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[RP]Montegridolfo - Annoblissement d'Urbain
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Dim Juil 22, 2018 5:48 pm    Sujet du message: [RP]Montegridolfo - Annoblissement d'Urbain Répondre en citant



Le grand jour était arrivé : Montegridolfo allait enfin accueillir le formidable Urbain ! Pour l'occasion, ce qui était l'austère forteresse de Charles-Antoine s'était parée de tentures bleues et vertes aux couleurs du blason du comté. Il régnait dans le village comme un esprit de fête, bien loin des calmes prières auxquelles s'adonnait généralement le maître des lieux lors de ses passages. La porte de la ville était couverte de trois oriflammes : au sommet de la tour, le blason papal - car même si Charles-Antoine était comte de Montegridolfo, la terre n'en restait pas moins propriété du souverain pontife et Charles-Antoine, vassal de Sa Sainteté - ; plus bas, sur la gauche, flottait le blason de Montegridolfo et enfin, à droite un étendard de gueule aux trois galères, symbole de la famille des Mastiggia dont l'héritier serait honoré aujourd'hui.
Quelques marchands avaient même fait le déplacement sur la crête rocheuses qui abritait le village, espérant probablement que l'évènement attirerait la foule. Ce ne serait probablement pas le cas. De toute façon,  Charles-Antoine était bien conscient que la foule se devait être proportionnelle aux qualité du futur écuyer, Montegridolfo serait de toute façon bien trop petit, et l'on serait même probablement à l'étroit sur la province d'Urbino... Cependant, les invités étaient choisis et leur nombre réduits. A la liste établie par Urbain, Charles-Antoine avait ajouté quelques noms, mais au final, ils avaient tous les deux préféré la qualité à la quantité.
C'est un soleil d'Italie, dans un ciel sans nuage qui les accompagnerait en ce jour. Cela faciliterait l'accès à la forteresse, qui, en temps d'hiver pouvait parfois se révéler fastidieux.

Pour l'heure, tout allait bien. Charles-Antoine attendait avec Urbain dans la grande salle du logis, meublée de deux fauteuils pour Charles-Antoine et Urbain, et de chaises pour les invités. Des branches fleuries de lauriers, que l'on trouvait en abondance dans la région étaient déposées sur les chaises des invités. Des tentures, toujours bleues et vertes habillaient la salle, en plus des tapisseries évoquant quelques scènes de chasses, acquises récemment.

Dès leur arrivée, les invités et le héraut seraient guidés jusqu'à cette salle par de zélés serviteurs.

Il aurait pu être utile pour Charles-Antoine de s'enquérir de savoir comment se portait Urbain en ce moment. Mais de toute façon, bien ou mal, détendu ou stressé, il était trop tard pour y faire quoi que ce soit. Il lâcha donc, laconique :


Mon bon Urbain, nous y sommes...

Un fin sourire étira le visage de Charles-Antoine.
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Lun Juil 23, 2018 11:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain Mastiggia était arrivé en avance de quelques semaines afin de pouvoir préparer et constater Montegridolfo. Il avait été prévenu de l'austérité des lieux et de la grande différence qui existait avec la villa Giulia. Le diacre de Nancy avait été surpris de voir une forteresse, certes, mais riche de vie et à peine plus défensive que la cité de Carcassonne, que le Lorrain avait eu la chance de traverser. Il était arrivé à pied, comme un pèlerin et avait décidé de passer quelques nuits à l'auberge afin de pouvoir s'imprégner de la vie locale et rencontrer plus facilement ceux qui allaient travailler avec lui. Son italien était déplorable, malgré ses origines, mais son sourire et son entrain avaient certainement fait mouche auprès de quelques artisans du cru.

Il avait échangé avec un grand nombre de personnes et avait conclu quelques contrats avec des éleveurs et des maraîchers du coin afin de pourvoir Montegridolfo en mets pour le banquet. Son guide romain, Giovanni, qui l'accompagnait comme traducteur et comme intermédiaire avec les habitants du coin avait réussi à trouver un tisserand qui acceptait de réaliser en un minimum de temps la tenue de cérémonie d'Urabin. Ensemble, ils avaient trouvés des tisserandes hors la ville qui, moyennant finances, avaient créé les bannières, les oriflammes et les bannières nécessaires à la cérémonie.

Lorsque chacun fut prêt et que Montegridolfo avait été éveillée et que le bruit avait circulé qu'une fête se préparait, Urbain avait supervisé la mise en place des tentures diverses et variées et fait embaucher à ses frais des journaliers afin de préparer et servir le riche buffet de la cérémonie. Dans sa plus grande amitié avec les habitants, il avait demandé la cuisson de deux miches de pain pour chaque foyer de Montegridolfo. Cela avait engendre, comme il l'avait prévu, une pénurie des stocks de blé et de farine qu'il avait comblé sur ses fonds pour ne pas handicaper Montegridolfo pour l'hiver. Après tout, la fortune Mastiggia était immense.

Charles-Antoine avait eu raison de souligner que le mois de Juillet était brûlant et c'est à la faveur de plusieurs nuits ponctuées d'orages pluvieux que l'air était apaisé pour le jour de la cérémonie. Le soleil brillait et commençait à faire chauffer les pierres, mais en moins forte température que les jours précédents.

Le matin même, Urbain parti chercher sa tenue et l'ajusta avec l'aide du tailleur qui l'avait confectionnée avant de regagner le cœur de la forteresse. Ainsi qu'il l'avait prédit, Urbain portait une tenue d'un seul tenant, sans fourrure et légère. Elle était noire et le blason de Montegridolfo avait été évidé et brodée dans son dos ainsi que brodé dans son ensemble sur une dizaine de centimètre sur la droite de sa tenue. Face à ce petit blason était dessiné l'insigne des Mastiggia ainsi que décrit "de gueules au trois galères disposées deux et une". Lorsqu'il fut fin prêt, il descendit aux cuisines et commanda que le buffet soit mis en place au dernier moment. Il se rendit ensuite dans la salle du logis. Il fut agréablement accueilli par les siège fleuris des invités. Il reconnut les tentures de chasse que son parrain avait acquises peu avant son arrivée et apprécia les bleus et les verts qui pendaient ici et là, gaiement.

Peu coutumier de ces mondanités, Urbain sentit monter en lui la sensation étrange d'une grande pression que lui même s'imposait seulement au moment d'arriver. Il dodelina de la tête pour chasser de son esprit tout ce qui avait été orchestré pour ce moment qui tenait lui tenait à cœur. Il s'approcha de son parrain et s'inclina devant lui.


- Nous y sommes.

Sur ces mots, son cœur se mit à cogner fort dans sa cage thoracique et il prit une profonde inspiration. Charles-Antoine paraissait si détendu...
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Ellesya



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MessagePosté le: Mer Juil 25, 2018 9:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ellesya se réjouit, enthousiaste - ce qu’elle se garda bien de laisser paraître d’emblée-. D’une part, elle aimait Montegridolfo, loin des fastes raffinés fatiguant à la longue. D’autre part, Urbain serait là et mis à l’honneur ou enchaîné, c’était selon. Charles-Antoine avait-il craint qu’elle ne s’efforça de lui voler son filleul ? Il était d’une jalousie cocasse à son sujet.

Le bon jour vous va !

Lança le chevalier à l’adresse des deux hommes qui avaient pris tant de place dans sa vie. Elle avait bien remarqué les notes colorées des lieux et du bourg mais priait intérieurement que Charles-Antoine ne se soit pas mis en tête de transformer son austère aire en douillet nid.
De son côté, fi des robes. Ce fut heuses de cuir légers et souples des ateliers respectés de Cagli pour leur production de qualité. Et chemise et pourpoint de lin pour supporter la chaleur estivale. Le premier d’un blanc immaculé et donc fort couteux, il fallait l’avouer. Le second d’un bleu un peu sombre. Baudrier, éperons, bâtarde et collier parachevaient la base. Petit retour aux sources.

Tout en avançant vers eux, elle remit une mèche capricieuse derrière son oreille, non disposée à re-tresser ses cheveux.
Comme personne n’était encore arrivé, elle les baisa au front tous les deux, avec un franc sourire. Son page se tenait en arrière quant à lui, comme son ombre. C’était son fils, pupille, neveu, etc., qui prenait ainsi son rôle à cœur depuis quelques mois désormais, après l’avoir tant réclamé.


Il y a un peu de solennité dans l’air ce jour… Cela change des habitudes entre nous.

Un fin sourire malicieux fut adressé à Urbain.

Avant de les rejoindre, elle avait confié ses affaires l’un de ses gens pour séjourner un peu dans le comté de l’état d’Urbino. Elle resterait ainsi loin du monde, sorte de retraite où il serait difficile de la dénicher.

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Duchesse de Baschi, Comtesse de Cagli

[hrp : Hors français et allemand, les traductions viennent de Reverso.]
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Catherine.louveterie



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MessagePosté le: Mer Juil 25, 2018 10:31 am    Sujet du message: Répondre en citant

Inutile de dire que ce n'était pas la porte à côté. Ce jour-là devait sonner la fin d'un long voyage. Elle aurait pu trouver une excuse pour s'épargner cette peine, cependant il n'était pas nombreux les personnes qui méritaient un tel déplacement surtout à cette période. Alors, autant y aller et profiter. Puisqu'après tout, c'était un grand événement qui allait se produire. Elle ne savait pas qui de Charles-Antoine ou de Urbain faisaient la meilleure des affaires. Les liens qu'ils s'apprêtaient tous les deux à prendre. Catherine avait fait la même chose il y a quelques années avec un membre de sa famille pensant que cela la garderait des mauvaises attitudes, c'était un fiasco à l'heure actuelle. En effet, son premier vassal qui était son oncle, l'ignorait royalement. Sans le comprendre, la jeune femme avait décidée d'accepter ce sort. Aujourd'hui, elle se dotait d'autres vassaux pour être à ses côtés avec un peu plus de réflexion et de jugeote, du moins l'espérait-elle. La baronne de Coussey avait même songée à proposer à Urbain. Hélas, le Comte de Montegridolfo avait été un peu plus rapide.

Dans la voiture qui la conduisait sur le lieu de l'invitation, la Louveterie d'Acoma passa la plus grande partie de son temps à lire des rapports sur ses activités en Lorraine, ainsi que des rapports sur ses affaires en Touraine. Prenant aussi du temps pour somnoler comme il fallait. Les haltes furent peu nombreuses, pour changer l'attelage, manger, faire les besoins. La plupart du sommeil avait été prit en dormant entre les coussins qui donnaient un peu de confort à l'habitacle même si rien valait un bon et grand lit. D'ailleurs, la plupart des coussins avaient été repoussés à l'approche du lieu puisque la chaleur se faisait par moment étouffante.
A cheval, Catherine aurait certainement été plus vite. Sauf que sa situation ne lui permettait pas de prendre ce genre de risque. Même si l'enfant en elle était petit, le ventre légèrement arrondi montrait bien qu'elle abritait en elle, la vie.

Son énergie n'était pas très grande, lorsque sonna l'approche de la forteresse. D'un soupir, elle chassa toutes les pensées qui pouvaient passer dans sa tête à cet instant. Profitant du moment pour passer un bon moment. Ne sachant pas qui serait sur place, son époux n'étant pas présent lui-même. Elle était quasiment certaine qu'il lui aurait refusé de faire le voyage. Même si Albin n'était pas le genre à lui mettre une laisse, il savait s'affirmer, surtout quand Catherine ne s'y attendait pas.

La voiture et l'escorte, avec ses couleurs et plusieurs de ses gens franchissaient le dernier poste de garde. Heureusement, nul besoin d'attendre durant des heures qu'on vérifie qu'elle avait bien un droit de passage. Dans la cour, la porte s'ouvrit enfin pour laisser voir une main là afin de l'aider à descendre. Sa suivante sur ses talons. Catherine paraissait dans une tenue légère. Une simple robe rose poudré. Qui avait pour les jours les plus froids une cape dans les mêmes tons. Vu la chaleur, elle portait uniquement la robe dont le tissu n'était pas spécialement fait pour garder la chaleur. Il y avait de l'aération puisque cela ne lui collait pas à la peau. Après tout, qui ici pourrait lui faire un reproche concernant sa tenue qui n'était pas tiré à quatre épingles ?

Une personne de Montegridolfo se posta devant-elle.


Bien le bonjour, je suis ici sur invitation du Comte. Je suis Catherine de la Louveterie d'Acoma.

Nul besoin d'y mettre tous les titres, son prénom et son nom devraient normalement suffire. Normalement. Il ne lui restait plus qu'à patienter voir si elle avait ou non raison. A en juger par le geste de son interlocuteur, c'était bon. Prenant soin de le suivre, appréciant au passage de pouvoir observer ce qui les entourait. Les multiples teintures bleues et vertes, c'était jour de fête à n'en pas douter.

La salle du logis aurait pu avoir raison de l'énergie de Catherine. Cependant, comme à son habitude si la Vicomtesse avait du mal, elle savait se ressaisir rapidement. Ses yeux bleus se posèrent immédiatement sur Ellesya. Sa cousine était donc de la partie. D'un sourire à ses lèvres, les signes de fatigue furent mis de côté pour de bon.


Ma cousine, je suis bien contente de vous voir ici.

Enfin, les yeux bleus se posèrent sur Urbain et sur Charles-Antoine. D'une légère pliure des genoux, Catherine accorda au Comte une petite révérence. Un signe de tête pour Urbain.

Je vous remercie pour l'invitation.

S'adressant aussi bien à l'un comme à l'autre.

C'est un plaisir d'être reçue à Montegridolfo pour ce grand jour.

Elle n'avouerait jamais que durant le trajet, elle avait dû faire plusieurs essaies afin de prononcer ce nom sans faire une seule faute, ni buter sur une syllabe. Catherine aurait voulu demander à Ellesya si elle avait reçue sa dernière missive; s’abstenant, elle préféra rester en arrière de la scène. Un main qui s'occupait à mettre les cheveux tous ensemble pour dégager la nuque. Sait-on jamais si une brise d'un frais pouvait la rafraîchir. Même s'il faisait meilleur à l'intérieur qu'à l'extérieur. De l'autre main se postant sur l'arrondissement d'une partie de son corps.
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hull
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MessagePosté le: Jeu Juil 26, 2018 5:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Trois-cents kilomètres à pieds, ça use ça use, trois-cents kilomètres en carriole, ça n'use pas énormément!

Mais au moins, les paysages étaient magnifiques en Italie, du moins plus qu'en France. Les champs de lavandes provençaux étaient une fière compétitions malgré tout. Sauf que, en toute réalité, le Cardinal n'était pas présent pour faire des monologues ni pour écrire un journal de voyage ou un recueil de pensées privés. Il fit donc ses choses, œuvrant sur quelques missives et ordonnances, préparant de ce fait le nécessaire pour la raison de sa visite.

Le 22 juillet donc, il était à Montegridolfo en train de sortir sa tête de son véhicule. Il fixait le garde.


"Eminentissimus ac Reverendissimus Dominus Hull Sanctæ Romanæ Ecclesiæ cardinalis de Northshire..." fit-il, roulant les yeux aux procédures. Rendu là, il sautait les titres, il le fallait bien, mais il frimait bien un peu pour énerver ledit garde.

"Si si, le Héraut. Allez, va!"
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caton



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MessagePosté le: Ven Juil 27, 2018 12:15 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mille cent kilomètres à pieds, ça use ça use, mille cent kilomètres à pied, ça n'use pas les caligulae!

Parti depuis plusieurs jours sur les routes de l'Empire, Caton arriva la langue pendante à Montegridolfo, légèrement fatigué. Lui qui avait l'habitude des voyages pédestres avait souffert avec celui ci. Mais le pire, c'est que cela lui faisait prendre conscience que son age avançait, et pas dans le bon sens. Fini les temps ou les kilomètres ne se comptaient pas! "Le préfet aux sandales", comme le surnommait parfois le cardinal chancelier, arriva donc sur place, exténué.

Montegridolfo s’étalait là, devant ses yeux. Il prit quelque minutes pour le contempler, admiratif de cette belle cité, puis fit encore quelques kilomètres pour arriver au corps de garde, ou un grand échelas à la carrure de taureau, vêtu de pourpre faisait le matamore avec le garde. Point besoin d’être grand clerc pour savoir à qui on avait à faire.


Eminence, le bonjour à vous. La route fut bonne depuis... Rome, Aix? C'est vous qui allez officier, c'est bien cela?

Le triple préfet inclina le chef, pour baiser l'anneau cardinalice, cependant qu'en se retournant, au garde qui allait partir, il déclara

Ajoutez à votre liste Caton d'Acoma, patriarche vénérable de l'antique famille d'Acoma, gueux parmi les gueux, et accessoirement Praefectus Sanctus Romanae Ecclesiae blablabla...

Hochement du chef au garde, nouveau sourire à l'Eminence en espérant qu'il lui pardonnerait cette petite taquinerie, tout en dépoussiérant sa robe de bure marron élimée, après avoir posé au sol son balluchon. Mais d'après un sien neveu, le cardinal était doté d'un solide sens de l'humour, alors rien à craindre!

Son regard retomba sur la forteresse, songeant qu'il allait rencontrer beaucoup de tetes connues, de Touraine et de... Lorraine! Le carosse aux armoiries ducales le lui confirmait. Celui qui n'était le vassal de personne, et ne voulait plus l'etre - d'un homme, non d'une patrie, allez l'expliquer pour la énième fois quand on ne veut pas l'entendre! - arreta de songer, n’étant pas là pour ça, et attendait de voir le futur élu avec impatience.

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Préfet de l'Index - Recteur du séminaire Thomiste - Diacre itinérant - Esclave Arnarien
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Lun Juil 30, 2018 9:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne fallu pas longtemps pour que les premiers invités arrivent. Ce fût, sans trop de surprise, la comtesse de Cagli, profitant probablement de la proximité de son propre comté qui se présenta la première. Cela n'était pas plus mal, cela donnerait le temps au sourire-pas-si-intelligent qu'il arborait en la présence d'Ellesya de disparaître avant l'arrivée des suivants.
Un large sourire s'afficha donc sur les traits du comte, à l'apparition de la comtesse. Il était tout aussi heureux de la voir, qu'amusé par la tenue du jour. Néanmoins, la tenue, même si ce n'était pas une robe - dans laquelle, sans aucune raison particulière, Charles-Antoine s'attendait à la voir arriver - la tenue était d'excellente facture et lui allait très bien. Le baiser fût donné sur le front ; alors va pour le front.


Ellesya, sois la bienvenue à Montegridolfo.

Oui, il avait abandonné l'idée du "Madame" donné à Saint-Agil lors de leur dernière rencontre "surprise".

L'instant est solennel. La vie d'un homme va changer !

Il adressa un sourire à Urbain à la suite de sa taquinerie, hésitant sur l'homme dont la vie changerait le plus, entre lui et Urbain.

Puis, ce fût au tour de la seconde Louveterie de sa vie, mais surtout chef de famille des Acoma de se présenter. Il eut été seul en taverne en présence des deux, qu'il en mènerait probablement moins large qu'en cet instant, dans sa forteresse. Baiser sur le front pour l'une, révérence pour l'autre. L'amusement de Charles-Antoine ne le quitta donc pas lorsqu'il répondit à Catherine.


Catherine, c'est moi qui vous remercie d'être venu jusqu'ici. Le plaisir est partagé de vous avoir à nos côtés en ce grand jour.

Puis, vint celui sans qui cette cérémonie ne serait pas ce qu'elle est, puisque sans héraut, il serait excessivement compliqué d'anoblir qui que ce soit. Charles-Antoine salua donc la grande et noire silhouette, lui donnant son titre de cardinal en cette occasion, plutôt que celui de chevalier teutonique qu'ils partageaient tous deux.

Votre Eminence, soyez le bienvenu à Montegridolfo. Je vous remercie de votre présence.

Et puisque les présentations étaient nécessaires, il introduisit le formidable Urbain, le désignant de ses bras, paumes des mains vers le haut.

Je vous présente Urbain Mastiggia, celui qui deviendra écuyer de Montegridolfo, par ma volonté et votre action.

Puis, ce fût Caton qui se présenta. Charles-Antoine appréciait le discret légiste et maintes autres choses, même s'ils ne se croisaient pas si souvent que cela. C'était donc un plaisir de l'accueillir à Montegridolfo.

Votre Grandeur, soyez le bienvenu. Merci de votre présence.

Les autres invités qui se présentèrent par la suite furent salués tout aussi courtoisement, le comte ajoutant parfois quelques mots en fonction du degré de proximité qu'il entretenait avec chacun d'entre eux.
Quand tous durent arrivés, Charles-Antoine s'adressa tout aussi bien à Urbain qu'au cardinal Hull.


Messieurs, y allons-nous ?

Pour la suite, il se laisserait guider par le héraut...
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Mer Aoû 01, 2018 9:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain n'avait pas eu à patienter plus longtemps et aussitôt les portes de la forteresse ouvertes, Ellesya arriva la première. Cela ne fut pas une surprise de la voir pointer sa frimousse en premier. Urbain s'inclina légèrement devant elle et sur un ton mi amusé mi solennel, Urbain la salua.

- Votre grâce.

Oh, bien sûr, la duchesse relèverait certainement la pertinence évidente de la salutation et aussi son insolence, mais il avait besoin de se détendre, sinon les manches de sa tenue finiraient en lambeaux. Urbain inclina légèrement la tête au baiser sur le front et lui adressa un sourire respectueux. Seule sa mère avait été habilité par le Nancéien à faire de même dès son enfance. Urbain associait le baiser au front à une sorte de protection et d'affection profonde qui liait celui qui donnait et celui qui recevait. Il ne se déroba pas devant Ellesya.

- Je crois que nous nous sommes déjà croisés dans un cadre tout aussi solennel pour le mariage de votre cousine. Mais c'est bien différent, n'est-ce pas?

Le mariage de Catherine avait été la première grande cérémonie -en dépit du petit nombre d'invité- qu'Urbain avait eu le loisir d'assister. Il n'avait auparavant travaillé avec un aucun noble et le ton de la cérémonie avait été très solennel jusqu'à l'accouchement de l'épousée. La baronne de Coussey arriva sur ces entrefaite, sorte de liant naturel à la discussion...

- Monseigneur, bienvenue. Comment ne pas vous inviter en ce jour particulier?

Urbain s'inclina également devant Catherine avec un sourire. Il repensait à cette soirée en taverne où elle avait évoqué le fait qu'Urbain devait être courtisé pour son implication et sa loyauté. Urbain y avait réfléchi et il en avait conclu que ces propos avaient été exagérés, même si ils faisaient échos à ceux d'Ellesya quelques jours auparavant. Urbain remarqua ensuite un homme de belle stature qui entra accompagné du héraut qui l'annonça en même temps que Caton. Le héraut semblait un peu perdu dans les titres à annoncer -puisque sa mission était d'annoncer chacun avec sa titulature complète, aussi si elle n'avait pas été donnée, il la savait- mais ne se fourvoya pas dans l'exercice, même si celui-ci aurait presque duré deux minutes et demie.

- Votre Eminence...

Bien entendu, Urbain s'inclina et baisa à son tour l'anneau cardinalice pendant les présentations. Urbain et le cardinal s'étaient rencontrés une fois lors d'une brève réunion à l’évêché de Toul. Mais il n'eurent ni l'occasion de se présenter en bonne et due forme ni d'échanger et de palabrer tant la réunion avait été succincte. Si Hull n'était pas le premier cardinal qu'Urbain rencontrait, il était certainement le plus impressionnant tant par la stature que par la titulature. Il sourit à Caton, avec qui il avait correspondu plus tôt dans l'année et dont il appréciait les valeurs que celui-ci montraient au conseil diocésain et sa bienveillance.

- Votre grandeur, je suis ravi de vous savoir parmi nous en ce beau jour. J'espère que la route ne vous a pas été pénible.

Un coup de chaud lui passa sur le visage et se dissipa avec difficulté. Il salua également d'un mot agréable et d'une petite révérence tous ceux qui arrivèrent ensuite.

Urbain savait souvent faire preuve d'un calme incroyable mais encore en cet instant, il avait peur que son cœur ne s'arrache à sa cage thoracique et ne parte en courant au loin. Charles-Antoine lança les hostilités et Urbain lui sourit, un brin nerveux.


- Si votre éminence et vous même êtes prêts alors nous pouvons commencer.

Et vite, qu'Urbain puisse boire un pichet -ou une citerne- d'eau. Il faisait certes chaud, mais pas non plus au point de sentir la chaleur comme Urbain la ressentait. Il attendit les ordres du cardinal héraut.
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hull
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MessagePosté le: Sam Aoû 11, 2018 5:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques temps temps plus tard, le Cardinal, le noble hôte, le futur écuyer et les invités se retrouvaient tous ensemble.

"En effet, mon fils, nous pouvons commencer.

Nous invitons le Noble Pontifical, désireux de prendre écuyer, à prendre place sur le siège. Qu'il appel ensuite la personne qu'il désir avoir comme écuyer à s'approcher. Le Noble de Montegridolfo devra ensuite clairement demander au candidat s'il désire être son écuyer personnel.
"

Ceci dit, il tendit un exemple.

Citation:
"Vous, [nom], voulez-vous être notre écuyer papal personnel? Acceptez-vous le devoir et la charge qui vous serions confiés, tel qu'édicté, nous servant ainsi et aidant à gérer nos terres? Acceptez-vous nos conditions, qui nous lieraient par la suite avec un serment vassalique?"


"En cas d'acceptation verbale du fils Urbain Mastiggia, alors nous interviendrons pour le reste de la cérémonie."

Le Cardinal-Héraut sourit et attendit, laissant les deux gens se placer à leur comptes et prépares leurs paroles.
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Sam Aoû 18, 2018 11:18 am    Sujet du message: Répondre en citant

Les choses précisaient et ce n'était plus qu'une question de minutes avant qu'Urbain soit irrémédiablement attaché à sa personne. Aux instruction du héraut, chacun prit la place qui était la sienne, et Charles-Antoine s'installa donc dans le fauteuil qui lui était destinait. Le comte trônait donc en son domaine... Quand chacun fût prêt, Charles-Antoine s'adressa à Urbain, selon les termes consacrés.

Vous, formidable Urbain Masstigia, voulez-vous être notre écuyer papal personnel ? Acceptez-vous le devoir et la charge qui vous serions confiés, tel qu'édicté, nous servant ainsi et aidant à gérer nos terres ? Acceptez-vous nos conditions, qui nous lieraient par la suite avec un serment vassalique ?

Il n'avait pu retenir le titre de "formidable" qu'il donnait à Urbain en quasiment toute occasion. Cela était devenu un réflexe.
Pour le coup, Charles-Antoine songea qu'Urbain n'avait pas grand chose à perdre à devenir vassal. Le comte ne pourrait pas vraiment être plus pesant qu'actuellement ; et ne le serait d'ailleurs probablement pas moins à l'avenir.

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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Lun Aoû 20, 2018 4:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les secondes filaient et la cérémonie avait commencé. Urbain écouta avec attention les commandements du Cardinal et s'y conforma dès que son rôle fut requis.

- Moi, Urbain Mastiggia, modeste diacre de Nancy, accepte d'être votre vassal et les devoirs et les charges qui me seront confiées, telles qu'édictées, ainsi vous servant et aidant à gérer vos terres Urbain n'allait pas ajouter autre chose, puisqu'il n'y pensait pas, mais quelqu'un d'aussi tordu que le narrateur ne saurait se contenter des terres puisque banquier, Urbain aurait put penser à l'argent, mais il est serviable, loyal et brave, le Urbain, alors il ne le pense pas- et j'accepte vos conditions -mais là aussi, Urbain ne pense pas aux petites lignes des contrats de créances, vous pensez bien- qui nous lieront ensuite avec un serment vassalique.

Urbain était un homme désintéressé de la richesse et sa banque ne faisait plus autant de profit qu'auparavant puisqu'une partie des intérêts étaient reversés à des monastères ou étaient voués à des hôpitaux et autres œuvres de charité. L'homme ne s'était jamais envisagé de la noblesse, aussi petite soit-elle. Charles-Antoine était déjà assuré, à l'instar de tous les invités qu'il avait convié, de sa confiance et de sa loyauté. Urbain était assuré d'avoir du travail à Montegridolfo, et il n'hésiterait pas à faire le sacrifice de quelques semaines par an pour s'y rendre afin de remplir ses missions.
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MessagePosté le: Lun Aoû 20, 2018 8:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Cardinal sourit doucement, puis intervint lorsque les deux hommes eurent parlé et échangé les mos nécessaires.

"Urbain Mastiggia, veuillez donc vous agenouillez devant celui pour qui vous serez écuyer."

Hull s'approche dudit Urbain, en présentant le Livre des Vertus.

"Veuillez lever l'index et le majeur de la main droite, en hommage à Aristote et Christos, nos deux prophètes, et placer la main gauche sur le Livre des Vertus. Ainsi fait, répétez après moi :"

    "Je jure sur les Saintes-Écritures de servir fidèlement, avec foi, loyauté et obéissance, Charles-Antoine d'Appérault-Frayner, Comte de Montegridolfo. Je promets d'apporter fidélité, conseil, service armé, ainsi que toute l'aide que je serais en mesure de lui donner, sacrifiant mon propre intérêt ou confort au profit de la gloire de l’Église de Dieu sur Terre. Puisse le Très-Haut m'aider et m'inspirer dans cette tâche."

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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Mar Aoû 21, 2018 11:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain avait écouté le cardinal avec attention, de peur de se tromper dans les mots ou d'en oublier la moitié. Il s'agenouilla donc devant Charles-Antoine, baissa légèrement la tête, leva l'index et le majeur de la main droite en posant la main gauche sur le Livre des Vertus. Il se questionna sur l'intérêt du service armé qu'il devait à Charles-Antoine, se rappelant soudain qu'il n'était pas encore ordonné et que ce passage prenait tout son sens.

- Je jure sur les Saintes de servir fidèlement, avec foi, loyauté et obéissance, Charles-Antoine d'Appérault-Frayner, Comte de Montegridolfo. Je promets d'apporter fidélité, conseil, service armé, ainsi que toute l'aide que je serais en mesure de lui donner, sacrifiant mon propre intérêt ou confort au profit de la gloire de l’Église de Dieu sur Terre. Puisse le Très-Haut m'aider et m'inspirer dans cette tâche.

Le serment avait été prononcé et si Charles l'acceptait, ils seraient irrémédiablement -ou presque- liés l'un à l'autre.
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hull
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MessagePosté le: Jeu Oct 04, 2018 8:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Cardinal Héraut attendit durant un moment. Enfin, il regarda Charles-Antoine dans les yeux. Enfin, il se pencha pour chuchoter :

"Si vous acceptez le serment, veuillez dire quelque chose en réponse... n'importe quoi étant Aristotélicien..."
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Charles_antoine



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MessagePosté le: Ven Oct 05, 2018 3:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Charles-Antoine se redressa après avoir écouté le conseil de Hull. Il devait donc lui dire qu'il acceptait comme vassal jusqu'à ce que la mort les sépare. Soit.

Moi, Charles-Antoine d'Appérault-Frayner, j'accepte votre serment fait sur les Saintes écritures. Qu'il nous lie ensemble pour la Grande Gloire de l'Eglise Aristotélicienne et Romaine !
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