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[F]Les textes dogmatiques - Les thématiques du dogme

 
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Nov 16, 2021 8:12 pm    Sujet du message: [F]Les textes dogmatiques - Les thématiques du dogme Répondre en citant

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Dernière édition par Kalixtus le Mar Sep 26, 2023 7:02 am; édité 1 fois
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 6:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Thématique sur la Liberté & la Foy


    A) La liberté : plus beau cadeau de Dieu aux hommes (par le père Lapinus)

    tome 1, partie I, chapitre 2 du Livre des Vertus a écrit:
    « Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle n’était pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir n’étaient pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie l’aime en retour. »


    C'est à mes yeux le plus beau et le plus intéressant passage de l’ensemble du Livre car il est une incroyable note d’espoir pour tous ceux qui doutent. Dieu n’agit donc pas avec la créature ni ne la détermine à agir : il nous a au contraire fait le plus inestimable cadeau qui soit : le libre-arbitre. Notre détermination et notre pensée sont donc absolues, ce qui prouve que notre destinée n’est pas écrite à l’avance… Même si Dieu connaît tous les futurs possibles.

    L'homme désespéré et reniant l’autorité divine pour l’avoir mis dans une si mauvais situation doit donc reprendre espoir en sachant cela, mais l’homme sage en fera une toute autre interprétation : il comprendra que cette liberté d’action nous oblige à mener une vie vertueuse et à ne pas céder aux tentations du Sans-Nom. Si nous avons la possibilité de choisir, nous avons donc la possibilité de choisir de vivre vertueusement, mais aussi de choisir une vie de blasphèmes. C’est la compensation de la liberté, mais également une immense marque de confiance de la part du Très-Haut : Il nous pense en effet à même de déterminer nous-même notre degré de vertu. C’est aussi une manière d'expérimenter notre foi.

    Il n’est d’ailleurs pas le seul à éprouver notre foi : la Créature Sans Nom le fait aussi, en tentant sans relâche les hommes, cherchant par tous les moyens possibles de les détourner du chemin de la vertu. Et c’est bien cette liberté offerte par Dieu qui lui sert : si l’homme n’était pas libre de choisir sa destinée, tous les hommes seraient vertueux et aucun ne se laisserait tenter par elle. Cette liberté lui profite donc également, et la véritable question est de savoir si le Tout-Puissant l’avait prévu.

    Notre nature même est imparfaite, mais il ne tient qu’à nous d’essayer de nous approcher le plus possible de Sa perfection : grâce à Son inestimable cadeau qu’est la Liberté, nous pouvons façonner nos existences de la manière qui nous semble la plus juste.



    B) LA LIBERTÉ ARISTOTÉLICIENNE (par jerem51, théologue du SO)

    Vous l'avez sans doute remarqué, chers frères, ou peut-être vous a-t-on déjà posé la question, mais comment peut-on affirmer la liberté de l'homme si ce dernier est susceptible d'être puni par Dieu dès qu'il s'écarte de sa voie ?

    C'est à cette question que j'entends répondre ici après moult études du Livre des Vertus et des textes de référence aristotéliciens sur la question.

    [b]1) Dieu a-t-il créé l'Homme libre?


    Une lecture attentive du Livre des Vertus nous dit que les hommes, après leur création, s'interrogèrent sur le sens de leur présence sur Terre face à des créatures qui se prétendaient toutes l'espèce préférée du Créateur (cf. Le Doute dans le Livre des Vertus). Or, s'ils s'interrogèrent, il faut bien en conclure que Dieu les a doté d'un esprit, lequel permet de raisonner et donc de penser librement.
    Il faut donc en conclure que l'Homme a été créé libre de penser.

    2) L'homme est-il la seule créature dotée de la liberté?

    Le Livre des Vertus nous apprend que non; en effet, la Créature Sans Nom fut, à son tour, dotée de la liberté: :“Puisque tu es si sûre de ton choix, je te laisse l’occasion de le prouver" et elle reçut la liberté de tenter les Hommes (cf. La Décision dans le Livre des Vertus).

    3) Quelles conséquences cette double liberté entraîne-t-elle?

    L'homme ayant reçu, comme la Créature Sans Nom, la liberté de penser, d'agir ..., il était tout naturel que celle-ci, laissée sans guide, se laisse abuser et suive la voie du mal, puisque l'Homme était devenu absolument libre de choisir, tel que Dieu l'avait décidé, entre la vertu et le pêché (cf. Onanylone dans le Livre des Vertus)

    Dieu avait donné aux hommes la liberté absolue et la Créature Sans Nom essaya de les attirer, en toute liberté, vers le mal.
    Et ce qui devait arriver arriva: l’homme prit alors la femme et la femme prit l’homme. Le fort abusa du faible et le faible subit le fort. Tous s’unirent en une orgie bestiale de stupre et de violence. Leurs corps mêlés reflétaient les flammes des maisons qui brûlaient. La nourriture était dévorée, la boisson engloutie. Les paroles suaves encourageaient les gestes indécents. Une véritable orgie de débauche avait lieu. Et de l’amour de Dieu il ne fut plus question.

    L'homme s'était livré à la liberté absolue, celle de faire tout ce qui lui plaisait, sans contrainte et sans frein que son désir et ses envies en oubliant que sa liberté s'arrêtait où commençait celle d'autrui.

    4) De la nécessité d'encadrer la liberté:

    Dieu comprit alors qu'on ne pouvait pas seulement laisser aux Hommes la liberté absolue de choisir entre le bien et mal car la liberté absolue n'était que la liberté de la Créature Sans Nom et des Princes-Démons. Il fallait les guider sur le chemin de la raison et de la rédemption quand ils chutaient: la liberté devait être encadrée afin d'être toute puissante pour faire le bien, mais liée pour faire le mal, de sorte que l'on peut affirmer que l'Homme a bien été créé libre par Dieu, mais que, dans son infinie sagesse, Dieu a voulu empêcher que l'Homme puisse répandre le mal impunément (cf. Le Roi du péché dans le Livre des Vertus).
    C'est pour cela qu'il fonda une Église.

    Celle-ci fut chargée de définir les Lois et la morale découlant des préceptes de ses enseignements afin que la liberté des hommes soit encadrée et non plus anarchique, que l'Homme puisse non seulement distinguer le bien du mal, mais puisse aussi distinguer les chemins qui mènent à la vertu(Vita de Christos).

    5) De la Grâce divine:

    Il voulut que chacun d'entre eux, destiné à chuter par la nature même de son imperfection qui l'exposait à la tentation de la Créature Sans Nom puisse être sauvé. Il lui permit donc par la possibilité de se sauver soi-même par la raison revenue à la réalité, de bénéficier du Pardon, de la Bienveillance et de l'Amour divin par la foi: ce qui doit être appelé Grâce.
    Aussi en donna-t-il au peuple moult exemples:

    - ainsi, par son sacrifice, Christos montra que les pêchés des hommes pouvaient être rachetés par le Grâce
    - ainsi encore, il proposa au peuple moult vies vertueuses de saints et de Bienheureux touchés par la Grâce divine
    - ainsi inventa-t-il la confession et la pénitence qui permettent aux fidèles éprouvant un sincère repentir de demander à Dieu de leur accorder sa Grâce.

    Conclusion :

    Article 1: Dieu a donné à l'Homme l'absolue liberté de penser, donc de faire le bien ou le mal, mais il voulut encadrer ce dernier par la création de l'Église.
    Article 2: la Grâce divine est un don de Dieu destinée à racheter ceux qui chutent à cause de la liberté à faire le mal.
    Article 3: la Grâce divine n'existe que parce que l'Homme a été créé libre de penser: sans liberté, pas de Grâce divine, car l'Homme ne pourrait jamais se tromper et serait alors l'égal de Dieu.
    Article 4: l'Église joue un rôle essentiel de médiateur entre Dieu et les Hommes aussi bien dans la définition du bien et du mal que dans la dispense des moyens d'accéder à la Grâce divine par la confession et la pénitence.

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 6:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    Un discours sur l’amitié


    Il est une valeur, aujourd’hui, des plus galvaudée : l’amitié. Dans nos royaumes, on la met en exergue, on la brandit tel l’instrument de la foi en Dieu, tel le leitmotiv des duchés et des comtés, mais qu’en est-il réellement ? Sait-on seulement ce qu’implique réellement cette notion ? Est-ce seulement un terme que l’on prononce ou un principe que l’on se doit de respecter ? Après avoir tant et tant prêché, pratiqué l’amitié à chaque moment, prôné l’amour aristotélicien aux fidèles et aux croyants, je crois maintenant qu’il est temps de partager quelques réflexions sur ce sujet.

    Tout d’abord, il nous faut revenir à l’origine, la réponse donnée par Oane à La Question du Très Haut :


    Livre des vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, Partie VI - La question a écrit:
    « Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur […] Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour. »


    Ce postulat de départ nous mets tous au même rang, celui de créations de Dieu, il nous indique que, malgré ce que nous avons construit au fil du temps, nous sommes tous fait de la même matière, toutes nos âmes ont la même essence divine. Il nous faut donc relativiser nos positions, nos rangs sociaux au sein même de nos sociétés actuelles, que nous soyons simple paysan, duc, notable ou chevalier, nous sommes fait d’une unique matière. Alors, même si nos us et coutumes nous enseignent la politesse et la déférence envers ceux qui ont le pouvoir, ceux-là nous doivent tout autant de respect et de considération. Je sais qu’il est difficile de comprendre cela, que nous avons ainsi construit tout un schéma hiérarchique auquel nous nous sommes enchaînés, mais, il en va de la survie de l’homme en tant qu’espèce ayant conscience de sa condition. Car, oui, c’est cela qui nous différencie des autres espèces, nous sommes conscients d’être les enfants du Très haut, conscient du sens de la vie, à nous de l’appliquer pleinement désormais.

    Aristote nous l’a souvent rappelé, au travers des textes et des récits qu’il nous a légué, comme lorsqu’il rencontra l’ermite et qu’il lui demanda s’il était heureux :


    La Vita d'Aristote, Livre I, Chap. XII - L'ermite a écrit:
    « Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Etre un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ? […]Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu ! ».


    Aristote, au cours de la réception chez Polyphilos avait d’ailleurs évoqué l’amitié en ces termes :


    La Vita d'Aristote, Livre I, Chap. XIII - La réception chez Polyphilos a écrit:
    « Tous ces gens ici, sont donc vos amis ? […] Je vois pourtant des gens de toutes extractions sociales et occupant diverses fonctions pour la Cité. […]Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales. […] L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociales et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle. […] Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendus amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter. »


    Doit-on penser qu’il n’y a pas d’amitié possible entre personnes de haut rang et bas peuple ? Si l’on prend l’individu singulièrement, à n’en pas douter, cela dépend des circonstances. Un noble perdu dans une forêt lointaine saura être aidé par un simple paysan, certes, mais l’inverse est-il vrai ? Doit-on ainsi penser que ceux qui occupent les charges les plus importantes sont ceux-là mêmes qui corrompent la notion d’amitié ? Il va sans dire que cela est tout aussi inexact. L’amitié ne peut se traiter si simplement et les paroles d’Aristote nous le prouvent, il nous faut éviter d’être affirmatifs sans avoir étudié la question plus avant. Pour ce faire, attachons-nous à comprendre ce qui différencie amitié et alliance.

    L’alliance, c’est le rapprochement de deux individus, ou plus, par intérêt, c’est ainsi qu’on peut observer les rapports qui régissent les hommes politiques de nos royaumes. Ceux-là se prétendent souvent amis, mais ne sont qu’alliés. Ils ne connaissent rien de l’autre ou presque si ce n’est l’orientation politique et religieuse, ainsi que les grands principes qu’ils mettent en œuvre dans leurs gouvernements respectifs. Cette notion se retrouve aussi pour le reste du peuple, chacun déclare son voisin ami mais, en réalité, c’est plus en raison d’intérêts communs qu’en raison de vertueuse amitié.

    L’Amitié avec un grand A, celle qui par sa vertu nous rapproche du divin, elle, est une notion bien plus complexe à manier et ne fait intervenir à aucun moment enjeux et intérêts. L'amitié est la forme la plus parfaite de l'altruisme : l'individu singulier et unique s'accomplit dans un autre lui-même, et il en résulte une offrande mutuelle qui paraît d'autant plus noble qu'elle ne doit rien à la passion. L’amitié n'a pas un caractère de banalité, caractère qu'elle peut prendre actuellement dans nos cités, elle est le vrai ciment de la cité contre les forces perverses des factions, des enjeux, du pouvoir et des intérêts divergents des uns et des autres. Elle est ainsi une vertu tout autan privée que publique, créant un pont entre l'affectivité individuelle et l'intérêt collectif, pont devant lequel l'éthique doit être toujours subordonnée au politique. Par là, je veux dire que les intérêts politique de gestion de la communauté se doivent d’être établis sur l’autel d’une déontologie de tous les instants, d’une éthique de la politique caractérisant la défense des plus faibles au désavantage de l’enrichissement personnel ou collectif d’une caste en particulier.

    Ainsi, en y regardant de plus près, il est toujours possible de créer une réelle amitié, et ce, quelque soit le rang que nous occupons dans la cité, car si nous sortons de la conception purement matérialiste dans laquelle nous vivons, ce que l’amitié apporte aux uns et aux autres est bien plus riche et bien plus profond, il s’agit avant tout d’une aventure humaine, de sentiments, de partage. L’amitié est à la base de la relation humaine, relation qui régit et institue nos rapports sociaux, elle nous garantie la justice lorsqu’elle est pleine car nous empêche d’aller à l’encontre du bon fonctionnement de la cité, de la communauté.

    Mais, en ces temps troublés par les guerres, les incertitudes économico-politiques, un sentiment transversal a gagné nos contrées : l’insécurité. Cette insécurité ne nous permet plus d’être dans de bonnes dispositions pour nouer une vraie amitié car le besoin de sécurité nous rend méfiant à l’égard d’autrui. C’est ainsi que, dans nos royaumes, est caractérisée d’un côté une recherche effrénée du profit et de l’autre, des gouvernants intervenant de plus en plus dans la vie des communautés tantôt par la justice, tantôt par des décrets, tantôt par des programmes économiques et politiques basés sur le gain et la paix publique, mais à quel prix ? Dans ce contexte, même si le don subsiste, qu’il soit pécuniaire ou symbolique, l'amitié devient une affaire exclusivement privée. Elle se limite alors sous sa forme la plus pure à deux personnes, ou à un petit groupe de personnes qui se sont choisies les unes les autres. C’est donc un constat qui dépend avant tout du manque de confiance dans nos élites et dans nos institutions. Le sentiment de sécurité servant de base à la confiance à l’autre n’existant quasiment plus, pour vivre tranquillement et pleinement l’amitié, il est d'usage d'imaginer qu'il vaut mieux vaut se retrancher des masses et cacher sa vie, je veux dire par là que la majorité des individus semblent penser qu’il est préférable de cultiver des amitiés éparses mais certaines plutôt que de risquer de perdre ce que l’on a donné. C'est bien là l'un des grands malheurs de nos royaumes qui confinent l'amitié à des cercles restreints et dévalue nos rapports au sein d'une société éclairée. Il est ainsi triste de voir que l'on ne se risque plus à l'incertitude caractérisé par notre état de mortels, et qu'ainsi, on cherche à s'assurer une amitié exclusive et sécurisée.

    Or, l’amitié suppose de voir en l’autre un reflet de soi, un artefact de sa propre personnalité, un double qui ressent tout comme soi douleur, souffrance, joie et autres sentiments aussi divers que variés. Nos pairs sont une part de nous-mêmes, ils sont ce que nous sommes et nous sommes ce qu’ils sont. Cela sous tend l’idée d’empathie comme corollaire de l’amitié : la capacité à se mettre à la place de l’autre, à ressentir ce qu’il endure, à prendre sur soi une part de sa souffrance. Cela est-il donné à tout le monde ? Certains aiment à croire que là est l’apanage des religieux, je m’inscris en faux. Certes le religieux apprend à pratiquer l’empathie, mieux, il est censé en être doté de prime abord, ce qui d’ailleurs, n’est pas plus vrai que pour le reste de la populace. L’homme est un être éminemment social, j’exprime par là l’idée qu’il ne peut vivre sans l’autre, c’est ce qu’Aristote nous dévoile lorsqu’il dialogue avec l’ermite. L’homme n’est homme que parce qu’il côtoie les siens et parce qu’il vit au sein d’une société complexe, régie par des lois, des règles, des principes et des valeurs.

    Il me reste à aborder la question de la cité qui répondrait à ces valeurs, qui ferait place à tout individu et dans laquelle, chacun pourrait pratiquer l'amitié vertueuse. Aristote en fit un songe qu'il conta à son disciple Sargas :


    La Vita d'Aristote, Livre Ier, Dialogues XI : Le songe a écrit:
    "Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère. [...]Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères."


    Aristote nous y explique que les trois classes se complètent et vivent les unes des autres, le tout, dans une parfaite harmonie, la classe d'airain constituée des producteurs qui produisent pour eux et pour les autres classes et qui connaissent la simplicité de la vie. La classe d'argent constituée des gardiens et des soldats qui se sont mis au service de la défense de la cité au péril de leurs vies, autorisés à vivre dans l'oisiveté en temps de paix, mais risquant la mort lorsque le péril menace, ils sont instruits et philosophent sur la vie de la cité. Enfin, la classe d'Or constituée des "philosophes rois", elle regroupe les sages et anciens gardiens qui se sont distingués par leurs compétences et qualités, ils sont entièrement dévoués à la foi envers le Très Haut ,guident et dirigent la cité dans tous ses aspects. Ainsi, le prophète décrit la cité idéale qui nous permettrait de nous épanouir et de vivre dans l'amitié la plus parfaite. Il ne tient qu'à nous d'en appliquer les paroles et d'autant plus, à nous, religieux de la Sainte Eglise, qui nous sommes dévoués à servir le dessin du Tout Puissant, qui avons prêté serment de diffuser son message par les enseignements des prophètes et qui avons choisi de faire connaître Son Amour à l'ensemble de Ses enfants.

    Enfin, parce que j'ai souvent appliqué ses préceptes et prêché en ce sens, je citerais Saint Georges, l'Archange de l'Amitié, qui déclarait avec tant d'à propos :


    Livre des vertus, Livre des Hagiographie, Hagiographie de Saint George Archange de l'amitié a écrit:
    « Quand il n’y a plus d’espoir, il reste toujours l’amitié. […]Que les richesses matérielles soient vôtres, car Dieu, par amour pour Ses enfants, nous en a fait don. Mais n’oublions jamais qu’il n’est pas de plus beau trésor que l’amitié ».


    Il n’est pas de meilleure conclusion que ces quelques phrases qui nous exhortent à vivre les uns avec les autres tout en comprenant que nos liens sont ce qui nous est de plus cher. C’est ainsi que doivent se comprendre les préceptes qui font de l’amitié ce qui doit tous nous unir, dans la vertu et pour notre salut.


    Décembre 1457, Bender.B.Rodriguez

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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 6:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

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    De la défense de la foi par les armes


    Depuis les premiers jours de l'humanité une tentation existe et tend à défier l'exactitude de la réponse qu'Oane a fournit au Très Haut en adoptant la perverse voix de la créature sans nom. Le Très haut a crée notre Terre et tous les êtres qui y vivent, Il nous a fait don de ce monde et nous a laissé un choix, celui de décider de notre destinée. Mais, Il a aussi laissé errer sur nos royaumes une créature sans nom, dont l'unique but est de pervertir nos âme et nous engager sur le chemin du vice. Ainsi, il ne nous obligeât pas à l'aimer sans comprendre pourquoi nous l'aimions, il nous a laissé l'opportunité de faire le choix de le vénérer, en toute connaissance de cause. Ainsi, je souhaite démontrer que, parfois, il est nécessaire d'avoir recours à la force, même si la doctrine de notre Sainte Eglise, les enseignements d'Aristote et les Paroles de Christos nous enjoignent à vivre dans la paix, l'amour et la vertu.

    Premièrement, il est nécessaire de poser certaines bases permettant de comprendre dans quel contexte la religion peut prendre les armes. Le religieux n'est en effet pas à même de combattre physiquement, il se doit de le faire par la parole, le message Divin qu'il apporte aux fidèles et aux croyants. C'est pourquoi l'église s'est doté d'une armée de fidèles dont l'unique mission est la défense du Dogme Aristotélicien, de la Foi envers le Tout Puissant et de l'Unité de la Sainte Eglise. Cette armée prend le nom de Congrégation des Saintes Armées. Au sein de cette congrégation sont regroupés des Ordres Militaro-Religieux ayant tous fidèlement prêté serment au Saint Pape, représentant du Très Haut sur Terre.

    Ainsi, je dirais que le principal, voire même, l'unique motif de combat pour l'Eglise, est la lutte contre l'hérésie. cela amène tout naturellement à se poser la question de ce qu'est l'hérésie.

    Le terme « hérésie » désigne une doctrine, qui se veut religieuse, contraire au dogme de notre Sainte Eglise. Il s'agit donc de l'adoption d'un système de croyance faux, perfide et emplit de vice qui, par sa nature, déchire la Sainte Eglise dans son unité et dans son universalité. L'hérésie représente purement et simplement l'abandon de notre dogme, de nos valeurs, l'abandon des enseignements des prophètes, et finalement, l'abandon de Dieu. Elle prône parfois aussi, de nouveaux prophètes dont la parole n'a jamais été reconnue comme vertueuse. Les hérétiques font acte de prosélytisme et diffusent allègrement leur venin dans le cœur des croyants, cherchant à attirer à eux le plus grand nombre. Ce qui est notable réside dans le fait que l'hérésie fait toujours preuve de coercition, il s'agit d'imposer par la force ces nouvelles croyances sans pour autant négliger l'aspect oratoire de la chose.

    Pourquoi la Sainte Eglise se doit-elle de lutter contre l'Hérésie ?

    Tout d'abord parce l'hérésie sous tend un mouvement dissident, qu'on pourrait qualifier de religieux, allant à l'encontre des principes mêmes de la Sainte Eglise Aristotélicienne et cherchant à instaurer un nouvel ordre sur des bases perfides et mensongères, entraînant ainsi ceux qui écoutent ces discours dans le péché et le vice. Il ne s'agit pas d'un égarement passager qui pourrait être "pardonné" au sens aristotélicien, non, il s'agit d'une croyance profonde et viscérale que cette vision "religieuse" est la seule vraie voie qui doit être reconnue.

    Ensuite parce que l'hérétique n'est pas qu'un simple illuminé, encore moins un possédé, non, il est avant tout un individu ayant pris connaissance du Dogme Aristotélicien et cherchant par tous les moyens, y compris la violence, à imposer sa vision des choses. Ce faisant, il détruit ce en quoi nous croyons, désunit le lien qui nous lie les uns aux autres et divise la communauté des hommes en mettant à mal le caractère universel de la Sainte Eglise. Nul retour n'est envisageable sans profession de foi, nulle rémission n'est possible sans pénitence et sans jugement religieux. L'hérésie constitue le mal absolu, il s'agit ainsi de la négation de l'essence divine de l'homme et par là, de sa filiation avec le Très Haut.

    L'acte d'hérésie conduit ainsi à la négation même de l'idée du créateur Tout Puissant comme père de l'humanité et de toutes choses dans l'univers. On peut ainsi en conclure que celui qui se rend coupable d'hérésie se dissocie de la communauté des hommes et devient à ce titre, un animal sans conscience. Il nie son prochain dans sa quintessence divine et fait de celui qui n'adopte pas sa doctrine, un ennemi à combattre ou un ignorant à convaincre. Certains esprits tordus diront que ceci peut définir la religion Aristotélicienne, nous dirons là qu'il y a une immense différence dans le fait que la religion Aristotélicienne laisse la liberté à chacun de croire ou non en l'existence de Dieu.

    Si la Sainte Eglise se doit de lutter contre toute hérésie c'est avant tout parce qu'elle se doit de protéger les fidèles et les croyants, mais aussi la communauté humaine dans son ensemble, afin de préserver l'équilibre des royaumes, de préserver la caractère universel de notre espèce et le lien ténu qui unit chaque enfant du Très haut. Ainsi, tel que Ysupso et Spyosu nous le retranscrivirent, les paroles du Très Haut nous éclairent sur cette question :


    Livre des Vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, La Pré-Histoire, Chapitre V - Le roi du péché a écrit:
    "Alors que je vous ai donné mon amour, vous vous en êtes détournés, préférant écouter les paroles de la créature à laquelle je n’ai pas donné de nom. Vous avez préféré vous abandonner aux plaisirs matériels plutôt que de me rendre grâce."


    Le Livre des Vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, La fin des temps IV - Le Jugement Divin a écrit:
    "Vois, comment risque de finir le monde que tu aimes tant. Il sera détruit par l’eau, la terre, le vent et le feu. Mais n’aie crainte, car si vous vous montrez vertueux, vous pourrez éviter ces inutiles souffrances. Et que ceux qui vivent dans la vertu ne s’inquiètent pas, car jamais Je n’oublie ceux qui M’aiment." [...] "Vous êtes jugés un à un lorsque vous mourrez, mais cela ne sera pas toujours le cas. En effet, j’ai laissé la créature à laquelle Je n’ai pas donné de nom prouver ses dires, selon lesquels c’est au fort de dominer le faible. Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, ce que tu as vu dans la flaque s’accomplira. Si vous oubliez à nouveau l’amour que J’ai pour vous et que vous ne m’aimiez plus à nouveau, cela sera vérité. Si Ma parole, révélée par Aristote et Christos n’est plus écoutée, Je détruirai le monde et la vie, car l’amour n’en sera plus le sens. Alors, prends garde à ne pas laisser Ma parole se perdre dans les gouffres de l’oubli."


    L'enseignement principal que l'on tire de ces quelques phrase est on ne peut plus simple, c'est à ceux qui guident l'humanité de veiller à ce que les conditions soient réunies pour que l'amour du Divin perdure et que la vertu soit ce qui guide les communautés. Nul autre être que le religieux peut se prévaloir d'être un guide spirituel, il est celui qui, au travers du Dogme et du Droit Canon, est garant de l'unité de la communauté, garant de la vertu, par ses paroles, ses actes et ses pensées. Ainsi, dans certains cas extrêmes, l'Eglise se doit d'intervenir armes aux poings au nom de l'humanité, de la Foi et de l'Amour du Très Haut.

    Qu'implique le fait de guerroyer au nom de la Foi et du Dogme Aristotélicien ?

    Tout d'abord, rappelons-nous que l'hérétique n'est plus un être faisant partie de la communauté humaine, il s'est de lui-même, où parce qu'il a été convaincu, désolidarisé de ses pairs, il s'est ainsi coupé du monde dans lequel il vit. Ensuite, n'oublions pas non plus que le prêche et le fait de porter la parole divine est toujours indispensable, quelque soit l'option qui ait été choisi pour lutter contre l'hérésie. Seules les armées de fidèles appartenant à la Congrégation des Saintes Armées, et ses alliés, se devront d'agir et ce, dans le stricte encadrement d'hommes de foi, vertueux et ayant toujours en point de mire, la résolution du conflit dans les plus brefs délais. il n'est nullement profitable d'envoyer des soldats, aussi fidèles soient-ils, porter la guerre sans avoir de garde fou dogmatique et canonique. Le guide spirituel se transforme alors en sage religieux dont la parole doit apaiser ceux qui vont combattre, les guider et les aider à comprendre leurs gestes, car, après tout, dans cette bataille, fut-elle contre le mal absolu, il n'en reste pas moins qu'un homme peut être amené à en tuer un autre, outrepassant ainsi l'interdit du meurtre, transversal à nos royaumes.

    Il est important de considérer que celui qui brandit l'épée n'est que le messager de la parole divine, il est celui qui applique des solutions extrêmes pour éviter au plus grand nombre de subir le courroux Divin, et non, animé d'une volonté de tuer par choix. Ses convictions religieuses doivent être des plus profondes et sa Foi des plus vertueuse car sans cela, le risque est de provoquer la colère du Très haut. Ainsi, il faut observer la plus grande prudence dans le recrutement des soldats de Dieu, s'assurer que l'homme qui porte l'arme au nom de la Foi et de l'Eglise est un modèle pour les autres. La Sainte Eglise ne saurait tolérer qu'un des siens commette quelque exaction que ce soit, au risque de discréditer tout ce en quoi la communauté Aristotélicienne croit, de mettre à mal toutes les valeurs que porte l'institution religieuse et in fine, de corrompre le sens même de la vie. La défense armée de la foi n'est pas affaire de vengeance, de colère, ni même de haine, elle se doit de toujours rester en raison de l'amour que l'on porte aux siens, de l'amitié qui unit les peuples, de l'unité et de l'universalité de la Sainte Eglise.

    Quelque soit le conflit, ceux qui combattent au nom du Très Haut ne doivent jamais oublier qu'ils ont en charge une mission religieuse, celle de ramener la paix et de reconstruire le lien qui a été rompu, il n'est donc nul plaisir à prendre au combat, nul bonheur de voir mourir un être qui fut un frère ou une sœur, nul besoin de violence inutile, chaque coup porté se doit d'être le plus utile possible, sans chercher à faire durer l'agonie de celui qui s'est perdu depuis longtemps dans les méandres tortueux du mal.


    Livre des Vertus, Livre III, Hagiographie de Sainte Kyrène a écrit:
    "Mais parfois l’humanité prendra le raccourci d’utiliser le fer, car lui aussi fut donné à l’homme par Dieu. Et pourtant, le fer a été donné à l’homme comme la créature sans nom a été laissée parmi nous, dans le but de nous tenter, et pour que nous l’oubliions en tant qu’arme. Un jour je vous le dis, nous vivrons dans un monde d’amour où seul nous importera ce que le Très Haut voit en nous, et non plus ce que notre voisin y voit, et ce jour uniquement les armes ne seront plus sorties de leur fourreau. Mais pour que ce jour arrive, nous devrons séparer le fer et le verbe, ceci sans pour autant négliger le recours au fer par ceux qui choisiront de défendre les prêtres du Très Haut. Le messie est venu définir des règles, car comme Aristote l’a dit déjà «il faut préférer se contenter de l’acceptable que d’exiger l’impossible directement ». La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer." [...] "Chacun a sa place, le soldat a sa place de la même manière pour aider la construction de l’Eglise, mais il a une grande responsabilité. Car comme le bûcheron ne doit pas couper d’arbre si nul n’en a besoin, le soldat ne doit pas faire couler le sang inutilement. Comme le bûcheron n’a pas de haine contre l’arbre, le soldat ne doit pas avoir de haine envers son ennemi, et il ne doit agir que si la cause est juste et approuvée par Dieu. S’il combat sans haine, pour servir les desseins du Créateur, et respecte les jours de prières, il en sera pardonné."


    Pour conclure, il faut ne pas oublier de préciser que ceux qui ont combattu et pratiqué la violence, se doivent d'obtenir le pardon divin, et ce, même s'ils ont fait ce qui était à faire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est impensable de vivre avec l'idée d'avoir tué ou massacré, et ce, même si celui qu'on a occis était un mal à l'image de la créature sans nom. Le meurtre laisse une trace indélébile dans l'esprit humain et corrompt l'âme la plus pure. Ce sera alors, à ce moment, le rôle des religieux que de permettre aux soldats de la Foi d'entrevoir à nouveau la lumière divine. Il se devront de porter et de guider ces hommes et ces femmes pour qu'ils retrouvent le chemin qu'ils ont quitté pour le bien de tous. Au final, leur bravoure et leur courage auront été d'aller à l'encontre des messages divins dans l'œuvre de restaurer la paix et l'amitié.


    Décembre 1457, Bender.B.Rodriguez

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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Sep 26, 2023 7:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Discours sur la Charité


    Quel doit être la place de la charité dans la vie d'un Aristotélicien ? Et comment la mettre en œuvre la plus concrètement possible et la plus efficacement possible ?


    • Qu'est-ce que c'est la charité?


      La charité est la traduction, dans notre vie quotidienne, de notre engagement envers les autres, de notre amour des autres. Elle se définit comme l'acte de donner à autrui ce dont il a besoin et vise l'équité entre tous au sein de la communauté. C'est ce que nous indique le chapitre deux de l'ouvrage "De l'éducation de François de Gêne et de la découverte d'Aristote".

      Citation:
      S’éloigner de Dieu était s’éloigner de la vertu. S’éloigner de la vertu était s’éloigner des fondements de la société des hommes et de ses lois.

      Ainsi il reconnaissait la grandeur d’âme de certains, et, en demandant l’aumône , en conséquence il faisait appel à la communauté Aristotélicienne dans son ensemble, à la charité universelle de l’Eglise et des fidèles. Sa survie ne dépendait que de la communauté, il remit ainsi toute sa confiance, sa vie même entre les mains des Hommes, entre les mains de Dieu.



    • Pourquoi la Charité est-elle importante?


      La charité est importante parce que Dieu nous a donné la vie. A travers le livre de vertus, nous apprenons que nous sommes particuliers à Ses yeux et qu'Il nous aime.

      Le Livre des Vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, La création - Chapitre VII : L’amour a écrit:
      C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créé alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.


      Dieu a été le premier à faire un acte de charité envers nous. Nous avons rejeté son amour mais il ne nous a pas rejetés. Il a envoyé Aristote et Christos pour nous ramener vers Lui et, c'est la raison pour laquelle nous devons faire œuvre de charité entre nous, êtres humains. En faisant cela, nous Le remercions pour tous les merveilles qu'Il a créé pour nous. Dieu a aussi donné la vie aux animaux, mais ils ne pratiquent pas la charité. Il a donné à toutes les créatures différents talents pour leur servir de différentes manières.


    • Comment pratiquer la charité ?


      La notion de charité passe par la vertu du don de soi comme nous l'indique Saint Miguaël.

      "Le Livre des Vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, Les Archanges : Hagiographie de Saint Miguaël a écrit:
      « Ô Dieu Très-Haut,
      Père de l’humanité
      Et Toute-Puissance divine,
      Ferme mes oreilles
      Aux tentations
      Et ouvre mes yeux
      A l’amour sans fin que tu me donnes,
      Que je puisse donner à ceux qui doivent recevoir,
      Aimer ceux qui doivent l’être,
      En sachant toujours,
      Que si je n’étais pas là,
      Quelqu’un d’autre serait là pour le faire
      Car c’est Toi qui parle par ma bouche
      Et qui œuvre par mes mains.

      Pardonne à mon frère et à tous les autres
      Ils ne savent pas ce qu’Ils font. »


      Le don de soi est le fondement de l'acte charitable, donner à ceux qui en ont besoin, sans attendre quoi que ce soit en retour. C'est en raison de l'amitié et de l'amour que nous portons à nos pairs que nous nous comportons ainsi, que nous donnons aux autres.

      La charité se pratique à tous niveaux comme, par exemple, embaucher un vagabond pour 18 écus alors que ce salaire pourrait payer un travailleur bien plus qualifié. Elle peut encore se manifester en donnant aux mendiants au sortir de l'office mais aussi en proposant des produits à faible prix sur le marché. La charité peut aussi bien se manifester dans l'attitude que nous avons à l'égard des âmes perdues que nous pouvons éclairer et aider.


    • Quelques problèmes inhérents à la notion de charité


      La question de la charité, si elle n'est pas pratiquée vertueusement, peut poser problème. Si les motivations premières sont erronées, qu'elles ne sont pas purement vertueuses, la charité à plus à voir avec un acte d'orgueil et d'intérêt personnel.

      Ch IV: De sa rencontre avec le pape a écrit:
      François lui expliqua alors que l'ennemi de l'Eglise n'était pas extérieur mais intérieur. Tout ce qui en nous nous empêchait d'être l'ami de notre prochain était notre véritable ennemi. Il fallait donc réveiller partout l'amitié qu'Aristote nous avait si bien enseigné et dont Christos nous avait montré l'exemple à la lumière de Dieu.


      C'est pourquoi il faut garder en tête la vertu du don de soi, l'amitié et l'amour. Seuls ces principes seront garants d'un acte charitable, toute autre considération menant au péché déguisé sous les atours d'une bienséante charité.

      Si on veut donner de l’argent par charité, cela pose un problème matériel car il faut des moyens financiers. Donc, comme en toute chose, il nous faut suivre les préceptes d'Aristote et être modéré, même dans la charité. Cela ne fait qu'appuyer l'acte que nous produisons, la charité mesurée devient alors moins risquée et évite bien souvent à l'homme de se perdre en des considérations douteuses et pécheresses.


    • La charité, une question de bonheur ?


      L'acte de charité devrait rendre heureux celui qui donne et celui qui reçoit. Mais, l'acte de charité à plus à voir avec la justice qu'avec la notion de bonheur. Celui qui donne cherche à rendre justice et à rendre la vie de celui qui reçoit, plus équitable. C'est là qu'il faut y voir la notion de bonheur, tous deux devraient être heureux que cela concoure à rendre la vie plus juste. Par exemple, si, après des jours de maladie, une personne a faim. Si elle ne possède que peu d'argent, il lui faudra acheter bon marché afin de recouvrer ses forces. Elle sera heureuse de pouvoir trouver de la nourriture peu chère au lieu d'acheter des aliments coûteux. Celui qui a donné, en vendant à moindre prix et en rognant sur ses bénéfices, sera heureux parce qu’il a aidé un malade à retrouver la santé. Tous deux auront contribué à rendre plus juste la vie au sein de la communauté, l'un en pratiquant le don de soi, et l'autre, en acceptant et en remerciant celui qui l'a aidé.


    • Quel doit être la place de la charité dans la vie d'un Aristotélicien ?


      Il n'y a pas d'échelles de valeurs particulières, nous devons veiller à cultiver chacun, avec constance et conscience, la recherche d'un juste milieu ainsi que St François nous l'enseigna.

      Ch III: De l'enseignement de St-François a écrit:
      François passait donc une grande partie de son temps à étudier et à enseigner. Il lui semblait important de toujours pratiquer les deux. En effet, il aimait à rappeler qu'Aristote nous met en garde contre les tendances extrêmes, et que pour lui la vertu se trouve dans un juste équilibre. Qui pourrait avoir l'orgueil de prétendre tout connaître ? Qui serait assez sot pour prétendre ne rien connaître ? Ainsi François aimait à recueillir autant qu'à dispenser. Combinant la légitime fierté du maître et la nécessaire humilité de l'étudiant, il avait trouvé le juste milieu.


      Christos nous a montré le chemin vertueux pour atteindre le paradis solaire, ainsi, l'acte de charité contribue-t-il à notre salut personnel. En plus de cela, il contribue aussi à l'amélioration de la vie dans la cité, et par ce biais, il améliore le quotidien de tous, rendant la vie plus juste.


    • Comment la mettre en œuvre la plus concrètement possible et la plus efficacement possible ?


      Nous devons garder à l'esprit la finalité notre propre conception de la vie. C'est à nous de choisir si nous voulons pratiquer la charité ou non, mais nous devons comprendre que ce que nous faisons pour les autres, ces derniers nous le rendrons. Seul, l'homme ne peut compter sur aucune solidarité. Dans la communauté, et par l'amitié, l'homme peut compter sur son prochain pour l'aider en cas de besoin. Au travers de notre propre comportement, nous pouvons choisir de pratiquer le don de soi et faire preuve de charité.

      Relisons St François qui évoque comment l'homme doit se réaliser dans la cité en vivant avec les autres :

      Ch III: De l'enseignement de St-François a écrit:
      Mais il ne dédiait pas tout son temps à la connaissance et à l'érudition au sein de l'académie. Cela lui semblait contraire au message aristotélicien. Voici ce qu'il en ressort lors d'un autre dialogue :

      - Maître, pourriez-vous m'aider pour un problème d'éthique ?
      - Désolé, mais il est temps pour moi d'aller en ville accomplir la partie séculière de ma tâche.
      - Mais, maître, votre temps est trop précieux pour être dilapidé dans le siècle !
      - Finalement, je pense que je vais te donner quelques conseils. Tu en as besoin. Que nous apprend Aristote par rapport à l'homme et à la cité ?
      - Il dit que l'homme doit prendre part aux affaires de la cité.
      - Tu vois, tu le sais ! Alors pourquoi ne pas le mettre en pratique ?
      - Mais ce que nous faisons ici est utile à la cité.
      - Certes, je vois que tu n'es pas idiot. Mais quel serait la force de notre message si nous ne sortions jamais de ces murs ? Le peuple a besoin de nous, la Cité a besoin de nous. C'est un devoir pour tout homme de participer à la cité selon ses moyens. Et notre éducation nous donne de grands moyens. Aussi devons-nous régulièrement sortir et maintenir le lien avec la cité.
      - Vous condamnez donc l'érémitisme ?
      - Ce n'est pas à moi qu'il convient de condamner. Mais je réprouve totalement ceux qui pensent attendre Dieu dans l'isolement. Christos a-t-il choisi de s'isoler ? Bien sur que non ! Ce qu'Aristote préconisait, il l'a fait. Ce que la raison commande, la sagesse l'applique.
      - Mais alors à quoi servent les monastères ?
      - Tu passes d'un extrême à l'autre ! Il convient de trouver la voie médiane entre isolement et immersion dans le siècle. Et cette voie médiane peut être différente pour chacun, même si elle est forcément limitée par des extrêmes à ne pas franchir. Le recueillement dans le silence de la Règle est utile à la réflexion, et donc à l'application de la Vertu dans le Siècle. Et la connaissance du Siècle est un socle pour une réflexion qui ne sombre pas dans les abimes de l'abstraction.


      Nous voyons bien que pour être charitable, il faut vivre avec les autres et participer à la vie de la communauté.


    Rédigé par l'abbé Blazingfast avec l’assistance de monseigneur Bender.B.Rodriguez

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