L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Frederic Augustus]

Un voyage entre les siècles, un rêve que toutes et tous aimeraient pouvoir effectuer. Quelle meilleure ville que la Roma Antique dont on dit si bien: "Le Colisée fut construit à la naissance de Rome, s'il tombe Rome tombera fatalement".
Une ville qui mériterait d'être la Capitale d'un Pays unis, d'une grande puissance, la ville aux mille lucioles s'envolant au printemps, la saison des amours, dans un spectable visant à emerveiller les yeux par mille étincelles de beauté.
C'est ici même qu'un défis prendrait fin en sa récompense

Mais revenons quelques jours plus tard où les préparations se firent pour le voyage. Dame Eleana ne savait aucunement qu'un jour elle se rendrait à Rome, certainement pas dans la semaine qui suivit.
Frederic avait tenté de garder cette surprise qu'il cacha derrière ses dents sans sortir un mot. Il se rendit au Domaine de Peyrat avec un carosses doré, argenté, boisé, finement décoré aux bons goûts du maître.
Puis, lorsqu'il mit pied à terre, il fut bien surprit de ne point voir encore la Dame des lieux....
Il attendit, le sourire sur la face...
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[Eleana]

Eleana avait quitté son costume de pigeon et ses ailes de cire qu'elle avait dû enfiler pour avoir droit à cette soirée qu'elle attendait avec impatience depuis plusieurs jours. Frederic n'avait rien voulu lui dévoiler de la surprise qu'il lui avait préparée...

Il lui avait conseillé d'enfiler une tenue pratique et d'emporter quelques vêtements de rechange, ce qu'elle avait fait. Elle avait donc enfilé une robe de lin blanche, certes élégante, mais surtout d'une simplicité naturelle. Ses cheveux étaient tout simplement relâchés sur ses épaules et se dispersaient à leur gré. Un bruit de chevaux, elle ne pensait pas qu'il arriverait si tôt... Elle se précipita sur le perron, c'était certainement lui. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se retrouva face à ce magnifique carosse et son ami, si élégamment vêtu... De quoi avait-elle l'air ainsi à ses côtés? Heureusement qu'elle avait prévu des robes bien plus raffinées dans ses bagages...

Elle s'avança d'un pas quelque peu impressionné vers lui et s'inclina.

Je vous salue cher Ami...
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[Frederic Augustus]

Sous cette brume effroyable, glaciale, sans coupure pour laisser entrevoir un rayon de soleil, Frederic attendait patiemment lorsqu'il vit cette femme aux cheveux voltigeant dans l'air avec tant de grâce.
Elle détenait comme toujours ce charme naturel, simple qui ne cessa point de donner plaisir à l'Archiduc.
Cette robe blanche n'avait certainement pas la puissance d'un habit de haute noblesse, mais elle avait le bon point d'être efficace dans de longs voyages, point comme le manteau à gueule que Frederic se plaisait à porter depuis de longs jours.

Lorsqu'elle fut face à lui, il se baissa à son tour, prit ensuite la main de la charmante pour y déposer un baiser, comme de coutume.

Le Bonjour Belle Amie.
Etes vous prêtes pour quelques jours de voyage?

Il l'a fixa des yeux, insistant sur le sourire
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[Eleana]

Eleana ne s'attendait pas vraiment à ce que la matinée soit si fraîche, et elle frissonna alors qu'il lui prenait la main. A moins que ce frisson ne soit dû à ce geste...

"Quelques jours de voyage?"... C'était donc pour cela qu'il lui avait conseillé les vêtements de rechange, elle comprenait mieux à présent. Cette heureuse nouvelle la tint silencieuse quelques instants, elle n'aurait osé espérer autant. Puis elle lui sourit doucement, alors qu'une petite étincelle curieuse et douce perçait dans ses yeux reflets de Lune.

Si je suis prête? La question n'est même pas à poser... Je vous suivrais n'importe où, même si je dois vous avouer que je suis bien impatiente de savoir où vous m'emmenez...

Puis ses yeux se baissèrent sur la tenue de son ami, et ses joues s'empourprèrent de gêne.

Je... Hum... Enfin vous êtes bien élégant... Si vous le désirez je puis aller me changer... Je ne veux pas vous faire honte à vos cotés...
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[Frederic Augustus]

Sentant quelques frissons, cause du froid, Frederic retira son manteau à gueule, passa derrière Eleana, et le déposa sur ses épaules, en profitant de sa position pour lui donner un baiser "surprise" sur la joue de mélange rouge et blanc...

Ne vous changez surtout pas, vous êtes merveilleuse ainsi...

Ensuite, il prit la valise assez lourde, il faut croire que les robes pèsent leur poid... et la déposa à l'arrière du carosse,. Puis fit monter la Dame de Peyrat à l'intérieur, la fit asseoir sur une banquette assez confortable, du moins à l'arrêt car les bosses des routes gâchent souvent le plaisir d'un voyage....

J'espère que vous êtes pour le mieux. N'hésitez point à me raconter votre inconfort s'il y'a...

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[Eleana]

Un baiser, un compliment et elle n'en devint que plus rouge, si cela était encore possible. Mais elle était bien décidée à ne pas se laisser envahir par la gêne, bien que cette sensation n'était dûe qu'aux élans de son coeur. Mais que penserait-il d'une femme si... ? Elle chassa ces pensées, inspira un grand coup pour essayer de retrouver un visage convenable, et se blottit dans ce doux manteau.

N'allez vous pas avoir froid? Je m'en voudrais si vous tombiez malade par ma faute...

Prenant sa main, elle monta dans le carosse et s'assit. L'intérieur était tout aussi raffiné que l'extérieur, et elle parcourut des yeux dorures et gravures.

Comment ne pourrais-je pas être bien? Avec l'homme auprès de qui j'avais le plus envie de passer du temps, jusqu'à me déguiser en pigeon s'il le fallait... Dans une voiture magnifiquement décorée et des plus confortables...

Puis elle ajouta avec une petite grimace.

Et habillée comme si je me rendais à un pique-nique...
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[Frederic Augustus]

La voiture commença à mouvoir, traversant la légère brume, la coupant même à certaines occasions.
Les "nids de poules" sur les chemins de terres battues donnèrent quelques irritations en l'esprit de Frederic, le son, lorsqu'il n'est point réjouissant, est une horreur. Il faudrait trouver quelques moyens de se monter un orchestre en l'esprit afin d'oublier ce bruit infernal...
Mais quelle plus belle mélodie que la voix enchanteuse d'une femme?

Peut-être nous rendons nous à un pique-nique... peut-être se déroulera t'il dans un lieu merveilleux, mystique, enjoleur...
Bref, à l'instant même, je crois que ce ne soit moi la victime de mes atours... Ils ne sont point forts pratiques pour les voyages. Mais il faut bien croire que je n'ai que ces styles de vêtements.

Puis, il regarda par dehors, quelques rayons passaient outre les nuages, promettant une bonne journée, du moins il fallait l'esperer... le printemps n'annonce pas forcément le bon don et le bon adage "en Avril ne te découvre point d'un fil" devrait bientôt se mettre à propos.

Mais dites moi, je suis certain que vous connaissez l'existence du lieu où nous nous rendons, n'est-ce pas?
Je puis même vous affirmer que mon cochet n'en connait point le chemin, mais après tout, celui qu'il prendra y mènera sans faute puisque nous allons au coeur du Monde.

Il la fixa, et fit même un petit clin d'oeil
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[Eleana]

Il semblait vouloir garder le voile de mystère sur leur destination malgré les petits regards curieux qu'elle lui adressait. Un pique nique... Un lieu merveilleux, mystique, enjoleur... Peut être l'emmenait-il au bord d'un lac? Mais pourquoi alors ces vêtements de rechange?

Et puis ce clin d'oeil, le Coeur du Monde? Ne disait-on pas que tous les chemins menaient à Rome? Elle n'avait pas oublié leur conversation, cet après-midi où il lui avait promis de l'emmener un jour dans la ville éternelle. Elle n'avait même pas osé espérer qu'il tiendrait sa promesse. Elle était restée un long moment sans voix puis elle s'était levée dans le carosse pour aller l'embrasser sur la joue avec un grand sourire, prenant garde de ne pas perdre l'équilibre.

Vous... Vous voulez dire que nous allons... à Rome? C'est... C'est merveilleux...


Le voyage dura trois jours. Les journées furent remplies de provocations taquines, de rires, de débats, ou simplement de douces conversations amicales. Les nuits quant à elle, ne furent pas des plus douces, Eleana ne comptait même plus le nombre de fois où à l'occasion d'un nid de poule, elle se retrouva sur le plancher du carosse. Elle s'était relevée à chaque fois le plus discrètement possible, espérant ne pas l'avoir réveillé...

Et c'est un beau matin alors que le soleil se levait que la ville de Rome s'offrit à leurs yeux. Eleana saisit le poignet de Frederic Augustus pour le réveiller.

Frederic? Je crois... Je crois qu'on est arrivés...
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[Frederic Augustus]

Elle aura donc comprit la destination d'un si long voyage, ce ne sera point un lac même si le Tibre est fort beau en ses courbes bien dessinées, ce ne sera ni un autre endroit comme le centre d'une forêt féerique, mais bien le centre du Monde, le "Berceau de l'Humanité".

Durant la nuit, le silence se fit sans interruptions gênantes, si ce n'est le ravissant son sourd d'une femme tombant sur le sol de la voiture. Frederic l'entendit à maintes reprises, mais ne bougea point, se retenant de rire afin de ne pas vexer sa Belle Amie.
Puis, un beau matin, ce fut encore elle qui le réveilla, cette fois gentiement pour l'avertir que la destination était atteinte. Il s'en trouvait dans l'exactitude des faits, puisqu'un écriteau de marbre blanc indiqua "Roma"

L'on pouvait admirer déjà les formes des ruines de l'Antiquité sur les 7 Collines Romaines, et plus distinctement le Capitole, l'Aventin et le Palatin.
Les quatres se trouvaient un peu plus loin à l'horizon.
Ils allaient enfin passer le mur d'Auguste et entrer enfin à l'intérieur de temps de charme à l'état pur.
Frederic était aux anges, et se leva de parfaite humeur, souriant à en montrer ses dents, à parler avec tant d'aisance, de simplicité et d'engouement sur des pointes de conviction.
Il se leva, passa la tête par la fenêtre, manquant même de se prendre une branche, puis hurla à son conducteur de prendre la direction du Monument le plus important de Rome: le Colosseo.

Je suis pour le moin certain qu'une bâtisse de la sorte ne pourra que vous plaire, vous faire rêver et ainsi pénétrer dans la bonne époque de l'Epique, des Césars, des Philosophes, de l'Illiade, de l'Odysée, de la Mythologie Romaine comme Grecque!
Le Colisée est bien le centre de Rome, le plus grand Amphithéâtre au monde, acceuillant moults jeux de combats, reconstitutions historiques... Mais maintenant, il est pillé de ses pierres pour construires d'autres monuments beaucoups moins prestigieux, comme la Basilique Saint Titus... ou un certain projet pour une Eglise sur le tombeau de San Pietro...
Enfin, le Colisée, comme le pensait un célèbre philosophe dans le charme de sa réfléxion: "Le Colisée est le premier Monument de Rome, il s'est construit en même temps que Rome et s'il tombe, Rome tombera.

Ils furent à présent au côté du Colisée, ils descendirent tout deux afin de marcher, de se détendre les jambes si longuements courbés ou mal lôties dans ce petit espace.
Ils passèrent sous l'Arc d'Augusts, et s'arrètent, contemplant la grande bâtisse, et les Marchés Romains par derrière.
Sur le côté, les ruines romaines étaient là, les colonnes toujours debout, mais en bien piteuse état. Il y'avait même quelques Eglises Sancta Maria un peu partout, l'on voyait les clochers tous différents se dessiner à l'horizon.

Ma Belle Amie, je crains que vous ne soyez qu'une bien petite fourmie en ce Monde, vous ne trouvez pas? Rire J'espère que le lieu ne vous décevra aucunement pour ce que je vous dois en ce jour. Du moin, la ville, car j'aurai mille autres lieux à vous montrer.

Il plaça sa main dans celle d'Eleana, et regarda toujours le magnifique batiment éternel.
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[Eleana]

C'était donc les fameuses collines de Rome... Elle essaya de se remémmorer leurs noms : Le Palatin, le Capitole, l'Aventin, le Viminal, le Quirinal, le Caelius et... Elle oubliait toujours la dernière... L'Esquilin oui c'était bien cela... Et ces ruines... Etaient-ce celles du célèbre Circus Maximus, là où de grandes batailles de gladiateurs avaient eu lieu?

Tous ses souvenirs lui revenaient en mémoire alors que ces paysages grandioses se révélaient à elle. Que d'heures avait-elle passées dans la bibliothèque de Feu son Père en train de dévorer en cachette tous les livres de mythologie grecque ou latine qui lui tombaient sous la main. Il n'aurait certainement pas apprécié la voir lire ce type de livres, même lire tout court...

Les yeux émerveillés d'Eleana se posaient tour à tour sur le paysage et sur son compagnon, qu'elle écoutait d'un air rêveur. Elle ne trouvait pas de mots pour exprimer ses émotions, et elle n'aurait pour rien au monde voulu l'interrompre. Toutes ces histoires, tant de mythes et de destins extraordinaires...

Le carosse s'immobilisa enfin devant le Colisée et ils en descendirent. Ses jambes étaient toutes engourdies et elle grimaça légèrement avant de reporter son attention sur tout ce qui les entourait. Elle se sentait minuscule et perdue au beau milieu de tous ces monuments grandioses, de tous ces gens qui semblaient s'y trouver bien à l'aise... Elle sentit la main de Frederic se glisser dans la sienne comme s'il avait compris son trouble. Elle la serra doucement et lui sourit.

Comment ces lieux pourraient-ils me décevoir, qui plus est en votre compagnie? Je n'aurais jamais osé imaginer tout cela... Tout est tellement... Je ne trouve même pas de mots pour vous remercier... Quant à ce que vous me devez... Je ne pourrais nullement en être déçue... Mais je ne veux pas que vous vous forciez à le faire juste parce que vous me le devez et alors que vous n'en avez peut être pas envie...

D'autres lieux à me montrer? Comment cela?

Elle le fixait maintenant dans les yeux d'une mine intriguée et ravie à la fois.
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[Frederic Augustus]

Frederic écouta attentivement les paroles de la jeune femme sans l'interrompre, il écouta mais fit comme s'il n'avait point vraiment entendu car il ne répondit aucunement, il se contenta simplement se serrer délicatement la main de sa compagne de voyage, restant silencieux, admirant tout simplement.
Puis, pendant un instant, lui vint l'envie de communiquer encore...

Nous n'allons point rester ici, il serait dommage de faire trois jours de ce long voyage pour n'admirer que la première et déjà bien belle partie de la Roma.

Ils conversèrent encore tout deux pendant un long instant, se promenant autour des différents Arcs, portes, murs, colonnes que pouvait contenir la place du Colosseo.
Ils ne cessèrent point de marcher, Frederic proposant même de porter sa compagne qui devait alors souffrir d'une si longue marche, même si elle ne disait mot. Il la porta donc assez longtemps dans ses bras, de force bien sûr, et le tout avec rire et enthousiasme.

Puis, le soir vint enfin, les lanternes commencèrent à s'allumer une à une par la grâce d'un allumeur ayant la patience de raviver la flamme de chacune des bougies. Le spectable était magnifique, Rome est vraiment beaucoups plus belle de nuit.
Ils se rendirent là où Auguste fit constuire un mausolée pour acceuillir la dépouille de Saint Pierre, là où l'on voit encore des construction pour agrandir le lieu.
Puis, sur la continuité, un fort, un château, une sorte de prison avec même des appartements pour le Pape dit-on. Et c'est ici que la soirée se passa, sur le pont Sanct Angelo, le plus beau pont de Rome, avec ses statues de marbre sur les deux côtés. Le Tibre était illuminé par les nombreuses bougies, tout était noir, jaune, blanc... merveilleux...

Mais l'Archiduc avait demandé, avant de partir du Colosseo, au cochet de réserver une petite surprise pour ce lieu.
Il arriva d'ailleurs à la bonne heure, quelques Trouvères dans la voiture descendirent jouant directement moults instruments à corde au doux son mélodieux.

Je m'excuse, ce n'est peut-être point ce que vous imaginiez, le bal, la danse, il n'y a point vraiment une atmosphère de grande festivité, mais je trouvais ce lieu enchanteur et ces musiciens sont plutôt bons, n'est-ce pas?
D'ailleurs, m'accorderiez vous cette danse belle Amie?
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[Eleana]

Eleana se trouva quelque peu décontenancée par l'absence de réponse de Frederic, il ne semblait pas partager ce dont elle avait envie. Mais elle tenta de ne pas s'en laisser atteindre et chassa bien vite ses noires pensées, elle voulait simplement profiter de ces instants ici avec lui. Elle n'aurait certainement pas l'occasion de revenir ici un jour, qui plus est en sa compagnie, alors elle comptait bien en profiter jusqu'au bout.

Serrant un peu plus sa main dans la sienne, elle relança la conversation avec bonne humeur, et les sourires ne tardèrent pas à s'installer de nouveau sur leurs visages.

Et puis il insista pour la porter malgré ses protestations, elle ne tenait pas à être un fardeau pour lui, même si ses jambes commençaient à menacer de ne plus vouloir la soutenir.

Vous allez vous fatiguer... Je ne suis pas une plume vous savez...

Mais il finit par avoir raison d'elle, et s'accrochant à son cou, elle quitta le sol et posa doucement sa tête contre son épaule. Elle contemplait alors tout ce qu'il les entourait, papotant gaiement avec lui, lui souriant de temps en temps et guettant un quelconque signe de fatigue de sa part.

Il ne l'a reposa que le soir venu, alors que la lumière des lanternes donnaient sur le pont Saint Ange une dimension plus féérique qu'autre chose. Encore une surprise, des musiciens... Et c'est de nouveau des yeux émerveillés qu'elle posa sur lui, elle ne s'attendait vraiment pas à tout ce qu'il avait préparé pour elle.

Elle le regarda longuement, un sourire radieux sur le visage, puis elle s'inclina solennellement devant lui et lui tendit sa main.

Avec grand plaisir cher Ami... Je vous accorderais cette danse et toutes celles qui suivront si vous le désirez, enfin, si vous avez la force de me faire virevolter toute la soirée...

Et c'est une petite lueur de tendre provocation qui perlait dans ses yeux alors qu'ils s'avançaient pour entamer cette danse...

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[Frederic Augustus]

La danse commença, les deux corps se tenaient alors bien proche, même collés l'un à l'autre. Elle était lente, non bruyante, juste ce qu'il fallait, même quelques étoiles commencèrent à scintiller dans le ciel.
Frederic fixa des yeux sa compagne, et commença à approcher son visage de celui d'Eleana. Lorsque les deux furent bien proches, il y'eut une interruption, une sorte de... de... gourgandin se trémoussant comme un vauriens, tenant l'épaule de Frederic, sombrant à moitié à terre, noyé dans la vinasse.
Le gêneur dit d'une voix cassées:

-HEEEEEEEEEEEEEEE z'auriez pas une tite picette... piciète... piècette pour un pauvre malodorant comme toi...moi...?

-Je t'en prie, pars, tu empestes la piquette bon marché, ivrogne,répondit Frederic en frottant l'oreille qui eut subit une attaque sonore. Puis il fouilla dans sa bourse, et jeta quelques pièces, plus qu'il n'en fallait. Le bougre pourrait alors se payer bien quelques dizaines de bouteilles.

La danse continua, Frederic un peu gêné, rougissant à moitié, maudissant en lui l'ivrogne...

Excusez moi belle amie, je... je crois que la Roma est fort belle, mais elle contient aussi des spécimens peu attirants
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[Eleana]

La proximité de leurs corps, leurs deux visages qui se rapprochaient lentement, leurs yeux plongés dans ceux de l'autre... Elle se sentait comme dans un autre monde, plus rien n'existait autour d'eux, l'espace de quelques instants...

Enfin plus rien pas vraiment... Elle n'avait pas spécialement prévu l'intervention de cet homme à l'haleine insoutenable. Sursautant quand il lui arracha presque Frederic des bras, elle réprima à grand peine une sorte de petit cri de surprise. Mais que venait-il donc faire là lui?

Ils reprirent la danse comme si de rien n'était, elle enfouit un moment son visage contre lui, trop gênée pour soutenir son regard. Est-ce que c'était bien ce qu'elle pensait? Mais en avait-il eu autant envie qu'elle ou voulait-il simplement s'acquitter de sa dette? Non... Il ne fallait pas penser à cela...

Elle releva les yeux vers lui et lui sourit.

Ne vous excusez pas... Nous avons toute la soirée devant nous, n'est ce pas?

Puis après un petit clin d'oeil

Me réservez-vous encore beaucoup de surprises de ce genre?
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[Frederic Augustus]

La danse continua sans plus de troubles.
Cependant Frederic était ailleurs, du moin il semblait réfléchir, il voulait dire une chose, mais n'osa, de peur de choquer, de blesser, de faire souffrir cette charmante amie.
Il ne dit mot donc laissant la musique le guider.

Puis vint une question... y aurait il d'autres surprises? Certainement, sans faute, du moins... oui.

Il y'a bien un endroit qu'il faut voir de cette nuit magnifique. Le mont Palatin, de son sommet abrite quelques trésors antique et offre une merveilleuse vue de tout Rome.
Nous devrions nous y rendre de suite.

La voiture les accompagna au point sus-cité et ils descendirent tout deux pour grimper le Mont. Les escaliers de marbre, vieux de quelques siècles, semblaient tout de même dangereux et la précaution était conseillée.
Mais le malheur arriva, une pierre se décrocha et Frederic tomba durement sur le sol, maugréant

Fichus escaliers...
Faîtes attention belle amie, nous ne sommes point encore en haut

Puis, il se releva, remettant son dos en place. Et l'ascension continua sans plus de problèmes.
Au sommet, une table se tenait là, quelques chandelles, et des mets succulents par dessus. L'Archiduc avait préparé la soirée depuis assez longtemps et ses valets étaient là pour l'y aider.

Prenez place, je souhaite que se repas vous convienne en tout point.
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