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[RP] 7 juin 1457 - Funérailles de Leg Di Cesarini
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Aurea



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 3
Localisation: Bugey, Aarberg ou Bresse.

MessagePosté le: Mer Juil 29, 2009 10:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'atmosphère oppressante étouffant peu à peu sa colère, pour passer le temps elle s'occupa ensuite à dévisager les personnes qui avaient fait le déplacement pour rendre un dernier hommage à l'homme que fut le Duc de Bresse.

Tiens, lui je connais pas. Lui non plus. Oh celui là, qu'il est laid ! Et au fait, je ne vois pas Niac.

Et surtout, mentalement, elle nota le nom des absents.

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Epsonstylus



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 1343
Localisation: Franche-Comté

MessagePosté le: Mer Juil 29, 2009 10:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Epson était mal, sa poitrine était étreinte par la chaleur et la fatigue. Elle soupira, elle en avait marre de cette bande comédiens, qu'est-ce qu'ils en avaient à faire de la mort de Leg ?

A part la famille rien à faire ! Tous des pleurnicheurs ! Tous des faux **** ! Ils le respectaient le Sénateur, à la belle affaire une fois mort ça n'aide pas beaucoup !

Y a belle lurette qu'on croyait plus en l'amitié même aux SA.

Oulà mais c'est qu'elle deconnait grave la rouquine à penser des choses pareilles. La jeune femme avait chaud, elle se sentait mal.

Une fois, deux fois, trois fois, elle avait hésité à quitter la Chapelle, de peur d'être indécente. Mais elle pâlissait à vue d'oeil. Passant sa main sur la joue de Lilian qui s'était assis sur les genoux de son père, elle chuchota à Sabotin :


Je dois sortir. Désolée.

Livide, elle sortit discrétement le long de la rangée latérale tenant son fils fermement par la main, l'entraînant un peu trop rapidement pour ses petites pattes. Saluant un des gardes pontificaux à l'entrée, elle retourna à leur voiture, afin de se reposer. Le Sénateur lui pardonnerait ce coup de fatigue.
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Ingeburge



Inscrit le: 30 Déc 2006
Messages: 9794
Localisation: L'alta città delle città reina

MessagePosté le: Jeu Juil 30, 2009 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[HRP]A tous ceux qui se plaignent de la longueur du RP sans en référer à moi directement parce qu'apparemment c'est trop dur : sans commentaire car je préfère rester polie. Que tous ceux qui étaient censés supervisés le RP, et pas moi donc, se posent des questions. Si je continue, alors que je suis fatiguée de tous les commentaires désobligeants qui finissent tout de même par m'arriver, ce n'est certainement pas pour vous. Oh ça non.[/HRP]


Lumière, foi, amis... Presque tous les signes étaient en place.

Après que chacun fut retourné à sa place, Ingeburge se dirigea vers l'ambon et commença sa lecture :

    Je ne savais que répondre. Avais-je mérité de rejoindre le Paradis ou finirais-je en Enfer? Alors, j’entendis des voix. C’était celles de mes amis, qui priaient pour le Salut de mon âme. Bien qu’ils se trouvassent sur terre, je les entendais distinctement. Cela me faisait chaud au coeur de voir qu’ils se souciaient tant de ce qui allait m’arriver. Il me fallait leur montrer que leurs prières n’étaient pas vaines. Je décidai d’accepter la résurrection, afin de pouvoir vivre dans la vertu et de mériter le Paradis. Je leur devais bien ça, au moins autant que je me le devais à moi-même.

    Dieu me dit alors: “Depuis que J’ai décidé de changer l’esprit des humains en âme, afin qu’elle soit jugée à leur mort, chacun d’eux parcourt le chemin qui t’a conduit à Moi, et Je pose la même question à chacun d’eux. Certains ont la même prudence que toi, d’autres accèdent au Paradis, et d’autres surestiment la qualité de leur vécu et sont envoyés en Enfer.”

Elle referma le livre sacré et déclara :
— Vous connaissez tous cet extrait du Livre des Vertus, il est situé dans le chapitre intitulé " la résurrection " dans le tome de l'Eclipse. Et comme vous connaissez fort bien ce passage, vous savez que Sypous a fait le choix de ressusciter, de revenir parmi les siens et de tâcher de mener une vie vertueuse. Le Très-Haut, dans Son infinie bonté, lui a laissé la mémoire afin que Sypous apprenne aux hommes ce qu'était le Jugement divin.
Leg ne reviendra pas. Cette constatation, aussi douloureuse qu'elle puisse être, nous nous devons de la faire. Il a eu le choix et il a choisi, il a répondu à la question du Très-Haut. C'est que Leg a estimé qu'il n'avait plus rien à faire sur cette terre et nous devons nous consoler en pensant qu'il a librement choisi. Comme à chaque moment de notre vie.


Elle fronça légèrement les sourcils et poursuivit :
— Bien évidemment, ce n'est pas quelque chose que nous admettons immédiatement, nous pensons plus à la perte subie, nous pensons à nous. Mais nous sommes réunis pour penser à lui et uniquement à lui et nous savons que désormais, là où il se trouve, il y est car il l'a voulu.
Et, nous avons d'autres motifs de nous réjouir. Nous savons que les hommes vertueux accèdent au Paradis Solaire. Et, Leg a consacré sa vie à servir les autres : sa famille, la Savoie, le Saint Empire et le Très-Haut en entrant au service de la Très Sainte Eglise.


Ingeburge conclut :
— Alors, mes sœurs et mes frères, ne pensons pas à la perte mais pensons à ce que nous avons gagné en côtoyant Leg. Et pour raviver son souvenir, je laisse désormais la parole à ceux qui vont témoigner de ce que Leg était.
Monseigneur Sabotin, je vous prie.


Et elle s'écarta de quelques pas.
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Morte deux fois en trois jours, vise le triplé
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sabotin



Inscrit le: 26 Juin 2007
Messages: 1071
Localisation: Ici et ailleurs

MessagePosté le: Dim Aoû 16, 2009 10:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant un long moment, Sabotin avait gardé son regard plongé dans la lumière vive du scintillement des cierges, lorsque la voix fénimine du Cardinal Connétable concluait ses propos et l’invita à prononcer quelques mots devant l’assistance à la mémoire du défunt Chevalier.

Citation:
Alors, mes sœurs et mes frères, ne pensons pas à la perte mais pensons à ce que nous avons gagné en côtoyant Leg. Et pour raviver son souvenir, je laisse désormais la parole à ceux qui vont témoigner de ce que Leg était.

Monseigneur Sabotin, je vous prie.


Il lui était difficile de décliner une telle invitation mais il fallait laisser une part à l’improvisation. Il avait initialement confié cet exercice délicat à son épouse, mais là, elle ne pouvait voler à son secours. Prise d’un léger malaise, Epson avait quitté momentanément la cérémonie et n’était pas encore de retour.

La dernière fois qu’il avait assisté à un office à la Chapelle Milites Dei c’était à l’occasion des obsèques de Son Eminence le Cardinal kreuz et c’est le Chevalier Sénateur Leg qui avait prononcé l’éloge. Les deux hommes étaient en effet liés d’une profonde amitié. Qui aurait pu penser que quelques années plus tard, il allait prendre la parole au même endroit et évoquer le souvenir de celui qui s’est atteint à son tour….


Le Chevalier s’avance alors vers le catafalque, fait une longue génuflexion, et se signe avant de se relever. Puis il fait quelques pas vers l’assistance cherchant à capter son attention avec la profondeur de son regard.

Il écarte ensuite ses bras, cherchant quelque peu d’inspiration sur le visage des premiers rangs.


-Eminences,


En présence de cette vie éteinte à laquelle se rattachent tant de souvenirs.

En face de la dépouille mortelle de ce Sage, qui pendant de longues années a, comme tenu en ses mains la destinée d’une région. Devant cette figure inanimée qu'environne encore je ne sais quel rayonnement surnaturel

Au milieu de votre assistance nombreuse et émue…

Je suis tout tenté de croire qu’il me sera sans doute difficile de trouver les bons mots tant les uns les jugeront excessifs et d’autres insuffisants. Mais puisque nos prédécesseurs ont jugé excellente cette coutume, je vais, moi aussi, m'y soumettre et tâcher de satisfaire de mon mieux au sentiment de chacun de vous.

Cet homme, que j’ai toujours connu avec sa légendaire chevelure grisonnante avait reçu de Dieu cette grâce, cette puissance d'action, une force d'un ordre supérieur, qui le rendit capable des entreprises les plus diverses et les plus difficiles, un destin hors du commun.


Cette merveilleuse puissance que révéla en lui l'influence qu'il ne cessa d'exercer sur les hommes et sur les événements de son époque, il l'a conservée jusqu'au fond de sa retraite solitaire en sa demeure des Dombes où il s’est éteint et où la famille a souhaité l’enterrer..



Né en 1395, à Belley en Savoie, d’une famille de nobles Chevaliers originaires du bassin méditerranéen,la famille DiCésarini, Leg l’Ancien suit son père parti protéger les pèlerins en route pour Jérusalem. Emporté, lui et sa famille jusqu’aux confins des Royaumes d’Orient, son éducation s’inspire grandement des enseignements de la religion aristotélicienne et des sagesses orientales qu‘il a apprises auprès d‘un sage combattant d‘Asie. Il devient père, d’un garçon appelé Napoléon après avoir aimé une femme qui perdit la vie en couches. Malheureusement Napoléon mourut lui aussi quelques années plus tard.

Devenu à son tour un preux Chevalier au service de la Foy et après moult voyages à travers le vaste monde, maniant habillement les armes et employant chacune des connaissances acquises avec patience, il décide de rentrer dans son village natale de Belley, en Savoie, où bien vite il se fait remarquer par sa tempérance et sa forte implication au service des autres. A peine arrivé, il entre comme écuyer dans l'Ordre Royale de la Goule, pour être promu quelques temps plus tard Grand Connétable de l’Ordre.

L’attaque de Belley par des brigands, marque un tournant décisif dans sa vie. En effet, il a l’honneur et le privilège de se battre aux côtés du Sénéchal Kreuz et du maréchal Anarchyhope, qu deviendront plus tard respectivement Grand Maistre du Temple et Sénéchal.

Leg quitte alors l’Ordre Royal de la Goule pour l’Ordre du Temple, où il y retrouve son cousin Ujio Di Césarini. Après quelques temps comme écuyer, il devient Paladin dans la Cavalerie lourde, pour enfin devenir Haut Justicier de l’Ordre du Temple. Pour se rapprocher toujours un peu plus de cette Savoie qui lui tient à cœur de défendre par les armes comme par le Verbe, il quitte l’Ordre templier pour rejoindre l'Ordre de Saint Maurice ; un ordre savoyard local, dans lequel il travaille comme chambellan aux côté du Grand Maistre Alpi. Au même moment, il fonde la Plume de Belley avec quelques membres de sa famille, un journal local qui deviendra bien vite, rattrapé par le succès un journal ducal, connu sous le nom de le Plume Savoyarde.

En juillet 1454, il est élu président de l’Université Savoyarde, mais doit en démissionner quelques semaines plus tard suite à sa nomination au conseil ducal de Savoie en tant que Juge.

Mais des événements violents devaient bientôt avoir lieu… Début Décembre 1454, la Franche-Comté attaque la Savoie et la duchesse savoyarde régnante décide alors de faire scission d’avec l’Empire se sentant trahie, Leg engage donc un combat politique afin de remettre en place un climat de stabilité au sein de la Savoie et de la réconcilier avec le reste de l’Empire. Élu Duc, il réussit son pari et la Savoie redevient stable et prospère.

Alors qu’il règne sur la Savoie, il fait la connaissance de Niac Cor Leonis, une très belle jeune femme de 25 ans sa cadette, dont il s’éprend rapidement. A la fin de son mandat, Leg entraîne sa fiancée et sa famille en Helvétie, dans la petite ville de Sion. La Plume savoyarde déménagea aussi et devint alors la Plume Helvétique. Tandis qu’il devient Archichancelier de l'Empire à la Diète Impériale, Quelques mois plus tard il l’épouse, le 14 Mai 1455 devant Monseigneur Kreuz, Archevêque d'Arles.

Leg l’Ancien décide de quitter ses fonctions impériales afin de se consacrer à sa famille et à ses fonctions aux Saintes Armées Romaine, il revient vivre en Savoie, avec ses enfants, son fils héritier Evann et les jumeaux Katy Kate et Adrien-Félix.

Leg passe alors de Juge Impérial de Savoie, à celui de Procureur Impérial de Savoie, puis Poursuivant d'armes de Savoie.

Quittant ces charges, le Duc de Bresse devient Prime Chancelier Impérial et Chevalier d'Isenduil de l'Ordre Militaire d'Aristote, où il remplissait la haute fonction de Chevalier Sénateur et ce jusqu’à la veille de sa mort.

Depuis quelques mois, devenu âgé, mais toujours fidèle à lui-même et respectueux de la Religion Aristotélicienne, il vivait en famille au domaine de Dombes, où il partageait autour de lui ses expériences passées.


C’est cette force qui n’est plus qui ébranle vos cœurs qui vous a attirés en nombre immense vers ses restes mortels, sous ces voûtes sacrées et ces emblèmes de deuil.


Il fit une pause et tourna la tête vers le catafalque près duquel était déposée l’épée du Chevalier Sénateur, celle reçue en héritage de l'ancien Grand Maitre du Temple et Cardinal Connétable Kreuz Von Rosenberg, dans laquelle , a l'intérieur du pommeau une relique de Saint Arval y est conservée..

Il faisait chaud et quelques gouttes de sueur perlaient sur son front, il reprit :


-Mais je ne dois pas oublier de rappeler que Leg était un Sage. Il a connu cette sagesse qui l’a gouverné toute sa vie.

Rappelez vous ce regard doux et pénétrant, son attitude simple et modeste, ce caractère aimable, affectueux et bienveillant. Toute cette physionomie empreinte de bonté et d'énergie, et cette rare facilité à accueillir indistinctement les grands comme les humbles, avec une patience qui ne connaissait point de lassitude.

La puissance intérieure qui, en lui, mettait tout en mouvement, s'alimentait à des sources supérieures, aux sources pures de la foi, aux
sources de cette foi divine qui fait le juste et l'homme de Dieu.

C’est grâce à cette foi inébranlable qu’il défiait toutes les épreuves, affrontait toutes les difficultés, se jouait des impossibilités humaines et demeurait ferme dans ses projets, parfois seul contre tous, pourvu qu'il sût que Dieu était avec lui.

Nous pouvons remarquer dans sa conduite ces trois caractères de la véritable sagesse :

- il a vécu aussi modeste que grand
- dans ses importantes fonctions qu’il paraisse comme Prime Chancelier Impérial ou Chevalier sénateur, son seul souci était de servir l’intérêt général
- dans une heureuse vieillesse, conservant le précieux dépôt de son autorité, il a vu disparaître les honneurs sans qu’il lui en ait coûté un seul soupir

Lors d’un discours qu’il avait tenu le 27 décembre 1455, à l’Ordre des Chevaliers francs, il avait confié ses principes de vie en concluant en ces termes :


Citation:
...Je finirai sur mes propres principes de vie que je vous dévoile ici :

Je m'applique jour et nuit à l'écoute, la réflexion et la méditation.
Je m'applique à maîtriser mes émotions envers mes proches comme envers mes ennemis.
Je m'applique à fuir les lieux nuisibles et les émotions négatives afin de développer en moi une conduite vertueuse.
Je m'applique à aimer mes frères et mes sœurs plus que moi-même, à ne voir que les qualités des autres, même de ceux qui ne voient que mes défauts.
Je m'applique à ne jamais nuire à autrui, même au péril de ma vie.
Je m'applique à louer celui qui me révèle mes défauts.
Je m'applique à pratiquer la générosité sans attendre de retour.
Je m'applique à m'exercer à la patience.
Je m'applique à développer l'enthousiasme et la persévérance.
Je m'applique à éviter toute parole blessante et déplaisante.
Je m'applique à observer constamment mes défauts et à m'en défaire.
Soyez fier, soyez brave, mais avant tout soyez bon, tolérant, conciliant, soyez amour
La perfection n'est pas de ce monde, mais le Chevalier s'engage à en faire sa quête, se servant de son courage comme monture et de sa volonté comme bouclier. "


-Récemment Leg l'Ancien avait encore confié : « La sagesse est le privilège de l'âge, voyager est ma demeure, transmettre est mon sacerdoce... Sans Honneur , Point de vie telle est ma devise...

Frères et soeurs, amis qui êtes venus lui rendre un dernier hommage, accompagnons-le dans son ultime voyage vers la demeure éternelle


Puis il s’approcha d’Ewann et de kathy Kathe :

-Vous avez perdu ces heureux moments où vous jouissiez des tendresses d’un père qui n’eut jamais son égal, vous avez perdu cette source inépuisable de sages conseils, ses consolations qui faisaient oublier les maux de l’existence humaine. Mais il vous reste ce qu’il y a de plus précieux, l’espérance de le rejoindre un jour et en attendant ici bas, le souvenir de ses enseignements, l’image de ses vertus et les exemples de sa vie.

Il en avait terminé et s’inclina une nouvelle fois devant le catafalque puis devant Son Eminence Ingeburge et regagna enfin sa place.

_________________
Sabotin de la Marche di Césarini
Chevalier de l'Ordre militaire d'Aristote
Grand Maistre de l'Ordre des Chevaliers francs
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Evann di cesarini



Inscrit le: 13 Sep 2008
Messages: 3
Localisation: Annecy/Savoie/domaine de Dombes

MessagePosté le: Lun Aoû 17, 2009 1:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La mort soudaine du Vénérable n'avait laissé aucun répit aux Di Césarini. Comme foudroyés par le sort, la nouvelle les avait accablé, les laissant à leur tristes pensées et aux prières...

Sa Grâce Leg l'Ancien avait manifesté dans ses dernières volontés, le désir de voir un homme bon, plein sagesse, un homme qui lui ressemblait finalement, lui succéder à la tête de la famille impériale. Avait il senti la mort venir ?

Ainsi, le Grand Maître de l'ordre des chevaliers Francs s'était installé sur son siège, au conseil de famille, prenant en charge telle une mission le destin de la noble famille. Jusqu'ici, le fils héritier de Leg, Evann Di Césarini n'avait exprimé aucune opinion. Ni sceptique, ni enthousiaste, il s'était juste fait à l'idée de voir un autre homme que son père guider les siens.
Devait il faire confiance à son père quant à ses choix ?


Dans la chapelle, assis près de soeur Kathy, il lança un regard plein de compassion pour sa mère.
Livide, la duchesse de Susa, baronne d'Abondance était comme plongée dans un autre monde, et semblait désormais s'être enfermer dans son amure noire pour protéger à jamais de toute autre peine, son coeur meurtri.
La cérémonie avançait lentement, mais lorsque Sabotin se leva, Evann le suivit du regard.

La lumière transpersait de sa beauté les vitraux de la chapelle Milites Dei, offrant à l'assemblée un univers propice au recueil et au spirituel.
Peu à peu, il sortit de ses songes et se laissa aller aux paroles de Sabotin. Ses quelques mots qui résonnaient dans son esprit, viendraient doucement ébranler sa peine, sa tristesse.
L'homme qui racontait la vie de son père, avait su trouver les mots justes, et plus qu'un témoignage, il avait permis à Evann de trouver le réconfort.



Citation:
-Vous avez perdu ces heureux moments où vous jouissiez des tendresses d’un père qui n’eut jamais son égal, vous avez perdu cette source inépuisable de sages conseils, ses consolations qui faisaient oublier les maux de l’existence humaine. Mais il vous reste ce qu’il y a de plus précieux, l’espérance de le rejoindre un jour et en attendant ici bas, le souvenir de ses enseignements, l’image de ses vertus et les exemples de sa vie.



Le duc de Bresse, Evann s'avance vers l'autel pose sa main sur l'épaule de son cousin puis se signe avant de se relever. Il regarde la foule rassemblée, et reste un instant sans mot dire. L'émotion semble vouloir l'envahir, il regarde vers le haut de la chapelle et il se lance...



"Grand Homme de l'empire, Grand homme de la foy, Leg force... forçait le respect, et l'admiration aux Hommes qui ont eu la chance de croiser son chemin...

Il était mon père, il était ma famille, il était mon guide mais aussi mon ami.

Il me manquera aussi longtemps que je foulerai les terres de Bresse, et le jour venu ou le Tout puissant voudra me rappeler, je m'en irai le rejoindre.

Père, tu es mort, tu es parti et je n'ai pas pu te dire toute ma reconnaissance, tout mon amour, toute mon admiration.
Avec des yeux d'enfants, j'ai toujours pensé que tu serais éternel, avec mes yeux d'homme, je comprends que tu le seras toujours mais dans nos coeurs.

Tu es parti; et nous ne verrons plus, ta démarche serreine et décidé de l'homme plein de courage que tu étais, nous ne verrons plus ta longue barbe blanche qui savait nous rappeler ta grande sagesse et le poids des années qui passent, nous n'entendrons plus tes grands éclats de rire, qui nous apprennaient quel homme chaleureux et de bon coeur tu étais...

De toi, je retiendrait ton regard vif et perçant, qui m'inspirait la force et l'honneur" SINE HONOREM NIHIL VITAM !!!

Ooh Père, tu étais animé de l'intérieur par un amour profond des humains, quels qu'ils soient bien qu'aujourd'hui, j'ai grande peine à penser que ces mêmes hommes l'ont trahis.

Paix à ton âme, je sais qu'auprès du Tout Puissant, tu rejoindras tes frères d'armes, tes amis...


Père, au travers de la voute céleste guide moi sur terre, dans ma Foy et dans mes actes, pour le bien des Hommes et de notre Sainte Eglise."


Evann ferma les yeux un instant, puis les ouvrent pour poser son regard sur le cercueil.



Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.
Amen.


Il quittera l'autel ému pour rejoindre les siens...
_________________

SINE HONOREM NIHIL VITAM

Un Empire en deuil pour un père...
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neocor



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Messages: 2458
Localisation: Chambery

MessagePosté le: Ven Aoû 21, 2009 11:41 am    Sujet du message: Neocor Répondre en citant

L'archevêque de Tarentaise écoutait, le coeur meurtri, les témoignages qui se succédaient... Grande était son envie de prendre à son tour la parole pour évoquer l'homme "immense" qu'avait été Leg l'Ancien...

Mais Neocor ne s'était pas encore remis de cette disparition, de l'evidence de la fin absolue de leurs échanges... Il n'aurait point la force nécessaire. Il se contenta d'adresser un signe de grande amitié aristotélicienne à Evann puis se remit à prier...


Dernière édition par neocor le Ven Aoû 21, 2009 5:19 pm; édité 1 fois
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Nayame



Inscrit le: 13 Juil 2009
Messages: 3

MessagePosté le: Ven Aoû 21, 2009 3:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les discours furent touchants voire poignants. La peine que ressentait ses deux hommes, en particulier Evann, le fils de Leg, bouleversa Naya. Néanmoins elle crut reconnaître dans leurs mots l'homme qu'elle s'imaginait du défunt. Elle en fut quelque part rassurée mais cela attisa néanmoins la peine qu'elle ressentait. De tels hommes partaient toujours les premiers, malheureusement.

Voir dans de tels états ses amis la bouleversait de plus en plus. Elle aurait tant aimé trouver les mots pour les réconforter. Peut-être irait elle voir Evann dès qu'elle pourrait. Ou alors préférait-il qu'on le laisse tranquille? Elle hésitait encore quant à ce choix, mais après tout on verra bien. En attendant, tout bas, elle pria avec lui.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
Amen.

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