L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Laodin]

-----On n'était pas en retard, c'était juste le quart d'heure primatial ! Tradition que Laodin respecta aussi, en se présentant à la Sainte-Chapelle peu de temps après Melo. C'était un événement qu'il n'allait bien sûr pas manquer, d'autant qu'on lui avait demandé de veiller sur les officiants. Ses connaissances en matière d'intronisation étaient très minces, mais il pensait quand même pouvoir aider en cas de doute ou de problème.

-----Cet édifice était d'une beauté absolue, d'une magnificence que l'on ne pouvait jamais oublier. Bien qu'il commençait à s'y habituer, chaque nouvelle entrée lui évoquait le Paradis Solaire, à la fois plein de solennité et de chaleur. Il retrouvait même ces deux caractéristiques chez les personnes présentes, entre un Clovis en pleine ferveur religieuse et une Melo à moitié catastrophée, se demandant si elle s'était trompée de jour. Un peu de patience et ses craintes se révéleraient infondées, comme Laodin commençait tout juste à arriver. L'enjeu était moins de taille que l'élection du nouveau Primat de France, qui s'était prolongée un peu plus longtemps que prévu.

-----Il s'assit sur le premier des bancs, non pas parce qu'il se croyait important mais qu'on aurait besoin de l'avoir à proximité si nécessaire. Comme la plupart des autres, il ne serait qu'un spectateur silencieux, du moins en dehors des paroles sacrées et avant de féliciter Melo pour la réussite de son intronisation. Cette cérémonie n'était pas vraiment de celles qu'il préférait, mais cela aiderait aussi à renforcer la cohésion.
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[Cyphus]

Silencieusement, Cyphus s'approche. Il est souriant et s'incline pour saluer chaque personne qu'il croise, à commencer par Laodin mais sans déranger la presque Primat en prière.
Il se dirige vers le troisième rang où il s'installe calmement.
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[Adelene]

Que lui avait-il pris, au cardinal, de choisir une grande pompe pour se rendre à l’intronisation de la nouvelle Primat ? La chose était peu commune, surtout venant de lui, qui avait pour habitude de voyager léger à bord des véhicules les plus rapides disponibles. Il faut dire que traverser Paris dans une litière en bois massif, ornée de statues et de décorations extravagantes, portée par deux pauvres diacres, relevait presque de la provocation. Le tout avançait à une lenteur exaspérante, et le confort n’était qu’illusoire : malgré plusieurs coussins de soie garnis de duvet de jeune caneton, le cardinal sentait déjà ses fesses commencer à se faire mâchurer.

En tête de ce cortège improbable marchaient deux jeunes enfants : l’un portait une croix plus grande que lui, l’autre tirait une petite charrette d’où il piochait, tout au long du trajet, de petits pains qu’il distribuait à la foule. À l’arrière suivaient un chœur de moines grégoriens, enchaînant les psaumes en canon, créant une ambiance mystique et légèrement surréaliste. Et pour clore le défilé, une troupe bigarrée de mendiants, d’infirmes, de boiteux et de lépreux avançait péniblement, tendant vers le cardinal bosses, pustules et plaies, dans l’espoir d’une guérison miraculeuse par un simple effleurement.

De chaque côté de la litière, le cardinal était escorté par six gens d’armes à l’armure rutilante, les plastrons frappés de ses armoiries personnelles. Leur présence imposait le respect, ou du moins le silence.

Le cortège s’élança dès les premières lueurs de l’aube, progressant péniblement dans les ruelles crasseuses où les diacres, en équilibre précaire, glissaient sur les pavés avec leurs petits souliers de cuir. Lorsqu’enfin la procession atteignit la Sainte-Chapelle, le cardinal put se présenter au public en sortant, avec toute la dignité qu’il lui restait, de sa litière bringuebalante. Il s’avança vers la foule pour se livrer à un bain de popularité, touchant ici un malade, bénissant là un enfant, tout en prenant grand soin de ne pas tacher la tenue somptueuse qu’il avait choisie pour honorer Melo.

Après une bonne demi-heure passée sur le parvis, il put enfin pénétrer dans la chapelle et rejoindre sa place. Fort heureusement, il n’était pas en retard.
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Son Éminence Adelène de Kermabon - Cardinal de Saint Nicomaque de l'Esquilin - Archevêque de Bordeaux

[oredon]

Oredon pénétra à son tour dans la Sainte Chapelle. C’était une première pour lui. Quel moment de solennité et de quiétude dans cet écrin de toute lumière.
Alors silencieusement et en toute simplicité, il salua les personnes déjà présentes, et reconnaissant Cyphus, il vient prendre place auprès de lui.
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Chancelier diocésain de Poitiers

[Péris]

Le retard n'étant pas permis il se précipita et à quelque pas des portes il repris contenance et sa respiration pour ne pas montrer qu'il avait courut. Péris salua les Frères et Soeurs présent avant d'aller s'installer à sa place. Il observa le cortège qui avançait, les enfants étaient pour lui l'avenir de leur Eglise et ravis de voir qu'il y en avait encore quelque un qui suivait la voie Du Seigneur.
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[lilyena]

La pictave vient le plus rarement possible à Rome. Elle préfère la douceur de sa petite église aux fastes de la ville éternelle. Mais s'il y a bien un phare pour elle dans ce lieu, c'est la personne qui est mise à l'honneur aujourd'hui. Elle assistera donc à la cérémonie, gagnant comme à son habitude les bancs du milieu de la nef.

[Casaroli]

L’agenais avançait d’un pas mesuré dans la cour pavée qui menait à la Sainte-Chapelle. L’air était frais, chargé d’une légère brume matinale, et la solennité de l’événement à venir flottait déjà dans l’atmosphère. Ce jour marquait l’intronisation du nouveau Primat de France, une cérémonie à laquelle il n’avait encore jamais assisté. Sa soutane était impeccable, tirée au cordeau comme toujours. Il avait veillé à ne rien laisser au hasard, conscient que son apparence traduisait autant le respect du rituel que la rigueur qu’il s’imposait au quotidien.

En franchissant les portes ornées de la chapelle, l’italien fut immédiatement saisi par le flot grandissant de fidèles et de clercs qui affluaient vers l’intérieur. La Sainte-Chapelle s’animait doucement : les voix s’entremêlaient en chuchotements, les silhouettes s’échangeaient des salutations parfois réservées, parfois chaleureuses. Les vitraux projetaient sur les murs des éclats de couleurs chatoyantes, mêlant la lumière du matin à la majesté du lieu.

Casaroli parcourut du regard l’assemblée qui prenait forme. Il reconnut peu de visages, ayant passé plusieurs années retiré du monde, loin des cercles ecclésiastiques les plus actifs. Beaucoup de ces clercs, ces dignitaires, lui étaient inconnus, et il se sentit légèrement isolé au milieu de cette foule prestigieuse. Un détail qui ne manqua pas de l’atteindre, même s’il garda son calme et son air impassible.

Derrière lui, deux nonnes chuchotaient à voix basse, leurs regards admiratifs fixés sur le cardinal Adelene, dont la somptueuse tenue étincelait sous les vitraux.

- Regardes-moi cette tenue ! On dirait qu’il porte toute la cathédrale sur les épaules.
- À ce rythme, il pourrait presque illuminer la chapelle lui-même !

- Et toujours une femme à la tête de l’Église de France…
- Oui, elle succède à une autre femme, on dirait que les évêques vont devoir s’habituer à être dirigés par des dames !
- Cela en réveillera plus d’un !

Elles glissèrent un rire discret, avant de se faire plus attentives au début imminent de la cérémonie.

L’agenais, bien qu’absent à ces propos, laissa un léger sourire effleurer ses lèvres, amusé par ce mélange d’ironie et de bienveillance dans leurs murmures. Il s’installa dans un coin discret, songeant que cette cérémonie allait bien au-delà d’une simple formalité : c’était la manifestation visible de la continuité et de la force de l’Église.
Autour de lui, les murmures s’apaisaient peu à peu, les dignitaires en habits liturgiques commençaient à se regrouper, prêts à entamer la procession.

[Miange]

Le jeune Mi-Ange arriva sur le parvis de la Sainte-Chapelle.

Devant lui se dressait l’édifice, noble et lumineux, comme deux mains de pierre en prière tendues vers le ciel. Il fut saisi d’un émerveillement immédiat. L’harmonie des lignes, la finesse des vitraux, la clarté dorée de cette fin de mai... tout respirait la paix, l'amour, la joie. Il s’arrêta un instant, immobile, touché au cœur par la majesté de cette Architecture sacrée.

Et dire qu'à l'origine, il n’était pas venu là pour cela. Il s’était mis en route dans l’intention de trouver le lieu où s’inscrire à une formation diaconale. Mais dans les méandres des rues romaines -si compliquées !- , il avait tourné longuement sans succès. Aucun plan, aucun panneau ne semblait indiquer où déposer cette simple demande. Il avait marché, prié, cherché, demandé parfois sans réponse. Et c’est presque par hasard, ou peut-être par une volonté supérieure, qu’il était tombé sur une modeste affiche annonçant la cérémonie de reconnaissance de Monseigneur Mélo comme Primat de France. Il s’était arrêté, intrigué. Ce nom, il le connaissait bien. Mélo avait, avec sa douceur et sa subtilité, animé l'Archidiocèse Narbonnais d'une main de maître. Elle était pour lui, une femme de foi, engagée sur le terrain, appréciée de tous et... partie bien trop vite.


Mi-Ange entra, silencieux, dans le lieu sacré.

Plus qu’un hommage, c’était une véritable consécration. Mélo allait recevoir une charge éminente, dans un monde où le temporel et l’intemporel se rencontrent sans, parfois, se comprendre. À l’intérieur, il fut encore une fois saisi par la beauté du lieu. Les vitraux projetaient une lumière douce et multicolore sur l’assemblée. Une lumière vivante, presque divine. Autour de lui, tant de visages : des figures inconnues, des femmes et des hommes en rouge, en vert, en noir — cardinaux, évêques, prêtres. Et au milieu, la foule humble des croyants, dont il faisait partie. Cette lecture silencieuse des couleurs disait tout d’un regard.


Coïncidence ou Providence ?

Il n’osa trancher. Seul le Très-Haut le savait. Il ne ressentit ni regret de ne pas avoir trouvé ce qu'il était venu chercher, ni inquiétude et se dit que sa recherche pouvait bien attendre. Ce moment était un appel à l’écoute, à la contemplation, au devoir aussi, telle une lumière qui venait de s’allumer sur son chemin.
Il se souvient d'un cours de grec où on lui avait parlé "du moment précis, l'instant opportun, le bon moment". L'instant subtil où l'on se dit : " je ne m'y attendait pas mais je suis ici, au bon endroit, et au bon moment". Il s’assit discrètement, le cœur paisible, prêt à assister à cette belle cérémonie.
Et c'était ce qu'il vivait, le καιρός aristotélicien.

[Tamano]

Bien caché dans les coulisses de la Chapelle, Tamano potassait son livre intitulé : "inthronizatio primatis, ad misisse Quirites*. Nul doute qu'il ne trouva finalement aucune information des plus adéquates ... Aussi refema-t-il le volumineux ouvrage dans un petit déluge de poussière.

Il était temps de fuir sa cachette pour rejoindre la Lumière auprès de ses frères et soeurs à coups de "bonjour... Bonjour.... Oh bonjour !"

Aussi allait-il tout d'abord se présenter auprès de Monseigneur Clovis et aussi Monseigneur Laodin, avec qui il allait co-animer cette cérémonie.

*L'intronisation d'un primat, pour les nuls (traduit par Google)



Mes Frères ! Ravis de vous voir... Hum... Il y a déjà du monde. Puissions-nous voir la quasi assemblée des évêques de France au complet ? Je l'espère !

Accueillons tout d'abord la principale intéressée....

... Dit-il tout en indiquant la présence de la nouvelle Primat.

Ma sœur ! Approchez donc... Entrez. Entrez dans la Lumière de la Sainte Chapelle. Ne ressentez-vous point la chaleur du paradis solaire couler à flot par les vitraux colorés ?

Enfin... Voulez vous attendre encore quelques instants que d'autres personnes s'installent ou devons nous commencer ?
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Archevêque de Lyon

[Melo03]

Melo fut interrompue de sa prière par Tamano. Pas plus mal de toute façon, elle n'était pas franchement des plus concentrée. En se levant, ses yeux fouillèrent la foule. Il ne fut pas difficile à trouver, richement vêtu, beau magnifique, il inondait la chapelle de son aura bienveillante oui elle était d'un objectivisme sans limite. Elle lui sourit sans plus, pour ne pas faire montre de favoritisme puis se tourna vers celui qui l'appelait.

Attendait-elle du monde ? Non, oui, personne en particulier. Il était là, c'était le principal.

Nous commençons quand vous le désirez. Je suis prête !

Rien que de le dire, elle sentit sa certitude disparaître. Et si elle tombait encore ? se casser le nez une deuxième fois serait vraiment mal venu ! P'tit coup d'oeil à Laodin, cette fois ci elle ne le laisserait pas s'approcher d'elle !
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[Pie de Valence]

La Sainte-Chapelle était un lieu que le cardinal ne fréquentait que très peu. Aussi se passa-t-il un certain temps avant qu'il ne se souvienne où elle se trouvait.
Enfin, il arriva.
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"Le modernisme n'est ni une dérive, ni une horreur, ni une maladie honteuse. C'est le terreau de la rénovation de l'Eglise, la terreur des conservateurs, l'air pur qui vivifiera la foi" (Pie II de Valence)
"On n'est jamais dans le mensonge quand on prêche la paix et l'apaisement, toujours quand on prêche la haine d'autrui" (Pie II de Valence)

[Sarah.Montigny]

Bien sûr elle avait toutes les excuses valides pour expliquer voire excuser son retard. Quand on a un bébé de quelques mois il n'est pas toujours facile de tenir ses engagements à la minute près.
Mais pour rien au monde Sarah n'aurait loupé cette cérémonie.

Elle arriva d'un pas qu'elle se forçait à être mesuré, maîtrisant son envie de courir.
Finalement, peu de monde encore n'était arrivé.
Bien sûr elle alla s'installer près de ses collègues, les autres professeurs du Séminaire Saint Benoist de l'ordre cistercien.

Un petit coucou de la main, un bonjour qui vint frôler ses lèvres et Sarah se concentra sur la cérémonie qui allait voir l'intronisation de son amie Melo.

[clovis.alistaire]

Le dernier accord de l’hymne s’évanouit dans les hauteurs, s’effilant dans les voûtes comme un encens sonore, jusqu’à n’être plus qu’un écho étiré, presque un souffle. Puis, plus rien. Un silence lourd, habité, tomba sur la nef. Un silence que personne n’osa briser. Ni un froissement, ni un raclement de banc. L’air lui-même semblait suspendu, comme si l’église retenait sa respiration. Clovis, debout face à l’assemblée, ne bougea pas. Il connaissait ce silence-là, précieux entre tous. Il le laissa s’installer pleinement. C’était dans ces instants, plus encore que dans les chants ou les mots, que la prière s’enracinait. Il attendit. Que chacun puisse revenir à soi. Que les esprits s’ajustent à la suite. Un mouvement rapide, sur la gauche, vint troubler légèrement cette immobilité. Discrète mais précipitée, la Primat venait de gagner les bancs réservés au clergé. Visiblement en retard sans l'être, elle s’était faufilée comme elle avait pu, à vive allure, l’aube en désordre. Clovis la vit passer sans insister. Elle était là, c’était tout ce qui comptait. Il ne s’attarda pas. Tamano confirma qu'elle était prête.

Alors il s’avança vers l’autel. Il le fit sans précipitation. Un pas, puis un autre. Lents, mesurés. Il prit place, bien au centre, entre le Livre et la lumière. Il ouvrit légèrement les bras, les paumes tournées vers l’assemblée, dans un geste d’accueil autant que d’appel. Ses yeux balayèrent les visages, sans s’attarder. Lorsqu’il prit la parole, ce fut d’une voix claire et maîtrisée. Pas haute, mais pleine. Une voix faite pour être entendue sans dominer.
« Frères et sœurs, adieu. »

Il laissa ce mot, ancien et familier, faire son chemin. Il ne cherchait pas l’effet. Il disait ce qu’il devait dire, dans l’ordre juste.
« En ce jour solennel où l’Église accueille une nouvelle Primat, nous affirmons ensemble la foi qui nous unit, la foi héritée des Prophètes, transmise par notre Dogme, la foi que nous vivons et que nous servons, la foi de l’Église, une et indivisible. »

Il s’interrompit un instant. Pas pour marquer un silence cérémoniel, mais pour laisser place à l’écho des paroles. Il regardait droit devant lui, le visage calme, habité d’une concentration paisible. Puis, sur un ton plus grave :
« Unissons nos voix et proclamons, dans une même ferveur, le Credo de notre Sainte Église. »

Il se tourna alors légèrement vers l’autel. Ce geste-là, simple et ancien, était presque instinctif. Il abaissa les yeux un bref instant, joignit les mains à hauteur de poitrine, puis les rouvrit en un geste lent, mesuré, comme s’il offrait le texte plus qu’il ne le disait. Et, de sa voix pleine et égale, il entama :

« Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

AMEN »

Le rythme était lent, précis. Chaque mot tombait à sa place, sans effet de style. Il ne récitait pas : il proclamait. Il affirmait ce qui fonde, ce qui lie. Le Credo s’élevait, posé comme une pierre sur une autre, lentement, mais solidement.

[Péris]

L'heure du début il se redressa doucement récitant avec les autres.

Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

AMEN
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[Cyphus]

Cyphus récite avec ses pairs :

—Credo in Deum,
Altissimum Omnipotentem,
Creatorem caeli et terrae,
Inferos et paradisi,
Ultima hora animae judicem nostrae

« Et in Aristotelem, prophetam,
Nicomaqui Phaetique filium,
Missum ut sapientiam et universi
Divas leges errantibus hominibus erudiret

« Credo etiam in Christum,
Natum ex Maria et Ioseph,
Vitam dedit ut nobis paradisi viam monstraret
Sic, postquam sub Pontio passus est
Propter salutem
Nostram martyr perivit
Consecutus est Solem
Ubi Aristoteles ad Altissimi dexteram eum expectabat

« Credo in Divinam Actionem,
Sanctam Ecclesiam aristotelicianam, romanam, unam et indivisibilem
Sanctorum communionem,
Peccatorum remissionem,
Vitam aeternam.

« Amen !
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