L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Graoully]

La place d'Aristote elle-même : c'est ni plus ni moins l'endroit qu'avait choisi l'abbé pour installer son tribunal inquisitorial. En public, ouvert à qui voulait, quelques gardes assurant la sécurité et la quiétude de l'audience du jour. Ayant laissé tomber sa soutane épiscopale, l'abbé avait revêtu comme à chaque fois en pareille occasion sa vieille soutane noire. La croix inquisitoriale passée sur sa poitrine, le chapeau sur la tête pour se protéger du soleil romain, il avait donné quelques directives quant à la configuration du lieu. Deux tables, l'une pour lui, l'autre pour son greffier qui ne devrait pas tarder, et quelques chaises pour ceux appelés à témoigner, pour lui et Hugo.
Contemplant d'un air satisfait l'endroit, l'abbé s'assit sur sa chaise, placée avec son bureau sur une légère estrade pour dominer un tant soit peu la situation. Là, il s'adonna à la rêverie, en attendant qu'arrive son assistant.
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[Hugo]

Le Prélat Breton arriva sur la place, il n'avait pas l'habitude d'y aller et encore moins pour un assister à un procès inquisitorial. Certes il était peu connu mais le Prélat ayant passé ses licences espérait rejoindre la Congrégation, ainsi le procès serait pour lui une première.
Rejoignant Graoully il le salua d'un façon bien à lui.

Demat Aotrou Eskob !

J'espère que vous allez bien !

Souriant, il remit son chapeau correctement, supportant mal la chaleur Romaine, bien loin du Saint-Crachin Breton.
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[Graoully]

Voyant arriver Hugo, l'abbé le salua.

Demat ma breur !

Il se leva et lui indiqua de la main les différents endroits de l'espace qu'il avait délimité, tout en les commentant.

Au milieu, sur l'estrade, c'est moi. A ma droite, au niveau du sol, c'est toi. Tu trouveras plumes et vélins devant toi. Enfin, devant nous, des chaises pour que l'assistance puisse s'asseoir. Comme tu le sais, ton rôle sera de consigner les débats et d'assurer la police de l'audience. En attendant, j'ai un léger travail pour toi.

S'approche de la table d'Hugo en l'emmenant avec lui.

Je voudrais que tu commences par rédiger une convocation à l'adresse de quelques personnes que je te nommerai après. Je te laisse écrire, puis nous verrons ensemble ce que tu as marqué.
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[verty]

Son Eminence Verty, arriva dans la salle d’audience les bras remplit de dossiers.

Elle salua les prélats présents et prit place en attendant qu’on lui donne la parole.
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[uriel]

Le Frère avait fait voyage jusqu'en ces lieux pour apporter une triste nouvelle - enfin, tout dépendait pour quoi.
Les gardes les laissèrent rapidement passer, étant un "habitué" des couloirs romains.

Voyant les clercs occupés, il se présenta face au tribunal.

Eminence, Messeigneurs, je viens vous apporter l'information suivante : Olesia a rendu son dernier souffle dans se cellule de Noirlac, il y a quelques jours.

Elle gît présentement dans un état de mort, et nous attendons de savoir si elle accepte ou non, d'entendre le jugement du Très-Haut.

Il s'inclina, prêt à retourner à ses affaires.

[Clodeweck]

Le père Clodeweck avait été convoqué...Par Fra Graoully. S'étant rendu au procès comme témoin il arriva en même temps , quasiment qu'Uriel.

Il laissa ce dernier terminer sa phrase.

Puis après avoir salué tout le monde, il s'adressa au tribunal.

Messeigneurs, la mort d'un suspect est toujours porteuse de plusieurs significations
- C'est souvent un aveu de culpabilité
- Une lâcheté évidente car mourir est un moyen de ne pas affronter la vérité
- C'est aussi pour ceux qui entourent la personne une grande douleur, car lorsque l'on pèche, mieux vaut assumer ses erreurs et s'en repentir, plutôt que de faire de la peine à tous ceux qui nous aiment.
Dès que nous connaitrons le choix d'Olésia, de fuir ou d'affronter la vérité, c'est à toi Graoully, qu'il reviendra la responsabilité de conduire le procès sans elle ou de le clore.

L'inquisition quand à elle, lèvera "l'interdit conservatoire", puisque, comme sont nom l’indique il n'était que conservatoire, en attendant la fin de l’instance. Le décès de la suspect y mettra fin de toute façon.

Toute mes condoléances, mon cher Uriel, je sais qui tu étais très proche de cette femme, bien des gens en étaient d'ailleurs proches, sans la connaitre vraiment.

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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[uriel]

Le Frère salua alors Son Eminence qui venait d'arriver.

La lassitude et les travers du destin l'emportent parfois aussi sur le désir de vivre.
Chacun d'entre nous est différent et tant le corps que le esprit a une certaine faculté à résister aux aléas. Chez certains elle est forte, chez d'autres moins.

Enfin ... ainsi va la vie ...

Il ne revenait pas à Uriel de porter un jugement sur ce qui s'était passé, remettant une fois encore le destin des humains dans les mains de Dieu.
La levée de l'interdit permettrait au moins de lui donner des funérailles correctes et d'être enterrée dans le cimetière.

Il s'inclina alors en signe de remerciement.

Merci Eminence, oui en effet, dans une certaine mesure je la consiérais un peu comme une petite soeur ...

Fatalitas, fatalitas ...

[uriel]

Uriel était reparti, et l'inévitable arriva.
Le corps d'Olesia fut porté dans l'Aula où elle recevrait la toilette des morts, ensuite veillée funèbre serait organisée.

Il prit néanmoins la peine de faire parvenir à Rome un courrier.