L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[il_vero_re]

Cela faisait près de trois semaines que Vitorrio avait quitté la Provence, cherchant une terre qui l'acceuillerait, des clercs qui sauraient le guider, l'aider à retrouver le droit chemin, en lui faisant comprendre ses erreurs.

Il avait écumé les bibliotheques du Languedoc et du Lyonnais, et avait appris que ses notions sur le Bien, la Temperance, ou encore la Justice étaient bien éloignées de la vérité.

Les quelques clercs qui avaient accepté de l'aider illuminaient chaque jour son coeur. Ayant croisé un moine errant entre Lyon et Montbrisson, celui ci lui avait demandé "pourquoi refuses tu de voir la vérité en face?". Vitorrio avait répondu, après une longue hesitation, qu'il ne se sentait pas encore assez fort pour cela, ni même assez sage. Le moine lui répondit que la sagesse est bien dure à apprendre, et qu'elle ne devait pas etre recherchée. "La sagesse ne s'acquiert pas en la recherchant. La rechercher t'eloigneras du droit chemin". Le moine lui avait alors tendu un livre, provenant de l'université de Clermont, le seul qu'il manquait encore à Vitorrio pour finir "Ethique à Nicomaque", celui sur l'amitié.

Lorsqu'il l'eut achevé, il se tourna vers le moine.
"Chacun doit vivre en communion avec les autres, c'est cela? Nul ne s'egare pour lui même, il fait egalement s'egarer ceux qui le suivent, ceux qui lui sont chèrs, et ceux qui lui veulent du bien... Il faut respecter les autres en tant que créatures du divin et non selon leur position sociale ou leurs idées politiques... Tout être a droit au pardon, et à une part d'amour, même ceux qui veulent me tuer.. Et ceux là plus que tous autres méritent que je les aide, afin qu'ils trouvent la temperance, le pardon et l'amitié..."
Le moine répondit qu'à peu de choses près, l'essentiel de l'ouvrage était saisi... "Une deuxième lecture te fera pas de mal, mais, en somme, oui..."

Vitorrio remercia chaleureusement le moine, et lui offrit un pain et ses dernières pièces. Arrivé à Montbrisson, il prit un cheval, et galoppa jusque Lyon, d'où il venait d'arriver. Il embarqua sur le premier navire de commerce qu'il croisa. Ce dernier allait à Nimes, chercher une importante commande de fruits. Arrivé dans le port languedocien, un bateau le conduisit jusque Rome. Encapuchonné, il parvint sans encombre jusqu'à la place d'Aristote, où il s'agenouilla, et pria

SAINT ARNVALD, tant que tu as vécu parmi nous
Tu as été l’avocat des pauvres,
Le magistrat impartial, sévère mais juste,
La Providence de tous les justiciables ;
Écoute aujourd’hui notre prière.

Obtiens nous d’aimer la justice comme tu l’as aimée.
Fais que nous sachions défendre nos droits,
En cherchant avant tout la réconciliation et la paix.
Pour que « justice soit rendue dans l’amour aristotélicien»,
Sans indulgence pour la culpabilité d’un ami ou d’un puissant.

Guide nous sur la chemin parsemé d’embûches de l’intégrité,
Capable de résister à l’attrait du pouvoir et des richesses,
Respectueux de la parole donnée et de l’idéal d’honneur chevaleresque,
Protège nous de la tentation de la facilité et de la créature sans nom.

Toi, le modèle du prélat humble,
Qui parcourais nos campagnes en quête de vérité
Bouleversant les foules par le feu de ta parole
Et le rayonnement de ta vie,
Obtiens à notre pays les hommes vrais il a besoin.

Saint Arnvald le justicier, priez pour nous,
Aide nous à concilier l’idéal du juste milieu aristotélicien
Avec ton exemple de quête de Justice, de Vérité et d’Intégrité


il se releva alors, et laissa tomber sa cape à terre, decouvrant son visage. Il dirigea son regard vers le balcon d'où parvoit on appercevait quelque cardinal, et lança


Je suis Vitorrio Martius, simple croyant, excommunié en Aix en juillet dernier

Il s'agenouilla, puis reprit

J'ai péché, par orgeuil, par luxure et par vanité. Grâce à l'aide de clercs de part la vallée du Rhone, et à la lecture des enseignements de notre très saint Aristote, j'ai pu prendre conscience de mes errements.

J'ai causé du tord à ceux qui m'aimaient, à ceux qui avaient confiance en moi, et à l'Eglise qu'en tant que vicaire je representais.

Après près d'un mois de prières, de marche et d'aides reçues, je me crois aujourd'hui en mesure de demander une pénitence.

il marqua une pause, puis reprit

Cardinal Kreuz von Valendras, Je reconnais désormais mes fautes et, plus important que tout, je suis désormais en mesure de les comprendre. Je me soumets à votre jugement d'amour, de justice et de temperance, pour que vous me guidiez sur la voie de la redemption, afin qu'un jour je puisse meriter le pardon de ceux que, tels que vous, j'ai blessé

Vitoù resta là, à genoux, attendant une reaction. Il ferma les yeux, et laissa couler une larme au milieu de sa barbe. Il se rendit soudain compte qu'il était venu d'abord ici, querir le pardon auprès de la Curie, et non auprès de sa femme. Cela l'effraya, car jusqu'à peu, il y a quelques jours encore, il clamait qu'il n'etait rien sans l'amour de sa femme, que son regard importait plus pour lui que le regard du très Haut. Mais il etait là, ayant compris que l'amour entre deux etres n'était que l'incarnation de l'amour offert au très Haut, comprenant enfin que nul couple ne peut survivre si leur foi n'est pas grande, et que rien ne remplacait la foi.

Réalisant alors pleinement ce que cela signifiait, il sourit, serein, laissant couler ses larmes des deux côtés de son visage. Il rouvrit les yeux, et murmura en direction du balcon

Je vous en supplie, venez moi en aide....
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ex diacre de Brignoles
ex vicaire d'Aix
en quete de penitence
confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[il_vero_re]

Vitorrio avait observé le soleil se coucher, puis se lever, sur la place sainte, sans que quiconque ne semble s'interesser à lui. S'il ne croyait pas fermement au bien, à l'amitié et à la justice, il se serait lassé, et serait reparti. Mais ce qu'il etait venu chercher était plus important que tout.

Au milieu de la matinée, un messager vint le trouver, lui expliquant que la missive qu'il avait fait envoyer à Clermont était bien arrivée, et qu'à première vue, la passion qu'il y avait généré par la simple annonce de sa venue était en train de retomber

Alors prie avec moi le très Haut, mon enfant. C'est loin d'etre un miracle que d'apaiser des esprits, mais c'est la premiere fois que je le fais..

il se remit alors à reciter le credo. Le messager resta à ses cotés pour en reciter un, puis parti, alors que Vitorrio continuait, inexorablement.

Il avait foi en la justice, le bien, la temperance et l'amitié, et devait maintenant etre confronté à la patience....
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ex vicaire d'Aix
en quete de penitence
confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[Pater San Giovanni]

.... Pater qui rentrait de Milan (où il avait séjourné plusieurs semaines) était intrigué par la situation d'un homme qui semblait désespéré au beau milieu de la place d' Aristote .... le Pater s'approcha de cet homme ..... il reconnut l'ancien Comte de Provence....

Vito.... Vitorrio Martius ????? .... qui il signore Vitorrio Martius ... ????

Mi sembre strano !!!!!

Que fais-tu ici Vitorrio Martius?
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ils ont tous fini sur le bûcher.

[il_vero_re]

Vitorrio se leva en entendant cette voix qui lui avait été si familière par le passé, et se retourna, un sourrire aux levres. Il ouvrit les bras pour enlacer le cardinal, mais s'arreta promptement, s'agenouilla, et fit, comme il était de protocole, un baise main à son eminence san Giovanni

Eminence, je suis venu ici querir l'amitié du cardinal Kreuz von Valendras, qui m'a excommunié pour mes abominations passées.

J'avais besoin de prendre conscience de la gravité de mes fautes avant de venir querir son pardon, et m'en remettre à sa justice. C'est désormais chose faite

il devisagea le cardinal, quelque peu mal à l'aise

Vous me semblez aller bien mieux que lors de notre dernier entretien... vous m'en voyez ravi

il baissa la tête en signe de respect devant l'ancien archeveque d'Arles

edit ortographe
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ex vicaire d'Aix
en quete de penitence
confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[Pater San Giovanni]

[il_vero_re]

Vitorrio se redressa, conformement aux ordres du cardinal. Il sourit en entendant parler d'avances faites à sa belle soeur

Oh.. Mymy... Je la respecte enormement, et ai enormement d'estime pour elle. C'est ma belle soeur, et ma superieur hierarchique.. C'etait, devrais je dire.. Elle m'a toujours aidé, et je crois que si j'avais disposé de plus de temps elle aurait finit par me remettre definitivement sur le droit chemin.. J'aimais la taquiner.. specialement lors de mes derniers jours en tant que comte, avec cette mare de boue derrière la salle du conseil...

il sourit tristement, puis reprit

J'ai fait des choses affreuses eminence. Pour certaines, via la confession, j'avais reçu le pardon du très Haut, pour d'autres..

Il secoua la tête

Visiblement les choses les plus affreuses, je les ai commis lorsque j'avais de violentes fièvres... Je ne m'en souviens même pas.. C'est ça qui me fait le plus mal.. Parceque je ne peux trouver le pardon au fond de moi meme.. J'ai dut apprendre à faire confiance aux gens, à écouter différentes versions de ce qu'il s'est passé à Aix ce jour là... j'ai passé plusieurs jours à nier, à tenter de me convaincre que ces actes étaient trop éloignés de moi pour pouvoir m'etre attribués.. et puis, peu à peu, j'ai compris.. J'ai su que mon comportement avait été lamentable, et grandement préjudiciable à mes proches et à l'Eglise.. J'ai beaucoup lu jusqu'à l'auvergne, et j'ai découvert l'amitié, la temperance, la justice, le bien.. Toutes ces notions, je les maitrisait mal, ce qui causait mon egarement.

J'ai arreté de me chercher des excuses, et ai décidé d'avancer. De corriger mes erreurs, etre en paix avec le très Haut, ceux que j'ai blessé, et moi-même...

Je ne suis pas entouré, eminence, precisement pour cette raison. Je ne cherche pas l'entourage de quelque profiteur. J'ai blessé ma femme, ma belle soeur, et bien d'autres encore... C'est auprès de ceux là que mes fautes doivent etre expiées.. auprès de ceux là que je dois etre, peu importe le temps qu'il faudra...

Il soupira, puis reprit

Ce n'est pas juste qu'ils souffrent par ma faute...
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confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[Pater San Giovanni]

.... le Pater écouta attentivement les explications de Vitorrio ....surtout celles parmi lesquelles Vitorrio précisait vouloir ...

[il_vero_re]

Vitorrio hocha la tête

C'est ce qu'il m'est arrivé, oui...

J'etais seul, j'ai sans m'en rendre compte repoussé ceux qui voulaient m'aider...

Il ferma les yeux, et soupira.. Ce n'etait plus le moment de tenter d'expliquer. Le passé était ce qu'il etait, peu glorieux...

Je ne crois pas avoir d'ennemi eminence. Peut etre certains m'en veulent ils, mais ce ne sont pas mes ennemis. Ceux qui m'en veulent pour ce que je leur ai fait ont raison, et je dois querrir leur pardon. Ceux qui m'en veulent par envie, cupidité ou colère souffrent, tout comme j'ai souffert. Il n'est pas de mon devoir de les juger ou les blamer, mais de les aider, de les guider vers la lumière d'Aristote... Trop longtemps j'ai laissé la temperance de coté, ce qui m'a conduit vers la colère et la haine, au détriment de l'amitité

Il secoua la tête

Mon orgeuil me faisait voir ceux qui m'etaient opposés comme des obstacles à mon bonheur, alors que s'ils souffrent, par ma faute ou parcequ'eux aussi se laissent gagner par la facilité et la créture sans nom, ils sont un obstacle à leur propre bonheur, et à celui de tous les aristoteliciens..

Vitorrio hesita, avant d'ajouter

Enfin.. je le crois.. et c'est ainsi que je vois la vie désormais..

il fronca les sourcils, se disant qu'il avait oublier de répondre à une question, chercha laquelle, et la retrouva

Vous me demandez jusqu'où je serais pret à aller?... Je ne comprends pas vraiment votre question.. Je cherche le pardon du très Haut, et celui de ma femme, de ma belle soeur, de son eminence von Valendras, de ceux que j'ai blessé alors qu'ils me faisaient confiance ou cherchaient à m'aider.. Je sais que cet objectif est presque impossible à atteindre, c'est ainsi comme si j'etais investi d'une mission... Je ne connaitrais d'autres limites que celles que le très Haut m'imposera.. Je ne connaitrais pas la paix et ne trouverais le repos avant d'y etre arrivé. Je ne souffrirais de nulle excuse pour me dérober à mon devoir. Quel fidèle, ou plutôt en cette heure quel croyant serais je si je cherchais à m'imposer d'autres limites que celles que le très Haut m'impose? Je ne peux braver la mort, je ne peux violer la loi du très Haut ou celle des hommes, je... Mais aucune de mes limites personnelles ne peut etre dépassée afin de reparer ce que j'ai causé
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confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[Pater San Giovanni]

[il_vero_re]

Vitorrio hocha la tête. Il ne saisissait pas toutes les subtilités du discours du Pater, et aurait encore grandement besoin de ses lumières

Mais Eminence, ils savent oui ce que veut dire excommunié, et c'est justement à cause de cette etiquette que je ne peux querrir leur pardon.. Je suis excommunié, ce qui signifie que je n'ai plus l'amitié de la Curie.. Dans ses ouvrages, Aristote nous apprend à aimer et proteger toute créature de Dieu... Le fait que la Curie ne m'aime pas, au sens aristotelicien, signifie que je ne suis plus une créature de Dieu, que j'appartiens à la créature sans nom... Comment pourrais je querrir le pardon de ceux qui ont choisi de combattre ce que je represente, sans alterer leur foi?

Il marqua une pause

Je ne suis pas venu chercher le pardon eminence, mais la benediction du très Haut, par l'intermediaire de la Curie, pour prétendre pouvoir etre pardonné par mes actes de repentance..

Il fronca les sourcils, soudain conscient de l'incomprehension qui le gagnait

Je comprend la quête que vous me conseillez eminence, mais n'est ce pas lun peu un Ouroboros? Je dois querir le pardon des enfants du très Haut avant de pouvoir prétendre à son propre pardon, mais ceux ci refuseront seulement de me parler si j'ai offensé le très Haut sans obtenir son pardon...

le desespoir pouvait se lire sur son visage, tel un enfant qui a l'impression d'etre pris au piege de la réalité, sans espoir de pouvoir en sortir. Il fronca une nouvelle fois les sourcils pour essayer de trouver par lui même la réponse, mais il n'y parvint pas. S'il mourrait en rentrant de Rome, sans y avoir sauvé son ame, ce serait une victoire pour le sans nom, et par sa faute, une defaite pour la lumière d'Aristote.. s'il n'arrivait pas à obtenir rapidement le pardon de son epouse, leur enfant naitrait en batard, et une nouvelle personne souffrirait par sa faute, son propre enfant! Il regarda le cardinal, dont les mots resonnaient encore en lui "chercher l'amitié aristotelicienne, il n'y a rien de plus noble", et reprit

Peu m'importe la noblesse de ma quête, si le très Haut me l'impose... Je suis terrorisé eminence.. Le cardinal von Valendras refuse de répondre à mes missives depuis que je suis excommunié et même bien avant en fait, pensa t'il... mon epouse est si pieuse qu'elle ne voudrait meme pas entendre parler d'un heterodoxe, et monseigneure mymy est en retraite spirituelle, que je ne peux prétendre perturber.. Cette quête est difficile, parait presque impossible, mais ce n'est pas ca qui me terrorrise... Si j'echoue, ce sera une victoire pour le sans nom, si je mets trop de temps, mon enfant en souffrira.. j'ai peur de corrompre la vertu de ma femme... Combien de fois par le passé ais je aggravé une situation que je cherchais à réparer?.. J'ai peur que, la créature sans nom aidant, je ne commettes que des dégats, une nouvelle fois.. Plus que l'echec, ce sont ses consequences qui m'effraient...

il respira profondement, afin de retrouver ses esprits

Pensez vous que je puisse commencer par son eminence Kreuz? Il me faudra querir son pardon, qu'il m'offre de nouveau son amitié, et sa confiance.. Tant que je serais ici, la créature sans nom ne pourra m'atteindre, et ça me permettra d'obtenir le courage qu'il me manque actuellement pour aller voir ma femme..
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confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[Pater San Giovanni]

... le Pater remarquait bien que Vitorrio ne cessait de sourciller comme s'il avait du mal à comprendre les paroles du Cardinal ....

Un Ourobouros !!!!!

..... le Pater se tapa le front avec la paume de sa main ......

Décidément Vitorrio, la situation est encore plus grave que ce que je pensais, la Créature sans nom a déjà fait trop de dégat dans votre esprit,et puis commencer par son Eminence Kreuz serait une bien grande erreur, votre esprit pense qu'il s'agit de la personne la plus importante, celle qui permettrait de lever votre excomunication, Oui en théorie mais l' EA puise sa force de sa base et de ses fidèles et non pas de ceux qui la dirigent.

retrouver au plus vite vos amis perdus et il sera alors temps de penser au pardon de son Eminence Kreuz, il vous reste donc beaucoup de travail sur vous même et sur la compréhension des vraies valeurs de l' EA.

Le chemin sera long mais pas insurmontable, j'ai moi même été confronté à des tâches bien plus ardues et je ne suis quand même pas sorti de la cuisse du Juge Pithaire (paix à son âme), il n'y a pas de raison que vous ne puissiez point y arriver.

Tiens tant que j'y pense, pourquoi n'essairiez-vous pas de vous entretenir avec Shayour Von Kolspine ..... finalement vous voyez que la liste peut être bien plus longue que vous ne le pensez.

Vitorrio faite donc preuve de reflexion et d'humilité, la route sera longue .... très longue.
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ils ont tous fini sur le bûcher.

[il_vero_re]

Vitorrio secoua la tête

Je pensais à son eminence Kreuz pour de multiples raisons eminence.. Vous savez, l'une de mes faiblesses a été de croire ceux qui me disaient que s'il ne me venait pas en aide lorsqu'il me voyait m'egarer, c'etait car il cherchait à m'eloigner de ma femme, et que l'excommunication etait la seule manière étant donné l'amour qu'elle me portait.

J'ai cru ces personnes, car il m'etait plus facile de rejetter la faute sur autrui que de regarder mes propres fautes...

J'espère que non, mais, si je suis encore seul, si je n'ai aucun soutien, j'ai peur de faiblir à nouveau. Le soutien de son eminence me permettra d'eloigner les mauvaises langues. Il sera leur exemple, ils ecouteront sa justice, son amitié et sa temperance, et grandiront

Il marqua une pause

Le cardinal m'a dit douter de ma sincérité. ..Vous voyez ce que j'ai fait? j'ai ammené un cardinal à douter de la nature humaine! Le seigneur a dit, dans la préhistoire, que l'homme était doué d'humilité et de redemption, mais par ma faute il en doute... Ca fait parti des erreurs que je dois réparer.. Je dois lui prouver que les saints ecrits disent vrai, qu'il peut leur faire confiance, et me faire confiance... Il est responsable de milliers de personnes: il est eveque, connetable, et cardinal.. En le blessant lui, c'est l'ensemble de ces personnes que je met en peril..

Il marqua une nouvelle pause, puis reprit

J'ai compris beaucoup de choses, mais je ne suis pas un puit de sciences, loin de là.. il me reste beaucoup à apprendre.. Par exemple, que faire pour retrouver l'amitié de ces personnes? Vous me parlez de Shayour.. en tant que connetable et que son oncle, son eminence serait à même de me guider... Je vois en lui un homme qui a violé plusieurs lois en Provence, et un concordat entre le comté et l'ordre qu'il representait. Le clergé provencal, le conseil comtal, et plus important: la communauté des fidèles. Tous l'ont désavoué en Provence, même les nombreux provencaux qui lui avaient prété allegeance, parcequ'un homme d'eglise n'est pas au dessus des lois. Vous savez par experience comme il est difficile d'avoir un sentiment d'unité en Provence, eh bien à cette epoque, toute la Provence n'a parlé que d'une seule voie. L'inquisition elle même lui a donné tord, et au sein de l'ordre de nombreuses personnes lui ont fait part de leur desaccord avec ses actes... Je ne crois pas qu'un peuple entier, un conseil comtal en son ensemble, y compris à l'epoque des membres de sa famille, et la très sainte inquisition puissent tous avoir tord. Moi, je suis faillible, comme tout homme. Si l'inquisition et la Provence disent vrai, alors mon devoir envers Shayour n'est pas de venir querir son amitié, mais de venir lui porter de l'aide?

Voyez eminence, comme j'ai du mal à cerner le problème.. J'ai compris beaucoup de choses, certes, mais sans guide, je n'y arriverais pas.

Je suis encore fragile, et c'est pourquoi je fais appel à l'amitié du cardinal Kreuz, pour qu'il me guide.
Je ne le merite pas, mais je ne lui demande pas cela pour moi. Je lui demande pour mymy, pour ma femme, pour l'enfant que nous allons avoir.... pour son neveu...

Il sourit tristement, avant d'ajouter

Ne me dites pas que vous me croyez suffisamment fort pour affronter ces defis sans risquer de sombre à jamais, faisant ainsi progresser le sans nom sur les lumières divines... Je ne vous croirais pas..
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[Pater San Giovanni]

[il_vero_re]

Vitorrio fronça les sourcils de nouveau, ca commencait même à lui faire une marque..

Mais... trouver la lumière...

Il prit une profonde inspiration, et dit

J'ai été dans les tenebres oui. J'ai refusé des mains qu'on me tendait, ce qui m'a envoyé dans les bras de la créature sans nom. Mais je ne me cherche plus d'excuses depuis longtemps, et je crois avoir trouvé la lumière, car Aristote m'a illuminé de ses ecrits. Je crois, oui, être arrivé au bout du couloir. Les portes que je vois sont celles ci: me sentir sur de moi, et demander le pardon, ou bien ressentir cette humilité que l'on m'a reproché à juste titre de ne pas avoir par le passé, ce que vous appellez "se lamenter sur son sort", et non pas demander le pardon, mais chercher à le meriter.

Celle que je choisis d'ouvrir est celle du merite, celle qui j'imagine renferme un nouvel escalier, et de nouveaux obstacles, mais derrière laquelle jamais la creature sans nom n'a erré. J'ai décidé de fermer à jamais l'autre porte, celle de la facilité, celle qui aurait fait naitre le doute dans mon entourage, celle qui aurait laissé le champ libre à la creature sans nom

Vitorrio marqua une pause, se rendant compte qu'il s'etait emballé, que les mots sortaient de sa bouche à une allure folle, comme si quelqu'un d'autre parlait à sa place, non pour le cardinal, mais pour lui même

Eminence, je viens de realiser que jusqu'à maintenant, je n'avais pas fermé cette autre porte. Que même si la créature sans nom avait été chassée de ma proximité par la lumière que m'a prodigué les ouvrages d'Aristote, si le doute existait en moi elle pourrait y revenir..

Je ne doute plus désormais, grâce à vous, eminence, qui m'avez ouvert les yeux sur ce point

Il secoua la tête.

Je dois y arriver seul, même si je ne sais par où commencer, et même si Aristote nous enseigne que l’unité est préférable à la division, et qu'une véritable amitié se peut faire qu'entre égaux.

Je suis heterodoxe, et ne suis donc pas l'egal de ceux dont je vais requerir l'amitié, et par ma faute, la communauté des fidèles sera divisée, et non unie..

il se dit alors que cela revenait à depasser des limites imposées par le très Haut, et il se demanda si son eminence san Giovanni ne le testait pas.. En le poussant à dépasser des limites qu'Aristote nous apprend comme infranchissables, cela reviendrait à nier la nature de Dieu, ce qui tendrait alors à tendre vers le péché absolu... alors que ses pensées déambulaient ainsi, il se souvint qu'on ne pouvait que tendre vers le péché absolu, mais sans pouvoir l'atteindre, car ce serait la négation de soi.. Son visage s'illumina alors, et il laissa ses pensées s'achever à voie haute

une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre!

Une force nouvelle s'etait emparré de lui, lui redonnant courage et confiance

Ce n'est pas parceque quelquechose me parait impossible que je ne dois pas m'y employer, tout en conservant à l'esprit que si le succès est impossible, la quête doit etre menée...

il regarda le cardinal, qu'il avait perdu de vu en laissant ses paroles déambuler, permettant à son esprit de comprendre pleinement ce que l'eminence lui disait

Merci... du fond du coeur, merci...

Il lui sourit

Je vais me rendre aux cotés de ma femme désormais... Je dois etre à ses cotés lorsque notre enfant naitra..
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confiant en l'amitié aristotelicienne, il a (enfin) compris ses erreurs et cherche la voie du pardon

[Pater San Giovanni]

Tu n'as pas à me remercier, ouvrir les consciences fait aussi parti de notre tâche ....

puis le Pater regarda Vitorrio dans les yeux ....

Vitorrio Martius, le plus dur commence pour toi doréavant, tu en as peut être terminé avec la suffisance si tu as vraiment pris conscience de la gravité de ce que représente la Créature sans nom et du mal qu'elle peut faire à ceux qui s'en approchent de trop.

Tel est le prix à payer pour ceux qui se confondent dans leur état sans écouter et surtout entendre la parole du Très Haut.

Dans les veines de ton enfant coulera en effet ton sang, souffre en silence de savoir qu'il est le fils d'un excommunié .... et pleure ton affliction à qui veut l'entendre.

c'est le prix à payer de tes égarements,

je ne puis faire de toi le messager pour saluer ta charmante épouse de ma part mais je prierai longuement pour elle et la venue de ton enfant pour que s'apaisent leurs souffrances.

Je prierai aussi pour celles et ceux qui t'ont approchés et que tu as blessé.

Va Vitorrio .... quant à toi, tu sais ce qu'il te reste à faire.

.... le Pater, l'air sombre,d'un pas fatigué et avec l'aide d'un appui, tourna les talons pour rejoindre ses commodités .......
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ils ont tous fini sur le bûcher.