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				|  | L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
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		| Auteur | Message |   
		| Blanche... 
 
  
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				|  Posté le: Sam Mai 31, 2025 5:08 pm    Sujet du message: |   |   
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				| Une voie connue, celle de... Laodin. Elle se calma, mais savait que ce qu'elle avait à dire. 
 Bonjour Monseigneur, il y a tellement de chose à dire, je ne sais pas par où commencer. Il faut savoir que je me promène avec beaucoup païen et cela commence à brouiller mon esprit. Je sais qu'après 9 mois sur les routes à être en groupe militaire m'a beaucoup touché et j'ai décidé de prendre pied à terre. Je dois toute de mème vous raconter.
 
 Elle prit un respire essayant de reprendre de l'ordre dans sa tête. Laissant ainsi Monseigneur répondre s'il y avait réponse. Elle devait parler de Odin et des limbes qui l'avaient habité.
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		| Laodin 
 
  
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 Localisation: Entre fantaisie et rigueur
 
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				|  Posté le: Sam Mai 31, 2025 8:30 pm    Sujet du message: |   |   
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				| -----La voix ne laissa aucune place au doute, de même que sa manière de s'exprimer. C'était Blanche... Son ancienne élève, l'impétueuse et douce, la courageuse et incomprise. Aussitôt, une lettre reçue quelques jours plus tôt lui revint en mémoire : « Je viendrai vous voir, en votre confessionnal, dès que je le pourrai. J’ai besoin de vous, de vos mots, de votre lumière. » En réalité, diverses choses lui avaient été apprises, qui l'avaient déçu sans remettre en question leur amitié. La fatigue qui habitait ses yeux, d'ordinaire intenses, ne s'expliquait d'ailleurs pas seulement par le voyage qui l'avait amenée jusqu'ici... Une guerre s'était livrée dans son ventre de la même façon qu'elle avait combattu, parfois dans l'erreur, toujours pour la vérité. Sa trajectoire était loin d'être droite, mais elle n'avait pas perdu de vue l'arrivée, contrairement à beaucoup d'autres. 
 -----Il lui avait déjà exprimé ce qu'il pensait des derniers événements, et de la meilleure façon selon lui d'en affronter les conséquences. Ce qui était fait était fait, et l'essentiel était de privilégier l'amour au regret. Si lui-même avait dû être jugé par son oncle pour ce qu'il était, à savoir un bâtard... Elle serait peut-être jugée, peut-être rabaissée, mais aucune de ces réactions ne serait susceptible de faire le bien, contrairement à ce qu'elle pouvait faire maintenant.
 
 -----De telles blessures, cultivées depuis l'enfance, avaient de toute manière beaucoup d'impact sur la stabilité d'un être, et Blanche avait connu les pires. Elle avait besoin des autres plus que n'importe qui, à condition que les autres eux-mêmes fussent en mesure de la comprendre. Laodin ne l'avait pas comprise, au début de leur relation. Ses émotions la dominaient tellement qu'elle les laissait parfois éclater sans prévenir, tel un animal sur la défensive mais criant son désir de vivre... Cette attitude pouvait surprendre, irriter même, mais Laodin avait observé, patiemment, et fini par saisir la jeune femme dans toute sa complexité. Il avait certes beaucoup été aidé en cela par le récit qu'elle lui avait fait de sa vie, en récompense de l'amitié qu'il lui avait tendue. Ils n'avaient jamais non plus été en compétition, seulement en interaction prolongée, dans cette salle où des doutes sur le Très-Haut avaient été dissipés.
 
 -----L'une des plus grandes faiblesses de Blanche était néanmoins ses fréquentations, ou plus précisément la manière dont celles-ci l'influençaient dans sa perception de la foi. Aussi les premiers mots que lui adressa Blanche ne le surprirent-ils que moyennement, ayant déjà pu en entendre des similaires par le passé. Elle s'était souvent cherchée et avait souvent suivi son instinct, ce qui avait tendance à la fragiliser à l'égard des hétérodoxes. Son bon réflexe avait cependant été de trouver conseil auprès des aristotéliciens, que représenterait aujourd'hui Laodin dans la position du confesseur :
 
 ------ Commencez par vos tout premiers doutes ma Fille, le moment à partir duquel les idées païennes vous ont embrouillée, lui répondit-il gentiment. Cela nous aidera à déterminer comment tout le reste s'est enclenché, et à trouver la réponse appropriée à cela. Pourquoi les païens réussissent-ils à vous faire douter selon vous ? Et que devez-vous me raconter ?
 
 -----Il ne put que relever, en parallèle, la mention des neuf mois sur les routes qui pouvait difficilement être une coïncidence. Il avait beaucoup d'interrogations sur la manière dont elle avait vécu cette grossesse dans l'armée, même si cela n'était pas encore le sujet du jour.
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		| Blanche... 
 
  
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				|  Posté le: Sam Juin 07, 2025 11:07 pm    Sujet du message: |   |   
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				| Sa grossesse ne serait pas le sujet du jour, elle en assumait la responsabilité dans le Rouergue, un endroit tranquille. 
 Cela me fait étrange d'être ici. Mes premiers doutes étaient sûrs leurs libertés de faire les choses. Vous avez en toutes confessions que plusieurs disent prêcher l'Église Aristotélicienne devant l'église et d'autre personne. Mais qu'ils en sont vraiment très, loin dans la réalité.
 
 Elle soupira.
 
 Les hommes en particulier ont une faiblesse des plus marquées lorsqu'on parle de femmes et de sangs ou de titres. Bien sûr lorsqu'on remet leur réalité devant eux, ils ne sont pas d'accord, pourtant devant moi en taverne, ils ont accepté de se marier dans une autre religion...
 
 J'ai donc plié, devant cette liberté de mouvement et décadence et de mensonges. J'en paie encore le prix. En vous parlant, je réalise encore un pêché.
 
 Elle resta en silence, revivant la scène dans sa tête et touchant ce qui l'entourait. Pouvait-elle dire à quel point la douleur physique est ce qui la tenait connectée à la terre au départ et à Dieu, plus tard. Un petit espace était tellement rassurant. Elle sortit de son geste lorsqu'elle toucha sa fille.
 
 Mon père, j'ai été très loin, dans la désacralisation de mon corps, ne pas en prendre soins jusqu'à m'en dissocier complètement... Paix à vos oreilles, je ne vous raconterai pas des choses qui ne nécessitent pas d'être dites.
 
 
 Elle prit un respire, essayant de mettre de l'ordre dans ce qui lui appartient à elle, de ce qui ses passés.
 
 Peu après la naissance des jumeaux, un mensonge a été éparpillé sûr qui serait le père de ceux-ci. Le pauvre homme nommé, n'avait fait que m'aider sous la demande familiale et voilà maintenant que ce mensonge était pour le descendre politiquement, dans son couple et dans sa famille. Lui qui avait promis me protéger, il ne pouvait plus le faire. J'ai subi sa colère pour cela. Je l'ai accepté, parce que pour ce qu'il a fait, je lui suis loyale et fidèle, comme c'était ma faute, parce qu'il a accepté de m'aider, j'ai due mettre la vérité à sa place.
 
 Elle prit un instant, pour taper trois fois, sur chaque chose autour d'elle et répéta ce geste 3 fois. C'est pour cela qu'elle aimait parler avec Laodin, ils savaient, il l'avait compris et elle n'avait plus l'énergie d'essayer de se faire comprendre par d'autre en ce moment.
 
 J'ai donc écrit un courrier expliquant qu'il n'était pas le père et mentionnant qui était le vrai père. Je lui ai écrit à lui, afin qu'il puisse se défendre, mais voyons les choses en face, nous ne pouvons faire confiance au secret du château. Ce courrier fût utilisé à prouver sa non-paternité, mais à mauvais escient contre moi-même.
 
 C'est pourquoi les Hospitaliers me sortirent de l'Ordre, mais comme à un moment certains d'entre eux voulaient retirer la religion de leur définition et que j'étais définitivement contre, rien ne m'étonne non plus.
 
 Bref, pour eux, j'aurais menti en disant que Sebastian était le père, ce qui est faux, je n'ai pas dit cela et après m'ont accusé d'avoir menti à ceux qui représentent Sa Majesté, pour avoir dit le nom du vrai père des enfants. Puisque celui-ci est dans les Hospitaliers on m'a jugé coupable de mensonge envers un de mes paires, sans preuves, sans droit de savoir que j'allais être jugé sur le sujet, sans droit de défense.
 
 Maintenant que Dieu leur soient miséricordes. Ils ne savent pas ce qu'ils ont fait et vivront avec leurs mensonges et leur décision lorsqu'ils seront au jugement dernier.
 
 Il y avait une pointe d'amertume et de colère dans ses derniers mots, jamais, elle aurait cru à une telle injustice de la part de ceux-ci.
 
 J'ai vécu tout ceci en même pas 48 heures après la naissance, ma réaction est mon pêché. J'ai vidé toutes les tavernes de la ville où j'étais... 1300 écus en alcool. Je suis allée porter les jumeaux afin qu'ils soient adoptés, car ils méritaient meilleure future.
 
 J'ai démissionné de mes postes aux châteaux afin de ne pas leur nuire avec cette histoire. Je suis allée dans les bois et c'est là que les choses ont basculé. J'ai heurté ma tête et tout est devenu étrange… J'ai rencontré Odin enfin mon esprit, ou mon imagination difficile à dire.
 
 Elle avait la nausée juste de penser à tout cela comme étant une peut-être semi-réalité étrange.
 
 Je sais qu'ils ont dû essayer de me détruire pour l'église aussi, c'est ce qui arrive quand des nobles se fâchent de leur vérité sortie et surtout eux, n'en auront jamais une part de responsabilité à venir dire en confession, n'est-ce pas ?
 
 Elle le laissa déjà absorber ce qu'elle venait de dire, ce qui lui permettait d'être elle-même sans devoir tout retenir ses gestes qu'elle retenait sans cesse devant les autres désormais, enfin, comme elle pouvait. L'âme de Blanche était épuisée, meurtrie et vidée d'énergie.
 
 Ce que je ne comprend pas c'est en quoi ça les concernes? Et qu'est-ce que cela peut bien leur faire? Je veux dire ils y gagnent rien.
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		| Laodin 
 
  
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				|  Posté le: Lun Juin 09, 2025 6:05 pm    Sujet du message: |   |   
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 |  
				| -----Depuis le temps, Laodin avait l'habitude d'entendre les malheurs de Blanche, de la voir douter, se révolter, être presque fataliste devant la cruauté du monde... Sa maladresse, son impulsivité lui avaient souvent joué des tours dans une société des plus codifiées, et où elle avait encore bien du mal à trouver sa place. Cette fois, cependant, il semblait que son cœur pur n'avait pu résister à l'appel du péché. Les conséquences de ceci avaient été violentes : une grossesse illégitime, des enfants devant grandir sans leurs parents biologiques, des rumeurs infondées, un ami brisé... La luxure avait montré tout le mal dont elle tenait la source, comme un plaidoyer en faveur de Sainte Raphaëlle. C'était une histoire édifiante, un exemple de ce qu'il ne fallait pas commettre et pour quelle raison, même si Laodin ne se permettrait jamais d'en parler à qui que ce fût d'autre. Il y avait le secret de la confession, bien sûr, mais aussi du respect pour Blanche, qui avait fauté mais en avait déjà souffert plus que n'importe qui d'autre. 
 -----Il se reconnaissait un peu dans le destin de ces deux jumeaux, qui seraient maintenant confiés à d'autres mains jusqu'à la puberté. Lui aussi, son père avait préféré la fuite, couvrant ses torts par le voile du mensonge devant les accusations portées par cette femme au verbe haut... Laodin se demandait encore, à ce jour, ce qui se serait produit s'il avait pu grandir avec ses parents, s'il serait devenu un noble aux manières raffinées adepte des grandes soirées. Aurait-il aimé cette vie ? L'aurait-il trouvée agréable, confortable ? Serait-il en meilleure santé qu'aujourd'hui ? Son dos et sa conscience lui disaient que oui, même s'il aurait certainement été moins utile que maintenant.
 
 -----Si le récit de Blanche lui semblait parfaitement clair, la mention des jumeaux l'interrogeait néanmoins beaucoup. Ne lui avait-elle pas écrit, dans une lettre, avoir accouché d'un seul enfant, une fille du nom de Liora ? Avait-il mal compris quelque chose ? Elle ne pouvait pas être la mère de trois enfants dont deux avaient été abandonnés, elle n'avait pas laissé son corps à la merci d'un autre pendant autant de temps. Il décida de garder cette question pour plus tard, au cas où la discussion ne lui permettrait pas d'en deviner un peu plus. Sa priorité était de répondre directement à Blanche, qui en avait déjà dit beaucoup sur elle.
 
 ------ Ainsi, contrairement à vous, le vrai père n'assume ni ne reconnaît l'entièreté de ses actes... Il préfère laisser entendre que vous êtes une menteuse afin de protéger sa carrière. Pourtant, il reste possible de se marier avec la mère de ses enfants, même après avoir commis le péché de chair... Je vous aurais mariés tous deux, j'aurais légitimé vos enfants s'il avait eu le courage de faire cela, et personne ne vous aurait jetée en pâture comme cela s'est produit. Non seulement vous avez dû affronter seule les conséquences de vos erreurs à deux, mais en plus vous avez été accusée de fautes que vous n'avez pas commises. Cela faisait beaucoup de choses à affronter en même temps...
 
 -----» Vos accusations contre les Hospitaliers sont graves, bien qu'elles ne soient pas si surprenantes que cela : cet Ordre appartenait autrefois à l'Église avant de devenir le bras armé de la Couronne, qui comme vous le savez prône désormais la liberté de religion. Leur loyauté envers Rome se fait ainsi sur la base du volontariat, car leur existence même ne repose plus sur ce seul fait. Je m'attendais tout de même à ce qu'il y ait eu peu de changements depuis qu'ils sont devenus une armée temporelle, que la foi aristotélicienne romaine soit toujours au centre des priorités. Pour certains, dont un que je connais assez bien, je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils se comportent comme l'Ordre le faisait autrefois... Quant aux autres, eh bien, il y aura toujours des brebis galeuses... Des individus ayant manifestement mal choisi leur rôle, mais que leurs pairs n'auront pas démasqués jusqu'à présent... Sans preuve, il est impossible de faire quoi que ce soit contre eux, de mettre à jour la vérité. Aux yeux des Hospitaliers dans leur ensemble, vous ne pouviez que mentir, car vous aviez péché et désigniez l'un des leurs... Devoir se séparer d'un membre de l'Ordre est difficile, devoir se séparer de deux en même temps l'est encore plus, surtout s'il était là depuis plus longtemps que vous... Il était beaucoup plus raisonnable de penser que vous étiez coupable de tout et que vous cherchiez à entraîner quelqu'un d'autre dans votre chute... Si le père de vos enfants était quelqu'un de respecté, et qu'il a prétendu, ou laissé les autres affirmer que votre lettre était un mensonge, il n'y avait rien que vous puissiez faire. Vous aviez une chance de vous en sortir seulement s'il acceptait de prendre sa part des responsabilités.
 
 -----» En conséquence, vous avez tenté ce qui semblait être le plus raisonnable : garder ces jumeaux, en vous faisant aider de Sebastian. Les rumeurs sont néanmoins ce qu'elles sont, vous les aviez déjà subies bien avant ces événements, et il se sera fait accuser d'être lui-même le père de vos enfants... sans preuve, exactement ce qu'on vous reprocha par la suite vis-à-vis du vrai père, mais qui pour beaucoup ne souffrait ici d'aucune contestation possible. Il est regrettable qu'une si belle action, que de tels efforts pour vous soutenir aient fini par lui porter préjudice. Évidemment, vous n'y étiez pour rien... Vous aviez vécu beaucoup d'injustices avant de commettre le péché de chair, et après avoir commis celui-ci il ne pouvait qu'en émerger encore plus. Cette grossesse illégitime confirmait d'une certaine façon tout ce qui était dit de vous, en achevant de ternir votre réputation. Le reste n'avait aucune importance aux yeux des autres, et si vous tentiez de vous défendre c'était probablement parce que vous aviez une idée malsaine derrière la tête. Vous étiez fautive selon eux, alors à quoi bon accorder la moindre part d'honnêteté à vos paroles ?
 
 -----» Autant la naissance de ces enfants ne peut être imputée qu'à vous et au père, autant tout ce qui arriva à côté est majoritairement du fait des autres. Vous auriez pu les élever en toute paix et harmonie, mais vous en fûtes empêchée par les rumeurs, les mauvaises langues. Sebastian fut une victime collatérale de ceci, tout comme vos enfants. Je prierai pour que leur famille d'adoption prenne soin d'eux comme il se doit ; je prierai aussi pour qu'ils ne reproduisent pas le schéma de leur père, qu'ils assument les conséquences de ce don de Dieu qu'est la vie. Beaucoup trop de mères sont laissées sur le carreau parce que cela est facile pour les hommes, tandis qu'elles sont obligées de porter le fruit de leur union. Un homme peut prétendre ne jamais avoir fauté, alors que cela est impossible pour une femme. Vous avez malheureusement fait les frais de cette inégalité, qui dans un monde idéal aurait conduit l'autre à vouloir vous protéger. Seule et désavouée, vous vous êtes réfugiée dans l'alcool, avez fini par renoncer à tout ce qui vous procurait de la joie... Vous auriez pu être si heureuse si un seul homme, le vrai père, ne vous avait pas laissée tomber, s'il avait décidé d'embrasser l'amour et non l'indifférence.
 
 -----» C'est là votre second tort : avoir choisi la mauvaise personne, même si vous ne pouviez garantir la réaction de celle-ci. Nombre d'aristotéliciens auraient été bien plus dignes devant le fait accompli ; nombre d'entre eux auraient choisi de vous soutenir, pas de vous laisser tomber. Je connais des exemples de ceci, je ne parle pas dans le vide. Même après avoir péché, vous n'auriez rien connu de tout cela si vous l'aviez fait avec un homme prêt à affronter la réalité. Tout le monde a droit au bonheur, si toutefois les fautes sont assumées et corrigées. Le problème est que vous ne dépendiez pas ici que de vous-même, mais de l'autre. Contrairement aux autres péchés, les conséquences de la luxure ne sont pas seulement individuelles... Vous étiez donc en quelque sorte condamnée depuis le début, condamnée aux rumeurs, aux mensonges, à l'abandon. Cet homme ne vous aimait pas, ou je ne parviens pas à expliquer comment il a pu vous laisser de côté ainsi, avec tout ce qui était dit de faux sur vous. Rappelez-vous : seuls l'amour et l'amitié comptent dans les relations, et vous auriez dû vous arrêter dès lors qu'aucun des deux n'était présent.
 
 -----Il espérait avoir été le plus objectif possible, alternant compassion et réalisme. Il ne pouvait aussi qu'être plus sévère envers Blanche, qui n'était plus la jeune baptisée en quête de sens et avait suivi tout son parcours théologique jusqu'à en devenir diaconesse. Son histoire lui faisait beaucoup de peine, mais tout aurait pu être évité si seulement elle n'avait pas écouté les tentations du Sans-Nom... Les connaissances lui avaient été transmises, le goût de la médiation encouragé, et elle était censée être un exemple de vertu pour tout un chacun, investie de responsabilités spirituelles. Un accident pouvait arriver, mais rien ne devrait être relativisé pour la grandeur de l'Église.
 
 -----Après des mois, voire des années à être perçue comme le vilain petit canard, il ne fallait surtout pas que Blanche le fût aussi par la famille aristotélicienne à laquelle elle appartenait. Il serait difficile, maintenant, de soutenir sa cause si son égarement devait être connu de tous. Heureusement, la confession demeurait une preuve que l'on n'avait pas basculé complètement dans le péché, ainsi surtout que la pénitence qui suivrait. Elle était venue au bon endroit, au bon moment. Il semblait y avoir tant à dire qu'elle ne pourrait qu'en ressortir grandie, et ne pas faire suivre une chute par une autre chute...
 
 ------ Revenons sur la cause originelle de tous vos déboires... Ce moment où vous avez commis le péché de chair... Je ne vous demanderai évidemment aucun détail sur celui-ci, comme vous m'en avez averti. Quelque chose qui m'interpelle est que vous dites être allée très loin dans la désacralisation de votre corps, d'avoir fini par vous en dissocier complètement. Était-ce une seule nuit ? plusieurs ? Vous a-t-on incitée fortement à le faire, ou est-ce vous qui avez poussé les choses avec cet homme ? Vous sentiez-vous amoureuse ? En avez-vous nourri des regrets, avant même de vous savoir enceinte ? Et, après avoir accouché, êtes-vous demeurée fidèle au Très-Haut ? Vous parlez du dieu Odin ; votre imagination vous a évidemment joué des tours mais j'aimerais savoir si quelque part, vous vouliez croire à son existence.
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		| Blanche... 
 
  
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				|  Posté le: Jeu Juin 12, 2025 8:30 am    Sujet du message: |   |   
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				| Elle le regarda un instant, même si elle ne le perçoit pas trop, elle le connait assez par coeur pour dessiner son visage. 
 Après l'histoire d'Odin, des gens bienveillants ont veillé sur moi, nous sommes allés chercher les jumeaux, mais mon fils n'a pas survécu. On m'a expliqué que cela pouvait arriver, lorsque comme dans mon cas, un jumeau était beaucoup plus petit que l'autre. Honteusement, j'en suis triste, mais heureuse à la fois, car je sais que les innocents vont au paradis Solaire.
 
 Je sais que s'il voit les efforts que je fais, je pourrai le rejoindre au paradis Solaire lorsque ce sera mon tour. Liora est bien avec moi.
 
 Mon père, je vais me marier, avec un de ses amis bienveillants. Sa fille de trois ans est un trésor, elle adore venir marcher avec moi et chercher des herbes médicinales. Son regard est aussi doux envers ses deux filles, pas de différence. Il a quitté l'armée pour que nous puissions prendre le temps de nous installer. Je crois qu'on me l'a envoyé pour que je retrouve un calme. Il s'appelle Nicolas Barrot.
 
 Lorsque je vous ai écrit, j'avais déjà récupéré Liora et enterrer mon fils.
 
 N'arrive pas à le nommer, dire mon fils tenait la réalité éloignée et elle en avait grand besoin.
 
 Je ne porte pas d'accusation contre les Hospitaliers, Soltice est un homme bien, il n'est pas le souci. Je n'ai jamais réussi à communiquer avec lui, chaque fois, on m'en empêchait en quelque sorte. Tout ceci, je le remets aux mains de Dieu, je dois m'occuper de mes études en médecine, et de mes filles. Cependant, ma confiance aux Ordres Chevaliers, je n'en ai plus.
 Et je ne vois aucun l'intérêt à prendre les armes alors qu'aucune église n'est attaquée en soi. Elle est attaquée bien plus sournoisement que cela, mais ce n'est pas ma raison d'être ici.
 
 Pousser à l'acte avec le père de ma fille ? Non, sous son charme, influencé une confiance entière en lui oui. Je sais, je suis coupable de mon choix. Lorsqu'il m'a approché dans ce sens, il m'a fait remarquer, je ne pouvais pas savoir ce qu'étais la douceur, l'amour et la tendresse au vu des manières dont j'ai été traitée. Bien qu'il ne veuille rien savoir d'eux... d'elle.  Je sais qu'il parle à des gens qui m'entourent et que ceux-ci me transmettre des choses et des écus pour que je ne manque de rien.
 
 Je ne veux pas nourrir de colère envers le père, je comprends qu'il ne souhaite pas mettre sa femme dans une telle situation. Bien que ce soit arrivé avant. Que voulez-vous, étant non titré, je n'ai aucun réel avenir, ce n'était que du rêve. Je n'aurais jamais dû y croire. Je ne parlerai plus jamais du nom du père, simplement parce que cela aussi, je le laisse aux mains de Dieu. Surtout, je viens ici, je fais ma part du travail à faire sur ma personne pour avoir le pardon et me pardonner. J'assume ma partie si, lui, un homme aussi vieu ne le fait pas, je ne crois pas pouvoir y changer quelque chose.
 
 Je ne vous ferai pas de dessin encore une fois, mordue, battues, étranglé... En fait, mes deux frères et ma cousine sont décédés à 1 mois d'intervalle à peine. J'ai senti se vide, c'est mon frère, le croyant, le médecin, celui qui me lisait les textes des saintes écritures pour me joindre dans mon silence. Lao... Monsei... Mon père, je voyais mes gestes de provocation, je, mais je ressentais ni mon corps, ni mon âme, ni d'émotion. Je voulais seulement sentir quelque chose. Donc, nous avons décidé de commencer à se battre et cela, c'est mal terminé. Bref, lorsque j'ai demandé d'arrêté, il était trop pris pour comprendre ma demande. C'est là que j'ai réalisé la douleur aiguë, je suis sortie de mon corps comme si je regardais ce qui se passait.
 
 Elle grattait maintenant les murs nerveusement, comme lorsqu'elle se gratte elle-même sans se rendre compte,
 
 J'ai donc compris que si cela arrivait encore, je devrais faire autrement ou m'assurée d'être en lice.
 
 Il y eu un long silence.
 
 Rien de cela avec le père de ma fille, vous savez, il y a la famille proche, la famille éloignée, la famille que l'ont choisie, il en faisait partie et jamais, il n'aurait osé me frapper. Amoureuse, oui, en confiance aussi et dans le besoin, clairement.
 
 Elle réfléchit longuement, grattant partout.
 
 Le seul pêché me venant en tête après être enceinte, fût la colère. À force de faire jouer de moi, par des gens de confiance. À force d'être menti, j'ai averti aux gens d'arrêter leur manège. Il faut savoir que seul le père, un ex-ami/ amoureux qui m'a manipulé pour rendre jalouse une femme qui l'était déjà énormément de ma part et le médecin étaient au courant de la situation avant que j'arrive avec les jumeaux.
 
 J'ai trouvé comme solution pour faire taire la colère, car je sais combien quand je me fâche et dit toutes les vérités pouvant être dite, parce que ce n'est pas de la confession, je le fais droit devant la personne. Je n'ai pas cette tendance à l'hypocrisie, c'est pour cela qu'ils gagnent aussi.
 
 On m'a déjà dit que je faisais peur, parce que je ne jappe pas, je grogne un peu et c'est là qu'il faut arrêter sinon je mords. Parfois, je n'avertis pas avant de mordre non plus.
 
 J'ai appris quand je le sens trop à le dompter à la lanière de cuir. J'en ai plus besoin depuis que je suis tranquille avec mes filles et qu'on me fout une paix royale, je retrouve mes marques, je n'ai pas besoin de prier avec mon bracelet à bille pour me calmer. Prier m'amène une béatitude.
 
 Nicolas comprend très bien mon désir de chambre partagé, même si nous vivons dans le moment dans la même maison, enfin... château. La seule fois où je l'ai vu dans ma chambre c'était pour prendre Liora et me laisser dormir un peu.
 
 Il y a une chose étrange avec lui, je peux être assise devant le feu, sans rien dire et lui ne parle pas, respectant le silence et pourtant cela dit tout. Pas aussi profond que lors des cours, mais qui est là tout de même.
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		| Laodin 
 
  
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				|  Posté le: Dim Juin 15, 2025 3:17 pm    Sujet du message: |   |   
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 |  
				| -----Laodin avait eu plus de mal cette fois-ci à suivre le récit de Blanche, qui semblait aller et venir comme une vague aux échos d'amour et de souffrance. Il payait aussi, d'une certaine manière, les questions qu'il n'avait pas voulu poser plus tôt et qui le voyaient maintenant plus confus encore que quelques minutes plus tôt. Ainsi se décida-t-il enfin à demander des précisions, quitte à passer pour quelqu'un de peu dégourdi : 
 ------ Vos jumeaux... Le deuxième, celui ayant survécu... Est-ce Liora ? Aviez-vous deux enfants avant ce drame ? Je suis heureux d'apprendre que vous avez souhaité les reprendre sous votre aile, je savais que vous feriez une mère aimante et que vous ne laisseriez pas tomber pour si peu.
 
 -----Il s'était signé discrètement à la mention de l'enterrement, éprouvant une forte empathie pour Blanche qui avait eu à subir cela. Cet enfant avait été le fruit du péché mais il ne méritait pas un tel destin, de même pour sa mère qui avait eu beaucoup d'amour pour lui. Un mariage dans les formes n'aurait rien changé à cela, car c'était la vie, et non pas Dieu qui avait décidé de s'en mêler dans toute sa cruauté neutre.
 
 -----Une surprise, une grande, attendit justement Laodin quand Blanche lui annonça d'un coup son futur mariage, non avec le père de ses enfants mais avec un tout nouvel intervenant. Il ne s'était clairement pas attendu à cela. Il l'avait imaginée en plein rejet des hommes et de l'amour, blessée qu'elle avait été d'être abandonnée, ne croyant plus guère au bonheur comme il avait déjà pu le voir chez un certain nombre de femmes. Il avait pensé devoir la remotiver, l'inciter à ne pas voir les hommes sous un seul aspect, lui redonner espoir et lui recommander quelques prières en ce sens... Cependant, elle semblait bel et bien prête à confier de nouveau son cœur à quelqu'un d'autre, cette fois par la plus noble des voies, sans possibilité d'être montrée du doigt. Cette rapidité surprenante à se rétablir lui fit se demander si elle ne cherchait pas plutôt à fuir sa condition, à mettre fin à la souffrance à tout prix. Une formule attirait en effet son attention : « Je crois qu'on me l'a envoyé pour que je retrouve mon calme. » Comme avec Odin, elle était à la recherche de signes, d'éléments auxquels elle pourrait se raccrocher pour envisager l'avenir autrement que comme une montagne d'incertitudes à gravir.
 
 ------ Vous allez vous marier ? Dans ce cas, prenez le temps de vivre avec cet homme, de voir s'il sera aussi charmant demain qu'aujourd'hui. J'ai déjà vu des relations se déliter aussi rapidement que les sentiments étaient venus, et vous avez souvent été victime de mauvaises surprises. Vous devez être certaine qu'il vous aime et vous aimera toujours pour ce que vous êtes, et que cela n'est pas une aventure de quelques semaines ou mois. Ce que vous me dites de lui aurait plutôt tendance à me rassurer, car une amitié transformée en amour amène le plus souvent à quelque chose de stable, mais ne vous précipitez surtout pas dans votre choix. Lorsque vous serez sûre de vous, de votre bonheur à venir, sachez que je serai là pour assister ou procéder à votre union. Tout ce que je souhaite est que les mauvais jours soient définitivement derrière vous, et que vous n'ayez pas à en affronter de nouveaux à l'avenir. L'homme que vous décrivez est-il marié et divorcé ou veuf, pour avoir deux filles ?
 
 -----Ce n'était pas de la méfiance, mais de la prudence, qui serait pour Blanche une clef de survie. On avait tant voulu profiter d'elle par le passé que la même chose n'était pas à exclure, aussi irréprochable cet homme eût-il semblé... La première intuition pouvait être la bonne, mais se fier aveuglément à elle était aussi jouer avec le feu.
 
 ------ La colère est généralement un péché, mais il existe des colères justes et dignes, de celles qui ne blessent pas et au contraire guérissent, expliqua-t-il ensuite. Aristote et Christos étaient par exemple en colère contre les dirigeants impies, et ne mâchaient pas leurs mots face à eux, ce qui ne faisait pas pour autant d'eux des êtres de péché. Ainsi, et si vous ne faisiez qu'énoncer la vérité sans semer la zizanie, vous étiez probablement beaucoup plus vertueuse que bien d'autres, qui sembleront parfaits sous tous rapports tout en mentant ouvertement. Vous pouvez grogner, comme un chien prévenant l'autre que son attitude est problématique, mais ne mordez jamais. On peut difficilement faire preuve de bienveillance envers ceux qui nous font du mal, et ne rien dire revient presque à leur donner raison. Faites comprendre aux autres qu'ils vous font du mal, sans leur faire de mal à eux ; telle est la règle pour espérer que le monde change. Vous avez beaucoup de choses à dire, car vous avez tellement souffert de ce qu'on vous a infligé... Par exemple, étiez-vous au courant que le père de vos enfants avait déjà une femme ? Avez-vous été manipulée dans le cadre même de votre péché de chair, qui aurait en plus de cela fait du tort à une épouse ?
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		| Blanche... 
 
  
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				|  Posté le: Dim Juin 15, 2025 5:32 pm    Sujet du message: |   |   
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				| Elle écouta attentivement, puis-ce qu'elle savait que dans l'émotion, elle n'était pas claire. 
 Nicolas Barot est veuf, sa fille vient de ce mariage. Ma fille est sienne…  Sa fille est mienne. Il n'y a aucun autre enfant. Il s'occupe de Liora comme sienne, la nuit comme le jour, il s'en occupe, me laissant dormir. Je m'occupe de la sienne de la même manière.
 
 Elle sourit tout de même aux paroles de Laodin.
 
 Il est vrai que je le connais depuis peu, mais je suis dans le même clan Monfort, il n'y aura pas de mariage avant septembre ou peut-être plus tard cela dépendra.
 
 Nous vivons dans le même 'château' mais chacun de notre côté. Cela suffit d'écouter son coeur, sans écouter la tête.
 
 Non, le géniteur n'était pas marié au moment des faits. Il s'est mariée avec une de ses amies de longue date. Il est parti en mission deux-trois semaines et revenu marié. Je n'ai plus envie de mettre de l'énergie sur cet homme tellement il me déçoit. J'ai été sortie des Hospitaliers par une partie de sa faute, alors pour moi, il est un vide... J'essaie de ne plus perdre mon énergie en pensant à lui.
 
 Soupire,
 
 Qui peut dire si j'ai été manipulée ? J'avais confiance en lui comme un membre de la famille et je suis déçue, ce n'est pas la première fois qu'on me déçoit et que je suis blessée.Nicolas est la dernière chance que je laisse à l'amour de me prouvée qu'elle n'est pas que cruelle. Si cela ne fonctionne pas, je serai de celle qui font seule.
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		| Laodin 
 
  
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				|  Posté le: Jeu Juin 19, 2025 10:55 pm    Sujet du message: |   |   
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				| -----Laodin hocha la tête, convaincu par l'explication de Blanche. Si la situation avait d'abord paru confuse, elle était maintenant aussi claire que de l'eau de roche - à moins de se complexifier par la suite. Il ne s'attarda donc plus sur les péripéties et évoqua le présent, qui seul était porteur d'espoir après toutes ces calamités : 
 ------ Pas de mariage avant septembre... D'ici là, vous aurez eu le temps de comprendre au mieux Nicolas, de vous assurer qu'il est bien pour vous et personne d'autre. C'est de cela que vous avez le plus besoin : de temps. Actuellement, votre cœur est blessé, dans le besoin, et je trouve plus qu'honorable que vous puissiez encore le donner après ce qui vous a été fait ; mais je sais aussi combien cela vous ferait d'autant plus mal de vous tromper, ce qu'une décision hâtive pourrait provoquer. L'amour est souvent puissant à ses débuts, mais c'est uniquement sur la durée que vous pourrez vous rendre compte de sa force... Ses premiers défauts vous apparaîtront, vos premiers défauts lui apparaîtront, et ce sera à vous deux de déterminer si vous les acceptez tels qu'ils sont, s'ils sont "vivables", voire s'ils contribuent au charme de l'autre. La beauté n'est pas parfaite, elle est unique, ce que nous pouvons deviner au premier coup d'œil, mais ne réellement comprendre qu'au fil du temps.
 
 -----Il s'arrêta un instant pour formuler une prière silencieuse à l'égard des deux amoureux, conscient qu'un nouvel échec serait probablement celui de trop pour Blanche. Puis il s'efforça de faire le point sur tout ce qui lui avait été appris :
 
 ------ Beaucoup de choses étaient aujourd'hui à traiter, beaucoup d'événements qui me chagrinent... Récapitulons un instant si vous me permettez : vous avez commis le péché de chair avec un homme qui vous avait mise en confiance, avant que celui-ci ne se marie avec une autre. Vous avez ensuite tenté de garder vos enfants avec un ami, qui a injustement été victime de rumeurs et a été contraint de vous laisser à nouveau seule... Vous les avez alors confiés à une famille d'adoption, avez noyé votre chagrin dans l'alcool, avez eu une vision du faux dieu Odin, puis c'est au moment où vous pensiez être au plus bas que des gens ont pris soin de vous, et vous ont convaincue de revenir sur votre décision. Depuis, vous vous occupez de Liora comme une vraie mère, et avez même retrouvé l'amour en la personne de Nicolas Barot, un veuf qui semble cette fois des plus respectueux de vous. Ai-je tout bien compris ? Avez-vous quelque chose à ajouter avant que nous ne passions à l'absolution, par exemple sur des mots que vous auriez pu regretter ?
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		| Blanche... 
 
  
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				|  Posté le: Ven Juil 18, 2025 9:29 pm    Sujet du message: |   |   
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 |  
				| Vous avez tout compris. 
 Elle réfléchit,
 
 Peut-on regretter des mots qui ont mis en colère, mais qu'il étaient emprunts de vérité que certains ne veulent pas entendre? On m'a harcelé de questions envoyés différentes personnes faire des enquêtes je n'ai pas changé d'histoire, ce qui a fâché des hauts gradés, on reproche de mentir lorsque je dis la vérité, parce que pour eux la vérité est impensable.
 
 La réalité c'est qu'il vienne persuadé que je ment et dans le fond moi je répond qu'à Dieu. Je ne dis pas ce qu'ils veulent entendre alors ils se fâchent et m'insultes. L'esprit humain est ainsi fait je crois. Ils ont du pouvoir alors ils se croient tout permis, mais pour ma part leur pouvoir ne dépasse pas Dieu. Mes mots n'on jamais utilisé d'insultes, ils sont offensés c'est la nouvelle mode, un clou dans le pied les offenses. À les écoutés c'est la faute du marteau, mais pas de leur mains qui le tien.
 
 Je me suis excusé aux personnes que j'ai blessée dans cette histoire qui on subis des contres coup à la vérité.
 
 Cependant, je ne pardonne pas à ceux qui disent représentant des principes Aristotéliciens, mais qui ne rendre pas justice équitable, mais pour ce que les autres veulent. Encore moins à ceux qui ont demandé la vérité et se sont emportés disant que ce sont des mensonges.
 
 J'ai encore besoin de beaucoup de temps pour pardonner cela, tant qu'ils harcèleront je ne leur pardonnerai pas. Je les laisses faire je ne réplique plus, je ne suis même plus en leur présence qu'on me rapporte qu'on continue de parler de moi. Alors qu'ils se disent 'justes' et ne devrait parler de personne de cette manière selon leur propre règles établit et ce n'est pas qu'un groupe en particulier. Pourquoi on-t-il se besoin de me nuire alors que je ne suis pas présente à la défense, parce qu'ils savent que j'ai raisons. Autrement, ils n'en parleraient même plus.
 
 Je n'ai donc rien de plus à ajouter dans le moment. Lorsqu'ils cesseront leurs manières de faire, je prendrai le temps de pardonner. Pour le moment la confiance est brisée. Je me concentre donc sur ma famille et sur ceux qui malgré tout reste auprès de moi, je ne met plus mon énergie et n'apporterai plus d'aide aux autres de toute manières la majorité sont à nous enlevé nos croyants par leurs religions et faisant faux semblant devant l'église. La plupart des hauts gradés sont à épouser des impies qui ouvrent les jambes plus facilement qu'on ouvre une jarre de confiture.
 
 Se signe, ses ongles entrèrent une fois de plus dans sa chaire, elle ne comprenait pas pourquoi Dieu les avaient laissé tombé aussi bas.
 
 Ça c'est une insulte, par ce qu'ils disent en être. Le jugement dernier doit être très proche. Les loups sont dans la bergerie et le Bergé donne un ou deux à ceux-ci croyant que cela les sauveras, sauf qu'un moment il n'y aura plus d'animaux innocents à sacrifier. Ils feront quoi à ce moment?
 
 Voilà je suis prête à entendre l'absolution de mes pêchés, ceux que j'ai commis, non ceux qu'on dit que j'ai commis.
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		| Laodin 
 
  
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				|  Posté le: Lun Juil 21, 2025 2:07 pm    Sujet du message: |   |   
				| 
 |  
				| -----Il y avait de la lumière, mais aussi de la noirceur dans le cœur de Blanche, invoquant la Fin des Temps comme seul futur possible. Cela était compréhensible, même si ces mains qui lui étaient tendues auraient dû l'inviter à plus de nuance. Sa vie, qui avait semblé perdue, avait pris une tournure bien plus positive, en lui donnant des alliés et une raison claire d'avancer. On ne sortait jamais indemne de la fosse des damnés, mais c'était ce genre d'expérience qui permettait paradoxalement de se recentrer sur l'essentiel, de savourer chaque aube comme un remède à la nuit. 
 -----Laodin était passé par là, et avait même plongé plus profondément, jusqu'à voir la surface sous un nouveau jour. L'optimisme avait été sa réponse, sa protection, et son envie d'aimer les autres immense. Si on le disait trop doux, c'était aussi parce qu'il voyait en chaque être humain une part de lui-même, qu'il fallait guérir plutôt que détruire. L'humanité était malade mais loin d'être perdue, comme tous deux se devaient de le rappeler. Le repli sur soi-même, rassurant au début, finirait bien par produire des effets des plus nocifs. Ce réflexe, auquel il se livrait parfois en réponse à un échec, n'avait jamais été un mode de vie à part entière et il s'en était toujours sorti. Il devait s'assurer que Blanche ferait de même, en ouvrant ses bras dès lors qu'elle y serait de nouveau prête :
 
 ------ Il est regrettable que l'on refuse ainsi de vous croire, et encore plus que l'on vous insulte. Vous avez certainement toutes les raisons d'être amère. Cependant, ne laissez pas cette amertume vous envahir, et altérer vos futures relations avec le monde : c'est le danger principal, lorsque nous vivons une expérience aussi déplaisante, qui nous corrompt peu à peu. Ne généralisez pas ce que vous avez vu au-delà de ceux dont vous avez pu constater la vilenie, ne jugez pas avant de pouvoir confirmer que ce jugement est le bon. Si Nicolas Barot avait été un haut gradé, je ne suis pas certain que vous vous seriez ouverte aujourd'hui à son amour, et pourtant il vous aurait sauvée. Il existe des hommes bons en ce monde, et sans doute bien plus dans la catégorie sociale que vous dénoncez, car il vous est impossible de connaître personnellement tous ceux qui en font partie.
 
 -----» Nous subissons tous des biais de perception. Si un vieil homme devait m'agresser demain dans la rue, et un autre la semaine d'après, j'aurais tendance à penser que les vieux hommes sont des rustres, dont il ne faut surtout pas s'approcher... Ce qui vous est arrivé est terrible, mais un seul homme est réellement coupable. Les autres se seront emportés contre vous en lui faisant confiance, persuadés que vous mentiez. Aveuglés, ils auront pratiqué le péché de la colère. Leur perception était biaisée, ils n'étaient pas ouverts à la vérité. C'est ce qui vous attend aussi si vous ne prêtez plus aucun crédit aux inconnus - non la colère, mais l'avarice. Vous songez à ne plus aider personne, hormis votre cercle très rapproché. Certains ne méritent pas d'être aidés hormis spirituellement, mais en est-il ainsi de tous ?
 
 -----» De plus, vous êtes diaconesse ; que votre confiance en l'humanité s'effondre, et il vous deviendra difficile de toucher votre public. Vous ne possédez pas de charge ecclésiastique, mais votre présence seule devrait éclairer les autres à la foi, à l'optimisme. Lorsque tout semble noir, nous clercs devons rester cette voix qui inspire, qui donne envie, justement, de s'ouvrir aux autres. Nous sommes tout l'inverse de Lucifer, qui, trahi, devint pétri par la haine après avoir été guidé par l'amour : nos blessures n'affectent pas notre âme, elles nous forcent à voir la beauté là où nous ne la regardions pas. Et, je vous le dis, il existe de la beauté en dehors de votre cercle, une beauté qui ne demande qu'à se laisser découvrir par l'amitié, le don de soi. Vous trouverez de la laideur, injuste, nombriliste, mais aussi de la beauté, et il serait dommage de l'ignorer à cause de ce que d'autres vous auront fait.
 
 -----Il s'était fortement inspiré pour cette dernière partie des enseignements de son oncle, certes cryptiques sur son lit de mort. Alors que la noirceur appelait à toujours plus de noirceur, il fallait au contraire chercher la blancheur, dissimulée au fond des choses. Cela était probablement la plus grande leçon qu'il avait apprise, reçue au moment le plus critique. Si Blanche pouvait se servir des épreuves vécues pour se renforcer et non s'affaiblir...
 
 ------ Votre faute la plus grave dans tout ceci est la conception de votre fille hors mariage, dont vous assumerez cependant la maternité avec amour, conclut-il. Faites en sorte que ce sentiment continue de vous porter, en vous laissant prête à créer de nouvelles amitiés. Fuyez ceux qui vous ont blessée, mais ne les haïssez pas, car ils ont été ignorants et viendra peut-être le moment où ils s'en rendront compte. Regardez l'humanité avec optimisme, sans pour autant vous laisser abuser. Servez-vous de Liora et de Nicolas en ceci, qui sont deux rayons de soleil après l'orage. Tout de suite, je vais prononcer votre absolution.
 
 -----Son expression se fit plus intense et mystique, comme à chaque fois qu'il s'apprêtait à communiquer avec Dieu. Sans regarder Blanche, dont les ongles avaient longuement été éprouvés, il fit de son esprit un catalyseur, réceptacle et transmetteur de la puissance divine. Cette absolution ne serait pas celle d'une volonté supérieure, elle serait la sienne, dessinée par son âme imparfaite, mais il la ferait parler au-delà des mots. Ceux-ci provinrent de sa bouche comme vapeur ou brise, annonçant un printemps dans cet été étouffant :
 
 ------ Dieu, le Père miséricordieux, est envoyé pour la rémission des péchés. Par le service de l'Église, Il vous donne le pardon et la paix. Je vous absous donc de vos péchés au nom du Père et des prophètes Christos et Aristote. Amen.
 
 -----Il termina par le signe rituel de la croix, là aussi symbole d'espoir après les pires souffrances. La luxure avait consumé Blanche, mais elle choisirait de la rattraper en élevant sa fille, en l'éduquant selon de meilleurs principes. Sa rédemption était en marche, si elle acceptait seulement les conditions imposées.
 
 ------ Et maintenant, pour votre pénitence, dit-il en fouillant à ses pieds. Je pense utile de vous donner à lire la lettre de direction à Athénaïs, écrite par Saint Grégoire de Naziance. Vous avez besoin d'être guidée dans votre vie de tous les jours, du moins sur certains points. Ces quelques logions des deux prophètes devraient être pertinents aussi. Enfin, voici le plus important : une prière que je vous demanderai de réciter tous les soirs ou tous les matins, pendant une semaine. Elle vous rappellera que ce que vous avez fait ne doit en aucun cas être reproduit, que seul le mariage doit permettre l'acte de chair. Il vous sera difficile de prêcher cela devant les autres au vu de votre situation, mais assurez-vous que personne ne fasse la même erreur que vous. Nous allons d'ailleurs en faire tous deux une première récitation, puis je vous laisserai voguer en direction de votre foyer. Je commence, répétez après moi Blanche...
 
 -----Il s'aperçut trop tard qu'il l'avait appelée par son nom, au lieu de s'adresser à elle de façon plus impersonnelle. Ce n'était pas bien grave : elle n'avait jamais eu l'intention de lui cacher son identité ici, et leurs précédentes lettres échangées n'auraient de toute façon laissé aucune place au doute. Elle ne lui en voudrait probablement pas pour cet oubli, qui était aussi une marque d'affection.
 
 -----Ô Très-Haut ! Le chant résonna à l'intérieur du confessionnal, semblant voler vers le ciel malgré le bas plafond. Il serait un bon rappel de ce pour quoi devrait lutter Blanche, dont les erreurs ne devraient plus être que du passé. Il ne savait comment auraient réagi ses confrères s'ils avaient tout appris de cette grossesse, mais ce futur mariage devrait rattraper les choses. Victime d'un amour non réciproque et de ses propres pulsions, il serait temps pour la jeune mère de se construire, enfin stable et paisible. C'était tout le bien qu'on pouvait lui souhaiter, en plus de celui qu'elle enseignerait aux autres.
 
 
 
 
 
  	  | Citation: |  	  | Lettre de direction à Athénaïs 
 
 
 Grégoire de Naziance, jeune prêtre, adresse ses recommandations à Athénaïs. Nous trouvons dans ce texte la trace de la grande expérience de la vie d'un clerc érudit qui a étudié et voyagé. Il recommande ainsi la vertu en adoptant une attitude médiane, sans rechercher la perfection ou les excès dans un sens comme dans l'autre. Il invite Athénaïs et le lecteur à se recentrer sur elle, sur lui, et sur sa foy en ne se focalisant pas sur les événements extérieurs dont l'origine nous dépasse. Saint Grégoire en ayant fait l'expérience à quatre reprises, il sait que Dieu est la cause première de toutes choses. Toutefois, la compréhension des causes n'est pas toujours accessible à l'être humain et il ne sert à rien d'aller chercher de ce côté-là une réponse à nos maux. Il est plus profitable de nous regarder en face en suivant les conseils du saint qui sont pleins de bon sens et riches en enseignement. 
 
  	  | Citation: |  	  | Un prêtre, ami de Grégoire, avait une sœur qui avait choisi Grégoire comme directeur. Elle lui demanda un règlement de vie. Il lui répondit :
 A Athénaïs, pieuse et fervente fidèle de notre Église,
 
 Tenez votre âme supérieure à toutes les afflictions en vous occupant de ce qu'il y a de plus élevé.
 Eloignez de votre esprit tout ce qui est étranger à la vertu et indigne de vos pensées ; appliquez-le à la piété et à tout ce qui est bien ; exercez-le à ne rien accepter et à ne rien décider qui n'ait été sérieusement examiné ; fortifiez-le, en tout temps et de toute manière, par la méditation des conseils tracés par les saints qui nous ont précédés.
 
 Faites passer toujours la justice à l'égard des étrangers, comme à l'égard des amis, avant toute rancune et toute amitié.
 Ayez pour amie et pour compagne inséparable la tempérance, qui doit être profondément et solidement enracinée dans votre âme.
 Ne changez pas de mœurs avec les inégalités et les vicissitudes la vie, car il n'est pas bien de perdre sa dignité dans la pauvreté, et l'on n'est pas en sûreté de conscience, si l'on s'enorgueillit de la richesse. Le mieux donc est de s'appliquer à la modération, en présence des choses agréables, et à la fermeté, en face des afflictions.
 
 Il faut encore oublier votre ancienne opulence, ne demander que le suffisant, aimer ce que l'on vous donne, espérer ce qui vaut davantage, supporter doucement la maladie, ne vous plaindre et ne vous affliger de rien, rendre grâce à la Providence, quoi qu'il arrive, fermer souvent les yeux sur les causes des événements et ne pas négliger le soin de votre dignité. Les yeux fixés sur elle, examinez toujours, avant de parler, ce qu'il convient de dire, avant d'agir, ce qu'il convient de faire.
 Croyez que les vêtements extérieurs ne sont pas une parure.
 
 Regardez comme la vraie et solide richesse, de savoir vous contenter de peu. La vraie fortune, en effet, ne consiste pas à posséder beaucoup de choses, mais à ne pas en avoir besoin. Ceci est à vous ; le reste vous est étranger.
 Réglez votre conduite par les convenances ; vos mœurs, par le calme ; votre langue, par la brièveté des discours.
 Parez votre tête en la voilant ; vos sourcils, en les abaissant ; vos yeux, en ne jetant que des regards rapides et modestes ; votre bouche, en ne disant rien de déplacé ; vos oreilles, en n'écoutant que des discours sérieux ; votre visage tout entier, en le couvrant des couleurs de la modestie.
 
 En tout et partout, conservez-vous pure comme un trésor intact, car l'ornement des femmes, et celui qui leur sied le mieux, c'est la gravité, la conscience et la chasteté.
 Regardez comme le plus beau et le plus facile, en même temps, de tous les plaisirs, une alimentation strictement suffisante. Louable en elle-même, elle est nécessaire à une vie chaste, excellente pour la santé et utile pour la régularité de la vie, pour le bon ordre et pour l'instruction.
 
 Grégoire de Naziance
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 - Lettre de direction à Athénaïs
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  	  | Citation: |  	  | Logions choisis 
 
 
 - C'est en nous abstenant des excès que nous devenons tempérants, et en l'étant devenus que nous sommes le plus capables de nous en abstenir ; de même pour le courage : c'est en nous habituant à mépriser la peur et à résister que nous devenons courageux, et en l'étant devenus que nous serons le plus capables de résister à la peur.
 - Parfois Christos nous conseillait : « Si pour vous la vie n’a pas de sens, alors aimez la vie plus que le sens de la vie. N’attendez pas de mourir pour comprendre que vous passez votre vie à côté de la vie. Rappelez-vous : nous ne sommes pas nés seulement pour mourir, nous sommes nés pour vivre. »
 
 - Et concernant l’attitude à avoir concernant la vie de tout les jours, Christos martelait : « N’attendez plus rien de la vie. Non comme des blasés, mais comme ceux qui savent qu’à chaque instant, tout leur est infiniment donné. »
 
 - « La lumière du soleil dissipera alors nos craintes, nos doutes, nos angoisses, nos interrogations, nos haines et nos chagrins. Sa chaleur nous ôtera de l’inconfort et du froid. »
 
 
 - Logions d'Aristote et de Christos
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  	  | Citation: |  	  | Prière de pénitence - Ô Très-Haut 
 
 
 Ô Très-Haut,
Toi qui es Amour et qui nous façonnas par amour pour Ta Création,
 Illumine le cœur des égarés, montre-leur la voie de l'amour vertueux,
 Et fais-leur entendre la voix de Tes fidèles qui prêchent Tes divins enseignements.
 Apprends-leur que l'amour, le plus beau de Tes cadeaux, se doit d'être honoré à sa juste valeur, après s'être purifié l'âme,
 En s'engageant du plus profond de son être et devant Toi, l’Éternel qui préside et qui est à l'origine de toutes choses.
 Ouvre-leur les yeux sur la frivolité d'une union qui n'est connue que des mortels éphémères.
 Révèle-leur la sagesse d'Aristote Ton Prophète et l'amour de Christos Ton Messie.
 
 
 - Ô Très-Haut
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		| Blanche... 
 
  
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				|  Posté le: Mer Juil 23, 2025 5:52 am    Sujet du message: |   |   
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				| Les paroles de Laodin étaient accueillies par elle avec une attention soutenue, mais comment était-il possible qu'il soit toujours si habile dans son expression ? Il avait cette capacité à la reprendre sans la blesser, mais pour l'aider à comprendre ses erreurs et ce qui l'entoure. 
 Il est vrai que, à un moment de leur vie, les deux c'étaient joint dans le chaos du silence. Beaucoup le savaient pas, mais le silence, ça faisait un de ces boucans. Les canons et les cloches pouvaient faire beaucoup de bruit. Ils pouvaient même faire saigner les oreilles. Le silence, lui, était beaucoup plus sournois. On ne pouvait pas y échapper en le couvrant de ses mains, et la voix refusait de laisser sortir les sons qui tournaient en rond encore et encore dans la tête et qui permettaient de s'exprimer.
 
 Laodin, était constamment là, il connaissait sa singularité, elle pouvait s'amuser à saisir la clarté filtrée par une fenêtre, il patienterait son retour dans le monde concret avant d'entrer en action. Il avait su gagner sa confiance, et il n'était pas près de la perdre, malgré le départ houleux. Elle avait été vue par très peu de gens dans son vrai état, son vrai elle. Elle préférait fuir avant... et voilà qu'elle se balançait de gauche à droite en pensant à leur rencontre. En ce lieu, elle n'était la pas obligée de se donner une contenance ordinaire, ce qui l'épuisait considérablement et l'exposait à des emportements.
 
 Elle entama avec lui la prière demandé:
 
 Ô Très-Haut,
 Toi qui es Amour et qui nous façonnas par amour pour Ta Création,
 Illumine le cœur des égarés, montre-leur la voie de l'amour vertueux,
 Et fais-leur entendre la voix de Tes fidèles qui prêchent Tes divins enseignements.
 Apprends-leur que l'amour, le plus beau de Tes cadeaux, se doit d'être honoré à sa juste valeur, après s'être purifié l'âme,
 En s'engageant du plus profond de son être et devant Toi, l’Éternel qui préside et qui est à l'origine de toutes choses.
 Ouvre-leur les yeux sur la frivolité d'une union qui n'est connue que des mortels éphémères.
 Révèle-leur la sagesse d'Aristote Ton Prophète et l'amour de Christos Ton Messie.
 
 Amen
 
 Heureusement qu'ils étaient séparés, car elle lui aurait pris la main.  Cela aurait été fait en toute innocence, comme on tient la main d'un frère, d'une sœur, d'un ami… Mais entendre son prénom mentionné avait eu le même effet de rapprochement, et heureusement, elle venait d'éviter un regard sévère qui parle avec douceur. Elle avait pris le ton de Laodin sans trop s'en rendre compte.
 
 -Comme nous l'avons déjà évoqué, il n'est pas question de contact, à l'exception des membres de votre famille proche Blanche.
 
 Elle mélangeait sûrement les pinceaux avec les différents apprentissages, et personne, mais c'était sans doute très proche.
 
 Je trouve qu'il y a quelque chose de bien à être ici, dans un cloître Laodin.
 D'un côté, je ne peux pas vous toucher. De l'autre, je peux garder un peu plus ma concentration, rien autour pour me déranger.
 
 Elle espérait ne pas avoir à expliquer ses paroles. Souvent elle se disait qu'elle devait se rappeler, qu'il ne faut pas mettre la mains sur l'épaule, ne pas prendre la main non plus, ce n'était pas une chose vu de la bonne manière.
 
 Je vous remercie pour votre éternel écoute.
 
 Liora commençait à grincer un peu, oui. Il fallait marcher avec elle. Elle avait le sang aussi roux que ses cheveux. Elle n'aimait pas rester en place lorsqu'elle daignait bien vouloir accordé l'honneur d'être éveillée quelques minutes.
 
 Si vous voulez la voir il vous faudra sortir.
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		| Laodin 
 
  
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				|  Posté le: Lun Juil 28, 2025 11:20 am    Sujet du message: |   |   
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				| -----Était-ce son imagination ou Blanche avait soudainement pris une autre intonation, en s'adressant à elle-même ? Perplexe, Laodin claqua discrètement des doigts pour s'assurer qu'il était bien réveillé. Ce confessionnal devait jouer avec ses sens, à force de le plonger dans la pénombre, et il y était peut-être resté trop longtemps aujourd'hui. C'était comme si ses propres pensées, ou le souvenir de paroles lointaines lui avait répondu, incarnant cette femme dont il se préoccupait beaucoup. 
 -----L'étrangeté de la situation s'effaça néanmoins assez vite pour laisser reparaître Blanche, avec sa voix et ses mots habituels. Ceux-ci paraissaient toujours en dire plus que ce qu'ils révélaient en surface, et il les comprit. Plus que quiconque, elle avait besoin de tendresse, de ne plus se sentir seule physiquement. Si cela était impossible avec un prêtre comme lui, pour ne pas propager de fausses rumeurs et la détruire encore plus, l'envie y était des deux côtés. Laodin était déçu des erreurs de Blanche, mais déçu comme un frère qui souhaitait le meilleur pour sa sœur, volontiers enclin au pardon. Elle avait pris conscience de ce qu'elle avait fait et c'était là le principal. Une étreinte amicale lui aurait permis ainsi d'encore mieux se relever de tout ceci, mais elle devrait se contenter de sa simple voix, qui en aurait les mêmes intentions.
 
 ------ Moi aussi je vous remercie de votre écoute, Blanche, lui répondit-il en écho. Vous auriez pu garder tout ceci pour vous-même et décider de tracer votre propre route, mais vous avez eu le courage de venir ici, en quête de réponses. Je n'aurais sans doute pas eu le même que vous à une certaine époque.
 
 -----Cette époque était passée, presque oubliée. Le baptême avait servi à en effacer les traces, en quelque sorte. Laodin n'était pas pressé de s'en confier à quelqu'un d'autre, d'autant que cela avait été déjà fait. Il n'avait pas d'enfant, mais il avait hérité de son nouveau nom comme trésor à protéger, de la même façon que Blanche couverait Liora de son affection.
 
 -----Elle lui proposa justement de venir rencontrer celle-ci, étendue dans un panier non loin du confessionnal. Il hésita. Serait-ce une erreur pour lui de sortir et d'admirer de ses yeux le fruit d'une union illégitime ? Finalement, il se débarrassa assez vite de ses doutes en considérant que ce serait l'ami qui viendrait, et non le clerc. Toute nouvelle vie se devait d'être bien reçue, peu importe son origine. Son oncle lui avait appris cela en le recueillant, et en lui donnant une chance de suivre la voie des prophètes. Faire preuve d'amitié et d'empathie n'était pas encourager un comportement, dont les effets ne pourraient de toute manière être contrecarrés. L'humain était toujours plus important que tout le reste, et la peur d'échouer dans sa mission ne devait surtout pas le rendre rigide.
 
 -----Il ouvrit la porte, habituant de nouveau ses yeux aux couleurs de la Sainte-Chapelle. Il eut l'impression, un instant, d'être jeté dans les méandres d'un rêve fiévreux, mais étrangement ordonné. Puis il avança vers la forme rejointe par Blanche, et la dévisagea presque timidement. L'enfant commençait à s'agiter mais semblait en bonne santé, les joues rondes au milieu de linges propres. Oubliant son malaise, il sourit doucement.
 
 ------ Elle est très belle, dit-il. Prenez-en grand soin.
 
 -----Il agita la main pour la saluer, de manière assez pataude. L'enfant ne pleura pas, à son grand soulagement. C'était une histoire triste, qui promettrait cependant d'avoir une conclusion heureuse, et il prierait longuement ensuite pour que ce fût le cas. Il aurait bien aimé avoir une mère comme celle de Liora, capable de reconnaître ses erreurs et d'y répondre par l'amour...
 
 
 
 
  	  | Citation: |  	  | (Iaudas peut maintenant revenir pour la suite de sa confession) | 
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		| Melo03 
 
  
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 Localisation: Castillon
 
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				|  Posté le: Jeu Oct 30, 2025 6:28 pm    Sujet du message: |   |   
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				| Délaissée, vide, Melo se traîna jusqu'au confessionnal et s'installa dans la mini-pièce sombre. Ici, l'on se sentait à l'abri. Ici l'on sentait pouvoir faire des confessions. Ça tombait bien, elle en avait besoin. Ou en tout cas, elle avait besoin de parler. 
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