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[RP] Principauté de Terni

 
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Melian



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MessagePosté le: Lun Fév 15, 2016 3:20 pm    Sujet du message: [RP] Principauté de Terni Répondre en citant

[hrp : envoyez un petit MP pour une visite ! ]


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Présentation

Le Duché de Terni est situé à environ vingt-cinq lieues (une centaine de kilomètres) de Rome, en plein cœur du Duché de Spolète, jouxtant le siège de son Gouvernorat. La cité fortifiée qui en constitue le centre semble une île, entre les rivières Nera et Serra. Elle fut érigée au sein d'une plaine dont la grande fertilité fut remarquée depuis l'époque romaine qui vit sa fondation, comme en témoignent les vestiges dont le paysage est parsemé. C'est une terre vallonnée aux multiples facettes, où l'on aperçoit aussi bien forêts, vergers, oliviers ou vignes que pâtures. Nombre de moulins à foulon, à grain, et à huile témoignent de l'exploitation importante de ces ressources agricoles qui font la richesse de la province.

Terni compte plusieurs milliers d'âmes et porte l'empreinte de la Sainte Église Aristotélicienne, entre sa cathédrale, sa basilique, ses multiples églises, ainsi que ses couvents et monastères. L'on peut également y admirer plusieurs palais, lieux de résidence des familles nobles qui vivent en ces lieux depuis des générations.

Le Palazzo Ducale est le lieu de résidence des Seigneurs de ces Terres, la Famille de Ventoux, par la volonté de Sa Sainteté le Très Saint Père Innocent depuis le 24 janvier 1464.

Le fief a été élevé au rang de Principauté par la volonté de Sa Sainteté le Très Saint Père Sixtus IV le 28 novembre 1467.

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Dernière édition par Melian le Ven Nov 29, 2019 9:13 pm; édité 4 fois
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Melian



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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2016 11:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Chapitre 2 – D'un voyage très instructif]

Il les avait retrouvés à Rome, à la Villa, et avait pris place dans la voiture avec Melian et deux de ses suivantes, au milieu d'un cortège de gens d'armes à cheval, son époux en tête accompagné de ses propres suivants tandis que le véhicule transportant leurs enfants suivait.

Bien qu'elle soit concentrée sur ses dires, elle ne perdait pas de vue le défi qui l'attendait. Elle avait en effet assez d'expérience pour savoir que le premier contact était décisif. Elle se devait de donner l'apparence de la sérénité malgré son angoisse. Les faux pas étaient proscrits. Elle profitait donc du voyage entre Rome et son Duché puis de la traversée de ses nouvelles terres jusqu'à leur capitale pour lui poser de nombreuses questions.

Il lui fallait en savoir le plus possible, d'où ses questionnements à son guide du jour tandis qu'ils traversaient de magnifiques paysages. Il lui parlait donc à sa demande de la façon dont fonctionnait les choses, des richesses de ce territoire, mais aussi de sa position privilégiée commercialement parlant qui pouvait se révéler potentiellement problématique en cas de guerre. Il lui traçait les portraits des personnes qu'ils allaient rencontrer aujourd'hui. Et il lui racontait combien les gens étaient heureux et avaient accueilli la nouvelle avec espoir mais appréhension à la fois. Il en allait toujours ainsi quand un nouveau seigneur arrivait. Bon maître ou bourreau, ils avaient de quoi s'interroger vu la diversité des comportements des seigneurs du temps.

Finalement, on arriva en vue des hautes murailles et des tours de la cité.


    - Voilà une bien belle cité en un bien beau pays. Il semble que vous ayez faict bel ouvrage. Je prendrais une décision d'ici environ deux semaines, mais seriez-vous éventuellement intéressé par la poursuite de vos fonctions sous ma direction, Signore Toselli ? Il ne s'agit là que de me renseigner sur vostre potentiel intérest pour le poste, entendons-nous bien. Je prendrai ma décision quand j'aurais pu juger plus pleinement de vos travaux.

    - Je serai heureux et honoré de vous servir Vostre Grasce si vous m'en jugez capable. répondit-il en s'inclinant.

    - J'imagine qu'ainsi que je le fais, vous vous estes renseigné sur nostre compte, de mesme que l'auront faict également ceux de nos gens qui en ont les moyens ?

    - Ce serait mentir que de dire le contraire Vostre Grasce. J'espère cependant que vous pardonnerez ce qui relève autant de la curiosité que de l'envie de vous accueillir de la meilleure manière selon vos gousts et les besoins de vostre famille comme de vostre suite. Ce à quoi tant moi que l'intégralité de vos gens se sont évertués et auront contribué, pour vostre plaisir nous l'espérons. Oserais-je dire qu'ils souhaitent autant vous faire belle impression et gagner vos grasces que trouver en vous suzeraine pourvue de toutes ces qualités décrites par celles et ceux qui ont déjà eu l'heur de compter parmi vos gens en ce Béarn où vous vous estes établie.

    - Ainsi donc l'enqueste vous a mené jusqu'auprès d'eux. Vous avez fort œuvré en cela aussi manifestement. Sachez que pour ma part, je n'aurais qu'un seul but : travailler à me montrer à la hauteur de la confiance de Sa Sainteté et au bien de mes gens, du plus humble au plus éminent.


Ce furent sur ces mots, qui firent comprendre au passage que la flatterie la laissait de marbre, qu'ils arrivèrent, sur une Via Flaminia bordée de curieux, au pied de la Porta Spoletina à l'imposante barbacane.


    - En remontant la Via, nous arriverons au Palazzo Ducale Vostre Grasce.

    - Eh bien en ce cas poursuivons, j'imagine que l'on nous y attend.


Le cortège s'ébranla donc à nouveau, et remonta lentement la Voie, suivi de la population présente enthousiaste mais toujours circonspecte.

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Melian



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MessagePosté le: Dim Avr 24, 2016 8:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Chapitre 3 – D'un Palazzo, ou quand vous prenez vraiment conscience que votre vie a changé]

La presse allant croissant au fur et à mesure que le cortège progressait sur la Via Flaminia, celui-ci s'en trouva ralenti et il lui fallut longtemps pour arriver jusqu'à la Piazza sur laquelle donnait le Palazzo Ducale.

Devant la façade quelque peu austère à l'imposante porte à double battant ornée du dragon du bâtiment haut de quatre étages, une assemblée l'attendait. Leur mise respective lui permit d'identifier les chefs des famille nobles ainsi que les représentants de guildes qui avaient sortis leurs plus beaux atours pour l'occasion.

Elle était impressionnée par le bâtiment, dont elle ne percevait que deux côtés mais qui semblait refermé sur lui-même. En leurs autres fiefs, la demeure seigneuriale était un château de type forteresse, avec un développement propre à chacun selon leur histoire. Mais ici, il s'agissait manifestement d'un palais de ville, sans vocation défensive particulière, mais qui centralisait le pouvoir ducal.

Elle descendit du coche, tenant sa traîne d'un geste élégant. La clameur lorsqu'elle en sortit eu pu la faire reculer, mais curieusement son expérience de soldat l'avait forgée à ne pas s'effaroucher de telles réactions.

Son comité d'accueil s'inclina étonnamment bas en un seul ensemble. Melian se mit alors entre eux et la foule, de sorte à faire face à tout le monde.


    - Merci à tous pour votre accueil. C'est un honneur pour nous d'avoir été choisis par Sa Sainteté le Souverain Pontife pour veiller sur Ses terres de Terni et ses habitants en Son nom. Nous ferons tout ce qui est possible pour nous montrer à la hauteur de Sa confiance pour le bien de chacun.

    Pour ce faire, se tiendra demain dès tierce la première audience, où chaque personne ayant doléances ou requestes à formuler, hommage à présenter, sera reçue. Au lendemain à la mesme heure se tiendra la première réunion du conseil formé des représentants des éminentes familles nobles résidant en nos terres, des guildes ainsi que des alleutiers. Il y sera faict bilan de la situation, suite à quoi nous définirons les prochaines orientations durant les deux prochains mois.

    Pour ce jour d'hui, puisse la joie et les réjouissances remplir vos cœurs et vos ventres comme elle nous emplit l'asme.


Des acclamations ponctuèrent le petit discours, complètement improvisé, traduit en patois local par le Signore Toselli, histoire de s'assurer que tous y entendent quelque chose. Il rejoignit ensuite Melian derrière laquelle sa petite famille s'était attroupée.

    - Je ne les dirai pas conquis, mais s'en est proche. lui dit-il à mi-voix.


La nouvelle profonde inclination des représentants vers lesquels elle s'était retournée sembla confirmer son point de vue.

Tout le monde s'en fut donc ripailler, étant entendu que son comité d'accueil souperait avec eux lors d'un grand banquet prévu par les soins de l'intendant pour le soir même. La famille et sa suite avaient pour leur part d'autres projets, à savoir la visite des lieux.


    - Le bâtiment est composé de quatre ailes organisées autour d'une cour. expliqua donc leur guide du jour tandis que les battants de la porte monumentale s'ouvraient pour les laisser passer. L'aile dans laquelle nous nous trouvons est dédiée aux activités gouvernementales. Les trois autres sont dédiées à vos appartements, ceux de vostre famille, de vostre suite, et aux communs.


Il les mena par une porte à gauche de l'entrée, qui donnait sur une immense salle lambrissée avec de hauts plafonds à caissons peints ornée de tenture aux armes de Terni. Au fond, sur une estrade, deux trônes de bois finement ouvragés.

    - Voici la salle des audiences.


Il n'y eu aucun commentaire, tant chacun était occupé à admirer les lieux. Melian pour part s'approcha du trône où elle siégerait dès le lendemain. Pragmatique, elle voulait s'assurer qu'il n'y aurait aucun problème, notamment du fait de sa petite taille. Il n'aurait plus manqué qu'elle ne puisse pas s'y asseoir....

    - Un repose-pied va avec chaque trosne si besoin. ajouta l'intendant.


Melian ne se retourna pas la remarque mais sourit.

Ils passèrent ensuite à la salle qui lui faisait face, à droite de l'entrée.


    - Voici la salle où se tiennent réunions et discussions, en l’occurrence également le conseil mis en place par Vostre Grasce.


Semblable à la précédente, elle différait par les fresques qui décoraient ses murs, contant la légende du dragon Thyrus qui terrifiait la région et fut vaincu par un jeune garçon qui devint seigneur des terres de la créature. Dragon qui était dès lors l'emblème du Duché. On trouvait également dans cette salle une longue tablée et de nombreux sièges ouvragés de chaque côté tandis que deux autres, réservés là encore au couple ducal, se trouvaient à son extrémité d'où ils présideraient les débats et donneraient consignes.

Avant de monter à l'étage, il leur fit découvrir la cour où se trouvait une fontaine magnifique figurant là encore le dragon légendaire, où l'on accédait par une galerie à colonnes aux plafonds voûtés sculptés de motifs floraux.


Ils découvrirent ensuite la grande salle au premier étage, où se tiendraient banquets et bals, très semblable à la salle d'audience dans de plus grandes dimensions, et que l'on s'attelait à préparer pour les festivités de la soirée. Toute la domesticité s'arrêta net, salua profondément, et le Signore Toselli les présenta à leur nouvelle patronne.

Melian découvrit ensuite son vaste bureau au second étage ainsi que celui de l'intendant et celui du capitaine des gens d'armes, tandis que les bureaux du reste du personnel administratif étaient au dernier étage.

Ils passèrent ensuite aux trois autres ailes, et découvrirent les appartements du couple, ceux des enfants avec une chambre pour chacun, ceux encore de ses suivantes, et d'autres pouvant servir à d'éventuels invités. Après avoir vu la grande bibliothèque, ils terminèrent la visite par les communs que la Ventoux tenait à voir également.

Ceci fait, Bellina alla s'occuper du rangement des bagages tandis que l'intendant prenait congés pour s'en revenir au banquet.

Melian regagna ses nouveaux appartements, et s'assit dans un faudesteuil. Elle ferma les yeux et souffla doucement. Elisa s'approcha d'elle.


    - Tout va bien ma Dame ?


Melian rouvrit les yeux.

    - Oui. Je mesurais simplement l'ampleur de la chance qui est nostre et des honneurs que l'on nous a faict, et en remerciait le Très Haut. Pourrons-nous jamais nous montrer dignes de tout ceci ?
    - Si vous ne l'estiez poinct, nous ne serions poinct là ma Dame. Cessez de vous tourmenter ainsi je vous en prie. Vous devriez prendre quelque repos et vous rafraischir en vue du banquet de ce soir.
    - Je souhaiterai d'abord m'assurer de l'installation des enfants avant. Nous verrons après.


Elisa soupira en souriant. Elle ne changerait jamais. Elle l'accompagna donc auprès de ses quatre trésors.
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Melian



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MessagePosté le: Dim Mai 01, 2016 9:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Chapitre 4 – D'un banquet]

Après s'être assurée que sa progéniture était bien installée dans leurs chambres réalisées grâce à une habile subdivision de l'espace au moyen d'épais panneaux de bois ouvragés incluant des portes, Melian avait supervisé le rangement des bagages puis avait mis un peu de frais à sa toilette.

Elle avait alors pris la direction de la fameuse grande salle où se tiendraient les réjouissances de la soirée. Alors que s'ouvrait la porte, elle se découvrit attendue par tous les invités qui étaient arrivés en avance. Ils la saluèrent et elle sourit à chacun, heureuse de cette surprise.

Après l'arrivée du Duc, tout le monde prit place, et les services se succédèrent, offrant ce que la province avait de meilleur tant en légumes qu'en fruits ou gibiers, sans parler des recettes locales que la Ventoux découvrit avec toute la curiosité bienveillante qu'elle avait toujours à l'endroit des spécialités culinaires.

Elle fit par la même connaissance de chaque chef de famille, qui ne manquaient pas de lui vanter leurs mérites au fil des générations et ce qu'ils avaient fait de positif pour la ville ainsi que le duché. Elle sentit au début de leurs échanges une certaine froideur teintée d'appréhension, qui disparut au fur et à mesure. L'intendant se fit interprète quand il sentait quelque difficulté, facilitant la communication.

Elle apprit ainsi beaucoup ce soir-là, et ce ne fut très tardivement que les festivités s'achevèrent. Finalement, tout le monde se sépara sans qu'aucune ombre ne soit venue assombrir ces quelques heures.

Melian s'en fut alors, avec quelque errance au début, dans ses appartements pour une première nuit à Terni.

Tandis que sa chambrière brossait ses interminables cheveux noirs, elle réfléchissait, et finit par interpeller Louison.


    - Rappelez-moi de mander au Conseil lors de la réunion s'il y a des structures médicales icelieu, ainsi qu'un endroit pour fournir giste et couvert aux plus pauvres. L'idéal serait que nous n'ayons poinct de personnes réduites à de tels besoins, mais si tel était le cas, je souhaite qu'ils puissent estre aidés, de mesme que nous l'avons toujours faict jusqu'à présent dans toutes nos terres. Nous nous devons à chacun de nos gens, ils ne sauraient souffrir de quelconque manière sans que le nécessaire soict faict pour y remédier.
    - Bien ma Dame.
    - Nous verrons aussi au recrutement d'un Capitaine et de gens d'armes qui devront veiller à la sécurité de la cité, de chaque village comme des routes du Duché. Ceci sans parler de la gestion économique et commerciale pour assurer l'enrichissement général. Que de choses...


Et de se masser doucement les tempes.

    - Nostre mesnie s'est agrandie de fabuleuse manière cette fois. dit-elle après quelques minutes. Il va falloir renforcer l'organisation pour nous assurer de n'oublier personne au bord du chemin.


Puis, elle se leva pour aller se coucher.

    - Estes-vous toutes bien installées ?
    - Très bien ma Dame. Ce lieu est des plus confortables et nostre logement est bien chaud et coquet. Tout comme vous, nos fenestres donnent sur la cour et cette belle fontaine. Avez-vous remarqué comme elles sont plus grandes que celles donnant sur l'extérieur ?
    - En effect, certainement à dessein de sécurité comme de préserver le secret des lieux. C'est fort appréciable quoi qu'il en soict. Quant à vostre logement, voyez ensemble s'il vous manque des choses et nous les achèterons.
    - Merci beaucoup.
    - Je vous en prie, je dois prendre soin de vous également c'est bien la moindre des choses.
    répondit-elle en souriant.


Elles se souhaitèrent le bonsoir, et tout le monde alla prendre un juste repos après une journée des plus riches à tous égards.
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Melian



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MessagePosté le: Sam Mai 07, 2016 10:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Chapitre 5 – Jour d'audience]

Après une nuit compliquée, peu habituée qu'elle était aux bruits, aux odeurs, Melian fut réveillée par Louison de bonne heure. Après avoir mis un instant à se mettre les idées en place, se demandant où elle était, elle se leva finalement et alla faire sa toilette avant d'aller se préparer avec l'aide de ses femmes.

A l'aube, la cuisinière s'en était venue trouver les suivantes, un peu affolée : on ne lui avait rien dit des habitudes des nouveaux maîtres pour le matin. Hors, certains ne mangent pas avant la mi-journée, d'autres un peu, d'autres un repas des plus copieux. Les jeunes femmes lui avaient donc tout indiqué très précisément, et c'est ainsi que Melian, une fois prête, trouva une petite table sur laquelle était disposée une infusion de mauve, et un torciglione qui ne manqua pas de l'intriguer par sa forme serpentine. Il fut cependant tout de suite adopté tant il était bon.

Elle alla ensuite voir si la nuit de ses bébés s'était bien passée, puis elle prit la direction de la salle d'audience, couronne ducale sur sa tête minuscule. Il était alors encore tôt, mais déjà la file d'attente était longue devant la salle. Elle prit place sur son trône, pas très à son aise. Elle n'en laissa rien paraître cependant.

A l'heure prévue, ses gardes qui assuraient la sécurité de la salle ouvrirent les portes et le premier visiteur fut introduit après avoir été annoncé. L'intendant se tenait au pied de l'estrade non loin de Melian, histoire de lui parler un peu de chaque personne. Les nobles ayant déjà eu voix au chapitre la veille au soir lors du banquet, c'était le tour des représentants des guildes ainsi que les alleutiers.

La journée durant, avec une interruption le temps du repas de la mi-journée, ce fut un défilé de gens qui espéraient se faire bien connaître de leur nouvelle duchesse. Ainsi chacun lui apporta des présents selon ce que sa condition lui permettait, si bien qu'à la fin elle estima avoir des réserves jusqu'à l'hiver prochain. Sans parler des merveilleux tissus, des bijoux, du mobilier et autres témoignages de la grande qualité des corporations des artisans locaux qui avaient eu à cœur de lui montrer leur savoir-faire, avec l'espoir de devenir fournisseur ducal.

Et toute la journée durant, Melian écouta attentivement, avec l'aide de l'intendant parfois, tandis que Louison avait été reconvertie en secrétaire pour l'occasion, notant aussi bien les présents que les doléances. La Ventoux eut un mot gentil et un sourire pour tous, sans aucune exception.

Alors que la dernière personne s'en allait, Melian entendit un brouhaha dans le couloir puis des cris stridents.


    - Que se passe-t-il ? demanda-t-elle au garde le plus proche qui courut voir ce qu'il en était.


Il revint très vite faire son rapport.

    - Une jeune demoiselle fait un esclandre, elle veut vous rencontrer.
    - Faictes la venir.
    - Mais Vostre Grasce...
    - Il n'est rien à craindre, j'ai survécu aux hordes genevoises, angevines et j'en passe, je devrai lui survivre également.


Le garde retint un rire, il était vrai qu'il avait une patronne comme peu en ont. On introduisit donc la demoiselle, dont la mise lui laissa voir immédiatement qu'elle était de la noblesse.

    - Que nous vauct un charivari qui convienct bien peu à vostre rang, Damoiselle...


La remarque empourpra les joues de la jeune fille, dont le regard vert étonnant de dureté s'apaisa quelque peu. Elle se fendit d'une profonde révérence.

    - Selene Mazzancolli Vostre Grasce. Je vous demande pardon de mon irruption bien peu convenable il est vray.
    - Que valait un tel empressement de me voir Damoiselle Mazzancolli ?
    - Je... j'ai entendu parlé de vous, je voulais... je voulais vous proposer mes services.
    - Vos services ? En temps que ?
    - Demoiselle de compagnie ou mesme servante, peu me chaut, je veux faire partie de vostre suite ! Je saurai me montrer à la hauteur de toute tâche que vous me confierez, je le jure !


Melian ne répliqua pas devant tant d'impertinence, voyant les yeux de la jeune fille se remplir de larmes.

    - Quelle asge avez-vous ?
    - Je viens d'entrer dans ma douzième année Vostre Grasce. J'ai appris la musique, la couture, la broderie, le français, le latin et le grec, la lecture, l'écriture, les chiffres également. Je peux vous estre utile.
    - Savez-vous que si vous entrez à mon service, vous devrez quitter vostre famille et voyager à mes costés ?
    - Oui, mais cela ne m'effraie poinct.
    - Je vois cela. Et pourquoi voulez-vous à ce poinct faire partie de ma suite ?
    - Parce que vous estes la seule noble dame qui se soucie vraiment d'autrui à des centaines de lieues à la ronde, contrairement à toutes ces péronnelles qui se pavanent dans leurs robes sans adresser un regard aux pauvres gens sans le sou. Je veux devenir comme vous, pas comme elles. Et ce n'est qu'auprès de vous que j'apprendrai.


Les arguments, pour le moins inhabituels, l'intriguèrent un peu plus encore. C'est alors que des pas précipités se firent entendre, puis un garde s'approcha.

    - Messire le père de cette demoiselle est là.
    - Qu'il entre.
    - Pardonnez-lui Vostre Grace.
    lui dit-il immédiatement en s'inclinant si bas qu'il était presque plié en deux.
    - Savez-vous pourquoi vostre fille est venue me voir ?
    - Elle n'a eu de cesse de dire que vous estes la seule Dame digne d'estre servie une fois qu'elle a eu lu le résumé de vostre carrière que je m'étais procuré afin de vous mieux connaistre, Vostre Grasce.
    - La franchise semble estre une qualité de vostre maison.
    répondit-elle amusée à cette explication de but en blanc. Je pense prendre vostre fille à l'essai auprès de moi comme Demoiselle de compagnie. Si son comportement me porte préjudice de quelque façon, elle vous sera renvoyée sur le champ. Dans le cas contraire, elle demeurera auprès de moi. Cela vous convienct-il à tous deux ?
    - Merci de l'honneur que vous faictes à nostre maison. Elle est de fougueux tempérament mais jamais elle ne vous fera de tort Vostre Grasce je vous l'assure. Nostre famille n'a vœu que de vous servir.
    - Merci beaucoup ! Vous ne le regretterez poinct !
    - Allez donc faire vos paquets en ce cas. Vous vous installerez avec mes autres suivantes, et serez de nos voyages à l'exception de tout départ au combat. Vous devrez suivre strictement mes directives.
    - Je le ferai !
    - Alors allez, nous vous attendons.


Le père et la fille se répandirent en remerciements et en révérences, puis disparurent et l'on ferma la salle. L'on s'occupa de trier les présents, et tout le consommable partit pour les cuisines tandis que le reste fut porté aux appartements de Melian.

Laquelle s'y était alors retirée, épuisée. Elle avait fait appeler toutes ses suivantes, et leur avait rapporté l'étrange aventure qui venait d'arriver.


    - Ainsi vous gagnez une nouvelle consœur, qui a tout à apprendre à commencer par tempérer les ardeurs de son jeune asge. Je pense cependant qu'elle nous permettra d'appréhender sous un angle plus véridique la vie au sein du Duché. Et au-delà de cela, j'avoue que si je suis insensible à la flatterie, ses arguments et son comportement m'intéressent. Il est rare que les jeunes filles se préoccupent du malheur d'autrui. Nous verrons s'il s'agissait d'arguments pour me séduire ou si c'est la vérité. En attendant de découvrir ce qu'il peuct éventuellement se cacher là-dessous, vous garderez un œil sur elle constamment, et l'instruirez de nostre façon de fonctionner. Il va sans dire qu'elle n'aura accès à aucune information d'aucune sorte tant que nous ne serons pas assurés d'elle. Aussi ne laissez rien traisner surtout. Et ne la laissez jamais seule avec les enfants.
    - Très bien ma Dame, ne vous inquiétez pas nous allons encadrer l'oiseau et le percer à jour s'il y a lieu.
    - Je puis me tromper, mais je pense qu'il n'y a rien de mal pour nous à mettre en lumière. Pour elle par contre...
    - Que voulez-vous dire ?
    - Rien de précis, nous verrons.


On frappa alors et on l'informa qu'elle s'en était revenu avec ses paquets. Ses quatre suivantes s'en furent donc s'en occuper, tandis que Melian en profitait pour prendre quelque repos.

Au soir, son souper lui fut porté dans ses appartements, composé d'un assortiment de salaisons, d'un risotto à la truffe noire et du lièvre aux olives.

Suite à quoi elle s'en fut se coucher après s'être préparée seule, profitant du calme après une telle journée.

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Melian



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MessagePosté le: Jeu Juin 09, 2016 8:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

[Chapitre 6 – Réunion]

Melian se réveilla alors que les premières lueurs de l'aube rougeoyaient les cieux. Sans bruit, elle se tira du lit, s'enveloppa dans une couverture de laine, et alla s'asseoir dans la pièce voisine pour profiter du calme et de la quiétude matinale.

Quiétude qui incluait cependant les bruits des roues des chariots au loin et des premières échoppes où les artisans allaient sous peu commencer à s'affairer. La vie prenait son cours paisible. Une vie que Melian ne connaissait pas. Depuis les premiers jours de son existence, la paix n'avait jamais été là. Peut-être était-ce pour cette raison qu'elle avait appris combien elle est précieuse.

Finalement, Louison qui s'en venait la réveiller la trouva et la salua. La suivante fit demander la collation matinale de sa maîtresse avant de s'en retourner près d'elle.

    - Appréhendez-vous la réunion ?
    - Pas particulièrement, aussi curieux que cela puisse sembler. L'asge peut-estre
    . ajouta-t-elle en riant doucement pour ne pas réveiller tout le monde. Je suis à l'écoute de tous ces gens, et ces derniers jours montrent que mesme s'ils sont prudents, ils semblent plutost bien disposés. Je leur parlerai de mon souhait de visiter la caserne ensuite ainsi que de rencontrer tous les dirigeants des villages et bourgs dépendant du Duché. Après tout, nous n'avons rien à cacher.
    - Ce n'est donc poinct que le sommeil se soict dérobé à vous ?
    - Nenni, j'ai au contraire fort bien dormi. J'ai simplement profité du calme de ces heures. Comment cela s'est-il passé avec la petite ?
    - Elle s'est installée et a tout ce qu'il lui faudra à l'exception de sa livrée qu'il faudra faire tailler à ses mesures. Elle est cependant très enthousiaste et très heureuse d'entrer à vostre service, tellement qu'elle a mis bien du temps à s'assoupir.
    - Elle n'a rien dict de particulier ?
    - Non poinct. Puis-je avoir idée de ce que vous soupçonnez ? De mauvais traitements ?
    - Plutost quelque chose comme un mariage arrangé auquel elle escompterait échapper ou bien des visées maternelles ne correspondant poinct à ses propres souhaits. Mais nous verrons au fil du temps. Elle nous le dira quand elle sera preste.


C'est alors qu'on s'en vint lui servir sa collation du matin, qu'elle mangea tranquillement, tandis que Louison, à laquelle se joignirent Agathe et Elisa, préparèrent sa tenue du jour.

Melian alla ensuite faire sa toilette avant de s'habiller. Selene entra alors que la Ventoux, de dos, achevait de mettre sa robe. La jeune fille marqua un arrêt devant la cicatrice en diagonale entre ses omoplates.

Melian se retourna et lui sourit. Voyant son air effrayé, elle acheva de bien positionner son col en la regardant du coin de l’œil.


    - Le service de la Vraye Foy couste cher. Très cher. Mais malgré les marques dans mes chairs je reste une grande chanceuse, à cet égard comme à plus encore. D'autres, soldats comme clercs, ont laissé leur vie dans la lutte contre le Mal et l'hérésie. Paix à leurs asmes.
    - Pardon... je ne voulais pas...
    - Il n'y a aucun mal. Il est normal que cela vous choque ou vous trouble, et je préfère la sincérité et la franchise à l'hypocrisie.
    - Est-ce que cela vous faict encore mal ?
    - Oui quand il faict humide ou que l'on parle de certains événements... Celle-ci comme les autres d'ailleurs. Mais c'est ainsi, il n'y a pas lieu de s'en tracasser ni de s'apitoyer. Bien, allons-y, la réunion commencera bientost.


Tout ce petit monde accompagna Melian dans les couloirs, jusqu'à ce qu'elle entre dans la salle de réunion. Il ne fallut attendre que peu les derniers avant de commencer.

Ainsi qu'elle s'y était attendu, la réunion fut intéressante et constructive, quoi que chacun essaya de protéger ses intérêts, comme de juste. Il fut question de projets de travaux sur deux moulins, d'une partie de la voirie, mais aussi de festivités organisées par les différentes corporations incluant une grande foire annuelle. L'on fit aussi le bilan des années écoulées.

Melian leur fit part de son intention de visiter la caserne le lendemain, et de rencontrer les personnes dirigeant les villages et bourgs du duché. Il n'y eu aucune objection, tout au plus de la surprise de voir une telle implication.

La réunion s'acheva finalement, et tout le monde déjeuna ensemble dans une très bonne ambiance.

Melian profita ensuite de l'après-midi pour se promener en ville et la découvrir, croisant des habitants interdits de la voir se balader entourée de ses suivantes et de quelques gardes à peine. Elle prit le temps de parler à certains avec l'aide de l'intendant pour la traduction.

Puis l'on rentra tranquillement au Palazzo pour le souper avant d'aller se coucher.

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Melian



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MessagePosté le: Mar Mai 11, 2021 10:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La crise impériale avait été l’occasion de la mise en place effective du système de défense de la province pontificale. Forteresse de défense, tours de gardes, remparts de la ville, pièces d’artillerie de tailles variées à la pointe de la technologie du temps, de même que l’entièreté de l’armement et des protections utilisés par les troupes veillant à la sécurité du territoire, patrouilles fréquentes, tout avait été organisé avec une rigueur militaire, comme de juste, pour assurer la protection des habitants.

Habitants auxquels des consignes d’évacuation et de retraite à l’abri avaient été communiquées. Des vivres avaient été stockés en masse et des réserves d’eau avaient été faites, pour parer à toute tentative de siège et d’empoisonnement des puits ou des animaux et des récoltes. Avec un homme pareil, tout était à redouter.

Et l’on avait prié. Tous les jours, plusieurs fois par jour. Pour le ramener à la raison. Pour que la persécution cesse. Pour toutes les victimes de cette folie.

Et finalement, l’on apprit son trépas. La folie, la persécution, tout cela allait-il cesser ? En tout cas, tout le monde était triste. Triste, car il n’était pas revenu de l’hérésie avant de disparaître. À présent, l’on attendait. La sécurité ne fut pas relâchée, et ne le serait pas tant qu’il ne serait pas mis fin à toutes ces menaces et attaques.

Alors, on se remit à prier.

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Clemence_louveterie



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MessagePosté le: Mer Nov 01, 2023 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant


    Au Petit Palais Minerve, Clémence de la Louveterie recentrait la ceinture à sa taille alors qu’à son côté, Abbondanza – nourrice et préceptrice de son état - la pressait.



    “Nous devons partir, hâtez-vous.
    Peut-être aurais-je du porter l'autre ? Ou une autre couleur ? Mes cheveux, sont-ils …
    Mademoiselle, vous êtes tout à fait présentable et respectablement présentée.
    Je crains ne pas lui faire bonne impression.
    Ne cherchez pas à la séduire.
    Ce n’est pas ce que je souhaite.
    Alors tout ira.”


    Abbondanza souriait à la demoiselle tout en lui redressant le visage, d’un index sous le menton. L’italienne, tirée de ces terres par la demande de la comtesse de Cagli lors de l’été 1470, avait appris à dompter les incertitudes tenaces de la bâtarde d’Anthoyne de la Louveterie, principalement depuis que la curiosité l’avait poussée à chercher l’identité de sa mère, et soupçonnait donc Leha Giffard de l’être. Depuis lors, Clémence n’avait que peu quitter le château de la Villaumaire, et avait trouvé refuge en sa foi ; laquelle était la raison de ce voyage à Rome, et principalement à la principauté de Terni.

    La voiture arrivait dans la cour du château et Clémence en descendit. Prétendre qu’elle était sereine serait mentir et Abbondanza ne pouvait plus rien y faire. Elle pressa chaleureusement la main de la demoiselle, et patienterait son retour, car c’était bel et bien seule qu’elle irait.

    “Je suis Clémence de la Louveterie et demande audience auprès de son Altesse ; il est question de baptême.”
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Melian



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MessagePosté le: Sam Nov 04, 2023 7:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Melian travaillait dans son bureau, au second étage, avec son intendant le Signore Toselli, avec lequel elle travaillait depuis maintenant plus de sept ans pour la gestion de Terni. Ils voyaient ensemble les problèmes aussi triviaux que la logistique, aussi bien que les demandes d'audience, et les besoins remontés par les habitants, etc.

C'est alors qu'un page entra, annonçant qu'une Damoiselle Clémence de la Louveterie demandait audience, et qu'il serait question de baptême. Melian posa ses documents et ses bésicles, perplexe : elle ne connaissait pas cette personne, quoi que le nom de famille soit familier, et personne ne venait jamais la voir jusqu'ici, ni sur aucune de ses terres d'ailleurs, dont elle ne faisait d'ailleurs aucune promotion d'aucune nature. Et encore, il était question de baptême ? Sa curiosité était piquée, quoi que sa prudence naturelle l'invite à la circonspection.

Le page retourna donc auprès de la Damoiselle et s'inclina.

Son Altesse va vous recevoir dans son bureau.

Le jeune homme invita les deux femmes à le suivre, il les guiderait dans les escaliers et les couloirs jusqu'au fameux bureau.
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Clemence_louveterie



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MessagePosté le: Mar Nov 07, 2023 4:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant


    Alors que Clémence patientait, sa nervosité pointa en flèche. Elle se triturait les doigts, faisait tourner la bague à son index plus que de raison et peinait à déglutir car elle se demandait à présent si sa venue n’était point de trop présomptueuse. Il n’était plus l’heure de faire marche arrière à présent, d’abord, parce que cela n’était pas le tempérament des Louveterie et parce qu’ensuite, le page revenait auprès d’elle, annonçant que la princesse de Terni la recevrait dans son bureau. A l’invitation, elle se tourna un instant vers la voiture où Abbondanza resterait, cherchant dans ce coup d’oeil un soutien silencieux, et elle emboîta le pas à l’homme, le suivant au travers les escaliers et les couloirs. Lorsqu’elle arriva devant les portes du bureau, elle ralentie d’abord le pas pour prendre une grande inspiration.

    Invitée à poursuivre afin de se présenter à la princesse, Clémence entra et offrit à Melian une révérence mêlant l’élégance et le respect.

    - Votre Altesse, que Dieu vous donne un bon jour et vous plaise de me pardonner cette visite impromptue.

    Devait-elle en dire davantage ? Soucieuse de froissée la dame, la demoiselle se tut un instant, préférant être invitée à poursuivre son propos.
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Melian



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MessagePosté le: Mar Nov 14, 2023 6:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Melian, en attendant sa visiteuse, avait mis un peu d'ordre sur son bureau, rangé les dossiers sensibles sous clefs, bref rendu présentable un lieu qu'un travail assidu avait rendu passablement effrayant et incompréhensible d'un point de vue extérieur. Puis elle s'était rassise le temps qu'on lui annonce la Demoiselle, qu'elle se leva pour recevoir comme il convenait.

Le Bonjour Damoiselle. Je ne crois pas avoir l'heur de vous connaistre, que puis-je pour vous ? lui dit-elle en l'invitant à se relever et à prendre place dans le siège en face d'elle.

Elle fit également un geste à son intendant qui s'éclipsa tout en glissant au servants d'apporter de quoi boire et manger pour leurs invitées, familier qu'il était, depuis le temps, des us et coutumes de la Princesse.

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Clemence_louveterie



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MessagePosté le: Jeu Nov 23, 2023 8:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant


    Invitée à s'asseoir, Clémence le fit. Intimidée, chose qui ne lui ressemblait que peu, elle prit un instant avant de répondre humblement :"Je suis venue vous demander, votre Altesse, d'être ma marraine. Vos actions sont exemplaires et votre réputation honorable m'ont inspirés. Ma cousine, la vicomtesse Neven de la Louveterie m'a fait grande éloge de vos valeurs, de ce qu'elle en a entendu et de ce qu'elle sait de vous depuis Rome. Car elle oeuvre à Rome, et à tout vous dire, j'espère pouvoir le faire à mon tour. J'ai grande confiance en son jugement, c'est pourquoi je me présente devant vous, humblement. Cela peut vous paraître audacieux, mais la demande est sincère, votre Altesse."

    Elle avait joint les mains sur ses genoux, parlé tranquillement et intelligiblement, avec justesse et finalement, avait inspiré à la fin de sa demande, consciente du poids de sa requête soudaine.
    "Vos conditions, seraient les miennes. Et pour vous satisfaire dans votre réponse, je suis votre."
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Melian



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MessagePosté le: Sam Déc 02, 2023 11:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Melian l'écouta, s'étonnant comme souvent de la réputation qui lui était associée. Elle resta silencieuse un instant, plongée dans ses réflexions sur une demande qui était à ses yeux de toute importance dans la vie d'un futur baptisé.

Puisse-t-elle estre remerciée pour ces bons mots à mon endroit. lui répondit-elle d'abord, sa réflexion achevée.

Plutost que des conditions, en premier lieu pourriez-vous commencer par me parler de vous ? Il convienct que nous apprenions à nous connaistre mieux avant toute chose. ajouta-t-elle en lui souriant avec bienveillance.
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