L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Index du Forum L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church
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Receuil des lettres apostoliques de SE Aaron de Nagan
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Aaron
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MessagePosté le: Ven Avr 11, 2014 4:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:




    Au duc d’Anjou,
    Aux Conseillers ducaux,
    Au peuple angevin,


    Cela fait longtemps maintenant que nous n’avons plus pris la plume pour la diplomatie du
    Saint-Siège et la paix des nations. L’Artois s’embrase, l’Anjou et le Poitou s’enlisent…
    Aujourd’hui le débat et les négociations pour la paix semblent abandonnées, occultées par les
    polémiques de toutes natures qui sévissent autour de l’implication de l’Eglise dans ce conflit.

    Avant de poursuivre, nous pensons qu’il est plus que nécessaire de replacer l’église au milieu
    du village, de remettre ceux qui se disent en toute bonne foi aristotéliciens, sur le droit
    chemin de la vertu.

    Beaucoup s’évertuent à vouloir séparer le pouvoir spirituel du pouvoir temporel en vouant
    dans un même temps une adoration sans borne au prophète Aristote. Nous ne pouvons que
    récuser ces interprétations fallacieuses qui dénaturent les enseignements fondamentaux de
    notre prophète Aristote, reconnus au travers des Saintes Ecritures, mais également, et malgré
    leur nature, par les écrits apocryphes et hérétiques. Pour Aristote, ce sont les serviteurs du
    Très-Haut, les philosophes, qui doivent conduire les nations et diriger les peuples. Mais
    l’Eglise, devenue universelle et ne pouvant assumer seule la direction des affaires
    temporelles, a délégué son pouvoir et le glaive séculier aux princes. Toutefois, elle dispose
    d’un droit de regard moral et diplomatique sacré sur la manière dont les dépositaires du
    pouvoir de Dieu font usage de leurs prérogatives étendues.

    Dès lors, le devoir du clergé revient à s’investir dans la politique, la diplomatie et la régence,
    dans la mesure où c’est par la vertu que passent les chemins qui mènent à Dieu. Dans le
    même temps, l’Eglise s’occupe, et de manière tout aussi significative, du spirituel en
    considérant que les deux pouvoirs sont intimement liés. Cessons dès à présent de vouloir
    dissocier ce qui ne peut l’être, de vouloir placer comme dogme ce qui ne l’est pas et de prêter
    au prophète des intentions à des fins uniques et privées. Restons logiques, cohérents et
    sincères avec nous même, sans chercher à dévoyer par des interprétations hypocrites, fausses
    et démagogues les Saintes Ecritures. Je rappelle que la Sainte Eglise Romaine est, de part la
    tradition apostolique, seule détentrice de l’autorité dogmatique et de l’interprétation des
    textes.

    De ce fait, l’action de l’Eglise et l’ingérence dont on l’accuse sont parfaitement incongrues.
    Ceci étant, il n’est pas à exclure que la manière de procéder de la Sainte Insitution puisse ne
    pas être comprise des peuples.

    Nous entendons l’Anjou, frustré, peiné, en colère vis à vis de l’Eglise, mais nous observons
    aussi avec regret que beaucoup mélangent – à tort – les faits dont ils sont les témoins et les
    événements concomitants sans rapport entre eux. Sitôt un angevin est mis en accusation par
    l’Eglise lors du conflit que des voix s’élèvent pour accuser l’Institution Romaine d’alliance
    avec le Poitou ! Allons donc ! Le fait d’être en état de guerre ne permet pas aux
    aristotéliciens d’insulter les prélats comme bon leur semble. De même, le fait que nous soyons
    en état de guerre n’empêche pas l’Eglise de continuer son ministère et de faire respecter son
    autorité, aussi bien spirituelle que temporelle.

    Il est une chose que nous nous devons et que nous voulons rappeler, de la manière la plus
    vive, la plus forte et la plus persuasive : l’Eglise ne prend pas parti dans ce conflit. Son but
    final est la paix, et uniquement la paix, entre les fidèles d’une même nation. L’Anjou se rend-
    t-il compte de cela ? Les Angevins comprennent-ils cette position de l’Eglise, extraordinaire,
    universelle, pacifiste, alors que ce même duché l’injurie par la voix de quelques uns de ses
    citoyens et qui s’associent sans honte aux répudiés de l’Eglise. Le Duché d’Anjou ne possède
    ni de concordat avec le Saint-Siège, ni de lois favorisant l’aristotélisme, ce qui est l’exacte
    contraire du Duché de Poitou. Voici la situation. L’Eglise reste pourtant impartiale et
    patiente face à l’insulte, qui devrait pourtant la pousser à prendre parti. Mais il n’en est rien
    car ce serait offenser à ses principes les plus sacrés.

    Il est certes vrai qu’un concordat est en discussion en Anjou, mais depuis combien de temps ?
    Tant que rien n’est signé, personne n’a à brandir de documents en preuve de foi. Dès lors est-
    il nécessaire de prouver son attachement à la religion comme on plaide dans un procès ? Oui,
    vous êtes aristotélicien, oui vous êtes de bons croyants, mais vous vous égarez aussi du
    chemin de la justice lorsque vous restez passifs, voir complice, face à l’insoutenable. Vous
    prêtez à l’Eglise des intentions qu’elle n’a pas, bien qu’elle œuvre justement pour la paix ;
    vous accusez la Sainte Institution de prendre partis alors qu’elle ne le fait pas ; vous accusez
    de haute trahison un évêque de célébrer Dieu alors que vous reprochez à l’Eglise de
    n’interdire les combats que le dimanche. Où est donc la logique angevine ?

    Nous pouvons comprendre le malaise de l’Anjou, mais nous ne pouvons accepter de recevoir
    l’opprobre jeté par quelques oiseaux de mauvais augure.

    Si l’Eglise ne l’a pas dit assez fort, elle le redit par notre voix : Oui nous condamnons l’entrée
    en guerre du Poitou, oui nous condamnons cette guerre, mais nous condamnons aussi les
    associassions douteuses, les insultes et le manque de respect.

    Quant à la trêve, certes nous là vivons, mais pour combien de temps ? Les pour-parlers
    n’avancent pas, les négociations stagnent, … Une trêve est une bonne chose, une paix est
    encore mieux !

    L’Eglise veut la paix. L’Eglise veut la concorde, le calme et l’amitié. L’Eglise veut que la
    guerre cesse, et elle usera de tout son poids pour que les conflits s’arrêtent, que cela plaise,
    ou non à certains crieurs. Cent fois elle aurait pu prendre parti, cent fois, elle ne l’a pas fait,
    et chaque jour, elle mettra un peu plus d’elle-même dans l’équipage qui mènera l’Anjou et le
    Poitou vers la paix…

    Convaincre par l’épée, mais laquelle ? Et comme je le disais lors des négociations qui mirent
    fin à la guerre entre le Berry et la Touraine, Pax melior est quam iustissimum bellum


    Bénédiction Apostolique.


    Aaron de Nagan
    Cardinal-Archevêque de Reims
    Chancelier de la Nonciature Apostolique



    Rome, Congrégation des Affaires du Siècle. le 18 mars de l'an de grâce MCDLVI de
    Notre Seigneur.






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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    Au peuple des royaumes,
    A l'universalité des fidèles,



    Il est malheureux que certaines personnes qui se disent fidèles de la Sainte Eglise
    Aristotélicienne Romaine viennent exciter les foules en propageant de fausses vérités,
    insultantes et odieuses. Nous pouvons comprendre que certains s'offusquent de voir
    l'Institution de Dieu sur terre, non pas prendre les armes, mais utiliser des ordres de chevalerie
    à son service pour mater le païen et l’hérétique.

    L'on pourrait croire qu'il est louable d'avoir cette attitude, pourtant nous devons y apporter un
    bémol. Ces personnes qui s'offusquent de voir la Sainte Eglise utiliser son bras armé pour
    combattre les hérétiques, fussent-ils hommes, placent le respect de l'être humain avant le
    respect du Créateur. Or, l'Eglise ne peut tolérer que des êtres vivants insultent le Père de
    l'Humanité et combattent ostensiblement et de manière violente Son Institution.

    Nous prenons la peine d'écrire ce courrier apostolique afin de mettre en garde ceux qui
    diffusent de tels pamphlets. Nous pensons que certains ne se rendent pas compte de leurs
    actions. Propager de telles diatribes malfaisantes, c'est s'exposer à la justice d’Eglise voir à
    l'excommunication épiscopale. Car il est bien entendu que ce type de discours est démagogue,
    faux, et qu'il insulte l'Eglise et ses plus hautes instances, qui, je le rappelle et la Sainte
    Institution de Dieu sur terre, par laquelle le Créateur fait entendre sa volonté. Ceux qui se
    disent aristotéliciens, mais qui ne reconnaissent pas l'autorité et le magistère spirituel de
    l'Eglise, renient Dieu puisqu'ils renient son intermédiaire avec les hommes et la tradition
    apostolique.

    À l'inverse de ce que l'on voudrait nous faire croire, la Sainte Eglise n'a pas eu d'autre choix
    que d'aller déloger les Lions de Juda de la cité de Genève. Certains se plaisent à dire que ces
    hérétiques furent mis en procès par la Confédération Helvétique. Cela est vrai, mais il fallut
    attendre que les Saintes Armées soient aux portent de leurs frontières pour que les autorités se
    décident à réagir. Or, elles prétendent les avoir mis en procès, en tant que aristotéliciennes
    convaincues, modèles. Pourquoi alors avoir attendu tant de temps et la levée de la Croisade
    alors que les Lions se trouvaient là depuis de nombreux mois ?

    Il est également assez étrange de lire ce dernier pamphlet qui fut publié à travers les provinces
    du royaume. L'on peut y lire ligne après ligne une explication des faits. Et l'on remarque, mot
    après mot, et d'ailleurs de manière reconnue par son auteur, que la Confédération Helvétique
    n'a cessé d'agir contre l'Eglise. Mais chaque point négatif que l’on relève est accompagné
    d’une subtile excuse. Étrange que l'Institution Romaine ait du apprendre par la presse que le
    concordat de la très aristotélicienne Confédération Helvétique ainsi que le traité des ordres
    militaire et religieux, avaient été abrogés unilatéralement sans qu’une solution ne soit
    envisagée ou que la Sainte Eglise soit prévenue.

    Ces personnes ne sont pas loin de se présenter comme plus aristotéliciennes que les plus
    aristotéliciens d'entre nous. Ils ont pourtant une étrange façon de le prouver, en insultant notre
    Sainte mère l’Eglise, en abrogeant arbitrairement, sans préavis, sans en informer l'épiscopat
    local ou la Nonciature Apostolique, annulant le concordat et les traité militaire et religieux
    liant la Confédération à la Sainte Eglise, en ne condamnant la république Léonide que par
    lâcheté et par peur devant l'avancée des armées de Dieu…

    Étrange façon donc... Nous oserons utiliser ce terme, mais il est assez « amusant » de voir
    comme les hommes sont plus soucieux de se faire bien passer devant les autres sans crainte
    d'utiliser le mensonge et la corruption, que de bien se faire passer aux yeux de Dieu qui n'a de
    cesse de les épier de son regard triste et pourtant si magnanime...


    Bénédiction apostolique.




    Aaron de Nagan
    Cardinal-Archevêque de Reims
    Chancelier de la Nonciature Apostolique
    Archidiacre de Rome



    Fait à Rome en notre palais de la Congrégation des Affaires du Siècle
    le XIII avril de l’an de grâce MCDLVI




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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Ordre Lescurien,
    A nos frères en l’Eglise,



    Je me souviens encore des moments de vie que j’ai partagés avec feu son éminence Lescure,
    devenu Saint aujourd’hui, et même, saint patron d’un ordre aux grandes qualités. Je me
    souviens de notre lutte commune contre les hérésies normandes, lui à Lisieux, moi à Rouen, et
    puis, lors de notre échange, lui à Rouen et moi à Lisieux. Mes souvenirs s’effacent, lentement,
    ils deviennent flous, tout doucement, comme la plupart de ceux qui l’on connus. Mais vous
    mes frères, à travers l’ordre Lescurien, vous perpétuez le souvenir de sa mémoire.

    Aujourd’hui, vous semblez troublés. C’est plus qu’un devoir propre à mes fonctions que de
    vous répondre, c’est un devoir du cœur. J’espère que mes propos apporteront des réponses à
    vos inquiétudes, même si toutes ne sauront sans doute trouver une réponse satisfaisante.

    L’établissement du Droit Canon sur le clergé régulier publié sous le nom de bulle pontificale
    Regimini regularis ecclesiae, n’est pas l’œuvre unique de la Sainte Curie. Ce texte fut établit
    par les légistes pontificaux, sous l’œil vigilant et le conseil du Sacré Collège. Ce groupe, qui
    se veut hétéroclite, ne représente peut-être pas toutes les factions ou groupes de l’Eglise, mais
    il tend à le faire. Ainsi, nous retrouvons des légistes de différents ordres, des évêques comme
    des prêtres.

    La Sainte Eglise, en tant qu’Institution universelle ne peut se soustraire à l’édification d’un
    droit canonique qui la régit. C’est ce qui fait sa force, mais c’est ce qui fait également sa
    cohésion. Elle est donc contrainte à faire des choix, et, sporadiquement, à les imposer.

    Votre ordre se caractérise par une égalité absolue entre vos membres, sans que l’un soit
    supérieur à l’autre. Cela est une marque de grande humilité, mais la hiérarchie et les dignités
    qui incombent à certains sont-elles contraires à cette vertu ? Les hiérarchies charpentent les
    peuples et les institutions, tout comme la division de la société en trois ordres qui est le
    résultat d’un raisonnement simple, mais tellement élémentaire. L’harmonie peut ainsi très
    bien se trouver à la fois dans l’égalité, mais également dans la hiérarchisation d’un état. Par
    contre, vouloir excessivement tendre vers l’humilité est contraire à la pensée aristotélicienne
    qui veut trouver un équilibre juste entre les vertus et leurs contraires ; l’excès d’humilité peut
    aussi conduire à l’orgueil, voire à la vanité.

    Regimini regularis ecclesiae met en place un cadre pour les ordres réguliers, et appose une
    dénomination claire, précise, relative à une charge. Mais si dans votre ordre, le terme « Père
    Supérieur » vous choque parce qu’il induit une supériorité hiérarchique sur l’un de vos
    membres, libre à vous de l’appeler « Père », tout simplement, ou frère ; mais à Rome, il sera
    référencé comme père supérieur, et l’on s’adressera à lui pour les questions que l’on serait à
    même de poser à un père supérieur d’un tout autre ordre. C’est exactement la même chose
    pour toutes les autres charges décrites dans ce présent droit. Si dans les monastères lescuriens,
    humilité et égalité entre tous les membres est la règle, le Droit Canon ne vous empêche
    nullement de continuer à vivre ces vertus telles que vous les viviez avant. Le droit canonique
    ne fait que poser une ossature, et non un carcan, pour que Rome et l’Eglise, sachent, en temps
    voulus, qui contacter comme responsable, fut-il l'égal des autres membres de votre ordre.

    Si vous jugez par exemple que votre recteur n’a point la dignité d’évêque, et bien, libre à lui
    de refuser son accès à l’assemblée épiscopale qui lui est ouverte par ce statut. Mais pour
    Rome, votre Recteur sera l’homme responsable de l’Ordre Lescurien, c’est lui qui, par
    exemple, sera chargé de faire tenir les registres de baptêmes, c’est lui et uniquement lui qui
    pourra ordonner un membre de votre ordre grâce à sa dignité d’évêque. Mais comme je le
    disais, s’il juge opportun de ne pas faire de distinction de dignité au sein de votre ordre, il
    n’empêche qu’il sera dans ses possibilités de faire, selon le Droit Canon, certaines choses que
    de simples membres lescuriens ne pourraient faire. Ceci n’est pas particulier au clergé
    régulier, mais est la résultante du droit canonique et de la hiérarchie du clergé séculier et de la
    tradition épiscopale.

    Je n’ai décrit ici que quelques charges et noms qui leur sont données, mais il en est de même
    pour tous. Si tous les membres de votre ordre votent les décisions, ils font partie, selon Rome,
    de facto, du chapitre et sont tous dignitaires. Si chez les lescuriens, oblat et conventuel ont le
    même statut, libre à vous. Pareillement, si vous voulez les appeler apprenti, ou frère, ou père,
    c’est votre décision, pour Rome, il en sera autrement, et ce, pour chaque ordre, ceci, afin de
    garder une cohésion, et une répartition des charges et tâches claires, précises, et efficaces, que
    se soit dans l’octroi de sacrement, dans les rapports avec les assemblées épiscopales, avec la
    Curie ou l’Eglise. La volonté de l’Eglise n’est pas de niveler les différences, mais d’apporter
    une cohésion plus forte entre ses membres. Elle cherche l’unité dans la diversité, contrairement
    à ce que certains pourraient penser.

    Il n’y a que deux choses auxquelles vous ne pouvez vous soustraire. Celle de la
    reconnaissance par la Congrégation de la Diffusion de la Foi de votre ordre, chose
    élémentaire, puisqu’il revient à l’Eglise d'accepter ou non une communauté au statut d’ordre
    comme faisant partie à part entière de sa structure ; et celle de la reconnaissance de votre
    recteur comme prêtre de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine.

    Si un ordre ne se conforme pas un minimum au droit canon sur le clergé régulier et à
    l’établissement d’une certaine hiérarchie fondée sur les charges et les statuts d’un point de vue
    sacramentelle, alors il n’est pas un ordre religieux, mais une communauté de vie. C’est une
    différence fondamentale qui précède le droit canon incriminé lui-même. Exactement comme
    le fait de placer un laïc à la tête d’un ordre dit religieux. C’est une chose absolument
    incohérente, ne vous en déplaise, à laquelle l’Eglise à voulu mettre fin. Un ordre religieux est
    par définition un ordre à la tête du quel il ne saurait y avoir qu’un prêtre, sinon, ce n’est pas
    un ordre, mais comme je le disais précédemment, une communauté de vie. C’est d’ailleurs
    pour cela qu'on le définit comme « clergé » régulier. A la tête d’un clergé, ou d’une partie de
    celui-ci, il ne saurait y avoir qu’un prêtre, comme c’est le cas pour un évêque et son clergé
    diocésain, comme un archevêque et son clergé métropolitain, ou comme un primat et son
    clergé national.

    Etre un ordre ne signifie pas uniquement suivre une règle édictée par celui-ci. Etre un ordre,
    ce n’est pas uniquement former une communauté de fidèles. Etre un ordre, c’est aussi suivre
    les règles fondamentales du Droit Canon, et pas seulement les parties qui concernent le
    régulier, mais aussi celles qui ont une incidence sur celui-ci. Les caractères sexuels, limités au
    masculin et au féminin, n’engendrent-ils par pour autant une diversité des espèces, et chez
    l’homme une diversité des apparences comme des cœurs ? Il est très réducteur de croire que
    Regimini regularis ecclesiae uniformise et affadit la diversité des ordres. Vous ne vous êtes
    arrêtés qu’à la forme sans en chercher l’essence, et je le déplore.

    Si une relecture sage et attentive du nouveau droit canon continue à vous conforter dans votre
    opinion, alors, nous serons tout attentifs aux remarques construites, cohérentes et légitimes
    que vous nous ferez parvenir, à nous cardinaux. Si elles sont en accord avec le droit
    canonique coutumier et général, et que les concessions demandées sont cohérentes et
    légitimes après les explications que je vous ai fournies, alors je ne vois aucun orage à
    l’horizon.


    Bénédiction Apostolique.



    Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archvêque de Reims,
    Camerlingue.





    Fait à Rome le XIV juin de l’an de grâce MCDLVI



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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:





    A l’universalité des fidèles,
    Au conseil du comté de Rouergue,
    Aux Rouergats, Rouergates,




    Bien que nous soyons responsables de la Nonciature apostolique et que nous devrions user de
    diplomatie, nous n’irons pas par quatre chemins ! L’Eglise considère comme un affront le fait
    que le comté de Rouergue ait placé le sieur Pepe_kaly, excommunié, à sa tête. Voilà
    longtemps qu’aucune province du royaume de France n’avait osé ainsi défier ouvertement la
    Sainte Eglise Romaine, et par là-même, Dieu. Nous avons cru, à tord, que l’Artois aurait été
    un exemple, mais il semble que nous nous soyons trompés. Voilà pourquoi, ce jour, nous
    prenons la plume pour faire état de notre mécontentement.

    Le conseil de Rouergue vient de jeter l’opprobre sur son propre comté. Comment une telle
    ignominie a-t-elle pu se produire ? Comment des hommes ont-ils pu placer à la tête d’un
    comté vassal de la Couronne de France un homme excommunié par la Sainte Institution de
    Dieu sur Terre ? Comme première action de leur nouvelle charge de conseillers, ces derniers
    n’ont trouvé mieux à faire que de s’encanailler avec la Créature-Sans-Nom.

    Et que penser des louanges et félicitations mièvres qu’ont pu recevoir ces nouveaux élus, et
    particulièrement le comte, pour son accession, sinon qu’il s’agit d’une attitude d’un
    pathétique insoutenable. L’on aurait pu croire que la confédération helvétique avait atteint
    l’étiage de la foi, mais le comté de Rouergue semble vouloir faire pire…

    Face à cela, nous ne pouvons que clamer haut et fort notre totale indignation. Mais croyez
    bien que la Sainte Eglise de Rome n’en restera pas là, car il est inadmissible pour Elle de voir
    des fidèles voter en faveur d’un homme qui gagne en honte ce qu’il perd au centuple en
    dignité. Ainsi, telle une épée de Damoclès, l’excommunication épiscopale plane au-dessus des
    conseillers et conseillères Athena, Af-vick, Tchikita12, Efhvg, Crysania et Pompoko.

    A compter de ce présent jour, la Sainte Eglise laisse à ces personnes un choix, celui de
    démissionner ou de rester. Mais si cette seconde option est choisie, alors l’Eglise n’aura
    d’autre choix que de frapper d’excommunication les personnes susmentionnées, à moins que
    le comte lui-même ne décide de rendre les attributs de sa charge pour éviter cette sentence à
    ceux qui l’ont élu. Si toutefois le conseil du comté de Rouergue persistait dans la voie qu’il a
    choisi, le Saint-Siège userait de toute son influence pour isoler le comté du reste du Royaume
    de France et combattre l’hérésie qui a pris souche dans les plus hautes instances de cette
    province.

    En espérant une réaction pareille à celle des conseiller artésiens excommuniés au début de ce
    mois, nous prions le comté de Rouergue et l’ensemble des fidèles qui attendent une protection
    de l’Eglise et de leur foi, de recevoir notre bénédiction apostolique.


    Ad Majorem Dei Gloriam



    Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archvêque de Reims,
    Chancelier de la Nonciature Apostolique,
    Camerlingue.





    Fait à Rome le XX juillet de l’an de grâce MCDLVI






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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’universalité des fidèles,
    Au conseil du comté de Rouergue,
    Aux Rouergats, Rouergates,




    Nous avons espéré un instant, infime, qu’au vu de la tournure que prenaient les événements,
    le conseil du comté de Rouergue allait se prendre en main ; mais hélas, il n’en fut rien. Alors
    qu’une consultation populaire indique de façon claire le rejet de l’autorité du comte, alors
    qu’une majorité de conseillers ont voté pour la destitution de celui-ci, le conseil du comté de
    Rouergue préfère la lâcheté au courage, le marasme politique à l’harmonie sociale, en se
    réfugiant derrière un compromis veule et égoïste, arguant pour sa défense le principe « du
    comté en danger ».

    Menace réelle ou exagération bénéfique à la préservation d’un pouvoir qui s’effrite et que l’on
    replâtre tant bien que mal ? Le peuple crie son mécontentement, mais certains conseillers,
    pleutres et dépravés, s’accrochent peu ou prou, au reste d’autorité qu’ils possèdent encore
    entre leurs mains.

    Tous sont unanimes, ou presque, sur l’incapacité du comte à gérer la province. Ils ont
    d’ailleurs voté majoritairement pour sa destitution, invoquant une inaptitude patente à gérer
    et conduire le conseil pour le bien du peuple et du comté. Trop timorés pour prendre leurs
    responsabilités, les conseillers ont préféré choisir le compromis à l’éthique et la vertu, en
    plaçant leur confiance pourtant déjà leurrée en un comte incapable de conduire le Rouergue.
    Ils n’ont aucune confiance en sa gestion des affaires courantes, mais ils le croient capable de
    défendre le comté contre des hordes de brigands qui pointerait aux frontières du territoire. Où
    se trouve donc la logique rouergate ?

    Force est de constater, que loin d’une abnégation totale pour le peuple du Rouergue, mais
    proche des comportements pusillanimes les plus honteux, le conseil du comté s’enfonce de
    plus en plus dans les abîmes de l’ombre, autant sur le plan moral que politique.

    Nous voudrions enfin, louer la rectitude et le courage avec lequel certains conseillers ont
    démissionné de leurs fonctions, préférant la confiance du peuple et la dignité morale à la perte
    d’un pouvoir devenu illusoire. C’est ainsi que nous avons pu voir naître le zèle avec lequel
    certain sont prêts à se consacrer à leur comté et l’expression d’un courage ayant déserté la
    classe dirigeante de la province. D’autres auraient pu trouver là une sortie honorable aux
    pressions qui pesaient sur eux, mais hélas, de nos jours, l'égocentrisme et l’indignité semblent
    prendre le pas sur l’honneur et l’estime d’un peuple…

    En conséquence, et malgré les repentances du comte de Rouergue, la Sainte Eglise
    Aristotélicienne ne saurait accepter ces componctions au vu des récents événements qui la
    pousserait à cautionner les différentes actions, et du comte envers son peuple, et de son
    conseil envers lui, alors que nous venons par ailleurs de réprimer vivement cette attitude. Le
    mal-être n’existe plus seulement entre Rome et les autorités rouergates, il existe désormais
    entre le peuple et les institutions qui le régentent.

    Cette missive sonne comme un dernier avertissement, une dernière chance. Le langage
    diplomatique feutré fait place à un discours plus ferme puisque le conseil de Rouergue et les
    conseillers incriminés s’enfoncent dans leur vilenie. Les différentes réponses que nous avons
    reçues après notre premier courrier, empreintes de colère et plus que véhémentes, nous pousse
    à cette dureté. Aussi, fort de ce constat, nous sommons le comte de rendre les attributs de sa
    charge, ou le conseil de Rouergue de le démettre comme il l’a déjà entrepris, de proclamer la
    régence et d’enfin prendre conscience des attentes du peuple et de l’Eglise. Cette initiative,
    qui nous l’espérons émanera du comte lui-même, lui permettra de mettre fin d'une manière
    honorable à la crise actuelle et donnera lieu à l'ouverture d'un procès sain en réhabilitation,
    car l’Eglise n’a pas pour habitude d’une part de négocier avec l’hérésie, et d’autre part de
    marchander des accords concordataires, fussent-ils bénéfiques à l'ensemble d'une nation et à
    Dieu.

    La régence mise en place, l’Eglise sera alors toute disposée à ouvrir des négociations visant à
    rapprocher Rome de Rodez et lavera l’affront qu’aura subi l’Eglise par l’élection du Comte
    Pepe_kaly. D’aucun scanderont qu’ils n’étaient point au courant de l’excommunication du
    dit-sieur, mais comme nul n’est sensé ignorer la loi, nul fidèle n’est sensé ignorer les décrets
    de l’Eglise. Les conseillers inquiétés par l’excommunication épiscopale qui pèse sur eux se
    verraient ainsi rassurés.

    Puisse le Seigneur vous apporter conseil et sagesse.



    Bénédiction apostolique.




    Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Chancelier de la Nonciature Apostolique,
    Camerlingue.





    Fait à Rome le III août de l’an de grâce MCDLVI.




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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    Lettre pastorale,
    Aux évêques de l’aristotélisme,
    A l’universalité des fidèles,




    A l’aube de l’automne et de notre nouveau mandat de Camerlingue de la Sainte Eglise
    Aristotélicienne et Romaine, nous prenons la plume pour faire état de la situation à travers les
    royaumes et nations du monde connu.

    L’aristotélisme ne cesse de se propager par delà les frontières de la péninsule italique d’où il
    rayonne. Les nations se rassemblent et l’on voit se créer le consistoire pontifical pour les
    nations italophones et lusophones, la primatie pour le royaume de Portugal, et déjà,
    auparavant la création des Eglises Aristotéliciennes Autonomes en Orient. L’Eglise grandit et
    tente de rassembler tous les peuples auprès d’Elle en jetant des ponts, notamment vers la
    Germanie qui reste encore trop en retrait du reste de la communauté.

    Toujours plus efficace, la diplomatie romaine intervient de plus en plus dans la résolution de
    conflit, que se soit entre le Royaume de France et le Duché de Bretagne, ou plus localement
    entre deux comtés comme se fut le cas entre le duché de Berry et le duché de Touraine. Son
    influence dans les sphères du pouvoir temporel se fait également de plus en plus ressentir, et
    l’on a vu l’Eglise intervenir fermement et faire preuve d’insistance auprès des comtés d’Artois
    lors d’une révolte menée par des hérétiques, ou de Rouergue lorsqu’un conseiller
    excommunié s’est vu choisi pour comte. Les relations diplomatiques avec les différents
    cantons d’Helvétie ont enfin couronné les actions menées militairement dans la région,
    rétablissant une confiance envers l’Eglise et parachevant la lutte contre l’hérésie.

    Les dicastères romains ne cessent d’œuvrer à la grandeur de l’Eglise. Le Saint Office poursuit
    son œuvre de traduction des textes avec sérieux et compétence, alors que la Sainte Inquisition
    est en phase de se doter d’un nouveau droit canonique plus claire et performant avec une
    décentralisation déjà entamée depuis plusieurs mois au profit des diocèses et de leurs
    officialités. Les légistes pontificaux quant à eux, oeuvrant depuis de longues semaines à
    l’édification d’un droit canonique fonctionnel sur le clergé régulier, ont vu leur travail
    consacré lors de la publication de la bulle pontificale « Regimini Régularis Ecclesiae ». Enfin,
    la nomination et la redistribution des Chancelleries au sein du Sacré-Collège, selon les
    compétences de chacun, est une pierre supplémentaire ajoutée à l’organisation plus commode
    des congrégations romaines.

    L’Eglise n’en oublie pas pour autant son magistère spirituel, et l’action des évêques au sein de
    leur diocèse s’établit toujours plus fermement de jour en jour, même s’ils se trouvent parfois
    confrontés à quelques réticences de la part des pouvoirs locaux ou des populations. La
    stagnation des vocations et des études théologiques tend à ralentir la course de la Vraie Foi et
    du magistère spirituel de l’Eglise, alors que curés et diacres sont surchargés de travail,
    s’occupant parfois de nombreuses paroisses laissées vacantes par manque de théologien. Nous
    tenons d’ailleurs à féliciter chaudement ces clercs au plus proche du peuple qui vouent plus
    que leur existence à l’Eglise, et nous les encourageons à poursuivre, car même si leur travail
    est parfois occulté sinon oublié des hautes sphères, s’ils ne sont pas récompensés ici bas par
    quelque gratification, ils ne manqueront pas d’être récompensés au paradis solaire pour leurs
    actions. Mais il vous faut aussi, vous évêques, encourager vos fidèles à s’engager au service
    de l’Eglise. Le travail et la position de chacun est d’une importance capitale.

    L’avancée de l’hérésie, quant à elle, semble de plus en plus maîtrisée et confinée, malgré
    certaines résurgences en des points isolés des royaumes. Par contre, nous sommes
    sensiblement préoccupés par la récurrence des actes et paroles blasphématoires des fidèles
    croyants. Trop souvent d’aucuns s’arrogent des compétences qu’ils n’ont pas, des facultés
    d’interprétation des textes, du dogme ou de la religion, commentant à tort la parole divine et
    niant par la même l’autorité spirituelle et d’interprétation de l’Eglise, l’utilité de la hiérarchie
    ecclésiastique et le fondement même de l’Institution divine.

    Nous voyons également naître diverses tendances au sein même de notre communauté ;
    certaines trop tolérantes, d’autre trop fondamentalistes. Il est important de trouver le juste
    milieu entre ces deux attitudes, car l’une comme l’autre agisse contre les intérêts de l’Eglise,
    et donc, contre le Tout-Puissant.

    Le mot de « tolérance » est bien souvent recouvert de différentes significations, souvent
    erronées ou utilisées mal à propos, et parfois même jusque chez les successeurs des apôtres.
    Et comme nous le disions dans notre essai sur « La Croisade et de son absolue nécessité »,
    «…il est des tempéraments plus prudes, plus angéliques, que les seuls mots de tempérance et
    de liberté de for rendent heureux, mais qui s’effraient, voire s’offusquent d’entendre que des
    hommes se battent au nom de Dieu. Pourtant, ces âmes pieuses qui défendent corps et âme ce
    respect individuel et qui condamnent tout ce qui pourrait faire couler le sang pour la gloire du
    Tout-Puissant, tolèrent d’autre part que l’homme, créature de Dieu et enfant du Père insulte
    son Géniteur ». La tolérance n’a lieu d’être qu’entre fidèles de la Sainte Eglise. Il ne doit point
    y avoir de bienveillance envers les hérétiques qui se complaisent dans leur blasphème
    perpétuel. L’Eglise doit tendre la main, mais l’Eglise ne doit pas oublier qu’elle est Le
    Représentant de Dieu sur terre.

    D’autre par, cette « intolérance » que nous venons de prescrire envers l’hérésie, ne doit pas
    pour autant nous conduire vers le fondamentalisme intégriste qui voudrait imposer par le feu
    et le sang la Vraie Foi. Cette option peut s’avérer nécessaire et la Sainte Institution l’a déjà
    utilisée à plusieurs reprises afin de contenir, sinon d’annihiler une hérésie naissante devenue
    trop importante. Mais la violence rebute les populations souvent pauvres. Voir leurs œuvres,
    acquises à la sueur de leur front par un labeur quotidien, détruites par une guerre, les réduisant
    à l’état de mendicité, est sans doute la vision la plus dramatique qu’ils puissent imaginer. La
    protection de leur famille est aussi l’une de leur préoccupation. Comment ne pas entendre et
    comprendre cette voix ? La Sainte Eglise serait alors responsable de leur déchéance pour
    avoir voulu imposer un concept qu’ils maîtrisent peu ou mal, eux qui n’ont point atteint l’état
    de contemplation et d’adoration que nous autres prélats et curés avons atteint. Ils aiment Dieu,
    c’est à n’en point douter, mais sont-ils près pour autant à tout perdre pour Lui ? Nous en
    doutons, et c’est à l’Eglise de leur apprendre qu’une vie ne vaut pas la gloire du Très Haut,
    mais que le Très-Haut vaut plus que toutes les vies de ce bas monde.

    N’oublions pas que la créature sans nom est sans cesse à notre porte, et que la peur engendrée
    par les guerres, fussent-elles saintes, est de son entreprise. Luttons contre cette peur avant
    d’imposer une image idéalisée de la cité idéale entrevue par le prophète. La précipitation de sa
    mise en place annihilerait tous les espoirs futurs de la voir naître éclatante. Il est prématuré de
    croire que l’ensemble des populations est prêt à adhérer à un gouvernement où le spirituel
    guiderait de manière totale le temporel qui lui serait subordonné.

    Il est utopique de penser que la nourriture spirituelle suffirait à rassasier les peuples dont le
    taux de foi fluctue au fil des saisons et des évènements. La noblesse n’est même plus une
    référence en matière de religiosité, et l’on voit de plus en plus athées et hérétiques se voir
    gratifier de l’état noble alors qu’ils n’ont de noblesse que le nom. Etrange conception d’un
    « Foi, Vertu et Loyauté » que celui des Etats et institutions nationales qui accèdent aux
    demandes d’anoblissement de telles personnes, qui n’ont d’égales que les condamnés
    sélénites. La logique temporelle est dans bien des cas bancale. En actant ces patentes, ces
    institutions, responsables et soi disant gardiennes de la noblesse, invitent l’hérésie et la
    créature sans nom au sommet de « l’Etat des héros », sensé être porté en exemple auprès des
    populations, conduire celle-ci, et régir leur vie quotidienne. Trop timorées pour prendre enfin
    de réelles mesures, elles préfèrent se dédouaner de toute impiété en imposant à ses gardiens,
    que l’on nomme hérauts, d’être baptisés. La logique temporelle fait une fois encore défaut.

    Enfin, et pour finir, nous aimerions brosser un tableau, que nous aurions aimé sans doute
    différent, de la religiosité des comtés de langue francophone, où l’Eglise a depuis toujours lié
    de nombreuses relations diplomatiques. Et c’est conscient de la nécessité de glorifier ces
    comtés qui oeuvrent à la propagation de la Vraie Foi, et de stigmatiser ceux, qui au contraire,
    abandonne le Tout-Puissant, que nous avons entrepris un relevé méthodique de différents
    critères allant de la prohibition des cultes infidèles à la légitimation du pouvoir comtal par
    l’Eglise, en passant par les privilèges cléricaux et dicastèriens – officialités épiscopales et
    garde épiscopale –. Sur vingt-trois comtés en lice, seuls cinq peuvent se targuer d’être comté
    aristotélicien, nation fille de l’Eglise.

    En outre, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que les provinces les plus stables
    politiquement, les plus florissantes économiquement, et les plus sages socialement, sont les
    comtés où l’aristotélisme n’est plus illusion, mais fait réel. Que nous citions Rennes ou Dijon,
    tous louent la réussite de ces régions. Grâce à la Champagne, qui dernièrement encore,
    accordait une aide financière conséquente à l’épiscopat local de manière régulière et fixe, et à
    l’Orléanais, le Domaine Royal pointe doucement hors de l’ombre honteuse dans laquelle il est
    plongé, tiré vers le bas par Rouen. Mais il s’y trouve toujours, hélas…

    Puisse Dieu inspirer la crainte aux comtés réfractaires, mais aussi sagesse pour qu’ils
    retrouvent le droit chemin, et qu’ils œuvrent enfin à la sanctification de Son œuvre.

    Sans surprise, la Bretagne (17) pointe en tête, suivie de la Bourgogne (15), des Flandres (15)
    et de la Provence (15), le duché de Champagne (14) sauve l’honneur du Domaine Royal.
    Vient ensuite l’Orléanais (13), l’Auvergne (10), la Touraine (10). Les duchés et comtés
    d’Alençon (9), d’Artois (9), de Lorraine (9), du Maine (9) et du Poitou (9) accèdent à un
    même niveau. Le Berry (8 )et le Languedoc (8 ) suivent hélas péniblement. La Franche Comté
    (7) et la Savoie (6) obtiennent sensiblement la même place. Enfin, viennent six provinces du
    Royaume de France qui n’ont de considération pour le Très-Haut que la moquerie et l’insulte.
    Celles-ci sont le Dauphiné (5), la Guyenne (5), la Normandie (5), le Limousin (4), le Périgord
    (2) et l’Anjou (0). Les nouveaux duchés et comtés que sont l’Armagnac, le Béarn, la
    Gascogne, le Rouergue et Toulouse, placés récemment sous l’autorité suzeraine du Roi de
    France, n’ont pas été pris en compte.

    Nous voudrions conclure cette lettre en vous affirmant de la manière la plus vive notre souhait
    que vous poursuiviez la route qui mène au Très-Haut, que vous découvriez toutes Ses facettes
    et que vous accédiez au plus proche de la vertu. Nous terminerons enfin en vous accordant
    notre bénédiction apostolique.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Nonciature Apostolique.





    Donné à Rome, en notre palais de la Nonciature, le XXVIII septembre de l’an de grâce
    MCDLVI de notre Seigneur.



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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    Au peuple de Champagne,
    Aux fidèles du diocèse de Reims, de Sens et de Lyon,



    Les évènements tragiques de la nuit de vendredi à samedi nous obligent à prendre la plume
    non seulement pour condamner ces hommes recouverts du signe de l’infâmie et de la honte,
    mais aussi pour rappeler à la Champagne que l’unité est primordiale en pareilles
    circonstances.

    Or, nous regrettons de voir, une fois encore, que les premiers reproches fusent alors que le
    château de Reims est toujours aux mains des insurgés. La concorde est absente alors que tous
    devraient être unis face aux tragiques évènements qui secouent notre duché. Nous aurions
    aimé voir le conseil, la noblesse et les grands de Champagne marcher ensemble derrière sa
    duchesse dans la reconquête du pouvoir… Hélas, comme trop souvent, on recherche les
    coupables, oubliant dès lors le premier devoir du patriote : sauver sa patrie ! La preuve en est,
    ce dimanche, les conspirateurs ont couché au château, et ce matin, ils nous accablaient de leur
    propagande insidieuse et ironique.

    Nous regrettons que la France remette ses « espoirs » dans la vice duchesse, fut-elle
    compétente, et non en la duchesse, mais nous saluons son exhortation à l’unité qui est la nôtre.

    Le temps est aux reproches, mais notre ressentiment et notre dégoût n’en demeure pas moins
    dirigé à l’encontre des cloaques usurpateurs. Néanmoins, nous nous devons de rappeler
    certaines choses, de mettre le doigt là où nous estimons qu’il y a un problème.

    Trop souvent la Champagne est internement divisée ; mais aujourd’hui, Elle a besoin que son
    peuple s’unisse pour sa sauvegarde, elle a besoin d'harmonie et de concorde dans ses rangs.
    Puissiez-vous mettre vos différents de côtés pour que tous les cœurs battent à l’unisson, n’en
    formant plus qu’un seul, celui de la fière Champagne !


    Bénédiction apostolique.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Nonciature Apostolique.





    Donné à Reims, en notre palais épiscopal, le IX du mois de novembre de l’an de grâce
    MCDLVI de notre Seigneur.



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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    Aux autorités du Saint Empire de la Nation Germanique,
    Au Président de la Cour d'Appel Impériale,
    Au Baron Max de Chaussin.


    Nous avons appris avec un certain étonnement la nomination en tant que procureur de
    la Cour d’Appel du Saint Empire Romain du dénommé Francesco Sforza. Vous n’êtes
    pas sans savoir – et si c’était le cas, apprenez – que cet individu fut l’auteur ne
    nombreux méfaits outranciers, inciviques et immoraux aux yeux de l’Eglise, de
    l’usurpation de trône archiépiscopal au blasphème du sacerdoce. Ainsi fut-il traduit
    devant les tribunaux inquisitoriaux et reconnu coupable de ses actes.

    Plus qu’un hérétique qui se complait dans l’ignorance du Très-Haut et du magistère
    universel et plénier de la Sainte Eglise Romaine, le sieur Sforza est un individu frappé de
    l’excommunication épiscopale par la Justice d’Eglise. Nous ne savons si les autorités
    impériales savent ce qu’implique cette différence, et a fortiori ce que signifie une
    excommunication, mais il est inquiétant de voir un tel personnage coupable de
    forfaiture, de parjure, de blasphème et d’injure envers l’Eglise en tant qu’Institution et
    en tant que communauté de fidèles, envers le Très-Haut, Père Universel et envers le
    sacrement du sacerdoce, l’un des plus importants de l’Institution de Dieu sur Terre.

    Plus qu’une indélicatesse, c’est une offense qui est faite à l’Eglise alors que cette
    dernière sacre depuis les temps anciens les empereurs du Saint Empire Romain de la
    Nation Germanique et légitime leur pouvoir de droit divin. Il est donc intolérable à ses
    yeux qu’une telle situation puisse se produire et perdurer !

    Aussi, demandons nous humblement – avec plus de diplomatie que l’Empire n’en a
    exprimé à Son égard – au nom de notre Sainte Mère l’Eglise, la révocation immédiate du
    sieur Sforza de sa charge de procureur. Une telle abomination ne saurait demeurer plus
    longtemps.


    Dans l’espérance d’une réaction prompte et diligente, recevez, Baron, messieurs, notre
    bénédiction apostolique.

    Puisse le Tout Puissant vous inspirer sagesse et vertu



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.




    Donné à Rome, le XXVIII du mois de décembre, le dimanche, de l’an de grâce
    MCDLVI de notre Seigneur.




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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    Au Prime Chancelier Impérial,
    Au Duc de Bresse et de Suse,




    Monseigneur, joie fut nôtre en apprenant que la chancellerie impériale répondait à notre
    injonction, consternation s’empara de nous lorsque nous découvrîmes que vous compariez un
    délit spirituel, qui plus est condamné de l’excommunication épiscopale, à un autre d’ordre
    temporel, fut-il de haute trahison. Consternation lorsqu’on sait quelles places vous occupez au
    sein de notre Sainte Eglise… Si vous ne portiez point le manteau doré, qui vous pousse à tenir
    un certain discours que cette charge vous incombe, nous serions fort ennuyés par votre
    position.

    Car il est regrettable que vous dédouaniez l’Empire de cette nomination en prétextant que
    l’Eglise se serait elle-même rendue « coupable d’affront » envers l’Empire ! A chaque fois
    que l’Empire verra d’un fort méchant œil une nomination épiscopale, une décision
    dogmatique ou canonique, nommera-t-il en « représailles » un excommunié ? Etrange manière
    que cette façon de faire, sinon de trouver des excuses…

    L’Assemblée épiscopale de France a estimé qu’un pardon pouvait être accordé à l’évêque que
    vous incriminez. Certes, c’est chose risquée au vu de ses antécédents. Ayant fait acte de
    contrition, les évêques de France l’ont jugé apte à revêtir le violet. XXX ne fut-il pas
    canonisé alors qu’il s’était rendu coupable de forfaiture dans une vie antérieure ? L’Eglise est
    pardon à partir du moment où le pêcheur fait amende honorable et acte de repentir sincère.

    Nous admirons par contre le zèle avec lequel vous défendez l’idée d’une séparation des
    pouvoirs que l’Empire imposerait à ses institutions. Imposerait, car permettez que nous
    doutions que les plus hautes autorités impériales soient restées flegmatiques si monseigneur
    Lapinus avait été nommé procureur à la place du sieur Sforza… D’ailleurs, à vous en croire,
    « il s’agirait là plus de vengeance », l’Eglise ayant eu l’audace outrecuidante d’oser contrarier
    l’Empire.

    Le langage diplomatique permet de revêtir les mots d’une assonance plus « acceptable »,
    toutefois, l’ironie n’est sans doute pas la meilleure des techniques pour s’adresser à l’Eglise,
    sinon pour l’accabler. A vous écouter, vous semblez ne plus croire en cette Institution ! Et
    pourtant, vos charges…

    Notre Sainte Mère l’Eglise a entendu vos remarques et les diverses réactions que certains
    observateurs nous ont rapportées de la rue où furent publiés nos échanges. Le Sacré Collège
    prend note que nulle réaction n’émana de la Haute Cour Impériale, et nous retiendrons
    personnellement ce qui fut porté à notre connaissance, à savoir la sacro-sainte séparation
    des pouvoirs ayant cours au sein des institutions impériales…

    Seule la Haute Cour de Justice subira donc notre juste courroux. Jour après jour, nous
    découvrons en personne l’Empire, sa mentalité, son éthique, sa dévotion, … la dernière
    découverte en date ayant trait aux mariages et à la noblesse. Ce fut pour nous très révélateur,
    et les derniers événements en date, nous confirme dans notre idée. Bien que les mots soient
    forts, le Saint Empire Romain de la Nation Germanique n’a plus de « Saint » que le nom !



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.




    Donné à Rome, le VIII janvier, le jeudi, de l’an de grâce
    MCDLVII de notre Seigneur.



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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Universalité des Fidèles,
    Au peuple d’Artois,
    Aux élus artésiens.


    Il semble que l’Artois ait décidé de renouer avec ses vieux démons ! Nous avons cru
    naïvement que l’épisode tastevignasque et l’accession du sieur Pepe-Kaly au trône comtal
    de Rouergue auraient servi d’exemples ; mais il semble que non.

    L’Eglise a cru que la chose allait se résoudre d’elle-même et qu’il ne s’agissait là que d’une
    folle dérive passagère, d’une entreprise fondée sur des pensées captieuses. Or, le conseil
    artésien semble vouloir persister dans sa déviance hérétique et son crime de lèse-majesté.
    Car ne nous trompons pas, le plaidoyer pro domo du sieur Yeuxbleus n’est autre qu’un
    discours spécieux visant bien entendu à se dédouaner de ses propres actions, tout en
    rejetant évidemment la faute et sur l’Eglise, et semble-t-il aujourd’hui, sur l’administration
    royale qui a refusé son allégeance.

    Le fermant de cette rancœur remonte à l'excommunication latea sentencia du dit sieur,
    prononcée officiellement le cinq juillet de l’an de grâce MCDLVI par le décret « De Infamiae
    Repudio », et qui condamnait l’ensemble des révoltés artésiens qui s’étaient associés aux
    schismatiques de l’abbaye de Tastevin. Excommunication mainte fois contestée sous le
    prétexte fallacieux que l’Eglise n’avait pas à intervenir dans le domaine temporel, alors
    qu’elle ne le fit pas, confondant la prise du château avec leur acte blasphématoire de nature
    dogmatique et canonique.

    Aujourd’hui, le sieur Yeuxbleus et ses acolytes oblitèrent l’Artois d’une honte déshonorante
    en insultant la Sainte Institution de Dieu sur Terre, en menaçant Sa Majesté le Roi de France
    et ses officiers. Tel un jouvenceau dévoyé, l’hérétique Yeuxbleus semble se complaire de
    manière éhontée dans la situation qui est la sienne. Il reproche à l’Eglise de ne point avoir
    traité sa demande de réintégration au sein de la communauté suffisamment rapidement, mais
    lorsqu’on voit le comportement qu’il adopte, il est heureux que la Sainte institution n’ait pas
    pris en compte sa demande. L’on voit avec quel sérieux et quel zèle il entendait et entend se
    racheter aux yeux de Dieu et de l’Eglise. Voici d’ailleurs que l’on apprend que des tractations
    sont en cours entre le comté d’Artois et l’abbaye de Tastevin. Non content d’avoir déjà été
    excommunié pour s’être associé à ce cloaque, il renoue avec eux en vue de légaliser, et leur
    culte, et leur principauté, osant par là même un nouvel affront envers Sa Majesté.

    Bien que le duc Thibaud-Xavier de Ludgarès, pair de France, ait indiqué que le concordat
    artésien empêche le jouvenceau dévoyé de monter sur le trône comtal, c’est aussi parce qu’il
    est intolérable et impensable qu’un excommunié, banni de l’Eglise de Dieu, devienne un
    feudataire de Sa Très Aristotélicienne Majesté. Comment un individu de la sorte pourrait-il
    devenir le fidèle serviteur d’un roi-évêque par son sacre ? Comment tolérer qu’un proscrit de
    l’Eglise prenne en change une province entière du Royaume de France alors qu’il renie
    l’autorité morale et le magistère spirituel de l’Eglise de Rome, Institution de Dieu ? Enfin,
    quant à la soit-disante caducité du concordat artésien, sous prétexte que les précédents comtes
    n’aient pas été couronnés, nous la balayons d’un revers de la main, l’ordo n’ayant pas encore
    été défini par une loi annexe. Les autorités artésiennes étant par ailleurs autant responsables
    que l’Eglise de ce manquement, l’Eglise affirme tout uniment la pleine validité du concordat,
    et fait fi de cet argumentaire cauteleux.

    En conséquence, et devant le refus d’obtempérer ou de faire acte de contrition, nous nous
    voyons obligés d’user de la méthode employée en Rouergue, et menaçons
    d’excommunication l’ensemble du conseil artésien s’il venait à persister dans cette voie sans
    issues. A compter de ce présent jour, la Sainte Eglise ne laisse à ces personnes d’autre choix
    que de rentrer dans le droit chemin en démissionnant de leurs charges comtales. Dans le cas
    contraire, l’Eglise se verrait obligée de frapper d’excommunication épiscopale pour apostasie
    les conseillers artésiens qui ne se seraient pas soumis à cette injonction. Toutefois, si le sieur
    Yeuxbleus décidait, dans un éclair de lucidité, de rendre les attributs de sa charge, nous
    serions prêts à chercher une voie moins brutale et plus consensuelle avec le conseil élu.

    En espérant une réaction lucide et prompte, nous prions le comté d’Artois et l’ensemble des
    fidèles qui attendent une protection de l’Eglise et de leur foi, de recevoir notre bénédiction
    apostolique.

    Puisse le Tout Puissant vous inspirer sagesse et vertu.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.




    Donné à Rome, le X du mois de février, le mardi, de l’an de grâce MCDLVII de notre
    Seigneur, jour de la Bienheureux Abbé Tise de Cambrai.




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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Universalité des fidèles,
    Aux peuples du Royaume de France,
    Au comté d’Artois,



    Ce qui caractérise l’hérésie, c’est la lutte contre l’Eglise de Dieu et son magistère spirituel et
    doctrinal sur l’ensemble de la communauté humaine. Ce qui caractérise l’hérésie, c’est le
    parjure, la honte et le déshonneur. Quoi de plus normal dès lors qu’elle s’abaisse à user des
    moyens les plus méprisables pour souiller l’Eglise.

    Au départ, nous nous amusions de voir l’hérésie et ceux qui la composent se débattre dans
    leur cloaque tout en tentant de garder la tête hors de l’eau alors que nombreux étaient ceux
    qui s’opposaient à elle. Aujourd’hui, nous nous inquiétons de l’influence que peut avoir celle-ci
    sur les esprits faibles ou affaiblis par tant de haine et tant de vilenie, toujours plus brutale,
    toujours plus persuasive. Le discours qu’elle propage semble se révéler dans une immense
    clarté de vérité, mais n’est-ce pas là le but de l’hérésie ? Convaincre en usant d’arguments
    fallacieux et démoniaques ? Qui croire ? Une Institution millénaire qui perdure depuis des
    siècles, une Institution fondée par un prophète, envoyé de Dieu, une Institution qui propage
    amitié et paix, vivifiée par l’Action divine ; ou un conglomérat d’hérétiques tout droit sortis
    du charnier du Malin il y a de ça quelque mois parce que l’Eglise les empêchait de faire ce
    que bon leur semblaient ?

    Certains remettront en cause son message de paix et d’amitié par l’attitude qu’elle à par
    exemple vis-à-vis de l’Artois, mais face à la plus terrible des maladies, elle n’a d’autre choix
    que d’user de méthodes plus brutales, de se munir d’armes aussi efficaces que celles de ses
    adversaires. Mais vous en conviendrez, l’utilisation de celles-ci se fait rares…

    Sous prétexte que l’Eglise entend faire respecter l’ordre divin sur terre, on l’accuse de placer
    ses pions sur l’échiquier politique. Sous prétexte que l’Eglise empêche des hérétiques de
    prendre le pouvoir et de gouverner les peuples, on l’accuse de machiavélisme et d’intentions
    douteuses. Mais où voyez-vous que l’Eglise impose ses hommes ? Où voyez-vous que
    l’Eglise choisit qui elle veut placer sur tel ou tel trône ? La Sainte Institution de Dieu sur
    Terre est dépositaire des lois divines qui régissent la société, et elle entend les faire respecter.
    Jamais l’Eglise ne s’est élevée contre la voix des peuples quand celle-ci était légitime.
    Par contre, ce à quoi la Sainte Institution s’oppose, c’est qu’un être, parjure envers le
    Ciel, puisse accéder à une telle charge.

    Est-ce aller contre la volonté d’un peuple ? Pas tout à fait, car c’est aller contre la volonté du
    Sans Nom qui par des moyens usants et pernicieux a placé ses hommes au sommet de la
    politique. L’Eglise à comme devoir de lutter contre les déviances de l’esprit comme le fait
    une sénéchaussée auprès de ceux qui troublent l’ordre public. Dans ce cas, des hérétiques
    troublent l’ordre divin.

    Retenez ce précepte que l’Eglise vous confie : « Placez qui vous voulez à la tête de votre
    gouvernement, mais jamais un excommunié ! » Quand on voit le nombre de ce genre
    d’hommes mis au ban de l’Eglise, que l'on peut compter sur les doigts de la main, la Sainte
    Institution vous laisse le plus grand choix ! Qu’on ne l’accuse pas dès lors de placer les gens
    à sa guise !


    Pour la Nonciature Apostolique,



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.




    Donné à Rome, le XVII du mois de février, le mardi, de l’an de grâce MCDLVII de notre Seigneur.




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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Universalité des fidèles,
    A la Pairie, au Grand-Maître et au Chambellan de France,
    Aux autorité du Comté de Toulouse,



    « Par le sang, il est désigné comme le successeur de son aïeule, véhiculant un patrimoine
    millénaire et un héritage au service de Dieu, par l’Eglise, il est oint, assimilé à la nature d’un
    évêque, par Dieu, à travers Son institution, il est reconnu comme le légitime héritier du trône
    terrestre du Tout-Puissant sur lequel désormais il se pose et incarne sa puissance absolue
    encensée d’un caractère divin et parfait. Le monarque est l’image de Dieu ; vertu, puissance
    et perfection se personnifient en lui. »

    Face à cette affirmation comment tolérer que le Roi de France puisse faire sien un homme par
    la relation vassalique, de surcroît gouverneur d’une province, qui embrasse une religion et un
    culte défini comme hérétique ?

    Comme ce fut le cas en Artois et comme il l’est aujourd’hui, la Sainte Eglise s’oppose
    farouchement à toute reconnaissance d’allégeance de celui qui se pose en comte élu en terres
    de Toulouse. En tant que monarque aristotélicien, sacré par l’Eglise, le roi de France ne peut
    recevoir ce serment sans s’opposer aux préceptes élémentaires de notre spiritualité et aux
    fondements même du message divin.

    En outre, et contrairement à l’interprétation fallacieuse que font certains de l’article 7 alinéa 2
    qui énonce clairement les fonctions de conseiller et de maire, le concordat liant le Comté de
    Toulouse à la Sainte Eglise Aristotélicienne ne stipule nullement que le Saint Siège accepte
    que soit élu comte un hérétique et qu’il puisse être légitimement reconnu comme tel par son
    allégeance envers le Roi de France parce que son culte est toléré. Du même moule que le
    concordat de Paris, le concordat de Toulouse ne fait que reconnaître certains droits à un culte
    toléré supplémentaire comme le fait Paris vis-à-vis des cultes spinoziste, averroïste et
    phookaïste en Normandie. L’argument selon lequel un cathare puisse être élu comte parce que
    son culte est toléré est donc irrecevable.

    Dès lors, grande est notre joie de savoir que la Cour des Pairs s’offusque de voir, à la lumière
    de la foi profonde et sincère de plusieurs de ses membres, qu’un tel document puisse accorder
    autant de libéralité à un culte hérétique. Cela ouvre de grandes perspectives à l’établissement
    de la Seule Vérité Divine dans la négociation du nouveau concordat liant l’Eglise au
    Royaume de France.

    Aussi, fort de ce constat, nous rappelons à Sa Majesté Lévan, Roi de France, et à ses
    ministres, que l’acceptation de l’allégeance d’un comte hérétique les mènerait sur les chemins
    de l’apostasie, et ipso facto sur ceux d’une condamnation inquisitoriale, comme il l’a toujours
    été et comme il le sera toujours et continuellement. Notre lettre étant publiée au monde après
    cette acceptation, nous laissons aux autorités compétentes jusqu’à lundi pour récuser cette
    allégeance ignoble sous peine de quoi, nous serions dans l’obligation d’exécuter notre
    sentence.

    Tout ceux qui pénaliserait noble, officier ou citoyen toulousain aristotélicien refusant de prêter
    allégeance envers le gouverneur hérétique se verrait frappé de censure ecclésiastique pouvant
    aller jusqu’à l’excommunication. L’Eglise ne tolère et conseille dans ces cas que l’allégeance à
    la province.

    Puisse Dieu accompagner Ses enfants toulousains sur le chemin de la lumière et les protéger
    de la perfidie des hérétiques s’étant immiscés au sommet de la politique du comté.


    Pour le Sacré Collège des Cardinaux,



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal-Archevêque de Reims,
    Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.



    Donné à Rome, le vingt-cinquième du mois de juillet, le samedi, de l’an de grâce MCDLVII
    de notre Seigneur



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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Universalité des fidèles,
    Au peuple franc-comtois,
    Aux autorités de Franche-Comté.


    Si nous prenons la plume aujourd’hui, c’est à la fois pour faire état de notre mécontentement
    et pour remettre certaines choses au clair, car il semble que, comme bien trop souvent, le
    commun des mortels s’arroge le droit d’interpréter les écritures, les doctrines et les canons de
    la Sainte Institution, se posant comme supérieur en intelligence et en érudition aux hommes
    d’Église qui les ont écrite.

    Les faits qui nous poussent à vous écrire sont bien entendu la récente abrogation du concordat
    Franc-Comtois. De fausse rumeurs, et surtout de fausses croyances, prêchées comme vérité
    intangible par les autorités laïques sont parvenues jusqu’à nous. Aussi est-il utile de faire la
    lumière sur chacune de ces erreurs qui accablent un peu plus les fidèles croyants.

    Un concordat est un acte canonique, émanent de l’autorité suprême de l’Église
    Aristotélicienne et Romaine. Par autorité déléguée, la Congrégation des Affaires du Siècle,
    est habilitée, au nom de la Curie et du Sacrée Collège des Cardinaux, dont elle est le dicastère
    diplomatique, à produire des actes à caractère canonique comme le sont les concordats.
    Revêtus de ce caractère sacré inaliénable, les concordats font partie intégrante des canons de
    l’Église qui régissent le peuple de Dieu dans des régions données. Ils sont comme des
    précisions locales aux canons généraux. Tout fidèle doit tenir en même estime le Dogme et le
    Droit Canon car ils sont tout deux de nature divine. L’un ne prend pas le pas sur l’autre. De ce
    fait, toute personne baptisée cessant de reconnaître et rejetant une partie des canons de
    l’Église se pose ipso facto en position de schismatique. Un concordat, comme nous venons de
    le démontrer, étant un acte canonique, son rejet implique nécessairement un schisme (cette
    appellation s’applique aussi bien au clergé qu’aux fidèles), que l’on soit aussi vertueux que les
    saints dans ses actions quotidiennes.

    Dès lors, la Franche-Comté venant de procéder à l’abrogation du concordat là liant à l’Église,
    elle vient de sombrer dans le schisme. Cependant, nous accordons le bénéfice du doute aux
    autorités comtales et supposons qu’elles ont péchés par ignorance, ignorant qu’un concordat
    était un acte canonique, et que le rompre entraînait des conséquences fâcheuses.

    Aussi, fort de ce constat, nous exhortons et admonestons les autorités parlementaires à revenir
    sur leur abrogation en réhabilitant le concordat. Étant aujourd’hui pleinement conscients de
    leur erreur et de leur crime de lèse-majesté divine et humaine, les autorités de Franche-Comté
    sont invitées à se raviser, sous peine de quoi, l’Église Aristotélicienne et Romaine ne pourra
    que constater leurs mise au ban de la communauté des fidèles – sans qu’un procès ne soit
    nécessaire comme certain l’on prétendument affirmer car les faits sont patents et reconnus.
    L’excommunication est certes une peine « disciplinaire », mais elle est aussi « pénitentielle ».

    Enfin, l’Église appelle tous ses fidèles croyants et son clergé à rappeler aux autorités franc-
    comtoises leur devoir envers Dieu et l’Église. En outre, Elle réaffirme la pleine légitimité,
    conformité et validité du concordat prétendument abrogé par le gouvernement de Dole. Tout
    fidèle se doit de s’y tenir et de s’y conformer.

    La Franche Comté est terre d’aristotélisme, nous d’en doutons pas un seul instant, mais
    quelques uns de ses dirigeants ont péchés par négligence, ignorance ou orgueil. L’Église offre
    son pardon. Tant que les conditions imposées par l’Église n’auront pas été respectées, la
    Congrégation des Affaires du Siècle n’engagera aucun dialogue sur de nouveaux accords
    concordataires.

    Puisse Dieu vous inspirer sagesse à tous et vous conduire sur le juste chemin de la Vertu
    et de la Foi.


    Bénédiction apostolique.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal et Doyen du Sacré Collège,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.



    Fait à Rome, le VII du mois de mars de l'an MCDLVIII.



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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Universalité des fidèles,
    Au peuple franc-comtois,
    Aux autorités de Franche-Comté.


    Les autorités de Franche-Comté semblent être restées sourdes aux discours de l’Église et continuent
    de se constituer en entité doctrinale, capable de légiférer et d’argumenter sur les canons de l’Église.
    Non contentes de se poser déjà en schismatiques en abrogeant le concordat, elles ne reconnaissent
    plus l’autorité religieuse de l’Église Romaine en s’érigeant comme supérieur à l’ordre spirituel dans
    l’interprétation de ses canons.

    L'Église à qui le Très-Haut a confié le dépôt de la foi à le devoir d’annoncer la vérité et de l'exposer
    fidèlement au peuple de Dieu dont Elle à la charge. Elle dispose ainsi du devoir et du droit inné,
    indépendant de tout pouvoir humain d'annoncer en tout temps et en tout lieu les principes de la
    morale, même en ce qui concerne l'ordre social, ainsi que de porter un jugement sur toute réalité
    humaine, dans la mesure où l'exigent les droits fondamentaux dont Elle dispose et le salut des âmes.

    Tous les hommes sont tenus de chercher la vérité en ce qui concerne Dieu et son Église, et lorsqu'ils
    l'ont connue au travers de l’enseignement de la Sainte Institution, ils sont tenus, en vertu de la loi
    divine et par l'obligation du baptême, d'y adhérer et de l’observer.

    Le Pontife Romain, en vertu de sa charge, le Sacré Collège des Cardinaux et les Saintes
    Congrégations, en vertu du pouvoir délégué dont ils bénéficient, jouissent du pouvoir suprême dans
    le magistère sacré, solennel et universel de l'Église. Ce qu’ils proclament comme doctrine à tenir sur
    la foi et les mœurs, comme dogme ou comme canon, doit être tenu pour inviolable et incontestable,
    car inspiré par l’Action Divine au travers de laquelle s’exprime la volonté de Dieu dont l’Église de
    Rome se fait le porte-voix.

    Les autorités franc-comtoises accusent la Sainte Institution de prôner la guerre à défaut de prêcher
    la paix. Mais sont-elles conscientes de ce qu’elles disent ? Sont-elles consciente que l’Église, plus
    qu’une main diplomatique tendue, leur dispense un enseignement spirituel qui les sauvera de la
    damnation et de l’excommunication ? Dans sa grande mansuétude et sa généreuse miséricorde,
    l’Église Aristotélicienne et Romaine caractérise leur faute de péché d’ignorance et non de conscience,
    les sauvant par là de l’excommunication latae sentencia. Aujourd’hui, la Congrégation des Affaires du
    Siècle, par notre voix, vous indique les erreurs spirituelles commises. Aussi, fort de ce constat, le
    péché passe d’ignorance à conscience. Devant cet état de fait, les contrevenant doivent faire acte
    de contrition puisque pécheur en pleine connaissance de cause.

    Nous n’ignorons pas que les autorités franc-comtoises ne nous prennent pas au sérieux et osent
    continuer à défier l’autorité et le magistère spirituel de l’Église. Aussi sommes nous devant
    l’obligation, face à leur volonté patente de persister dans l’erreur, de définir un délai de réflexion, au
    delà duquel nous ne pourrons que faire notre office, en pleine légitimité spirituelle et canonique, et
    suivant les préceptes et doctrines de l’Église. Nonobstant les protestations du Franc-Comte, nous
    laissons aux parlementaires Franc-comtois un délai de sept jours à compté de celui-ci pour se raviser,
    reconnaître leur erreur et engager les procédures en vue de la réhabilitation du concordat.

    Du point de vue de la Nonciature Apostolique, les négociations pour un potentiel futur concordat,
    comme semble le souhaiter les autorités de Dole, sont gelées et ne seront envisagées que lorsque les
    parlementaires pécheurs auront fait acte de résipiscence. En dehors de cette condition sine qua non,
    le précédent concordat, étant toujours reconnu comme valide aux yeux de l’Église, sera toujours en
    application.

    Avant que de conclure, nous répondrons à deux interrogations du Franc-Comte auxquelles nous
    estimons que des précisions claires doivent être portées, le reste étant à notre sens suffisamment
    expliqué dans notre précédent courrier et par la voix de notre Protonotaire Apostolique en légation
    extraordinaire en Franche-Comté.

    Qu’il soit clair que l’Église n’a jamais affirmer ni penser que la Franche Comté était dans son
    ensemble devenue impie, hérétique ou schismatique, mais que seuls ses élus étaient reconnus
    comme fautif en ayant contrevenu au Droit Canon.

    Enfin, concernant ce dernier et sa remise en cause par le Franc-Comte dans l’annexe de sa dernière
    lettre, nous balayons d’un revers de main les allégations fallacieuses et hors de propos que son
    acrimonie lui fait proférer à l’égard de l’Église. Car qu’il soit entendu que : la modification du Droit
    canonique n’a en aucun cas modifié les conséquences ou l’interprétation des articles du concordat
    franc-comtois. En effet, ces modifications étant d’une part mineures, elles ne modifiaient en
    rien – lorsque les articles les subissant ayant un lien – les articles concordataires ; et d’autre part,
    que la plupart d’entre elles concernaient l’administration de l’Église et le gouvernement du clergé
    et n’avait aucune incidence sur l’application du dit-concordat. En conséquence, la révision du Droit
    Canon ne saurait constituer une raison favorable à l’abrogation du document concordataire.


    Bénédiction apostolique.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal et Doyen du Sacré Collège,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.



    Fait à Rome, le VIII du mois de mars de l'an MCDLVIII.




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MessagePosté le: Sam Avr 12, 2014 10:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’Universalité des fidèles,
    Aux peuples des nations germanophones,
    Aux fidèles du Saint Empire de la Nation Germanique.


    Nous prenons la plume ce jour, après une mûre réflexion, et après diverses enquêtes qui nous ont
    permis de mieux prendre connaissance des faits secouant une partie de l’Église allemande. Le fait est
    minime, mais ceux qui y sont confronté se posent des questions auxquelles l’Église Aristotélicienne et
    Romaine doit répondre pour apporter éclairage et vérité.

    Ces derniers temps, un homme se fait passer pour ce qu’il n’est pas en usurpant l’identité d’un
    évêque décédé il y a de cela plusieurs années : Graufang Fugger. Nous tenions à apporter notre
    démenti le plus vif : celui qui se fait passer pour feu Graufang Fugger n’est qu’un vil mécréant qui
    salit la mémoire d’un mort et d’un éminent prélat.

    Les divers témoignages ainsi que les actions menées par cet homme ne font que confirmer cette
    usurpation. En effet, dernièrement, nous avons reçu une lettre du pseudo Graufang nous demandant
    la création d’une Église Aristotélicienne Autonome en Saint Empire. Or, et nous profitons de cette
    tribune pour réexpliquer la nature d’une telle Église « autocéphale », une Église Aristotélicienne
    Autonome ne peut être créée qu’à la limite des terres aristotéliciennes, comme les antiques marches
    l’étaient à la limite de l’empire carolingien. De plus, l’Église du Saint Empire Romain, des territoires
    allemands, et le Consistoire Pontifical pour les Nations Germaniques existant et assurant le maintien
    de l’aristotélisme en ces lieux, il ne saurait exister une institution aristotélicienne annexe qui aurait
    une autorité égale sur un même territoire.

    Pour conclure, nous réaffirmons avec force que toute personne ayant rejoint In Gratebus le Ciel et les
    rangs de l’Église triomphante est considérée comme morte par l’Église Romaine, In Gratebus et Res
    Parendo. Nul ne peut déroger à cette règle physique. Toute personne prétendant le contraire serait
    considérée comme hérétique.

    Nous exhortons et admonestons le pseudo Graufang à cesser ses agissements perfides qui jettent
    l’opprobre sur l’Église Allemande qu’il salit en usant de manière insidieuse de l’identité d’un prélat de
    cette Église.


    Bénédiction apostolique.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal et Doyen du Sacré Collège,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.



    Fait à Rome, le XXVIII du mois d'avril de l'an MCDLVIII.



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