tendre un piège à une jeune femme innocente, qui vient m'offrir son aide, alors que j'entends mon peuple qui me crie qu'elle est l'envoyée de Dieu?
    Je suis couvert de honte."


    Et Jeanne lui répondit :
    Citation:

    "Mon sire, vous avez été choisit par Dieu pour guider le royaume et moi pour le délivrer, mais le Sans Nom revêt bien des formes et je ne peux vous en vouloir de prendre ce genre de précautions.
    Qui suis-je moi, pour vous reprocher de protéger le bien le plus précieux de votre peuple, à savoir son roy, vous mêmes ? "



    Lévan II et Jeanne s'entretinrent ensuite longuement en privé et il lui confia alors une armée pour délivrer Orléans alors sous siège, lui demandant d'épargner l'ennemi chaque fois qu'elle en aurait l'occasion en lui proposant de se rendre, ce à quoi Jeanne répondit que c'était de toutes manières son intention.

    La population reçut la jeune femme avec enthousiasme, voyant en elle un espoir de jours meilleurs, la réponse à leurs prières. Une grande messe eut lieu et tous purent constater sa dévotion et sa pureté.


    (Jeanne d'Arc à Chinon)

    Chapitre III : Où Jeanne devient une guerrière pieuse
    Ses frères l'ayant rejointe, elle peut maintenant partir bouter les Anglois hors de France ! Elle porte une armure rutilante, et un étendard blanc sur lequel figurent les symboles du Roy Lévan II. Elle arrivé à Orléans, accueillie par les clameurs des villageois et redonne courage et foy aux soldats.
    Alors que ses capitaines voulurent partir à l'assaut des assiégeants anglais sans attendre, Jeanne se rendit devant l'armée ennemie, pour parler au commandant des troupes anglaises. Conrad XIXième du nom, Duc de Sussex. Elle lui proposa de lui laisser la vie sauve, à lui et à ses hommes, s'ils quittaient tous le royaume de France sans tarder.

    Mais l'homme prit la jeune femme de haut et lui répondit en ces termes.

    Citation:
    "Qui es-tu femelle pour oser me parler ainsi ? Toi qui n'est qu'une gueuse, une roturière, tu oses t'adresser à moi qui suis bardé de titres ? Ne sais-tu donc pas que la seule force qui existe en ce monde est celle de la violence? Ma famille a éliminé tous ses ennemis, sans aucune morale, aucun scrupules, nous avons pillé, volé, assassiné et se faisant nous nous sommes couverts de titres. Et toi qu'as-tu ? qui es-tu ?
    Une pucelle, qui gardait des moutons, et en garde maintenant d'autres, en armure. Retourne dans ta ferme, gueuse, tu n'es pas digne de me parler.
    Tu n'es qu'une buse, alors que je suis paon."


    La jeune femme, qui guidée par ses sentiments aristotéliciens avait voulut faire preuve de charité et de compassion envers les ennemis du Royaume de France, comprit alors pourquoi Dieu l'avait guidé ici.

    Les armées anglaises vivaient dans le péché. Leurs chefs avaient perdu de vue les vertus aristotéliciennes, avides de choses matérielles, ignorant les sages enseignements de Christos et d'Aristote sur l'amitié Aristotélicienne, considérant les femmes comme inférieures aux hommes, volant, pillant, ils étaient devenus les esclaves de la bête sans nom.

    Alors, Jeanne se tourna vers son armée, prit l'étendard royal, et se jeta dans la bataille contre les anglais.

    Terrifiés par la fougue de la jeune femme, ils furent défaits, levèrent le siège et s'enfuirent.
    Jeanne poursuivit l'armée anglaise, accomplissant le dessein de Dieu, et au fur et à mesure qu'elle remontait vers le nord, la population sur son passage scandait :
    Citation:
    "Sainte Menehould ! Sainte Menehould !"




    Chapitre IV : le Sacre du Roy
    La ville de Troyes, ville symbolique par l'humiliant traité, fut prise aussi. On arriva enfin à Sainte Menehould en Juillet 1429. La garnison bourguignonne quitta la place forte et on put enfin sacrer le Dauphin en présence de son père Lévan II. Jeanne était debout près de l'Autel représentait le peuple de France.
    C'est un signe fort adressé à tous : le Roy est fort, et le Royaume de France vaincra quoi qu'il arrive, car il est soutenu et approuvé par le Très-Haut !
    Par ce sacre, le roi Lévan II renoua aussi avec la tradition des premiers rois francs, dans laquelle les rois faisaient sacrer leurs fils de leurs vivant afin d'assurer la pérennité de la dynastie et la continuité de la monarchie française. De fait le traité de Troyes devint désuet. Et la France retrouva ses véritables maitres.

    Chapitre V : le martyr
    Fort de ses exploits, Jeanne voulut toujours aller de l'avant. Elle insista pour continuer la lutte, mais depuis le sacre, de plus en plus de capitaines et de seigneurs la jalousait et la ralentissait dans ses démarches. Impatiente, elle décida fin Aout d'attaquer Paris, mais rien n'était préparé. Elle n'en persista pas moins, mais hélas dut abandonner. Compiègne qui avait ouvert ses portes à Jeanne fut assiégé par les bourguignons. Se portant à leur secours, Jeanne fut faites prisonnière non sans avoir résisté avec courages aux lames ennemies. Livrée aux anglais, ces derniers l'enfermèrent à Rouen pour y être jugé.
    Durant son procès qui durera trois mois, elle fut interrogée très rudement, mais tiendra bon, malgré son enfermement durant des mois dans les geôles anglaises et leurs conditions de détention extrêmement pénibles. On dit que durant son sommeil, elle murmurait le nom de "Clarisse" et qu'elle entendait des bêlements...
    Ses juges ne parvenant pas à trouver de chef d'inculpation valable, elle fut finalement condamnée pour hérésie et sorcellerie, car elle était vêtue comme un homme. Ile remettaient de surcroît en question les voix qu'elle entendait, selon eux, la Créature sans Nom parlait à travers elle. Elle sera alors considérée comme hérétique !
    Elle fut brulée place du vieux marché. Et afin qu'il ne reste rien de son corps, le cardinal Anglois fit brûler ses restes deux fois supplémentaires... Le bourreau qui mit le feu se trouva mal et fut emmené par ses compagnons, il déclara plus tard :

    Citation:
    "J'ai vu de sa bouche, avec le dernier soupir, s'envoler une colombe..."


    Puis plus tard, un secrétaire du roi d'Angleterre qui assista à la scène déclara en revenant à Londres :

    Citation:
    "Nous sommes perdus; nous avons brulé une sainte !!"


    Jeanne avait donné l'élan et rompu le charme de la mauvaise fortune. Lévan II, par de grands capitaines et d'habiles négociations, acheva la délivrance du pays. Pour mettre fin à l'alliance anglo-bourguignonne, il fit quelques concessions à Philippe le Bon : quelques villes aux abord de la Somme, des comtés de Mâcon et d'Auxerre, etc. Le traité d'Arras confirma la réconciliation entre armagnacs et bourguignons en 1435.









    Chaptire VI : La réhabilitation


    Bien des années après son martyr, Jeanne était toujours vue officiellement comme une hérétique alors que sa sainteté ne faisait aucun doute aux yeux du peuple.

    Un jour de mai 1457 aux abords de Rouen, le berger Paul Ochon était parti à la recherche d'une de ses brebis égarée.
    Celle-ci était tombée dans la Seine lorsqu'il la retrouva.
    Le berger tenta de la sauver, mais il manqua de se noyer.

    Alors qu'il récupérait son souffle, le cœur meurtri de douleur de voir sa chère brebis emportée par le courant, il vit une jeune femme, toute de blanc vêtue sortir de l'eau, elle prit la brebis dans ses bras et la ramena sur le bord de la rive près de son berger.

    Le berger lui demanda son nom et voulut la remercier, mais elle répondit Jeanne, et s'évanouit dans les airs.


    Beaucoup au village pensèrent que le brave Paul, un peu porté sur la bouteille avait eu une illumination, mais ceci suffit pour qu'un procès en réhabilitation soit ouvert à Rome.

    De nombreux témoignages de miracles furent recueillis, ainsi que sur ses derniers instants dans sa cellule et sur le bûcher auprès des témoins encore en vie.
    Les principaux responsables de son martyr étant morts les uns après les autres moins d'un an après son décès, dans d'étranges circonstances, ceux-ci ne purent être entendus, mais il y eu assez d'éléments recueillis pour permettre au tribunal ecclésiastique de travailler.

    Il apparut vite aux yeux du tribunal ecclésiastique chargé de revoir le procès que Jeanne avait accomplit plusieurs miracles pour la population et qu'elle méritait, tant par sa vie chaste et pieuse que par ses actes le statut de Sainte.


    Ainsi la mémoire de Jeanne fut restaurée, et elle est maintenant fêtée le 29 février.


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Hagiographie de Saint Jérôme


    Jérôme, bien que né de parents aristotélicien, ne fut pas baptisé avant 360, date à laquelle il partit à Rome avec son frère Bonosus pour continuer ses études de rhétorique et de philosophie. Il étudia sous la férule d'Aelius Donat, un excellent grammairien. Jérôme apprit aussi le grec, sans avoir encore l'intention d'étudier les textes fondateurs de l’aristotélisme.

    Très influencé par le concile de Nicée qui avait assis la prédominance de Christos "messie" sur Aristote "simple prophète annonciateur". Il considérait, comme de nombreux croyant de cette époque, l’étude d’Aristote comme une perte de temps puisque sa prophétie c’était déjà réalisée.

    Après quelques années à Rome, il se rendit avec Bonosus en Gaule, et s'installa à Trèves « sur la rive à moitié barbare du Rhin ». C'est là qu'il entama son parcours théologique et copia, de nombreux texte populaire et religieux trouvé lors de ses étapes
    Quelques-uns de ses amis l'accompagnèrent lorsqu'il entama, vers 373, un voyage à travers la Thrace et l'Asie Mineure pour se rendre au nord de la Syrie à la recherche des traces laissée par les premières tribu de l’humanité.

    À Antioche, deux de ses compagnons moururent, et lui-même tomba malade plusieurs fois. Au cours de l'une de ces maladies (hiver 373 - 374) il fit un rêve qui le détourna des études profanes et l'engagea à se consacrer à Dieu. Dans ce rêve, qu'il raconte dans une de ses lettres, il lui fut reproché d'être « Cicéronien, et non pas aristotélicien ». Il semble avoir renoncé pendant une longue durée après ce rêve à l'étude des classiques profanes, et s'être plongé dans celle des écrit d’aristote et de Spyosu.
    Il enseigna ensuite à Antioche. Désirant vivement vivre en ascète et faire pénitence, il passa quelque temps dans le désert de Chalcis, au sud-ouest d'Antioche, connue sous le nom de « Thébaïde de Syrie », en raison du grand nombre d'ermites qui y vivaient.

    Pourtant ses travaux sur les textes d’Aristote lui fit voir les choses autrement, et il compris très vite que l’important était de vivre pour les autres et non de faire pénitence en permanence comme les coutumes héritées de Nicée poussaient les croyants à le faire.
    Un jour lors d’une réunion de théologiens, on lui dit que ses positions risquaient de l’écarter de la voie de Christos, il répondit :


    Citation:
    Que tel ou tel docteur de l'église soit quasi hétérodoxe depuis le concile de Nicée, peu importe ! Je ne nie pas qu'ils peuvent textuellement l'être sur certains sujets. Mais ce qui importe c'est qu'ils ont bien interprété les Ecritures, expliqué les obscurités des prophètes et dévoilé les mystères du Livre des Vertus.


    À son retour à Antioche, en 378 ou 379, il fut ordonné par l'évêque Paulin. Peu de temps après, il partit à Constantinople pour continuer ses recherches, et c’est grace à lui si rome pu avoir une bibliothèque des plus riche en textes originaux des début de notre histoire.
    Sa plus grand fierté fut de trouver la version originale du Credo et d’avoir écris la première Hagiographie de Saint Olcovidius et de l’amener à Rome où il resta trois ans (382-385), en contact direct avec le pape Damase et la tête de l'Église de Rome.
    Invité au concile de 382, qui était convoqué pour mettre fin au schisme d'Antioche, il sut se rendre indispensable au pape. Entre autres tâches, il prit en charge la révision du texte de la préhistoire, sur la base de Nouveau texte d’aristote redécouvert par lui. Ce travail l'occupa pendant de très nombreuses années, et constitue son œuvre majeure, pourtant une grande partie de ce travail fut caché car remettait en cause la prédominance de Christos en montrant combien Aristote était important.

    Pourtant il exerça une influence non négligeable au cours de ces trois années passées à Rome, notamment par son zèle à prôner l'ascétisme
    la critique virulente que faisait Jérôme du clergé régulier et sa volonté d'imposer Aristote comme prophète de même importance que Crhistos, firent naître une hostilité croissante à son égard de la part du clergé et de ses partisans. Peu de temps après la mort de son protecteur Damase (10 décembre 384), Jérôme quitta Rome.

    En août 385, il retourna à Antioche, accompagné par son frère Paulinianus et quelques amis résolus à quitter leur entourage patricien pour finir leurs jours sur la Terre Sainte.
    Ses amis et lui visitèrent Jérusalem, Bethléem et les lieux saints de Galilée, puis partirent en Égypte, où vivaient les grands modèles de la vie ascétique. En Alexandrie, il découvrit les texte de Mhour et compris que la vie ne devait pas être fait de souffrance pour être bénie par le Très Haut, bien au contraire la recherche du plaisir et de la boulasse pouvait être bien plus bénéfique que de se mortifier.
    Il se replongea dans les textes d’aristote avec un nouvel œil, et détruisit ses derniers travaux pour se replonger dans leur réécriture. Sa devise était maintenant une phrase l’Oane « ne cherchez pas Dieu dans la souffrance, mais souvenez vous d’avoir souffert pour ne pas le perdre »
    Comprenant qu’il fallait éduquer les gens pour qu’ils puissent vivre socialement et en harmonie il se mis à écrire de nombreux textes pour aider les prêcheur à amener les fidèle à méditer sur des textes parlant de la vie, et de ce qu’ils connaissait : leur vie de tout les jours.

    Vivant grâce aux moyens que lui fournissait ses nobles amis, et accroissant sans cesse le nombre de ses livres, il écrivit sans cesse. On doit à ces trente-quatre dernières années de son existence la majeure partie de son oeuvre.
    Suite à ses écrits contre les Pélagiens(1), une troupe de partisans de ces derniers envahit sa retraite, y mit le feu et contraignit Jérôme à se réfugier dans une forteresse avoisinante.

    Persécuté par de nombreuse factions sectaire de l’Eglise, et ayant peur que les tenant du tout Christos fasse détruire les textes d’Aristote il confiât trois enveloppes de cuir scellées contenant des textes originaux d’Aristote ainsi que son anneau d’Evêque à un de ses amis soldat qui devait rentrer dans sa famille à Mont Cassin.
    La date de sa mort nous est connue par la chronique de Prosper d'Aquitaine. Ses restes, enterrés d'abord à Jérusalem, ont été ensuite transférés, dit-on, à l'église Sainte-Marie Majeure de Rome.



    (1) Pélage, moine breton jugé hérétique par l'Eglise, né au IVe siècle.
    Pélage minimisait le rôle de confession et exaltait la primauté et l'efficacité de l'effort personnel dans la pratique de la vertu.
    Pélage qui prétendait que l'homme pouvait, par son seul libre arbitre s'abstenir du péché, niait la nécessité de la confession et du baptême.
    En effet, pour le moine breton les humains ayant le libre arbitre font le choix de pécher et n’ont donc pas à être pardonné par la suite, seul Dieu est juge et Lui seul peut donc pardonner.
    Il prêche alors une règle de vie afin de faire d'elle "une élite de la vertu", mais son intransigeance et sa rigidité le poussa à oublier le juste milieu et devint tellement extrémiste dans la recherche de la vertu qu’il fini par sombré dans l’hérésie en refusant Rome et le clergé comme représentant du Créateur.


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Justinien Ier ( ? — 565)


    L'Empire romain d'Occident était tombé sous les coups des païens et Rome elle-même, le siège des successeurs de Titus, avait été plusieurs fois mise à sac. Les Goths, une tribu germanique qui obéissait à la doctrine de l'hérésiarque Barius, gouvernait désormais la péninsule italienne. Leur chef était le fier et sauvage Dorothéricus qui n'avait de cesse que de persécuter les Aristotéliciens orthodoxes.
    Pendant ce temps, l'Empire romain d'Orient, devenu Empire byzantin, résistait aux assauts des envahisseurs et les repoussait au-delà de ses frontières.

    Une obscure naissance

    En raison des persécutions dans la Péninsule, un groupe d'habitants de la cité de Côme, dans le nord du pays, décida de fuir et de se réfugier chez les Byzantins et après avoir échappé aux patrouilles de l'hérésiarque et avoir affronté les dangers de la mer, il arriva enfin dans la glorieuse Constantinople, capitale de l'Empire.
    Parmi tous ces gens se trouvait une petite famille composée d'un jeune couple et de leur nouveau-né, ainsi qu'un de leurs parents appelé Justin.
    Le nouveau-né, quant à lui, semblait avoir bravement supporté le voyage, au point qu'on le pensait favorisé de Dieu; il s'appelait Justinien.
    Peu de temps après leur arrivée, les parents trouvèrent un modeste emploi au Palais impérial tandis que Justin s'engagea dans l'armée où il combattit avec succès.

    La divine providence

    Cependant, Justinien grandit et devint un jeune homme sage, intelligent et brillant. En dépit de son obscure naissance, il parlait à la perfection aussi bien le grec que le latin et était admiré de tous.
    C'est alors qu'une jeune fille vivant aussi à Constantinople, connue pour sa débauche et qui s'appelait Théodora, éprouva le désir de voir qui était ce garçon dont on parlait tant et, arrogante et sûre d'elle-même, elle alla à lui.
    En le voyant, elle lui parla de façon hautaine et dédaigneuse: " J'ai entendu des tas de choses à ton sujet et beaucoup de louanges ont été chantées à ton propos, mais un être aussi minable que toi me semble bien peu digne de cette renommée".
    Souriant, Justinien lui répondit calmement: " Tu as raison Théodora, je n'ai qu'une apparence des plus banales; je n'ai rien de plus que les autres créatures de Dieu, juste une âme enfermée dans mon corps. J'ignore quelle destinée m'attend, si ce n'est que j'ai vu en rêve un grand avenir, digne d'être vécu et que tu étais à mes côtés dans ce songe, assise à ma droite, Théodora".
    Dès qu'il eut fini de parlé, elle courba la tête, comme si elle ployait soudain sous quelque volonté divine invisible et, quittant ses habitudes passées, elle s'amenda et épousa le jeune homme.

    Dans l'intervalle, la chance continuait à sourire Justinien, ainsi qu'à sa famille et c'est ainsi qu'à la mort de l'Empereur, Justin fut porté à la tête de l'Empire.
    Justin était un homme très fort et courageux, et un excellent commandant, mais il ignorait tout de la politique et de la théologie;aussi ce fut à Justinien, élu consul, de compenser ses défauts: avec beaucoup de sagesse, il administra la chose publique et entreprit diverses missions diplomatiques avec les Etats voisins.
    Il était aussi un fervent Aristotélicien et a prit de mesures sérieuses pour limiter les hérésies et les hétérodoxies.

    Quand Justin décéda, Justinien lui succéda à la tête de l'Empire.

    La révolte

    L'arrivée au pouvoir à Byzance d'un Aristotélicien orthodoxe d'origine italienne alarma Lotila, successeur de Dorothéric sur le trône des Goths.
    Aussi envoya-t-il à travers le territoire impérial des agents chargés de répandre la rumeur selon laquelle Justinien serait un traître et aurait l'intention de céder l'Empire aux Parthes, ennemis historiques des Romains byzantins.

    La foule des Constantinopolitains, excitée par celle-ci, devint furieuse et prit d'assaut le Palais impérial. Les conseillers exhortaient déjà tous l'Empereur à fuir quand celui-ci s'y refusa, et accompagné de Théodora, il parut soudain au balcon qui donne sur le Forum devant la foule hurlante, tenant dans une main une épée et dans l'autre une carte.
    Il frappa alors fortement dans ses mains, et dès qu'il eut le silence, il déclara:
    "En vérité, je vous le dis: Dieu m'a conféré l'autorité pour que je puisse protéger l'Église, fondée par Christos, dans l'ensemble de l'Empire romain. Vous pouvez déjà voir un signe clair de celui-ci."
    En effet, un halo de lumière était apparu sur la tête du basileus, l'épée brûlait d'un feu blanc pur et la carte brillait de mille feux.
    Ainsi, la population renouvela sa foi en son empereur, oubliant sa déception et se prépara à la guerre.

    Guerre et lois

    Justinien n'avait pas oublié la trahison des Goths et ne pouvait tolérer davantage les hérétiques qui avaient saccagé son pays natal, l'Italie. Aussi, après avoir préparé une armée dont il nomma commandant Bélisaire, il partit en guerre et, en peu de temps, conquit l'Afrique qu'il enleva aux Vandales, alliés aux Goths et hétérodoxes comme eux, puis défit Lotila, restaurant, après une longue période, la domination romaine dans la Péninsule.

    Dans l'intervalle, aidé par les plus grands législateurs de son temps, il fit rédiger un codex de lois qui rétablissait sur la Terre l'Ordre Divin et qui attribuait le contrôle du monde aristotélicien au seul empereur romain légitime, le basileus.

    Fin

    Un jour, Théodora tomba malade et, après une brève agonie, elle décéda.
    Justinien, accablé de douleur, tomba alors à son tour malade et, malgré l'aide des plus grands docteurs de l'Empire, fut bientôt près de la mort. Juste avant de mourir, d'une voix tremblante, il prononça ses dernières volontés:

    "Je veux que ma dépouille mortelle soit enterrée près de Côme, la ville qui m'a vu naître, afin que je puisse la protéger de tout danger. N'oubliez jamais de suivre les lois de mon Codex et de respecter mes successeurs, seigneurs de Constantinople. "

    Ayant dit, il s'éteint et son âme quitta son corps et monta vers le ciel solaire.
    Ses sujets lui firent des funérailles très solennelles et ramenèrent le corps à Côme, où ils érigèrent un mausolée en son honneur. Vers la fin de la cérémonie, lorsque le cercueil fut sur le point d'être placé dans le bâtiment, un miracle eut lieu: tous les arbres à proximité de la structure, comme en deuil, se penchèrent et versèrent des larmes de résine. Après de nombreuses années, le tombeau fut laissé à l'abandon et il fut recouvert par les plantes sauvages qui, dit-on, le dissimulent encore aujourd'hui, jusqu'à ce que revienne, un jour, un empereur romain légitime.


    Saint Patron de Côme, en Italie
    Protecteur des gouverneurs, des empereurs et des législateurs
    Reliques: le glaive impérial (Côme) et la Carte de l'Empire (Constantinople)


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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Latuin
    Saint patron et protecteur du duché d'Alençon



    Vie de Saint Latuin

    On ne connaît pas la date exacte de la naissance de Saint Latuin, mais on sait qu'il naquit dans la seconde moitié du IVème siècle dans la région du Latium au sein d'une famille nombreuse. Son père était artisan. Il rentra tôt dans les ordres et se distingua par son esprit mais surtout sa gentillesse. Homme d'une grande charité il était toujours prêt à secourir les autres et en cela il était très vertueux. Proche de Boniface Ier qui devint pape en 418, il conseilla longtemps le souverain pontife avant de se voir désigné pour une importante mission.

    En ces temps troublés, encore bien des régions étaient aux mains des païens et les peuples se fourvoyaient dans des croyances impies détournant leurs âmes de la Lumière. De grands hommes étaient alors envoyés à travers le monde pour porter la parole divine et illuminer l'âme des ignorants en leur révélant la Vérité. Saint Latuin fut envoyé dans le nord de la Gaule, au dessus des régions récemment converties par Saint Martin de Tours ou Saint Julien du Mans.

    Il s'installa dans la ville de Sées tout d’abord. Devant cet homme apportant de nouvelles croyances, les peuples locaux témoignèrent d'abord de l'incrédulité. Il sut néanmoins réunir quelques groupes de personnes et quelques villages de la région mais très vite l'incompréhension des locaux laissa place à la colère et la violence face à ce qu'ils ne comprenaient pas. Saint Latuin et ses disciples furent alors persécutés et se retirèrent dans la campagne. Là il fit construire un oratoire où la petite communauté vécut tranquillement et s'agrandit peu à peu.

    Bientôt, on vint de toute la région et même de fort loin pour le rencontrer car la rumeur disait qu'il guérissait les malades. Sans rien demander Saint Latuin accueillait en effet les hommes, les femmes et les enfants atteints de maladies incurables et les soignaient. Souvent les personnes ainsi guéries rejoignaient sa communauté et l'agrandissait. Mais d'autres retournaient dans leurs foyers, colportant et prouvant au monde les miracles de Saint Latuin. On vit ainsi des enfants sourds revenir dans leurs familles et apprécier la musique et les bruits comme n'importe qui, des hommes, blessés aux combats et ayant perdu l'usage de leur jambes revenir en marchant tout naturellement parmi les leurs ou encore des femmes atteintes de la lèpre retrouver une peau saine et sans maladie.

    La renommée de cet homme simple qui vivait reclus dans son oratoire avec sa petite communauté et qui faisait des miracles attira l'attention du gouverneur de la ville de Sées d'où il avait été violemment chassé. Sa femme, enceinte et portant leur premier enfant, était atteinte d'une maladie de la peau rare et qui la condamnait, tout comme l'héritier du gouverneur qu'elle portait en elle. Il la mena auprès de Saint Latuin et implora l'homme de guérir sa femme et sauver son enfant. Quelques jours plus tard, la femme du gouverneur revint à Sées, complètement guérie, sans aucune marque ou séquelle de sa maladie sur la peau et avait dans ses bras le fils du gouverneur, en parfaite santé, né à l'oratoire.

    On loua Saint Latuin pour ses bienfaits, le gouverneur se convertit, ainsi que sa famille et toute la ville, et en remerciement pour les dons accordés par le Très-Haut à Saint Latuin on fit bâtir une cathédrale. C'est ainsi que Saint Latuin devint le premier évêque de Sées. Il exerça de nombreuses années, étendant son influence et la religion dans les régions alentours et accomplissant toujours des miracles en soignant les malades d'Alençon, de Sées et leurs alentours et très vite, toutes les villes de l'actuel duché d'Alençon devinrent aristotéliciennes.

    Saint Latuin mourut tranquillement dans son sommeil au cour d'une nuit. Il fut conduit au Paradis solaire par des anges et conserva son corps terrestre. Au matin, on retrouva seulement ses vêtements, ses sandales ainsi que sa mitre et sa crosse qui devinrent des reliques du saint, tout comme la première pierre de la cathédrale qu'il avait béni et où sa main s'était imprimée.



    Citations de Saint Latuin

    "Toute maladie est une confession par le corps." Dit-il au peuple de Sées pour expliquer qu'ils étaient malade à cause de leur rejet de la vraie foi.

    "L'âme de votre âme, c'est la foi." Enseigna t-il à ceux qui le suivirent après qu'il fut chassé des habitants de Sées, devenus violent par peur de ce qu'ils ne comprenaient pas.

    "Le monde est né de l'amour du Très-Haut, il est soutenu par l'amour des Hommes, il va vers l'amour et il entre dans l'amour." Dit-il à la femme du gouverneur de Sées avant de la soigner et de l'aider à mettre au monde son enfant.



    Reliques de Saint Latuin

    Les reliques de Saint Latuin sont conservées dans plusieurs églises du duché d'Alençon. Chaque année, le 20 juin, elles sont sorties et exposées à la vue des fidèles et sont réunies en la cathédrale, dédiée au saint patron du Duché, donnant lieu à une grande messe et à la plus importante fête religieuse de l'année.

    La cathédrale Saint-Latuin d'Alençon accueille en sa crypte le tombeau du saint mais aussi, comme reliques, sa crosse et sa mitre. Bien que le tombeau soit vide, il est un lieu de recueillement pour tous les Alençonnais.
    L'église de Verneuil conserve une fiole d'eau, bénite par Saint Latuin, dont les propriétés curatives sont exceptionnelles.
    L'église de Mortagne garde en relique les sandales du saint.
    L'église d'Argentan détient une pierre où se se dessine la main de Saint Latuin ainsi qu'une bure lui ayant appartenue.



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MessagePosté le: Dim Sep 24, 2023 6:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Hagiographie de Saint Lazare d'Autun


    Hagiographie de Saint Lazare a été rédigée par les habitants du village d'Autun et ont donné son nom à leur cathédrale.

    ses origines

    Lazare serait né, selon la tradition, le 31 août 1058, à Constantinople (fils illégitime d'un père marchand de courges et de melons d’Espagne et d'une mère Mauresque qui meurt en couche, après s’être fait renverser par un colosse idiot du nom de Jona Lomu). Pendant ses premières années, le petit Lazare suivi son père qui malheureusement fut assassiné, écrasé par des brigands sur la route de retour vers son Languedoc d'origine. Pris en charge par plusieurs groupes de tire-bourse, nous perdons un peu la trace de Lazare. Mais de toute évidence sa petite enfance fut très dure et lui apprit l'endurance physique qui fera sa gloire à l'âge adulte. Sauvé par la Maréchaussée bulgare lors de l'arrestation des brigands, il est envoyé vers le Royaume de France, car le petit Lazare ne fait que de répéter "Jo soc DEL Llengadoc" ("Je viens du Languedoc").

    Retour à Béziers

    Il réapparaît donc officiellement à Béziers en Languedoc en 1071, alors qu’il est encore enfant. Il est confié à un prêtre local, qui s'occupe d'orphelins et d'une petite équipe de Soule locale. Bien que sa jeunesse parmi les brigands lui ait appris à se débrouiller avec des manières peu aristotéliciennes, dès qu'il fut exposé à un environnement sain, le jeune Lazare prouva tout de suite son esprit pur en réintégrant très vite des règles de vie saine et un sens moral très développé. On dit que lors d'un de ces voyages en forêt, Lazare aurait récupéré un homme quasiment mort au corps disproportionné et l'aurait ramené à Béziers en le portant sur son dos sur une douzaine de kilomètres. L'homme fut sauvé. Il s'avéra que ce dernier était un célèbre souleur qui, pour remercier Lazare, le prit sous son aile et l'emmena jouer chez lui à Autun.

    La vie de Lazare change alors de rien en tout : Immédiatement, Lazare se révèle comme étant un joueur d'exception. Son physique, il avait déjà presque la carrure et la force d’un adulte, et sa résistance font de lui le joueur phare de l'équipe malgré son jeune âge.

    La révélation

    Puis, c'est la révélation : Selon ses propres dires «un Archange m'est apparu après un sacré tampon lors d'un match de Soule». Dès lors Lazare, cultive à la fois la voie religieuse ainsi qu’une fantastique carrière de Soulard. Ses nominations de Prêtre à la Cathédrale d'Autun et de Capitaine de l'équipe de Soule d'Autun, à l'âge de 20 ans, lui valurent le surnom de Prêtre Soulard, d'où une certaine confusion. Lazare partage donc son temps et son énergie entre la foi qu'il prêche dans la Cathédrale d'Autun et les conseils qu'il prodigue sur les terrains.

    Inlassable homme d'église, il œuvre pour guider vers la voie Divine tous les croyants dans le doute, la légende rapporte qu'il avait engagé l'arbitre comme diacre pour qu'il siffle aux oreilles de paroissiens s’endormant pendant sa messe. Infatigable joueur de Soule, il lui arrivait de réaliser des sermons et des prêches en plein match, mettant en avant la soule comme facteur d'unicité et d'entraide au sein de sa paroisse.

    Ses prêches sont d'une telle force que l'on raconte que certains fidèles ressortaient de la Cathédrale avec la boulasse. Certains écrits déclarent : "le père Lazare nous évoquait l'amour de son prochain et le respect des autres, à ces moments là, il rayonnait d'une chaleur et d'une douceur énorme. En regardant bien, il était possible de le voir s'élever de quelques pieds aux dessus du sol afin de dominer l'assemblée de fidèles".

    Capitaine entraîneur de l'équipe d'Autun, il fit subir un entraînement draconien à son équipe. Une de ses séances préférées fut de courir sur la roue du moulin à eau de la rivière voisine. "Excellent exercice d'équilibre et de force". L'ordre bien connu de l'entraîneur Lazare "Tous a la roue!" a fait naître la rumeur que le nom actuelle de la rivière d'Autun, l'Arroux, a donc pour origine l'appel de Saint Lazare!

    Un tel entraînement de fer eu pour conséquence la domination sans partage de l'Equipe d'Autun pendant tout le capitanat de Lazare. Les équipes concurrentes, lassées des défaites et des coups reçus finirent par dire que les matchs à Autun ressemblaient à des enterrements, mais qu’avec un prêtre sur le terrain ils pouvaient plus facilement se faire confesser pour reprendre des forces. D'où le surnom de l’équipe d'Autun, toujours en vigueur à ce jour: Les Funérariums!

    Sa mort

    A 33 ans, un mauvais coup préparé de longue date par la seule équipe à peu près de taille à résister deux minutes, et avec la complicité de l’arbitre, le laisse pour mort, le corps complètement mis en charpie par des joueurs bien contents de se débarrasser enfin de ce sacré capitaine. Son corps mutilé est installé dans une petite chapelle et là, durant la nuit, une étrange lueur en forme de soule apparut, visible de tous les Autunois et des soulards adverses restés en taverne pour fêter leur victoire : il ne faisait aucun doute que c’était une visitation sportive divine. La lueur flottait du champ à proximité du terrain (où l’on décida plus tard que Lazare serait enterré, devenant ainsi le futur cimetière) jusqu’à la chambre mortuaire. Mais cette lueur ramena Lazare à la vie et, ce qui surpris tout le monde, en pleine forme, prêt à reprendre le match gagné par tricherie.

    Cette trente-troisième année devait pourtant être fatale à Lazare :
    La coupe de soule (tant de fois remportée) avait tout naturellement trouvé sa place dans la cathédrale d’Autun. Lazare veillant à en retirer chaque grain de poussière qui venait la recouvrir.
    Le soir de ce fatal 29 février 1091, un capitaine d'une équipe vaincue, ne supportant plus de ne pas "posséder" la coupe, se glissa discrètement dans la cathédrale, avec, comme but inavoué, de dérober le fameux trophée.
    Surpris en plein larcin, un terrible combat s'ensuivit. Le voleur frappant à la tête Lazare avec le précieux trophée, abandonnant Lazare à son sort, agonisant sur le sol dans la nef de la cathédrale.
    On fit quérir les plus brillants médecins qui n'empêcheront pas son décès quelques jours plus tard. Le voleur, dans sa fuite, avait abandonné l'arme du crime, sur laquelle on retrouva du sang de Lazare. Ses derniers mots furent, selon la tradition :
    « Allez les petits ! »

    A ce jour, ces quelques gouttes de sang sont préservées dans une petite fiole exposée à la place de l'antique trophée.
    D’aucun disent que quelques microns de ce sang rentrent dans la boisson réputée chez les funérariums : la liqueur de carotte, et qui a permis tant de victoire aux souleurs de cette ville !

    St Lazare est le saint patron de la Soule, des melons d’Espagne et des 29 février.


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