L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Adelene]

Le Cardinal de Kermabon avait fait condamner une partie de la villa Catena pour l’hiver, afin d’en limiter les dépenses d’entretien et de chauffage. Seuls le grand salon d’apparat, l’office, le cabinet de travail du cardinal et deux chambres étaient restés en fonction, suffisamment pour préserver l’essentiel de l’activité sans sacrifier au confort des lieux.

Lorsque l’on annonça que le jeune huissier que le cardinal avait connu à la Maison Royale quelque temps auparavant était à l’approche, il manifesta une certaine agitation, tout en cherchant à en dissimuler la cause. Le maître de maison, réputé pour sa dignité et son calme en toutes circonstances, ordonna que l’on attisât le feu copieusement dans le grand salon et que l’on doublât les chandelles dans toutes les pièces en usage. L’hiver s’installait, et le jour tombait si tôt que le cardinal, grand amateur de clarté, ne supportait pas de voir l’obscurité s’insinuer dans ses murs dès le milieu de l’après-midi.

Il passa un moment à ajuster lui-même quelques détails, inspectant les lourds rideaux de brocart pour s’assurer qu’ils ne laissaient pas passer de courant d’air et vérifiant la disposition des sièges près de l’âtre, tout en murmurant quelques consignes supplémentaires au majordome. Il tenait à ce que tout soit irréprochable, bien conscient que cette visite n’était pas anodine.

Enfin, il convoqua le personnel dans le vestibule et leur fit part de ses instructions d’une voix posée mais ferme. L’invité devait être accueilli avec tous les égards dus à un grand seigneur. « Ce jeune homme, qui n’était encore qu’huissier, quoique fort distingué déjà, est aujourd’hui un membre éminent de la noblesse française, » déclara-t-il avec une pointe de solennité. « Traitez-le avec toute la déférence que son rang exige. »

Puis, se retrouvant seul, le cardinal s’assit dans son fauteuil près du feu et fixa les flammes avec un mélange de recueillement et d’impatience. Sa pensée vagabondait : il se souvenait des conversations qu’ils avaient eues autrefois et s’interrogeait sur ce que le destin avait réservé à cet homme désormais marié et couronné. Pourtant, pas un pli de son visage n’aurait trahi cette nervosité contenue lorsque l’on viendrait l’avertir que l’invité était arrivé.

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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[Louiscapet]

Le 11 décembre 1472

Louis avait eut le à peine le temps de poser ses affaires dans sa demeure d'Avranches, effectuer les derniers rangements, qu'il prit connaissance des courriers reçu durant son absence que l'on lui avait déposé sur son bureau personnel.
Quelques courriers agréables lui donnait du baume au cœur, mais, une en particulier attira son attention dont le cachet était frappé par le sceau cardinalice.

S'empressant de l'ouvrir, il lit et sans ambages la lecture lui extirpa un sourire heureux d'avoir des nouvelles d'un homme d'église pour lequel il avait grand estime, mais alors qu'il l'invita à Catena il manifesta une certaine joie qu'il ne pouvait point contenir.

Sans détour il attela la celle de son cheval et prit de nouveau la route. Après quelques jours il arriva sur le lieu indiquer

le jeune homme arriva devant la lourde porte en chaîne, il prit le heurtoir pour l'abattre implacablement sur une pièce en métal qui fît resonner un son sourd et grave. Quelques minutes plus tard un valet vint lui ouvir et se présenta

Bonjour je suis Louis Hoel, je suis attendu par son éminence.

le valet d'un sourire

Bien sûr votre Grace je vous conduis près de lui

déambulant à travers les couloirs, ils arrivèrent devant une porte , où il demanda de patienter avant de s'engouffrer dans la pièce.

Votre éminence, votre Invité est arrivé, il attends derrière la porte

[Adelene]

Voici qu'il était arrivé. Et il attendait derrière la porte. Le cardinal se redressa, puis, dos à la cheminée, fit un geste du menton pour ordonner qu’on fît entrer le jeune duc Hoel. Dès que celui-ci franchit le seuil, le cardinal, arborant un large sourire, s’approcha de son invité avec une énergie presque exubérante.

— Votre Grâce ! Comme je suis heureux de vous revoir, et de constater que vous êtes en si bonne forme. Comment s’est passé le voyage ? Avez-vous soif ? Approchez donc de l’âtre, vous devez être gelé jusqu’à l’os. Faites ici comme chez vous...

Son enthousiasme était évident. Peut-être même un peu trop. Le cardinal sortait d’une longue période de solitude, et la compagnie d’un invité de marque lui avait cruellement manqué. Parfois, il ne pouvait s’empêcher d’en faire un peu trop.

Délicatement, il posa une main sur l’épaule du duc et l’entraîna vers la chaleur de la cheminée. Au passage, il murmura discrètement à l’un des domestiques :

— Apportez-nous une carafe d’hypocras, bien chaud.

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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[Louiscapet]

Après avoir été invité à entrer, une large sourire arborait son visage, heureux de revoir une personne qu’il avait estimé sous les dorures du palais royale.
S’avançant près de lui et se mit à genoux et baisa son anneau épiscopal et se releva

Ce bonheur est partagé votre éminence. Votre teint est resplendissant j’ose imaginer que vous avez dû prendre un temps pour vous refaire une santé.

Mon voyage à été long mais cela en valait le détour. Je ne dirais pas non à boire quelques chose…à vrai dire j’ai rogné sur quelques commodités d’usage pour m’empresser de venir au plus vite

La main du cardinal se posa sur l’épaule du Duc, d’où il pouvait sentir des vêtement frais et légèrement humide, frissonnant légèrement de la rudesse du froid bravé

Effectivement mais pas que par le froid. J’ai affronté par moments les éléments la pluie, la neige et le vent, n’ayant pas prit de diligence afin de venir au plus vite, je n’étais donc pas à l’abri.

Le regardant avec bienveillance il reprit



Alors que racontez vous de beau de votre côté votre éminence car n’ayant plus vu votre personne, ni avoir quelconques nouvelles, je vous avoue que j’étais fort inquiet sur votre santé

[Adelene]

Vu de près, le Duc avait l'air mouillé comme un linge tout juste sorti du lavoir. Ses cheveux plaqués contre son crâne et l'étoffe de ses vêtements alourdie par l'eau n'altéraient pourtant pas l'aura étrange qu'il dégageait. Il demeurait cet être délicat, presque irréel, un jeune homme au visage d'ange. Bien qu'indéniablement adulte, il conservait en lui et autour de lui cette fragilité propre à ceux à peine sortis de l'enfance, un charme vulnérable qui suscitait instinctivement un élan protecteur.

Le Cardinal, avec son regard exercé, ne pouvait s'empêcher de déceler dans cette apparente candeur une profondeur plus troublante, une raison de désirer que seule la jeunesse impérieuse savait inspirer. Mais son ton, comme à son habitude, restait mesuré, empreint d'une attention pudique.

— Ne souhaitez-vous pas que l'on vous apporte quelques vêtements secs ? dit-il doucement, avec une sollicitude qui n'admettait pas de refus. Je ne me pardonnerais jamais de vous voir succomber à quelque fièvre.

Sans attendre de réponse, il tourna légèrement la tête et ordonna à un domestique :

— Apportez une chemise de coton fin et un manteau doublé, au plus vite !

Puis, se retournant vers le jeune homme, il l'invita d'un geste à s'approcher du feu qui crépitait doucement dans l'âtre.

— Ma santé est bonne, je vous remercie. Ce n'est pas le corps qui faillit, mais l'esprit, qui réclamait du repos et de la prière. Grâce à Dieu, mon âge me garde encore robuste.

Un mince sourire passa sur les lèvres du Cardinal, imperceptible, comme un écho à une pensée qu'il ne partagerait pas.

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[Louiscapet]

Le brun n'avait pas prêté attention à son état, ayant souhaité arriver avec diligence. L'accueil du cardinal était très chaleureuse et sa douceur, sa prévenance envers lui était en harmonie avec son visage délicat, d'une douceur qui en façonnait chaque trait même si sa charge le rendait parfois fatigué ce qui n'enlevait en rien de son charme, de son élégance, de son savoir vivre, de sa prévenance qui ne laisserai personne de marbre quand bien même la tenue cardinalice exigeait une certaine mesure.

Dans une voix douce empli de sollicitude qui en ferai presque frissonner, il exigea sans le faire directement qu'il se change pour ne pas attraper la mort, ceux a qui il se plia volontiers répondant de la même manière

J'osais pas le demander

a peine eut-il eu le temps de répondre qu'on lui apporta un paravent et et du linge. Se mettant derrière il se déshabilla délicatement, totalement puis posa les vêtement dessus . Il enfila les braies puis la chemise en lin fine, qui de par son torse mouillé s'imprégna la rendant légèrement transparente avant de mettre le manteau. en sortant il le rejoignit près du feu salutaire et s'installa non loin de lui.

lui souriant avec douceur il répondit

Vous êtes dans la force de l'âge éminence, j'ai eu aussi le désir de l'esprit qui effleurait l'espoir d'avoir du repos et de la méditation, chose que j'ai faites aussi pour revenir plus en forme, même si chevaucher pendant de long jours est une remise en forme en soi

[Adelene]

Des vêtements furent apportés, accompagnés d'un paravent, tandis que le cardinal contemplait les bûches se consumant sous les morsures des flammes. Lorsque le duc revint, vêtu d'une tenue plus chaude, le cardinal l'accueillit d’un geste, lui désignant le fauteuil où il pouvait s’asseoir.

Le manteau qu’il portait était d'une élégance italienne irréprochable, parmi ce qui se faisait de meilleur. Le duc semblait plus à l’aise ainsi, bien que l’encolure du vêtement, laissant entrevoir le tissu encore humide de sa chemise, dévoilât une poitrine à peine dessinée. Une musculature juvénile, imberbe et frissonnante de froid, captait fugitivement l’attention du cardinal, dont l’esprit vacilla un instant, emporté par une pensée fugace et troublante.

Les paroles du duc le ramenèrent à lui. Se redressant légèrement, le cardinal répondit d’un ton grave :

— Vous oublierez vite cette chevauchée. Si vous le souhaitez, vous serez mon hôte et pourrez demeurer ici aussi longtemps qu’il vous faudra pour retrouver confort et sérénité.

Il s’enfonça ensuite dans son fauteuil, invitant le duc d’un geste à faire de même.

— Votre Grâce, si j’ai souhaité vous revoir, c’est que j’espère ardemment pouvoir compter sur votre esprit vif et vos talents pour certains projets qui me tiennent à cœur. Vous n’êtes pas sans savoir que je m’efforce de rebâtir l’Ordre Grégorien. Une entreprise titanesque, certes, mais au-delà de cela, il y a l’archevêché métropolitain de Bordeaux, auquel je me dois de servir avec dévouement et rigueur.

Il marqua une pause, observant le duc qui, désormais installé, l’écoutait attentivement. L’ouverture du col de son manteau laissait voir, dans une élégante négligence, presque toute la courbure de sa poitrine.

— Peut-être suis-je trop entreprenant et peut-être préfèreriez-vous vous détendre avant que nous n'abordions des sujets aussi sérieux. Pardonnez-moi, je me suis fait une règle de la rigueur, au mépris parfois du plaisir simple de profiter d'une belle flambée et d'une bonne compagnie...

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[Louiscapet]

Le brun s’était désormais changé. Bien que le manteau était ajusté parfaitement, il laissait par l’encolure entrevoir par moment son torse légèrement musclé mais totalement imberbe. Son corps trempé jusqu’aux os avait eu raison de la chemise fine en lin qui était devenue transparente ou du moins assez pour laisser son torse se deviner laissant apparaître ses deux boutons de rose dressé, sa peau frissonnante et perlé par le froid qui l’avait assailli jusqu’à lors.
Souriant et dans le même ton délicat il reprit

J’accepte avec joie d’être votre hôte le temps suffisant que vous jugerez nécessaire.

S’installant dans le fauteuil près de l’âtre crépitant, faisant face au cardinal dans une suffisante proximité pour que ce dernier détailler le jeune duc.

Dans le plaisir du confort, le brun détend sa posture, laissant par mégarde l’encolure s’ouvrir largement, au point de laisser son torse finement sculpté , les boutons de rose toujours fièrement dressés par le froid subi, mêlé au bien être de la chaleur du feu, apparent dû au linge fin humide qu’il en devenait transparent .
Le regard plongé dans le sien, l’écoutant religieusement

Eh bien votre entreprise est titanesque car c’est presque même une renaissance, et je suis flatté que vous ayez pensé à moi et je serai honoré de vous aider autant que je le puisse et de toutes les manières possible.

La proposition de se détendre en agréable compagnie n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. D’un sourire entendu

Je vous avoue que les sujets à aborder sont bien passionnants et j’ai hâte de les commencer. Mais pour l’heure je serais d’avis de me détendre en agréable compagnie pour être tout à fait opérationnel pour le travail qui nous attend.

[Adelene]

Les deux hommes étaient confortablement installés dans de lourds fauteuils de velours, tandis que les bûches dans l'âtre crépitaient avec une ardeur presque excessive. La chaleur, oppressante pour certains, baignait le salon d'une ambiance moite, mais le Cardinal, incapable de tolérer la moindre allusion à l'hiver, ne semblait pas s'en plaindre.

D’un geste nonchalant, il claqua des doigts dans le vide, un signal silencieux et familier. Quelques domestiques s’affairèrent aussitôt, transportant davantage de bûches pour alimenter le foyer. Il n’y avait aucun besoin évident d'intensifier encore cette chaleur suffocante, mais personne n’osa protester.

Le Cardinal se tourna enfin vers son hôte, un sourire froid et calculé étirant ses lèvres.

— Cher Duc, permettez-moi de m'enquérir de la santé de votre épouse. Je n'ai pas encore eu l'honneur de faire sa connaissance, et pourtant, votre récent mariage alimente bien des conversations. Je ne vous cache pas que ma curiosité est éveillée, presque piquée, à l'idée d'en savoir davantage.

Son ton, bien que courtois, portait une légère nuance inquisitrice, comme s’il sondait les recoins d’un secret que le Duc n’était peut-être pas prêt à révéler.

On apportât justement un plateau avec un cruche d'hypocras chaud et deux verres. Chacun fur servi et présenté au duc ainsi qu'au cardinal, lequel s'en saisit en faisant une geste convivial avec, à l'attention du Duc.

— Que votre santé prospère cher ami !

Puis il porta son verre à ses lèvres.

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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[Louiscapet]

Alors que le froid et les intempéries l'avait frigorifiés, lors de son périple pour arriver jusqu'à la villa, dont sa chair exprimait son désir de se réchauffer, la salle c'était chargé d'une ambiance moite, une chaleur qui devenait lourde que son corps revêtu d'un beau et épais manteau italien avait dû mal à supporter désormais.

Sans détour il enleva le manteau pour n'être désormais vêtu que la fine chemise en lin, bien moins transparente sans pour autant devenir complétement opaque.
le regardant d'un sourire franc, il était disposé à répondre en toute franchise aux moindres de ses questions même les plus personnelle et indiscrète.

Eminence, mon épouse va fort bien et elle vaque à ses charges de Prévôt du Dauphiné. Vous n'avez jamais eu la chance de la connaitre ? il faudrait peut être un jour remédier à cela.

Puis piqué de curiosité il rétorqua

Oh notre mariage alimente les bruits de couloir ? moi qui pensait que cela était un mariage on ne peut plus banal .... Vous piquez ma curiosité d'en savoir la teneur. Mais sachez que je répondrai à chacune de vos questions même si elle vous semble déplacé

après tout il n'avait aucun secret et n'irai certainement pas mentir à un prélat surtout à un homme qu'il estimait fortement, et, de plus il n'était pas homme à avoir une langue de bois.

prenant le verre qui lui était offert, il trinqua en le regardant avec un sourire chaleureux avant de répondre

Qu'elle soit partagé à la vôtre cher ami

[Adelene]

Après une courte gorgée, le prélat reposa son verre.

— Pardonnez mes indiscrétions. Lorsque nous nous sommes rencontrés, au Louvre, vous m'avez paru un jeune homme ambitieux, prêt à arpenter le monde de long en large à la recherche de mille aventures. J'aurais eu peine, à l'époque, à vous imaginer, six mois plus tard, installé dans la douce posture d'un époux. Car il est bien des choses qui deviennent impossibles dès lors que l'on s'engage dans le foyer conjugal. Il faut donc que madame votre épouse soit une personne véritablement exceptionnelle pour vous avoir ainsi transformé...

Il prit une nouvelle gorgée.

— J'aurai grand plaisir à faire la connaissance de la duchesse. Le Dauphiné est assez éloigné de Bordeaux, où je vais désormais résider. Mais l'avenir nous offrira peut-être l'opportunité de nous rendre dans cette région.

Finissant son verre, il sonna pour que l'on poursuive le service. Puis, continuant sur le même ton, il ajouta :

— Votre Grâce, permettez-moi d'aller droit au but. Lors de nos échanges, je vous ai fait part des responsabilités qui sont désormais les miennes, en tant que cardinal, mais aussi archevêque de Bordeaux et, plus récemment, Recteur de l'Ordre Grégorien, qui est en pleine renaissance.

Il marqua une pause, se leva et s'approcha de l'âtre, prenant un air plus grave.

— Je vais avoir besoin d'aide, et d'une épaule sur laquelle m'appuyer. Je ne saurais mener de front et à bien tant de charges sans l'assistance d'un secrétaire particulier, et c'est à vous que je souhaite confier cette fonction.

Il le fixa droit dans les yeux.

— Vous n'êtes pas clerc, et je doute que vous aspiriez à l'être un jour. Toutefois, il ne s'agit pas ici de questions théologiques, mais bien de tout le reste. Je ne pourrais vous détailler la liste exacte des missions, tant elle serait longue, diverse et en constante évolution. Mais si vous acceptiez de m'accompagner lors de mes déplacements et au cours de certains entretiens que j'aurai à mener, nous pourrions, avec le temps, trouver la meilleure façon de collaborer.

Droit comme un i, le cardinal soutenait le regard du duc, un léger rictus à peine perceptible aux lèvres, comme pour signifier qu'il n'y avait rien à redouter.

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[Louiscapet]

l'écoutant avec attention avant de répondre en souriant amusé

Votre éminence, vous pouvez mille indiscrétions, je n'ai aucune honte à vous répondre à chaque question que vous me poserez , chaque curiosité sera satisfaites.
Disons que ma seule ambitions est de servir la couronne, mon duché et là où le très Haut me conduira dans son dessein divin. Rassurez vous je suis toujours près à mille aventure bien qu'elle soit plus occasionnelle car en effet je vis loin en cette instant de mon épouse elle en Lyonnais moi en Normandie.

il marque une brève pause avant de reprendre

Quels choses impossibles vous parlez lorsque l'on s'engage dans la vie conjugale ? car je dois vous dire que notre distance est parfois difficile, bien que je vais souvent lui rendre visite, mais cela nous donne une certaine liberté

l'écoutant jusqu'au bout quand il rentra dans le vif du sujet il lui répondit tout en lui souriant avec douceur.

Eminence, ce serait un honneur, je me rappelle de ce projet que vous m'aviez il y a quelques mois évoqué et pour lequel j'ai éprouvé une grand enthousiasme ainsi qu'un vif intérêt. Ce sera avec un immense honneur que j'accepte d'être votre secrétaire particulier, vous pourrez compter sur mon soutien indéfectible, mes conseils sincère profond , ma main mon épaule afin de vous soutenir au mieux . Nous trouverons sans nul doute cet osmose dans notre collaboration

il le regarda d'un grand sourire, lui montrant qu'il ne craignait absolument rien, lui octroyant une grande confiance

[Adelene]

L'engagement dont faisait preuve le jeune Louis était loin, bien que familier, de celui du cardinal qui avait prononcé ses vœux sacerdotaux. Après tout, l'un était marié à une femme, l'autre à Dieu, mais tous deux demeuraient des hommes, susceptibles de faiblesses.

_ Servir la Couronne ou votre duché vous conduira inévitablement au doute. Car un monarque, tout comme un duc, peut succéder à son prédécesseur et se retrouver avec des valeurs aux antipodes de celles de ce dernier. Dans ce cas, que faites-vous ? Changez-vous de valeurs et de principes ?

Il présentait ses mains face au feu, pour se réchauffer.

_ Les valeurs de l'Église, quant à elles, sont immuables. Aucun serment fait à Dieu ne vous contraindra à renier vos principes sous prétexte que des élections ont porté une nouvelle tête sur le trône de France.

Il regardait son hôte.

_ J'ai été confesseur royal, et je le suis encore, bien que notre Roi n'ait jamais manifesté l'envie ni l'idée de se confesser. Et je suis bien placé pour mesurer la vacuité du service auquel on s'engage auprès de la Couronne, en comparaison avec celui que l'on prête à Rome.

Ayant peur d'aller un peu trop en avant.

_ Considérez qu'il n'y a aucun jugement de valeur de ma part. Nous sommes des serviteurs, et avant tout des hommes, capables d'erreurs et de doutes. J'espère simplement ne pas être celui qui a de bonnes raisons de douter.

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[Louiscapet]

Louis écoutait attentivement et acquiescer à ses dires, toutefois souriant avec douceur il rétorqua avec franchise sans pour autant le contredire

Cher Eminence, servir un duché ou la couronne peut causer bien des doutes selon les actions de ceux qui en sont à leur tête, je vous l’accorde et je vous rejoins. Mais permettez moi , votre éminence selon moi les valeurs, les principes n’ont de force que ceux que l’on leur octroi.Plus ils sont matériels plus ils varient aux grés des intérêts en revanche plus ils ont un côté spirituel, intemporel, transcendental, plus ils demeurent immuables. Pour en revenir à mon cas, je demeure fidèle à la couronne ou à mon duché quand bien même ceux qui en sont à leur tête sont aux antipodes de ce que j’espère et j’attends, tel qu’il a pu se produire avec Azharr quand une grande partie ont arrêter de servir la couronne car il était peu convenable, ceux là n’ont point compris que les rois passent mais le lys demeure. Il ne va pas s’en dire que si un régnant entreprend des actions à l’encontre de mes valeurs et de mes convictions il est de mon devoir de faire devoir de remontrance sans pour autant nuire à cette fidélité. Puis je suis quelqu’un qui attache beaucoup d’importance à la miséricorde, à la rédemption et chercherai toujours le bien commun.

approchant ses mains également du feu à côté du cardinal il le regarda

Vous savez Eminence, puis je suis votre nouveau secrétaire particulier il est de mon devoir de vous parler du plus profond de mon cœur en toute sincérité car c’est ainsi que nous avancerons mutuellement. Nous sommes en effet des hommes capables d’erreur, de doutes et pour cela permettez moi sans vous offenser de distinguer valeur de l’église avec valeur aristotélicienne car si l’une est humaine donc sujet aux envies, aux intérêts, la seconde est Divine détaché de toute volonté humaine, tout comme à une autre échelle plus temporel je distingue les valeurs de la Couronne et les valeurs Royalistes. Sans doute suis je un idéaliste à vos yeux mais je me plais à croire qu’il en faut pour que action terrestre tende vers le très haut il nous faut prendre un peu de Hauteur

le regardant avec bienveillance
Rassurez-vous je ne prends pas cela comme un jugement de valeur et il n’y en a pas de mon côté non plus. Elle est juste différente possédant ses défauts et ses qualités

Intrigué il regarde

en quoi vous espérez ne pas avoir de bonne raison de douter ?

[Adelene]

Eh bien puisqu'il me faut être totalement transparant avec vous, Louis... me permettez-vous de vous appeler ainsi ?

Attendant une confirmation, il s'approcha d'un petit coffre disposé sur une table, pour en extraire un feuillet.

Voici ce qui m'est parvenu. Il s'agit d'une initiative désespérante, encore, du conseil de Normandie qui revient de nouveau sur la propriété des cathédrales de Lisieux et de Rouen et qui vient, par les armes, de s'emparer des deux édifices pour mettre la main sur les trésors qu'ils contiennent.

Je ne vous cache pas que la profanation des lieux saints est un crime qui figure parmi les plus graves qui soient. Un tel crime ne peut être laissé sans conséquences. Et il m'appartient de faire la lumière sur cette affaire avant de prononcer les sanctions attendues.

Puisque vous êtes membre de ce conseil, je souhaitais savoir le fond de votre pensée et avoir votre avis quant à cette situation. Je dois me prononcer sans délai, mais je préfère le faire en essayant éventuellement une dernière tentative de conciliation.

Le ton était devenu subitement bien plus grave.
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