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Un discours sur l'amitié

 
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Auteur Message
Sainte Wilgeforte



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MessagePosté le: Ven Déc 18, 2009 2:15 pm    Sujet du message: Un discours sur l'amitié Répondre en citant




    Un discours sur l’amitié


    Il est une valeur, aujourd’hui, des plus galvaudée : l’amitié. Dans nos royaumes, on la met en exergue, on la brandit tel l’instrument de la foi en Dieu, tel le leitmotiv des duchés et des comtés, mais qu’en est-il réellement ? Sait-on seulement ce qu’implique réellement cette notion ? Est-ce seulement un terme que l’on prononce ou un principe que l’on se doit de respecter ? Après avoir tant et tant prêché, pratiqué l’amitié à chaque moment, prôné l’amour aristotélicien aux fidèles et aux croyants, je crois maintenant qu’il est temps de partager quelques réflexions sur ce sujet.

    Tout d’abord, il nous faut revenir à l’origine, la réponse donnée par Oane à La Question du Très Haut :


    Livre des vertus, Livre 1 : Le mythe Aristotélicien, Partie VI - La question a écrit:
    « Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur […] Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour. »


    Ce postulat de départ nous mets tous au même rang, celui de créations de Dieu, il nous indique que, malgré ce que nous avons construit au fil du temps, nous sommes tous fait de la même matière, toutes nos âmes ont la même essence divine. Il nous faut donc relativiser nos positions, nos rangs sociaux au sein même de nos sociétés actuelles, que nous soyons simple paysan, duc, notable ou chevalier, nous sommes fait d’une unique matière. Alors, même si nos us et coutumes nous enseignent la politesse et la déférence envers ceux qui ont le pouvoir, ceux-là nous doivent tout autant de respect et de considération. Je sais qu’il est difficile de comprendre cela, que nous avons ainsi construit tout un schéma hiérarchique auquel nous nous sommes enchaînés, mais, il en va de la survie de l’homme en tant qu’espèce ayant conscience de sa condition. Car, oui, c’est cela qui nous différencie des autres espèces, nous sommes conscients d’être les enfants du Très haut, conscient du sens de la vie, à nous de l’appliquer pleinement désormais.

    Aristote nous l’a souvent rappelé, au travers des textes et des récits qu’il nous a légué, comme lorsqu’il rencontra l’ermite et qu’il lui demanda s’il était heureux :


    La Vita d'Aristote, Livre I, Chap. XII - L'ermite a écrit:
    « Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Etre un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ? […]Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu ! ».


    Aristote, au cours de la réception chez Polyphilos avait d’ailleurs évoqué l’amitié en ces termes :


    La Vita d'Aristote, Livre I, Chap. XIII - La réception chez Polyphilos a écrit:
    « Tous ces gens ici, sont donc vos amis ? […] Je vois pourtant des gens de toutes extractions sociales et occupant diverses fonctions pour la Cité. […]Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales. […] L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociales et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle. […] Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendus amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter. »


    Doit-on penser qu’il n’y a pas d’amitié possible entre personnes de haut rang et bas peuple ? Si l’on prend l’individu singulièrement, à n’en pas douter, cela dépend des circonstances. Un noble perdu dans une forêt lointaine saura être aidé par un simple paysan, certes, mais l’inverse est-il vrai ? Doit-on ainsi penser que ceux qui occupent les charges les plus importantes sont ceux-là mêmes qui corrompent la notion d’amitié ? Il va sans dire que cela est tout aussi inexact. L’amitié ne peut se traiter si simplement et les paroles d’Aristote nous le prouvent, il nous faut éviter d’être affirmatifs sans avoir étudié la question plus avant. Pour ce faire, attachons-nous à comprendre ce qui différencie amitié et alliance.

    L’alliance, c’est le rapprochement de deux individus, ou plus, par intérêt, c’est ainsi qu’on peut observer les rapports qui régissent les hommes politiques de nos royaumes. Ceux-là se prétendent souvent amis, mais ne sont qu’alliés. Ils ne connaissent rien de l’autre ou presque si ce n’est l’orientation politique et religieuse, ainsi que les grands principes qu’ils mettent en œuvre dans leurs gouvernements respectifs. Cette notion se retrouve aussi pour le reste du peuple, chacun déclare son voisin ami mais, en réalité, c’est plus en raison d’intérêts communs qu’en raison de vertueuse amitié.

    L’Amitié avec un grand A, celle qui par sa vertu nous rapproche du divin, elle, est une notion bien plus complexe à manier et ne fait intervenir à aucun moment enjeux et intérêts. L'amitié est la forme la plus parfaite de l'altruisme : l'individu singulier et unique s'accomplit dans un autre lui-même, et il en résulte une offrande mutuelle qui paraît d'autant plus noble qu'elle ne doit rien à la passion. L’amitié n'a pas un caractère de banalité, caractère qu'elle peut prendre actuellement dans nos cités, elle est le vrai ciment de la cité contre les forces perverses des factions, des enjeux, du pouvoir et des intérêts divergents des uns et des autres. Elle est ainsi une vertu tout autan privée que publique, créant un pont entre l'affectivité individuelle et l'intérêt collectif, pont devant lequel l'éthique doit être toujours subordonnée au politique. Par là, je veux dire que les intérêts politique de gestion de la communauté se doivent d’être établis sur l’autel d’une déontologie de tous les instants, d’une éthique de la politique caractérisant la défense des plus faibles au désavantage de l’enrichissement personnel ou collectif d’une caste en particulier.

    Ainsi, en y regardant de plus près, il est toujours possible de créer une réelle amitié, et ce, quelque soit le rang que nous occupons dans la cité, car si nous sortons de la conception purement matérialiste dans laquelle nous vivons, ce que l’amitié apporte aux uns et aux autres est bien plus riche et bien plus profond, il s’agit avant tout d’une aventure humaine, de sentiments, de partage. L’amitié est à la base de la relation humaine, relation qui régit et institue nos rapports sociaux, elle nous garantie la justice lorsqu’elle est pleine car nous empêche d’aller à l’encontre du bon fonctionnement de la cité, de la communauté.

    Mais, en ces temps troublés par les guerres, les incertitudes économico-politiques, un sentiment transversal a gagné nos contrées : l’insécurité. Cette insécurité ne nous permet plus d’être dans de bonnes dispositions pour nouer une vraie amitié car le besoin de sécurité nous rend méfiant à l’égard d’autrui. C’est ainsi que, dans nos royaumes, est caractérisée d’un côté une recherche effrénée du profit et de l’autre, des gouvernants intervenant de plus en plus dans la vie des communautés tantôt par la justice, tantôt par des décrets, tantôt par des programmes économiques et politiques basés sur le gain et la paix publique, mais à quel prix ? Dans ce contexte, même si le don subsiste, qu’il soit pécuniaire ou symbolique, l'amitié devient une affaire exclusivement privée. Elle se limite alors sous sa forme la plus pure à deux personnes, ou à un petit groupe de personnes qui se sont choisies les unes les autres. C’est donc un constat qui dépend avant tout du manque de confiance dans nos élites et dans nos institutions. Le sentiment de sécurité servant de base à la confiance à l’autre n’existant quasiment plus, pour vivre tranquillement et pleinement l’amitié, il est d'usage d'imaginer qu'il vaut mieux vaut se retrancher des masses et cacher sa vie, je veux dire par là que la majorité des individus semblent penser qu’il est préférable de cultiver des amitiés éparses mais certaines plutôt que de risquer de perdre ce que l’on a donné. C'est bien là l'un des grands malheurs de nos royaumes qui confinent l'amitié à des cercles restreints et dévalue nos rapports au sein d'une société éclairée. Il est ainsi triste de voir que l'on ne se risque plus à l'incertitude caractérisé par notre état de mortels, et qu'ainsi, on cherche à s'assurer une amitié exclusive et sécurisée.

    Or, l’amitié suppose de voir en l’autre un reflet de soi, un artefact de sa propre personnalité, un double qui ressent tout comme soi douleur, souffrance, joie et autres sentiments aussi divers que variés. Nos pairs sont une part de nous-mêmes, ils sont ce que nous sommes et nous sommes ce qu’ils sont. Cela sous tend l’idée d’empathie comme corollaire de l’amitié : la capacité à se mettre à la place de l’autre, à ressentir ce qu’il endure, à prendre sur soi une part de sa souffrance. Cela est-il donné à tout le monde ? Certains aiment à croire que là est l’apanage des religieux, je m’inscris en faux. Certes le religieux apprend à pratiquer l’empathie, mieux, il est censé en être doté de prime abord, ce qui d’ailleurs, n’est pas plus vrai que pour le reste de la populace. L’homme est un être éminemment social, j’exprime par là l’idée qu’il ne peut vivre sans l’autre, c’est ce qu’Aristote nous dévoile lorsqu’il dialogue avec l’ermite. L’homme n’est homme que parce qu’il côtoie les siens et parce qu’il vit au sein d’une société complexe, régie par des lois, des règles, des principes et des valeurs.

    Il me reste à aborder la question de la cité qui répondrait à ces valeurs, qui ferait place à tout individu et dans laquelle, chacun pourrait pratiquer l'amitié vertueuse. Aristote en fit un songe qu'il conta à son disciple Sargas :


    La Vita d'Aristote, Livre Ier, Dialogues XI : Le songe a écrit:
    "Une cité idéale, parfaite, où tous vivaient en une fabuleuse harmonie. L’équilibre y était si solide que nul n’aurait pu le rompre, pas même la venue d’un étranger comme je l’étais dans mon imaginaire. J’y ai fait intrusion, y ait importé mes mœurs, que je dirais à présent corrompues, mais j’y ai été accueilli comme un frère. [...]Cette cité est organisée selon le principe de trois cercles concentriques, ou trois classes de citoyens si tu préfères."


    Aristote nous y explique que les trois classes se complètent et vivent les unes des autres, le tout, dans une parfaite harmonie, la classe d'airain constituée des producteurs qui produisent pour eux et pour les autres classes et qui connaissent la simplicité de la vie. La classe d'argent constituée des gardiens et des soldats qui se sont mis au service de la défense de la cité au péril de leurs vies, autorisés à vivre dans l'oisiveté en temps de paix, mais risquant la mort lorsque le péril menace, ils sont instruits et philosophent sur la vie de la cité. Enfin, la classe d'Or constituée des "philosophes rois", elle regroupe les sages et anciens gardiens qui se sont distingués par leurs compétences et qualités, ils sont entièrement dévoués à la foi envers le Très Haut ,guident et dirigent la cité dans tous ses aspects. Ainsi, le prophète décrit la cité idéale qui nous permettrait de nous épanouir et de vivre dans l'amitié la plus parfaite. Il ne tient qu'à nous d'en appliquer les paroles et d'autant plus, à nous, religieux de la Sainte Eglise, qui nous sommes dévoués à servir le dessin du Tout Puissant, qui avons prêté serment de diffuser son message par les enseignements des prophètes et qui avons choisi de faire connaître Son Amour à l'ensemble de Ses enfants.

    Enfin, parce que j'ai souvent appliqué ses préceptes et prêché en ce sens, je citerais Saint Georges, l'Archange de l'Amitié, qui déclarait avec tant d'à propos :


    Livre des vertus, Livre des Hagiographie, Hagiographie de Saint George Archange de l'amitié a écrit:
    « Quand il n’y a plus d’espoir, il reste toujours l’amitié. […]Que les richesses matérielles soient vôtres, car Dieu, par amour pour Ses enfants, nous en a fait don. Mais n’oublions jamais qu’il n’est pas de plus beau trésor que l’amitié ».


    Il n’est pas de meilleure conclusion que ces quelques phrases qui nous exhortent à vivre les uns avec les autres tout en comprenant que nos liens sont ce qui nous est de plus cher. C’est ainsi que doivent se comprendre les préceptes qui font de l’amitié ce qui doit tous nous unir, dans la vertu et pour notre salut.


Décembre 1457, Bender.B.Rodriguez
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Kalixtus
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MessagePosté le: Ven Avr 30, 2021 5:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant


    Von der Freundschaft


    Es gibt einen Wert, der heute am meisten überstrapaziert wird: Freundschaft. In unseren Königreichen wird sie betont, sie wird als Instrument des Glaubens an Gott geschworen, als Leitmotiv der Herzogtümer und Grafschaften, aber was ist sie wirklich? Wissen wir überhaupt, was dieser Begriff wirklich bedeutet? Ist es nur ein Begriff, der ausgesprochen wird, oder ein Prinzip, das respektiert werden muss? Nachdem ich so viel gepredigt, Freundschaft in jedem Augenblick praktiziert und den Gläubigen und Gläubigen aristotelische Liebe entgegengebracht habe, glaube ich nun, dass es an der Zeit ist, einige Gedanken zu diesem Thema auszutauschen.

    Zunächst einmal müssen wir zum Ursprung zurückkehren, zu der Antwort, die Oane auf die Frage des Allerhöchsten gegeben hat:


    Buch der Tugenden, Buch 1: Der aristotelische Mythos, Teil VI - Die Liebe a écrit:
    « DU hast sicherlich DEINE Kreaturen derart geschaffen, daß die einen sich von den anderen ernähren. Sie müssen jagen, um sich ernähren zu können. Ebenso müssen sie sich wehren, um ihr Leben zu verteidigen. Doch gibt es weder den Starken, noch gibt es den Schwachen. Niemand erniedrigt die anderen oder trampelt auf ihnen herum. Wir sind alle eins im Leben und sind alle DEINE demütig ergebenen Diener. Schließlich bist DU unser Schöpfer.[…] Sicher sind wir in der Materie gefangen, ihren Regeln unterworfen, doch unser Ziel ist die Zuwendung zu DIR, EWIGER VOLLKOMMENER GEIST. Nach meinem Empfinden hast DU daher dem Leben den Sinn der Liebe gegeben.. »


    Dieses Ausgangspostulat bringt uns alle auf die gleiche Ebene, die der Schöpfungen Gottes, es sagt uns, dass wir trotz allem, was wir im Laufe der Zeit aufgebaut haben, alle aus dem gleichen Material bestehen, alle unsere Seelen haben die gleiche göttliche Essenz. Wir müssen daher unsere Positionen, unsere sozialen Ränge innerhalb unserer gegenwärtigen Gesellschaften relativieren, ob wir nun ein einfacher Bauer, ein Herzog, ein angesehener Mann oder ein Ritter sind, wir sind aus einem einzigen Material gemacht. Auch wenn uns unsere Sitten und Gebräuche Höflichkeit und Respekt gegenüber den Machthabern lehren, so schulden sie uns doch genauso viel Respekt und Rücksicht. Ich weiß, dass es schwierig ist, dies zu verstehen, dass wir auf diese Weise ein ganzes hierarchisches Schema aufgebaut haben, an das wir uns angekettet haben, aber es geht um das Überleben des Menschen als eine Spezies, die sich ihres Zustandes bewusst ist. Denn, ja, genau das unterscheidet uns von anderen Spezies, wir sind uns bewusst, Kinder des Allerhöchsten zu sein, wir sind uns des Sinns des Lebens bewusst, es liegt an uns, es von nun an voll auszuschöpfen.

    Aristoteles erinnerte uns oft daran, durch die Texte und Geschichten, die er uns hinterlassen hat, wie zum Beispiel, als er den Einsiedler traf und ihn fragte, ob er glücklich sei:


    Das Leben des Aristoteles, Buch I, Kap. XII - Der Eremit a écrit:
    « „Woher weißt Du das, der Du die anderen nicht kennst? Mensch zu sein, das ist nach der Tugend zu leben. Und die Tugend ist eine praktische Erfahrung, die man nur zusammen mit anderen zum Ausdruck bringen kann. Du lebst natürlich, aber Du praktizierst keine Tugend, da es niemanden gibt, mit dem Du sie ausüben könntest. Du lebst wie ein Bär, unabhängig. Aber hat man schon einen Bären eine Tugend beweisen gesehen? Du bist kein glücklicher Mann, weil Du noch nicht einmal ein Mensch bist. Ein Mensch hat Freunde; wo sind Deine?“ […]„Eine wirkliche Freundschaft ergibt sich unter Gleichen. Du bist also einer Olive gleich: gepflanzt und unbeweglich. Du überlebst am Rande der Stadt, statt an ihr teilzuhaben, wie es jeder wahrhaftige Mensch tut. Ich werde Dich also Wurzeln schlagen lassen. Adieu!“».


    Aristoteles hatte während des Empfangs bei Polyphilos darüber hinaus Freundschaft in diesen Begriffen angesprochen:


    Das Leben des Aristoteles, Buch I, Kap. XIII - Der Empfang bei Polyphilos a écrit:
    « All diese Menschen hier sind also Eure Freunde? […] Ich sehe dennoch Menschen jeder sozialen Schicht, welche verschiedene Ämter der Stadt bekleiden. […]Aber es kann sich um keine wirkliche Freundschaft handeln. Ein wahrer Freund ist einem gleich, denn die Freundschaft muss immer völlig gegenseitig und gerecht sein. Wenn sie das nicht ist, dann ist es keine Freundschaft mehr sondern Ausnutzung. En König kann von einem Bettler nichts erwarten, letzterer ist nicht in der Lage, ihm im Bedarfsfalle zu helfen. Die Hilfe aber ist die Basis der Freundschaft. Also ist Freundschaft zwischen zu unterschiedlichen Personen unmöglich. […] Die Freundschaft ist das größte Gut des Menschen. Sie knüpft die Verbindungen der Gemeinwesen. Und die Gemeinwesen wiederum bilden die Stadt. Die Freundschaft erlaubt die sozialen Beziehungen, und so kann der Mensch an den Belangen der Stadt teilhaben. Und da die Kardinaltugend des Menschen die Teilnahme am Leben der Stadt ist, ist die Freundschaft eine unerläßliche Sache. […] Es darf nur vor allem die Ausnutzung bei einem der vermeintlichen Freunde nicht zu ausgeprägt sein. Das richtige Mittel der Tugend ist, sich mit wahrhaften Freunden zu umgeben zu wissen, mit Menschen, die auf Euch zählen können, und auf die Ihr zählen könnt.
    »


    Sollten wir glauben, dass es keine mögliche Freundschaft zwischen hochrangigen und niederrangigen Personen gibt? Wenn wir das Individuum einzeln betrachten, hängt das zweifellos von den Umständen ab. Einem Adligen, der sich in einem entlegenen Wald verirrt hat, kann von einem einfachen Bauern geholfen werden, aber ist das Gegenteil der Fall? Sollten wir also denken, dass diejenigen, die die wichtigsten Ämter bekleiden, diejenigen sind, die den Begriff der Freundschaft korrumpieren? Es versteht sich von selbst, dass dies ebenso ungenau ist. Freundschaft kann nicht so einfach behandelt werden, und Aristoteles' Worte beweisen es uns, wir müssen vermeiden, die Frage zu bejahen, ohne sie weiter untersucht zu haben. Um dies zu tun, sollten wir uns darauf konzentrieren, den Unterschied zwischen Freundschaft und Allianz zu verstehen.

    Die Allianz ist die Zusammenführung von zwei oder mehr Personen aus Interesse, und so können wir die Beziehungen beobachten, die die Politiker unserer Königreiche steuern. Sie behaupten oft, Freunde zu sein, aber sie sind nur Verbündete. Sie wissen wenig oder nichts voneinander, außer der politischen und religiösen Orientierung und den großen Prinzipien, die sie in ihren jeweiligen Regierungen umsetzen. Dieser Gedanke gilt auch für den Rest des Volkes, wobei jeder seinen Nachbarn zum Freund erklärt, aber in Wirklichkeit ist es mehr wegen gemeinsamer Interessen als wegen einer tugendhaften Freundschaft.

    Die Freundschaft, die uns durch ihre Tugend dem Göttlichen näher bringt, ist ein sehr viel komplexerer Begriff, der zu handhaben ist und zu keinem Zeitpunkt mit Einsätzen und Interessen verbunden ist. Freundschaft ist die vollkommenste Form des Altruismus: das einzigartige und einmalige Individuum wird in einem anderen selbst erfüllt, und das Ergebnis ist ein gegenseitiges Angebot, das umso edler erscheint, als es nichts mit Leidenschaft zu tun hat. Freundschaft hat nicht etwa einen banalen Charakter, sondern ist der wahre Kitt der Stadt gegen die perversen Kräfte von Fraktionen, Parteien, Macht und die divergierenden Interessen des einen und des anderen. Es handelt sich also um eine ebenso private wie öffentliche Tugend, die eine Brücke zwischen individueller Affektivität und kollektivem Interesse schlägt, eine Brücke, vor der die Ethik immer der Politik untergeordnet sein muss. Damit meine ich, dass die politischen Interessen der Stadt auf dem Altar einer konstanten Deontologie verankert werden müssen, einer Ethik der Politik, die die Verteidigung der Schwächsten auf Kosten der persönlichen oder kollektiven Bereicherung einer bestimmten Kaste charakterisiert.

    So ist es bei genauerem Hinsehen immer möglich, eine wirkliche Freundschaft zu schaffen, unabhängig davon, welchen Rang wir in der Stadt einnehmen, denn wenn wir über die rein materialistische Vorstellung, in der wir leben, hinausgehen, ist das, was Freundschaft zueinander bringt, viel reicher und viel tiefer, es ist vor allem ein menschliches Abenteuer, der Gefühle, des Teilens. Freundschaft ist die Grundlage der menschlichen Beziehungen, eine Beziehung, die unsere sozialen Beziehungen regelt und begründet, sie garantiert uns Gerechtigkeit, wenn sie erfüllt ist, weil sie uns daran hindert, gegen das gute Funktionieren der Stadt, der Gemeinschaft vorzugehen.

    Doch in diesen Zeiten des Krieges und der wirtschaftlichen und politischen Unsicherheit hat ein übergreifendes Gefühl unsere Länder erreicht: Unsicherheit. Diese Unsicherheit erlaubt es uns nicht mehr, in einer guten Position zu sein, um eine echte Freundschaft zu schließen, denn das Bedürfnis nach Sicherheit lässt uns anderen gegenüber misstrauisch werden. So gibt es in unseren Königreichen einerseits ein ungezügeltes Streben nach Profit und andererseits Herrscher, die zunehmend in das Leben der Gemeinschaften eingreifen, manchmal durch Rechtsprechung, manchmal durch Dekrete, manchmal durch wirtschaftliche und politische Programme auf der Grundlage von Gewinn und öffentlichem Frieden, aber zu welchem Preis? In diesem Zusammenhang wird die Freundschaft, auch wenn das Geschenk bleibt, sei es in finanzieller oder symbolischer Hinsicht, zu einer ausschließlich privaten Angelegenheit. Sie ist dann in ihrer reinsten Form auf zwei Personen oder eine kleine Gruppe von Personen beschränkt, die sich gegenseitig ausgewählt haben. Diese Feststellung hängt also vor allem vom mangelnden Vertrauen in unsere Eliten und in unsere Institutionen ab. Da das Gefühl der Sicherheit, das als Grundlage für das Vertrauen in den anderen dient, kaum noch vorhanden ist, um Freundschaft ruhig und vollkommen zu leben, ist es üblich, sich vorzustellen, dass es besser ist, sich aus der Masse zurückzuziehen und sein Leben zu verbergen, womit ich meine, dass die Mehrheit der Menschen der Meinung zu sein scheint, dass es besser ist, verstreute, aber bestimmte Freundschaften zu pflegen, als zu riskieren, das zu verlieren, was man gegeben hat. Dies ist in der Tat eines der großen Unglücke unserer Königreiche, das die Freundschaft auf kleine Kreise beschränkt und unsere Beziehungen in einer aufgeklärten Gesellschaft entwertet. Es ist daher traurig zu sehen, dass wir nicht länger die Ungewissheit riskieren, die unseren sterblichen Zustand kennzeichnet, und so versuchen, uns eine exklusive und sichere Freundschaft zu sichern.

    Freundschaft bedeutet, den anderen als Spiegel seiner selbst zu sehen, als ein Artefakt der eigenen Persönlichkeit, als ein Doppelgänger, der Schmerz, Leid, Freude und andere vielfältige und unterschiedliche Gefühle empfindet, genau wie man selbst. Unsere Altersgenossen sind ein Teil von uns, sie sind, was wir sind, und wir sind, was sie sind. Dies liegt der Idee der Empathie als Begleiterscheinung der Freundschaft zugrunde: die Fähigkeit, sich in den anderen hineinzuversetzen, zu spüren, was der andere durchmacht, einen Teil seines Leidens selbst auf sich zu nehmen. Wird dies jedem gegeben? Manche Leute glauben gerne, dass dies das Vorrecht der Religiösen sei, falsch. Gewiss lernt der Ordensangehörige Empathie zu üben, genauer gesagt, er soll auf den ersten Blick damit ausgestattet sein, was im Übrigen nicht mehr gilt als für den Rest des Volks. Der Mensch ist ein eminent soziales Wesen, so drückt sich der Gedanke aus, dass er ohne den anderen nicht leben kann, das offenbart uns Aristoteles, wenn er mit dem Einsiedler ins Gespräch kommt. Der Mensch ist nur deshalb ein Mensch, weil er Seite an Seite mit den Seinen lebt und weil er in einer komplexen Gesellschaft lebt, die von Gesetzen, Regeln, Prinzipien und Werten bestimmt wird.

    Es bleibt mir noch die Frage nach der Stadt, die auf diese Werte antworten sollte, die Platz für jeden Einzelnen schaffen sollte und in der jeder tugendhafte Freundschaft praktizieren könnte. Aristoteles träumte davon und erzählte es seinem Jünger Sargas:


    Das Leben des Aristoteles, Buch I, Dialoge XI: Der Traum a écrit:
    "Eine ideale, vollkommene Stadt, in der alle in einer fabelhaften Harmonie lebten. Das Gleichgewicht war dort derart solide, daß nichts es stören konnte, nicht einmal das Kommen eines Fremden, wie ich es in meiner Vorstellung war. Ich bin dort eingedrungen, habe meine Bräuche eingeführt, die ich nun als verdorben bezeichnen würde, aber ich wurde dort wie ein Bruder aufgenommen. [...]Diese Stadt ist gemäß dem Prinzip von drei konzentrischen Kreisen organisiert, oder drei Bürgerklassen, wenn Du es so möchtest."


    Aristoteles erklärt uns, dass die drei Klassen sich gegenseitig ergänzen und voneinander leben, alles in perfekter Harmonie, wobei die Messing-Klasse aus den Erzeugern besteht, die für sich selbst und für die anderen Klassen produzieren und die die Einfachheit des Lebens kennen. Die silberne Klasse, die sich aus den Wachen und Soldaten zusammensetzt, die sich unter Einsatz ihres Lebens in den Dienst der Verteidigung der Stadt stellen, die in Friedenszeiten im Müßiggang leben dürfen, aber bei drohender Gefahr den Tod riskieren, sie werden unterrichtet und philosophieren über das Leben der Stadt. Die Goldene Klasse schließlich besteht aus den "Philosophenkönigen", das sind die Weisen und alten Hüter, die sich durch ihre Fähigkeiten und Qualitäten ausgezeichnet haben, sie sind ganz dem Glauben an den Allerhöchsten verpflichtet, leiten und lenken die Stadt in all ihren Aspekten. So beschreibt der Prophet die ideale Stadt, in der wir aufblühen und in der vollkommensten Freundschaft leben könnten. Es liegt an uns, die Worte des Propheten anzuwenden, und erst recht an uns, den Religiösen der Heiligen Kirche, die wir uns dem Dienst am Allmächtigen verschrieben haben, die geschworen haben, Seine Botschaft durch die Lehren der Propheten zu verbreiten, und die beschlossen haben, Seine Liebe allen Seinen Kindern bekannt zu machen.

    Da ich seine Gebote oft angewandt und in diesem Sinne gepredigt habe, möchte ich abschließend den Heiligen Georg, den Erzengel der Freundschaft, zitieren, der so treffend erklärte :


    Buch der Tugenden, Buch der Hagiographie, Hagiographie des heiligen Georg, des Erzengels der Freundschaft a écrit:
    « Wenn es keine Hoffnung mehr gibt, bleibt immer noch die Freundschaft. […]Mögen die materiellen Reichtümer Ihnen gehören, denn Gott hat sie uns aus Liebe zu seinen Kindern geschenkt. Aber vergessen wir nie, dass es keinen größeren Schatz gibt als die Freundschaft... ».


    Es gibt keine bessere Schlussfolgerung als diese wenigen Sätze, die uns dazu drängen, miteinander zu leben und gleichzeitig zu verstehen, dass unsere Bindungen das sind, was uns am meisten am Herzen liegt. So müssen die Gebote verstanden werden, die Freundschaft zu dem machen, was uns alle in der Tugend und zu unserem Heil vereinen muss.


Dezember 1457, Bender.B.Rodriguez
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