L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Arnarion]

L'Evêque lorrain vint à arriver dans l'immense salle, anastylose des basiliques antiques donnant à Rome une splendeur administrative qui montrait à tout un chacun l'étendue du magnifique corps auquel il faisait parti en tant que membre de la Très Sainte Eglise Aristotélicienne.

Il s'arrêta quelques instants, puis s'adressa au plus proche fonctionnaire de l'Inquisition

Bonjour, bonjour, je me permets de venir vous déranger suite à l'intervention d'un de vos élèves en place publique de Lorraine. Ce dernier semble remettre en cause mon travail d'Evêque et supposer que je ne m'acquitte pas comme il se doit de ma tâche. Voir un aspirant-représentant de l'Inquisition tenter de politiser mon discours et se faisant ainsi le jeu des réformés locaux, risque à mon sens, d'entacher la réputation de notre Très Sainte Inquisition.

D'autant plus que ce dernier a été aperçu, selon la Prévôté impériale, luttant côte à côte dans des armées associées au Lion de Judas alors même qu'il a combattu les réformés qui avaient profané l'église de Nancy. Ce mélange est très bizarre de frapper de sa main droite les hérétiques et de sa main gauche l'Eglise. Il faudrait qu'il trouve un juste milieu.
Cependant, je ne souhaite pas envenimer la situation lorraine en m'en prenant à un de vos élèves, mais tient à clarifier pour éviter toute ambiguité la teneur de mon investissement en Lorraine.

Il s'éclaircissa la voix

En effet, j'ai pu reprendre cet Evêché alors que ce dernier était dans une situation plus qu'inquiétante. Il a fallu un travail d'envergure pour monter une équipe paroissiale afin de combler tous les sièges pastoraux vacants, exigeant parfois une main de fer dans un gant de velour pour trier le grain de l'ivraie et sanctionner sans état d'âme ceux n'accomplissant pas leur devoir de clerc en vrai aristotélicien.
C'est d'ailleurs cette fermeté dogmatique qui a inquiété et effarouché les plus libéraux ou réfractaires de la province. Nous avons du en effet sanctionner un de nos clercs désobéissant à une directive épiscopale directe et soutenant des réformés appellant au meurtre d'un de ses supérieurs dans la hierarchie épiscopale. Non content de faire pénitence, ce dernier s'est rapproché et rallié aux membres de la Réforme et c'est notre fermeté à ce sujet que votre élève paradoxalement tente de remettre en cause.

De plus, ce dernier tente de ramener aux yeux de tous les fidèles de Lorraine, une action spirituelle sur le terrain politique en m'accusant d'être le jouet de l'Empire. Permettez-moi de vous rapporter ces paroles injuriantes :

[ArianaAnthea Del Casalièr]

Le fonctionnaire ainsi alpagué avait fini par hausser les épaules et donc, venir la chercher tout en lui rapportant rapidement le fait qu'un Évêque venait se plaindre d'un des élèves de l'Inquisition...

Elle lève un sourcil, attrape sa canne posée près de sa chaise puisqu'elle était alors dans son bureau, et se lève afin d'aller rencontrer ce fameux Évêque dont elle ne savait même pas le nom. Ensuite, que penser de ce dit élève quand on sait qu'à l'Inquisition soit on en est, soit on n'en est pas...Après tout, ici, on ne prenait de stagiaires...

La jeune femme claudique donc et arrive avec le pauvre bedeau essoufflé. Celui-ci prend tout juste le temps de désigner poliment l'officiant fâché et s'en retourne à son ouvrage.

Elle s'approche, souriant, puisqu'elle souriait quelque soit la situation, puis l'avisant...

Monseigneur, je vous souhaite la bienvenue à l'Inquisition. Ariana Del Casalièr, Préfet de l'Inquisition Francophone, il semblerait que vous ayez quelques griefs à nous communiquer ?
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[Arnarion]

Voyant venir à lui une personne plus apte à recevoir ses doléances.

Fort débonnaire et de bonne humeur, sans la moindre once de colère dans ses propos, il se présenta

Ah, bonjour. Je suis Arnarion, Evêque de Toul, Vice-Primat du CESE, j'aimerai régler un litige avec un aristotélicien français qui m'accuse honteusement et à tort d'abaisser le spitituel à la politique temporelle et de traiter tous ceux qui combattent l'Empire d'hérétiques.

Vous comprenez, j'aimerai tirer cela au clair de la manière la plus prompt qui soit afin d'éviter une perte de temps à l'Inquisition et afin de me permettre de continuer de combattre la réforme en mon diocèse.

Et il lui répéta l'exact discours qu'il avait tenu à son subordonné.
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[ArianaAnthea Del Casalièr]

Elle le salua d'un signe de tête, l'écouta et demanda.

Mercè plan, Monseigneur. Puis-je vous demander de qui viennent tous ces reproches à votre encontre ? J'ai cru saisir qu'il s'agissait de l'un de nos élèves, or, ici, nous n'avons que des Inquisiteurs et aucun élève. J'ai sans doute mal compris.
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[Arnarion]

Hmm, oui, j'ai eu vent par la suite que ce personnage était élève en séminaire d'Inquisition, ou allait l'être sous peu.

Il resta quelques secondes silencieux. Quant au nom de ce dernier, j'aurai préféré vous le divulguer une fois en lieu privé, préférant lui conserver l'anonymat, afin de ne pas rajouter de l'huile sur le feu en le clamant en public... Mais s'il le faut.. Je parle de messire Basile de Pelamourgue. Je ne connais rien de lui, juste qu'il est Français, aspirant à l'Inquisition et qu'il s'est trouvé en Lorraine voilà cinq jours.
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[Yrh Grialaltro]

Le Vice Préfet, en petite forme, vint à la rencontre du Prélat lorrain.

Monseigneur, enchanté. Puis, s'adressant au Préfet. Je vous laisse poursuivre, je ne fais que prendre quelques notes.

La guerre. Toujours cette guerre, qui semblait s'étirer dans le temps et ne plus finir. Tant d'histoires et de conflits générés en marge de cette dernière. C'est avec un soupir discret que le grand brun, fatigué, alla s'asseoir dans un coin de la salle afin d'écouter la suite de l'échange.

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Déménagement (IRL) - connexions limitées

[Arnarion]

Il se tourna vers le nouvel arrivant... Il avait petite mine. Arnarion n'aimait pas que les gens face à lui se sentent mal, qu'importe la raison.

Bonjour il lui sourit ... si vous me permettez, je remarque que vous n'allez pas très fort...Il lui tendit sa petite fiole de liqueur de framboise. Tenez, ça va vous requinquer. Et c'est ma foi fort bon.

Il se tourna donc vers la Préfet. Donc, voilà l'histoire.
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[ArianaAnthea Del Casalièr]

Elle sourit au Vice Préfet et accepte d'un signe de tête sa présence près d'elle. Puis, se tournant de nouveau vers le Monseigneur...

Fort bien, donc si je résume vous souhaitez porter plainte contre un homme que vous supposez être un aspirant membre de l'Inquisition, or même lorsqu'une personne est élève du séminaire inquisitorial, il ne peut être question de lui comme membre de l'Inquisition. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui ne se présentent jamais ici.

Nous avons donc deux choix. Soit vous vous plaignez de cet élève au doyen de son séminaire, s'il s'avère qu'il y étudie effectivement. Soit vous portez plainte contre un fidèle pour diffamation envers un clerc. La première solution se réglerait en privé, la seconde pourrait entraîner une enquête afin de tirer tout cela au clair.

Avant que vous ne me répondiez, j'aimerais tout de même bien savoir par quel moyen vous auriez pu accéder aux listes des élèves des séminaires reconnus par l'Inquisition...Voilà qui m'interpelle fortement.
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[Arnarion]

Il sourit à l'écoute de l'Inquisitrice

Oh, je n'aurai l'affront de penser une telle chose. Un élève en séminaire inquisitorial n'est pas plus inquisiteur qu'un élève en séminaire de diplomatie n'est protonotaire apostolique.

Il croisa les mains derrière son dos et fit quelques pas

Vous savez, je n'aime pas les scandales. Je préfère quand les litiges se règlent vite et en privé. Une plainte entraînerait une enquête qui prendrait de votre temps et du mien alors que nous en manquons assurément tous les deux. De plus, je ne suis pas homme à porter plainte contre quelqu'un qui a un peu trop la langue pendue. J'enverrai donc un plis au doyen de son séminaire, c'est plus pédagogique.

Il sourit à l'interrogation de la préfet.. Vous savez, l'Eglise est une institution aussi vaste qu'elle est Universelle. Mais elle est Une. Tout se sait.
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[ArianaAnthea Del Casalièr]

Répondant au sourire du Monseigneur....

Oh que non, Monseigneur, tout ne se sait pas...La preuve, le doyen du séminaire de cet élève...c'est moi-même. Vous vous épargnerez donc la perte de temps de m'envoyer missive puisque je suis déjà au courant. De mon côté, je vous affirme que je recevrai le dit élève afin de discuter avec lui.


Elle sourit toujours et...

Si nous nous en avons fini avec ce point, puis-je vous convier à prendre une collation avant que vous ne quittiez Rome ? C'est que la route est longue pour rentrer chez vous.
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[Arnarion]

Un rire franc s'échappa de lui. Il aimait les surprises innocentes comme celles-ci.

Ah, il peut y avoir des petites exceptions. Mais nul doute qu'en fouillant un peu j'aurai deviné que vous etiez le fameux doyen.

Se frottant le menton Il se peut d'ailleurs que je demande à être votre élève moi-même sous peu... enfin, si vous m'acceptez.

En tout cas merci pour votre accueil et votre diligence sur cette petite affaire.

Il écouta la proposition de collation. C'est vrai que la route serait longue et mouvementée par la guerre. Son sourire se fit plus large Ah, avec plaisir en ce cas, toujours, toujours.
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