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[RP]Palazzina La Lupa : le siège d'un lumineux évêque
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Frère Franck



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MessagePosté le: Mer Sep 14, 2011 4:02 pm    Sujet du message: [RP]Palazzina La Lupa : le siège d'un lumineux évêque Répondre en citant

Dire qu'il avait fallu chercher, et chercher encore pour finir par retourner à la source... Cette grand-place, où la sombre tour se tenait encore, bien que désertée depuis la mort de son illustre résident, était donc prédestinée ? Le maigre prélat ne put que constater que rien, jamais, ne pouvait éloigner les grands de cette terre, et que du coup, sa mission allait prendre une consistance bien inattendue.



La demeure du diplomate se trouvait au pied de la tour d'Astrologie. Sans doute un ancien relais militaire, modifié quelque peu par un officier soucieux d'avoir un peu d'intimité. toujours était-il que le lieu répondait parfaitement aux exigences architecturales du blond. Et si l’acquisition s'était faite sans facilité, la grande foy humble de ce dernier avait finalement convaincu l'héritier, qui ne savait qu'en faire, de céder la "ruine" afin que tous apprennent sa grande piété !

Certes, au final, l'endroit était un peu grand pour un seul homme, a fortiori pour un homme aussi maigre que le Père Franck. Mais il songeait déjà que cet espace ne serait pas inemployé longtemps. Mais chaque chose aurait son temps, et il fallait en premier lieu investir l'hostel. Quelques romains, zélés fidèles, montaient déjà quelques malles vers le centre de l'édifice, et les quelques meubles en possession du prélat. Rien de bien important, cela dit : une table de châtaigner aux pieds sobrement tournés, un fauteuil de même mode, au cuir craquelé - pour le bureau de travail - quelques bougeoirs d'étain et sa vieille lampe à huile. Ce vestige du temps à le saint Hélène lui avait montré la voix et qui, tous les soirs, redonnait vie à ce saint homme en dispensant une odeur forte de gras ovin.

Le reste, dans le salon, mon fils... Oui, ça aussi !

Le sourire était comme à son ordinaire : solaire. Et l'index fin, comme la pousse de l'année d'un coudrier, qui pointait les directions à prendre, était tout romain. Il regardait les volontaires disposer des charges, tout en songeant à ce que deviendrait le second étage de ce palazzina. Il se prêterait fort bien à installer ses appartements privés, et son austérité certaine, causée en grande partie par le vide global, ne le perturberait pas dans son fonctionnement habituel. Les sandales, d'ailleurs, foulaient les planchers encore couvert d'une fine poussière, avec une joie juvénile. Chaque foulée, au dessus des travailleurs qui n'avaient pas idée de lever le nez vers le plafond pour identifier les gloussements discrets,faisait lever un brouillard léger, aux parfums de bois et de moisissure.
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Frère Franck



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MessagePosté le: Mer Sep 21, 2011 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Peu de temps fut nécessaire au maigre prélat pour s'installer. Moins que prévu, en fait. Et de ce simple gain de temps, il put donc se mettre au travail. L'hostel était retourné à sa quiétude, les hommes de main ayant retrouvés le chemin de leurs vies de... de... de romains. Le blond put donc s'attabler à son petit bureau, tout à lui !

L'odeur d'humidité était encore présente, malgré la fenêtre ouverte sur la grand place. Mais le blond aimait cette odeur, comme s'il avait encore, derrière lui, cette cave curieuse que lui avait fait découvrir, lors de son séminaire primordial, la sainte abbesse de Périgueux. Pour parfait l'odeur, pourtant, il jugea plus convenable de faire bruler à nouveau cette lampe pleine d'une huile peu orthodoxe, malgré la volonté du blond de ne pas oublier non plus le Saint Hélène...

A la lueur d'une lampe qui lâchait une fumée noire et collante, et à la lumière d'un soleil un peu voilé; le blond faisait désormais courir sa plume, avec légèreté. Le premier courrier très officiel était pour son supérieur direct. Une fois satisfait des mots définitivement griffés sur le vélin, il le sécha un peu avant de le plier et de le cacheter. Puis, il en fit un autre, pour une ancienne paroissienne, qui avait fait bien du chemin, elle aussi...

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luaine



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MessagePosté le: Jeu Sep 22, 2011 1:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis la réception de la lettre. Une missive sans grand éclat, ni verbiage plus que nécessaire. Le prélat semblait avare de mot mais pourtant le pli fit sourire l'algue.
Juste une invitation et une adresse.
Mais que foutait il à Rome?
Comment ses sandales avaient pu le porter si loin de Sarlat?
Et surtout, comment ne pas répondre à une invitation de son Blondin sur la ville éternelle.

L'adresse était simple, "Place d'Aristote, Palazzina la Lupa, Rome".
La guerre faisait rage en Royaume de France et l'air serait bien plus respirable entre Tibre et Palatin.
Elle prit quelques affaires et décida de lui faire une surprise. Par Aristote comme elle aimait le surprendre.

Il fallut plusieurs semaines pour rallier Alençon à la Città Eterna. Le voyage fut chaotique et dangereux mais la brune parvint à se frayer un chemin parmi les armées amis ou ennemis. Les deux étaient dangereuses, car il y avait beaucoup de "dommages collatérales" comme on les appelait.
Seule, juste avec un stylet et un bâton comme arme, elle s'était rendue à proximité de la côte française. Puis elle prit un bateau qu'elle dû payer la peau de son fessier.
La traversée fut calme, fort heureusement aucun vent n'était venu gonfler la mer en vagues ondulantes à souhait.
Enfin Civitavecchia....

A quelques encablures de la ville éternelle, Luaine prit un cocher pour l'y amener. Elle baragouinait l'italien, héritage de son enfance en Dauphiné à croiser des marchands vénitiens. Elle laissa le latin aux érudits.
Ce voyage en tout cas, lui aura ouvert de nouvelles perspectives linguistiques grâce aux marins italiens, comme "cazzo", "stronzo", "vafenculo", "baccala" et d'autres bien jolis termes qui pouvaient servir.

La voilà arrivée sur une très jolie place et son cocher l'accompagna devant le bel immeuble cossu où devait loger le prélat.
Un large sourire vint s'esquisser sur son minois, imaginant la tête du Blond en la voyant et bientôt boire un lait en sa compagnie.

L'italien avait pris sa petite cassette et resta à ses côtés en attendant. La brune frappa à la porte en regardant le spectacle merveilleux d'une Rome réveillée.


Toc! Toc! Toc!
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Stanislas, le dogue



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MessagePosté le: Jeu Sep 22, 2011 3:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

il était encore tôt. La nuit sans nuage avait encore un peu de mal à laisser la place à un soleil qui promettait encore son lot d'actes, comme si elle regrettait de devoir secouer le nouveau locataire du petit palazzio. Mais Stanislas était prêt, lui !

Éconduit comme s'il arrivait de Guyenne - mince, il en oublierait presque qu'il naquit sur les berges insalubres de la Gironde - le vieux soudard n'en avait pas perdu de sa volonté de servir la foy. Et bien qu'aucun ne soit venu lui donner au moins la raison de ce mépris à son encontre, il finit par entendre parler de Monseigneur. La mort avait rattrapé le vieux bouc sans qu'il puisse lui dire quoi que se soit. Le sort, sans doute... Car aujourd’hui, il était encore ici. Encore non loin du fragile homme de foy qu'il avait escorté plusieurs fois déjà. et comme il payait bien, pourquoi ne pas se laisser faire ? L'entretien, pour un vieux soudard comme lui, prenait une couleur de plus en plus solaire, à mesure que le temps passait.

Un bruit tira le molosse de ses pensées, alors qu'il regardait par le fenestron qui donnait dans une courette, non loin de la place. IL eut peine à y croire, en premier lieu, car il était interdit de se déplacer en carrosse ici ! et l'heure était bien trop peu avancée pour que les cardinaux commencent leur ballet. Pourtant, il fallut se rendre à l'évidence, carrosse il y avait, et il venait de s’arrêter devant la porte cochère du bâtiment.

Le dogue sortit vivement de sa petite chambre et passa la porte, tout attachant son épée à sa taille. Un geste devenu imbriqué, tant il était devenu machinal. et comme la masse épaisse, malgré son âge, s'avançait vers la porte, on y frappait déjà. IL lissa son gambison - du moins replaça-t-il la ceinture, qu'elle soit en équilibre, par rapport aux vieilles taches brunâtres qui le parsemaient encore - et ouvrit la petite trappe de visite afin de voir qui osait venir déranger son Excellence. Sa face rugueuse apparut derrière la petite grille forgée, et sa voix rocailleuse aboya, sans pour autant donner toute sa puissance... Le maigre locataire avait le sommeil léger !

Qui va là ?

Il s'aperçut un peu tard qu'il parlait non seulement comme un militaire, mais qu'il donnait dans sa langue paternelle (ce qui arrive quand on ne connait pas sa mère). Le ton avait était donné sans chaleur, et d'aucun non averti aurait eu du mal à en conserver un sourire. Mais Stanislas brisa lui-même la règle... Sa règle ! Car il avait reconnu la dame du Blaireau ! Si elle était là, seule, son Excellence devait en être averti sur le champ.

Ma Dame ! Pardonnez à l'homme qui ne pensait qu'à son devoir ! Un instant !

Les rides du curieux portier disparurent un instant, et on entendit le mécanisme de la grosse serrurerie se mettre en branle. Un des vantaux s'ouvrit en partie, laissant le cadre extérieur en place.

Faites attention à la marche... Sa traitrise est renommée ! Mais ensuite, ici, plus rien à redouter ! Entrez, ma Dame.

Le vieux soudard avait un façon curieuse de faire, qui dérangeait parfois. Sa faculté d’appréhender l'autorité était aussi mystérieuse que la facilité avec laquelle il pouvait pousser une lame dans le ventre d'un enfant sans toutefois le quitter des yeux. Alors qu'il la guidait vers le centre de la courette, et après avoir refermé avec soin la demie porte, il inclina la tête, très militaire, et poursuivit.

Son Excellence ne m'a pas prévenu de votre arrivée... Et il est encore tôt, ma Dame. voulez vous que je vous annonce, néanmoins ?
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luaine



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le nez pointé vers le haut des maisons, toutes plus belles et pittoresques les unes que les autres, Luaine n'avait pas vraiment fait attention à la lucarne sur la porte et fit un bond en voyant un visage collé à la grille de fer forgé.
Elle faillit lancer un juron mais s'abstint. Ici à Rome entourée d'hommes d'églises ou de nobles romains, elle ne pouvait et surtout devant la maison romaine du célèbre prélat.

Sa main vint taper le haut de sa poitrine dans un geste de surprise et interloqua le cocher italien.


Paurosa la signora ?*

Elle le regarda en décortiquant les mots puis EUREKA!!! Elle pensa à haute voie "je vais t'en donner du peureuse, tu vas avoir la trace de mes doigts en travers de ta gueule"....Tout en lui souriant ironiquement genre "en plus tu te crois beau". Comme ça ni une, ni deux j't'embrouille, il crut qu'elle plaisantait, ne comprenant pas le français et toutes ses subtilités.
Pas très franchement heureuse d'être accompagnée d'un bellâtre transalpin qui avait tenté à plusieurs reprises de passer sa main sur sa jambe, semblant de rien.

Enfin elle se tourna vers le serviteur de la brindille qu'elle avait rencontré sur Bléré. Il la reconnut aussitôt et elle lui sourit, l'effet de surprise envolé.


Vous êtes tout pardonné. Vous faites bien votre travail et surement qu'on importune trop son Excellence.

Il l'invita à entrer et elle le regarda d’une œillade suppliante pour que l’adonis quitte le plancher prestement. Elle se tourne vers Eros puis frotta son pouce et son index, ce qui, dans un langage universel, voulait dire « combien je vous dois ? ».
En grande ligne, elle comprit tchatchatcha et quatrooooooooooo. Puffff ils débitaient ces italiens. On racontait que leur charme résidait dans le fait qu’ils savaient séduire avec le verbe, ça sans aucun doute, ils devaient si vite saouler les femmes qu’elles préféraient les embrasser pour ne pas avoir à les écouter.

Elle prit la bourse et la lui tendit. Il n’allait pas l’escroquer devant le coursier d’un prélat sous peine de voir une punition divine s’abattre sur lui.
Enfin seule avec le bouledogue, elle lui sourit un peu gênée.


Oui, oui, le père n’est pas informé de mon arrivée. Je voulais lui faire la surprise mais je ne comptais pas arriver dès potron-minet et me voilà bien embêter.
Je m’excuse car ce n’est pas vraiment une heure pour arriver chez les gens.
Si j’osais abuser de votre gentillesse, puis je avoir de quoi me rafraichir. J’ai l’impression d’avoir fait la traversée d’un désert.


Le capitaine beurré comme une huitre au chianti, les avait débarqués à quai au milieu de la nuit, pour une raison obscure débitée à toute allure dans un demi-coma éthylique.



* Peureuse la dame?
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Stanislas, le dogue



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 2:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au final, c'était quoi, le plus agaçant ? La chose qui mettait à rude épreuve le devoir de retenue du vieux soudard ? Les nonnes qui minaudaient ? Les cardinaux trop gros pour se déplacer et donner un office ? Non... Tout ceci n'était rien, à vrai dire, en comparaison avec ces paysans qui imaginaient tous être romains, parce qu'ils étaient nés à Rome ! Et cette espèce qui avait tardé à tourner le talon, une fois son labeur terminé, était celle qui donnait le plus d'imagination à Stanislas. Mais le temps ne jouait pas en sa faveur, et quand bien même il en aurait disposé d'un peu, il n'aurait tout de même pas pu repeindre le dallage de la courette d'un résiné grumeleux.
La brune dame lui ayant tendu de quoi, visiblement, payer son service, le bouclé imberbe fila aussitôt, et donc les idées du dogue s'évanouirent avec lui.

Abuser serait outrepasser les convenances de l'hospitalité, ma Dame. Mais suivez-moi. Je suis tout autorisé à disposer de qui entre !

Un peu plus, il allait dire qu'il avait même entière latitude pour garder au frais ceux qui en voulaient trop... Mais il savait son code, et inclina la tête, à nouveau. Sa nuque épaisse, un peu semblable à l'encolure d'un de ces bovins de combat appréciés des Ibères, craqua un peu, mais il n'en fit aucun cas. Puis sa main montra la direction des communs.

Pas encore terminée, la salle avait pourtant déjà un feu et la marmite principale dessus. Timbales et autres ustensiles trouveraient leur utilité, sans doute, mais le dogue était le seul en qui le curé avait confiance. Alors, il faisait son possible pour être partout ! Une sorte d'avancement, en somme...

Il tira un des rares sièges de devant la petite table d'office, que la brune dame prenne place. Recevoir, au débotté, dans une cuisine ne contrariait en rien de vieux soudard. L'endroit avait assez d'espace pour ne pas s'y sentir comme le dernier des grouillots, et pour parfaire l'idée que la dame était au salon, il tendit une petite nappe. IL était debout, face à elle, l'air toujours aussi... avenant !

Le salon des visites n'étant pas encore terminé, vous devrez vous accommoder de cet endroit, ma Dame. Je ferai au plus vite, soyez sure, pour que dans les prochains jours, tout soit prêt ! Pour l'heure, donc... Au plus pressé... A boire !

La carrure se tourna et disposa rapidement le couvert devant la noble de Blaireau. Le pain fut tranché aussi simplement que le cou d'un hérétique, le vin fut versé dans un verre d'étain de la même manière. Le vieux soldat n'avait rien, de fait, d'un maitre d'hostel... Mais son soin à ne pas commettre de faute était réel. Puis, tout en poussant plus avant une corbeille qui débordait de grappes de raisin, d'un noir de jais et à l'odeur encore de terre, il poursuivit.

Je suis certain que cela ne fera en rien honneur à la table de son Excellence, mais si j'avais été au fait de votre venue, ma Dame, il vous aurait servi lui-même !

Puis, sans aucun effort pour faire dans les nuances, le vieux soldat fit rouler une fois encore sa voix curieuse.

Cela conviendra à ma Dame ? A-t-elle besoin - ou envie - d'autre chose ? Avant que j'aille avertir son Excellence ?
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luaine



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 4:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le coursier multitâche se mit en quatre pour recevoir la brune. Elle le trouvait touchant dans ses gestes brutaux mesurés. On sentait bien qu'il devait avoir plus d'aptitude à découper un quartier de boeuf que servir une collation. Elle ne put l'en blâmer et quand bien même, Luaine était une personne simple.
Tandis qu'il s'activait, elle ne pouvait détacher ses yeux de lui, pendant un bref mais intense instant. On aurait pu le penser stupide mais Luaine détecta en lui une intelligence animale, ce qui faisait défaut à la brune.
Il devait savoir flairer les gens.


Merci vraiment de votre hospitalité.

Quand il s'excusa pour le décor sans doute spartiate de la pièce, dû à la récente installation. Luaine scruta celle-ci. Il était vrai que selon les fonctions du prélat sur Rome, l'endroit paraissait un peu chiche mais peut être que Blondin avait des projets de grandeurs pour sa villa romaine.
Elle sourit à l'idée que le prélat eut des idées de grandeurs.


Ne vous mettez pas martel en tête. c'est déjà bien trop de confort comparé à cet entonnoir qui me tenait lieu de chambre sur le bateau.

Voici que bientôt, l'algue vit fleurir sur la table, tout un déjeuner. Elle avait plus pensé à un hanap d'eau fraîche tiré de l'eau du puits mais elle mourait de faim et regarda les grains noirs et merveilleusement odorants avec une avidité qu'elle tenta de cacher.

D'une main experte, elle détacha un carat noir pour venir le porter à sa bouche. Quand il éclata, elle se délecta du goût prononcé de ce fruit du soleil gorgé de sucre.

Merveilleux!!!!!!!!!!!!

Quand son regard se reposa sur Stanilas, elle se sentit un peu seule. Elle aurait aimé partager ce moment avec lui.
Elle prit un autre grain et le lui tendit avec un sourire en coin.

Je n'aime pas manger seule, surtout quand je suis accompagnée.

Elle avala le fruit qu'elle savourait en bouche puis reprit. (oui elle avait parlé la bouche pleine....ou presque)

J'aurais surement du l'avertir mais je dois dire que j'étais impatiente de voir sa maison sur Rome ainsi que lui.

Osait elle ne serait ce qu'effleurer l'idée d'aller réveiller le vicaire?
Evidement qu'elle eut l'idée mais ce n'était pas une idée très lumineuse pour le blond solaire. Il le prendrait mal, de voir la brune au pied de son lit, entortillé dans un drap ou pire encore!!!!!
Elle chassa cette pensée saugrenue, qui lui attirerait à coup sûr, les foudres éternelles du père. Elle saisi une tranche de pain, qu'elle mangea avec envie puis but une goulée de vin aussi parfumé que le fruit.

Et bien ne pensez vous pas que cela fait trop tôt? Mais j'imagine que son Excellence doit tout de même se réveiller avant Prime*.

Aaaaaaaaaaaaaaah l'idée saugrenue qui martelait comme si un démon s'était enfermé dans sa caboche.

Puis je le réveiller vous pensez?

Un sourire mi amusé, mi gêné, comme une petite fille qui demandait à sa mère une chose qui lui serait refusée. Elle trouvait son élucubration fort distrayante et la curiosité d'entrevoir le Père Franck au saut du lit, la titillait. Dormait il avec sa laie? Un bonnet de nuit? Que de questions inutiles et sans grand intérêt pour le commun des mortels et pourtant pas, pour la brune.




*première heure du jour
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Stanislas, le dogue



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 5:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'homme était toujours face à la dame qui savait parler... Enfin... Elle parlait déjà mieux que toutes les radasses qu'il avait "honoré", qu'elles fussent consentantes ou non, d'ailleurs. Celle-ci, à coup sur, était une vraie dame. En tout cas une femme qui savait son code, elle aussi ! Mais le dogue n'en montra pas plus d’appétit qu'un chien devant la queue d'une truite.

Ce qui plut, en fait, au soldat réformé en intendant multitâche, c'était la facilité de cette femme à se sentir à l'aise, ce matin, dans une cuisine à peine fonctionnelle, devant une collation qui convenait davantage à un lancier qu'à une poule de salon. Et elle appréciait sans honte le raisin, et la goulée de Montepulciano de son Excellence. Lui préférait le lait, mais chaque cureton devait avoir son vice, selon le soudard...

Mais voilà qu'elle prenait des libertés. et le visage loin d'être radieux se renfrogna un peu plus... Qu'il était compliqué de comprendre ces femmes qui voulaient ressembler à ces astres intouchables... Mais Stanislas décida de verser encore le vin, avant de répondre.

Ma Dame... Je ne crois pas que son Excellence attende une prime, quelle qu'elle soit, pour se lever. Et pour vous dire mon avis - pour autant qu'il vaille quelques deniers - je suis sur qu'il est déjà debout depuis longtemps !

Imaginer que le maitre pouvait tendre la main, pour obole "levatoire" était inconcevable pour la marmule bordelaise. Son regard en portait-il trace ?
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luaine



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 5:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Souriant en se sentant bien, une certaine dolce vita enivrante entre le vin et le raisin, sans compter l'ambiance romaine, l'avaient rendu négligente et elle venait de se faire piquer, lui rappelant ainsi qu'on apprivoise pas un animal solitaire.
Le sourire s'effaça, la brune n'aimait pas décevoir, héritage du à son enfance de bâtarde, qu'elle soit devant un prince ou un paysan, c'était du pareil au même.

Il la remit à sa place de manière rustique. Elle ne pipa mot et déglutit le énième grain englouti, avec une certaine difficulté.
Prise la main dans le sac d'avoir pris trop de familiarité avec ce qui touchait au monde du saint blond, Luaine resta un peu prostrée sur sa chaise, n'osant plus rien toucher.
Un ange passa rapidement mais bien trop lentement encore pour la brune.

Elle toussota pour se donner une certaine contenance et oublier cet épisode.


Sans doute le père se prépare t il alors....Si vous pouviez vous en assurer, il serait bien aimable.

Oui essayons de se débarrasser du dogue subrepticement.
Luaine inclina sa tête presque impassiblement pour le remercier par avance.

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Stanislas, le dogue



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 7:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après une légèreté curieuse, voilà que la dame donnait dans la pierre... Froide, et intouchable, aurait dit n'importe quel abruti romain. Mais le molosse connaissait son "missel"... Si celle-là avait honte, elle aurait mieux fait de choisir un autre ton. Pourtant, Stanislas se sentit mal à son aise, voyant la pauvre dame se décomposer, tout en conservant sa droiture. et comme elle faisait signe du chef, le vieux soudard eut honte à son tour.
Il leva une main épaisse, ridée par des hivers de veilles, et des étés à égorger, pour faire comprendre, selon son code à lui, que la dame était : fatiguée; qu'elle avait sans doute hâte de voir la sole humaine qu'était son Excellence; que sa non maitrise n'était pas si grave, au vu de la matinalité des mots envoyés; bref... Que rien de tout ceci transpirerait jamais hors de ce verre de vin et de ce plat de raisin !

convenons que ce lieu - cette cuisine, j’entends ! - est le vôtre, ma Dame. je vais donc, selon votre souhait, et selon l'idée que je me fais de la joie de son Excellence, aller voir si son Excellence est disposé à descendre dans... les bas fonds de sa résidence.

Une main se posa sur le gambison souillé. En d'autre temps, sans doute, il aurait été fouetté pour arborer si immonde vêtement, mais ici, sous la bénédiction du curé, il pouvait se moquer des convenances couturières. Puis, il fit un demi-tour digne du plus gros des traits du Berry, avant de disparaitre, lugubrement, dans un couloir dérobé...
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luaine



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 7:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'homme semblait aussi penaud que la brune. Sans doute avait il compris qu'il avait manqué de tact. Mais Luaine n'était ni vindicative, ni acerbe.
Quand il prit congés pour s'enquérir de la brindille lumineuse, Luaine attendit quelques courtes minutes et dès que le son de ses pas s'éloigna assez, elle se leva de son piquet. Une main baladeuse vint détacher une poignée de grains de raisin et elle se rendit à la fenêtre en arrangeant sa chevelure d'un geste gracile. Sa tignasse ébène vint onduler et les quelques mèches folles reprirent leur place initiale.

Son regard partait au loin, elle regardait sans regardait en croquant doucement les fruits.
Elle avait parcouru tant de chemin depuis les plaines d'Alençon, pour se retrouver ici, à Rome, au saint siège.
Ce n'était pas très étonnant en soit que les bottes de la brune arrivèrent jusqu'ici. Séjourner dans le bastion de la religion était bien la place d'une pieuse, tout varech qu'elle soit.

Toujours très énigmatique, le prélat savait se faire écouter et languir, son auditoire suspendu à ses lèvres . Elle saurait sans doute bientôt pourquoi il résidait ici, enfin....si le vicaire était décidé à parler.
Il pouvait se balader avec sa laie et sa brebis, la tête de mule qu'il pouvait être, complétait le trio.

La dernière fois qu'elle avait vu son Blondin, il était en train de meugler sur un Seigneur et un Comte lors de son anoblissement. Elle avait beau lui vouer une affection particulière, il avait outrepassé les bornes ce jour là. Aujourd'hui, elle l'espérait calme et détendu, coincé entre les sept collines.

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Frère Franck



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MessagePosté le: Ven Sep 23, 2011 10:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

QUOI ENCORE ???

La voix fluette, et pourtant chargée de poids, avait tonné après qu'on eut frappé à la porte. Le bureau du lumineux curé était bien le seul endroit où il se trouvait libre... Et on arrivait encore, malgré l'heure, à venir réclamer ? Le maigre religieux fit pourtant amende, et reprit une voix moins acerbe, tout en remisant le linge fin qui couvrait son dos, alors qu'il était encore en prière matinale.

Mon fils, c'est vous ? Oui, suis-je idiot ! Entrez !

Le blond ouvrit lui-même la porte de son antre, et avisa la face peu commode de son valet. Valet, en tout cas, c'est ce qu'aurait dit les romains, à son endroit. Pourtant, le maigre prélat avait une considération sans borne pour cet homme fort et sans précepte insurmontable, surtout quand il s'agissait d'hérésie. Il avait déjà fait ses preuves, sous l'autorité de divers personnes... Un défunt grec, pour le moins. Mais il fut un moment où un teutonique de Périgord fut heureux d'avoir tant le père que le ... fils damné !

Est-il donc déjà si tard, que vous veniez tambouriner ? dites moi que sa Sainteté désire me voir ! Sinon, mon fils, il va falloir trouver une excuse montagnarde pour expliquer votre outrecuidance à m'extirper de mes prières du matin !


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luaine



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MessagePosté le: Jeu Sep 29, 2011 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Plus aucun son ne résonnait entre les murs de la Palazzina la Lupa. Le soudard parti chercher le père et Luaine se retrouva seule dans cette pièce. Elle regardait les romains déambuler à l'extérieur en mangeant les quelques grains découpés.
L'endroit était reposant et calme.
La brune fit volte face et commença à marcher dans l'office en trouvant le temps long. Elle tendit l'oreille pour y déceler les prémices d'une arrivée mais que nenni. Le prélat savait ménager ses entrées.

Mais que diantre faisait il ?
Dormait il, priait il, faisait il ses ablutions?
Qu'importe, l'algue languissait de le voir.

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Frère Franck



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MessagePosté le: Jeu Sep 29, 2011 6:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si le fidèle compagnon du curé savait sa matière, concernant les hérétiques et les moyens de les "entreprendre", il avait encore à apprendre ! Il fallut que le regard d'huitre du maigre consul pour que ce dernier annone à toute vitesse qu'il y avait une visite matinale... et quelle visite !!! Certes, cela contrariait grandement le maigre prélat. Non que la visite soit personæ non grata, au contraire... Mais elle arrivait en plein milieu de dévotions privées et certainement les plus importantes. Pourtant, le sourire solaire du blond finit par adoucir le ton initial, et il ordonna à son compagnon en armes de mettre en branle un déjeuner qu'elle n'oublierait pas !

Il poussa donc la porte de l'office, après avoir revêtu une robe noire, lissé son étole rouge et lacé ses sandales. La Monfort était bien là ! Et le sourire ultra solaire était là aussi...

Ma fille ! On me dit une arrivée, mais je dois avouer que cela est bien plus !

L'excellent blond s'inclina, religieux, et laissa - pour une fois ! - une certaine liberté à sa mèche. Il tendit ensuite ses deux mains, comme il avait vu faire une obscure vicomtesse, devant un nain qui pensait avoir son oreille. Le geste était bien plus classe, avec le maigre religieux, qu'avec cette paysanne maquillée !

La surprise, ma fille, est totale, et le plaisir pourtant l'est tout autant. Mon gredin de marmule a-t-il rafraichi vos... sens ?

Il utilisa pour le coup un vocable fort breton, et une image assurément moqueuse, si l'on considérait la piété de la gosse aux algues.
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luaine



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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2011 3:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

un léger bruissement de sandales aussi aériennes que Hermès, résonna au détour d'une porte. Voilà son vicaire adoré, sa lumière aussi dorée qu'un épi de blé en plein soleil d'été.
Un large sourire s'élargit sur le visage de l'algue.

On aurait presque pu entendre une musique céleste.....Non pas ça hein, il était vicaire Blondin, c'est pas parce qu'ils étaient à Rome qu'il fallait se la jouer romantique. Mais bon, elle entendit tout de même une douce musique divine qui prêtait mieux à la rencontre.

On voyait visiblement que l'astre rayonnait de voir son varech. Il lui prit les mains que la Montfort s'empressa de serrer fort dans les siennes, trop heureuse de le voir.
Son confesseur et elle dans une gentilhommière romaine....Avouez que cela était bien singulier.
Si à quelques moments que ce soient, elle avait eu peur de le retrouver tout énervé comme un chiwawa cocaïnomane, maintenant elle était toute détendue de le voir si lumineusement jovial.


MON PEREeeeeeeeeeee!!!!

Un peu plus et elle allait le serrer dans ses bras spontanément mais elle se retint. Avec le Saint Blondin, c'était déjà un acte de pure folie d'effusions de familiarité qu'il lui prenne les mains.

Quand il parla, elle leva les sourcils amusée de l'entendre baragouiner ainsi.


Votre mar...votre fidèle suppôt a été parfait....Il m'a sustenté de quelques raisins merveilleusement sucrés et de pain. Un repas frugal digne de vous.
Je me demandais où vous étiez passé!!!!
Mais avant toute chose mon Père, excusez moi pour cette heure si matinale mais le voyage n'a pas été de tout repos et le capitaine du navire qui m'a amené, semblait pressé de nous débarquer à milieu de la nuit. Ne sachant pas où aller, avant de venir à une heure raisonnable, et bien j'ai foncé droit ici. TADAMMmm surprise!!!!

Elle le regarda franchement dans les yeux en souriant.

Que je suis heureuse de vous voir, vous m'avez manqué!!! Je veux tout savoir...Vos projets, votre arrivée ici....

Les rayons du soleil venaient enfin frapper les vitres du palazzina. On sentait déjà que la journée allait être chaude.
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