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[RP - Urbino] Comté de Cagli
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Ellesya



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MessagePosté le: Jeu Oct 05, 2017 10:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le bras fut accepté avec joie. Si elle l’avait fait initialement pour un accueil chaleureux et casser une éventuelle distance cérémonieuse contraire à l’objectif de leurs retrouvailles, cette fois, elle se découvrit l’apprécier pour sa proximité avec lui. Nuance importante.
A sa proposition, elle opina du chef.


Cela me convient. Je ne vais pas non plus piller votre chambre par curiosité.

Ce fut dit avec un léger rire dans la voix. Elle était curieuse mais plus ou moins civilisée tout de même ! Quant à la manière de « proposer », elle n’avait pas une oreille avertie et ce fut une chance. Car si sa devise était « entre chien et loup » pour de très nombreuses raisons, ça aurait été le loup qui aurait réagi, peu enclin à donner satisfaction aux ordres dès lors qu’elle n’avait pas accepté de se soumettre à une hiérarchie. Ainsi certains attendant d’une femme qu’elle ne soit pas égale à l’homme risquaient de se casser les dents avec elle. Elle n’avait jamais été élevée dans cette école de pensées désuètes.

Elle attendit tranquillement qu’il récupère le présent et lui sourit légèrement en voyant l’étoffe. D’où ils étaient, il n’y avait que quelques portes pour atteindre celle à ouvrir, ce qu’elle fit pour lui céder le passage. La pièce était en partie assombrie par un volet à moitié fermé devant un croisillon, ainsi la tête du lit était dans la pénombre ainsi que les deux ouvertures apparemment disposées comme dans la chambre dédiée à Montegridolfo, mais en réalité elles conduisaient à d’autres pièces.
Le lieu était assorti au reste du palazzo mais en bien plus sobre malgré le confort effectif. Il n’y avait plus vraiment de rôle de représentation. C’était un lieu dédié aux proches et à la vie privée de la duchesse.


Vous savez, tout à l’heure, en parlant d’échange à cause de la sensation de tenue inadéquate, je vous taquinais pour que vous portiez ma robe et moi chemise et braies.

Un sourire taquin éclaira ses traits, confirmant qu’à défaut d’avoir oublié les thèmes abordés sa bonne humeur en sa compagnie était intacte et même amplifiée par le moment passé depuis l’instant où il n’avait pas saisi l’occasion de s’en aller. Sur le balcon, il y avait deux banquettes qui ressemblaient à ce qu’on pouvait observer sur les fresques romaines qui seraient plus tard identifiées comme de l’antiquité. Placées en V avec la vue vers le paysage, elles étaient accompagnées d’un coffre faisant office de table basse. Un petit ouvrage sur l’algèbre y traînait encore, relique d’une leçon de la journée avec l’aîné des enfants.

Prenez place. Je vais faire mander à boire et me changer.

Elle s’éclipsa avant de lui laisser dire un mot. Il ne put qu’entendre des bruits d’étoffes étouffés et des pas. Une femme arriva en le saluant humblement et déposa sur un bout du coffre carafe de vin rouge, une autre d’eau, des verres et un ensemble de petits pâtés fourrés de viande de volaille enveloppés d’une pâte croustillante, des olives, du pain, etc.

Quand elle revint, elle frôla le baldaquin de la couche qui ne voleta point car la toile fine était légèrement lestée de petites billes de plombs dans la couture. Son pas était bien plus silencieux aussi.
De lin était sa tenue, loin de la soie damasquinée et du fil d’or. Des braies sombres, une chemise écrue refermée par un lacet sur le côté, à la manière d’un cache-cœur, sur la bande invisible comprimant sa poitrine. Pieds nus, cheveux toujours libres. On voyait juste une chaînette dont le pendentif était dissimulé sous l’étoffe. Elle s’était visiblement rafraîchie, ce qui lui avait fait du bien après des heures passées à tenir le plaid.

Avec un naturel qu’elle s’efforçait de conserver pour qu’il se scandalise moins aisément de sa notion de se « mettre à l’aise » -enfin, elle n’était non plus nue… - , elle prit place, assise sur le bord de la banquette libre.


Alors ?

Si la question lui vint naturellement au sujet du présent, elle oublia d’en préciser le sujet à son vis-à-vis qu’elle regardait avec un franc sourire et le regard brillant.
En se changeant elle s’était bien demandée si derrière son air d’archange Miguaël pouvait se dissimuler la volupté de Sylphaël. Mais pour l’heure, c’était l’archange Gabriel à qui elle demandait de tempérer sa curiosité.

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Charles_antoine



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MessagePosté le: Ven Oct 06, 2017 10:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une fois le paquet récupéré dans sa chambre, Charles-Antoine accompagna son hôte jusqu'en ses logis. Ils étaient d'allure plus sobre et ressemblaient ainsi bien plus à ce quoi Charles-Antoine connaissait dans ses propres demeures. La pénombre qui régnait dans la pièce n'en masquait pas moins le goût qui avait été apporté au mobilier.
Lorsqu'elle lui précisa sa demande d'échanger leurs habits, il partit d'un petit rire.


Croyez-moi. Je n'ai pas besoin d'essayer votre robe pour savoir qu'elle ne m'ira pas.

Son regard se porta sur les banquettes désignées et le coffre qui les accompagnait. Il ne fit pas prier pour s'installer, s'asseyant sur l'une des banquettes et posant le présent qu'il avait apporté à côté de lui. Elle alla se changer. Il patienta, son regard se partageant entre l'étoffe qui contenait le cadeau et qui, il espérait plairait, même si plus le moment de le remettre approchait, plus il en doutait, et le coffre où furent déposé leur souper.
Il remercia d'un signe de la tête la servante qui venait de déposer le vin et les victuailles.
Il se permit de servir deux verres de vin.

Ellesya ne tarda pas à ré-apparaître, changée.

A son "alors ?", la réponse fusa, sans qu'elle n'ait eu le temps de passer les contrôles rudimentaires que s'imposait généralement toute personne censée aux propos qui pouvaient sortir de sa bouche.


Vous êtes sublime...

A défaut de contrôle préliminaire, il eut lieu juste après que les sons furent sortis de sa bouche. Avait-il vraiment dit cela ? Les mots étaient sortis bien vite sans qu'il n'ait pu masquer quelque sentiment ou manquer de sincérité... Il s'en voulut et son visage hésita brièvement entre le rouge et la pâleur pour masquer son désapointement. Il opta finalement pour une légère pointe de rose qui vint colorer ses joues. Avec un peu de chance, mais il en doutait, elle mettrait cela sur le compte du vin...
Ses yeux n'avaient pas quitté Ellesya pendant que durèrent ces quelques secondes mais vinrent finalement se poser sur le cadeau salvateur.


Je... hum... vous ai apporté un présent...

Il se releva de la banquette et prit délicatement l'étoffe et l'objet qui s'y cachait. Il entreprit d'en dévoiler le contenu. Tenant le présent dans sa main gantée et le découvrant en même temps de son autre main, il dévoila une dague d'argent, à la fusée ouvragée et au pommeau en forme de tête de loup.
D'aucuns auraient amené des fleurs ou des bijoux. Non, lui, il avait apporté une dague.
Tâchant de retrouver un peu de contenance, il lui retourna sa question.


Alors ?

Il sourit, se demandant si lui aussi était sublime...
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Ellesya



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MessagePosté le: Sam Oct 07, 2017 12:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Toutes ses inquiétudes quant à sa tenue s’envolèrent balayées par le grand vent de son compliment. Sa capacité à masquer ses émotions étant en panne, elle s’empourpra. Il continuait à la surprendre.

Un ange passa.

Il semblait être dépité de n’avoir pas rattrapé ses mots au vol. Et elle cherchait désespérément quelque chose de convenable à dire qu’un fade « merci » dans l’air alors que, sur l’instant, son désir était surtout de lui glisser de lèvres à lèvres.
Les regards accrochés, les joues colorées et les voix muettes en devenaient un supplice auquel il mit fin grâce au cadeau. Merveilleux et bienvenu cadeau ! Cette situation risquait d’y être définitivement attachée.

D’ici peu, la gêne passée, elle savourerait la réminiscence de la scène en rigolant intérieurement de leurs attitudes assez éloignées de ce qu’on pouvait imaginer d’adultes de leur âge et conditions.
Mais, pour l’heure, Sya s’était levée en même temps que lui.
L’étoffe retirée, elle découvrit le présent et sourit, touchée et amusée. Puis l’œil de l’orfèvre novice et du maistre forgeron détailla avec plus de soin la belle ouvrage qu’il lui présentait là. Avant de la saisir, elle l’interrogea du regard pour avoir l’aval.

Ses doigts glissèrent sur la fusée, en ressentant le travail réalisé sur icelle, avant que la paume ne vienne achever de l’enserrer. De la senestre, elle tâta le fil pour en évaluer le tranchant. Quelques manipulations pour le plaisir d’achever de l’adopter et un sourire confirma qu’elle était ravie.
Dieu que les prochains jours, ses zygomatiques trop peu entrainées depuis longtemps allaient la faire souffrir ! Son cœur alors exsangue risquait aussi de se rappeler à son bon souvenir et reprendre des couleurs. Humpf.

« Alors ? »

Alors, elle n’allait pas lui avouer qu’on lui avait offert plus d’armes que de bijoux ou de fleurs. Elle avait une dague à la longue histoire qu’on lui avait transmise, mais il y aurait place pour les deux !
Pour gagner un peu de temps, elle s’amusa à se piquer l’index sans gravité.


La voilà baptisée ainsi.

De sa main armée, elle fit en sorte de ne pas mettre la dague entre eux. De l’autre, elle prit, sans serrer, son poignet pour l’inviter à ne pas reculer. Elle se haussa un peu et vint à son oreille.

Vous aussi… et merci infiniment pour cette belle lame.

Reculant assez son visage pour lui parler aisément, elle s’enquit.

Vous maîtrisez l’art de la forge ou l’avez-vous faite réaliser ? On n’en trouve pas de si travaillées aisément autrement que sur commande. Surtout en ce métal.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Dim Oct 08, 2017 10:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Charles-Antoine scrutait la réaction d'Ellesya au sujet du présent et de ses propos maladroits bien que sincères. Ses joues rougirent, même s'il ne sût déterminer s'il s'agissait de gêne ou de charme. Il n'était de toute façon pas très doué pour lire dans les pensées des femmes.

Il arriva tout de même à comprendre que le cadeau plaisait par le sourire ravi affiché par la jeune femme. Il en fût soulagé et retint un soupir qui aurait exprimé cet état d'âme. Il n'en aurait de toute façon pas eu le temps, puisqu'elle lui confirma de vive voix que le cadeau, entre autre, lui plaisait. Ses pensées, tandis qu'elle s'était approchée et l'avait saisi délicatement par le poignet fusèrent.


Ne vous approchez pas ainsi, Madame. Prenez garde que je ne vous vole un baiser.

Mais cette fois, leçon acquise, ces pensées ne franchirent pas ses lèvres. il détacha son regard qui, des yeux d'Ellesya était descendu fugacement sur ses lèvres, pour remonter sur sa main qui tenait son poignet pour enfin finir sa route sur sa propre main gantée.
La vue du gant, ainsi que tout ce qu'il représentait chassa de son esprit cette idée, pour ne laisser la place qu'à un sourire ravi que le cadeau lui ait plû et charmé qu'elle trouvât sa personne sublime également.
Il ne se trouvait pourtant pas sublime en cet instant. Sa mise était finalement plutôt quelconque pour quelqu'un de son rang.

Heureusement, la conversation se poursuivit. Charles-Antoine s'empressa de répondre à la question posée, avec toute l'humilité qui le caractérisait.


Malgré les nombreux talents qui sont les miens, j'aurai été bien incapable de forger une lame de cette qualité. Si je peux forger des armes convenable, je n'aurai fait, en m'attaquant à un tel ouvrage, que gâcher un métal précieux. Je dois donc vous avouer que j'en ai fait la commande à votre intention. Je suis heureux qu'elle vous plaise.

Tout en répondant à la question posée, il s'était retourné vers les banquettes et avait pris les verres de vin préalablement remplis et en tendait à présent un à Ellesya.

Puis-je vous proposer que nous partagions un verre et ayons une pensée pour un saint homme ?
Il se trouve que si j'ai le plaisir d'être en face de vous aujourd'hui, je le dois à Son Eminence Aaron de Nagan. Si je me souviens bien, il est notre premier point commun, même si j'ai pu découvrir ces dernières heures que nous en avions d'autre.
Comme je vous l'ai dit, je suis originaire de Champagne, et il fût longtemps archevêque de Reims. Ma famille lui fût de tout temps proche, depuis mon grand père maternel. Et cette proximité et ce respect que je lui porte qui m'a fait choisir un comté dépendant à l'époque de la province d'Urbino dont il avait la charge.


Il marqua une courte pause.

Il me semble que le choix de Cagli, terre dépendante d'Urbino n'était pas étranger non plus à la personne du Cardinal Chancelier. Quels sont vos liens avec lui ?
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Ellesya



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MessagePosté le: Lun Oct 09, 2017 9:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sya n’était point naïve. Sa manœuvre avait plusieurs objectifs. D’une part avouer un point qu’elle préférait ne pas exprimer les yeux dans les yeux, histoire de ne pas réitérer la scène précédente ou qu’il la contredise, ce qui aurait lancé un débat sur leurs tenues ou pire, les traits qui plaisaient chez l’un et chez l’autre. D’autre part, étant devenue plus tactile avec les années, elle se voyait ainsi satisfaite de le toucher et également d’observer sa réaction toujours. Le cheminement de son regard fut très instructif d’ailleurs, sur maints points. De plus, si la vue, le toucher et l’ouïe comptaient sans aucun doute, restaient l’odorat et le goût. Pour ce dernier sens, ce serait une autre fois, peut-être ou à la St Glinglin, songea-t-elle à la fois un peu déçue et étrangement rassurée. Quant à la brève investigation de son nez, peu importe la chevauchée ou l’odeur des habits, ce fut plaisant. Mais ce ne serait pas cette fois-ci, ni peut-être jamais qu’elle pourrait y loger son visage pour en profiter, ainsi que de sa chaleur.

La prise, ténue, s’était évaporée. Et avec un sentiment doux-amer, la réponse à sa question posée pour de se distraire fut écoutée avec intérêt. Ainsi donc, ils partageait également l’art de la forge.
Un sourire en coin était cependant apparut.


« Vos nombreux talents ». Je me réjouis de les connaître !
Quoiqu’il en soit, à l’occasion, nous pourrons œuvrer de concert près du four et de l’enclume. C’est celui qui m’a élevée, mon père de cœur et tuteur qui me l’a appris, bien que mes parents eurent également cette compétence, coutumière dans nos milieux.

En tout cas, c’est une très belle attention. Je suis touchée.


Ce disant, elle l’admira encore un instant, avant qu’il ne lui propose du vin et qu’elle pose la lame sur le coffre pour se saisir du breuvage.
Il amenait une des questions qui la taraudait depuis leur rencontre, voilà quelques années l’air de rien.


J’ai en effet choisi Cagli parce que cela faisait partie de l’état dont il était le gouverneur.

Il fut également toujours lié à ma famille. Surtout à ma mère, je crois, mais je ne suis pas totalement sûre. Je sais qu’il fut son confesseur et a souvent officié lors des cérémonies concernant notre Maison. Depuis aussi longtemps que je me souvienne.
Il a également officié lorsque ma mère succéda à mon oncle comme Roy d’armes de France et quand elle devint le premier chevalier de France.

Voilà donc que nous ne le rajeunissons pas ! Peut-être se roule-t-il quotidiennement dans la rosée de l’aube pour garder le teint frais malgré les ans !


Elle rigola un peu, mais avec affection et non moquerie, ce qui se remarqua dans la suite de son propos et la voix qui les accompagna.

Pour moi, il n’est pas qu’un ami de la famille. Il est devenu mon parrain lors de l’affirmation de ma foi. J’avais été baptisée enfant par le Bienheureux Girtan, mais n’étant alors pas en âge de raisonner, la confirmation fut nécessaire comme vous le savez.
Mes parents et mon tuteur étant décédés, il a gardé un œil sur moi et m’a ouvert les portes de Rome puisque j’avais fermé celles de France où l’on attendait que je prouve que « bon sang ne peut mentir ». Il m’a confié l’hérauderie et j’ai fait en sorte qu'elle puisse devenir un office à part entière. Ce n’était qu’un cagibi au début.
Même s’il n’a jamais été fort présent, nous avons toujours conservé un lien presque filial. Du moins est-ce ainsi que je le ressens.


Songeuse un moment, elle en profita pour vider une partie de son verre, perdue dans quelques réminiscences.
Son air malicieux ne tarda toutefois pas à réapparaitre. Il lui restait une question née d’un point soulevé dans la bibliothèque qu’elle tacha d’aborder avec une certaine légèreté.


vous m’avez « rassurée » sur le fait que vous n’étiez lié qu’au Très Haut. J’en suis étonnée vu vos apparentes qualités. Avez-vous un vice caché, un défaut rebutant ou simplement votre nid d’aigle décourage-t-il les prétendantes ?
Je suis curieuse, j’avoue.

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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mar Oct 10, 2017 11:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'aurait évidemment pas le temps d'exposer ses nombreux talents en une seule soirée. Ellesya aurait, il espérait en tout cas, l'occasion de les découvrir au fur et à mesure.
La proposition de forger ensemble lui sembla incongru au premier abord, mais finalement, cela pourrait être amusant. Il se sentit tout de même obliger de préciser que ses compétences en la matière n'étaient pas fabuleuses.


J'aurai plaisir à forger avec vous. Mais sachez toutefois que je ne suis pas un maître forgeron. Je saurai forger et aiguiser une arme pour la guerre. Elle ne sera pas belle, mais fera ce pour quoi elle est faite.

Son sourire s'élargit lorsqu'elle se dit touchée. Il avait vu juste et s'en trouvait comblé.
Puis, il écouta les raisons qui l'avait poussée à faire le même choix que lui concernant le gouverneur de leurs terres. Par mimétisme, il accompagna le rire par le rire et retrouvait un air plus sérieux lorsqu'elle évoquait l'admiration, qu'il partageait d'ailleurs, pour le cardinal. N'avait-il donc que des points communs ?
Il vida également une partie du verre.

La dernière question l'amusa, l'effet du vin probablement et de la personnalité de la jeune femme assurément. D'aucun, en lui demandant ses défauts, auraient certainement essuyé une réponse sèche, arguant qu'il était un Von Frayner, et qu'à ce titre, il ne pouvait pas avoir de défaut. Mais amusé il était, amusé il resterait ; ainsi en irait-il de sa réponse.


Un vice caché ? moi ?

Avant de poursuivre, il alla s'installer en quelques gestes sur l'une des deux banquettes et invita d'un regard, l'hôte à le rejoindre, puisque le souper était servi. Il mis une olive sous sa dent avant de l'avaler et de poursuivre, une fois qu'il fûrent tous deux installés.

Je suis le Grand-Maître de l'ordre teutonique, et vous comprenez bien que je ne puis dévoiler mes faiblesses. Mais il se trouve que j'eus, tout au long de ma vie, des personnes qui me guidèrent, me servir de modèle, m'inspirèrent de telle sorte que je sus tenir mon rang et me montrer droit.
Mais je dois bien avoir des défauts et je suis certain que vous les découvrirez, hélas, en même temps que mes qualités.
Si j'ai un défaut, c'est de m'être livré un temps à l'acédie durant ma retraite qui me tint loin des miens, et loin de vous. Par une trop grande piété, je me tins en dehors de la vie de la Cité et transformais ce que je croyais être un recueillement profond et de sincères prières en péché.

Mais vous avez raison, à croire que ma droiture ne fait pas recette...


Un rire se fit entendre, avant qu'il ne poursuive.

A vrai dire, je ne consacre probablement pas assez de temps à étaler mes talents auprès de prétendantes éventuelles. C'est triste, non ? Outre mes responsabilités à l'ordre teutonique, je suis également prévôt de Lorraine et occupe également quelques fonctions au sein de l'évêché de Toul.

Après, il est possible que je sois exigent... Et je pourrai y voir là un défaut, puisque cela me conduit à mon célibat actuel...
et de toujours, en fait...

Croyez-vous qu'il soit aisé, vous, de trouver une femme digne de mon rang ? car je ne puis de part mon héritage, me lier à ma première gueuse venue. Je pense que c'est un problème auquel vous devez être confrontée aussi, de part la renommée de votre nom...
Elle devrait donc idéalement titrée avec au moins un rang de Duchesse ou Comtesse égal au mien...
Elle devrait être en mesure de comprendre le chevalier que je suis aussi et les contraintes que cela peut imposer.
Elle devrait forcément être disponible et non mariée.
Elle devrait être fidèle de la Sainte Aristotélicienne et, pourquoi pas, avoir une terre au sein des états pontificaux.
Elle pourrait être française, et me permettre ainsi de renouer par moment avec ce royaume que je quittai il y a longtemps.


Le sourire s'élargit sur son visage, tandis qu'il poursuivrait la description de la femme idéale.

Elle pourrait être brune, avoir de long cheveux qu'elle porterait en tresse ou lâchés selon son humeur. Ses cheveux pourraient retomber sur ses épaules et conduire, le long de son dos et de sa gorge couverts de lin, jusqu'à des hanches solides pouvant porter des enfants. Ses jambes, suffisamment musclées, lui permettraient nos chevauchées communes sur nos terres et finiraient par ses pieds, qu'elle aimerait laissé à nu...
Elle s'habillerait selon son humeur, sachant se faire coquette et précieuse dans sa robe d'ivoire et d'or ou s'adapter à la situation pour se mettre à son aise dans une tenue où elle serait tout de même sublime.

Voyez-vous comme la tâche est ardue ? Mais si vous connaissez la perle rare,
n'hésitez pas à me le faire savoir...


L'inventaire était terminé, même s'il avait encore oublié quelques critères.
Il ne comptait cependant pas en rester là, et lui retourna la question.


Et vous ? Après le regrettable échec de votre mariage... Il mentait, il ne trouvait pas grand chose de regrettable à cela. ... n'avez-vous pas trouvé quelques prétendants ?
Vos critères seraient trop élevés aussi ? Car je ne puis croire que les défauts que vous pourriez avoir ne supasse vos qualités.


Sa main se tendit vers l'un des pâtés.
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Ellesya



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MessagePosté le: Mer Oct 11, 2017 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au commentaire sur la forge, elle répondit simplement par « je n’en demande pas plus » puis la discussion reprit. Jusqu’à la réponse du lorrain à la question de la tare conduisant à son célibat…
Heureusement ou dommage qu’il n’ait pas rétorqué sur la perfection des von Frayner car elle n’aurait sûrement pas pu se retenir d’éclater de rire, de bon cœur, mais vraiment amusée. En effet, elle en connaissait plus d’un et, bien qu’elle ne soit en conflit avec aucun, loin de là, leurs défauts lui sautaient à la mémoire bien avant leurs qualités ! Oui, dommage, finalement.

A son invitation, elle regagna sa banquette et s’y installa confortablement, sur le flanc, la tête reposant sur sa paume, coude appuyé sur le coussin. Elle but une gorgée tandis qu’il attaquait une olive. Sans lâcher son verre qu’elle vidait consciencieusement, sur un estomac quasi vide, elle écouta. A son rire, elle sourit. Elle aimait cela.
Tandis qu’il reprenait, elle choisit un bout de pain dans lequel elle mordit, enregistrant avec intérêt ses « critères ».
Lorsqu’il passa à sa description, la sidération la figea, la chaleur lui monta aux joues et elle manqua de s’étouffer avec sa bouchée de pain. Elle parvint à lutter contre la toux et la fit passer avec une rasade de vin, non sans enfin tousser un peu derrière sa main vers la fin de son discours.

Il n’avait tout de même pas eu l’ose de lui dire ça ? Si ? Quel était son but ? Et comment pouvait-il continuer ainsi après ce qu’il avait dit ? Son regard clair était posé sur Charles-Antoine alors que son esprit tournait à toute allure pour parvenir à le comprendre, mais le seul message récurrent était « erreur système ». Quant à savoir si son message allait s’autodétruire dans quelques secondes… mais non, cette fois, il ne semblait pas vouloir rattraper ses paroles au vol.

A nouveau, Cagli s’offrit du temps en s’asseyant correctement sur son ducal séant et en reversant du vin. Elle pourrait le mettre dans l’embarras en lui annonçant qu’elle prenait cela pour une demande en mariage, mais c’était à double tranchant si finalement, ils ne s’accordaient pas. Alors la louve louvoya.


Hm. Vous ne devriez pas avoir à faire étalage de vos qualités pour plaire mais parfois il suffit de changer d’horizon et de rencontrer de nouvelles personnes qui vous verront autrement. Enfin, je ne trouve pas cela triste mais cela me laisse perplexe.

Elle pencha un peu la tête sans le quitter des yeux, l’air de l’étudier.

Oui, il y a une certaine exigence dans vos critères et c’est un euphémisme. Mais vous avez parlé d’idéal si je me souviens bien.

Pour l’ardeur de votre… pardon, la difficulté de votre tâche, je la conçois. Vous brossez là un portrait flatteur mais j’avoue être mauvais juge en matière de femmes. L’on me dit même trop peu conciliante avec elles. Accusation infondée puisque mes plus proches sont deux femmes.

J’imagine que si vous croisez celle qui vous conviendra vous saurez la reconnaitre. C’est tout ce que je puis vous souhaiter…


Hop là ! il lui faudra l’attaquer par un autre biais. Na !
Nouvelle gorgée suivie de nouvelles paroles. Looongues !


Quant à moi… Il y eut foule. Ils furent déçus.
J’ai souvent songé finir seule car l’orgueil que je nourris pour ma Famille ne peux céder devant quelque Maison que ce soit nourrissant un désir de la supplanter.

Concernant mon expérience, disons qu’à tout malheur, il y a du bon. J’ai découvert ce que je ne voulais pas et j’ai revu mes critères qui ressemblaient en grande partie aux vôtres initialement.
Aussi suis-je devenue différemment exigeante en perdant ma naïveté.

J’estime désormais que mieux vaut un chevalier sans terre mais m’apportant soutien et joie qu’un haut noble aspirant avant tout à une union d’intérêt. Quand le bois est vermoulu, le parer d’or n’en changera pas la qualité.
Ainsi, peu me chaut les titres, j’en ai pour deux. Ce que je veux, c’est un homme digne de devenir Duc d’Amboise, succédant sans rougir et sans me faire rougir à mes prédécesseurs.

Si je dois choisir malgré tout, j’ai une préférence pour les anciennes Maisons, n’ayant aucun goût particulier pour celles montant et chutant au gré des élections royales que je désapprouve. Béatrice avait succédé à l’ère lévanide, cela aurait du être le début d’une nouvelle dynastie et non la farce de ces dernières années.

Je serai une partenaire, une amante, un soutien, la personnification de la loyauté et un refuge. Et j’en attends de même pour celui qui voudra de moi.
Je ne puis enfermer, ne le supportant pas pour moi-même.
Pour ce qui est des éperons, vous connaissez comme moi la vie qui y est liée.

Je ne serai point réduite à un ventre et un nom comme certains, encore plus orgueilleux que moi, estimèrent m’accorder la faveur de ce rôle. Si c’est pour cela, j’aurai bien facile de trouver un époux accommodant pour satisfaire pleinement toutes mes revendications, héritiers et survivance de mon nom.


Léger haussement d’épaules. Elle avait regagné son sérieux en se rappelant certaines démarches qu’elle avait pris pour des affronts à l’époque où elle était l’un des trois plus beaux partis de France, dans ses toutes jeunes années. Le temps ayant passé, elle ne les accepterait toujours pas.

Je veux pouvoir rire, me sentir libre et être ainsi heureuse, offrant cela en retour à mon époux. Au moins quand nous ne sommes pas en « représentation » pour l’honneur de nos Maisons.
Un loup acculé attaque. S’il est nourri, il regardera toujours vers la forêt. Celui qui fut mon époux disait admirer mon indépendance mais ne supportait pas ma liberté, mes voyages, que j’échappe à son regard. Ce fut en partie cause du malheur qui s’en suivit.

Ces envies qui peuvent vous sembler inconvenantes ou puériles sont les meilleurs remèdes contre la nostalgie profondément ancrée en mon être depuis certains drames remontant à loin désormais.
Celle que vous voyez ce jour, chez elle, est celle que je devrais être, que je suis quand je me sens bien.

Quant à la coquetterie dont vous parliez ce tantôt, je préfère l’envisager comme un moyen et non une fin.

J’ai répondu brièvement à votre question mais plus longuement à vos propres critères.


Son sourire montait à peine jusqu’aux yeux. Dans un sens, cet échange était important. Du moins à son avis. Elle ponctua néanmoins avec de la douceur.

J’allais oublier, si tant est que ce soit nécessaire de le préciser... Il devra être bienveillant envers ma fille et mes pupilles.

Bienveillance simplement. Pour le reste, il n’était jamais possible de forcer des sentiments, aussi n’y escomptait-elle pas.

Lequel de nous deux est le plus exigeant, selon vous ?

Retour de l’air enjoué, malgré son palpitant qui faisait des siennes.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Ven Oct 13, 2017 10:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La main alla jusqu'au pâté et le pâté jusqu'à la bouche. Il y eut un moment où il crut qu'elle allait s'étouffer. Il se redressa donc sur sa banquette, au cas où il aurait à intervenir. Mais non, elle retint sa toux à renfort de vin.
Il avait probablement été un peu loin dans la provocation et le regretta un peu, même si sa réponse le rassura qu'elle n'était pas fâchée, ni totalement conquise d'ailleurs.

Il resta assis sur le banquette pour écouter ce qu'elle avait à dire. S'il avait énoncé quelques uns de ses critères - tous n'étaient pas présentés, par omission ou à dessein - ce fût à son tour à elle de le faire.

Mentalement, au fur et à mesure de leur énonciation, le duc classait les exigences de son hôte dans des cases allant d'acceptables à rédhibitoire. Son sourire s'élargissait imperceptiblement tandis que la case "acceptable" se remplissait. La case rédhibitoire resta vide. Il vida la moitié de son verre de vin. Ainsi, quand il verrait quelqu'un qui lui conviendrait, il saurait la reconnaître ? Si elle le disait... Il aurait eu probablement des questions à posser, des précisions à recevoir, mais il estimait que ce n'était pas le moment.

Il avait cependant été heureux que leurs critères aient été échangés, surtout de si informelle manière et en toute sincérité.
Après avoir terminé son verre de vin, il répondit.


Vous avez effectivement des critères importants, tout comme moi. Mais cela me semble compréhensible de part vos expériences passées, la qualité de votre ascendance et le prestige de votre personne. Et à vrai dire, je ne saurai dire lequel de nous deux est le plus exigeant.

Il ne pût s'empêcher de lâcher un énième compliment.

J'apprécie la personne qui, chez elle, est celle qu'elle veut être et se sent bien. Sachez qu'il en est de même pour moi. Je suis probablement, en votre demeure, moins sur mes gardes et moins froid que je ne peux l'être quand je suis à l'extérieur. Il est agréable, parfois de ne pas être en représentation.

Il n'affichait qu'un demi sourire. Il n'était pas question de la taquiner ou de la mettre mal à l'aise. Et il n'y avait rien de mal à dire que l'on appréciait quelqu'un.
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Ellesya



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MessagePosté le: Sam Oct 14, 2017 9:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tandis qu’elle parlait, le sourire de Charles-Antoine semblait se faire légèrement plus marqué ou était-ce une illusion. En tout cas, il ne broncha pas à l’énoncé de ses propos. Aussi, en déduit-elle qu’il ne désapprouvait ou n’était choqué par aucun. Il fallait reconnaître qu’elle l’avait déjà mis à rude épreuve depuis son arrivée, entre sa fille naturelle, son divorce, son mariage manqué, la démission de son Ordre, … Cela dit, il n’était pas en reste mais d’une manière toute différente. Si elle testait ses réactions en lui mettant sans trop d’ambages tous les éléments compliqués de sa vie, lui, de son côté, semblait chercher à la provoquer.
Finalement, il était moins rigide qu’elle ne se l’était imaginé avec le temps.


J’étais curieuse de votre réponse, mais en effet, je serais bien en mal de nous départager.

Un bref rire ponctua la conclusion, vite éteint par les propos qui suivirent et qu’elle accueillit plus posément que lorsqu’il l’avait décrite.

Vous ne pouviez guère me faire plus plaisir qu’en me disant cela.
Je craignais que Cagli, palazzo et hôtesse, ne vous fasse fuir du fait de votre sérieux habituel et de ce que j’ai pu voir à Montegridolfo.
Mais je n’avais pas oublié non plus votre once de taquinerie, légèrement provocatrice, lorsque nous avions choisi nos fiefs. J’espérais que cela existait toujours malgré le temps et vos responsabilités. Car c’est cela qui m’avait marqué à l’époque.


Point de malice, juste un air souriant et serein, pour une fin de soirée un peu moins mouvementée. Même si elle était tentée de lui dire « restez », sachant qu’elle ne serait pas déloyale, habituée de partager sa couche honnêtement, une petite voix tachait de lui faire abandonner l’idée, sachant qu’il était peu probable qu’elle dorme, ayant trop à faire repasser dans sa mémoire.

Hm… désirez-vous profiter encore de la soirée ou vous retirer ? Je ne veux pas vous contraindre à rester ni vous chasser.
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Dernière édition par Ellesya le Lun Oct 16, 2017 10:55 pm; édité 1 fois
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Dim Oct 15, 2017 9:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si elle avait été marqué par son côté provocateur lors de leur rencontre, elle avait dûe être servie avec sa description de la femme idéale.

A sa question, Charles-Antoine sourit amusé.


Si vous le voulez bien, je resterai encore un peu... La carafe n'est pas encore vide.

Sur ces mots, il resservit les deux verres.
Il n'avait de toute façon aucune envie que cette soirée cesse, et si ces instants avaient pu se prolonger pendant une éternité, il aurait probablement signé tout de suite.

Ils continuèrent donc ainsi d'échanger, de discuter, de deviser. Les sourires furent toujours aussi nombreux, ponctués de quelques rires au fur et à mesure que le niveau de carafe de vin descendait.
Ce n'est qu'à une heure très avancée de la nuit, bien après que la carafe se soit vidée, que Charles-Antoine réalisa probablement en même temps que son hôte, qu'il était certainement l'heure de prendre congés.

Charles-Antoine se leva de la banquette doucement.


Madame, il se fait bien tard. Je ne voudrais point abuser... Avec votre permission, je profiterai de votre hospitalité jusqu'à demain matin en me retirant dans ma chambre.

Il avait réussi. Ses prières intérieures à Sainte Boulasse - sous l'auspice de laquelle semblait être placée la soirée - afin de combattre la petite voix d'Asmodée qui commençait à se faire entendre semblaient avoir porter leurs fruits.
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Ellesya



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MessagePosté le: Mer Oct 18, 2017 8:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sya nota qu’il avait le lever de coude facile et une assez bonne tenue à l’alcool, l’air de rien. Ainsi, il restait un parfait gentilhomme malgré leur évident rapprochement, autre que physique. Oh, elle ne s’en serait pas plainte s’il en fut autrement, même sans franchir le rubicond. Le regret serait venu ensuite, lui sembla-t-elle. Ce n’était pas exactement un petit caprice sentimental ou charnel pour elle. Ou peut-être que si, ou peut-être que non, etc. Le chevalier se demandait de quoi il adviendrait, sans tirer de plan sur la comète tout de même. Il lui plaisait, mais cela serait-il sur la durée pour elle ? Et pour lui ? Trop d’inconnues. Au sens figuré comme au sens propre. Elle ne savait rien, finalement, d’éventuelles intéressées ou de famille en chasse. Tout comme lui ne savait rien non plus d’une éventuelle concurrence, pour autant qu’il voulut pousser plus loin, ce qu’une petite attention pour son anniversaire lui laissa imaginer.

Ce fut lorsqu’il se leva et annonça qu’il était l’heure pour lui de se retirer qu’elle se rendit compte que la nuit était largement entamée.


Vous ne voulez pas abuser ? Si vous m’aviez ennuyé, oui, vous auriez abusé. Ce n’est pas le cas, alors je balaye votre formule de politesse.

Son humeur était bonne grâce à leurs discussions et un peu au vin. Ce fut donc dit sur le ton léger de cette nuit.

Pour la permission, j’hésite. D’autant qu’il n’est pas tard mais tôt. Je vous demanderai bien la permission de vous garder à mon côté pour voir l’aurore se lever. Malheureusement, ma chambre donne sur le coucher du soleil et non son lever. Il serait aisé de trouver bien des subterfuges pour en profiter ensemble mais c’est à moi de ne pas vouloir abuser.
Aussi, oui, je vous invite à profiter de la paix de votre chambre avant de me subir à nouveau demain.


A son tour de le provoquer un peu, ses lèvres se posèrent sur la joue de Montegridolfo. Non au coin de Sa Bouche, même si elle fut tentée, ne serait-ce que pour se venger se serait-elle justifiée.

La bonne nuit à vous.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Mer Oct 18, 2017 10:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Elle s'était levée à son tour. Il ne sourcilla point lorsqu'elle balaya sa formule de politesse. Par contre, sa volonté vacilla lorsqu'elle évoqua la permission qu'elle pourrait demander pour le garder à ses côtés, ou les subterfuges pour qu'ils restent ensembles jusqu'à l'aube. Il en resta coi pendant quelques secondes, tentant de masquer son hésitation par un sourire.
Il fût soulagé que très rapidement, elle le libère et le laisse repartir dans sa chambre.
Il l'appréciait beaucoup, et c'était sans doute là un doux euphésisme. Il l'estimait et n'avait pas à coeur d'apporter sur elle, pas plus que sur lui-même quelque déshonneur. Après tout, c'était là leur deuxième vrai rencontre ; certes l'une des plus longue et des plus plaisantes.
Elle posa un baiser sur sa joue. Le sourire s'élargit. Une fois qu'elle eut pu admirer le sourire et s'assurer qu'il ne fuyait point, il recula d'un pas et s'inclina.


Je vous souhaite la bonne nuit, Madame. Nous nous verrons tantôt.

Allait-il partir ainsi ? Certes non. Il refit un pas en avant.

D'un geste rapide de la main gauche, il ôta le gant de sa main droite, ne montrant tout de même pas ostensiblement la cicatrice au centre de sa paume. Il se permit de prendre délicatement la main de son hôte dans la sienne pour la lever. Ses lèvres effleurèrent la main d'Ellesya tandis qu'il portait sa tête en avant.
Il se redressa, et libéra la main amie de sa douce étreinte.


Que vos rêves soient doux, Madame.

Il prit ainsi congés. Peut-être fuyait-il un peu maintenant.
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MessagePosté le: Mar Oct 09, 2018 1:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Castello di Naro, quelque part avant la mauvaise saison 1466


Non loin de la cité comtale de Cagli, Ellesya avait migré quelques temps dans le petit et haut castel di Naro comme pour s’élever au-dessus de tout ce qui lui tourmentait ou faisait simplement cogiter l’esprit depuis des nuits et sans relâche. C’est ainsi qu’en plus de la fatigue profonde qui ne l’avait plus quittée depuis qu’elle avait rendu son mantel d’azur à la Licorne d’argent, c’était une fatigue mentale bien plus fraîche qui s’invitait à la fête. Des cernes un peu plus ou moins marquées ne seraient de toute manière pas un drame de son point de vue.

Elle se trouvait accoudée au fenestron de la salle d’étude, le regard vaguant parmi les monts qui la changeaient agréablement de la Touraine.
Il y avait des affaires et une rencontre reportée bien trop longtemps et débutée depuis un plus long moment encore en Berry et qu’il fallait reprendre. Même là, même dans cet endroit qui lui semblait merveilleux. Merveilleusement loin de tout souci aussi.




Le Sidjéno bénéficiait de tous les services de sa mesnie durant son séjour. Qu’il se rendisse à Rome ou à Cagli en premier. Pas difficile, ni regardante, elle avait convenu de lui laisser jouir de ses logis et personnel -dans les limites de l’acceptable si besoin de préciser- durant tout le temps qu’il passerait dans les états pontificaux. Et ce, dès qu’ils avaient convenu que puisqu’elle avait du quitter précocement leur rencontre qui s’avérait prendre une tournure intéressante en France, elle l’accueillerait à son tour.

Son hôte avait gagné le château perché sur son éperon. Elle attendrait donc là des nouvelles pour pousser plus loin que les mots d’accueil à moins qu’elle ne se lasse et aille se dégourdir les jambes dans le jardin en terrasse. Les brises dans les replis du lin fin faisaient en effet partie de la liste des sensations préférées de la guerrière.

Pour l’accueillir, à l’époque, il avait fait dérouler pléthore de bannières à ses couleurs à lui.
De son côté, seul l’étendard informant sa présence en ce château était de mise. Et de mise, elle n’avait opté que pour une longue robe sobre et sombre dans cette matière estivale. Demi-ceint et orfrois étaient d’argent, comme le ruban retenant ses cheveux encore plus obscurs que sa vesture.

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