L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Naudeas]

Bien ! Cette affaire est mise en délibéré, je donnerai mon verdict sous une huitaine de jours.

Elle remercia Rhiana, puis partit.
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"Caedite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius" (Arnaud Amaury)

[Camille Fauve d'Anclair]

[Asphodelle]

Naudeas? ordonnée? des voeux mineurs alors...Naudeas ne pouvait être Mère Naudeas, et pour cause : elle était fiancée !!!

Asphodelle avait des yeux comme des billes...Pouilloux se trompait-il? mais pourquoi dans ce cas Naudeas n'a pas rectifié?

Comment sinon un Prêtre pouvait juger un autre Prêtre de choses que si cela se trouvait, il faisait lui même et en public car tous en Languedoc savait, et elle meme l'avait appris de son fiancé Arthur.

Donc : Naudeas n'était pas ordonnée prêtre !!

Quand Pouilloux repartit à sa place, Asphodelle alla discrètement le voir pour en être sûre quand même.
Frère Pouilloux...exusez-moi mais...Naudeas n'est pas Prêtre...je pense qu'elle ne fit que des voeux mineurs, ou alors a l'état de diaconesse.
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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »

[Pouilloux Fouquet]

Pouilloux regarde Asphodelle et fouille dans besace et lui montre le document signé par SE Clodeweck lui même.

[Asphodelle]

Deux yeux intensément ouverts....

Le premier document était signé de la main de Son Eminence Clodeweck, et datait du 30 Mai 1459...le second document, signé de Monseigneur Hugo, qui confirmait la charge de curé de Naudeas datait du 15 Octobre 1459...

[Clodeweck]

Le temps était passé...Vite d’ailleurs.
De nouveau la salle était ouverte, mais en lieu et place de Naudéas c'est le cardinal inquisiteur qui entra.
Il s'installa et attendit que tout le monde en fit autant, faut-il être assez stupide pour confondre procès inquisitorial et place de marché.
Le père attendit, le notaire.

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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Pouilloux Fouquet]

Avant l'arrivée de Clodeweck, le père Pouilloux répond à la préfet de la garde Episcopale.

Rien n'indique qu'elle à fait une demande de défroquage, pour moi il y a deux possibilités.

La première est que SE Clodeweck a placé quelqu'un qui n'est pas ordonnée, en allant totalement à l'encontre du droit canon.

La seconde, c'est que mère Naudeas est bien ordonnée, mais que SE Clodeweck la protège et lui donne des droits contraires au Dogme.

Pouilloux la regarde en soupirant...

De toute façon il est navrant de voir comment est utilisé l'inquisition, par des personnes qui ne respectent rien, et qui se disent garant du dogme... Oui vraiment c'est navrant de voir où ils entrainent l'Eglise...

Vous allez voir ils vont encore essayer de cacher cela, de trouver une explication qui ne trompera personne... Ou bien rien dire et laisser sous silence les actes infames de la mère Naudeas.

Clodeweck arrive de nouveau dans la salle. Pouilloux se demande qui il va excommunier, ou mettre son interdit cette fois ci.
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L'abus de Clodeweck nuit gravement à la santé de l'Eglise Aristolicienne Romaine.

[Camille Fauve d'Anclair]

Retour à Rome pour l'épilogue, si le Seigneur le voulait, de toute cette étrange affaire.

Camille n'arrivait toujours pas à comprendre comment certains avaient pu en venir à de telles diffamations, allant parfois jusqu'au parjure pur et simple. Comment surtout l'Inquisition avait pu orchestrer tout cela.

En attendant, elle rejoignit calmement sa place, comme à l'accoutumée.
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[Rhiana]

Rhiana reprit place dans la salle, au passage elle salua son Eminence et ressortit ses parchemins
Elle attendit que son Eminence prenne la parole
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[verty]

La vice chancelière de l’inquisition, c’était rendue à l’audience.

Elle prit place et comme elle était respectueuse, attendit en silence.
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[Clodeweck]

L'audition reprend.

A la lumière ce certains faits récents, il appert que Naudéas n'a plus qualité à être juge.
Elle sera donc placée sous interdit conservatoire, selon la procédure habituelle, en attendant son procès.
Elle est de ce fait déchargée de toute charge cléricale.
Veuille noter cela Rhiana.

Reprenons.

Au vu des témoignages nous avons maintenant des certitudes dont tout le monde ici a pu se rendre compte.
Avant de procéder,

Je vais donc appeler SE Quarion et Mgr Yut, qui sont les supérieurs de mère Camille.
Comme la procédure le souhaite ils peuvent intervenir et donner leur avis.
Nous attendrons donc celui-ci avant de passer à la lecture des attendus.
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Camille Fauve d'Anclair]

Camille écouta en silence la prise de parole de son Eminence. Elle se demanda si les deux personnes qui s'étaient ouvertement parjurées dans leur témoignage à son encontre seraient poursuivies comme l'exigeait le Droit Canon ou si l'affaire resterait sous silence. Il serait bien temps de toute façon de porter plainte pour faire notamment respecter l'honneur bafoué des morts.

Se tournant vers la salle, elle attendit avec dignité l'avis de ses supérieurs. Son regard restait doux et calme comme à l'accoutumée. Elle avait toujours servi de son mieux la nonciature, en respectant les termes et créant depuis son arrivée en Bretagne une atmosphère de confiance et de sérénité dans les rapports temporels / spirituels qui semblait malheureusement changer depuis que Monseigneur Adso lui avait adressé un courrier lui confirmant qu'elle n'était plus reconnue officiellement comme Nonce de Bretagne pour ne pas froisser son Eminence Clodeweck et qu'elle ne pouvait donc plus oeuvrer sur place. Le Grand Duc lui même avait été choqué de la situation.
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[Clodeweck]

Un regard vers Camille, qui une fois encore semblait absorbée dans un autre monde.

Tu sembles bien pensive, Camille, mais peut être pourrais tu nous faire partager tes réflexions en attendant que SE Quarion et Mgr Yut n'interviennent ?
Un peu d’honnêteté ne nuit pas !
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Camille Fauve d'Anclair]

Camille regarde interloquée son Eminence qui semblait juger de son comportement et sous entendait malhonnêteté de sa part dans le simple fait de présenter visage calme et posé.

Votre Eminence, il ne m'a pas été demandé de m'exprimer jusqu'à présent, et plaise à la Cour, je n'aurais jamais osé me permettre un tel outrage. Il est des règles dans tout tribunal qui se doivent d'être respectées. Je ne faisais que songer aux suites de cette audience et à la prise en compte des parjures, diffamations et opprobres lancés sur des morts par certains des témoins.

Je suis donc en effet pensive car je ne me serais pas permise de déroger aux règles de ce tribunal, mais je ne vois guère en quoi cela représente un manque d’honnêteté. Ne vous inquiétez aucunement, Eminence, je ne suis pas du genre à penser dans le vent et les actions qui devront être menées le seront en temps et en heure. Le respect et l'honneur des morts est une chose qui ne souffre pas d'être bafouer par des parjures et des diffamations.

Ton calme et doux, regard posé, il y avait dans la jeune femme un fatalisme teinté d'honneur où, si nulle colère n'était présente, le sens de la justice lui ne faillirait pas. Pas après tout cela. Il est certains verres qu'il faut savoir boire jusqu'à la lie...
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[Clodeweck]

Le rapport avec l’honnêteté est de dire ce que l'on a à dire. Quant aux règles du tribunal, je dois admettre que certains feraient mieux de suivre ton exemple.
Si tu peux prouver que certains sont parjures, il ne faudra donc pas hésiter.

Pour l'heure, les conséquences seront ce que tu voudras qu’elles soient, tu fus membre du Saint Office et Procureur stagiaire tu connais donc les procédures.

Nous attendrons donc les témoignages de SE Quarion et Mgr Yut avant de continuer.
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)