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[RP] 2 octobre 1456 - Funérailles de Son Eminence Kreuz
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Auteur Message
Ingeburge



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Messages: 9794
Localisation: L'alta città delle città reina

MessagePosté le: Mer Nov 19, 2008 12:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chaque pas amenant le cerceuil jusqu'au devant d'elle avait été comme une blessure à son cœur déjà grandement meurtri. La réalité qu'elle refusait depuis des jours et des jours s'imposait à elle, brutale et cruelle. Elle qui avait tant combattu contre les choses qu'elle n'estimait pas normales, elle était impuissante. Et cette rage de ne rien pouvoir faire se combinait à son immense chagrin.

Elle n'arrivait pas à accepter que c'était son corps inerte et son vie qui s'approchait, elle n'arrivait pas à admettre qu'elle n'entendrait plus sa voix, qu'elle ne croiserait plus son regard répprobatteur et doux, elle n'arrivait pas à admettre qu'elle était comme amputée d'un bras... Et elle sourit à la comparaison, mais son sourire était amer et désespéré. Elle eut du mal à fermer à nouveau son visage, à redevenir impassible elle qui pourtant l'était de coutume.

Le coffre de bois fut déposé sur les tréteaux et elle ne put en détacher les yeux. Elle resta silencieuse alors qu'elle auarit dû prendre la parole. Mais elle ne pouvait pas. Elle avait déjà puisé dans ses réserves pour quitter le Palazzo di Diana et elle ne se souvenait pas d'avoir parcouru le chemin la conduisant jusqu'à la Basilique. Elle avait vécu ces derniers temps comme dans un cauchemar, ne percevant pas trop la réalité mais en ayant conscience tout de même. Et elle était là, sous ses yeux, froide et palpable comme jamais.

Leg prit la parole et elle soupira. Un peu de répit avant l'inévitable, un peu de temps avant qu'elle ne prononce les mots qui scelleraient à jamais la destinée de Kreuz. Elle ne voulait pas les dire mais elle le devait. Elle profita alors de ce délai avant l'indicible comme d'une source d'eau fraîche.
Elle n'écouta pas le discours du Duc de Bresse comme elle n'écouta pas celui d'Acar. Elle ne voulait toujours pas de cette réalité qui dressait désormais au passé le portrait de cet homme qu'elle aimait tant et qui pour elle était toujours présent.

Mais il y a nouveau le silence et elle sut. C'était à elle et elle ne pouvait plus reculer.


_ Mes... mes très chers frères... mes très... chères sœurs, nous sommes ici... réunis...
Sa voix se brisa. Réunis pour quoi? Pour lui dire adieu? Pour le laisser partir? Pour l'enterrer? Elle le refusait. Elle le refuserait toujours.
Elle leva les yeux vers l'assistance et poursuivit :

_ ...pour célébrer la mémoire toujours vivante et présente d'un homme de cœur, frère, cousin, allié, mentor... père... ami.

Elle se tut puis prit deux cierges allumés et se glissa entre les hommes se tenant près de la dépouille. Elle déposa les deux bougies enflammées au sol, les enfants de chœur fit de même. La dépouille se trouvait maintenant entourée de lumière. Elle dit alors :
_ L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu'elle éclaire maintenant la route de Kreuz, qu'il le conduise maintenant au Royaume du Très-Haut.

Un enfant de chœur lui tendit une croix qu'elle laissa sur le dessus du cercueil. Elle déclara :
_ Kreuz, je dépose cette croix aristotélicienne sur ton cercueil. Elle est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.
Paolo apporta alors ensuite une des corbeilles ayant accueilli à l'entrée l'offrande des fidèles et le mit au pied du cercueil. Elle dit :
_ Kreuz, nous déposons ces présents devant ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur.

Elle se tut, à nouveau, les yeux rougis d'avoir trop pleuré et la gorge piquant à force de demander pourquoi. Sa main effleura légèrement le cercueil mais elle tressaillit au contact du bois froid et dur. Elle regarda un à un les représentants des Saintes Armées entourant la dépouille. Alors, toujours en silence, les mains tremblantes, elle détacha son baudrier et déposa son épée au pied du cercueil. Le bruit métallique de la lame cognant le dallage résonna avec éclat sous les voûtes de la chapelle. Elle invita ses compagnons à faire de même et remonta à l'autel.

Là, d'une voix forte mais éraillée par la peine, elle dit :

_ Récitons le Credo, symbole de votre foi, de notre attachement au Très-Haut et à Son Eglise. Oui, récitons cette prière fondatrice aujourd'hui que nous sommes en peine.

Elle joignit les mains et commença à réciter :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
Amen.


Elle se tut, à nouveau, fatiguée d'avoir trop parlé.
_________________
Morte deux fois en trois jours, vise le triplé
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neocor



Inscrit le: 16 Avr 2007
Messages: 2458
Localisation: Chambery

MessagePosté le: Mer Nov 19, 2008 3:40 pm    Sujet du message: Funérailles Répondre en citant

Neocor, les larmes aux yeux, aussi pour la tristesse du Primat Ingeburge... il se mouche sans bruit, pose ses yeux sur le cercueil et reprend le chant...

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
Amen.
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Seedorf



Inscrit le: 28 Avr 2008
Messages: 309

MessagePosté le: Lun Nov 24, 2008 1:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Con profondo dolore apprendo della morte di Sua Eminenza Kreuz.

Pur non conoscendolo di persona,
il mio cuore e' vicino a colui che fermamente ha sostenuto il Credo Divino
e professato ai fedeli la Vera Fede con grandi sacrifici, che a tutti noi sono richiesti.
Proprio per questi sacrifici egli dimora a fianco di Nostro Signore guidandoci dall'alto.

Il mio cuore e' rattristato per la perdita di uno degli uomini guida della Santa Chiesa.

Che l'Altissimo l'abbia in Gloria.

_________________
[traduit avec www.systran.fr Embarassed]


Archevêque Métropolitain [IG] de Siena (Sienne-SRING)
Monseigneur Bernardo Arborea dit Père Seedorf
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