L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR
Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
 
Lien fonctionnel : Le DogmeLien fonctionnel : Le Droit Canon
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

[RP] Espital del Narbonès - Hostellerie de Narbonnaise
Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Raymond-Roger



Inscrit le: 13 Avr 2008
Messages: 51
Localisation: Presbytère de Besièrs, Lengadòc - Espital del Narbonès, Roma

MessagePosté le: Mar Juin 10, 2008 12:17 am    Sujet du message: [RP] Espital del Narbonès - Hostellerie de Narbonnaise Répondre en citant

ESPITAL DEL NARBONÈS – HOSTELLERIE DE NARBONNAISE





« ADISSIATZ, AMIC CAMINIÈR, BENVENGUTS A ROMA ! » *

Clercs, pèlerins ou simples fidèles occitans, fourbus, usés par les routes raboteuses et périlleuses d’un si long voyage, les pieds poudreux et lacérés de cloques arrivent aux abords de celle qui est la Ville éternelle, la sainte cité de l’Eglise, caput mundi : Rome.

Mais pour beaucoup, souvent modestes sujets, l’émerveillement le cède bien vite à l’angoisse, à l’effroi, au fur et à mesure que se rapprochent les faubourgs populeux et interlopes de la tentaculaire métropole ; ruelles étroites, sinueuses, encombrées, sales, obscures ; marais sordide d’où émergent des brassées de coupoles, clochers et clochetons, bornes innombrables qui vous tournent la tête. Tout cela s’épice de toutes les langues de la Terre et compose un gruau repoussant pour l’Occitan novice.


Voir tant d’âmes si pleines de bonne volonté tomber du Charybde de chemins peu sûrs en le Scylla des inextricables méandres romains n’a pas laissé d’émouvoir le clergé diocésain des pays entre Garonne et Méditerranée. Animé de compassion, soucieux d’assistance, empli de fraternité, ledit clergé diocésain résolut donc d’établir cette hostellerie dédiée à l’accueil et au conseil de ses compatriotes, en toute charité et convivialité.

Une large enseigne de gueules frappée de la croix d’or occitane signale au voyageur l’hospice secourable où des clercs de sa nation l’accueillent dans sa langue. S’il est clerc montant à dos de mule ou seigneur voyageant à cheval, il y trouvera une chaude écurie où abriter sa monture. S’il est marcheur, il y trouvera à soigner ses pieds écorchés, ses mains enflées au dispensaire, auprès du Frère apothicaire. Il y trouvera encore un réfectoire où se restaurer, un dortoir où se délasser. Enfin, une chapelle, dédiée au Bienheureux Norv, lui permettra de se recueillir le temps d’une prière et d’entendre les heures canoniales chantées par les clercs.





* « Salut à vous, ami voyageur, bienvenu à Rome ! »
_________________
« Etudier sans réfléchir est vain, réfléchir sans étudier est dangereux. »

Vicaire général de la province ecclésiastique de Narbonne - Curé de Béziers
Espital del Narbonès
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Suthasseenee



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 20
Localisation: Aupres des personnes dans le besoin

MessagePosté le: Mer Aoû 27, 2008 8:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il etait deja la fin d'apres midi lorsqu'elle arriva dans les faubourg de Rome, le voyage avait ete plaisant et sans grand risque vu le grand nombre de gents sur la route, elle s'etait jointe a une petite troupe de Soeur Thomiste qui apportait de la Saint Truf Gueuze dans la citee eternelle, elles avaient conversees allegrement pendant le reste du trajet avant de se souhaiter une bonne continuation aux portes de la ville.

Les gardes de la citee lui avaient diligement indique cette hostellerie, elle aurait peut etre encore quelques chambres de libre. Lorsqu'elle arriva les lourdes portes de la cours interieures etaient grandes ouvertes et il semblait que la place etait tres calme. Elle alla attache sa mule dans l'etable et la debarassa, chargeant son bardas sur son dos elle se dirigea vers les batiments du logis.

Elle alla se presenter au frere qui tenait cette hostellerie dans l'espoir qu'il la recevrai.

"Bonjorn mes freres, Pax Dominus Vobiscum, offririez-vous le gite et le couvert a une soeur non-occitane? je viens du Boudonnais-Auvergne, c'est mon premier voyage a Rome, beaucoup d'hostel son deja plein et il se fait tard..."
_________________
Suthasseenee na Thonsatiri
Soeur Hospitaliere Mineure
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Raymond-Roger



Inscrit le: 13 Avr 2008
Messages: 51
Localisation: Presbytère de Besièrs, Lengadòc - Espital del Narbonès, Roma

MessagePosté le: Jeu Aoû 28, 2008 4:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'astre divin achevait sa course flamboyante, incrustant d'or, d'ambre et de grenat la Ville éternelle, diluant son aquarelle rosée sur les murs de la bâtisse ; voyageurs et pèlerins avaient pour l'essentiel d'ores et déjà gagné l'hospice. Bien que nul ne semblait plus devoir arriver, les Frères n'avaient point encore refermé les épaisses portes de chêne de l'institution charitable, instruits d'expérience qu'il survenait toujours des voyageurs tant que les gens du guet n'avaient point fermé les portes de la ville, à la tombée de la nuit. Aussi, le clerc languedocien Raymond-Roger ne s'étonna guère d'entendre des bruits de sabots sur le pavé de la cour, assorti d'un braiement aussitôt relayé par un choeur d'oies, incommodées par les nouveaux venus. Une jeune femme ne tarda pas à franchir le seuil de l'espital, demandant fort civilement l'hospitalité. Lui rendant son salut, le bon Père la reçu en ces termes :

Bonvèspre, dòna, pax tibi ! Benvenguda al Espital del Narbonès ! Entrez, entrez ! De la place, il n'en manque pas !

Avisant l'air hésitant et les paroles incertaines de la voyageuse, notre homme entreprit de la rassurer.

Dissipez bien vite toute inquiétude, dòna. Si notre institution s'adresse certes de prime abord aux locuteurs languedociens, répartis entre les pays de Lengadòc, Tolosès et Roèrgue, la raison en est que les clercs en charge de cet espital proviennent précisément de ces contrées ; aussi il leur est plus aisé de bien comprendre et recevoir des gens de leur langue.

Néanmoins, nous entendons sans trop de peine les dialectes, somme toute très proches, de nos frères occitans de Gasconha, Guiana, Armanhac, Lemosin, Peiregòrd, Auvèrnha, Provença et Dalfinat. En outre, et pour vous rassurer tout à fait, notre hospice n'est point un de ces hôtels de nobles hautains où l'on ne pénètre que sur lettres de recommandation ; ici, les devoirs sacrés d'assistance, de charité et de compassion nous sont une règle absolue. Tous, du vagabond au seigneur, peuvent trouver repos et réconfort icelieu.


Jugeant qu'il en avait assez dit sur ce chapitre, le religieux s'enquit des raisons du voyage romain de la jeune Auvergnate.

Mais je parle sans répit et je ne vous ai point encore demandé quel était votre nom et votre condition, si vous aviez fait bonne route et ce qui vous amenait en la Ville.

Ce faisant, il l'invita d'un geste à le suivre à l'étage.
_________________
« Etudier sans réfléchir est vain, réfléchir sans étudier est dangereux. »

Vicaire général de la province ecclésiastique de Narbonne - Curé de Béziers
Espital del Narbonès


Dernière édition par Raymond-Roger le Jeu Aoû 28, 2008 7:35 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Suthasseenee



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 20
Localisation: Aupres des personnes dans le besoin

MessagePosté le: Jeu Aoû 28, 2008 7:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le frere lui repondit d'un ton gentil et detendu qui la rassura un peu, il devait avoir senti qu'elle etait un peu perdu dans cette grande ville inconnue.

"Je vous remercie de votre acceuil et de votre amabilite mon Frere, c'est tout a votre honneur, mais je manque a mes devoirs, je suis la soeur Suthasseenee de l'ordre des pauvres hospitaliers de St Lazare, j'arrive de Clermont dans la Bourdonnais-Auvergne ou j'y suis maraichere et argentiere de l'hotel-dieu, mais vous pouvez m'appeler "Sutha" car j'ai concience de la difficultee de mon nom."

Dit-elle en tendant une main amicale vers le frere Raymond-Roger sans se poser de question de decence, elle etait, apres tout, une femme simple et croyant aux meme devoirs dont il avait parle.

"J'ai voyage avec un groupe de freres et de soeurs lazareens depuis la Provence et jusqu'a Civitta Castellana, a pres de 40 lieues d'ici, ou nous sommes reste pendant 1 bonne semaine. Je viens donc en eclaireur afin de trouver une hostellerie pouvant acceuillir un petit groupe d'humbles voyageurs, et en attendant pour nous de trouver et d'acheter un pied-a-terre en ville."
_________________
Suthasseenee na Thonsatiri
Soeur Hospitaliere Mineure
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Raymond-Roger



Inscrit le: 13 Avr 2008
Messages: 51
Localisation: Presbytère de Besièrs, Lengadòc - Espital del Narbonès, Roma

MessagePosté le: Jeu Aoû 28, 2008 10:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La jeune Lazaréenne n'avait pas sitôt achevé de décliner ses nom et qualité qu'une main jaillit de sous son manteau, appelant celle du clerc languedocien. Peu coutumier de semblables usages, la situation cependant ne laissa pas de l'amuser : lui-même clerc paroissial, il affectionnait tout spécialement le contact franc et sincère des petites gens, à l'exact opposé des hauts dignitaires mielleux, aristocrates dédaigneux et autres tabellions comtaux soupçonneux et retors qu'il était amené à côtoyer de par ses devoirs diocésains. Aussi, il tendit de bon gré sa main en retour, assortie d'un large sourire.

Je vous confesse bien volontiers que ma mémoire éprouvera quelque difficulté à fixer votre nom sans erreur ! Mais puisque vous m'y invitez, va donc pour le diminutif, Sòrre Sutha ! Je redoute seulement que cette facilité n'encourage en moi la paresse !

Et, ajoutant d'un air malicieux :

Voyons à présent comment vous vous dépêtrerez d'avec le mien : je suis le Fraire Ramond-Rogièr, ou Frère Raymond-Roger en langue d'oïl, si vous préférez ; j'officie en la bonne ville de Béziers en la qualité de vicaire et seconde le cardinal-archevêque de Narbonne, Son Eminence Rehael, qui eut la bonté de m'accorder sa confiance et la charge de vicaire général. Mais, assez ; vous devez être fourbue après un si long périple...

Tandis que nos deux pieux sujets discouraient de la sorte, ils parvinrent à une petite chambre aux murs blanchis à la chaux mais fort proprette et dont tout l'ameublement consistait en un lit, un banc et un coffre.

Nous avons encore quelques chambres vacantes ; les routes romaines sont peu fréquentées ces temps-ci. Il en va tout autrement lors des grandes fêtes ou les années de Jubilé ; la place vient souvent à manquer et l'on est alors contraint de coucher dans la salle commune sur de simples paillasses, quand ce n'est pas à même le sol. D'ailleurs, d'ici deux à trois semaines les foules vont commencer à affluer : la fête de la Sainte-Boulasse, le 22 septembre, draine toujours de nombreux pèlerins en la Ville Sainte.

Mais revenons-en à vos compagnons, demeurés à Civitta Castellana. Combien sont-ils ? Avez-vous des bêtes à mettre à l'écurie, des serviteurs ou suivants éventuels ? Je ne sais enfin si vous préférez coucher chacun en une chambre ou ensemble dans le dortoir.


Le carillon de la chapelle l'interrompit.

Pardonnez-moi d'abréger ainsi notre entretien : il est temps pour moi de rejoindre mes Frères afin que de chanter vêpres ; installez-vous donc paisiblement, nous aurons tout loisir de régler ces détails pratiques demain.

Sur ce, le clerc souhaita le bonsoir et se dirigea vers la chapelle Bienheureux-Norv.
_________________
« Etudier sans réfléchir est vain, réfléchir sans étudier est dangereux. »

Vicaire général de la province ecclésiastique de Narbonne - Curé de Béziers
Espital del Narbonès


Dernière édition par Raymond-Roger le Ven Sep 12, 2008 7:42 pm; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
vitruvio d'agneau



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 18

MessagePosté le: Mer Sep 10, 2008 12:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vitruvio avait avec ses camarade fait le tour de la ville a la recherche de la soeur Sutha qui était partit en éclaireur dans la ville de Rome .En tête du convoi Vitruvio tenté dans le dédale des rues romaine de conduire l'ambassade a bon port . Orient sa jument était nerveuse de l'agitation des rues . Le train de bagage suivait sur des mules accompagné du reste des ambassadeurs de l'ordre de Saint Lazare . Il déboucha dans une ruelle et remarqua ESPITAL DEL NARBONÈS , avec un sourire il talonna Orient qui se dirigea vers la porte . La cours était déserte , il descendit de la jument et la tin par la bride . Dans le fond de la cour un religieux se tenais dans l'ombre .

Vitruvio s'inclina et dit d'une voix forte et claire .


Bonjour je suis Vitruvio D'Agneau novice de l'ordre de Saint Lazare et je suis en quête de notre soeur Suthasseenee il se grata la barbe Peut être l'avez vous aperçu ?
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Suthasseenee



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 20
Localisation: Aupres des personnes dans le besoin

MessagePosté le: Ven Sep 12, 2008 6:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Suthasseenee etait installe depuis la veille et brosse sa mule dans les ecuries lorsqu'elle entendit une voix familiere dans la court. Passant la tete dans l'ouverture du protail pour etre sure elle reconnut Vitruvio au premier coup d'oeil.

" Bonjour Vitruvio, contente de voir que tu as trouve facilement, le frere Raymond-Roger doit se trouver dans les parages, il etait dans les cuisines la derniere fois que je l'ai vu"

Sortant des ecuries et se dirigeant vers la petite troupe de Lazareen pour les acceuillir, elle se debarbouilla rapidement vec l'eau d'un sceau pres de l'abreuvoir.
_________________
Suthasseenee na Thonsatiri
Soeur Hospitaliere Mineure
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Frère Guilhem



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 9
Localisation: Roma, Espital del Narbonès

MessagePosté le: Ven Sep 12, 2008 9:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Des exclamations parvinrent au jeune Frère Guilhem. Ayant embrassé depuis peu la voie de l’Eglise, il s’était porté volontaire dès la parution de l’avis de fondation de l’Espital. Comme le voulait la stricte discipline des lieux, chaque Frère devait exercer à tour de rôle l’une des nombreuses tâches de l’hospice. Son tour était venu d’assurer l’accueil des voyageurs. Le Soleil s’extirpait paresseusement de l’aube brumeuse ; déjà montait des ruelles crasseuses la clameur bariolée du baillement de la Ville. Parmi tout ce joyeux tintamarre parvint aux oreilles juvéniles du portier l’écho de sabots claquant sur le pavé de la cour. Il n’avait pas gagné le seuil que le nouveau venu – un voyageur dont l’ample manteau blanc frappé de la croix recroisetée de sinople ne laissait aucun doute sur son identité – l’interpellait.

Adissiatz, sénher caminièr ! Soi lo Fraire Guilhèm de Tolosa, benvenguts al Espital del Narbonès ! Je vois que vous avez déjà retrouvé votre Sœur lazaréenne…

Et à l'adresse de cette dernière :

En effet, notre Frère Ramond-Rogièr travaille aux fourneaux et au service de la table aujourd'hui. Si le coeur vous en dit, voyageurs, joignez-vous à la compagnie, le repas du matin va être servi.

Avisant les bagages des Frères hospitaliers, il s’empressa de leur venir en aide.

Quel équipage ! Vous emménagez à Rome ?
_________________
Frère toulousain attaché au service de l'Espital del Narbonès
« Je sers l’Eglise et c’est ma joie ! »


Dernière édition par Frère Guilhem le Mer Sep 17, 2008 9:13 am; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
vitruvio d'agneau



Inscrit le: 18 Juil 2008
Messages: 18

MessagePosté le: Sam Sep 13, 2008 12:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vitruvio écouta le frère et sourie a la mention du train de bagage qui le suivait .

En effet Frère nous cherchons une bâtisse pour notre ordre , nous voulons créer un lieux de repos et de guérison .

il lui souri largement

Merci Frère pour votre hospitalité c'est avec grande joie qu'on partagera le pain avec vous . Que Dieu bénisse se lieu et ceux qui l'habite .

Il se tourna vers les bêtes et dit

Ou puis je poser les coffres et les bêtes ?
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Frère Guilhem



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 9
Localisation: Roma, Espital del Narbonès

MessagePosté le: Dim Sep 14, 2008 4:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'annonce de leur installation prochaine à Rome procura au jeune clerc un profond sentiment de soulagement : la marée de paquets, ballots, coffres et autres impedimenta, dont il ne savait que faire et qui le laissait dans un grand embarras, se retirerait bientôt.

Eh, bien... Vous pouvez installer les bêtes dans l'écurie, nos palefreniers se chargeront de leur porter le foin. Quant à vos bagages... Je pense que vous pourrez exceptionnellement les déposer dans la grange... à moins que... dans la salle commune...

Ne sachant quel parti prendre, il résolut de n'en choisir aucun et de s'en remettre à son aîné.

J'en toucherai deux mots au Frère Raymond-Roger... Mais venez donc vous restaurer, ce vous sera l'occasion de le rencontrer : il saura vous indiquer fort utilement où trouver à vous établir.

D'un geste, il les invita à le suivre au réfectoire.
_________________
Frère toulousain attaché au service de l'Espital del Narbonès
« Je sers l’Eglise et c’est ma joie ! »
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Lun Sep 15, 2008 12:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Rome était tout aussi tentaculaire que étrange. La ville avait dans la prestance de ces bâtiments, dans leur grandeur et leur ardeur le caractère des cités fortes et orgueilleuses, presque écrasantes. Mais au milieu de cette montagne de pierre se cachait aussi la cour des miracles d'un univers bien moins glorieux.

Les faubourgs étaient l'essentiel de ce monde. Faits de ruelles étroites, de fonds de cour à l'abandon et de places aussi minuscules qu'inutile ils regorgaient de gens de toutes conditions. Femmes de petites vertus, commerçants de bas étage, vendant mollement à des gens sans le sous, mauvais fromages et viandes avariées, nobliaux à la mémoire courte allant se distraire dans des bouges infamant, finissant parfois aux bras de dames qui feraient payer pour leur service.

Finalement dans leur choix expéditif du site de leur installation les deux hommes avaient été fort bien heureux.

Mais le maître ne s'inquiétait guère de l'univers qu'il découvrait. Il ne portait pas de jugements hâtifs à cette populace étrange qu'il découvrait. Il s'interrogeait simplement, comme l'être curieux qu'il était.

Il avait instinctivement laisser le Tibre derrière lui. Comme si ce fleuve dans ses méandes lointains et sa traversée complète de la cité de Rome l'entraînerait inexorablement vers des rivages qu'il ne voulait pas rencontrer. En tout cas pas encore. Il s'était alors engagé de front dans les quartiers humides et odorants d'une Rome qui vivait sa vie, presque indépendamment de l'autre partie, comme s'il s'agissait de deux villes différentes.

Il venait de quitter une place ou un volailler avait réussi à installer son échoppe ambulante au pied d'immeubles d'un ocre passé et donc les fenêtres fermées aussi tôt dans la journée devait cacher quelques mystères. Le marchant cherchait à vendre ses bêtes plutôt malingres et visiblement en mauvais état à une dame d'une forte corpulence, tentant dans chacun de ses mains un petiot d'à peine 30 pouces. Des gosses qui n'avaient pas du voir la couleur d'une viande bien souvent et qui salivaient d'avance devant ce qui semblait pour eux un repas de fête.

Après avoir quitter cette place donc, le Maître s'engagea dans une ruelle bien plus large, presque une rue. Tellement il était étonnant de voir une aussi large voie qu'il avait l'impression que quelconque géant avait pousser les bâtiments de chaque côté pour creuser cet espace.

Il marcha sur une dizaine de mètre tout au plus et vit alors une enseigne étrange. Peu expert dans l'art de l'héraldique il n'aurait sût la décomposer et la nommer. Il ne savait pas non plus à qui elle appartenait. Seule la croix d'or qu'il vit sur celui-ci lui rappella un endroit qu'ils avaient traverser pendant peu de temps.

Le languedoc.

Instinctivement il se rappella tout. Visiblement le lieu qui se trouvait à sa droite devait être habité par quelconque lanquedocien. Plus précisément à la vue de la cour grande ouverte il compris qu'il s'agissait d'une auberge, lieu de villégiature ou lieu d'accueil pour voyageur égaré.


Un lieu accueillant des voyageurs ? Parfait pour connaître un peu mieux la cité et parler avec quelques gens pensa-t-il tout haut.

Il entra donc, sans la moindre gêne ni sentiment d'enfreindre quelconque règlement. Il se placa au centre de la Cour et observa son nouvel environnement. Vaste et forte éclairée elle accueillait pourtant oie, pigeons et divers autres animaux. La trace de sabot qu'il avait à son pied lui indiqua que des chevaux de bonne taille pouvait être accueillit. Peut-être était-ce même cette porte qui donnait sur les écuries.

Ne voulant pas déranger ou s'imposer il attendit que quelqu'un vienne l'accueillir.

_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Édoras
Excommunié


Inscrit le: 29 Avr 2007
Messages: 131
Localisation: Marseille, Provence

MessagePosté le: Lun Sep 15, 2008 4:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Fra Edorazio était un homme pratique. Contrairement aux apparences, il faisait peu de cas des divers titres et charges, préférant un travail bien fait et reconnu comme tel, qu'une récompense ronflante ou un amas de glorioles inconstructives.

Officiellement, il était encore le troisième Grand Maistre de l'Ordre de Saint Lazare. Il avait donné à l'Ordre à la fois une nouvelle impulsion, et un nouveau cap. Pas facile de s'imposer, lorsque ses prédécesseurs ont eu un passé d'hérétiques. La nature humaine était ainsi faite qu'on retenait plus facilement l'ombre que la lumière. On repprochait à Benedictus son passé averroïste, mais se souvenait-on qu'il avait aussi servi l'Eglise et l'Ordre Teutonique, ramené des reliques et fait un voyage en terre sainte ? Quant à Xolotl, reconverti au spinozisme sur son lit de mort, se souvenait-on qu'il avait été Missis Inqisitionnis, Etoile d'Or d'Aristote, curé exemplaire, humble frère des pauvres ?

Edorazio avait vieilli. Soudainement, brutalement, et irremédiablement. Sa foi n'avait jamais basculé mais, devant la mauvaise foi des uns, les mensonges et la jalousie des autres, et l'aversion commune d'une vaste part du Clergé pour son Ordre, il sentait que sa confiance envers le Clergé, envers "les gens de Rome", s'était évanouie. C'est pourquoi, officieusement, il avait démissionné. Lorsqu'il rentrerait de ce voyage, les Frères et Soeurs procèderaient à l'élection de son successeur. Ainsi, il trouvait plus sage de se retirer une fois qu'il pensait ne plus rien avoir à apporter en tant que Grand Maistre.

Ses autres enseignements, il les dispenserait en tant que Frère, Maistre de Médecine, et humaniste florentin. Bientôt, il aurait des enfants à éduquer, et cela valait bien toutes les charges du monde.


Voici pourquoi il avait envoyé Soeur Suthasseenee en avant. Elle avait les épaules, que ce soit pour diriger la Maison Hospitalière, ou l'Ordre tout entier. Elle était jeune et disposait d'une énergie qui avait depuis longtemps quitté le toscan. Elle, ou Frère Lanfeust s'il se consacrait un peu plus à la tâche, ou Frère Eracle s'il savait se montrer plus réaliste. Ou un des Novices qui, en revenant de Rome, deviendraient peut-être des Frères et des Soeurs capables.

Las, les épaules chargées de fatigue, le toscan qui comptait pourtant à peine ses vingt-six étés mit pied à terre et accrocha les rênes de sa monture à un gros anneau mural. De tous côtés, les lazaréens et leurs novices lais déchargeaient des bagages.
Inclinant la tête en passant la porte, le moine lazaréen salua bientôt un homme qui semblait en charge des lieux :


Pax Dominus vobiscum... í bona sera, Fraire. Soi Fra Edorazio...
_________________
Fra Edorazio (Edorazio Pablo Michaëlangelo da L'Escala) - marquisard d'élite (IG : Edorazio)

Pourchassé par des sorciers, excommunié à tort après deux ans et demi de procès.
Dieu reconnaîtra les siens, l'EA le fera-t-elle aussi ?
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Mar Sep 16, 2008 11:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

[HRP]J'ai supposé que c'était à Siddhartha que vous vous adressiez, alors je me suis permis d'accorder deux ou trois petites choses.[/HRP]

Il y avait beau avoir du monde à habiter en ce lieu et quelques braves bêtes à y résider comme si c'était chez elles, jusqu'ici personne n'était venu l'accueillir. Il faut dire aussi qu'il s'était montré fait discret. Les oies qui étaient là n'avaient que peu cacqueter et pas une fois il appela quelqu'un. Il attendait calmement.

Quand soudain fièrement dressé sur son cheval mais aussi voûté par la longue route qu'il avait dû faire, un homme entra en l'Hostellerie. Il était encore jene mais ses traits marqués et son visage fatigué montrait à celui qui voulait bien lire, le poids des maux d'un homme qui avait dût subir de lourdes choses.

L'homme attacha son cheval par les rênes au mur. Soudain dans son dos le maître aperçu de l'activité. Visiblement on s'installait ici.

L'homme sans doute mût par quelconque objectif s'adressa à lui.


Pax Dominus vobiscum... í bona sera, Fraire. Soi Fra Edorazio...

Le maître qui parlait parfaitement latin mais préférait largement s'exprimer en langue d'oïl lui répondit immédiatement.

Paix à vous aussi. Vous avez l'air d'avoir fait un long voyage. Vous êtes fourbu.

Mais l'homme sembla attendre quelque chose. Le maître compris qu'il le croyait officiant en ces lieux.

Oh vous me pensez travaillant ici ? Non, non nullement. Je me nomme Siddhartha Rujia et j'ai découvert ce lieu en me baladant ici. Je le connais peut-être même moins que vous. J'attendais celui ou celle qui tient cet endroit.
_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Frère Guilhem



Inscrit le: 30 Aoû 2008
Messages: 9
Localisation: Roma, Espital del Narbonès

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 9:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour un premier jour à l'accueil, le jeune homme faisait du bel oeuvre ! Submergé par des tombereaux de bagages dont il ne savait se dépêtrer, voilà qu'à présent déboulait discrètement un vieillard au pas de velours et à la peau tannée comme un vieux cuir. Décontenancé par une situation qui lui filait entre les doigts plus vite que la vertu du coeur d'un cardinal, il se trouva cependant encore assez de politesse dans l'esprit effaré du jeune clerc pour que l'allure fort humble du vieillard l'émût, qu'il s'empressât de rejoindre ses vénérables visiteurs en grand conciliabule et qu'il leur souhaitât la bienvenue.

Bonjorn, colent caminièr, desencusatz ! Soi lo Fraire Guilhèm ; aqueste òme es un cavalièr de Sant-Lazar, viatja tanben...*

*Bonjour, vénérable voyageur et excusez-moi ! Je suis le Frère Guilhem et cet homme est un chevalier de Saint-Lazare, il voyage lui aussi...
_________________
Frère toulousain attaché au service de l'Espital del Narbonès
« Je sers l’Eglise et c’est ma joie ! »
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Siddhartha Rujia



Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 20

MessagePosté le: Mer Sep 17, 2008 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le vieil homme avait beau avoir la peau tannée, il n'en gardait pas moins une certaine vigueur et souplesse. Ce fut donc sans mal ni heurt qu'il se tourna lorsqu'il entendit une voix dans son dos. Il vit alors un jeune homme, plutôt chétif mais l'oeil brillant de ceux qui veulent bien faire lui parler. Il portait robe de clerc et légère tonsure. Visiblement ce lieu devait être tenu par des clercs et l'idée qu'il s'était fait en premier semblait se confirmer.

Le maître n'avait ni vu ni entendu ce jeune homme à son arrivée et encore moins à celle du nouveau voyageur. Mais il semblait qu'il fut là à ce moment précis. Était-ce alors à lui qu'il parlait ? Sans doute.

Étrangement le maître se sentit mal. Ses sens aguerris lui auraient-il jouer des tours ? Et s'il ne parvenait pas à entendre un jeune clerc marchant sur un dallage, qu'entendait-il ? Il chassa vite cette pensée et s'interressa à cette situation.


Bonjorn, colent caminièr, desencusatz ! Soi lo Fraire Guilhèm ; aqueste òme es un cavalièr de Sant-Lazar, viatja tanben.

Mais le maître ne connaissait que mal le languedocien. Il possédait de son séjour à Angoulême quelques connaissances en Peiregòrd et saintongeais mais nombres de mots que prononçaient le clerc n'y ressemblaient pas. Il chercha tout de même à en déduire le sens.

Il avait compris son salut et rapidement son nom. Frère Guilhèm. Il déduit ensuite que aqueste voulait dire celui là, celui-ci. Il devait alors s'adresser à l'homme qui l'accompagnait. Et quand il s'intéressa aux mots cavalièr de Sant-Lazar il compris que l'homme devait être chevalier dans un ordre nommé Sant-Lazar. Mais les deux derniers mots lui semblèrent étrangers.

Le maître fit bonne figure et ne se laissa pas démonter. Il se mit à lui répondre calmement et le plus sereinement du monde.


Bonjorn Fraire Guilhèm. Soi Siddhartha Rujia. Excusez mon occitan, il s'agit de l'une des rares langues que je maîtrises que mal. Malgré pourtant ma traversée en vos terres. Mais occupez vous de jeune homme, moi à l'inverse de lui je ne cherche pas un logis juste de la compagnie.
_________________
- PNJ -

L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum -> La place d'Aristote - Aristote's Square - Platz des Aristoteles - La Piazza di Aristotele -> Les faubourgs de Rome - The suburbs of Rome - Die Vororte von Rom - I Sobborghi di Roma Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Page 1 sur 3

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com