L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Franchesco_galli]

Accompagné d'une équippée de quatre cavaliers, Franchesco arriva enfin aux portes du siège de l'inquisition. Dans un nuage de poussière, soulevé par les cinq chevaux arrivés au grand galop, il mit pied à terre et s'avança vers le bâtiment.

D'un signe de la main, il ordonna à son escorte de rejoindre un coin propice à l'attente qu'ils allaient devoir subir le temps que Franchesco serait à l'intérieur. Seul NezRouge, l'homme de confiance de Franchesco, était aussi descendu de cheval ; Il suivait son maitre, l'air sérieux, quelques pas derrière lui dans son quart gauche.

Rapidement, les trois cavaliers restant saisirent les autres cheveaux par la bride et s'éloignèrent au pas.

La garde en faction à l'entrée saluée, Franchesco rejoint le vaste hall d'acceuil, tour de Babel où l'on pouvait entendre nombre de langues différentes dans une activité de fourmillière. Il resta un instant oisif à contempler l'endroit l'air curieux pendant que NezRouge s'approcha d'un cordelier esseulé.

Mon brave, veuillez faire annoncer Sa Grandeur Franchesco Galli, Comte de Cordonnet. Nous arrivons de Franche-Comté, de Besançon ; Nous requérons l'attention de l'inquisition.

Marquant une brève pause dont l'homme profita pour déglutir, il ajouta :

Monseigneur Arnarion de Valyria-Borgia, Archevêque de Besançon, est au courant de l'affaire et affirme avoir transmis les informations à l'inquisition. Cependant, cela fait près d'un mois que nous attendons, humblement, votre venue...

[ArianaAnthea Del Casalièr]

Le pauvre bedeau dut prendre peur car c'est tout essoufflé qu'il arriva dans son bureau. Elle l'avise, attend qu'il arrête de souffler comme un bœuf pour enfin lui dire ce qui l'amène surtout dans un tel état. Le bâtiment abritant l'Inquisition était-il en flammes ? Pourtant elle ne sentait nulle odeur de fumée...Étaient-ils attaqués ? Là encore, cela paraissait hautement improbable...Elle leva donc un sourcil et secoua la tête lorsqu'il lui annonça, enfin,...un homme qui demandait après l'Inquisition.

Elle le renvoie d'un geste de la main, se lève et prend sa canne pour se rendre à l'Aula. La jeune femme, qu'elle est encore, cherche brièvement son invité. Voyant deux hommes, elle tente un...

Le Sènher Coms de Cordonnet est-il icelieu ?
_________________

[Franchesco_galli]

Le cordelier excusé et parti en hâte, NezRouge avait rejoint silencieusement son Maître et patientait calmement près de lui.

Franchesco, dont la curiosité était satisfaite, s'occupait en faisant les cent pas dans le hall, posant chaque pied sur un carreau distinct, l'air amusé. Soudain, une dame à l'allure élégante les rejoint et s'adressa à eux.

Le Sènher Coms de Cordonnet est-il icelieu ?

Relevant la tête du sol, Franchesco afficha un franc sourire et se plaça face à elle. L'homme portait un épais manteau de voyage sombre dont le col arborait une fourrure blanche immaculée et soignée. Le manteau en lui-même était de très bonne facture et témoignait un raffinement certain.

Bonjour ! Nous voici. Lança-t-il sur un ton courtois.
A qui avons-Nous l'honneur de nous adresser ? demanda-t-il alors en haussant le sourcil gauche.

Nous sollicitons une audience auprès de l'Inquisition. En effet, Nous Nous sommes rendu en l'Archidiocèse de Besançon au début du mois de janvier où Nous avons contacté l'Archevêque. Ce dernier nous a assuré avoir transmis Notre dossier à l'inquisition cependant Nous n'avons à ce jour reçu la visite d'aucun inquisiteur.

Marquant une brève pause, il reprit :

Aussi Nous voilà en son siège ; Si l'inquisition ne vient pas à Nous, Nous venons à elle. Peut-être pourrions-nous nous installer dans un endroit plus confidentiel ?

L'homme se tut alors, présageant que la personne devant lui avait connaissance de l'affaire qui le conduisait ici. Peut-être allait-il enfin obtenir l'audience nécessaire à la résolution de son cas.

[ArianaAnthea Del Casalièr]

Elle aurait presque rit en voyant l'homme de présenter à elle. Non pas par moquerie mais par amusement car, en l'instant, l'homme lui aurait presque fait penser à son époux. Elle chasse l'image de son bien Aimé de ses pensées, sinon elle ne sera plus capable d'autre chose, et salue son visiteur d'un signe de tête poli.

Ariana Del Casalièr, Préfet de l'Inquisition Francophone, Vice-Préfet à l'Enseignement, Grand Pénitencier de la Pénitencerie Apostolique, Procureur Général de France, Baronne Palatine de Saint-Jean de Latran, Dame de Counozouls et Leucate, encantada Sènher Coms.

Certes, cela faisait long, voire même très long, mais puisqu'on lui avait demandé qui elle était, autant ne pas lésiner sur ses fonctions, au risque de paraître imbue d'elle-même, ce qu'elle n'était pourtant pas. Pour cela, il suffisait de voir sa mise, qui était d'une sobriété qu'une nonne n'aurait, sans doute, pas renié. En effet, sa vêture était aussi simple qu'il était possible et sa coiffure encore plus puisqu'une simple résille retenait sa longue chevelure couleur d'automne en un chignon tout sauf ordonné. Le seul indice indiquant que la jeune femme n'était aucunement dans le besoin, c'était la qualité du tissus dont sa houppelande était faite.

Les présentations faites, elle chercha du regard l'un des bedeaux détachés au service de l'Inquisition, en trouva un dont elle s'approcha et à qui elle murmura quelques mots. Puis, revenant vers le Coms et souriant...

Je puis assurer à Votre Grandeur que nous avons bien reçu la demande de Monseigneur Arnarion et qu'un inquisiteur a été nommé pour enquêter. J'invite Votre Grandeur à me suivre. Nous serons plus à notre aise au Salon Saint-Michel.
_________________