L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[myrtillia]

Myrtillia ecouta un pincement au coeur les mots de la vicomtesse de Charnée, pour sur la seule chose qui lui manquerait chez son epoux c'est sa famille.
Elle la remercia d'un signe de tete d'avoir temoigné pour elle en denoncant les actes de son propre neuveux. Ce ne devait pas etre chose aisée.

[mckagan]

Mck était restée en retrait pour soutenir son amie dans cette immense torture qu'était celle d'être trahie bafouée et salie. Mais elle vivait là une torture encore plus grande de ne point pouvoir être libérée de cet infame séducteur qui après avoir tant fait de leçons à d'aute faisait subir bien pire à sa tendre épouse si dévouée. Mck s'avança pour parler

Dame Ingeburge, Je me présente àvous pour témoigner de la sincérité des propos tenus par mon amie Myrtilla concernant son mariage. Lors de son départ de bretagne vers l'Anjou j'étais avec elle, et je puis vous assurer qu'elle a toujours été d'un soutien sans faille envers son époux. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a quitté rennes pour s'installer auprès de lui car sa fonction nécessitait la présence et le soutien de sa femme. Myrtilla a été trompée et bafouée par de multiples reprises, Tiothieu lui même l'a crié en place publique comme si la honte que mon amie éprouvait n'était pas assez grande, il fallut en plus qu'il l'expose au grnd jour histoire que Myrtilla subisse en plus les ricanements et les cancans des angevins.

Dame Ingeburge, je vous supplie de lui rendre sa liberté, elle a assez souffert elle mérite le repos.

Mck s'éloigna en faisnt une bise à son amie.

[Tifenn]

Tifenn arriva le pas légèrement retissant, mais arriva tout de même là où sa soeur lui demanda de venir pour témoigner de la conduite irrespectueuse de Tithieu, son beau frère, le mari de Myrtillia.
Elle savait beaucoup de choses, les avait longtemps gardé pour elle, par amitié pour Tithieu, pour épargner sa soeur, mais aujourd'hui, Tithieu n'était plus son ami, loin de là d'ailleurs et Myrtillia était parfaitement au courant, elle ne voyait plus l'intérêt de se taire, mais dévoiler face à tous ce qu'elle savait le mettait mal à l'aise, très mal à l'aise.

Elle n'était pas de nature timide, mais c'est avec une toute petite voix qu'elle parla et les yeux fixant un point invisible face à elle.

Je suis Tifenn de Charnée-Chandos de Nerra et je viens témoigner en faveur de ma Soeur Myrtillia et donc contre mon beau frère Tithieu.

Je ne saurai expliquer pourquoi, mais les gens viennent se confier à moi sur certains sujets, et, il faut avouer que je suis une petite fouine, j'aime me tenir au courant des choses, et malheureusement pour moi, dans la noblesse, beaucoup de chose se passe sous la ceinture et rarement entre deux personnes mariées, et la plupart du temps, je sais qui trompe qui.

Tithieu lui même m'a donné le nom de certaine de ses maîtresses, j'ai du effectuer des recherches par moi même pour savoir si c'était la vérité ou non, car Tithieu n'a pas non plus la réputation d'être une personne honnête.
Je ne pense pas vouloir donner des noms, bien que dans certains cas, j'en serai obligée, pour montrer à quel point les faits sont graves. Enfin, par exemple, j'avais entendu dire qu'il avait une de nos cousine comme maîtresse, je suis allée le lui demandé, il m'a répondu que oui, et qu'il l'avait rejoint le soir même de son mariage avec ma soeur.

Elle prit un moment pour respirer, très mal à l'aise.

Il a également d'autres petites maîtresses à droite et à gauche, mais l'histoire la plus scandaleuse pour moi, enfin, je vais vous raconter.

Elle baissa la tête.

Il a voulu me faire croire qu'il avait une liaison avec ma marraine, Yud an avel, il me soutenait que si, elle me soutenait que non. Au début, je croyais ma marraine, évidemment, mais il y avait tout de même un petit doute, maintenant je sais que ce n'est pas le cas. Mais après, il a balancé à la figure de Myrtillia qu'il avait une aventure avec notre mère à toutes les deux. Myrtillia ne l'a pas cru, moi si, je savais de quoi il était capable et de quoi ma propre mère était capable. J'ai donc demandé aux personnes qui seraient susceptible de savoir et, on m'a affirmé que c'était la vérité, ma propre mère n'a pas nié.

Elle garda une minute le silence.

Et puis, il faut avouer que mis à part ses tromperies, il n'était pas un mari très affectueux, il ne connaissait même pas le noms de ses propres enfants.

Elle ne savait quoi ajouter, assez mal à l'aise, elle se dandinait sur place.

[.Dagda.]

Lady Myrtilla avait sollicité son assistance. Sans la moindre hésitation, Dagda avait accepté de faire ce qu'il lui serait possible. Aussi, avant de rejoindre la salle dans laquelle était débattu le divorce, il alla consulter le droit canon. Il n'aurait pas voulu qu'un souvenir altéré puisse lui faire dire une sottise.

Il consulta tout ce qu'il put concernant le mariage et l'annulation du mariage. Force lui fut de constater qu'une affirmation de son éminence Ingeburge ne figurait nulle part dans ledit droit canon.
Dès qu'il eut achevé de consulter tous les ouvrages qu'il avait pu trouver sur le sujet, il se pressa vers le bureau du cardinal.

Il entra à pas feutrés, saluant tout un chacun puis, lorsqu'il en eut l'occasion, il se présenta :

Mes respects, votre éminence.
Permettez-moi de me présenter :

Je me nomme Dagda, je suis théologien, présentement en séminaire à l'Abbaye de Noirlac dans l'espoir d'y être ordonné curé.

Maintenant, je vous expose la raison de ma visite. Elle est en relation avec l'affaire qui vous occupe. Si ce n'avait été le cas, je ne me serais pas permis d'entrer : j'aurai attendu patiemment derrière la porte. L'objet de mon intervention est le suivant : Lady Myrtilla m'a demandé assistance après qu'elle vous a entendu affirmer que, je vous cite : Je vous indique pourtant que quelque soit l'issue de ce dossier, aucun de vous ne pourra se remarier, l'union ayant été féconde.

Il fit une pause pour observer la réaction du cardinal, pour s'assurer qu'il avait capté toute son attention.
il reprit : Avant de me rendre dans votre bureau, je suis passé par la magnifique bibliothèque. Il y a ouvrages à profusion, c'est un vrai bonheur d'y passer ses journées. Il eut un léger mouvement de tête, comme s'il venait de s'éveiller à ce qu'il venait de dire. Je pars en digression... je vous prie de bien vouloir m'en excuser.

Voilà, j'ai consulté tout ce que j'ai trouvé concernant le mariage et son annulation. Or... Je vous prie de croire que je suis extrêmement embêté de dire cela, cependant... Une seconde ou deux passèrent nonchalamment. Or donc, en cas d'annulation du mariage pour adultère, le droit canon précise que c'est uniquement l'époux reconnu d'adultère qui sera frappé d'interdiction de remariage. La source en est le droit canon, dans l'ouvrage Sacrement : Mariage
A l'audition des témoignages, je crois pouvoir affirmer que si annulation il y a, elle le sera pour la frivolité de l'époux de lady Myrtilla.
Nulle part il n'est fait mention d'une extension de l'interdit aux 2 époux lorsque le mariage fut fécond. Cela ne peut donc pas s'appliquer, il me semble.

Dagda se sentait un peu mal à l'aise d'être venu contester une affirmation du cardinal. Mais il estimait son intervention juste, il ne regrettait donc rien.

[myrtillia]

Myrtillia au fur et a mesure des temoignages s'enfoncait dans son siege et et se laissait gagner par la honte. Le temoignage de sa soeur lui affligea le coup fatal. La blonde devint livide, elle y apprenait des choses qu'elle ne savait meme pas. Autant elle savait pour sa cousine autant sa propre mere... a ce moment la elle aurait voulu hurler... elle aurait voulut mourir pour ne pas avoir a subir de telles umiliations encore et encore. Un tel debalage inutile, de quoi encore agrementait les ragots encore et encore... elle devenait la risée la cocue et meme l'eglise s'en regalait.

Dagda toujours aussi entier et d'une aide fidele a l'université de Toulouse s'etait deplacé. Ces propos lui redonnerent une lueur d'espoir. Myrtillia esperait juste que le franc parlé du futur pretre de jouerait pas en sa defaveur.
Ceci etant fait, elle remercia chaleureusement Dagda lui demandant de ne points ebruiter, a Toulouse, ce qu'il avait pu entendre icelieu. Si elle avait fuit anjou c'etait pour tourner la page et recommencer une vie sans etiquette accrochée a son dos.

[Crokie]

C’est le pas lent que la grande silhouette pénétra dans la salle, avançant sans bruit en glissant des coups d’œil vers les visages familiers, adressant un hochement de tête à sa belle sœur avant de rejoindre sa femme, regardant la personne qui allait s’occuper d’annuler l’erreur commise : le mariage de Tithieu et Myrtilla.

Je suis Eikorc de Nerra, l’époux de Tifenn de Charnée-Chandos de Nerra et par la même occasion le beau-frère de Myrtilla de Dénéré. Je n’ai pas grand-chose à ajouter à ce qu’il a été dit, si ce n’est qu’étant ami de Tithieu, je savais qu’il avait toujours multiplié les conquêtes… J’aurais pensé qu’une fois marié il aurait calmé ses ardeurs, surtout avec une femme comme Myrtilla, enfin passons… Il ne l’a pas fait et ne cachait pas qu’il cherchait encore des maitresses alors que sa femme venait d’accoucher de ses deux enfants, dont il ne connaît même pas le nom et dont il ne s’est jamais soucié…
Pour laver l’honneur de ma belle-sœur, j’espère que vous ferez le bon choix en annulant ce mariage qui n’aurait pas dû être… Une femme fidèle et aimante qui soutenait son époux envers et contre tous, liée à un mari libertin et coureur de jupon… Quoi de pire ?

Son regard azur se détourna jusqu’à trouver le visage de sa belle-sœur qui semblait douté qu’il viendrait. Son témoignage n’aurait sans doute pas apporter grand-chose, mais il avait tenu sa parole et était présent pour elle…

[Necrobutcher]

L'aspirant lieutenant, reiter, juge, ambassadeur, frère grégorien et chapitrain se présenta à la salle où se débattait actuellement les modalités de rupture de mariage des deux époux.
Il aperçut celui dont on lui avait parlé, il le reconnaissait entre milles même sans l'avoir jamais vu, un roquet balafré, une vermine de la pire espèce. S'il avait pu, il lui aurait sauté au cou avant de lui enfoncer sa francisque dans ce qui lui servait d'estomac. Cependant, il fallait rester digne devant Myrtillia, on était à Rome.
D'un ton froid, il commença son témoignage.

Bonjour, je suis Karl Andrecht Von Necbataümer Valendras, habitant de Castres mais n'ayant jamais vécu en Anjou. Etrange vous direz-vous. Et bien non, je viens témoigner du comportement de la dame Myrtillia de Dénéré depuis son déménagement en le comté de Toulouse.
En effet, malgré les écarts de son mari dont j'ai eu vent à l'instar de discussions et de quelques courriers avec des contacts angevins, cette dame a toujours su rester digne et surtout fidèle! Fidèle à l'Eglise Airstotélicienne, fidèle à ce pacte alors que son mari lui en profitait pour visiter les couches des premières catins venues.


Le masque se tourna vers le balafré, on ne put lire l'expression de son visage, cachée par ces parois de fer et de tissu. Un visage dévisagé par la haine et la colère envers une personne faisant preuve de si peu de foi et de dévouement. Tâtant sa francisque à travers son vêtement il continua son plaidoyer.

Malgré toutes les avances qui lui ont été faites, et elles furent nombreuses, cette dame a toujours refusé de céder à cette tentation qu'est la tromperie, la facilité qui la ferait sombrer dans la luxure, se considérant toujours liée à cette bête qu'est ce balafré qui lui sombrait allègrement dans la luxure, laissant même de côté ses propres sentiments! Elle fit et fait encore preuve d'un dévouement sans faille envers l'Eglise et ses sacrements, vous ne pouvez la faire payer pour tout ce que son...

Marquant un temps d'arrêt, Karl sentit un haut le coeur à l'idée d'associer le nom si pur de la rectrice de Toulouse à cette infâme chose difforme qu'était Tithieu de Chandos...

...mari a fait.

Montrant du doigt le balafré, il continua.

C'est lui qui doit payer!
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Karl Andrecht Von Necbataümer Valendras

[myrtillia]

Myrtillia n'en pouvait plus et se sentait defaillir c'etait assez, trop ... elle se leva demandant a ceux qui attendait dans le couloir de ne pas entrer.
Elle en avait assez de revivre ces choses, elle ne suporterait pas d'en decouvrir d'avantage...

Prenant une profonde inspiration, elle se retourna le plus calement possible vers la dame.

Votre eminence, vous avez demandé des temoignages, vous avez eu un appercu de ce qu'il est, car il y en aurait tant encore a dire, certain temoin etant de la propre famille de mon epoux.

Je puis vous en faire parvenir d'autre, mais je vous avoue que je ne suis pas certaine de pouvoir endurer encore longtemps un tel etalage de ma vie et de ce que j'ai vecu.
Vous etes une femme, vous m'avez dit avoir été trompée, vous devez donc savoir la honte et l'humiliation que l'on ressent en ces moments.


La jeune femme se rassit doucement sur un siege et attendit.

[Clodeweck]

Ayant écouté les débats depuis leurs debuts, le pére Clodeweck se permis de revenir sur un point qui sembalit relativement important.

- Le petit homme, nommé Tithieu, fût non seulement l'image même de la dépravation, mais je rappelle qu'il est poursuivi pour d'autres faits.
- Monseigneur Childebert ayant d'ailleurs été chargé d'enquète à ce sujet.

- Je rappelle que le sieur Tithieu ayant poursuivi de ses ardeurs une demoiselle très "Luciolique", dont je fournirai le nom et les coordonnées ainsi que les preuves à la Ste inquisition, a tissé des liens trés étroits avec cette compagnie alors qu'elle était frappée d'anathéme. Allant même jusqu'à les faire venir en Anjou.
Ce qui, si l'on en croit les déclarations des leurs éminences Lorgol et feu Savoie le rendrait passible d'excomunication. Dans ce cas le mariage serait annulé "de facto".
- Je rappelle aussi, qu'en ma présence, il à menacé sa tante de mort, et que celle-ci a belle et bien été tuée par les armées d'Anjou dont il était le chef suprème.

Devant la bassesse, la petitesse et le peu de cas que l'on peut faire de cet être qui ne mérite visiblement pas le nom d'homme comment chatié une femme de s'étre laissée abuser par amour ?
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Tithieu]

Face à la frénésie délatrice des "proches" de son épouse, dans lesquelles on comptait étrangement nombre de ses anciens adversaires politiques desquels il avait un petit peu trop froisser la vanité puérile, la Balafre ne put qu'arborer un sourire amusé, bien qu'un peu désabusé.

Mes amis... Vous ici? On aurait du me prévenir, je me serais préparé au choc émotionnel...

Quant à répondre à vos allégations... Vous estes trop nombreux, je n'ai pas de temps ni de salive à vous consacrer.
Je dirais simplement, sans extrapoler outre mesure, que tout se paiera en temps et en heure et que Dieu reconnaistra les siens... et moi de mesme.

Se tournant vers Clodeweck, un sourire courtois figé au bord des lèvres, il ne put s'empêcher de préciser:

La demoiselle "luciolique" que j'ai "poursuivi" de mes ardeurs, n'est aultre que la soeur d'un de mes rares amis sincères, par l'entremise duquel je l'ai rencontrée.
Ma relation -amicale- avec elle n'avait rien à voir avec sa condition de Luciole.
L'arrivée des lucioles en Anjou, loin de dater de mon début de mandat, s'est produite dans la dizaine de la fin du mandat de Joffrey de Beaufort, Duchesse m'ayant précéder sur le trosne Angevin.

Inspiration profonde, pour se donner le courage de poursuivre et de garder un calme impassible:

Et pour finir, car je pense que ce sera ma dernière déclaration en vostre présence, sachez que j'accepte pour ma part l'annulation du mariage et reconnais l'adultère qui m'est reproché.
Puisse mon âme trouver la salut et Myrtillia retrouver le bonheur.

[Ingeburge]

Ingeburge ne comprit pas trop la réction de Verty, elle ne faisait que suivre le droit canon.

D'autres personnes arrivèrent. Ingeburge n'avait jamais vu tant de monde pour une annulation de mariage et ça lui en coupa la chique. Elle resta donc muette, écoutant les personnes qui se présentaient à elle, plissant de temps à autre les yeux ou haussant les sourcils d'un air surpris. Elle recevait les informations, un peu interdite mais enregistrait le tout bien soigneusement.

Elle prit enfin la parole :
_ J'aimerais pour commencer mettre les choses au clair. Quelque soit tout ce qui a été fait en amont, seul un décret cardinalice peut officialiser l'annulation ou la dissolution d'un mariage. Je prends bonne note des conclusions de Monseigneur Verty et apprécie dans toute sa mesure le travail accompli mais le fait est que sans validation curiale, ces conclusions n'ont aucune valeur juridique. C'est ainsi et il est un peu fort de me reprocher de suivre le canon. Si j'ai demandé des précisions, c'est qu'il manquait des éléments et que je veux pouvoir présenter un dossier complet à la Curie. Le fait est qu'il manquait par exemple les certificats.

Ce rappel ayant été fait, j'aimerais préciser que je suis plutôt bien placée pour savoir ce qu'est la valeur du mariage et que je n'apprécie pas trop certains sous-entendus quand on sait que mon rôle est d'unir et non pas de désunir. Je prends le temps de me pencher sur cette délicate affaire, j'en ai d'autres en cours et ma charge de cardinal ne se résume pas à promulguer des décrets d'annulation, loin s'en faut.

Sur le fond maintenant. L'adultère a été démontré et l'époux a admis les faits. Je remercie à cet égard toutes les personnes qui se sont déplacées jusqu'ici afin de se faire entendre.
Concernant les conséquences d'une telle annulation, Messire Dagda, je ne suis hélas pas d'accord avec vous. Il convient de ne pas s'appuyer sur le droit canon de manière compartimentée mais de l'utiliser in extenso. Oui, l'époux adultère est frappé d'interdiction quant à un éventuel remariage. Mais le droit canon stipule également que le remariage est possible si le couple n'a pas eu d'enfant et n'a pas réussi à développer son amour dans une amitié vraie. Là, c'est tout le contraire.

Si vous souhaitez l'avis d'un autre cardinal, je me retire.

La Princesse-Cardinal-Primat-Archevêque se tut, jetant un coup d'œil autour d'elle et avisant tous les dossiers qui lui restaient à traiter.
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Morte deux fois en trois jours, vise le triplé

[myrtillia]

Myrtillia ecouta le cardinal et finalement osa prendre la parole.
Dans sa voie se melait la rage, la deception, la souffrance, la peine et l'incomprehention.

Excusez moi votre eminence mais je vous cite "n'a pas réussi à développer son amour dans une amitié vraie. Là, c'est tout le contraire."

Vous voyez un mariage vous ?
Dites moi ou ? Parce que moi je n'en vois pas et n'en ai jamais vu...
Je pense que tout le monde a demontré que cette union n'etait qu'une vaste farce pour mon epoux.
Il etait bien trop jeune pour se marié et n'a fait aucun cas de ce mariage, n'en respectant auncun des mots prononcés quand il a prété serment.
Seul l'interressait les 5000 ecus de dot.

Un mariage ne se construit il pas a deux ?
Parce qu'a part prononcer les voeux ... moi je n'ai pas vecu de mariage, je n'ai pas vecu de vie de couple, je n'ai pas vecu de partage, encore moins vecu d'amour, je n'ai pas été heureuse, je n'ai rien eu du mariage !!!!
Ou est le mariage là mais dites le moi ???
J'etais bel et bien seule dans mon menage. Et comment aurais je pu avoir un mariage quand mon epoux preférait coucher avec ma mere et ma cousine... sans comrter les autres.
Ou est l'amitié dont vous me parlez votre eminence ? Dites moi ou vous la trouvez dans cette union ...? Depuis le premier jour de mes noces et meme avant il me trompait ... ma propre mere !!! Je ne pense pas que vous realisiez.
Alors si oui ce mariage a été fecond et que je suis tombée enceinte ce n'est pas par acte d'amour, du moins pas de son coté, mais parce que mon epoux ressentait le besoin de se soulager et qu'il n'avait que moi sous la main ...

Ai je trompé ? non
Ai je menti ? non
Ai je volé ? non
Ai je tué ? non
Ai je couché de droite et de gauche ? non
Suis aller a l'eglise ? oui
Ai je defendu et aider mon prochain ? oui
Maintenant , vous m'empechez de me remarier vous achevez l'oeuvre de mon epoux qui a raisolument brisé ma vie.
Pour une loi qui n'est meme pas dans le droit canon...
Je vous avoue je ne comprend pas... et que je trouve cela meme plus qu'injuste.

Ce que je vois c'est que depuis que j'ai demandé a annulé mon mariage, on etale ma vie, on se regale des ragots, on en redemande et on me vois souffrir ... je m'en serais bien passé.. j'ai deja assez été humiliée en le vivant, il a fallu que je le subisse a nouveaux pour le dire a l'eveque et j'avais cru cela finit. Mais non, il a fallu recommencer ici, encore la meme honte, la meme humiliation , la meme souffrance.

Et tout cela pourquoi ?...

Pour au final pour apprendre que l'eglise me fera souffrir encore un peu plus en enfoncant le clou, en m'expliquant que je n'aurais jamais droit au bonheur, bonheur que je n'ai jamais eu. Que jamais je n'aurais de vie de famille et que jamais je ne me remarierais.
Que si je veux etre heureuse, il me reste pour seule solution de vivre comme une trainée en ayant des relations hors mariage... et faire des batards, bien loin des valeurs aristoteliciennes.
Mais qu'ai je donc fait de mal pour etre traitée et punie de la sorte ?


Elle s'efondra sur le fauteuil tremblante et en larmes...

Ne voyez vous pas que l'on souffre ? Combien de temps cela va t il encore durer ?

Ce mariage n'a jamais existé !!! Il etait trop jeune et j'etais trop conne... vous excuserez mon vocabulaire mais je suis a bout de nerfs.

Laissez nous repartir chacun de notre coté et refaire nos vies lui comme moi.

[.Dagda.]

Dagda fouilla dans sa mémoire à quel passage du droit canon la cardinal faisait référence. Il fini par s'en remémorer. Il en fut contrit pour Myrtilla.

Votre éminence, j'avais relu les passages concernant l'annulation seulement, ce qui explique mon erreur.

Je viens de me remémorer la Cause final. Il est évident que lady Myrtilla... Il détourna le regard de la cardinal pour le porter vers Myrtilla, ne pourra se remarier. L'esprit et la lettre de la cause final est sans la moindre ambigüité... Il regarda à nouveau vers Ingeburge : " Votre éminence, je vous remercie pour l'attention que vous m'avez accordée. Je vais à présent me retirer : Je ne suis plus d'aucun secours pour lady Myrtilla."

Dagda recula vers la porte tout en adressant un regard de compassion à lady Myrtilla. Il savait qu'elle aurait des difficultés à accepter l'impossibilité d'un éventuel remariage. Ce travail d'acceptation, elle seule pouvait le faire.

[myrtillia]

La jeune blonde n'ecouta meme pas dagda, elle recu une missive lui annoncant qu'on avait enfin trouver le corp de sa fille Tanys et ce sans vie.

Elle se leva les traits figés, et balbutia.

Votre eminence, je me vois contrainte de vous laisser. De toute facon mon sort est fixé par vos regles ecrites ou non et je suis impuissante devant cela.

Faite ce que bon vous semble de mon devenir, je n'en subirais, pour ma part, pas plus. J'en ai assez a ma honte et au ridicule de tout cela...

Se retournant vers Tithieu, te voila heureux tu as gagné...
Je te verrai, si tu daignes te deplacer a Toulouse a la mise en terre de ma fille Tanys, qui sera jeter en la fosse commune.

Saluant avec respect et deference le cardinal elle clos la conversation.

Je vous serez grés de me faire parvenir vos conclusions et acte si acte il y a, a Castres ou je reside.

Elle pris le bras de dagda pour soutiens et quitta la salle. Je suis si fatiguée mon ami, je crois que je deviens Jobastre. Que fait on quand on a perdu l'espoir ?

[Clodeweck]

Le père Clodeweck était resté pour écouter jusqu'au bout.
Il se retint de parler.
En droit, chacun sait qu'une possibilité n'est pas une interdiction par réciprocité.
-"Il vous est possible de répondre quand on vous interroge" n'a jamais signifié que vous devriez vous taire le reste du temps.
-Mais le droit canon stipule également que le remariage est possible si le couple n'a pas eu d'enfant, ne signifie pas que le remariage est impossible dans les autres cas. Si l'on suit le raisonnement de son éminence un veuf "ayant eu des enfants" ne pourrait pas se remarier, en lisant le droit canon "in extenso". Il n'y a pas marqué "le remariage n'est possible que si le couple n'a pas eu d'enfants". De plus cette phrase est attachée à un cas d'espèce et ne devrait en être détachée. Sortir un phrase de son contexte provoque toujours des erreurs d'appréciation.

Le père secoua la tête en silence. Les tentatives pour créer des Eglises nouvelles ou des religions réformées dans nos royaumes ont de beaux jours devant elles si nous y poussons les fidèles.

Cependant, l'archevêque ne dit rien. Si Myrtillia payait aujourd'hui le prix fort, ce n'était pas tant pour une erreur de lecture du droit canon mais parce qu'elle avait voulu braver l'avis de tous.
A vouloir faire la forte tête, elle avait épousé un homme que tout l'Anjou, la Bretagne et les duchés alentours savaient faux, pleutre, couard, licencieux, menteur, tricheur, petit, ladre, orgueilleux et plus encore.
C'était là sa faute, il faut parfois savoir écouter sinon l'on prend le risque de payer fort cher.

Il sortit tristement de la Pièce. Mgr Verty avait fait son travail correctement, avait transmitle dossier et avait attendu pour s'entendre dire que la parole d'un evêque n'avait aucune valeur. Il pensa que le risque de devoir bientôt nommer un évêque en Anjou était grand.
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)