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Receuil des lettres apostoliques de SE Aaron de Nagan
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Aaron
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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    À Sa Majesté la Reine,
    Aux feudataires du Royaume de France,
    Aux fidèles et aux nations.



    La calomnie ne glorifie personne. Nous avons connaissance que, depuis plusieurs jours, se répandent
    mensonges et fausses rumeurs à l'endroit de l'Église. Ces comportements sont méprisables.

    Heurté par les propos qui furent tenus dans une lettre ouverte qui leur était adressée, les cardinaux
    de la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine ont décidé de répondre à l’affront qui leur était fait,
    par le verbe pacifiste et non la verve haineuse. Notre lettre se divisera en deux parties, de manière
    claire, et sans ambages : l’une consacrée aux faits en tant que tels, l’autre, à l’enseignement contre
    les égarements spirituels dans lesquels s’aventurait la lettre royale.

    Premièrement, l’Histoire ne fait pas toujours loi, et si des erreurs ont été commises dans un lointain
    passé (sic), elles n’en deviennent pas moins plus légitimes dans le présent ou le futur. Un crime
    spirituel commis hier et non punit ne devient pas aujourd’hui un acte de vertu. Et tout comme
    l’Histoire ne fait pas loi, la parole d’un clerc ne fait pas celle de l’Église, sauf s’il est expressément
    mandé par Celle-ci pour s’en faire le porte-voix.

    Deuxièmement, le fait de déposer une demande de pardon n’est que le premier pas d’un long
    processus visant à lever l’excommunication. Pour rapporter cette démarche à quelque chose de
    concret, si l’on compare l’excommunication à la félonie, l’on voit comme il fut difficile et fastidieux,
    en temps et en énergie, pour organiser et accepter le retour dans le giron royal du duc de Berry.
    Pensez-vous qu’il en est autrement pour le retour en grâce d’un excommunié ? Croyez-vous
    sincèrement qu’une excommunication puisse être levée dans l’heure sous prétexte que
    l’excommunié ait fait quelque geste ?

    Troisièmement, vous n’êtes pas sans savoir que le prélat qui conseilla le roi vient d’être relevé de ses
    droits et se trouve en attente de son procès devant le Tribunal Pontifical de la Sainte Église
    Aristotélicienne et Romaine. Ses supposées malversations et abus de pouvoirs l’ont ainsi conduit à
    comparaître devant ses pairs. L’un de ses abus fut justement de s’arroger le droit de lever à
    discrétion les excommunications prononcées au nom du Sacré-Collège des cardinaux. Or c’était là un
    droit qu’il n’avait pas.

    Quatrièmement. Considérant les faits susmentionnés, il apparaît totalement incongru d’accorder
    quelque crédit que se soit à la parole d’un prélat qui semble avoir manœuvré dans l’ombre et à
    desseins. Desseins sur lesquels le Tribunal Pontifical entend faire toute la lumière.

    Cinquièmement, nous sommes absolument certains que vous serrez d’accord avec nous, puisque
    durant les longs mois de règne de feu votre époux, les instances royales, tout comme Sa Majesté,
    n’ont cessé d’accumuler des griefs à l’encontre de ce même prélat, demandant même à l’Église de
    prendre des mesures à son encontre. Vous rappelant ces faits, vous conviendrez qu’il apparaît abusif
    d’accorder, une fois de plus, un quelconque crédit à ses paroles.

    Sixièmement. Il est ainsi donc malvenu de colporter honteusement des propos faux et déformés à
    l’encontre d’éminents prélats de la Sainte Curie sous prétexte qu’ils ont été rapportés par un tiers,
    qui s’est révélé être un clerc séditieux. Vous relevez vous-même l’absurde de la chose en affirmant
    qu’il apparaît insensé qu’un cardinal se promenant au Louvre eut préféré courir informer ses
    confrères plutôt que d’empêcher un crime spirituel d’être perpétré. A ce titre, il est temps de rétablir
    la vérité. Son Éminence Rehael, ayant été averti le XXIII octobre au soir de l'intention de feu le Roi
    de reconnaître un hérétique sur le trône de Touraine, a aussitôt prévenu une personne qu'il savait
    pouvoir entrer plus vite que quiconque en contact avec le Roi : le primat de France. Ce dernier a pu
    alors informer le Roi des dangers de cette reconnaissance. Malheureusement sans succès. Le
    lendemain, le Roi trépassait.

    Septièmement. Affirmer que son éminence de Plantagenêt n’a rien fait pour avertir Sa Majesté le roi
    est donc un mensonge éhonté, propagé comme seule défense par des prélats incapables d’assumer
    leurs erreurs. Nous nous étonnons d’ailleurs que la Reine s’engage sur ce dangereux chemin,
    considérant le cinquième point de notre analyse et considérant que leurs éminences Rehael et
    Bender Rodriguez du Consistoire Pontifical francophone l’ont rencontré personnellement pour lui
    exposer les tenants et aboutissants de l’affaire. L’ensemble des prélats de France en sont d’ailleurs
    les plus sûrs témoins. Nous serions dès lors tentés de croire que la Reine, aveuglée par des conseils
    perfides, persiste dans la voie du mensonge à des fins biens mystérieuses, et surtout bien
    dangereuses pour l’âme de son royal époux. Son éminence Clodeweck aurait-il sciemment
    manœuvré pour mettre Leurs Majestés en mauvaise posture ?

    Huitièmement, et en conclusion de cette première partie, il apparaît évident que les différents
    événements qui agitent aujourd’hui l’Église romaine et la Couronne de France reposent sur des actes
    hypocrites et des faits fallacieux, sur la tromperie et le mensonge. Feu Sa Majesté le Roi semble
    avoir été conseillé par un homme qui lui a promis des choses qu’il n’était pas en mesure de réaliser.
    C’est cela, et uniquement cela qui nous à conduit là où nous sommes aujourd’hui.

    Nous en venons maintenant à notre deuxième partie :

    Premièrement, « légalité » et « légitimité » sont, tout comme dans le droit temporel, des termes qui
    ont « droit de cité » au sein de l’Église et de ses Canons. Et contrairement à ce que vous avancez,
    l’Église est en mesure de s’opposer à tout ce qu’Elle estimerait contre-nature et contre la Vraie Foi.
    Nonobstant, par la promesse du sacre, Sa Majesté le roi Vonafred a fait le serment de pourchasser
    l’hérésie. En recevant pour vassal un fidèle excommunié, hérétique par nature, il contrevient à cette
    promesse. L’Église, en tant que gardienne et contractante de ce serment au nom du Souverain
    Suprême entend, et est en droit de, le faire respecter.

    Deuxièmement, le fait de condamner un acte du souverain de France n’entraîne nullement la
    caducité de l’ensemble de ses actes, même s’il est condamné pour un crime spirituel.

    Troisièmement, jamais il n’a été question d’excommunication de qui que se soit dans le dossier qui
    nous occupe, et encore moins du roi. Il semble que vous fassiez le procès de feu votre époux avant
    l’heure et que vous le condamniez déjà par ailleurs. Il n’est donc nullement nécessaire de rappeler au
    bon souvenir du Sacré-Collège des cardinaux les termes du Concordat de Paris qui sont pour eux
    clairs et limpides, mais d’aucune utilité dans le présent cas. Votre démonstration quant à
    l’excommunication de l’ensemble du Royaume, en dehors du fait qu’elle est hors de votre jugement,
    devient caduque et grotesque. En termes tout à fait clairs : feu le Roi n'a été frappé d'aucune
    excommunication.

    Quoi qu'il en soit, le Sacré-Collège des cardinaux souligne qu'il fait bien peu de cas des pressions qui
    sont menées contre lui et rejette fermement les exigences formulées dans le courrier qui lui était
    adressé. La compromission et le discrédit entachent maintenant les rédacteurs de cette lettre et ceux
    qui s’y sont joint sans en évaluer toute la portée de ses affirmations. Sachez en outre qu’il est par
    nature intolérable que l’on adresse un tel courrier à la Sainte Église Aristotélicienne et à ses
    représentants, surtout lorsque celui-ci est jalonné de menaces, de blasphèmes et de propos faux et
    injurieux à l’encontre de membres éminents de son gouvernement. Gageons que la douleur de la
    perte d’un être cher vous a conduit sur le chemin de la déraison.

    Comme vous le dites si bien, l’Église ouvre toujours les bras à ceux qui se tournent vers Elle, car Elle
    est compréhension, pardon et miséricorde. Le Tribunal Pontifical, comme nous l’avons précisé,
    entend faire la lumière sur toute cette affaire et apporter la vérité là où se trouve le mensonge. En
    tant que fidèle sujet de la Couronne et de feu Sa Majesté, je ne peux qu’aspirer à une procédure
    prompte menée avec diligence pour donner au roi la digne sépulture qu’il mérite. Nous serons donc
    au moins deux à attendre fermement une décision de ce tribunal qui pourra ainsi lever la censure
    ecclésiastique qui frappe feu le roi.


    Bénédictions apostoliques.



    Pour le Sacré-Collège des Cardinaux,
    Aaron de Nagan,
    Cardinal et Archichancelier du Saint-Siège.



    Rome, le XIII novembre de l'an de grâce MCDLX, le mardi.



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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:




    À l'universalité des fidèles,
    Aux peuples et aux nations,


    A peine l’Eglise eut-elle condamné l’un des siens que déjà des voix s’élèvent par delà les
    royaumes. Que savent donc ces crieurs de passage des faits et actes de l’ordre du Temple ?
    Connaissent-ils tous les tenants et aboutissants de cette histoire ? Croient-ils que l’Eglise
    frappe l’un des Ses plus fidèles ordres d’une des sentences les plus grave sur un simple coup
    de tête ? Pensent-ils sincèrement que la Sainte Institution soit heureuse de cette situation ?
    Non, l’Eglise pleure, l’Eglise est plus que peinée… Pourtant, Elle se devait de réagir.

    Face donc à l’importance que prend l’affaire auprès de la populace, nous nous devons peut-
    être de donner une explication plus étendue au pourquoi du comment. Ceci, afin que les
    agitateurs publics cessent d’animer les foules d’une haine insidieuse et sournoise envers
    l’Eglise.

    Il y a de ça quelque temps, le Temple s’était déjà fourvoyé, et l’Eglise avait du réagir. Tout
    était finalement rentré dans l’ordre, et l’affaire avait été oubliée, tellement oubliée que nombre
    de chevaliers templiers furent fait chevaliers d’Isendiul, ordre du mérite aristotélicien qui
    porte même le nom qu’un templier.

    Il ne faut pas croire que le récent décret « Super Templum Anethema » touche l’ensemble du
    Temple sans distinction. Il touche actuellement le Chapitre qui compte quelques personnes
    apparement mal intentionnées et qui depuis toujours, avant même que le Droit Canon ne soit
    révisé, sèment le trouble au sein de l’ordre.

    Mais avant d’aller plus loin, revenons en à l’anathème qui touche aujourd’hui le Temple.
    Récemment, durant les derniers mois de l’année MCDLV, le Droit Canon de la Congrégation
    des Saintes Armées fut révisé. Le but de cette entreprise était de centraliser, de perfectionner
    et d’améliorer l’efficacité des éléments qui la composent. Certaines clauses demandaient un
    rapprochement plus important avec l’Eglise, d’autres l’en éloignait quelque peu, mais les
    Grand-Maîtres disposaient toujours de leur souveraineté.

    L’Ordre du Temple s’explique aujourd’hui en affirmant que l’Eglise voulait lui imposer un
    statut, un règlement, des contraintes qui lui aurait fait perdre de sa nature, mais qui n’était en
    fait qu’un rapprochement plus important. Qu'y a-t-il de plus cocasse que les dernières actions
    et affirmations du Temple ? Ordre qui se targue de tenir hautes les valeurs de l’aristotélisme,
    de la Foi et du Très-Haut, mais qui, tout en tenant ce discours, juge opportun de se détacher de
    la plus vile des manières de la Sainte Institution de Dieu sur terre. Comme le faisait d’ailleurs
    remarquer le Grand Aumônier de France, Monseigneur Olaf, même dans leurs derniers
    discours, ils se contredisent encore, voulant servir avant tout le Très-Haut, mais préférant se
    mettre au service du Roi, plutôt qu’au service de l’Institution de Dieu.

    Je ne reviendrai pas sur les affirmations calomnieuses dont l’Eglise est sans cesse la victime et
    que les crieurs de passage s’amusent à proférer pour étoffer leur discours vide de sens et
    d’intérêt, car il est de notoriété publique que la haine contre l’Eglise unit tous ceux qui ne
    reconnaissent pas son autorité et la tradition apostolique.

    Certes le Temple, par le passé a réalisé de grande chose, a élevé plus haut encore l’Eglise
    qu’Elle ne l’était. Cependant, ceci justifie-t-il que toutes leurs actions soient tolérées ? Un
    comte, ayant assuré de nombreux mandats, ayant été l’acteur du redressement économique
    d’un comté, peut-il se servir dans la caisse comme bon lui semble sous prétexte que c’est
    grâce à lui que le trésor est aussi riche? Non bien sûr. Il en est de même pour l’Eglise,
    certaines choses ne peuvent être tolérées et rester impunies.

    Le Temple prétexte qu’il s’agissait d’une nouvelle allégeance, qu’il lui était donc possible de
    choisir. Hé bien non ! Il ne lui était pas. Certain crieront au scandale, à l’atteinte aux
    libertés… Baliverne. Trouveriez-vous normal qu’un fils renie sa mère ? Trouveriez-vous
    normal que l’armée du Royaume des Lys, décide, sous couvert de sa propre liberté, d’aller
    prêter allégeance à l’empereur du Saint Empire, fut-il lui aussi de droit divin ? Non ! Alors,
    que certains cessent de clamer que l’Eglise s’élève contre le roi, car l’Eglise n’a rien, ni contre
    le Roi, ni contre ses institutions. C’est le Temple qui est ici remis en question.

    Le Temple, de la manière la plus vilaine qui soit, a décidé de ne pas renouveler son
    allégeance, qui n’était en soi que formalité et cérémonie solennelle, alors que tous les autres
    ordres, sans exception, eux, l’on fait. L’Ordre des Templiers semble rattrapé par ses vieux
    démons. Alors que l’Eglise n’a encore reçu aucun avis officiel écrit sur la cession du Temple,
    celle-ci devrait rester là où Elle est ? La seule manière dont le Temple s’est détourné de
    l’Eglise prouve son mal-être, sa gêne et la lâcheté de ses actuels dirigeants qui se sont imposés
    à la tête de l’ordre en profitant des difficultés que traversait le Temple.

    Enfin, avant de terminer, il serait bon que les ignares se taisent. Non l’Eglise ne veut pas tout
    contrôler, non l’Eglise n’écrase pas devant sa toute puissance. Elle cherche justement la
    cohésion et la discipline dans ses rangs. Que serait le Royaume de France si le roi n’imposait
    pas sa suzeraineté et son autorité royale sur ses instituions, ses territoires, et ses armées ?
    Pourquoi est-il toujours reproché à l’Eglise d’user d’autorité ? La réponse se trouve plus
    haut… Il faut unir les masses pour faire entendre sa voix, et les crieurs ne l’ont que trop bien
    compris, endoctrinant ainsi les gens qui passent sous leur coupe. Chose étrange, ces crieurs
    revendiquent leur baptême et leur croyance en Dieu, mais réprouvent celle qui les a baptisés
    et celle qui se trouve être l’Institution de Dieu…

    Ce n’est donc pas le fait que le Temple prête allégeance au Roi qui pose problème à la Sainte
    Institution et qui a entraîné l’anathème, mais c’est la manière dont le Temple s’est conduit
    durant ces derniers temps, jusqu’à avant hier, où il a renoncé à son allégeance.

    Tout est dit. Le Temple a renié l’autorité du Souverain Pontife, il l’a caché jusque dans les
    dernières limites. L’Eglise a réagi. Il reste trois jours au Chapitre pour se rétracter, et le même
    temps, pour les Templiers. L’Eglise ouvre toujours les bras à ceux qui se tournent vers Elle.
    Ceux qui reviendront et renieront le chemin qu’a pris l’Ordre ne seront pas inquiétés.
    Pourquoi l’auraient-ils été d’ailleurs, ils ne sont pas responsables des actions de leurs
    dirigeants…

    Pour conclure, je rappelais que Dieu est témoin de vos actes et de vos pensées ayez en
    conscience...


    Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims
    Chancelier de la Nonciature Apostolique
    Archidiacre de Rome
    Vicomte d’Ivry.



    Rome, le IX février de l'an de grâce MCDLVI
    Palais Saint Nicolas – Congrégation des Affaires du Siècle






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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Père Aaron a écrit:



    Au Chancelier de France,
    Le vicomte McLegrand.


    Monseigneur,


    Notre missive publique et notre mise au courant de la réponse donnée à notre protonotaire
    apostolique se sont croisées. Cependant, votre courrier n’apportait en aucune façon une
    réponse satisfaisante à notre demande, pire, vous persévériez dans votre erreur.

    Nous louons votre connaissance des Écritures, et regrettons que les officiers royaux ne citent
    pas d’avantage, suivant votre exemple, de références sacrées. Quoique, le feraient-ils à bon
    escient lorsque l'on voit comme vous vous entêtez à apprendre le Droit Canon de la Sainte
    Église à un prélat, et surtout, à celui-là même qui en dirige la rédaction ?

    Vous devriez intégrer le collège des légistes pontificaux, vos assertions auraient le mérite
    d’attirer notre attention et favoriser l’émulation. Le Droit Canon n’est pas la seule référence
    en matière de droit ecclésiastique, vous vous en apercevriez bien vite. La Coutume et les lois
    non-écrites régissent elles-aussi le fonctionnement de la Sainte Institution, c’est ce que vous
    appelez « la jurisprudence », qui consiste à considérer comme loi, ou comme réponse légitime
    à un problème posé, une décision ou une affirmation précédemment édictée.

    Concernant votre interprétation de l’article 4-I-6, du Droit Canon sur la Justice d’Église, nous
    la rejetons, bien évidement. Que les concordats soient associés ici aux traités et accords n’est
    en aucun cas un argument en faveur de votre démonstration. En dehors des concordats,
    l’Église signe également des traités et des accords, purement séculiers, notamment la
    Congrégation des Saintes Armées qui s’attache l’amitié et l’assurance de provinces pour la
    libre circulation, particulièrement des chevaliers des ordres militaires et religieux. Ces accords
    ne recouvrent aucunement l’organisation et l’administration des charges d’âmes. Que la
    Justice d’Église vienne à se baser sur ce genre de traité dans les affaires qu’Elle juge et en
    rapport avec ceux-ci, n’est donc pas incongru. Par ailleurs, que les concordats soient placés en
    dessous du Droit Canon n’est pas non plus un illogisme. En effet, les concordats étant des
    dispositions canoniques particulières, elles-sont soumises et découlent, de facto, au Droit
    Canon Universel. Dans l’ordre des choses, on va du général vers le particulier… Du Dogme
    découlent les doctrines, du Dogme et des doctrines découlent le Droit Canon, des trois
    découlent les concordats !

    En tant qu’ancien ambassadeur apostolique, vous devriez donc savoir que par la
    « jurisprudence », maintes fois confirmée, l’Église Aristotélicienne considère les concordats
    comme des Canons particuliers. Nous en voulons pour preuve quelques unes de nos lettres
    diplomatiques, par exemple du 27 décembre 1455 à l’Universalité des fidèles, du 7 juillet
    1457 aux Flandres, du 7 et 8 mars 1458 à la Franche-Comté, du 29 août 1458 aux terres
    aquitaines, du 27 mars et du 9 avril 1459 au Comté de Toulouse,… où systématiquement nous
    avons rappelés le caractère sacré et canonique des concordats.

    Du reste, soyez heureux que nous n’ayons pas dépassé notre rôle de prélat de l’Église et
    n’avons pas revêtu celui de français pour critiquer l’aspect juridique purement séculier de
    votre annonce, et le travestissement que vous faites de la jurisprudence. En débutant votre
    annonce, vous rappeler « le point de jurisprudence suivant », pointant particulièrement les
    concordats ; or, la jurisprudence française, et les décisions ultérieures qui en ont découlés, a
    systématiquement condamnée comme illégale toute rupture de concordat. Nous en voulons
    pour dernière preuve l’annonce faite par feue Sa Majesté Béatrice à l’endroit d’Amael
    Sanche.

    En pointant particulièrement dans votre annonce les concordats, vous avez placé les comtes et ducs régnants
    du royaume devant un choix qu’ils n’avaient pas : abroger s’ils le désiraient le concordat qui
    lie leur province au Siège Apostolique, ce dernier usant d’un article « illégale » (sic) pour
    empêcher cette rupture. De ce faite, vous avez proposé comme chemin acceptable celui de
    l’apostasie, en laissant sous entendre qu’il n’y aurait aucune conséquence juridique. Or, en
    dehors de conséquence spirituelles et canoniques, des conséquences juridiques existent bel et
    bien. Un comte excommunié par l’Église, pour avoir rompu un concordat, se ferrait désavouer
    par la Couronne, et perdrait de ce fait son statut de feudataire. Le doux parfum de la liberté
    que votre annonce laisse exhaler, à comme une odeur cachée d’amertume…

    Veiller à faire régner la justice et la vérité est un votre but, mais il semble loin d’être encore
    atteint…


    Bénédiction apostolique.



    Vicomte Aaron de Nagan,
    Cardinal & Archevêque de Césarée,
    Chancelier de la Congrégation des Affaires du Siècle.



    Donné à Rome, le XXV du mois d'Août de l'an de grâce MCDLIX





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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:


    À l’Universalité des fidèles,
    À la Pairie de France,
    Aux sujets du Royaume de France,


    Il est troublant de voir comme la Pairie peut ignorer tout un pan de l’histoire concernant l’affaire qui divise le Royaume de France alors qu’elle est habilitée à juger de la légitimité d’une révolte, d’une sentence de justice, ou de toute autre décision pour laquelle elle est compétente. L’Église Aristotélicienne et Romaine conteste formellement l’argumentaire fallacieux de la Pairie publié en date du XXIV février MCDLXI et trouve difficilement compréhensible certaines de ses attaques*. Nous reprenons présentement chacun des faux arguments avancés par la Pairie du Royaume :

    - « Une fixation sur un homme que le roi Eusaias n'a pas reconnu puisque c'était déjà fait ».

    Il a été spécifié à maintes et maintes reprises que feu le roi Vonafred de vénérée mémoire, avait été abusé par monseigneur Clodeweck alors chancelier de l’Inquisition, et que la reconnaissance de Falco de Cartel reposait donc sur des données et propos erronés. C’est sur cette base, et dans un esprit de concorde, que la Sainte Église avait accepté de lever l’interdit qui frappait alors le roi de France afin que celui-ci puisse bénéficier de funérailles dignes de son rang. La reconnaissance de Falco, basée sur des éléments fallacieux, n’était donc plus légitime, pas plus qu’elle n’était clairement établie au décès de Sa Majesté Vonafred puisque Eusaias Blanc-Combaz a jugé nécessaire de la confirmer. Preuve s’il en est de l’existence d’une ambiguïté. Par ailleurs, et jusqu’à preuve du contraire, rien n’empêche le suzerain suprême du Royaume de France de ne pas reconduire une reconnaissance ou casser la décision d’un de ses prédécesseurs.

    - « Une fixation sur un homme non-concerné par le Concordat de Paris valant pour le Domaine Royal et non soumis à un concordat provincial car de (sic) Concordat de Touraine ».

    L’Église Aristotélicienne et Romaine n’a jamais invoqué le Concordat de Paris, ni un quelconque autre concordat, pour dénier à feue Sa Majesté le roi Vonafred ou à Eusaias Blanc-Combaz le droit de reconnaître Falco de Cartel comme duc de Touraine.

    L’Église invoque la loi fondamentale commune à tout fidèle, quel qu’il soit ; une loi jusque là respectée par l’ensemble des rois de France qui se sont succédés sur le trône de Saint Louis ; une loi connue à travers l’ensemble des royaumes pour avoir eu des effets à différents échelons de la société. Cette loi interdit à tout fidèle de l’Église Aristotélicienne et Romaine de prendre pour vassal un hérétique. Et nous tenons à préciser que nous parlons bien d’hérétique, non d’athée ou de non-croyant. Toujours les rois de France se sont-ils contentés de reconnaître régent les hérétiques portés sur les trônes provinciaux, car un régent n’engendre pas de contrat synallagmatique propre aux relations vassaliques – sinon, ils ne seraient pas régents !

    - « Une fixation sur un homme qui était de toute façon en fin de règne ».

    Le meurtre d’un homme âgé est-il moins grave que celui d’un homme jeune ? Nous laissons la réponse à chacun.

    Cependant, nous contestons formellement l’argumentaire fallacieux de la Pairie qui laisse entendre que la Sainte Église n’aurait condamné Eusaias Blanc-Combaz que pour un seul jour. En effet, le procès en réhabilitation d’Eusaias Blanc-Combaz a été ouvert le XXIV novembre. Ce même Eusaias reconnaissait Falco de Cartel comme duc le XXX novembre MCDLXI. Si la décision de la Curie n’est tombée que le XII décembre, la faute ne peut lui en être imputée car le procès fut mené avec diligence et sérieux. Seul Eusaias Blanc-Combaz peut être tenu responsable de la longueur de la séance*.

    - « Une fixation dont l'Inquisition elle-même a dit qu'il « respecte, en sa qualité de régnant de Touraine, la Sainte Église Aristotélicienne et ses prérogatives. »

    Le fait que Falco de Cartel respecte l’Église Aristotélicienne et Romaine n’en fait pas moins de lui un hérétique, et non des moindre puisque membre de la Réforme, une communauté qui a pillé nombre de villages et de villes des Royaumes et persécuté les aristotéliciens. Et nous rappelons la loi perpétuelle et de tout temps appliqué : un aristotélicien ne prend pas pour vassal un hérétique.


    [*Nous rappelons aimablement que, tenue de respecter l’espace-temps du RP, la Curie a été obligée d’attendre la fin du RP du tribunal de réhabilitation commencé le 24 novembre et terminé le 9 décembre pour publier sa décision, tout en étant tenue de prendre en compte les différentes actions entreprises par le personnage Eusaias. La reconnaissance de Falco survenue le 30 novembre en faisait partie]


    Aaron de Nagan,
    Rome, le VI mars MCDLXI



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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    A l’universalité des fidèles,
    Aux peuples et aux nations,
    Aux fidèles de France,



    Par sa dernière annonce, la hérauderie de France laisse entendre que Rome aurait dû
    apporter des réponses à certaines questions concernant les excommunications survenues
    durant le règne d’Eusaias Blanc-Combaz. Or, pour qu’il y ait réponse, il faudrait avant tout
    qu’il y ait question. Certains se sont donnés la peine de le faire et ont obtenu réponse, d’autres
    n'ont entrepris aucune démarche. Si ces derniers s'en trouvent marris, ils ne peuvent s’en
    prendre qu’à eux-même puisque nous avions à chaque courrier public invité « les personnes
    en plein doute quant à la meilleure marche à suivre à prendre contact avec leur évêque ou
    l’administration ecclésiastique ».

    Mais puisque cette affaire de bon sens prend de plus en plus une ampleur démesurée, nous
    avons décidé d’apporter quelques éclaircissements afin de faire taire certaines langues se
    croyant plus compétentes qu'elles ne le sont réellement dans le domaine ecclésiastique et
    canonique :

    Rappelons que l’excommunication, si elle est une peine de la justice ecclésiastique, est avant
    tout un état : celui du fidèle qui se trouve hors de la communauté aristotélicienne. Cette
    situation est le résultat de ses actes. Il existe différents types d’excommunications dont l’une
    des plus connue est celle nommée latae sentencia. C’est l’excommunication qui survient par
    le simple fait de l’action, c'est-à-dire qu’il n’y a besoin ni de débat, ni de jugement pour
    reconnaître le caractère hérétique ou blasphématoire de l’acte. Nous pourrions apparenter cela
    au « flagrant délit ». Les autres excommunications nécessitent un jugement. Mais encore, les
    excommunications déclarées à la fin de ces jugements ne sont pas pour autant des peines,
    mais plutôt la simple reconnaissance d’un état. L’Église constate donc l’excommunication
    plus qu’Elle ne l’inflige. Par son jugement, Elle estime que le fidèle incriminé s’est rendu
    coupable de blasphème ou d’hérésie et que ces actes, déclarés et jugés comme tels, l’ont fait
    choir dans l’état d’excommunication. En d’autres mots, l’excommunication est comme
    préexistante au jugement de l’Église qui ne fait que la reconnaître.

    Il n’est donc pas rare que des fidèles sombrent dans l’état d’excommunication sans que jamais
    l’Église ne produise d’acte juridique affirmant que tel homme ou telle femme est
    excommunié. Un homme qui tue son épouse et maquille le crime en accident est de facto
    excommunié, même sans jugement ou acte de l’Église. Aux yeux de Dieu et de l’Église
    triomphante, il s’est rendu coupable d’un crime à valeur spirituelle. Il est donc mis hors de la
    communauté. Et s’il continue de participer à la vie spirituelle comme si de rien n’était, il le
    fait de manière illicite et aggrave son cas. Seules la pénitence et la confession pourront le faire
    revenir au sein de l’Église, sans que là aussi, l’Institution ecclésiastique ne produise un
    quelconque document attestant d’une excommunication ou de sa levée.

    Pourquoi dès lors l’Église « frappe-t-elle d’excommunication » certains fidèles et produit-elle
    des actes juridiques officiels mentionnant que tel ou tel fidèle est excommunié ? Tout
    simplement à titre d’exemple et par mesure conservatoire pour les fidèles. Si l’Église prône et
    exalte le comportement de certains fidèles en en faisant des « Saints », Elle désigne également
    du doigt les comportements délictueux au regard de la doctrine. Elle balise ainsi le chemin de
    la vertu avec les bonnes et les mauvaises actions, les modèles à suivre et à ne pas suivre.
    Voilà pourquoi, souvent, à la fin des lettres apostoliques publiées par le Sacré-Collège des
    Cardinaux, il est indiqué que tel ou tel comportement entraînerait une excommunication.
    Beaucoup y voient une menace, alors qu’il s’agit davantage d’une indication. Si la mère dit à
    son enfant que parler la bouche pleine risque de le faire postillonner, ce n’est pas là une
    menace, mais un avertissement. Mais plutôt que de remettre ses comportements en question,
    beaucoup n’hésitent pas à crier à l’intimidation. De la vanité mêlée d’orgueil sans doute !

    Conséquemment à tout ce que nous venons de dire, tout fidèle qui se trouverait dans un état
    de questionnement profond, inquiet pour le Salut de son âme car coupable de comportement
    délictueux, ou potentiellement reconnu comme tel, est invité à prendre contact avec l’autorité
    ecclésiastique et à se confesser auprès de son desservant. Rappelons néanmoins qu’on ne
    pèche que lorsqu’on a conscience de pécher. Prenons un exemple typique : si un vassal ignore
    si son seigneur est excommunié, il n’est pas en état de pécher et n’est donc pas en situation
    d’excommunication. L’Église a ainsi volontairement mis en garde de manière générale le
    peuple de France en indiquant que tout noble qui prêterait allégeance à un homme
    excommunié, serait de facto excommunié. Elle n’a pas tenu de liste, Elle n’a pas récolté dans
    le secret les noms des fidèles contrevenants : Elle les laisse face à Dieu et à leurs actes, au
    même titre que dans notre exemple précédent, le mari assassin. Aux fidèles pécheurs de
    demander de leur propre initiative l'absolution pour se laver de leur péché et éviter ainsi
    l’enfer sélénite.

    Par contre, tous ceux qui ont été reconnus excommuniés par l’Église, ou, selon la
    terminologie habituelle, « frappés d’excommunication », doivent se présenter auprès de la
    Sainte Inquisition ou leur évêque qui leur indiquera la marche à suivre. L'autorité chargée de
    l'affaire invitera ensuite les personnes incriminées à se présenter devant le collège cardinalice,
    ou son délégué, qui jugera de la levée ou non de cette infamie selon les marques de sincérité
    exprimées. Puisqu’ils ont été publiquement accusés et montrés comme mauvais exemple, il
    est pour l’Église indispensable de permettre aux fidèles de regagner leur place au sein de la
    communauté en exprimant aux-aussi publiquement leur repentir.


    Ad Majorem Dei Gloriam

    Pour le Sacré-Collège des Cardinaux,



    Aaron de Nagan, Cardinal,
    Archichancelier du Siège Apostolique.



    Donné à Rome le XIII du mois de janvier, le lundi, de l'an de grâce MCDLXII




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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    Que la lumière soit faite



    La dernière annonce en date émanant des sombres couloirs du Louvre nous pousse à prendre
    la plume une fois de plus, et à alimenter contre notre volonté ces échanges épistolaires dont
    ni le peuple, ni les fidèles ne sont pourtant friands. Cependant, les mensonges propagés étant
    nombreux, nous ne pouvons laisser le doute s’installer dans l’âme des fidèles aristotéliciens.

    Il semble en tout les cas que celui qui se prétend roi de France par la grâce de Dieu se soit
    définitivement autoproclamé chef de l’ordre spirituel, lui qui défendait pourtant à corps et à
    cris la séparation des deux pouvoirs. Non content de faire la leçon aux prélats quant à la
    Sainte-Ampoule et au Saint-Chrême – la première servant à confectionner ce dernier qui seul
    est utilisé pour le sacre – il estime maintenant que la Sainte-Ampoule ou le Saint-Chrême ne
    sont point nécessaire au sacre des monarques, bafouant ainsi les coutumes millénaires du
    Royaume de France dont il se moque depuis son accession au trône. Le Très-Haut n’a-t-il
    pourtant pas fait porter par une colombe la sainte fiole égarée lors du sacre de Sa Majesté
    Levan III de Normandie ? Preuve s’il en est de l’importance de cet élément sacré ? Nous
    passerons outre les nombreuses insultes qui ne sont dignes que du cloaque d’où elles
    proviennent, mais nous relèverons cependant, amusé, que le prétendu roi de France ne sait
    reconnaître un conditionnel là où il s’en trouve ; lui qui pourtant semble manier le verbe
    français avec beaucoup d’assurance.

    Enfin, suite à cette lettre éclatante, il apparaît maintenant évident que Eusaias Blanc-Combaz
    ne se reconnaît plus comme appartenant à l’Église de Dieu, mais comme fondateur d’une
    nouvelle Église qui de ce fait ne saurait-être que schismatique, puisque rompant avec la
    tradition apostolique instituée par le prophète Christos. Il apparaît donc clair que l’acte de
    contrition et la demande de pardon adressés à l’Église Aristotélicienne lors de la levée de son
    excommunication n’étaient que feints et mensongers.

    Nous adressons nos plus sincères amitiés aristotéliciennes au peuple de France meurtri par la
    tyrannie d’un homme, prions pour lui et l’enjoignons à servir le Royaume de France de la
    façon la plus saine sans franchir les limites moralement acceptables.



    Pour le Sacré-Collège des Cardinaux,
    Aaron de Nagan,
    Doyen.



    Rome, le XVII avril MCDXI



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MessagePosté le: Jeu Juil 09, 2015 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:



    À Sa Grâce Effelissianor de Vosne-Romanée, duchesse de Bourgogne,
    À Son Excellences Pharma, conseiller et porte parole du duché de Bourgogne,
    À Son Excellence Louis-Philippe, consultant près le conseil de Bourgogne.



    En date du VI du mois d’août, nous nous permettions d’envoyer une missive à l’attention de
    Sa Grâce Télémaque de Calonne, alors duc de Bourgogne, l’informant de notre arrivée et de
    notre volonté de réinstaurer un dialogue trop longtemps absent entre l’Église Aristotélicienne
    et les autorités bourguignonnes. Cette missive est malheureusement restée lettre morte
    puisque nous n’avons obtenu aucune réponse si ce n’est une invitiation à nous rendre à la
    Chancellerie du duché ou jamais nous n’aurons eu l’occasion de rencontrer le duc. Dans notre
    attente, nous découvrions par ailleurs l’installation d’Henriques dans les locaux de l’évêché
    d’Autun et le baptême du dit-duc par celui-ci.

    Or donc, si nous pouvions concevoir la « perte » de notre lettre, nous nous sommes retrouvés
    fort désappointés en apprenant cette installation à Autun par volonté semble-t-il des autorités
    bourguignonne, alors que notre nomination en tant que Légat extraordinaire par l’Assemblée
    Épiscopale de France fut annoncée il y a de cela deux mois, et que notre arrivée n’a pu
    paraître inaperçue par le conseil sachant que nous nous sommes portés acquéreur d’un
    appartement en votre capitale. Considérant notamment les nombreux appels des
    Bourguignons et de leurs représentants, leurs volonté commune de retrouver une relation
    stable avec l’Église, nous nous étonnons grandement qu’un dialogue ne soit pas poursuivi
    avec nous.

    L’Assemblée Épiscopale de France, concomitamment à l’élection du précédent conseil et à
    la volonté d’une majorité de celui-ci au regard des différents programmes, tendait une main
    volontaire et sincère en dépêchant sur place l’un de ses principaux prélats, avec une autorité
    épiscopale et pastorale dont peu pourraient se revendiquer en Royaume de France, et pouvant
    directement résoudre, par l’autorité pontificale déléguée dont il est porteur, toute une série de
    problèmes qui enveniment la situation entre le duché de Bourgogne et l’Église
    Aristotélicienne et Romaine. Pourtant, le conseil bourguignon semble ignorer cet état de fait
    et reste sourd à nos appels…

    Aussi, nous permettons-nous de revenir vers plusieurs membres du conseil de Bourgogne,
    prenant ainsi l’assurance que si l’une des lettres venait à s’égarer, au moins une parviendrait-
    elle aux autorités bourguignonnes.

    Dans notre précédente missive, nous exprimions notre volonté de « panser les plaies du
    passé », de démontrer « la volonté de l’Église de France de retrouver des relations cordiales
    et une amitié aristotélicienne sincère avec le duché de Bourgogne qui toujours s’est illustré
    dans la défense de la Vraie Foi », et où nous faisions part de notre « intime espoir et
    conviction de voir » une réconciliation possible et fructueuse entre la Bourgogne et l’Église.

    Des sujets comme les fameuses « excommunications non-nominatives» qui ont fait couler
    beaucoup d’encre, la levée de l’Interdit sacramentel pesant sur le diocèse d’Autun, ou le
    retour des sièges épiscopaux dans le giron aristotélicien romain sont autant de débats que
    nous voulons aborder avec sincérité et sans tabou avec les autorités du duché de Bourgogne.

    Dans l’attente d’une réponse, nous réexprimons notre désir de rencontrer Sa Grâce la
    duchesse de Bourgogne, ou tout autre personne que le conseil jugerait digne, afin de
    construire ensemble cette réconciliation que nous appelons de nos vœux, et nous permettre
    de vous faire part plus intimement de l’objet de notre mission.



    Bénédictions aristotéliciennes.



    Aaron de Nagan,
    Cardinal et Légat pontifical à Autun.



    En date du XXV septembre de l'an de grâce MCDLXII



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