L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Henry_de_baviere]

Puisque l'on me conseillait de venir ici, rendre officiel ce qui semblait être le mieux pour sa liberté et la mienne.
Alors sans réfléchir, j'écoute les recommandations et je dépose ma demande.

[Adelene]

Le Cardinal peinait à reprendre le cours normal de ses activités tant son état de santé était précaire. Aussi il fut brièvement instruit de l'affaire en cours, et eut immédiatement une crise de migraine à parcourir tous les documents. La chose était bien confuse. Il reposa ses bésicles, et fit tinter une clochette pour qu'un secrétaire vint le voir.

Veuillez faire entrer le demandeur.

Lorsque le dénommé Henry de Bavière fut introduit dans le bureau du Cardinal, ce dernier n'était pas en état de se lever. On invita simplement le convoqué à s'avancer et à se présenter au Premier Auditeur de la Rote.
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Primat de France
Cardinal Diacre de Saint Nicomaque de l'Esquilin
Archevêque de Paris et de Malines
Préfet Général de la Chambre Apostolique

[Henry_de_baviere]

J'attendais, faisant les cent pas.
A l'annonce que je pouvais faire mon entrée, je fis un sourire, poli.
Je m'avance, je m'incline.

- Mes Salutations & Respects Votre éminence.

Je suppose que j'ai affaire au Primat et je suppose que j'ai bien annoncé comme il fallait. Bien sur que je n'y connais rien là aussi.

- Je me nomme Henry de Bavière, je suis le demandeur.

Oh, je savais très bien que ma demande rédigée était brouillon, mais habituellement mon épouse gère tout ça, alors bien sur que je n'avais rien fait comme il fallait.

[Adelene]

Le Cardinal salua comme il le put, réprimant quelques grimaces de douleur.

Installez-vous, Henry de Bavière. Je suis le Cardinal de Kermabon, Premier Auditeur de la Rote. J'ai reçu plusieurs informations quant à votre mariage. Et je dois vous avouer ne pas bien saisir les détails...

Le Père Barlaam m'a fait part d'un premier mariage, factice, qu'il aurait réalisé sous la contrainte, en mer... Voila déjà une affaire fâcheuse. Par ailleurs un second mariage aurait été célébré, sans qu'au préalable ne soit résolue cette première affaire... Et désormais, vous souhaitez dissoudre ce second mariage.

Vous comprenez bien que je sois bien surpris d'avoir affaire à un double mariage, dont un clairement vicié et à une dénonciation d'enlèvement, menace et contrainte sur la personne du père Barlaam...

Je vous invite donc à m'éclairer sur toute cette affaire, en commençant par le début. Par ailleurs, je tiens à vous avertir qu'une dissolution nécessite une audience avec les deux époux, et que pour cela il sera requis que votre épouse se présente ici-même.
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Primat de France
Cardinal Diacre de Saint Nicomaque de l'Esquilin
Archevêque de Paris et de Malines
Préfet Général de la Chambre Apostolique

[Henry_de_baviere]

Est ce que je devais parler?
Est ce que je devais attendre mon épouse?

- Alors si cela ne pose pas de souci, attendons mon épouse.

Est-ce que j'avais de la haine envers elle?
Oui bien-sur, notre foyer n'était plus.
Sans oublier que je n'avais aucune information, puisque mes courriers sont sans réponse.
Je l'aime de tout mon coeur, mais je devais lui rendre sa liberté.

[Henry_de_baviere]

J'attendais que mon épouse arrive.
Surement, elle avait un souci ici ou là, malgré le fait que je la croise en taverne avec son nouveau compagnon Johnes..., assurément son prochain époux.

Le temps était long.

- Alors, mon épouse a toujours voulu d'un mariage en mer, j'ignorai cependant que cela était interdit, mon épouse et le curé en question ont discuté par pigeon, elle a géré cette partie du mariage.

Le curé a bien rendu à Rome le certificat, personne à ce moment-là l'a obligé, il me semble ? Il pouvait déchirer le certificat et déposer une plainte si nous n'étions pas dans notre droit de se marier en bord de mer.
Pourquoi six mois après, à la louche, là seulement, que le curé crie à l'imposture ?

Le second mariage.

- Concernant le second mariage, j'avais reçu un courrier que je vous présente, m'informant que le premier mariage n'était pas bon, qu'il fallait refaire, car Fleur avait perdu sa noblesse entre temps.
Comme elle était duchesse, nous avons refait le mariage. J'y tenais tellement à ce mariage, que même sur la tête d'un pouilleux je l'aurai épousé.

[Fleur_de_baviere]

Fatiguée, les traits tirés, Fleur se présente toute de noir vêtue car parait-il on l'attend en audience. Salue Henry d'une inclinaison de tête, fait une révérence à Adelene puis s'adresse à ce dernier.

- Votre Éminence, je souhaite que le Très-Haut vous garde.

- Je suis Fleur de Journu, épouse d'Henry de Bavière ci-présent. Je vous prie d'accepter mes excuses quant à mon retard, j'ai appris fortuitement que j'étais attendue ici pour la dissolution de mariage d'avec mon époux Henry de Bavière. Je n'ai reçu aucune convocation de la part d'un membre de Rome.

- Je confirme que malheureusement, la perte de nos enfants en fausse couche et le départ de mon époux pour affaires m'a fait prendre conscience de la disparition de tous sentiments amoureux envers mon époux. J'ai repris mon nom de jeune fille pour calmer ma peine, ne plus me souvenir de cette douloureuse perte pour une femme.

- D'autre part, il y a eu un renouvellement des voeux de mariage en janvier par la Diaconesse Susi de Niraco car après le mariage de septembre, j'avais perdu mon titre de Dame. En effet, lors du décès sans héritiers de ma Suzeraine sa Grasce Della de Volvent, ses terres sont tombées en déshérence. Alors étant Duchesse de Guyenne à l'époque, sa Grasce Gabrielle Stilton dicte Maysilee nous a conseillés de renouveler les voeux afin que notre mariage soit à nouveau valide.

- Or, j'ai appris que si le certificat de ce second mariage a bien été déposé il n'a jamais été enregistré à Rome. Je me questionne également sur le besoin d'une dissolution de mariage si officiellement le premier mariage n'est pas valide et le second non enregistré à Rome.

- Votre Éminence, je me permets la remarque que lors de notre premier mariage de septembre en mer, le Secrétaire d'État de l'époque, [char]Sabaude[/char] Renard avait validé le Parère, n'ayant donc relevé aucun problème lors du déroulement de cette union. D'où mon étonnement de la plainte du Père Barlaam quelques six mois après le mariage en mer. Voici le document signé de la main de Sabaude Renard.

[Henry_de_baviere]

Et à mon épouse d'arriver.
Je la regarde sans la dévisager.
Ma tête s'incline en guise de salutations.
Elle prend la parole.

Ses mots me blessent, mais je peux les comprendre.
On ne retient pas une femme qui veut s'en aller et ne nous aime plus.

Je ne sais pas si j'vais bien, je suis comme un oiseau en cage.
Je me pose des questions, rien ne sera plus comme avant.
Mais je sais que le Très-Haut ne me lâche pas, il est le seul et l'unique qui comprenne mon langage, j'aime mon épouse, ça se lit sur mon visage et même quand je n'ai rien, moi, je partage.

- Mon adorée, vous connaissez les rouages, il est vrai, vous allez faire votre seconde dissolution de mariage.
Mais.

Une pause et à distance sociale raisonnable. Fallait-il que l'on en finisse pour être d'accord ?

- Regardez-moi dans les yeux, mon épouse et dites-moi que votre amour pour moi n'est plus et qu'il n'y a plus d'avenir pour nous deux ?

Je voulais être sûr, c'est la parole qui fait l' Homme.

Si vous m'aimez, je n'aimerais pas que l'on se perde, revenez et on oublie tout. Dites-moi que lui, vous ne l'aimez pas et qu'il n'était qu'un pansement.
Qu'au fond, vous m'aimez et que vous avez orchestré tout ça juste par fierté.

[Fleur_de_baviere]

À la prise de parole de son époux, Fleur se tourne et plonge son regard franc et triste dans celui de son époux qui demande la dissolution de mariage.
Elle répond posément d'une voix blanche.

- Baron Henry de Bavière, déjà, ceci est ma première dissolution de mariage. Faut-il vous rappeler que feu mon premier époux est décédé il y a maintenant plus de deux ans ?

- Les derniers douloureux évènements vécus ont eu raison des sentiments que je vous portais et m'ont fait prendre conscience que ce mariage était une erreur. Tous sentiments envers vous sont morts. Désormais, il m'est impossible de reprendre toute vie avec vous.

Puis se tournant à nouveau vers Adelene.

- Votre Éminence, je suis en accord avec le motif de "la disparition des sentiments amoureux entre les époux" évoqué par mon époux pour sa demande de dissolution de mariage.
      

[Henry_de_baviere]

Alea iacta est.

Puisque nous étions en accord. J'attendais la suite.