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[F]Les textes dogmatiques - Les doctrines V -
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Kalixtus
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MessagePosté le: Mar Oct 17, 2023 10:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Examen critique du Testament de pseudo-Aristote

    Par son éminence Aaron de Nagan, archevêque de Césarée.

    Après la découverte en Grèce de documents d’une importance semble-t-il capitale pour la foi et les doctrines de la communauté aristotélicienne, il est apparu nécessaire d’examiner avec attention et probité, à la lumière des textes saints et de la Tradition ecclésiastique ce « Testament d’Aristote » attribué au saint Prophète et tenu par certains comme authentique et véritable. L’examen critique qui suit s’interroge donc sur la véracité de cet écrit et cherche à en établir l’authenticité.


    Il est important, avant toute chose, de s’interroger sur la provenance et la pertinence d’un document d’une telle portée historique et spirituelle en la comparant à d’autres écrits rédigés à la même époque. En effet, la majeure partie des écrits du saint Prophète ont traversés les âges et, pour les textes les plus importants et fondamentaux, nous sont parvenus dans leur totalité, soit directement, soit par l’intermédiaire des Pères et Docteurs de l’Église. L’enseignement d’Aristote, d’inspiration divine, a, dès sa mort, été transmis aux générations nouvelles qui à leur tour en ont fait profiter leurs enfants, attendant dans les siècles la venue du second prophète annoncé.

    Aristote, emblème de la Raison, nous invite à prendre toute nouvelle théorie avec circonspection, sagesse et réflexion afin d’en définir les vérités authentiques. Aussi est-il légitime de s’interroger sur l’authenticité de ce document en gardant à l’esprit cette question : Comment un document d’une telle importance n’a-t-il pas été transmis avec le reste de l’enseignement du saint Prophète ? Demeuré caché et ignoré dès la mort d'Aristote, comment son existence ou son contenu n'a-t-il pas été révélé par Christos trois siècles plus tard?

    Considérant la révélation divine basée sur les enseignements d’Aristote et de Christos comme les deux sources de la foi, il apparaît nécessaire d’étudier le présent testament en regard des différentes prédictions des prophètes. En effet, c’est l’union des deux enseignements qui donna naissance à la doctrine de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine. L’un n’a pas préséance l’autre, l’enseignement de l’un n’est pas moins important que celui de l’autre. Tout deux sont complémentaires. Ainsi, comme le révélait si justement les théologiens de l’Abbayes de Noirlac en MCDLIII : « L'étude de la philosophie et de la théologie doit être développée dans cet esprit d'union. […] Ainsi les Livres Saints de la Révélation de Christos et ceux de la Révélation du Logos écrits par Aristote devront être lus de concert et se complètent mutuellement ».

    Quel regard, donc, porter sur ce testament ?

    Afin de ne pas prendre pour acquis ce qui ne l’est pas encore, nous n’attribuerons pas d’emblée ce texte au saint Prophète, mais attendant nos conclusions finales à l’issue de cette démonstration, nous parlerons de l’auteur en tant que « pseudo-Aristote » pour pouvoir le confronter distinctement à Aristote et aux écrits que nous lui attribuons.

    À première vue, il n’est pas insensé de croire que le Très-Haut, dans sa volonté de transmettre à Ses créatures la vérité, ait initié dans l’esprit d’Aristote un nouveau songe afin de mettre en garde les générations futures de potentielles et néfastes dérives tyranniques d’une classe sur une autre. Si l’on accepte donc le fait que le second songe relaté dans le testament de pseudo-Aristote est vrai et est d’origine divine et qu’Aristote a bel et bien vécu ce songe, nous pouvons légitimement nous interroger sur l’examen et les commentaires réalisés par pseudo-Aristote.

    La première question que pose pseudo-Aristote porte sur la fausseté hypothétique de son premier songe.

      Le premier songe serait-il donc un vain mensonge, une vaine fantasmagorie ? – Testament du pseudo-Aristote.

    Il apparaît fort peu probable, voir totalement impossible, qu’Aristote, destiné par le Très-Haut à l’enseignement de la Vérité Divine, ait pu baser une bonne part de ses théories sur un songe qui se révélerait être faux. En effet, comment imaginer que Dieu, omniscient et omnipotent, ait mis en branle une telle entreprise d’enseignement de Sa Parole en la biaisant dés le départ par l’établissement de théories prophétiques sur un mensonge ? Si l’on part du principe qu’un prophète est envoyé par le Très-Haut, la parole de ce messager ne saurait être que véridique de toute éternité, car inspirée par le Tout Puissant Lui-même et voulue par Lui. Or, Aristote est un prophète, nul aristotélicien ne pourra jamais le nier. Considérant cela, peut-on dés lors envisager qu'en matière de foi et de doctrine un prophète, et a fortiori Aristote, puisse se contredire ou contredire Christos dont il annonce la venue? Peut-il baser l’ensemble des révélations de toute une vie sur un principe erroné, rendant ainsi caduc une bonne par de son enseignement ?

    D’emblée vient alors une autre question : Est-il envisageable de penser que Dieu soit à la fois la source du premier et du second songe alors qu'ils semblent tout deux refléter une image diamétralement opposée de la Cité Idéale? Dans l’absolu, la réponse est affirmative, car le Très-Haut à très bien pu vouloir mettre en garde les prophètes contre les dérives des hommes. Cependant, ce qui pose fondamentalement problème, ce n’est pas, comme nous l’avons déjà laissé entendre, l’apparition de ce second songe, mais l’interprétation que pseudo-Aristote en fait.

    Si pseudo-Aristote ne tranche pas clairement sur l’authenticité divine de son premier songe mais laisse la question en suspend - ce qui paraît pour le moins étrange sachant qu’Aristote base son enseignement sur cette première révélation qu’il considérera toute sa vie comme divine -, nous affirmons que la première vision est bel et bien d’inspiration divine. Dieu, omniscient, ne peut abandonner son principal prophète à des divagations qui auraient des répercussions fondamentalement incontournables pour la régulation et la construction de la société humaine pendant plus de quinze siècles. Par ailleurs, Christos, succédant à Aristote dans la révélation du message divin, aurait du attirer l’attention des peuples sur le caractère erroné de l’interprétation du songe aristotélicien et révélé l’existence du second songe. Car si la première vision de la Cité Idéale et son interprétation n'étaient pas une réalité, mais un fantasme tout droit issu de l’imagination du saint Prophète, comment le Très-Haut a-t-il pu amener les hommes à croire cette fausse réalité et à fonder une société et Son Église sur une erreur aussi grave? Comment le Très-Haut n’a-t-il pas profité de la venue de Christos pour corriger, trois siècles plus tard, une erreur qui aurait des répercutions incommensurables sur le fonctionnement de la société et sur Son Institution sur Terre ? Comment Christos lui-même, en tant que prophète et sage, n’a-t-il pas jugé bon d’apporter quelque modification ou précision sur le songe aristotélicien ?

    Il semble donc hautement improbable que le Très-Haut ait laissé une telle erreur se glisser dans l’enseignement de Sa parole et de Sa volonté.

    Au delà de ces questions fondamentales, si l’on poursuit l’étude de ce testament, on s’aperçoit que la relation du songe met en garde les clercs contre les dérives potentielles que peuvent induire leur fonction : l’isolement, l’arrogance et l’égoïsme.

      « En considérant avec plus de soin cet ordre politique, je me suis aperçu que les philosophes-rois, ceux du moins qui sont des aristocrates et des prêtres, s'étaient placés à l'écart des autres citoyens. Seuls instruits dans la philosophie et les mystères sacrés, ils interdisaient aux autres citoyens de philosopher, c'est à dire de méditer sur le sens des textes sacrés » – Testament du pseudo-Aristote.

    Pseudo-Aristote commente cette vision ainsi :

      « Et c'est vraiment honteux ; ils s'approprient la liberté de diriger les cérémonies nécessaires pour accueillir les hommes à la face de Dieu, et cette liberté, ils se l'accordent au travers d'un culte, comme si la piété n'était pas suffisante pour consacrer un homme à Dieu. Ainsi, ils deviennent une caste très différente des hommes, refusant même d'engendrer des descendants à qui ils transmettraient, par le sang, la nature de leur âme » – Testament du pseudo-Aristote.

    Ce commentaire soulève de nombreuses questions. Pseudo-Aristote critique en effet le fait que les clercs soient les gardiens des sacrements et dirigent les cérémonies qui les confèrent aux fidèles ; il remet en question la pratique du culte et l’oppose à la foi ; enfin, il critique le célibat des prêtres. Étudiés à la lumière des doctrines et des enseignements du duo prophétique, ces trois points apparaissent en contradiction avec les enseignements de Christos, d’Aristote lui-même, et de la cosmogonie de la religion Aristotélicienne.

    Lorsqu’il institua l’Église en tant que communauté de fidèles et en tant qu’Institution, Christos fit de ses apôtres ses successeurs placé sous l’autorité de Titus. Lors de cette intronisation, le prophète dit :

      « Les fidèles de Dieu, ceux qui ont appris l’enseignement d’Aristote et qui veulent suivre le chemin que je vous trace, doivent former une communauté de vie. […] Pour vous guider, je serai le père de cette communauté, j'en érigerai les principes, et mes successeurs feront de même après moi. [Vous] diffuserez la bonne nouvelle à toutes les nations en aidant Titus à créer mon Église. Ainsi, Je fais de vous les guides des fidèles de Dieu » – Vita de Christos, 11.

    Christos remet donc dans les mains de ses successeurs les principes qu’il avait lui-même formulé en érigeant l’Église de Dieu. Ses successeurs seront les guides de la communauté.

    Par ailleurs, les chapitres 12 et 13 de la Vita de Christos nous enseignent le caractère sacré des sacrements ainsi que leur caractère fondamental pour le sens de la communauté. Érigés en principe, c’est par la volonté de Christos, inspiré par Dieu et envoyé par Lui pour compléter le message aristotélicien, que les sacrements ont été placé sous la protection des clercs de l’Église afin que ceux-là ne soient ni travestis, ni altérés dans leur forme et leurs effets. Plus que guide, les successeurs de Christos sont aussi ceux qui doivent mener la communauté et organiser le culte rendu au Tout-Puissant.

    Considérant ensuite notre première affirmation, selon laquelle le Très-Haut ne peut faire dire à Aristote une chose et à Christos une autre qui est son exacte contraire, puisque tout deux inspirés par la volonté divine dans la communication de la Parole et la Volonté du Tout-Puissant, il apparaît douteux qu’Aristote ait pu, même au crépuscule de sa vie et à l’issue de ce nouveau songe, interpréter ce dernier dans ce sens, contrariant ainsi l’enseignement futur de son complément : Christos.

    De même, lorsque pseudo-Aristote remet en question le culte aristotélicien en affirmant que seule la piété suffit, l’auteur contrarie les paroles et les actes de Christos qui en instituant l’Église a institué le culte divin et la nécessité de rendre grâce à Dieu pour l’amour et les grâces qu’Il nous prodigue. Oane le premier institua d’ailleurs le fait de rendre grâce à Dieu pour les avoir fait Ses enfants sous la forme d’un culte rendu au Tout-Puissant. En remettant en cause le culte, pseudo-Aristote remet en question l’ensemble de la structure ecclésiale instituée par Dieu via Christos, et destinée à organiser et célébrer le culte.

    Enfin, pseudo-Aristote semble contredire sur le sujet Aristote lui-même à la lecture du chapitre V de sa Vita où le prophète remet en question le culte rendu à plusieurs dieux, mais pas à un seul, invitant même le paysans à rendre grâce à un dieu unique, le Très-Haut, qui allait révéler l’ensemble de sa face à l’humanité avec le message de Christos.

    Enfin, dans ce passage, la dernière contradiction de pseudo-Aristote avec la doctrine de l’Église et des prophètes repose sur la conclusion faite par l’auteur sur le vœu de célibat des prêtres. Nous nous permettons de le rappeler :

      « Ainsi, ils deviennent une caste très différente des hommes, refusant même d'engendrer des descendants à qui ils transmettraient, par le sang, la nature de leur âme » – Testament du pseudo-Aristote.

    Pseudo-Aristote remet ici en question le célibat des prêtres, révélant le refus d’engendrer comme un non-sens. Or, l’enseignement de Christos, dont le message vient compléter celui d’Aristote, ne soulève aucune ambiguïté quant à la légitimité du vœu de célibat et de chasteté des successeurs des apôtres :

      « Et vous, mes amis, comme vous devrez vous consacrer totalement à Dieu, comme je le fais moi-même, l’amour humain dans ce qu’il a de personnel vous sera à jamais interdit. Vous vous devrez d’aimer l’Humain, et non un humain. En ceci, le mariage n’est pas pour vous, ni même l’acte de chair » – Vita de Christo, 13.

    Aucune interprétation sur le sujet ne peut être possible. Christos interdit à ses successeurs le sacrement du mariage et l’acte de chair. Nous en revenons alors au problème de contradiction entre les enseignements d’Aristote et de Christos, et donc, partant du principe que les paroles d’un prophète sont guidées par la volonté divine, à la conclusion que le Très-Haut peut aussi se contredire Lui-même. Or, tout fidèle conviendra que cette dernière affirmation ne saurait être vraie, car Dieu, être parfait et infini, ne commet pas d’erreur. Si elle ne peut être vraie, alors, les messages de Christos et d’Aristote doivent au mieux concorder, au pire ne pas se contredire. Partant, soit le testament d’Aristote est un faux, soit le texte de la Vita de Christos est un faux, car les deux ne peuvent cohabiter en révélant deux vérités divines contradictoires.

    Par ailleurs, pseudo-Aristote semble affirmer que les clercs, en engendrant une descendance, transmettrait la nature de leur âme à leurs enfants. Or, il affirmait préalablement que la piété primait, et que le droit de philosopher et de méditer sur les Écritures devait être accordé à chacun. Aussi peut-on posé légitiment la question de la nécessité que semble donné pseudo-Aristote à la transmission de la nature de l’âme d’un clerc puisqu’il apparaît au travers de ce texte que tout un chacun est clerc en puissance. Par ailleurs, remettant en cause la structure ecclésiale, le culte et la charge d’interpréter les Écritures aux clercs, à quoi bon transmettre une quelconque nature d’âme « cléricale » puisque cette classe semble vidée de substance, de sa fonction et de sa dignité par pseudo-Aristote lui-même.

    En conclusion, nous affirmons sur base de cette démonstration et de ces exemples que le « Testament d’Aristote » est un faux et ne saurait être une révélation authentique du prophète. Les trop nombreuses contradictions entre ce Testament, les Vita de Christos et d’Aristote, entre le texte du Livre des Vertus et au sein du Testament lui-même nous conduise a récuser toute caractère divin ou prophétique à cette révélation.


    Aaron de Nagan,
    Archevêque de Césarée,
    Archichancelier du Siège-Apostolique.




    Rédigé en la Cité Éternelle le IX mai de l’an de grâce MCDLXI, corrigé et augmenté le XXIII juillet de l’an de grâce MCDLXII.


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