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[RP]Nous irons à Canossa
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angelyque



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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 10:07 am    Sujet du message: [RP]Nous irons à Canossa Répondre en citant

Sulpice!! menez moi séance tenante dans la chambre de mes cousins. C'est urgent! Préparez de quoi les vêtir, ils repartiront avec moi.

Très tôt ce matin-là, c'est une Mirandole en pleine forme qui avait débarqué à Digoine, fief de résidence des Blanc Combaz.

Il faut dire que levée aux aurores, la duchesse Angélyque s'était fait apprêter par un Riccardo tout ensommeillé, qui pour une fois n'avait pas posé de questions. Il avait fait préparer la voiture aux armes du Charolais, avait préparé des paniers en osier garnis de rubans selon les intructions de la duchesse, ceux-ci contenait du pâté d'escargots, une bouteille de Nuit-Saint-Georges, de la confiture d'escargots, quelques inénarrables boudins du la Duchesse consort de Bourgogne, Maud de Rivien, des escargots en croûte, une caisse de MontreCul accompagnait le tout... Sans oublier bien entendu un pot de bon lait charolais. La Mirandole avait osé envoyer le valet traire la Mamelue -sa meilleure vache- juste avant le départ. C'est donc pas mécontent du tout que Riccardo avait regardé le convoi quitter le château se demandant bien ce que sa maîtresse avait en tête. Sans plus y réfléchir, à peine la voiture hors de sa vue, qu'il retourna se coucher, plaignant ceux vers qui se dirigeait la Mirifique.

Sulpice ne s'y trompa pas, le regard de la duchesse était déterminé et l'homme, sachant que la Mirandole entretenait de bons rapports avec ses maîtres, la mena sans plus discuter dans la chambre. Médusé, il la regarda tirer d'un coup sec les tentures afin de faire entrer les premiers rayons du jour dans la chambrée. Sulpice était un homme prudent, et c'est fort discrètement qu'il était sorti à reculons de la pièce, à la recherche de servantes prêtes à le relayer. Il faut dire que les terres de Digoine jouxtaient celles de la duchesse, et Sulpice n'ignorait rien du caractère de la femme qu'il avait en face de lui. Les employés des deux maisonnées étant amenés à se cotoyer régulièrement.


Bonjour mes cousins! Préparez vous, aujourd'hui, nous allons à Rome! ma voiture vous attend.

Les poings sur les hanches, la duchesse avait planté son regard dans ceux, ensommeillés, des époux Blanc Combaz et avait refusé de répondre à leurs questions, les pressant d'une voix ferme qui ne souffrait d'aucune contestation. Ce n'est qu'une fois sur la route qu'elle leur expliqua, un sourire bienveillant aux lèvres, le but de ce voyage.

La situation n'a que trop duré. Eusaias, vous qui avez tant servi l'Eglise, qui avez combattu ses ennemis, qui avez été remercié officiellement par son Eminence Kad, ne pouvez rester dans cette situation.

Plongeant son regard dans celui de sa cousine, qu'elle affectionnait particulièrement, la Mirandole continua.

Agnès, je sais que votre époux est têtu, mais il est temps d'agir. Je souffre de vous savoir excommuniés, vous qui êtes de si fidèles aristotéliciens. Son Eminence Clodeweck est un homme de bien, un homme qui apprécie le vin de Bourgogne ne peut être qu'un saint homme et j'ai confiance en sa capacité de pardon, tout comme j'ai confiance en la Curie. Il est temps de vous expliquer à Rome.
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Eusaias



Inscrit le: 02 Aoû 2011
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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 10:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il ronflait légèrement, les yeux clos et le filet de bave imbibant l’oreiller. Il venait de remonter son bras sous ce même oreiller afin d’apporter position plus confortable à sa tête. Un vent frais faisait frissonner son autre bras échappé de la couverture. Un pied était hors du lit et suspendait dans le vide. Il faisait si bon de dormir…

Hélas le remue ménage le tira de son sommeil, un peu trop violemment d’ailleurs. Ce n’était pas tant la lumière qui le fit sursauter, mais plutôt les mouvements dans la chambre. Si le corps était réveillé l’esprit lui était encore bien assoupi, le balbuzard bondit hors du lit, nu comme un ver afin de prendre son épée.


Quoi ! Les anglais sont à nos portes ?! Tous sur les remparts !

Il eu du mal à avaler sa salive tant sa gorge sèche fut abimé par son trait verbal. Les yeux se mirent en face des trous alors que son esprit se réveillait. Le regard du rapace se fit plus précis et s’ajusta sur la cousine Mirandole.

Angélyque ?

Puis réalisant qu’il était nu.

Angélyque !

De sa main valide il tira un des écus accrochés au mur et s’en servit de « feuille de vigne ». Les sourcils se firent sévères.

Soit Dijon est en feu… Soit les Anglais nous attaquent…. Soit…
Rome ? Mais pour faire quoi ?


Habillé et remué par le coche le balbuzard gardait un œil noir sur l’incarnation de la perfidie qui répondait au nom d’Angélyque de la Mirandole. Il comprenait mieux pourquoi le coffre contenant ses découvertes concernant l’Eglise avait été pris. Il posa d’ailleurs sont bras dessus comme le dragon garde son trésor.
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gnia



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Messages: 7

MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 5:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il était rare de trouver au saut du lit, le Balbuzard et la Salamandre dans le même nid.
Visiblement, la cousine de la Mirandole avait eu le nez creux pour tomber sur un lendemain de devoir conjugal.
A peine, la porte avait été ouverte que la Saint Just s'était redressée, raide comme la justice, la main sur sa dague récupérée sous l'oreiller.
Perplexe elle avait découvert Angélyque et assimilé ses mots.

Réfrénant un prime instinct qui fut d'asséner un "non" sans appel, Agnès, curieuse, finit par suivre les instruction de sa cousine.


Brinquebalée dans le coche, elle restait silencieuse, n'appréciant guère les longues routes en voiture. Toutefois, le regard observait curieusement les paysages au travers de l'interstice crée par une main écartant un rideau de cuir.
Prenant une profonde inspiration, elle finit par répondre des heures plus tard à la question de son époux.


Pour faire bonne repentance évidemment, qu'est ce que nous irions faire d'autre à Rome, hein ?

Haussant un sourcil sur un regard narquois, elle envisagea alors Eusaias.
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angelyque



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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 5:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La Mirandole était restée sourde aux questions du Balbulzard, les écartant d'un revers de la main.

Eusaias, personne ne peut rentrer dans cette chambre sans montrer patte blanche, même au Palais des Ducs de Bourgogne il n'y a pas autant de gardes.

Levant les yeux au ciel, elle soupira, non sans s'être au passage rincé l'oeil. Eusaias au saut du lit...c'était Eusaias quoi. Ne laissant pas au couple la possibilité de trouver une échappatoire, la Mirandole n'était pas sortie de la pièce. Faisant les cent pas et soupirant régulièrement afin d'accélérer le rythme.

Ce n'est que dans le coche qu'elle reprit la parole
.

Votre épouse a raison. Voilà la raison de ma visite. Une fois à Rome, vous allez faire bonne repentance, il vous suffira d'être honnête et de laisser parler votre coeur.

La duchesse sourit à sa cousine, tous dans la famille étaient de bons croyants, et elle comptait bien sur elle pour que le Blanc Combaz trouve le courage d'aller au bout, il fallait juste le pousser un peu.

Je serai là de toutes façons, afin de veiller sur vous.

Son regard se posa sur le coffre que l'homme gardait tout contre lui.

Vous avez aussi pensé à porter des présents? c'est bien ça, c'est aristotélicien. J'y ai pensé aussi.

Se laissant bercer par les secousses de la voiture, la charolaise se laissa aller à la contemplation du paysage, le sourire aux lèvres.
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Eusaias



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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 9:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà qu’étrange idée vous a échappée : des présents ?
Une trahison de Sulpice oui ! De présent que non nan.


Il rétorqua un regard de biais au sourcil arqué de sa dame.
Bringuebalé en coche, alors qu’il pourrait battre campagne,
destrier entre jambes, cheveux au vent et à la main la lame,
le peinait. Mais il savait que c’était pour le bien de son âme.


[De l’eau sous les ponts coula, le cocher à Rome arriva]

Toise, soupirs, autres râles et grognements,
Quoi de plus normal pour un bourguignon.
La tête s’appuie contre le bois du chargement,
Rome accueille en son ventre le vilain garnement.


Mon Dieu, mon Père si miséricordieux, si aimant,
Entends la prière de l’homme égaré, moi ton enfant,
Puisses-tu ô Tout Puissant de ta sagesse m’éclairée,
Et dans ta bonté, pour traverser cette épreuve m’aider.


Lesquels mots furent murmurés.
Point la peine d’hurler pour prier.
Le premier clerc à la porte approché
Et au Balbuzard de commencer.


Fais dire à un supérieur que nous venons à Canossa,
S’il à un peu de lettre et d’esprit, il te comprendra,
S’il ne comprend pas, le cardinal inquisiteur saura.
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Bender.B.Rodriguez
Cardinal
Cardinal


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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 9:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le padré arpentait la place d'Aristote, lieu improbable de Rome où se mélangeaient fidèles croyants, hérétiques parfois, et clercs de tous bords. Aux crieurs publics s'ajoutait de larges panneaux d'affichage bardés d'annonces recouvertes les unes par les autres et des hommes et femmes que certains auraient traité de "simplets", félicitant ces mêmes annonces. IL fallait les voir ces prêtres et évêques, plantés devant un panneau et congratulant un bout de papier, cela en était risible. L'homme saint d'esprit, venant pour la première fois au Vatican et observant cela, ne pouvait que se convaincre que l'Eglise avait en elle un sacré nombre de timbrés. Mais tout cela était le folklore.

Alors qu'il était là, pensif, un curieux bruit vint perturber sa pensée. Il se tourna, et ses sourcils s'élevèrent pour montrer sa stupéfaction de voir un coche aux abords de la place. Bender ne se souvenait plus tellement des lois locales, mais il lui semblait que ce genre d'attirail n'était pas toléré. Après tout, au point où en était la garde pontificale sur la place, il n'en fut pas plus étonnée. Le prêtre s'avança pour s'enquérir de ceux qui venaient perturber sa réflexion et risquer d'écraser du fidèle.

S'approchant avec prudence, écartant des mains celles et ceux lui barrant la route, empourpré qu'il était, il observait les visages coléreux de ceux qu'il avait gentiment poussé se muer en un air excusé. Sa progression vers le convoi était facilité par sa dignité. Lorsqu'il fut à portée du cocher, il tendit sa main et d'un ton sec se permit de demander la raison de tout ce tintouin.


-"Holà cocher... qui va là ?"

Aussitôt dit, aussitôt exaucé. L'Eusaias venait à Canossa, lui, le félon, allait s'agenouiller devant le grand inquisiteur pour demander pardon. Bender en resta comme deux ronds de flanc. Eusaias, qu'il avait connu à Dijon et qu’il avait premièrement, ou deuxièmement il ne le savait plus, marié. De sa voix, il parla avec force pour que le Blanc Combaz entende ses mots.

-"Vous n'irez pas plus loin avec ce convoi. Il vous faut mettre pied à terre et vous rendre en salle des lamentations, congrégation de la Sainte Inquisition. C'est par là... suivez la foule des pénitents."

N'ayant toujours pas vu le visage du légendaire, le bourguignon de coeur qu'était Bender se remémora Zahia, Ccsbd, Batistouta et bien d'autres. Sémur, la Bourgogne d'antan, Dijon et ses remparts, tout un passé que le prélat aimait à se remémorer de temps à autres. Il s'adressa au cocher.

-"J'ai bien connu votre maitre il fut un temps, j'ai pleuré son sort lorsque l'Eglise l'a nommé ennemi, car je le sais profondément fervent."

Ces paroles, ils les avait dites à l'attention du petit monde bien calfeutré dans le coche, espérant revoir celui qu'il n'avait vu depuis bien longtemps, sans trop se faire d'illusion non plus.
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Navigius



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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2012 10:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour quiconque habitait Rome, ne serait-ce qu'une partie de l'année, la Place d'Aristote offrait un spectacle intéressant à tout moment du jour ou de la nuit. Les foules bigarrées s'y entremêlaient allègrement, des rixes causant du grabuge éclataient à tout moment. Ajoutez-y une garde pontificale débordée et une population somme toute tumultueuses, vous avez une recette pour un divertissement éternel. Sur cette scène qu'était la Place d'Aristote, il y avait un microcosme de société. Les prélats y côtoyaient la populace, les cardinaux y croisaient la verve avec des hérétiques. Il fallait toujours s'y battre pour avoir sa place, se frayer un chemin ou bien simplement fendre la foule pour se rendre ailleurs. Pour ceux qui n'avaient pas le luxe d'être empourprés, il fallait développer des petites techniques afin d'éviter d'être reléguée à attendre une ouverture entre les personnes qui ne se manifesterait presque jamais.

L'Archevêque d'Avignon, jadis, avait usé ses bottes à tenter de se frayer un chemin. L'expérience et l'âge lui avaient appris à mieux agir. Le meilleur outil, dans cet environnement, était encore la canne, et sa capacité à causer la douleur sur les mollets, les pieds et les genoux. Bon enfant, l'ecclésiaste italien se forgeait une chemin dans cette masse ce jour là, s'excusant à chaque fois que sa canne frappait, avec précision et vigueur, comme s'il ne voyait pas ou il se rendait. Un attelage retenait un certain degré d'attention, ce qui rendit la circulation en sa direction plus aisée, le vieil homme étant aspiré par la foule cherchant à l'entourer. Visiblement, il s'agissait d'un visiteur, presqu'aucun locaux n'auraient songés à circuler dans le coin avec un attelage, recette incroyable pour la perte de temps. Quoi qu'un certain prélat s'était déjà déplacé à dos d'éléphant.

Approchant, il arriva au niveau de cette mystérieuse carriole, juste à temps pour entendre une voix provenant de celui-ci demandant des instructions pour se rendre à Canossa. Un touriste, c'était donc si fréquent. Visiblement, ils avaient loupé Canossa en Romagne, et continués sur les chemin jusqu'à en arriver à Rome, puisque toutes les routes y menaient. Néanmoins, c'était une bonne distance à errer sans savoir ou aller. C'est alors qu'arriva le Cardinal-Archevêque de Bourges, devant qui les foules, déférence oblige, se fendaient. L'italien se dit qu'il devrait montrer à son collègue les bienfaits de la canne, mais ce dernier était trop bien portant, encore vigoureux de sa constitution. Il tendit l'oreille, puis compris que les occupants du coche ne cherchaient leur chemin vers Canossa, mais venaient plutôt faire pénitence chez leur ennemi, tel que l'avait fait le monarque germanique, dont le nom échappait encore au vieil homme. S'immisçant dans la discussion, il s'avança et héla le cocher.

- Cocher! Qui est-ce donc que vous transportez de la sorte?

Il attendit un bribe de réponse.

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Évêque Suffragant d'Orléans
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gnia



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 9:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

L'avantage avec Angelyque de la Mirandole c'est qu'il suffisait de la laisser parler et de hocher gravement la tête à ses propos pour en devenir quasi persuadé, tant la Dame mettait de conviction dans ses paroles.
Et toute la fin du chemin jusqu'à Rome fut consacrée à mettre l'orgueil d'Agnès de côté.
La fin justifie les moyens. Qui ne tente rien n'a rien. Que de bienveillant adages qui aidaient à se faire à l'idée qu'on allait devoir faire contrition. En espérant que les hommes qu'on disaient éclairées de divin bénéficient d'un peu plus de lumière que le Roy de France.


Arrivé près de leur but, le coche roulait au pas, un peu comme s'ils avaient eu la mauvaise idée de traverser la place de Grèves un matin d'exécution.
Marmonnant sa mauvaise humeur, la Saint Just écarta un rideau de cuir de la main en entendant le cocher en plein conciliabule, répondant à la curiosité des passants.

Main sur la poignée de la portière, elle se tourna vers l'intérieur du coche.


Le chemin du pénitent se parcourt à pied...


Clin d'oeil narquois à l'adresse de ses voisins et voilà que la Saint Just met pied à terre, sans même attendre de marchepied, sautant lestement sur les pavés. elle lissa d'abord sa robe avant de relever le minois sur deux hommes en costume d'indigènes qui palabraient avec le cocher et dont elle entendit les dernières bribes de conversation.

Si elle reconnut sans peine le Padre croisé autrefois à Montauban, reconnaitre dans l'homme mûr non loin l'ancien archevêque d'Auch qui un jour la maria fut une autre paire de manches. Mais la voix ne change guère au fil des ans et celle-ci elle l'avait suffisamment entendu dans les chuchotements d'un confessionnal pour qu'elle lui fasse dire qu'elle en connaissait le propriétaire.

Elle se hissa sur la pointe des pied pour ajouter à l'adresse des habitants de la voiture.


Mais enfin, Eusaias, descendez donc, il y a là quelqu'un de votre connaissance et puis même si notre statut d'excommunié met chaque personne que nous frôlons en grand danger de perdre son Salut, il faut bien que nous parvenions à destination !
Angélyque, ma cousine, appuyez-moi, je vous prie.


Puis elle fit un pas en direction de Bender et hocha légèrement le chef


Padre, vos pleurs nous vont droit au coeur, s'ils nous pas su appeler sur nous la miséricorde du Très Hauct. Nous guiderez vous dès lors vers la salle des lamentations ?

Puis se tournant vers l'homme avec sa canne, elle le salua de la même manière et répondit pour le cocher.

Il transporte les très excomuniés Eusaias de Blanc Combaz et Agnès de Saint Just venus implorer le pardon de la Très sainte Mère Eglise... Monseigneur ?

Les yeux se plissèrent tâchant de remettre un nom sur ce visage et cette voix qui lui semblaient familiers.
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angelyque



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 9:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Un brouhaha remplaça les cahotements du coche quand celui-ci s'arrêta sur les abords de la place d'Aristote. La Mirandole risqua un coup d'oeil au dehors et referma vite le rideau. C'est qu'elle ne s'était pas attendue à autant de monde d'un coup, il était clair que c'était une très mauvaise idée d'être venus jusque là en voiture, et non à pied.

Aux premières invectives, son pressentiment se révela fondé.


Nous aurions du prendre votre voiture. Le sous-entendu était clair et limpide, là, c'était les armes du Charolais qui étaient bien visibles.

Les évenements s'enchainèrent et la duchesse comprit rapidement qu'il y aurait un long chemin du pénitent à parcourir, à pied s'il vous plait. Elle n'avait pas du tout prévu ça la Mirandole, elle imaginait qu'ils seraient accueillis dans un bureau luxuriant, qu'ils dicuteraient devant quelques petites douceurs, un verre de Chianti à la main, comme celui qui lui avait été servi dans les locaux de l'AAP, quoi....

Sa cousine avait déjà amorcé sa descente, sautant lestement et réclamant son aide. La Mirandole opina vigoureusement de la tête quand celle-ci demanda son aide
.

Je vais rester ici à vous attendre pour ma part. J'ai déjà récité mon Confiteor. J'en profiterai pour garder un oeil sur le coffret, n'est ce pas Eusaias?

D'une main qui se voulait ferme, elle poussa le Blanc Combaz pour qu'il descende également.

Votre épouse est plus rapide que vous. Bougez-vous un peu! Vous êtes si lent!

Non, décidemment, elle serait bien mieux à l'abri dans la voiture. Elle s'essaierait au tricot tiens!
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Eusaias



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2012 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Bourguignon avait écouté d’une oreille distraite les propos de sa femme et de sa cousine, quoi de plus normal d’ailleurs qu’ignorer les sous entendus. Une voie venue du passé semblait résonner à ses oreilles et par le fenestron de la porte il cherchait le visage de l’ancien curé de Dijon. Mais lorsqu’il fut poussé en bas du coche juste après son épouse il dut se reconcentrer sur son entourage. Chose judicieuse puisqu’il pu voir son épouse discuter avec Bender.

Derrière sa cousine tentait de rester cachée.

Tutututu pas de tire au flan dans mon entourage, vous suivez. Avec tout ce que vous avez à vous faire pardonner…. C’est la moindre des choses.

Il la saisit par le bras et l’entraina de force dehors. Il prit soin de ne pas la faire atterrir sur le ventre, ni sur le nez, mais bien sur ses deux pieds.

Venez duchesse ma cousine, je crois que vous connaissez l’ancien dijonnais.

Puis le bourguignon s’approcha du fraichement berrichon, ancien bourguignon.

Bonjour à vous mon ami. Comme vous voyez avec le temps n’importe qui s’assagit… même moi. Ceci dit j’appuie la demande de ma tendre moitié, accompagnez nous… Eminence, nous pourrons discuter en route.

Il récupéra le petit coffret pour l'emmener avec lui.
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Bender.B.Rodriguez
Cardinal
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MessagePosté le: Sam Oct 06, 2012 12:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Agnès était descendu et Bender était légèrement honteux de ne pas l'avoir reconnu plus tôt. Il l'avait croisée ici et là au travers du royaume de France. Sincèrement, le prélat n'avait pas peur de côtoyer ceux qui, par le passé, furent de fervents aristotéliciens. Lorsque Eusaias descendit, sa petit attention à son encontre le fit sourire. En lieu et place du temps qui serait responsable du fait que le "félon" se soit "assagit", Bender avait pensé un instant que la vue d'un roi fatigué, probablement malade et mourant sous peu, avait convaincu l'ancien Drasnie de venir rejoindre le giron aristotélicien pour briguer le trône de manière légitime. Le cardinal sourit tout de même. Il se tourna vers Agnès.

-"Ma chère, je vous conduit de ce pas en salle des lamentations afin que vous puissiez y demander audience. Je ne doute pas que Son Eminence Clodeweck ou Son Eminence Verty sauront vous accueillir."

A Eusaias, il lança un regard à la fois plein d'espoir mais légèrement embrumé de noirceur. Sa félonie lui était restée en travers de la gorge. Même si tous deux n'étaient pas les plus proches, Bender avait dévoilé certains détails de sa vie à Eusaias. C'était surement pour cela qu'il lui en voulait mais tairait ceci.

-"Vous savez que je vous ai toujours tenu en estime ? Vous savez que j'ai même osé vous tenir pour ami... ainsi, c'est une joie pour moi de vous voir retrouver la raison et retourner dans les bras du Très Haut. Je fus bien triste lorsque vous avez décidé de renoncer à reconnaitre la légitimité de Sa Majesté Vonafred... car lui aussi, je le considère comme un ami. Amusant n'est-il pas ? Deux personne que j'estime profondément opposés et tenant en leurs mains le destin du royaume... qui l'eût cru ? Je n'escompte pas vous faire devenir amis, mais je vous avoue que de vous savoir ici me rempli d'une certaine joie. Si j'osais, je trinquerais, mais ici, devant tous ces... clercs et fidèles, cela ne serait pas du meilleur acabit."


Le prélat accompagna le petit groupe au travers de la foule, prenant soin de Navigius et bousculant un peu les fidèles et jeunes clercs arrivistes qui se pressaient pour apercevoir celui que tous nommaient "félon". Le Vatican, c'était un peu un labyrinthe, le bordel en plus. Au delà de la place d'Aristote, les faubourgs d'un côté et le palais pontifical de l'autre avec le siège des congrégations. Bender n'eut même pas à se présenter aux gardes, le pourpre qu'il portait suffisait désormais à lui ouvrir presque toutes les portes de Rome. Le chemin conduisant à la congrégation de l'inquisition n'était pas de tout repos. Il fallait montrer pattes blanches et indiquer, d'un regard désapprobateur, qu'il ne fallait pas arrêter le groupe pour demander qui passait là. Enfin, l’inquisition et sa bâtisse à la fois présomptueuse et imposante se dressait devant eux...

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Eusaias



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MessagePosté le: Dim Oct 07, 2012 7:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[On va rester sur ce topic visiblement les joueurs de l’inquisition sont d’accords ce qui évitera la perte de protagonistes. Toute fois si cela dérange nous pourrons modifier.]

Il écouta Bender avec beaucoup d’attention alors qu’ils prenaient le chemin des pénitents jusqu’à la salle des lamentations. Le Bourguignon, bien qu’oreilles grandes ouvertes, regardait et cherchait dans les traits du visage du « padre » les marques du temps.

Oui l’ami j’ai fait une erreur, j’ai voulu bouter le roi hors de France, alors que je haïssais seulement les gredins qui l’entouraient. La colère est bien mauvaise conseillère, je me suis fourvoyé et pourtant j’aurai du savoir qu’il ne fallait pas s’y abandonner. Nous envisageons désormais une paix sincère entre Vonafred et moi, il m’a même confié sentir sa fin approcher.

Son nez aquilin se pointa vers les cieux où était passé l’aigle puissant ?

Il est grand temps que nous rachetions nos fautes, pour nos âmes et pour ceux que nous avons entraînés avec nous...

La salle des lamentations était enfin devant eux alors dans le silence le Balbuzard se mura attendant qu'on l'invite à prendre la parole.
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jerem51



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MessagePosté le: Dim Oct 07, 2012 10:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le vice-préfet du St-Office regagnait ses pénates après un long séjour dans la campagne romaine, loin des miasmes de la ville et il longeait le haut des remparts de la Cité où se trouvait son logis, jetant un coup d'oeil sur la place, quand son regard fut attiré par un drôle d'équipage qui semblait créer quelque remue-ménage autour de lui. Il n'aperçut d'abord que les frères Navigius et Bender, mais quand ceux-ci s'écartèrent, il ne put s'empêcher d'éclater de rire.

Mon Dieu ! Les deux pires suppôts de la Créature Sans Nom à Rome ! C'est à mourir de rire ! Le roi Vonafred serait-il en train de passer l'arme à gauche que les Thénardiers de la foi (tiens, d'où lui venait cette expression de "Thénardiers" pour nommer les deux athées de Bourgogne ? Il n'en savait rien, mais Monseigneur trouver l'expression bien amusante à défaut d'avoir un sens) se précipitent ainsi faire quelques simagrées afin d'obtenir le pardon de l'Eglise comme si celle-ci était une prostituée que l'on pouvait acheter avec de belles paroles ?
Parfois, il se demandait si St-Thomas n'avait pas eu une vision prophétique de ce couple infernal quand il avait écrit son prêche contre le Parisianisme !
S'il n'avait tenu qu'à lui, il aurait envoyé la garde pontificale se saisir des deux individus, les aurait fait jeter dans un cul de basse-fosse, les aurait fait condamner pour vol et trafic de reliques, parjures à la parole donnée et assassins d'innocents et les eût fait pendre ensuite à ces beaux remparts de la Cité vaticane pour que nul n'ignore ce qu'il en coûte d'avoir si bruyamment défié l'Eglise.
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angelyque



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MessagePosté le: Lun Oct 08, 2012 9:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Eusaias ne perdait rien pour attendre. C'est avec un petit hoquet de surprise que la duchesse atterrit les deux pieds joints sur la place d'Aristote. Il était à présent trop tard pour faire machine arrière de toutes façons. Après avoir baisé les anneaux des deux prélats, la duchesse releva la tête et leur sourit après les avoir salué respecteusement.

Je connais en effet Monseigneur Bender Rodriguez. Nous avons récemment scellé coinjointement une annonce d'intention de paix entre le Berry et la Bourgogne. Mon voeu est que le sang ne coule plus entre frères aristotéliciens.

Monseigneur, je suis ravie de vous revoir
.

Tournant la tête vers l'archêque Navigius qu'elle ne connaissait pas, elle se présenta.

Monseigneur, je suis Angelyque de la Mirandole. Duchesse du Charolais.

J'accompagne ce jour ma cousine et son époux afin qu'ils puissent faire acte de repentance sincère et demander pardon à notre Sainte Mère l'Eglise. Depuis plusieurs mois, j'ai pu, tout comme notre Majesté Louis Vonafred, apprécié les efforts fournis et mon voeu le plus cher est que l'Eglise accorde son pardon à ses enfants. J'espère que tous ici auront à cœur, pour les uns amende honorable sans équivoque, pour d'autres faire fi du passé et pardonner et pour tous, sortir de cette situation tête haute et cœur en paix
.

Il était temps à présent de prendre le chemin des pénitents, ce que la duchesse fit finalement avec bonheur, son esprit était apaisé, elle savait la cause Juste. Alors qu'ils étaient sur le départ, elle aperçut au loin le père Jerem et inclina sa tête en sa direction et lui sourit avant d'en aviser le couple Blanc Combaz.

Monseigneur Jerem est encore un petit peu vert, vous ne trouvez pas? j'espère qu'il ne couve rien. Il ne le montre pas, mais je sais qu'au fond de lui il nous adore. Saviez vous que c'est lui qui m'a aidé à accoucher de Gilbert Phil? sans lui, je ne sais si je serai encore de ce monde, sa présence a été un réel soutien. Sous des dehors un peu revêches, c'est un homme très doux. Par moments il déraille un peu, mais je l'aime bien quand même.
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jerem51



Inscrit le: 17 Juin 2006
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MessagePosté le: Lun Oct 08, 2012 3:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Monseigneur Jerem allait quitter le créneau depuis lequel il regardait la place et passer quand il avisa que l'ex-duchesse qui semblait l'avoir aperçu, lui faisait un salut. Il leva alors la main dans sa direction afin de la saluer à son tour puis il rentra chez lui. Oui, se disait-il, la femme la plus politique de Bourgogne devait avoir une idée derrière la tête.
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