L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Kad]

Suite de :


• Procès d'Odoacre devant le tribunal interne de l'inquisition
  
• Rencontre entre Odoacre et Kad à la tour d'astrologie

Dimanche 28 février 1457 – Basilique Saint Titus de Rome

Le clocher tonnait furieusement, annonçant l'imminence de l'office. Une horde de ventripotents chanoines entourait le Cardinal Grand Inquisiteur qui progressait en direction de l'autel. La messe serait pour le moins spéciale. En effet, au cours d'icelle serait flagellé un évêque pénitent. De plus, il ne s'agissait point de n'importe quel prélat. Celui ci ne laissait personne indifférent. Qu'il soit aimé ou haï, le peuple de France tout comme le peuple Romain avait entendu parler de lui. Cyril Kad d'Azayes accueillit les clercs et fidèles qui se pressaient dans la basilique. Des gardes Pontificaux surveillaient les lieux...

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[Makcimus.]

Lourde démarche à l'habitude en la place Aristote... Le Bruder Teutonique s'était éveillé de bonne heure et particulièrement de bonne humeur. En ce septième jour, l'envie de se recueillir et d'assister à l'office était grande.

Pour changer, il avait sur lui la cotte de mailles et le surcot aux couleurs de l'ordre Teutonique avait été soigneusement lavé pour l'occasion. Faut dire que cela n'était du luxe, l'hiver avait été long et les températures négatives pour rejoindre Rome n'avaient arrangé les frusques de Makcimus.

Les cloches de la Basilique Saint Titus annonçaient que l'Office était imminent... Il pressa le pas, ne se doutant du programme qui l'attendait. Sur le parvis, il marqua l'arrêt voyant les gardes Pontificaux à la manoeuvre. Il sourit avec envie... Peut-être bientôt aura-t-il l'honneur d'aider à la sécurité des lieux ? La grande carcasse admira les mouvements de pied fermes ainsi que les uniformes rutilants.

Après avoir pris le temps de contempler ses frères, il se signa et entra en le magnifique édifice...
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[Kad]

Le Cardinal vint se placer à proximité de l'autel. L'office avait été préparé à la hâte, pour ne pas dire point préparé du tout. A vrai dire, et sans vouloir dénaturer l'esprit de la messe, le Grand Inquisiteur était principalement la pour clore le dossier de Monseigneur Odoacre en veillant à l'application de la peine proclamée par le tribunal interne de l'inquisition. Il darda un regard sur son anneau. Celui ci symbolisait l'union entre deux être lorsqu'il était échangé durant le sacrement du mariage. Chez les prêtres ayant accédé à la mitre et reçu l'apposition des mains sur la tête, l'anneau révélait l'union avec l'Eglise Aristotélicienne, épouse de tant d'hommes voués à propager la vraye foy.

D'une voix grave et puissante, le vieux comte déclara :

Chers enfants, fruits de la Création,

Bienvenue en ce dimanche en la basilique Saint Titus. Nous sommes réunis en ce jour pour communier ensemble, pour prier et nous recueillir, pour démontrer notre amour au Tout Puissant.

Puisse l'ensemble des hommes et femmes directement concernés par les guerres secouant actuellement notre bon vieux Royaume de France se souvenir, à chaque instant, que nous ne sommes rien de plus que d'humbles composants de la Création, qu'il n'existe rien de plus puissant que le dialogue, la parole que nous a offerte le Très Haut, ainsi que l'amour, et que chaque jour de guerre engendre pleurs et mutilations de part et d'autres des frontières, pour le plus grand malheur de l'humanité. Car souvenons nous, oui, souvenons nous de La punition, des éclairs déchirant le ciel et le tonnerre, du titanesque cataclysme qui secouèrent Oanylone suite aux exactions opérées par ceux qui se sont éloignés du juste milieu !

Prions ensemble, bien chers frères et soeurs, louons notre Seigneur pour que règnent paix et prospérité.

Hum. Il était toujours délicat d'aborder des thèmes dont on ne connaissait rien. Le Cardinal s'y employait néanmoins. Éloigné de la vie publique, il avait simplement apprit qu'il y avait eu du grabuge. Il ignorait néanmoins les faits, les parties engagées. Mais comment passer outre ce fléau de la guerre... Mieux valait des termes génériques que rien du tout !

Il poursuivit :

Cet office sera consacré à la Congrégation de la Sainte Inquisition. Après une lecture succincte du dogme viendra le prêche, puis nous rejoindra Monseigneur Odoacre, humble pénitent.

Mais avant tout, récitons en coeur notre credo.

Le Cardinal s'effaça. Un opulent chanoine s'en vint prendre la parole :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

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[Rehael]

Rehael ne voulait surtout pas louper cela. Il avait arreté toute activité séance tenante lorsque les cloches de la Basilique Saint Titus se mirent à répandre leur mélodie dans les rues de Rome.

Il entra aussi discretement que possible et s'installa parmi les premiers rangs. Après tout, il avait été l'un des cardinaux chargé de rendre le verdict concernant la désormais célèbre "affaire Odoacre", et il était donc tenu d'assister à la pénitence qui allait s'achever aujourd'hui.

Joignant les mains, il reprit :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

[Forth_With]

Étrange sentiment, étrange monde. Forth était traversé de part en part, comme si c'était des épées qui lui transperçaient le corps, comme celle lors de la sortie de Sarlat, parce des sensations terribles. Il avait des doutes, de terribles doutes et le sensation que rien n'était sûr, que tout n'était qu'un incroyable sable mouvant.

Et pourtant par ces doutes il se sentait encore plus vivant, encore plus en phase avec la réalité, comme s'il comprenait enfin que chaque instant fugace, chaque moment particulier ne pouvait être toujours que la preuve de l'existence du Très-Haut.

En effet comment apprécier quelque chose si elle est éternelle. Elle fait partie du décor, elle semble immuable et à force on l'oublie. Tout doit avoir une fin, car sinon on ne sait pas la beauté des choses, on oublie leur réel intérêt.

Forth avait appris que durant cette messe quelqu'un ferait pénitence et pas n'importe qui. Monseigneur Odoacre. Étrange... le même homme qui était devenu l'évêque de Périgueux et qui agissait avec lui comme un chien, urinant pour marquer son territoire devait faire pénitence. Peut lui importait la raison pour laquelle il devait le faire, s'il faisait repentance là était l'essentiel. Mais étrangement il trouvait cela presque comique. Il n'aurait pas dû bien sûr. Mais que voulez vous après tout c'est humain.

Il se présenta donc à la Basilique Sainte Titus et comme toujours il se plaça au fond de celle-ci et ouvrit son Livre des Vertus et quand il fallut réciter le Credo il le fit à son tour avec joie.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Il y avait du monde en ce lieu, c'était bondé Forth inconsciemment espérait croiser des gens qu'il connaissait.
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[Odoacre]

Odoacre était en retard. Il ne voulait pas venir !

Seulement mis au courant la veille de manière qu'il jugeait forcément cavalière par le cardinal inquisiteur Kad, il n'avais aucun des ingrédients nécessaires pour se confectionner une potion qui lui éviterait la douleur !

Il avait même pensé à s'enduire le corps d'une substance qui le protègerait, mais là encore, le temps lui manquait, et même la connaissance pour le coup, et il ne pouvait requérir les conseils de son alchimiste de frère qui n'était pas à Rome....

Et il n'avait pas de robe de pénitent d'abord na !

Il avait donc réfléchi longuement durant la nuit.... puis décidé de prendre une résolution.

Bien avant l'aube, le vieux Grec avait consciencieusement défait chacune des tresses qui le coiffaient telle une couronne gris et blanche, et laissé ses longs cheveux complètement libres cascader sur ses épaules et dans son dos.

Et ayant retiré ses sandales, il avait gardé seulement sa bure noire.

L'aube pointait alors, mais les cloches de Saint Titus n'avaient pas encore retenti, et il avait trouvé le moyen d'échapper à la douleur... mais pas au spectacle.... mais il se vengerait, de manière mesquine ou cruelle, il guetterait qui se réjouirait dans l'assistance, oh oui !

Et son remède à la douleur se trouvait dans sa "réserve spéciale"...




POP



Une odeur de poire.


Un godet qui se remplit.... le premier d'une longue série...



Pop


Une odeur de prune.


...


Pop


Poire à nouveau....

Aux deux tiers de la poire, les cloches de Titus retentirent.....

Le vieux Grec essaya de se lever.

Echec.

Merde...
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !

[Kad]

D'un regard, l'un des chanoines informa le Cardinal que Monseigneur Odoacre n'était pas présent dans la basilique. L'Azayes ne s'inquiéta point pour autant. Il ne se donnerait la peine de perdre du temps en réorganisant un office visant à mettre en application la pénitence décrétée par le tribunal inquisitorial. Il était allé informé Monseigneur en personne. Si ce dernier ne faisait pas acte de présence, il prendrait des sanctions exemplaires. Il en serait de même s'il advenait que la messe se voie troublée d'une quelconque manière.

Aidé de deux confrères, le vieil homme monta en chaire. Il caressa la reliure de son livre des vertus, appréciant le cuir usé, puis l'ouvrit. Il fit alors lecture d'un extrait :

Biographie du bienheureux SE Norv, frère franciscain, cardinal-archevêque de Narbonne en l’an de grâce 1454

La Croisade Phookaïste :

A cette époque, Norv devint cardinal, responsable de l’Inquisition. Nous étions donc en plein conflit avec les phookaïstes. Norv tenta de négocier au mieux et proposa quelques solutions. Mais devant le mur auquel il se heurtait, il n’eut d’autre choix que d’en appeler à la première croisade. Il alla prêcher dans toutes les villes du royaume, déposa une lettre dans chaque gargote, appelant chaque fidèle à lever les armes contre les phookaïstes. Toute l’Eglise a été prise à partie, la légitimité de la Croisade était remise en question. Mais par un vote à l’unanimité, la Curie confirma la Croisade. Elle fut lancée après une déclaration du pape Nicolas V ! Tous les croisés prirent leur bâton de pèlerin et se dirigèrent vers la Normandie. Il ne leur manquait plus que l’ordre de fondre sur la province. La Croisade était lancée et rien ne pouvait plus l’arrêter. Mais devant la crainte d’un conflit qui ruinerait le royaume, ducs et comtes organisèrent des tractations avec les phookaïste et Norv. On les appela La Tente de la Dernière Chance. Ainsi débutèrent de longues journées de négociation. Norv dut rédiger une charte et négocia avec les phookaïstes qui finir par signer la charte mettant fin à leur culte. Le phookaïsme était rentré sous le contrôle de l’Eglise. Nous pensions le phookaïsme terminé mais ce fut sans compter sur le développement du culte ailleurs grâce à Augur un prêtre phookaïste, mort maintenant. Il fut un adversaire redoutable mais le phookaïsme disparu avec lui à sa mort.

Le Cardinal de descendre de chaire puis poursuivre :

Nous sommes ici réunis en ce jour consacré la Congrégation de la Sainte Inquisition. Quelle meilleure illustration d'icelle que d'évoquer la vie de l'un des Cardinaux Chanceliers de cette Congrégation. Feu Son Eminence Norv fut l'un des Grands Inquisiteurs. Cet extrait démontre le rôle primordial de l'inquisition dans la lutte contre l'hérésie et pour le triomphe de la vraye foy. Le domaine de compétence de la justice d’Eglise s'étend de l'hérésie au schisme, sans oublier l’apostasie, mais encore les insultes ou diffamations envers l’église, ses institutions, ses membres ou ses enseignements.

Si l'inquisition a pour rôle de traquer sans relâche les vils hérétiques puants aux pieds velus, dégueulant face aux plus faibles leurs thèses putrides en vue d'asservir d'humbles humains à la cause du Sans Nom, elle ne se limite pour autant au pire, néanmoins fondamental.

Qu'est ce que l'inquisition ? Une notion abstraite, qui rebrousse chaque poil du corps à sa simple évocation ? Probablement, mais point seulement. L'inquisition est présente partout, sous sa forme ordinaire, l'officialité épiscopale. En chacune des provinces de nos royaumes, en chaque archevêché, l'évêque rend justice en présidant son officialité épiscopale. Il est aidé dans cette tâche par des fonctionnaires de l'inquisition, les procureurs. Ceux ci interviennent sur des sujets variés, allant de la lutte contre l'hérésie aux demandes d'annulations de mariage.

Chers fidèles, chers clercs, tout cela pour vous inviter à contacter votre officialité si vous en venez à constater que des hérétiques mangeurs d'enfants et voleurs de canne - Que nos prières se tournent vers les petits vieux - sévissent dans votre paroisse. Car ne l'oubliez point, ce sera peut être votre fils, votre fille, qu'ils dévoreront demain de leurs dents pointues, aiguisées comme les hallebardes de la Garde Pontificale. Pire encore, peut être prendront ils l'un des votres, dans un moment de faiblesse, et le persuaderont par d'obscurs raisonnement à rejoindre leur cause. Souhaitez vous pour votre voisin une éternité de souffrance en l'enfer lunaire ? Non, nul ne pourrait y consentir. Pour l'amour du Très Haut, n'oubliez jamais que l'inquisition est salvatrice, purificatrice et source de rédemption pour ceux qui se sont égarés dans le vice et l'hérésie.

L'inquisition peut naitre en chacun de vous ! Si tel est votre désir, contactez votre évêque qui vous explicitera plus précisément en quoi consiste la procure d'une officialité épiscopale.

Reprenons, tous ensemble :

Gloire, gloire, gloire au Tout Puissant !

Le Grand Inquisiteur reprit son souffle, puis en vint à...

En ce jour, un égaré se présente devant vous. Celui ci fut jugé par le tribunal inquisitorial et se doit d'être soumis à une juste pénitence. Mes frères, mes enfants, gardez vos tomates pour la soupelette du déjeuné et mesurez la symbolique de cet acte. Malvenues seraient les railleries en cet instant de pénitence, de mise en application de la justice d'Eglise. Car d'une pénitence sincère sort un homme nouveau, lavé de ses fautes, conscient de ses pêchés et de la ligne qu'il se devra de suivre désormais.

Que nos pensées se tournent vers Monseigneur Odoacre, que nos prières l'accompagne en cet instant.

Le Cardinal se retira d'un pas, laissant place à l'évêque. Un brouhaha s'éleva dans la salle. Tous les regards étaient rivés vers l'autel...
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[Odoacre]

La narration l'impose : juste à cet instant, Odoacre entra dans Saint Titus.

Aha !

Rien d'automatique cependant : il fallut une première chute de sa chaise et de vaines tentatives pour retrouver une position digne d'un hominidé par trop dégénéré.

L'escalier en colimaçon fut salement cruel, quelques roulades, le risques de se casser le cou... quelques écorchures et contusions, un miracle.

C'est donc la vision trouble mais ne sentant pas vraiment la douleur - ce qui prouvait que sa médication anti-douleur fonctionnait - du sang coulant de son nez, qu'il atteignit le rez de chaussée.

Peste, où était son bâton.... se trainer et fouiller dans un coffre... rien.

Se mettre difficilement sur les genoux, tout tournait, et ouvrir la grosse armoire râtelier.... une pertuisane.... trop voyant.... un bâton ferré ! En fait un long gourdin renforcé... mais ça pouvait passer pour une canne...

C'est donc le bâton dans la main droite et longeant les murs pour s'y appuyer de la main gauche que très péniblement et fort lentement le vieux Grec se dirigea vers Saint Titus dont il entendit sonner les cloches...


Par chance, sa Tour bordait et surplombait la place d'Aristote, aussi n'avait-il qu'un très court trajet à parcourir en trébuchant et en zig zaguant pour entrer dans Saint Titus.


L'esprit embrumé, c'est sur le parvis que l'évêque de Périgueux se rappela vaguement que Kad lui avait demandé de venir en "tenue de pénitent".

Il n'aimait ni le jaune ni le blanc, aussi entreprit-il de déchirer sa vieille robe au niveau de la poitrine jusqu'à se découvrir jusqu'à la taille.


Lorsqu'Odoacre de Corinthe entra dans la basilique, il allait lentement, trébuchant et hésitant sous les effets de l'alcool, mais s'efforçant de se tenir vaguement droit et passablement digne, exercice étonnant d'équilibriste qui aurait pu faire croire à un observateur coulant aux signes ostentatoires d'une grande vieillesse ou d'une grande humilité et soumission... ou peut être tout cela à la voir, tel était le miracle du mariage des liqueur de poire et de prune !

Les cheveux dénoués, le visage ensanglanté - éhé comme s'il s'était flagellé seul ou frappé de manière saintement expiatoire^^ ! - les pieds nus, et comme vêtus d'une jupe noire, conservant son bâton-gourdin, il avança parmi les travées jusqu'à rejoindre le Cardinal Inquisiteur.... et là il se tourna face à l'assemblée aux côtés de Kad, le regardant vaguement pour savoir s'il devait parler....



Et en ouvrant les bras, l'on pouvait voir son torse nu.... qui n'était pas celui d'un jeune premier mais qui n'était pas non plus celui d'un vieillard décati se négligeant, au contraire.... sa poitrine et ses bras ressemblaient étrangement à ceux d'un homme habitué à manier le glaive...

Et surtout son torse affichait de très nombreuses marques, aux alentour du coeur principalement, mais également au niveau des côtes, de l'abdomen et même du cou, comme autant de cicatrices de coups de poignards ou fines lames... mais leur nombre était effrayant, d'autant qu'aucune ne paraissait être du même âge que sa voisine.... et la plus impressionnante était juste sous le sternum, bien plus large, comme si une épée lui avait été passé à travers le corps il y avait à peine quelques semaines, car la cicatrices était fort rouge.... et ses cheveux longs cachaient sa logique jumelle dans son dos....

La vision troublé par les effets de l'alcool, il peinait à s'empêcher de vaciller, et fronçait les yeux pour essayer de distinguer nettement les personnes qui assistaient au châtiment, il voulait savoir !
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Odoacre est sur Twitter !

[Kad]

Il n'est plus de première main, ce prélat ! pensa Kad lorsque Monseigneur de Rodez écarta les bras, offrant à la foule amassée la vue de son torse lézardé d'innombrables cicatrices. La fougue du Grec, son caractère trempé et son extrémisme poussé semblaient pouvoir expliciter de telles blessures. Combien de fois, alors qu'il recevait les lamentations en la Congrégation de la Sainte Inquisition, le vieux prélat fut saisit de stupeur en entendant les plaintes de fidèles ou clercs ayant eu à faire à Monseigneur Odoacre. Il craignait bien souvent qu'un confrère n'en viennent à se faire justice lui même, mettant ainsi en péril la vie de l'évêque. Il se pouvait d'ailleurs qu'une ou deux des cicatrices soient bien l'œuvre de collègues excédés. Qu'importe. Les prêcheurs de cette trempe étaient de réelles haches à double tranchant. Affutées en toute circonstance, tantôt insupportables pour les siens - certains du moins - mais toujours efficaces contre les ennemis de l'Eglise.

Posant une main sur l'épaule d'Odoacre, il tenta de mettre fin au vacillement du prélat. Une forte odeur de poire émanait de l'homme. Il était bourré comme le fondement d'une.... hum. Le Cardinal de lever les yeux au ciel. Reportant son attention sur l'un de ses chanoines, il lui intima d'apporter les orties. De longues et belles herbes sélectionnées avec soin. Kad de poursuivre :

La perfection n’appartient qu’au Seigneur Tout Puissant. Elles ne saurait être accessible à l’Homme. Ensemble, humbles pécheurs, confessons nos fautes sans relâche pendant l'administration de la pénitence, car nous péchons tous, sans exception :

Je confesse à Dieu Tout-puissant,
A tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
Parce que j'ai beaucoup péché, en pensée,
En parole, en action et par omission.
Oui, j'ai vraiment péché.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis,
De prier le Créateur pour moi.
Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Était venu le temps de la flagellation par orties. L'Azayes avait désigné celui qui serait chargé de la mise en application. Ce dernier était invité à s'avancer et prendre place, en le dos de Monseigneur de Rodez, de telle manière qu'il ne puisse le voir approcher. Ah, qu'on est cruels à l'Inquisition...

Surprise...
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[Wiatt]

Surprise...
Diane n aurait manqué cela pour rien au monde. Pas que vraiment elle ai le gout de ce genre de spectacle..Loin de là..
Seulement le pénitent là. Le méritait vraiment. Ce vieux crouton dément avait bien failli la tuer.
Non sans menacer son fils Lucas d'empoisonnement...
Et si l affaire c etait reglé en compromis d echange de bons procédés, elle n oubliait pas.
Elle prit place sur une entrée discrete. Il saurait sous peu combien la chair pouvait faire mal.
Lui qui s adonnait a de bien curieuses pratiques en sa tour de Castres. Sur de malheureux scientifiques.
Elle lui jeta un regard froid. Sans jubilation aucune.
Et si elle avait tenu à lui jeter quelques mots, ils auraient été brefs et concis.


"La roue tourne mon cher."


Non sans penser que ce grec infernal pourrait bien en tirer encore source à se glorifier et s eriger en martyr.
Cet homme etait dangereux de fanatisme.
Allant jusqu a invectiver le Roi en plein Paris. Criant à l hérésie.
Si la punition pouvait le calmer et le ramener à plus de raison.
Neamoins elle en doutait.

La folie furieuse se guerit elle ?

Diantre il semblait deja en bien pietre état. Avait on commencé en avance sur l horaire ?

Elle n eut pas pitié. Il survivrait.

Sa vieillesse n etait que la façade trompeuse d une robustesse certaine. N avait elle pas dû lui cramer la bure et le gagner de vitesse pour l enfermer en ses propres murs et le tenir en respect ?
Elle eut une moue a vue de barbichette longue.
Elle etait sure de lui avoir aussi roussi ce jour là. Intriguée malgré elle par une personalité aussi complexe.
Cet homme eut pu etre un grand s il ne tait pas si petit d esprit et noir.

D intentions. Et rongé de vices.
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[vincent.diftain]

Le Grand Inquisiteur avait voulu imposer une douloureuse sanction à Odoacre, mais en plus, il avait voulu lui imposer l'humiliation absolue, que cette sanction lui soit prodiguée par celui qu'il détestait le plus à Rome.

Cette haine était réciproque et le Cardinal Vincent Diftain n'avait pas hésité après la proposition de Kad.

Ainsi, après le bain forcé que Vincent Diftain avait déjà imposé à Odoacre, cette fois, il s'occuperait de la flagellation publique.

Cependant il doutait sérieusement que les derniers mots de Kad s'applique à Odoacre....

[Lodovicus]

Lodovicus assistait à la messe depuis le début. Il s'était assis au premier rang des fidèles, portant une étole violette sur sa bure vaguement blanche. Il s'ennuya gravement et se dit que finalement il aurait mieux fait de dire la messe seul ou d'aller l'entendre dans une petite paroisse romaine. L'introduction était plate et l'homélie une vague publicité pour l'Inquisition qui le fit bailler... Mais enfin c'était la messe.

Néanmoins, quand il vit arriver Odoacre tremblant et titubant sous le poids de la vieillesse, et des blessures sans doute au vu des cicatrices de son torce, il se dit que cette pénitence humiliante ne serait pas de son goût. L'homme arriva vers son bourreau, certains clercs portaient sur lui des regards sadiques et vindicatifs.

Non! Décidément, il n'assisterait pas à ça, et tant pis si on le prenait pour une jeune pucelle innocente, il l'assumait.

Il se leva ostensiblement, réajustant sa calotte d'évêque sur sa tête, sourit tristement vers Odoacre, ne sachant pas si il était plus triste pour Odoacre ou pour ses bourreaux, et sortit d'un pas ferme par l'allée centrale, ignorant les regards.
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[Odoacre]

Odoacre aperçut le manège de Lodovicus et en eprouva un certain réconfort.

Puis il aperçut Diftain.

Un caquètement hideux et souffreteux, très bref, claquant dans la basilique, s'échappa de la gorge du vieux Grec qui jeta un regard torve au cardinal armé d'orties.


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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
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[vincent.diftain]

Vincent Diftain s'approcha et commença a frappé le dos d'Odoacre avec les Orties.

Que cela devait être douloureux....

Mais le pire était à venir....

Les maux de ventre qu'Odoacre commencerait à ressentir au bout du'une heure seraient terribles, d'autant plus qu'il le frappa 5 fois de suite.

Mais à ce moment, une ortie se retrouva malencontreusement trop près de la main du Cardinal qui se piqua....

Mince.... La belle vengeance allait se retourner contre lui. Certes, ce serait moins violent que pour Odoacre, puisqu'il n'avait été piqué qu'une seule petite fois, mais il sentait déjà cette petite douleur lui élancer la main....

Les maux de ventres viendraient pour lui aussi...

il fallait en finir au plus vite....

La vengeance est mauvaise conseillère.... Il faudrait retenir cette leçon....
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Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur

[Odoacre]

Le vieux avait déjà subi un certain nombre de désagréments physiques dans sa vie, et un grand nombre mortels, mais la plupart, il les avait provoqués lui même, et même quasi organisés !

A Genève, il n'avais pas eu le temps de souffrir... à Gavarnie, presque pas non plus.

Mais là, pour une fois, il subissait !

Et de la main d'une des personnes qu'il haissait le plus et de laquelle il n'avait jusqu'à présente jamais réuissi à se venger de manière satisfaisante...

Il sentait des brûlures... et vaguement autre chose, ces orties semblaient véritablement particulières...

Sa tête tournait, et il sentait des nausées.... son plantureux repas de la veill au soir mal digéré en raison de la venue de Kad et tout l'alcool qu'il avait ingurgité faisaient leur oeuvre....


Ses jambes tremblèrent, des lumières papillotaient devant ses yeux, et comme pris de spasmes, le Vieux Grec lâcha son bâton et tomba à quatre pattes et, de manière semi contrôlée, semi subie, vomit copieusement tripes et boyaux sur les pieds et le bas des robes poupres de Kad et de Vincent Diftain...
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
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