L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Cetelle]

Le Confiteor fut repris par l'assistance particulièrement recueillie. Alors qu'elle relevait la tête pour poursuivre l'office, Cételle remarqua la présence de Laodin qui s'était discrètement installé dans les derniers rangs. Elle sourit, heureuse de le voir assister à sa première ordination en tant qu'officiante principale. C'était une grande responsabilité d'accompagner un frère dans ses vœux de sacerdoce. La jeune femme espérait que son professeur serait satisfait de la prestation.

Mes frères et sœurs, pour exprimer notre Foi et notre Amour pour le Très-Haut, , je vous invite à présent à dire le Crédo, la prière des fidèles qui nous rappelle les vertus d’Amitié et de Piété, notre attachement à Dieu notre père, aux prophètes nos premiers guides ,à l’Eglise notre mère bienveillante.

[Cyphus]

En chœur :
—Je crois en Dieu, le Très-Haut Tout-Puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

« Et en Aristote, Son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux humains égarés.

« Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

« Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

« Amen.
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[Laodin]

-----Que Cételle se rassure : sa prestation était absolument parfaite jusqu'à présent ! Jamais hésitante, toujours mue par une conviction sans faille, aussi bien au sens commun qu'au sens aristotélicien, elle rendait fière toute l'Église de par son talent. Il était impossible de craindre un incident quand Cételle était en charge, et, un peu à la manière de Lorenzo, elle incarnait cette figure de proue qu'aucune tempête n'aurait pu balayer. Si on avait besoin de quelqu'un pour être sûr que tout se passerait bien, il fallait appeler Cételle ; d'ailleurs, les siècles à venir emprunteraient bien son nom quand on demanderait à l'autre son numéro de Cétellophone, en clin d'œil à ses facilités de communication.

-----Les choses devant suivre leur cours logique, ce fut ensuite au tour du Credo d'être entonné. Toujours au fond de la très impressionnante Sainte-Chapelle - quelle chance avait Péris dans sa malchance, quand même -, Laodin récita les paroles en même temps que les autres, cette fois inscrites dans la communion plus que le recueillement.

------ Je crois en Dieu, le Très-Haut tout-puissant, créateur du Ciel et de la Terre, des Enfers et du Paradis, juge de notre âme à l'heure de la mort...et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'univers aux hommes égarés. Je crois aussi en Christos, né de Maria et de Giosep : il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, il est mort dans le martyre pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut. Je crois en l'action divine ; en la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, une et indivisible ; en la communion des saints ; en la rémission des péchés ; en la vie éternelle. Amen.

-----Entre une leçon en Licence de Théologie et une véritable cérémonie dans un lieu comme celui-ci, il n'y avait pas finalement pas tant de différence pour Cételle, nota l'évêque en la regardant de loin. Cette vocation était tant inscrite dans son âme qu'il aurait pu jurer qu'elle était née avec une crosse et une mitre d'évêque sur la tête. Cela se vérifia encore une fois lorsqu'elle appela Péris à s'avancer devant l'autel, et qu'elle lui expliqua les termes de son futur engagement. Silencieux, Laodin retint son souffle, conscient qu'un grand moment se jouait pour l'un de ses confrères.
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[Péris]

Relevant la tête il écouta la fin de ceux qui avait un léger temps de retard, notant que le nombre de voix était différente du nombre de personne qui était présente au départ. Ravis d'avoir d'autre personnes présentes il récita ensuite le Credo.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout-puissant, créateur du Ciel et de la Terre, des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, né de Maria et de Giosep : il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
il est mort dans le martyre pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine ; en la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ; en la communion des Saints ; en la rémission des péchés ; en la Vie Eternelle. AMEN !

Cetelle l'appela ensuite à s'agenouiller face à tous, d'un pas léger, et malgré l'âge qui le rattrapé désormais il s'agenouilla regardant ses frères et soeurs réuni.
Il écouta une nouvelle fois ce que représentait le sacerdoce, rien au monde ne pouvait maintenant le faire changer de chemin et il récita l'esprit serein et le coeur plein pour tous les fidèles qui auront besoin de lui encore longtemps à l'avenir.

Moi, Péris,
Je m’engage à être exemplaire, en privilégiant l'étude à la recherche des biens temporels. Je ferai le nécessaire selon mon rang et mon statut pour devenir Théologien de l'Eglise aristotélicienne, universelle et romaine et me mettre au service de la Vraie Foi et des fidèles en général.
Je m'engage à ne pas porter d’arme de combat à l’exception des armes d’apparat liées à la noblesse ou au coutumier.
Je m'engage à ne pas fonder de famille, de ce fait à faire vœu de chasteté, et ne pas adopter.
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[Cetelle]

La voix de Péris résonna claire et forte dans la Sainte-Chapelle. Elle traduisait sa conviction, son engagement dans le sacerdoce.

Quand il eut prononcé les voeux, Cételle fit signe à un sacristain qui porta une carafe en argent dans laquelle se trouvait l'eau bénite. Derrière lui, suivait un second sacristain portant les habits sacerdotaux que devrait vêtir Péris.

Frère péris, vous venez de prêter serment en prononçant vos vœux, vous avez ainsi scellé votre vie au service du Très-Haut et de l'Eglise. A cette occasion, je vous rappelle les paroles de Christos à ses apôtres : "N’ayez donc pas de peine, car vous serez mes successeurs, vous diffuserez la bonne nouvelle à toutes les nations en aidant Titus à créer mon Eglise. Ainsi, Je fais de vous les guides des fidèles de Dieu. Soyez des modèles pour ceux qui vous écoutent, car un mauvais guide trace une mauvaise route à ceux qui le suivent."

Puis, elle tendit les main en coupe au-dessus de la tête de Péris. Le sacristain versa l'eau dans les mains et Cételle la dispersa délicatement sur le front de Péris.



Puisse l'eau, symbole de pureté, laver tes péchés et faire de toi une âme vertueuse !
Puisse le feu, symbole de la connaissance, te guider à travers les ténèbres sur le chemin de la droiture et de la sanctification !
Puisse la pierre, symbole de la résistance et de la détermination, te garder indemne face à l'adversité et aux griefs contre la Foi !
Puisse l'air, symbole d'élévation spirituelle, faire de ton ministère une porte de salut pour les hommes et s'élever, comme une offrande d'encens agréable, jusqu'au Tout-Puissant dans le Paradis solaire.
Puisse l’Éther te guider dans ton sacerdoce et te montrer la voie pour toujours afin qu’à ton tour tu puisses guider les brebis dans le chemin du Salut Éternel !


Cételle exécuta le signe de croix puis essuya ses main dans un linge immaculé. Elle tendit ses bras vers Péris et l'aida à se relever.

Le second sacristain s'approcha à son tour et présenta les habits sacerdotaux que devait revêtir le nouveau prêtre.



Frère Péris, vous voilà maintenant Prêtre de Notre Sainte Eglise. Revêtez l'aube et l'étole qui vous reviennent et vous signalent comme un guide spirituel à la population.

Pour marquer votre entrée dans la vie sacerdotale, je vous demande de choisir un extrait de votre choix dans le Dogme que vous nous lirez et d'en tirer un sermon.

Père Péris, je vous laisse la parole.

Cételle s'éloigna et laissa Péris se rapprocher du lutrin pour son premier prêche en tant que prêtre.

[Péris]

Alors que l'écho de son serment se terminait comme remontant vers les cieux, Cetelle continua en récitant les paroles de Christos. Sans bouger, il accueilli doucement l'eau bénite sur son front ainsi que les paroles avant de se relever doucement. Il prit les habits sacerdotaux qu'il revêtit sans attendre, cela lui permis de réfléchir au passage qu'il allait réciter.
Le passage était clair pour lui, il y pensait chaque jour depuis sa promesse faite sur son lit d'infirmerie.

Merci ma soeur, habillé il observa chacun, mon passage sera peut être long, mais il reflète parfaitement ce que j'ai ressenti le jour où j'ai décidé de revêtir l'habit et vouer ma vie Au Très Haut.

Chapitre VIII - « La résurrection »

Cette voix que j’entendis, alors que je me trouvais en compagnie d’Aristote et de Christos, était calme et pénétrante. Ils m’expliquèrent que c’était Dieu Lui-même qui allait me poser la question. J’allai enfin savoir laquelle était-ce. La voix divine me dit: “Toi, l’humain que les tiens nomment Sypous, tu es venu à Moi, découvrant tout ce qu’un humain pourra connaître après sa mort. Tu as visité chacun des sept Enfers, où tu as rencontré chacun des Princes-démons, qui se sont présentés à toi, conformément à Ma volonté. Qu’as-tu retenu de tes périples ?”

Je répondis: “J’ai compris le sens du Salut. Lorsqu’un humain a vécu dans la vertu, s’étant ainsi conformé à Ta divine parole, transmise par le prophète Aristote et par Christos, le messie, Tu lui accordes le droit d’accéder en ces lieux, au Paradis, au sein du soleil. S'il se détourne de la vertu, refusant d’écouter Ta divine parole, qu’il s’abandonne aux plaisirs terrestres, à l’égoïsme, à la tentation, à de fausses divinités, Ton infinie sagesse t’amène à l’envoyer en Enfer, dans la lune, pour y être puni pour l’éternité. Tu nous aimes, mais c’est également à nous de T’aimer.”

Dieu me dit: “Maintenant, le temps est venu pour toi de faire ton choix. Tu peux décider d’accepter la mort. Dans ce cas, je jugerai toute ta vie, les moments où tu as su oeuvrer pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle. Si, alors, Je juge que tu le mérites, tu rejoindras les élus pour une éternité de joie et de bonheur. Mais si Je juge alors que ta vie n’a pas été assez vertueuse, tu connaîtras une éternité de tourments en Enfer. Mais, si tu penses que ton temps n’a pas encore été accompli, que tu n’as pas encore fait tes preuves devant Moi, tu peux décider de revenir à la vie.”

Je ne savais que répondre. Avais-je mérité de rejoindre le Paradis ou finirais-je en Enfer? Alors, j’entendis des voix. C’était celles de mes amis, qui priaient pour le Salut de mon âme. Bien qu’ils se trouvassent sur terre, je les entendais distinctement. Cela me faisait chaud au cœur de voir qu’ils se souciaient tant de ce qui allait m’arriver. Il me fallait leur montrer que leurs prières n’étaient pas vaines. Je décidai d’accepter la résurrection, afin de pouvoir vivre dans la vertu et de mériter le Paradis. Je leur devais bien ça, au moins autant que je me le devais à moi-même.

Dieu me dit alors: “Depuis que J’ai décidé de changer l’esprit des humains en âme, afin qu’elle soit jugée à leur mort, chacun d’eux parcourt le chemin qui t’a conduit à Moi, et Je pose la même question à chacun d’eux. Certains ont la même prudence que toi, d’autres accèdent au Paradis, et d’autres surestiment la qualité de leur vécu et sont envoyés en Enfer.”

“Ceux qui ont opté, comme toi, pour la résurrection ne gardent pas traces de leur périple céleste dans leur mémoire. Ainsi, leur comportement ne change que si la leçon s’est gravée au fond de leur cœur. Mais, afin que tous sachent quel sort terrible les attend s'ils se détournent de mon amour, je te laisse exceptionnellement la mémoire. Tu pourras ainsi témoigner de ton périple. Et ton témoignage restera pour les siècles des siècles. Maintenant que tu sais quelle tâche Je t’ai confiée, retourne à la vie, jusqu’à ce que Je te rappelle pour que tu fasses un nouveau choix.”

Alors, ma vue se brouilla. J’eus tout juste le temps de voir Aristote et Christos me dire à bientôt avant de perdre connaissance. Lorsque je me réveillai, je me trouvais dans mon lit, les bras en croix. Autour de moi des cierges étaient allumés et mes amis étaient en train de prier. En larmes, mais visiblement soulagés, ils m’expliquèrent que cela faisait neuf jours que j’étais mort. Je me levai, alla à la fenêtre, et vis que le soleil diffusait à nouveau sa chaleureuse lumière sur le monde. Je racontai à mes amis mon incroyable périple et décidai de coucher sur le papier tout ce que je venais de connaître pendant ma mort.

Sypous.

Après sa lecture quasi par coeur il fit une pause, le temps de revenir à se souvenir et se sentiment alors ressenti et voulant métriser l'émotion de sa voix.

Ce passage reflète pour moi ma nouvelle vie, celle qui aujourd'hui débute, ou qui continue selon la vision.
Dieu dans sa bonté à rendu à Sypous une vie lui permettant de transmettre les paroles qui sont aujourd'hui avec nous et qui nous permette d'avancer, de faire avancer nos fidèles sur la voie qui leur son propre et qu'ils choisissent. La résurrection est pour chacun une opportunité de changer, de reprendre un nouveau départ tout comme moi aujourd'hui encore.
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[jewak13]

Alors que le Confiteor venait d'être récité par l'assemblée, c'était maintenant le Crédo qui fût repris en chœur :

- « Je crois en Dieu, le Très-Haut tout-puissant, créateur du Ciel et de la Terre, des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis, envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos, né de Maria et de Giosep : il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, il est mort dans le martyre pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine ; en la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ; en la communion des Saints ; en la rémission des péchés ; en la Vie Eternelle.

AMEN ! ».

Puis s'en suivit Père Péris qui prêta serment et entra officiellement et solennellement dans les Ordres, au service du Très-Haut, de la Sainte Eglise et de ses fidèles.

Jewak écouta attentivement, très ému d'assister à l'ordination de son ami.
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[Cetelle]

Cételle remercia Péris qui venait de faire sa première lecture en tant que prêtre officiellement reconnu par l'Eglise.
Avec un grand sourire, elle s'approcha de lui et lui offrit l'accolade pour le féliciter.

Bienvenu mon frère dans votre nouvelle vie. Vous avez eu grandement raison de rappeler par votre lecture et votre homélie que l'ordination est, tout comme le baptême, une renaissance du fidèle qui s'engage dans une nouvelle existence dont le but est d'accompagner et guider les humains sur le chemin de la vertu, vers la Lumière. Puissiez-vous vivre pleinement votre sacerdoce.


Cételle rejoignit ensuite Lorenzo vers l'autel pour y rédiger et parapher le certificat d'ordination.

Monseigneur Lorenzo, je vous laisse placer votre sceau et votre signature.

[Lorenzo_cosini]

[Péris]

Bien qu'il restait stoïque on pouvait lire dans ses yeux la joie d'avoir terminé son ordination. Avant tout autre chose il laissa Cetelle et Lorenzo signer le document avant de s'exprimer.

Je vous remercie, tous deux ainsi que tous ceux et celles qui sont venu ici pour me soutenir. Cette journée est pour moi l'une des plus importante de ma vie actuellement.
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[Cyphus]

Cyphus se joint aux voeux apportés à Péris :
—Félicitations mon Frère.
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[Laodin]

-----Laodin était bien content de ne pas avoir de problèmes de vue : assis à cette distance, il aurait eu bien du mal à profiter des différents passages de la cérémonie, l'onction par l'eau et la remise des vêtements liturgiques demeurant le clou du spectacle. Également, il s'était félicité de ne pas être dur de la feuille lorsque Péris avait lu et brièvement analysé un passage choisi du Dogme : ce moment en disait toujours beaucoup sur la personnalité des nouveaux prêtres, et Péris semblait bien décidé à prendre pour de bon un nouveau départ. Enfin, Cételle et Lorenzo avaient rédigé le fameux certificat qui lui permettrait de candidater à bien des charges dans leur Église. Sitôt après que tout le monde s'était levé de son banc, Laodin avait décidé d'aller faire de même que Cyphus :

------ Félicitations à vous mon Frère ! Ce statut est à la fois un honneur et une grande responsabilité, et je vous souhaite de réussir dans tout ce que vous entreprendrez.
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[Huggon]

A force d'avoir peur d'être en retard, eh bien on était trop en avance.
Enfin, c'était tout de même la première fois qu'il assistait à une messe d'intronisation du Primat de France.
Ne sachant trop où se mettre, il attendit qu'on vienne le placer.
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[clovis.alistaire]

On avait confié au lion béarnais la charge de conduire la cérémonie d’intronisation de la nouvelle Primat de France. Une responsabilité aussi noble que délicate, surtout pour Clovis-Alistaire, encore jeune dans sa chaire, mais que le clergé regardait déjà avec une certaine attention. Il n’en paraissait pas troublé. Il y voyait, au contraire, une occasion précieuse : celle de rassembler, au moins un instant, autour d’un même autel, des esprits trop souvent dispersés dans les tourments de l’époque. La Primatie ne traversait pas ses plus beaux jours et le regard détourné des fidèles devenait de plus en plus pesant, chacun en convenait à demi-mot. Et cette intronisation portait en elle, au-delà de la solennité attendue, un besoin d’unité, d’élan commun. Il s’y était préparé dès les matines, dans le silence recueilli qui précède les grandes heures. Rien n’était laissé au hasard : les prières, la disposition des lieux, la coordination avec Monseigneur Tamano, qui l’épaulerait pour célébrer.

Les garçons de chœur avaient été appelés à l’aube pour répéter les cantiques. Les sacristains avaient reçu consigne de ne rien négliger. Clovis espérait, sans trop d’illusions mais avec une certaine foi, voir parmi les bancs quelques visages sincèrement attentifs au devenir de leur Église. Il savait toutefois que ce moment serait avant tout celui du clergé, des pairs, des témoins silencieux de la passation. Lorsque tout fut prêt, il fit un léger signe aux sacristains. Ceux-ci, vêtus de sobres tuniques, s’avancèrent en silence dans la nef, balançant l’encensoir d’un geste mesuré. Un voile parfumé s’éleva aussitôt, mêlant la résine à la poussière des pierres anciennes. Il y avait dans cette senteur quelque chose de rassurant : une continuité discrète, un rappel que, malgré les siècles, certaines choses n’avaient pas changé. Le dogme, relié de cuir sombre, avait été posé sur l’autel. Il trônait là, comme une évidence muette. Le Livre attendait qu’on vienne y jurer. Clovis, l’aube bien ajustée, s’avança alors et donna l’ordre d’ouvrir les portes.

Les battants s’ouvrirent lentement. La lumière extérieure, tamisée par les nuages d’un matin gris, se mêla à celle des cierges. Il aperçut bientôt Monseigneur Huggon, venu prendre place dans les stalles réservées au haut clergé. Il s’installa avec la discrétion tranquille des hommes d’expérience. Il n’avait pas besoin de parler. Sa présence seule disait assez. Puis les premières voix s’élevèrent. Les enfants de chœur entamèrent un hymne à la gloire de Christos. Une mélodie simple, ancienne, mais toujours capable de faire vibrer l’âme de celui qui écoutait avec un minimum d’attention. Clovis ferma un instant les yeux. Il n’était plus seulement le maître de cérémonie : il était un croyant, au milieu des siens. Bientôt, il devrait appeler celle qui allait devenir Primus inter Pares, lui tendre le Dogme et lui demander de prononcer le serment. Mais pour l’instant, il accueillait, il préparait, il priait.

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CHRISTOS VINCIT ! CHRISTOS REGNAT ! CHRISTOS IMPERAT !

EXAUDI, CHRISTOS, EXAUDI, CHRISTOS.

Ecclésiæ sanctae Dei,
supra regnorum fines nectenti animas
salus perpetua,

Redemptor Mundi, tu illam ádjuva.

ARISTOTELES, tu illam ádjuva.


CHRISTOS VINCIT ! CHRISTOS REGNAT ! CHRISTOS IMPERAT !

EXAUDI, CHRISTOS, EXAUDI, CHRISTOS.

Sixtus Summo Pontífici
in unum populos doctrina congreganti, caritate :
Pastori gratian gregi obsenquentia.

Salvátor mundi, tu illam ádjuva.

SANCTE TITUS, tu illam ádjuva.
SANCTA ADONIA, tu illam ádjuva.
SANCTE NIKOLOS, tu illam ádjuva.
SANCTA OPHELIA, tu illam ádjuva.
SANCTA CALANDRA, tu illam ádjuva.
SANCTE PAULOS, tu illam ádjuva.
SANCTA HELENA, tu illam ádjuva.
SANCTE SAMOTH, tu tu illam ádjuva.
SANCTA URINA, tu illam ádjuva.
SANCTE THANOS, tu illam ádjuva.
SANCTA KYRENE, tu illum tu illam ádjuva.
SANCTE POSSIDONIO, tu illam ádjuva.

CHRISTOS VINCIT ! CHRISTOS REGNAT ! CHRISTOS IMPERAT !

SANCTE LINE, tu illam ádjuva.
SANCTE NICOLE Quinte, tu illam ádjuva.
SANCTE REMIGIUS, tu illam ádjuva.
SANCTE MODERANO, tu illam ádjuva.
SANCTE PATERN, tu illam ádjuva.
SANCTE FRANCESCO TRUFALDINI, tu illam ádjuva.
SANCTE BYNARR, tu illam ádjuva.
SANCTA ILLINDA, tu illam ádjuva.
SANCTE NOËL, tu illam ádjuva.

CHRISTOS VINCIT ! CHRISTOS REGNAT ! CHRISTOS IMPERAT !

EXAUDI, CHRISTOS, EXAUDI, CHRISTOS.

Secunde Prophete, Seconde Prophte noster.
Spes nostra, Gloria nostra.

EXAUDI, CHRISTOS, EXAUDI, CHRISTOS.

Magistratibus et omnibus concivibus
nobiscum orantibus :
cordis vera quies
votorum effectus.

Auxilium aristotelorum, tu illos ádjuva.

SANCTE IOANNES, tu illum ádjuva.
SANCTE ANDREAS, tu illum ádjuva.
SANCTA IONNA , tu illum ádjuva.
SANCTE MARTINUS, tu illum ádjuva.

Sanctae Perpetua et Felicita, vos illos ádjuvate.

SANTA DWIWAY, tu illum ádjuvate.
SANCTE VALENTINUS, tu illum ádjuva.
SANCTA IULIA, tu illum ádjuva.
SANCTE BABILA, tu illum ádjuva.
SANCTE THEODULOS, tu illum ádjuva.
SANTA NITOUCHE, tu illum ádjuva.

SANCTE BENEDICTUS, tu illos ádjuva.
SANCTA CATHARINA, tu illos ádjuva.
SANCTE ORIGENUS, tu illos ádjuva.
MARIA VILLANEVAS, tu illos ádjuva.
SANCTE HIMERIUS, tu illos ádjuva.
SANCTE LESCURUS, tu illos ádjuva.
SANCTA MARIA MAGDALENA, tu illos ádjuva.
CHRISTOS VINCIT ! CHRISTOS REGNAT ! CHRISTOS IMPERAT !

Ipse imperium, laus et iubilatio
per saecula saeculorum.
Amen.


Tempora bona habeant ! Tempora bona habeant Sanguine Christosi !
Feliciter ! Feliciter ! Feliciter !
Deo Gratias !
Amen.

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[Melo03]

Elle était en retard !! Le soleil éblouissait la pièce ! Voilà à stresser toute la nuit, elle s'était endormie sur le matin et se trouvait en retard ! En retard ! Le seul jour où vraiment il n'aurait pas fallu l'être. Qu'allait donc penser les fidèles ? Ses amis ? Ses collègues ? Les célébrants ?

Elle se leva donc d'un bond, retirant en même temps sa chemise de nuit. D'un geste de main, elle l'envoya au sol en prenant sa vieille bure. Sa couturière devait lui emmener quelque chose d'autre mais celle-ci devait aussi avoir du retard.

Hop elle enfourna la bure, mit ses chausses (à l'envers) et se rua vers la porte. La main sur la poignée, la jeune Primat eut un temps d'arrêt.

Ses yeux glissèrent vers la bouteille qui trônait sur le meuble de sa magnifique chambre (hé oui être Primat offrait l'avantage de voir ses quartiers beaucoup plus apprêtés !). Une grimace traversa son visage : manquerait plus qu'elle vomisse sur Tamano après avoir bu une simple gorgée.
Bon tant pis, pour le vin, elle sortit de la pièce en courant. Puis se souvint : Primat !! Hop elle ralentit et se contenta de grandes enjambées pour se rendre à la chapelle.
Chapelle où elle déboula par la porte de derrière, en lançant essoufflée :

Toutes mes excuses ! Je suis là ! Je suis là !Je suis en retard mais c'est la faute à La...

Sa voix s'éteignit. A part Huggon, la chapelle était vide.
S'était-elle trompée de jour ??

Hmm mon Frère, bien le bonjour... Dîtes-voir... nous sommes bien le 23 ?

Elle pâlit : ne me dites pas que nous sommes le 24 !!!

Pour sûr, la rousse tomberait dans les pommes si une telle annonce devait lui être fait.

Heureusement rapidement Tamano arriva, ouvrit les portes et bientôt les fidèles furent là. La musique s'élevait doucement.

Melo, rassurée, s'installa devant l'autel, à genou pour prier un peu en attendant que tout commence.
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