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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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Pie de Valence Cardinal


Inscrit le: 04 Nov 2012 Messages: 7657 Localisation: Langres/Joinville
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Posté le: Dim Mar 09, 2025 1:13 pm Sujet du message: |
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L'agenda chargé du cardinal ne lui permit d'être à l'heure à Saint-Titus pour les obsèques d'Urbain. C'est donc avec quelques retard qu'il franchit les portes de la basilique, arborant sa toute nouvelle tenue cardinalice réalisée dans les étoffes les plus précieuses qui se pouvaient trouver chez les tisserands langrois et par l'un des plus fameux tailleurs d'habits de Langres.
Mais, pour l'heure, c'est avec la gravité nécessaire aux circonstances qu'il gagna le rang des cardinaux et qu'il se mit à l'unisson de leurs prières. La disparition d'Urbain avait été aussi soudaine et qu'inattendue qu'il lui revint en mémoire une prière qu'il avait récemment entendue, évoquant la brièveté de la vie et l'importance de la foi en ces circonstances.
Citation: | On est bien peu de choses
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin
Vois, le dieu qui m'a faite
Me fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J'ai le pied dans la tombe
Déjà, je ne suis plus
Tu m'admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain (...)
Crois, celui qui peut croire
Moi, j'ai besoin d'espoir
Sinon, je ne suis rien
Ou bien si peu de chose
C'est mon amie la rose
Qui l'a dit hier matin*
*Mon amie la rose, extrait - Cécile Caulier / Jacques Lacôme/Françoise Hardy |
_________________ "Le modernisme n'est ni une dérive, ni une horreur, ni une maladie honteuse. C'est le terreau de la rénovation de l'Eglise, la terreur des conservateurs, l'air pur qui vivifiera la foi" (Pie II de Valence)
"On n'est jamais dans le mensonge quand on prêche la paix et l'apaisement, toujours quand on prêche la haine d'autrui" (Pie II de Valence) |
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Laodin

Inscrit le: 26 Mai 2017 Messages: 998 Localisation: Entre fantaisie et rigueur
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Posté le: Dim Mar 09, 2025 10:25 pm Sujet du message: |
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-----Despite everything he felt right now by anticipating his comrade's funerals, Laodin had not lost his sense of curiosity. All around him, cardinals and bishops continued to arrive, some of them being well-known, and others being only faces he did not know the name. He recognized of course Marilyse, his peer from Clermont, Cinead, the Scottish brilliant thinker, the cardinals Francesco Maria Sforza, Fenice and Pie, his ancient student Louis, and even Neven, who he had not seen for quite a long time. All these people had come to pay a last tribute to Urbain, whether they were close friends with him or not, for which he could only be thankful. Love was spreading towards the deceased cardinal, and he hoped many others would appear.
-----Assisted by Adelène de Kermabon, another cardinal Laodin considered more as a friend than an acquaintance, and various clerics holding artefacts such as the Flame of Faith, Kalixtus finally stood before Urbain's coffin, ready to administrate some ritual blessings. The water he sprinkled it with at the rythm of the Introitus Requiem reminded Laodin something between a helpful rain and tears, both appearing at the end of all suffering. Some latin words followed, that you didn't need to be an expert to understand. Then he kissed the Dogma, which would surely be used before the end of the ceremony, and spoke directly to the attendance. It was really at this moment the trust placed on him would be tested, which he would justify in the best way.
-----It was never easy to talk about death without looking too positive or depressed, and Kalixtus, in Laodin's eyes, perfectly succeeded in this course. Grief certainly was one of the worst experiences anyone had to suffer in his life, but it was essential. Death was never meant to be some sort of punishment given to them by God, nor a reward, but the key to understand life, cultivate love and friendship, and see each moment get the recognition it deserved. As humans were not perfect, they had to be mortal to bring out the best of themselves; a book that had no end could never structure its narrative to reach a goal, and therefore would be useless. Urbain, for the little time he had, had done everything to serve the Church, knowing everything had to be completed before being allowed to lazy around. As a Primate of France, he had been very productive, as he had been as a cardinal when his illness did not leave him away. He certainly died too soon, and would have deserved a much longer career, but he did his very best as a man of faith. So, it was right to cry for Urbain, but not in despair; he had made their lives a little brighter, and this legacy would not die, continuing to breathe in those who counted for him. This was a lesson Laodin wished he could apply to the worst loss he ever had, replacing unending regret by gratefulness.
-----A bit shaken by what Kalixtus said, Laodin only realized they were now reciting a prayer when the first verse came from his neighbours. This one was actually very good and he took some notes in his mind. He usually borrowed his prayers from the Missel, but this convinced him to be more confident in writing his own, as long as it would never replace one of the officials in his sacraments. In an affirmed voice, which surprised him for having expected only tremors, he gave his strength to Urbain, who was by now looking to them through the veil of bliss:
------ Almighty and eternal God, You are the origin and the goal of our lives, the beginning without beginning, the end without end. Into Your hands, we commend today the soul of Your servant, our brother, Cardinal Urbain Mastiggia. You have called him from the darkness of the earthly realm into the radiant light of Your presence. Do not extinguish his light, but rekindle it anew in the glory of Your everlasting love. Lord, we loved him, we prayed with him, suffered, and hoped. Now his place among us is empty, but fill it with the certainty that nothing is lost in You. Grant him the peace of the blessed, the rest of the saints, the joy of the redeemed. Cleanse him of all sin, receive him into Your heavenly kingdom, where there is no more pain, no night, no end, but only the radiant countenance of Your divine self. Amen.
-----He then made use of a brief silence to look inside his bag, which contained some of the things he wanted to present in this day of sadness. He felt a little less naked with this by his side, which was stupid but reassured him anyway.
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-----Même si l'émotion le traversait plus que jamais en pensant à son camarade, Laodin n'en avait pas perdu, paradoxalement, son sens de la curiosité. Tout autour de lui, des cardinaux et des évêques continuaient d'arriver, pour certains bien connus, pour d'autres de simples visages sur lesquels il ne pouvait encore mettre de nom. Il reconnut bien sûr Marilyse, sa consœur de Clermont, Cinead, l'érudit d'Écosse, les cardinaux Francesco Maria Sforza, Fenice et Pie, son ancien élève Louis, et même Neven, qu'il revoyait là pour la première fois depuis fort longtemps. Toutes ces personnes étaient venues rendre un dernier hommage à Urbain, qu'elles aient été proches de lui ou non, ce pour quoi il serait à jamais reconnaissant. L'amour s'étendait en direction du cardinal défunt, et il espérait que d'autres feraient de même dans les minutes à suivre.
-----Assisté par Adelène de Kermabon, un autre cardinal dont Laodin se sentait assez proche, et divers clercs tenant des artefacts tels que la Flamme de la Foi, Kalixtus se tint finalement devant le cercueil d'Urbain, prêt à lui administrer les derniers rites. L'eau, qui s'égoutta sur le couvercle telles des larmes ou une ondée bienfaitrice, suivit le rythme de l'Introitus Requiem entonné par nombre de jeunes hommes et de jeunes femmes en aube blanche. Quelques mots en latin suivirent, assez simples pour être compris de tous. Kalixtus embrassa ensuite le Dogme, qui aurait à n'en pas douter son utilité avant la fin de la cérémonie, puis prit la parole en direction de l'assistance tout ouïe. Ce serait vraiment à partir de cet instant que la confiance placée en cet homme serait mise à l'épreuve, qu'il justifierait de la meilleure des manières.
-----Il n'était jamais simple de parler de la mort sans paraître trop sombre ou joyeux, et Kalixtus, aux yeux de Laodin, réussit parfaitement dans cette perspective. Pour sûr, le deuil était l'une des expériences les plus atroces que l'on avait à subir dans sa vie, mais rien n'aurait pu le rendre plus essentiel que le Très-Haut Lui-même. La mort n'avait jamais été conçue pour être une forme de punition divine, ni une récompense ; c'était la clef même pour comprendre la vie, cultiver l'amour et l'amitié, et donner leur importance à tous les moments qui comptent. Puisque les humains ne pouvaient être parfaits, leur mortalité était ce qui leur permettait de s'affranchir de leurs défauts ; un livre qui n'aurait pas de fin ne pourrait jamais se construire pour délivrer un message, et serait par conséquent en grande partie inutile. Urbain, dans le peu de temps que la providence lui avait accordé, avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour servir l'Église, conscient que la paresse était le luxe de ceux n'ayant jamais à craindre leur fin. En tant que Primat de France, il avait été des plus prolifiques, comme il l'avait été en tant que cardinal lorsque sa maladie ne le forçait pas à déserter les couloirs de Rome. Il était mort trop tôt, et aurait mérité de connaître une carrière bien plus longue, mais il avait été un homme de foi et n'était pas parti sans le faire savoir. Ainsi, ce n'était pas une mauvaise chose de pleurer Urbain, à condition de ne pas le faire par désespoir ; il avait rendu leurs vies à tous un peu plus lumineuses et cet héritage ne s'éteindrait pas, vivant dans les esprits de ceux qui comptaient pour lui. C'était une leçon que Laodin s'efforçait avec peu de réussite d'appliquer à sa propre perte, tentant de substituer la gratitude aux regrets éternels.
-----Un peu secoué par les mots de Kalixtus, qui résonnaient tant en lui, ce n'est qu'en entendant ses voisins parler d'une même voix qu'il s'aperçut qu'ils étaient en train de réciter une prière. Celle-ci était d'ailleurs de très bonne facture, et il en prit des notes dans son esprit. Habituellement, il empruntait toujours ses chants et ses prières au missel aristotélicien, mais entendre celle de Kalixtus le convainquait maintenant de rédiger les siennes. Du moment qu'il ne remplaçait pas celles qu'il était censé porter au cours de ses cérémonies... Imitant les autres, en rattrapant un peu son retard, il donna toute sa force à Urbain qui devait en ce moment même les observer à travers le voile de la félicité. Il ne remarqua aucun tremblement dans sa voix, ce qui le surprit beaucoup :
------ Dieu tout-puissant et éternel, Tu es l’origine et la finalité de notre vie, le commencement sans commencement, la fin sans fin. Entre Tes mains, nous remettons aujourd’hui l’âme de Ton serviteur, notre frère, le cardinal Urbain Mastiggia. Tu l’as appelé hors des ténèbres du monde pour le conduire dans la lumière éclatante de Ta présence. Ne laisse pas sa lumière s’éteindre, mais ravive-la, dans la gloire de Ton amour impérissable. Seigneur, nous l’avons aimé, nous avons prié avec lui, souffert et espéré. À présent, sa place parmi nous est vide, mais remplis-la de la certitude que rien ne se perd en Toi. Accorde-lui la paix des bienheureux, le repos des saints, la joie des élus. Purifie-le de toute faute, reçois-le dans Ton royaume céleste, où il n’y a ni douleur, ni nuit, ni fin, mais seulement la splendeur de Ton visage divin. Amen.
-----Il profit ensuite d'un court silence pour regarder à l'intérieur de sa besace, posée à ses pieds. Tout était bien là, prêt à être présenté dès que le moment viendrait. Il se sentait curieusement un peu moins nu en présence de ces éléments, ce qui était idiot mais avait au moins pour mérite de lui rendre cette journée un peu plus supportable. _________________

Dernière édition par Laodin le Jeu Mar 13, 2025 11:52 pm; édité 1 fois |
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Branwyn

Inscrit le: 29 Mar 2023 Messages: 391
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Posté le: Mar Mar 11, 2025 11:43 am Sujet du message: |
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The bishop paused devoutly in the cathedral until the bells suddenly rang out, signalling the start of the ceremony and the procession's entry.
Cardinal Calixtus, a number of altar servers and clergy made their way through the nave of the basilica to the coffin and then to the altar. Impressive to watch, even if the occasion today was a sad one.
After the Cardinal's speech, she regretted that she had never been able to meet the man.
However, it's too late for regret. Never for respect. So she said the prayer quietly and in a soft, dark voice.
Almighty and eternal God,
You are the origin and the goal of our lives,
the beginning without beginning, the end without end.
Into Your hands, we commend today the soul of Your servant,
our brother, Cardinal Urbain Mastiggia.
You have called him from the darkness of the earthly realm
into the radiant light of Your presence.
Do not extinguish his light, but rekindle it anew
in the glory of Your everlasting love.
Lord, we loved him,
we prayed with him, suffered, and hoped.
Now his place among us is empty,
but fill it with the certainty
that nothing is lost in You.
Grant him the peace of the blessed,
the rest of the saints,
the joy of the redeemed.
Cleanse him of all sin,
receive him into Your heavenly kingdom,
where there is no more pain, no night, no end,
but only the radiant countenance of Your divine self.
Amen. _________________
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