L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[gomoz]

Demat clercs à la pieuse mission,

Je suis libre. Je suis libre grâce à l'heureuse intervention de ma garde personnelle et d'hommes nobles en titre et en honneur tant de Bretagne que de France.

Actuellement je me trouve dans un endroit tenu secret et je n'ai malheureusement pas encore pu apprendre tout ce qui m'avait été caché durant ma captivité. Lourde censure à mon gout. Lourde censure mais peut-être était-elle bienheureuse. Le fait de savoir ce qui me fut caché me met dans une colère des moins digne de la foi qui m'est chère.

En effet, je suis en colère. En colère contre la France, en colère contre certaines provinces anglaises mais en colère surtout contre Rome. De Rome envers qui tout doute n'étais point acceptable avant, je n'arrive plus a avoir la moindre confiance. Mon respect même à son égard est des plus vacillant.

C'est des plus improbable. Moi, le souverain du peuple le plus Aristotélicien. De la Bretagne qui accorde à l'Eglise sur mes terres un pouvoir qu'elle ne possède nul autre part. Cet état de fait est des plus inquiétant pour la foi mais je ne crains de ne pas pouvoir entrevoir en vous de voie pour mon salut. Ce n'est pas ma foi que je sens faiblir mais la votre.


J'ai appris que nul intervention n'avait été proposée par l'Eglise pour les violations françaises du repos du dimanche. Que rien n'avait été tenté pour imposer la paix. J'ai appris que des ordres religieux avaient choisis de sécuriser les positions françaises pendant que celle-ci envois des hommes contre mon peuple à deux contre un. J'ai constaté aussi que nous avons été mis à l'écart du concile Saint Michel.

Même la trêve pascale n'a pas été faite jusqu'au bout. Au lieu de venir la négocier avec les parties en présence et définir les possessions sur une carte, il ne fut fait qu'une simple déclaration pour s'en laver les mains.

Pire que cela, à moi qui ait trouvé la captivité en voulant défendre la paix jusqu'au dernier espoir, l'on me reproche de m'être évadé en ce lundi sacré. Et bien soit, je vous déclare sans aucune honte que si j'avais eu à choisir le jour, j'en aurai pas choisi autre. Je prends donc l'entier de la responsabilité de ce choix bien que je n'en fut point informé avant. Je ferais même acte de reconnaissance envers ceux qui m'ont aidé car eux sont ceux qui ont le courage de leur conviction.
Je parle ici aussi de ceux qui ont risqué ce faisant de tout perdre, titres, charges et liberté et à qui je ne donnerai nul récompense afin de ne point compromettre.

Si c'est à la paque que les bretons doivent apprendre que j'ai retrouvé ma liberté je n'en trouve la portée symbolique que meilleurs. C'est à n'en pas douter un signe d'Aristote. Je suis resté prisonnier durant trois semaines et durant trois semaine je n'ai aperçu pour tout religieux que Tony77fr, un évêque qui, lui, ne doit pas rougir de ses serments. Je n'en ais pu voir nul autre, point même le moindre aumônier de prison. Pourtant ma foi est toujours excellente, je ne me suis jamais senti plus croyant. Si mes hommes ont réussi cette opération, c'est assurément que l'on avait la bienveillance sur moi.


C'est donc sans la crainte de vos vertes remarques. Sans la crainte de votre courroux que je vous écris et que je vous accuse de vous détourner de la vrai foi. La bulle papale fut un coup dure pour la Bretagne mais votre absence de tout courage, de toute conviction est un désastre pour la foi. Alors que vous devriez imposer avec force nos valeurs vous vous laissez bercer par un concordat que vous n'aurez jamais et vous agissez ainsi que vous l'assigne la France.


La Bretagne ne s'est jamais écarté de la foi et jamais elle ne le fera. Seulement Rome n'offre qu'un piètre exemple à suivre. Je vous demande d'affirmer votre position. Si Rome ne souhaite pas prendre position pour la France ou pour la Bretagne, il lui appartient néanmoins de prendre position pour la paix - ceci en s'en donnant les moyens de le faire avec force.

Si vous ne signifiez plus, vous deviendrez insignifiants partout où vous aviez avant emprise légitime.


Pour la foi,
Kentoc'h mervel eget bezañ saotret !
d'ar Meurzh 10 a viz Ebrel 1455

Gomoz de Penthièvre,
Grand-duc de Bretagne.

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gomoz de penthièvre

[Childebert de Bearn]

Edwige la chouette de Monseigneur Childebert parti avec un message, mais aller ou, elle ne savait pas, elle compta sur son instinc qui ne l'avait jamais trompé. (il y a décidément quelque chose de magique en elle )

[Childebert de Bearn]