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[RP] Entretien avec Densetsu et Urbain
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Tymothé de Nivellus
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MessagePosté le: Ven Jan 14, 2022 11:58 am    Sujet du message: [RP] Entretien avec Densetsu et Urbain Répondre en citant

Une belle salle, quelques petits trucs à grignoter et à boire et un Cardinal qui attend Urbain et Densetsu...

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Père Tymothé de Nivellus | Cardinal-Evêque de Saint Trufaldini à la Porte Latine | Cardinal-Camerlingue de Rome et Chancelier de la Chambre Apostolique | Archevêque Sine Cura d'Avignon | Vicomte d'Andenne
"La puissance de Dieu donne toute sa mesure dans la faiblesse"

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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Sam Jan 15, 2022 12:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quand vous étiez convoqué par un cardinal pour n'importe quelle affaire, il ne fallait pas se faire désirer. Urbain avait donc réunit quelques documents, s'était débarbouillé et avait fait la route en suivant l'itinéraire. Ainsi, après plusieurs mois, et en dépit de la demande d'Arnarion au Consistoire Pontifical Francophone d'éclaircir l'affaire, Urbain se présentait dans la belle salle, introduit par un majordome qu'il gratifia d'un sourire. Son valet salua le cardinal déjà présent -Urbain en avait fait de même une seconde avant, respectant ainsi les us et coutumes liées au rang du cardinal, déposa les documents de l'archevêque d'Arles puis s'éclipsa. Urbain restait debout.

- Votre éminence, j'aurais préféré que nous nous rencontrions à nouveau dans d'autres circonstances.

Il sourit.

- La convocation que vous nous avez adressé concerne bien l'interdit du 21 juin 1469, puisque toutes les autres versions ont été abrogées à mesure pour quelques vices ou erreurs? Je n'ai pas su trouver l'annexe mentionnée dans votre courrier.
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Densetsu



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MessagePosté le: Dim Jan 16, 2022 2:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le chemin avait été long depuis Alençon et Densetsu avait retiré sa cape et avait revêtue une robe noire plus fine. Elle portait toujours son voile blanc sur ses cheveux en signe de deuil de son cousin qu'elle portait encore.
Le climat était bien plus doux à Rome que dans son coin de France où elle avait trouvé refuge après sa fuite et où elle commençais sa nouvelle vie. Elle avait fini par parler des véritables sentiments du coeur, les vérités qu'elle n'avait jamais su dire il y a bien des mois et la peur l'avait bloquée sur bien des points. Aussi, pour l'une d'elle elle avait saisi l'Inquisition afin de s'expliquer, crier des vérités du coeur qu'elle n'avait jamais pu avouer, les blocages qu'elle avait eut, d'autant plus que elle comme l'évêque de l'époque n'habitaient plus la Lorraine, désormais maudite aux yeux de l'aiglonne. Ce qui pour l'Alençonnaise d'adoption avait permis de se libérer de bien des choses.

Elle entra dans a salle où elle avait été convoqué et elle dit simplement.


Bonjour Eminence, Monseigneur.

Restant debout, elle resta neutre ne montrant pas son agacement de se retrouver une fois de plus face à Urbain, responsable d'une partie de ses déboires sans qu'il ne sache réellement les pensées et les peurs de l'aiglonne.
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Tymothé de Nivellus
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MessagePosté le: Dim Jan 16, 2022 4:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tymothé vu entrer Urbain. Il sourit. L'écouta puis répondit.

Monseigneur, bienvenu! Effectivement, il est possible que l'annexe n'y soit pas, quoi qu'il arrive, vous comme moi, nous savons le sujet de la rencontre.
Qu'importe celle-ci c'est toujours un honneur et un plaisir.
Si c'est en tant que Cardinal Inquisiteur que je vous ai convoqué, c'est avant tout pour discuter de la situation et de voir comment trouver des solutions. Avant de passer par une décision du Consistoire Pontifical Francophone.



Entre temps, Densetsu est arrivée...

Bien le bonjour et bienvenue!
Je vous invite à prendre un verre et à manger un morceau. J'espère que la route n'a pas été trop longue pour tous les deux?
Bref!
Servez-vous.

Je laisse à supposer que vous avez compris chacun l'objet de ma convocation. Qui est... l'interdit que Monseigneur Urbain avait promulgué alors qu'il était Evêque.
Densetsu demande l'annulation de cet interdit.
Je pense qu'il est possible d'en discuter et de trouver des solutions entre nous, sans en faire un étalage inutile et de passer par des procédures longues, inutiles....

Peut-être que dans un premier temps, nous pouvons entendre Monseigneur Urbain sur l'histoire? Les faits? et le pourquoi de l'interdit?
Ensuite nous entendrons Densetsu sur la situation vécue.
Puis, nous trouverons les solutions ensemble.

Cela vous convient?


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Père Tymothé de Nivellus | Cardinal-Evêque de Saint Trufaldini à la Porte Latine | Cardinal-Camerlingue de Rome et Chancelier de la Chambre Apostolique | Archevêque Sine Cura d'Avignon | Vicomte d'Andenne
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Densetsu



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MessagePosté le: Dim Jan 16, 2022 9:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Densetsu s'approcha de Tymothé et prit une coupe car le chemin l'avait assoiffé. Elle rajusta son voile de deuil sur les cheveux et reprit la parole.

La route a été assez longue Excellence. Alençon ce n'est pas à côté vous savez.

Elle n'adressa pas un regard à Urbain, il faut dire qu'elle souffrait tellement avec sa décision depuis bien des mois. Et ce sans savoir les pensées réelles de Densetsu et les peurs qu'elle avait ressentie et qui l'avaient bloquées à agir. Elle reprit.

J'aimerais avant qu'Urbain ne prenne la parole, que cette demande n'est que pour moi uniquement et en aucun cas pour les cinq autres personnes qui sont concernés. J'aimerai en effet confié des choses, des explications qui sont strictement personnelles et que je vous ai déjà un peu confié dans ma lettre Excellence et je pense qu'elles peuvent donner à réfléchir.

Pour le reste ca me convient ainsi Excellence.

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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Lun Jan 17, 2022 8:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'eut pas le temps de répondre au cardinal que Densetsu arriva. A l'arrivée de la Lorraine, Urbain hocha la tête en sa direction et la salua d'un sourire, comme il saluait tous les fidèles, finalement. En revanche, il nota pour lui même que le cardinal et l'archevêque n'avaient eu droit à aucun égard lié à leurs rangs respectifs. Si lui ne s'en formalisait pas nécessairement, ni le Nivellus, de ce qu'Urbain en savait, il lui aurait paru d'assez bon aloi de s'y plier aujourd'hui. L'heure n'était pas aux esclandres, il le garda pour lui. A l'invitation du cardinal il ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Désagréablement surpris de se faire couper la parole dès le début, il n'en dit rien et sourit aimablement.

- Puisque nous ne sommes pas ici dans un cadre informel, je préfère être appelé Monseigneur. Pour commencer, je tiens à porter à vos attentions que j'étais en voyage lorsque j'ai été prévenu de quelques irrégularités lors des élections. C'était le 10 juin 1469. Son Eminence émérite Portalis de Vandimion portait à mon attention qu'il y avait un excommunié sur les listes électorales de Lorraine en la personne de Loghan de Sabran. Je regagnais la Lorraine le 11 du même mois. Lorsque je suis arrivé en Lorraine, le 11 juin, l'élection venait de se terminer et je croisais Sigmar de Mortelane en taverne. Il était le chef de liste de la liste sur laquelle se trouvait dame Densetsu ici présente. Sigmar ne souhaitait pas être assimilé à la personne excommuniée et s'engeait à me remettre une lettre, publique ou non, collective ou non, je ne sais plus, pour se désengager vis-à-vis de lui. Il avait émit la pensée que c'était à Héloïse de s'occuper de ce problème. De mon côté, chacun ayant été élus au conseil, j'estimais que l'ensemble des fidèles du conseil se devaient de refuser toute attention à l'excommunié. Ce soir là, je l'ai averti que je placerai tous les fidèles qui refusaient de se désolidariser de Loghan. Dans le même temps, j'ai écrit à Loghan pour l'inviter à se retirer de lui même du conseil et l'inviter à contacter la Sainte Inquisition si il souhaitait être réintégré et demander pardon. J'ai également croisé Héloïse qui disait ne pas être informée de l'excommunication de Loghan, et qu'une fois la liste validée, le 1er juin, il ne pouvait plus la quitter. Elle n'a pas estimée nécessaire de se joindre à moi dans ma demande à Loghan, au contraire. Elle estimait, après que j'ai évoqué les interdits que je menaçais l'Amour de mon prochain prôné par le Dogme. Le même jour, je publiais le document suivant.

Il se rendit près la table et sortit deux exemplaires du document en question qu'il leur remit.

Citation:

      Des conséquences de l'excommunication


    A vous, fidèles aristotéliciens du diocèse de Toul,
    A vous membres à venir du Conseil Ducal de Lorraine,
    A vous Loghan de Sabran,


    En notre qualité épiscopale de Toul et de notre main,

      Nous regrettons tout d'abord les égarements d'une brebis face à la folie d'un homme et à l'ineptie de certains autres et nous souhaitons de tout cœur que la brebis devenue galeuse retrouve au plus vite et sincèrement le troupeau des fidèles aristotéliciens afin que resplendisse à nouveau en son cœur et autour d'elle la belle et véritable Foi aristotélicienne. Il nous semble important de rappeler que le Très-Haut est miséricordieux si la repentance est sincère et que l'Eglise prône l'Amour d'autrui dès lors qu'il ne contrevient pas aux lois de l'Eglise et à son Dogme. Les constatations sont faites mais, dès lors la faute rachetée à son prix le plus juste, l'absolution et la réconciliation avec Dieu et l'Eglise obtenues, elles peuvent être revues pour le meilleur et nous le souhaitons.
      Loghan de Sabran, nous prions le Très-Haut pour que vous vous rétractiez dans vos actions et que vous reconnaissiez vos erreurs. La censure qui vous touche ne vous exclut pas de l'Eglise mais signifie que vous vous êtes exclus de la Communion des Saints, et donc des messes et des sacrements et vous vous interdisez d'accéder au Paradis Solaire. Je vous en prie, Loghan de Sabran revenez dans le droit chemin, puissiez vous entendre raison et vous présenter devant l'Inquisition ou contacter Son Eminence Neirin de Castelcerf, Préfet de l'Inquisition francophone dont nous joignons ici les adresses. En attendant que toutes ces démarches soient faites et aboutissent, Nous nous devons de vous dire de renoncer à votre place au sein du Conseil Ducal de Lorraine et d'entrer en contact avec nous si vous pensez que cela puisse être utile.

      Pour rappel, voici ce que nous dit le Dogme au sujet de l'Excommunication apostolique: "l’excommunication, qui est une privation de la communion des fidèles et des sacrements qu'ils ont le privilège de recevoir, est une peine sociale qui engage le rapport de la personne à la Cité ; mais elle est spirituelle puisqu’elle interdit désormais au fidèle excommunié de bénéficier des suffrages de la communauté militante et triomphante". L'excommunication est de la seule responsabilité du fidèle pécheur qui se place lui même par ses actions en dehors de la communauté des fidèles. L'Eglise ne peut ensuite que constater ce fait. La reconnaissance de l'excommunication a plusieurs visées: la punition par l'abandon du fautif à la bête Sans-Nom, le soin par ses effets spirituels qui doivent mener à une prise de conscience du fidèle frappé et la conviction du fidèle pour qu'il revienne auprès des fidèles et de Dieu et de l'Eglise.

      C'est donc avec espoir que nous rédigeons ces mots. Avec l'espoir que Loghan de Sabran, victime du malin et tenté par lui, revienne dans le droit chemin.
      C'est aussi avec regret que nous rédigerons ceux à suivre à l'attention plus particulière du conseil ducal de Lorraine.

      Comme vous le savez désormais, une personne excommuniée s'exclue de la possibilité de bénéficier des suffrages et ne doit plus avoir d'influence sur personne. En étant élu au conseil ducal de Lorraine, Loghan de Sabran contrevient au Dogme et place en défaut chaque membre du conseil vis-à-vis du Droit Canon (Livre IV, Partie V, section B, article 19 que vous trouverez avec toutes les références jointes à la présente), c'est pour quoi nous vous disons aujourd'hui d'acter publiquement les décisions qu'il convient de prendre sous trois jours sous peine, pour les fidèles de l'Eglise Aristotélicienne, d'être placé sous interdit.
      Nous savons quelles contraintes il peut y avoir au sein d'un conseil ducal et nous ne vous demandons de l'exclure manu militari, car seul lui peut s'en exclure (et cela pourrait être retenu en sa faveur), mais de vous désolidariser entièrement de lui et de ne porter aucune valeur à ses votes, ses mots, ses actions et même ses pensées, si elles le trahissent, si il refuse de renoncer à sa place.


    Afin que soit reconnue, attestée et prouvée,,
    Authentifions & scellons à Vaudemont la présente,
    Le onzième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf.


      Monseigneur Urbain Mastiggia
      Premier vice-primat du Saint Empire Romain Germanique
      Vice-primat francophone du Saint Empire Romain Germanique
      Recteur de l'Ordre Lescurien
      Évêque Res Parendo de Toul
      Évêque sine cura de Metz
      Préfet du Registre
      Légiste pontifical & docteur en droit
      Chapelain de l'église des Trente Cierges sise au Mont Saint Michel
      Écuyer de Montegridolfo


Laissant un temps pour les lire, il reprit.

- Le lendemain, je recevais une réponse de Loghan. Le 12 juin, donc.

Il leur donna une copie du document.

Citation:
[center][/center]

De Loghan César de Sabran,
En réponse à Urbain Mastiggia.


Que dire de tout cela, si ce n’est que je ne suis pas surpris ni particulièrement craintif. Je tiens à le dire, vous ne m’impressionnez pas. J’ai apprécié recevoir votre lettre de menace à peine voilée et pouvoir ensuite lire ici que vous prônez l’amour d’autrui, l’hypocrisie n’est pas une vertu aux dernières nouvelles. Toutefois je suis ouvert au dialogue et je suis d’ailleurs satisfait que celui-ci se fasse en public afin que tous puissent être témoin de ce qu’il se passe.

Maintenant revenons sur les faits et seulement les faits. J’ai été excommunié pour avoir soutenu notre défunt Empereur Cesare, j’ai été excommunié pour avoir fait mon rôle de chevalier impérial en protégeant celui-ci lors du Concile qu’il avait organisé ainsi qu’en protégeant ensuite le Régent Frederick lorsqu’un bataillon de la garde épiscopale s’est soudainement immiscé en plein cœur de la capitale impériale en menaçant les bonnes gens qui vivent à Strasbourg. Comme Rome ne peut pas se venger du conflit qui l’opposait au précédent Empereur, elle décide de faire payer les membres de son entourage, voilà les manières déshonorables qui font qu’aujourd’hui de nombreux fidèles doutent et croyez-moi cela n’ira pas en s’améliorant.

Concernant la Lorraine, je suis très mécontent d’apprendre que vous êtes allés faire la leçon en taverne à des membres du conseil ducal et je ne parle même pas des menaces à peine dissimulées à leur encontre. Cela ne dénote pas d’un comportement favorable à la prospérité du duché et à son peuple. Mais en plus vous débordez clairement de votre compétence qui est d’ordre spirituelle et qui n’est pas censé couvrir le pouvoir temporel du Duc élu par la grâce du peuple lorrain. Vous n’avez donc pas le pouvoir d’exiger ma démission. Je tiens aussi à vous rappeler que le Droit Canon n’est pas la Loi Lorraine.

En effet, comme l’indique l’article 2.1 du Grand Coutumier Lorrain : « La Lorraine se réserve le droit de choisir son propre destin, d'écrire sa propre Loi, dans la limite des droits et devoirs héraldiques qui lient un suzerain à son vassal, et un vassal à son suzerain. » Ce n’est pas tout, la Loi Lorraine est particulièrement intéressante comme vous pouvez le voir dans l’article 1.2 du Grand Coutumier Lorrain qui confirme : « La Lorraine est une Terre une et inaliénable, terreau de libertés et d'équité pour toutes les strates de la population se trouvant sur son duché. » ou encore l’article 1.3 : « La Lorraine garantit des droits fondamentaux à chaque Lorrain de manière individuelle et collective, ainsi qu'à ses visiteurs étrangers. » Et pour finir l’article 3.7 : « De même, un pouvoir, une assemblée, un groupe, ou une personne interne ou externe au territoire voulant imposer par la force un diktat allant à l'encontre des présentes libertés et droits appartenant à la Lorraine & aux Lorrains, verrait ledit acte tyrannique et ses éventuelles conséquences nuls et non avenus, donc n'ayant aucune valeur légale dans notre juridiction, de fait. »

Je vous épargne une plus longue leçon du droit lorrain car je pourrais citer encore plusieurs articles mais je pense que vous avez compris. Je terminerais simplement par le plus important indice que nous pouvons trouver dans l’Esprit de la Loi, c’est l’article 5.1 : « La religion officielle en Lorraine est l’Aristotélisme. Nonobstant ceci, la liberté de conscience et de réflexion en toute chose sont considérées comme une richesse et donc un excellent moyen d'alimenter l'état d'esprit nécessaire à la survie de la Lorraine. » En définitif, la Lorraine est une terre de liberté et vous ne pouvez rien lui imposer surtout pas en menaçant les membres de son conseil.

Vous avez fait de moi un acteur de premier plan dans cette lutte contre l’hégémonie romaine alors qu’à la base, je n’étais qu’un acteur secondaire partiellement intéressé par tout cela. Dommage pour vous. Je ne retournerais pas dans l’église romaine ni ne me plierait à votre volonté que je soupçonne influencée par le Malin. Je ne le ferais pas tant que Rome n’aura pas fait une remise en question sur son absence de transparence généralisée, sur l’utilisation des fonds des fidèles pour le financement des élections impériales, sur la possibilité pour le pontife de rester ad vitam æternam en place et plus globalement l’attachement des cardinaux à se mêler de la vie politique en devenant non pas une présence bénéfique pour la vie communautaire de notre monde mais plutôt le fossoyeur de celle-ci. Je le fais non pas parce que je déteste Rome mais bien comme un acte militant. De ce fait, je ne reconnais désormais plus que notre seul et véritable pontife, le Pape In Gratibus : Innocentius.

Quant à l’enfer, vous n’avez pas non plus ce pouvoir. C’est entre moi et le Très-Haut.

Scellé à Nancy, le 12 Juin de l’An de Grâce 1469.

Par Loghan César de Sabran,
Chevalier Impérial,
Membre du Conseil Ducal de Lorraine,
Membre du Conseil Municipal de Nancy.


[/quote]

Après un temps de lecture, il leur adressa un autre document.

- Et voici ma réponse publique, je n'ai pas pu obtenir la copie avec les entêtes et la bonne mise page, mais le texte est celui-ci.

Citation:
A vous, fidèles aristotéliciens du diocèse de Toul,
A vous membres à venir du Conseil Ducal de Lorraine,
A vous Loghan de Sabran,

En notre qualité épiscopale de Toul et de notre main,

La crainte ne doit pas être la source du mal être d’une personne qui s’est placée par son seul choix au ban de la Communion des Saints et des sacrements. La crainte de cette personne doit se tourner vers la perversion qu’il a subir encore de la bête Sans-Nom. Il n’y a rien à craindre d’un clerc autre que l’aide qu’il peut apporter en faisant son travail de guide du troupeau. Ainsi dès lors qu’un clerc remarque qu’une brebis s’égare, il se doit de la ramener au sein du troupeau, ou au moins essayer d’y parvenir. C’est ainsi que Nous, Urbain Mastiggia, évêque de Toul avons tendu à Loghan de Sabran une main pour qu’il puisse comprendre son erreur et admettre ses fautes. Nous la gardons tendue malgré le premier coup de main qui lui a été administrée pour notre plus grande peine.

Face aux accusations, voici le duplicata de la lettre que Nous avons fait parvenir hier à Loghan de Sabran. Chacun ici en tirera les conclusions qui lui sont propres, néanmoins, nous nous devons de décvortiquer avec vous la lettre ainsi adressée puisqu’elle semble n’avoir pas été comprise.

Citation:
Citation:
A vous, Loghan de Sabran,

Salutations,

Je serais demain à Nancy pour affaires personnelles, mais je tiens à vous croiser aussi rapidement que possible. Vous imaginez bien que je suis obligé de réagir à vos actions en Lorraine et de, logiquement, les condamner et vous inviter à réfléchir. En effet, le but que je recherche n'est pas de punir mais de vous rappeler ce que vous encourrez et faites encourir aux autres.

Nous savons tous deux que l'innocence n'a pas sa place dans la discussion à venir et je préfère avoir un échange franc avec vous. Vous avez fait des choix regrettables et je souhaite profondément que vous reveniez dans le droit chemin aristotélicien et romain. Peu importe le peu que je connais de vous, je suis persuadé que vous comprendrez l'intégralité du message que j'ai fait publier en gargote et j'espère du fond du cœur que vous commencerez le chemin de la rédemption rapidement. Faites moi mentir et prouvez à tous que vous êtes un aristotélicien romain convaincu.

Gardez vous du malin.

Urbain Mastiggia



Nous vous épargnons donc les formules de politesse et d’introduction. Vous remarquerez donc dans le premier paragraphe que nous annonçons notre venue à Nancy pour affaire personnelle mais que nous nous ferrons une joie de croiser l’excommunié afin d’échanger avec lui. A cela une coupe de son vin nous a été proposée de même qu’une invitation à la cohabitation pacifique entre nous. Bien sûr s’en suit un rappel de mes obligations épiscopales de faire régner l’ordre et la paix dans le troupeau des fidèles aristotéliciens tout en tendant une nouvelle fois la main à Loghan pour un repentir. Chose finalement explicitée dans la dernière phrase du premier paragraphe, dévoilant nos intentions.

Le second paragraphe est, dans un premier temps, une demande de franchise de la part de Loghan afin que nous échangions comme deux personnes adultes, sans faux semblant. Tout en tendant une nouvelle fois la main pour un retour au sein de la Communion des Saints de l’homme.

Il ne nous semble donc aucunement que la lettre soit emplie de “menace à peine voilée” et donc loin de l’hypocrisie dénoncée.

Revenons en aux faits. Le soutien à un empereur schismatique revient à adhérer à son schisme ou à laisser croire à son adhésion, et la personne se place donc seule, de son propre fait, en état d’excommunication. Nous avons conscience que les empereurs passent et que les gardes le plus souvent restent. Néanmoins dès lors que le choix de la fidélité va à un homme plutôt qu’à Dieu, alors le problème de l’Amour du fidèle pour Dieu ne se pose plus. Le choix a été fait et l’Eglise ne peut que reconnaître la dissidence de la brebis égarée. Admettre ce point est déjà un premier pas vers la rédemption.

Si les fidèles doutent, c’est probablement parce ce que la tribune est trop souvent laissée aux hommes et aux femmes qui n’ont plus leur raison pour eux et qui s’égarent dans des croyances païennes ou schismatiques. Certes l’Église n’est pas le parfait appareil que tout le monde imagine rodé et efficace en tout point. Néanmoins au travers des expériences mais surtout des apprentissages et des leçons de pastorale et de licences de théologie, les clercs sont justement formés pour répondre aux questionnements de chaque fidèle. C’est de notre devoir que d’éclaircir et guider le croyant pour qu’il devienne fidèle et de rassurer le fidèle qui doute de lui, de Lui ou de l’Église. Nous n’avons aucune prétention autre que nous démener à ce que chacun, nous ne laissions aucun fidèle dans l’incompréhension du Dogme, du Droit Canon ou de toute décision de la Curie. Nous estimons également de notre devoir logique d’aider et de proposer notre aide à toutes les brebis égarées que nous croisons. Libre à eux de choisir ou non d’accepter.

Par ailleurs, notre devoir épiscopal, voire même simplement clérical, est de rappeler à tous les fidèles ce qu’ils encourent à maintenir une promiscuité avec une personne excommuniée. Nulle menace donc, un sermon à la rigueur. Mais du mécontentement d’une personne excommuniée, nous n’avons cure, car elle n’est ni maître de Lorraine ni maître du Conseil Ducal de Lorraine. Nous savons déjà que les membres de ce dernier n’ont pas besoin de son avis exclusif pour faire leurs choix, doués du libre-arbitre qui les conduit toujours vers le Très-Haut et Lui seul. La colère et l’orgueil sont des péchés et nous renouvelons nos prières afin que Léviathan, prince-démon de la colère, ainsi que Bélial, prince-démon de l’orgueil s’éloignent de l’égaré pour qu’il retrouve la voix de la sagesse et chemin de la Vertu.

Enfin, nous tenons à rappeler à tous que les lois qui régissent les terres temporelles sont respectées partout où l’Église est dès lors que le Dogme et le Droit Canon sont respectés en retour. Nous savons que de telles mesures existent, nous connaissons le Grand Coutumier de Lorraine puisque comme tout bon habitant de Lorraine nous l’avons lu. Nous nous attendions dès lors à ce que Loghan de Sabran se réfugie derrière ces textes. Pourtant il n’est pas tant question de droit temporel que spirituel dans l’affaire qui nous occupe. Nous rappelons simplement à tous ce que chaque fidèle risque à aider, supporter et écouter une personne excommuniée. Il n’y a donc aucun lieu de justifier son hétérodoxie en rappelant des lois temporelles qui ne concernent pas des sanctions spirituelles. Il s’agit en effet de préserver les âmes et les esprits de chacun des fidèles, et non de condamner par le pouvoir séculier la personne excommuniée.
N’avoir pour force de réponse que les textes du Duché de Lorraine dès lors que le statut d’excommunié s’applique partout où le pécheur se rendra est une erreur basique n’ayant pour autre volonté que de rallier le peuple à sa nation, et d’écraser l’Amour et la Vérité, probablement dans le but d’étendre son pouvoir égoïste jusqu’à la Voie Lactée. C’est en cela important de ne porter aucune valeur à ce qu’une personne égarée peut dire, car il est dans l’erreur quoi qu’il en soit puisque la religion officielle du Duché de Lorraine est l’Aristotélisme Romain, puisque la dissidence impériale n’existait alors pas lors de la rédaction de ce texte. Ce statut de religion officielle admet et reconnaît implicitement le respect du Droit Canon et du Dogme par l'ensemble des fidèles des différents diocèses qui composent la Lorraine. Ainsi donc, l'Eglise Aristotélicienne ainsi que ses institutions ne sont pas ici considérées comme usant de force (ce qui n'a jamais été le cas, entendons le pour dit, puisqu'il s'agit d'une affaire spirituelle). L'Eglise use de force dans une croisade, dans une guerre sainte par exemple, mais pas en faisant des rappels et appel au bon sens de chacun via des annonces.

Nous ne faisons des personnes égarées rien d’autres que ce qu’elles ont décidé d’elle même. La seule intention véritable de l’Église est de guider le pécheur dans sa rédemption et, en attendant qu’elle soit complète, de le maintenir à l’écart du troupeau. Les pécheurs oublient souvent que le rôle de l’Église est d’accompagner chacun sur le chemin de la Vertu et de guider chacun vers le Très-Haut, même les égarés, en les convaincants de rejoindre le droit chemin voulu par le Très-Haut et montré par son Église. Parfois, à l’instar d’Owain Belius, les égarés retrouvent leurs esprits, parfois d’autres s’enfoncent un peu plus dans l’hérésie et nous le regrettons. Cependant, chacun sait que les clercs, quel que soit leur rang, est à même de les accompagner sur le chemin de la rédemption.

Désormais les intentions clairement affichées par le fidèle pécheur de ne pas regagner le sein de sa mère l’Église Aritotélicienne Romaine nous imposent à nouveau de sommer les fidèles aristotéliciens à rompre toute relation avec lui et de l’exclure des institutions dans lesquelles il est présent. A l’instar de la demande adressée au Conseil Ducal, nous laissons trois jours au conseil municipal pour prendre les décisions qui s’imposent avec les mêmes restrictions qui pourraient être imposées aux conseillers municipaux qui ne se désolidarisent pas du fidèle pécheur Loghan de Sabran.

Nous tenons à rappeler à ce fidèle égaré que l’Église ne communique pas les deniers présents dans les caisses de ses évêchés mais que, depuis peu, un garde fou a été mis en place afin de se prémunir d’éventuels détournements avec la mise en place effective de la Chambre Apostolique. Nous nous rappelons nous même avoir dénoncé l’utilisation frauduleuse des fonds de l’évêché de Toul par les évêques précédents à des fins politiques que ce soit ici en Lorraine ou même sur la place Aristote de Rome. Il est donc inconscient de vouloir remettre en question la probité de l’ensemble des clercs au regard de quelques situations qui échappent au plus grand nombre des clercs.

Nous ne voyons donc pas une volonté du pécheur de se rapprocher de Dieu, mais de conditionner son rapprochement. Or l’Église n’acceptera jamais que l’on conditionne un retour sur le droit chemin à des exigences. La démarche doit être sincère, spontanée mais à la fois réfléchie. L’Église n’existe pas pour contenter un fidèle uniquement. Si des changements doivent être faits pour corriger des imperfections, ils le seront lorsque la Curie et le temps le décideront, libre à chacun de s'impliquer au sein de l'Eglise pour tenter de faire avancer la situation. Reprocher aux cardinaux de s’impliquer dans la vie politique est également une méconnaissance du Dogme. Souvenez vous ce que disait Aristote dans sa description de la cité idéale dans le Chapitre XI du Premier Livre de la Vita d’Aristote.

Citation:
Citation:
La troisième classe de citoyens est celle des philosophes rois, la classe d’or. […] Leur foy en Dieu est leur seule arme. Ils s’illustrent par la pratique des vertus de la manière la plus parfaite. Ils sont un exemple pour tous, et le peuple est heureux de sacrifier un peu de sa propriété pour assurer la survie de ses maîtres. Les philosophes rois constituent le gouvernement de la cité. Ils décident collégialement de ses destinées. Ils sont également les ministres du culte rendu au Tout-Puissant, et là réside leur légitimité. On tient leur pouvoir comme inspiré par le Très-Haut, de part leur condition de prêtres. Ils organisent l’ensemble de la cité, planifient la production, rendent la justice, et légifèrent.



Enfin, nous rappelons qu’il existe des tribunaux ecclésiastiques et des sanctions contre les clercs de tous les niveaux qui dévoient leur rôle ou sombrent eux même dans l’erreur. Par exemple la suspense a divinis, la laïcisation, et même l’excommunication. Tous les clercs ne sont pas à l’abri de la Justice de l’Église, encore faut-il qu’ils y soient confrontés par un biais ou un autre. La chaîne hiérarchique demeure en position pour accepter et traiter toute demande justifiée ou toute suspicion. L’Église n’est pas un coquillage fermé à la remise en question et à l’écoute, sans quoi, il n’y aurait aucune rédemption pour les fidèles excommuniés, il n’y aurait aucune adaptation du Droit Canon, il n’y aurait aucun débat théologique, ni aucune liberté accordée aux fidèles dans leur libre-arbitre. Le libre-arbitre, œuvre divine donnée aux Hommes pour qu’ils puissent toujours tendre vers Lui, ne l’oublions pas.

L’acte militant de se placer en dehors de la Communion des Saints, si il est réfléchi, apporte indubitablement des inconvénients pour le fidèle mais aussi pour les personnes qui l’entourent. C’est pour quoi Nous souhaitons rapidement que le pécheur réfléchisse et prenne le temps d’admettre ses erreurs et se rapproche de l’Inquisition et de son Préfet Neirin de Castelcerf.

Le Très-Haut nous garde, l’Enfer est promis à ceux qui ne tendent pas vers Lui et qui ne font acte de repentance. Le Dogme l’affirme hautement et clairement. Nous ne nous faisons pas celui qui enverra en Enfer, non. Nous ne sommes que l’humble messager du Dogme et du Droit Canon tel qu’il est écrit. Par l’ordination qui nous a élevé au range de clerc, nous avons été mis en contact avec l’éther et sommes appelé à représenter le Très-Haut sur Terre. Nous avons le devoir de guider vers de meilleurs lendemains, mais uniquement si le pécheur et les fidèles le désirent du fond du cœur.

Pour l’heure vous ne le désirez pas sincèrement et resterez à la place où vous vous êtes mené seul. Si un jour il advenait que votre réflexion soit sincère, alors nous serons là, comme nous l’avons toujours été.



Afin que soit reconnue, attestée et prouvée,,
Authentifions & scellons à Nancy la présente,
Le douzième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf.


La lecture était nettement plus longue et l'archevêque leur laissa le temps de tout lire.

- J'ai donc répondu le jour même, le 12. Puis, même si j'ai eu l'occasion de croiser plusieurs protagonistes, le 18 juin, soit 7 jours après la première demande de désolidarisation, et donc 4 jours de plus que le délai initialement prévu, je publiais la première version de la mise sous interdit avec les noms des fidèles enregistrés à Rome. C'est là que le nom de Densetsu apparaît pour la première fois. Il me semble que nous nous étions croisés sur cette période et qu'une lettre avait été envisagée, mais en vain. Dans cette mise sous interdit, les motivations canoniques sont explicitées. Le 19, un addendum fut publié car le nom d'Héloïse Marie fut ajouté. Et la demande d'une lettre fut portée à l'attention de Sabifax de Beauregard. Le 20 juin, le courrier suivant, venu de Son Eminence Kalixtus Alain-Edmond de Montfort-Beaumont d'Autevielle a été publié. Il ne remet en aucun cas le fondement dogmatique ou canonique de l'annonce. Je vous en donne copie, sans entête également.

Citation:
Correction et révision

A vous, fidèles aristotéliciens du diocèse de Toul,
A vous fidèles élus au Conseil Ducal de Lorraine,
A son Excellence l'évêque de Toul Urbain Mastiggia,

Conformément à mes responsabilités de cardinal-évêque de la Sainte Église Aristotélicienne, Universelle et Romaine:

en référence à votre message du 19 juin 1469 :

Citation:
Malgré ce délai de trois jours étendu à désormais cinq jours avec l’espoir que les fidèles aristotéliciens décident de ce qui est juste et droit pour eux, Nous ne pouvons que constater qu’aucune marque de désolidarisation n’a été portée à Notre attention à ce jour. Pire, les échanges avec quelques fidèles et croyants du conseil qui affirment la situation illégale et menacent d’appeler à l’aide un cardinal germanophone ainsi que l’Inquisition contestent notre autorité épiscopale sur le diocèse de Toul.
Ainsi, nous arrivons à la conclusion que les personnes suivantes contreviennent au Dogme et au Droit Canon de manière consciente, démontrant également une attitude hostile et rebelle contre l’autorité ecclésiastique.


Tout croyant a le droit de faire appel au clergé supérieur.
Tout croyant a le droit de s'adresser à la Sainte Inquisition lorsqu'il soupçonne une violation du droit canonique.

Les tribunaux de la Sainte Mère l'Eglise sont irrévocables et justes. Leur intégrité ne peut être instruite ou diminuée par l'autorité de Toul.

Je ne suis pas du tout d'accord avec l'évêque. Le CIC donne aux cardinaux-évêques un droit universel :

Citation:
Article 3: Les Cardinaux-évêques dirigent un Dicastère ou une Congrégation en tant que Chancelier ou Vice-chancelier; leur nombre est fixé à quinze.

Article 3.1: Les Cardinaux-évêques ont une charge universelle; ils ont le droit de vote au Sacré-Collège et un droit d'accès à l'ensemble des salles de travail, Collèges et Institutions du gouvernement de l’Église.

Article 3.2: En dehors des débats du Sacré-Collège, les Cardinaux-évêques ont un droit de blocage ou de suspension sur toute décision prise - dans un délais de cinq jours après publication de la décision - ou à prendre par un membre du clergé inférieur ou égal en dignité, toute charge confondue, en son nom propre ou au nom de l’Institution qu'il représente. Tout autre Cardinal est habilité à saisir le Sacré-Collège ou le Souverain Pontife pour lever ou annuler un blocage ou une suspension cardinalice.


Puisque je suis un cardinal-évêque, Excellence Urbain Mastiggia, je vous demande de m'expliquer par écrit, dans un délai d'un jour, pourquoi vous considérez le recours aux clercs supérieurs et à la Sainte Inquisition comme un motif de violation de l'autorité de l'Église.
Vous pouvez également expliquer en même temps pourquoi vous êtes d'avis que je ne suis qu'un simple clerc de germanophone et pourquoi, contre toute attente, vous diminuez l'autorité de ma personne et violez la hiérarchie des fonctions.

Si vous ne vous conformez pas à cette demande, je considérerai ce comportement comme de l'insubordination et j'opposerai mon veto à votre interdit et le suspendrai donc. Je ne tolérerai pas une mauvaise conduite si elle met en danger l'autorité de l'Église.

J'attends votre réponse dans les 24 heures.


Que Dieu sauve le peuple lorrain


Après le temps de lecture, l'archevêque reprit.

- Je vous donne la réponse et donc la mise sous interdit modifiée en conséquence.

Citation:
Longue vie à Rome!


A vous, Kalixtus Alain-Edmond de Montfort-Beaumont d'Autevielle, cardinal-évêque de Saint Jean des Martyrs, cardinal chancelier de la Congrégation pour la Diffusion de la Foi, archevêque métropolitain de Salzbourg, Préposé Général de l'Ordre des Jésuites, cardinal-recteur de l'Université Pontificale des Etudes Aristotéliciennes, légiste du Collège des Légistes Pontificaux, scribe et théologien de la Congégation du Saint-Office, Doyen du Tribunal de la Signature Apostolique, Catéchiste suprême et gardien des registres romains allemands, bibliothécaire et gardien du monastère d'Heiligenbronn, membre du conseil œcuménique et du synode œcuménique, vice-primat germanophone du Saint Empire Romain Germanique, prêtre, aumonier de diverses chapelles, églises, cathédrales et leurs paroisses etc. margrave de Trèves, sénateur de Rome, comte royal de Rietberg, comte de Northeim, Marquartstein, Senigallia, Orbetello, gouverneur d'Orbetello, baron de Prémanon, sénéchal dElburg,

En notre qualité de pénitent, de fidèle et de clerc de Toul et de notre main,

Nous commençons par vous offrir nos salutations et vous souhaitons la bienvenue en Lorraine. Nous devions nous rencontrer à la demande de Sigmar de Mortelane en sa villa, néanmoins, il semblerait que l'invitation se soit perdue en chemin. Malheureusement, ne pouvant être à deux endroits simultanément, Nous regrettons de ne pas venir vous saluer ainsi qu'il avait été suggéré.

Nous regrettons, Eminence, l'incompréhension qui a découlé de notre publication car en aucun cas Nous, humble clerc ordonné de Lorraine, ne Vous considérons comme "un simple clerc germanophone". Nous reconnaissons votre supériorité cardinalice. Nous savons également vos mérites en diplomatie, enseignement et catéchèse, en témoignent vos nombreuses attributions dans ces domaines.

Il Nous paraissait étonnant de saisir un cardinal germanophone quand, dans notre hiérarchie, nous comptons également Son Eminence le Primat du Saint Empire Romain Germanique, mais aussi Leurs Eminences les Cardinaux du Consistoire Pontifical Francophone, tous proches de la situation du diocèse de Toul. Le questionnement qui Nous est venu fut de savoir pourquoi Vous et pas la hiérarchie directe de Toul?

Nous admettons dès lors que le choix de Nos mots n'a pas été judicieux, et pour cela Nous nous en excusons auprès de vous, ainsi que de l'Inquisition. De même, Nous reconnaissons un manque de remise en contexte qui aurait pu lever toute ambiguïté et guider au mieux le croyant ou le fidèle suspectant un abus de Notre part. Bien entendu, nous savons que n'importe quel cardinal peut suspendre n'importe quelle décision prise par n'importe quel membre du clergé inférieur.

Nous regrettons que le choix des mots amène un déséquilibre dangereux pour l'autorité de l'Eglise et mène alors à une suspension de mise sous interdit basée sur le Droit Canon et le Dogme de la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine. C'est pourquoi, suivant cette publication, Vous trouverez une version corrigée de la mise sous interdit des personnes concernées, et Nous renouvelons encore une fois Nos excuses auprès de Notre hiérarchie.

En aucun cas, Nous rejetons le Droit Canon car, avec le Dogme, il nous guide tous sur le chemin de la Vertu. Nous pensions évoquer, comme Nous avons pu le dire, d'autres hiérarchie plus proche de Toul qui pouvaient être saisies et qu'il ne Nous semblait pas nécessaire, ni raisonnable, de Vous déranger pendant votre voyage.

Nous tenons à expliquer qu'en aucun cas, les croyants ou fidèles ayant menacé de faire appel à l'Inquisition ou à Son Eminence Kalixtus Alain-Edmond de Montfort-Beaumont d'Autevielle, cardinal-évêque de Saint Jean des Martyrs, n'a contesté notre lettre en prétendant une violation du Droit Canon, mais en se réfugiant derrière la Loi Fondamentale de Lorraine.
La preuve la plus évidente est l'absence de désolidarisation de la personne excommuniée malgré les rappels au Dogme et au Droit Canon. Avant même la première publication, sans savoir de quoi il pouvait advenir, Vous auriez été mis au courant, de même que l'Inquisition, de Nos agissements prétendument injustes vis-à-vis des fidèles. Aussi, Nous pensons qu'il y a une défiance contre Notre autorité d'évêque de Toul, et dès lors que Nous ne donnons pas entière satisfaction aux croyants et aux fidèles, ceux-ci menacent de se tourner vers leurs connaissances ou l'Inquisition au détriment de la Primatie et du Consistoire Pontifical Francophone. Nous savons cependant que Densetsu de Haraucourt a demandé l'appui d'un cardinal du Consistoire Pontifical Francophone depuis notre mise sous interdit du 19 juin 1469.

Pour terminer, Nous tenons à Vous présenter nos excuses d'humble évêque et à Vous assurer de notre plein et entier respect du Droit Canon et du Dogme de notre Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine. Nous souhaitons également que la publication suivante Nous réconcilie avec Vous ainsi qu'avec l'Eglise et l'Inquisition, car il n'était pas dans Notre intention de Nous en écarter.

Nous espérons également que Notre courrier vous trouvera avant l'expiration du court délai qui Nous a été imposé et Vous souhaitons un agréable séjour à Vaudémont.


Afin que soit reconnue & attestée,
Authentifions & scellons à La Charité-sur-Loire, près de son monastère, la présente,
Le vingt-et-unième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf.


Monseigneur Urbain Mastiggia
Premier vice-primat du Saint Empire Romain Germanique
Vice-primat francophone du Saint Empire Romain Germanique
Recteur de l'Ordre Lescurien
Évêque Res Parendo de Toul
Évêque sine cura de Metz
Préfet du Registre
Légiste pontifical & docteur en droit
Chapelain de l'église des Trente Cierges sise au Mont Saint Michel
Écuyer de Montegridolfo


Citation:
A vous, fidèles aristotéliciens du diocèse de Toul,
A vous fidèles élus au Conseil Ducal de Lorraine,

En notre qualité épiscopale de Toul et de notre main,

Abrogeons les décisions contenues dans "De la mise sous interdit (addendum)" et remplaçons par la présente.

L’indécision semble avoir marqué la Lorraine plus profondément que Nous l’avions imaginé surtout là où il n’y a pas besoin de réfléchir longtemps. Ainsi, Nous avons attendu le plus possible avant de faire le constat ferme et définitif, mais la plupart des échanges que Nous avons eu avec différents membres du conseil ducal de Lorraine Nous amènent à la conclusion suivante. La Foi leur est secondaire et leur amour pour le Très-Haut n’est plus la priorité. Ils se détournent donc de Lui.

Rappelons brièvement les faits. Loghan de Sabran est reconnu excommunié depuis le 1er Juin de cette année. Ainsi, suivant le Dogme, Nous avons constaté que plusieurs fidèles (et croyants) furent élus au Conseil Ducal en sa compagnie, de sa liste ou non. Suite à ce constat, Nous avons décidé de rappeler à tous ce qu’impliquait l’excommunication de Loghan de Sabran pour lui même et pour les fidèles qui l’entourent. Nous avons demandé, via une annonce publique et dans un délai de trois jours, à chacun des fidèles de se désolidariser de lui.

Malgré ce délai de trois jours étendu à été étendu à cinq jours avec l’espoir que les fidèles aristotéliciens décident de ce qui est juste et droit pour eux, Nous ne pouvons que constater qu’aucune marque de désolidarisation n’a été portée à Notre attention à ce jour. Ainsi, Nous arrivons à la conclusion que les personnes suivantes contreviennent au Dogme et au Droit Canon de manière consciente, démontrant également une attitude hostile et rebelle contre l’autorité ecclésiastique lors des échanges que Nous avons eu avec eux.

Heloïse Marie de Sparte von Riddermark
Densetsu d’Haraucourt
Elenna von Stravanger d’Irissarri
Rose d’Acoma
Tamano Lacourt

Conformément au Droit Canon (Livre IV, Partie V, Section B, articles 24 & 26), Nous avons décidé d’appliquer la mise sous interdit aux fidèles susnommés. En conséquence de quoi, chacun d’entre eux voit ses droits de baptisé suspendus sur le Diocèse de Toul.
Conformément au Droit Canon (Livre IV, Partie V, Section B, article 30), seul un évêque de Toul est habilité à lever l’interdit qui a été décidé.

Conformément au Droit Canon (Livre IV, Partie V, Section B, article 31 & 32), l’interdit peut être levé à tout moment par l’autorité compétente à condition que l’absolution des fautes commises soit obtenue et que le fidèle soit réconcilié avec le Très-Haut et Son Église à travers la confession et la pénitence.

Nous souhaitons de tout notre cœur que les fidèles placés sous interdits sur le diocèse de Toul retrouvent la raison et reviennent vers Nous au plus vite car ce n’est pas de gaieté de cœur que nous actons une telle décision. Notre rôle est de guider les fidèles et si cela passe par imposer une peine médicinale, alors Nous devons Nous y résoudre.
Nous invitons très fortement les croyants qui envisagent le baptême à réfléchir plus avant ce qui leur est important afin qu'ils comprennent l'importance du sacrement du baptême et Nous les invitons à cesser de penser qu’ils sont aristotéliciens de naissance et que cela leur confère des droits vis-à-vis de l’autorité épiscopale.


Afin que soit reconnue, attestée et jusqu’à modification,
Authentifions & scellons à La Charité-sur-Loire, près de son monastère, la présente,
Le vingt-et-unième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf.


Temps de lecture, TMTC.

- C'est la version finale de la mise sous interdit. Les autres ayant été abrogés et remplacés par celui-ci. Le 24, je plaçais Sabifax de Beauregard sous interdit.

La copie distribuée, le temps de lecture, etc...

Citation:
De la mise sous interdit 2.1


A vous, fidèles aristotéliciens du diocèse de Toul,
A vous Sabifax de Beauregard,

En notre qualité épiscopale de Toul et de notre main,
Dans la continuité des annonces "De la mise sous interdit 2" et "Des conséquences de l'excommunication 3",

Rappelons brièvement les faits. Loghan de Sabran est reconnu excommunié depuis le 1er Juin de cette année. Ainsi, suivant le Dogme, Nous avons constaté que plusieurs fidèles (et croyants) furent élus au Conseil Ducal en sa compagnie, de sa liste ou non. Suite à ce constat, Nous avons décidé de rappeler à tous ce qu’impliquait l’excommunication de Loghan de Sabran pour lui même et pour les fidèles qui l’entourent. Nous avons demandé, via une annonce publique et dans un délai de trois jours, à chacun des fidèles de se désolidariser de lui. Sabifax de Beauregard, fidèle reconnu de l'Eglise, a intégré le Conseil Ducal au cours des négociations concernant l'élection du Duc de Lorraine. Nous avons donc publié une annonce le concernant le dix-neuf juin de cette année ayant les mêmes demandes que celles adressées aux autres fidèles du Conseil Ducal de Lorraine.

En lieu et place de se conformer à la demande que Nous avons adressée le dix-neuvième jour de juin de cette année de se désolidariser en tout du fidèle excommunié, Sabifax de Beauregard a fait le choix d'accorder à l'excommunié une attention et pire encore, de lui attribuer le poste de Capitaine de Lorraine, lui permettant ainsi d'évoluer au sein du Conseil et d'avoir voix claire parmi l'élite dirigeante et donc d'avoir une influence.
En cela, comme les autres fidèles placés sous interdit, Sabifax de Beauregard fait le choix de contrevenir au Droit Canon ainsi qu'aux textes de référence du Dogme Aristotélicien.

Ainsi, après cinq jours d'attente, en l'absence de geste de désolidarisation, et au contraire, en marquant l'importance d'une personne excommuniée, Nous sommes dans l'obligation de placer, conformément au Droit Canon Livre IV, Partie V, Section B, articles 24 & 26 & 30 & 31 & 32, Sabifax de Beauregard sous interdit pour le non respect du Droit Canon et des textes du Dogme aristotélicien ainsi qu'une défiance envers l'évêque de Toul en ne se conformant pas à sa demande.

Nous souhaitons que Sabifax de Beauregard retrouve toute conscience et qu'il vienne à notre rencontre dès qu'il sera prêt. L'interdit est une peine médicinale et Nous souhaitons de tout cœur qu'elle soit efficace rapidement.


Afin que soit reconnue, attestée et jusqu’à modification,
Authentifions & scellons à Montpensier la présente,
Le vingt-quatrième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf.


- Je recevais ensuite une longue lettre du duc de Lorraine, que je vous distribue, avec ma réponse. Cette invitation ne fut pas suivie d'effet et la rencontre n'eut pas lieu.

Citation:

    [center][/center]

    [center]Des Jeux Interdits Lorrains[/center]


    A Monseigneur Urbain Mastiggia,
    Premier vice-primat du Saint Empire Romain Germanique,
    Vice-primat francophone du Saint Empire Romain Germanique,
    Recteur de l'Ordre Lescurien,
    Évêque Res Parendo de Toul,
    Évêque sine cura de Metz,
    Préfet du Registre,
    Légiste pontifical & docteur en droit,
    Chapelain de l'église des Trente Cierges sise au Mont Saint Michel,
    Écuyer de Montegridolfo,


    De Sabifax de Beauregard,
    Duc de Lorraine



      Faisant suite à vos déclarations publiques :
      ‘Des conséquences de l'excommunication’, datée du onzième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf,
      ‘Des conséquences de l'excommunication 2’ , datée du douzième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf,
      Ainsi que toutes les déclarations ‘De la mise sous interdit’, addendum, corrections et révisions qui ont suivies.



      Avant toute chose, Monseigneur, Soyez assuré que nous sommes persuadé que vos démarches et vos déclarations n’ont eu pour seul et unique but que de préserver l’âme de vos brebis lorraines; et qu’en aucun moment dans cette lettre nous ne remettons en cause votre autorité, en tant qu’évêque de Toul, pour guider vos fidèles Aristotéliciens dans le droit chemin.

      C’est en tant que Duc de Lorraine, et premier défenseur de la Loi Fondamentale Lorraine, que nous prenons la plume pour clarifier et rétablir certains concepts que vous soulevez dans vos multiples déclarations. Ainsi comme vous l’avez souligné, l’article 5,1 de la Loi Fondamentale souligne bien que ‘La religion officielle en Lorraine est l’Aristotélisme’, mais nous ne comprenons point que vous mettiez en avant ce statut de Religion officielle, pour justifier que le respect du droit canon et du dogme s’applique à l’ensemble des fidèles du duché. Ainsi, nous retirerions le statut de Religion officielle à l’Église Aristotélicienne, que le droit canon et le dogme, ne s’appliquerait plus aux membres de l’Église? Ce ne serait certainement pas le cas. La Loi Fondamentale par contre est très claire, elle reconnaît à chaque Lorrain, le droit à ‘la liberté de conscience et de réflexion en toute chose’ (art. 5.1), et rejette explicitement ‘les interdictions liberticides à outrance contre ceux qui ne pensent et ne font pas comme vous’ (art 1.6-Laisser Vivre ).

      Nous comprenons que vous condamnez les membres Élus du conseil ducal, pour simplement avoir la possibilité de côtoyer et d’écouter un Lorrain à cause de ses opinions religieuses.

      Nous Duc de Lorraine, en tant que premier défenseur de la Loi Fondamentale Lorraine, reconnaissons et réaffirmons que tout Lorrain sans aucune distinction religieuse, sans discrimination basée sur sa croyance, ou même qu’il soit mystique, athée voire impie, a le Droit d’être digne de notre écoute, de porter ses conseils à notre oreille et d’exprimer son opinion. Libre à Nous, alors, de décider en notre âme et conscience, ce que nous faisons de ses paroles. Ainsi est la manière de vivre en société que Notre duché a choisi depuis de nombreuses années. Ainsi est la Loi de Notre duché, que tout Lorrain est tenu de respecter. ‘Dura lex, sed lex’ pouvons nous dire, en faisant bien attention à ne point mélanger nos lettres.

      Si nous acceptions de renier la Loi Lorraine, nous nous mettrions en défaut devant cette même loi, nous rendant illégal, avec les conséquences que cela entraîne. Bafouant ainsi la Loi, nous serions, conseillers et duc, traîtres devant les Lorrains et honteux de l’être.

      Nous sommes donc en présence de deux visions qui semblent irréconciliables.

      Cependant, avant d’arriver à la conclusion fatale, que le Dogme et le droit canon s’opposent à la Loi Fondamentale Lorraine, Nous pensons qu’il serait plus judicieux, autant au niveau temporel qu’au niveau spirituel, que Vous, que Nous, portions aussi nos regards par delà les frontières de notre duché. Je n’ose croire que la Lorraine serait le seul territoire à reconnaître le droit à ses citoyens et la liberté de religion et de conscience, et que ce principe place en contradiction le droit canon avec ses Lois.

      Nous poussons encore notre réflexion, pendant que nous le pouvons en toute sobriété, et même si cela devient de plus en plus laborieux à mesure que la plume parcourt le parchemin et que la bouteille se vide, en nous questionnant, justement sur le traitement particulier qui est réservé à la Lorraine. Ainsi nous avons été menacé d’interdit et finalement condamné pour fréquenter un ‘excommunié’, car telle est la règle dans l'évêché de Toul. Nous, duc de Lorraine, nous questionnons pourquoi une telle décision si importante, bannissant des fidèles, ne concerne que Notre duché. Ne serait-il pas plus juste pour les Lorrains de nous renseigner sur les demandes qui ont été faites à tous ces nobles qui ont été liés à l’empereur excommunié, par la force d’un serment d’allégeance, se déclarant loyaux et lui ayant juré ‘Obsequium, Consilium and Auxilium’. Ont-ils été placé sous interdit pour l’avoir écouté ou, simplement croisé, dans les corridors un un office impérial? Toute personne ayant côtoyé ou n'ayant pas – par écrit, comme vous Nous l'avez demandé – renié l'empereur excommunié, a-t-elle été frappée d'interdit par Rome?

      Nous, duc de Lorraine, nous questionnons pourquoi une telle décision si importante, bannissant des fidèles, ne concerne que Notre duché et nous laisse le gout amer qu'une injustice, au moins dans le traitement qu'elle reçoit, vise la Lorraine. Expliquez nous, Monseigneur, Pourquoi la Lorraine serait particulièrement touché par de telles mesures alors que la Foi, le Dogme, le Droit Canon sont censé être universels.

      Avant de Conclure, Monseigneur, nous réitérons que cette lettre - pleine de modération, pour qui nous connait bien - ne veut remettre en cause vos intentions, que nous jugeons respectable, de garder vos brebis à l'abris du danger. Nous reconnaissons sans gène que, Nous, Humble duc de Lorraine, n'avons point les connaissances ou les facultés pour argumenter sur le plan spirituel. Peut-être aurions nous dut être plus assidu aux cours de théologie du vendredi matin, lorsque nous étions plus jeunes. Cependant en notre rôle de duc de Lorraine, duc de tous les Lorrains, ainsi qu'au noms d'une égalité de traitement avec les autres provinces et institutions impériales qui pourraient être concernés par une même situation, nous ne pouvons accéder à votre requête. Considérant avec le plus grand sérieux cette affaire, Nous nous objectons fermement et sans aucun détour à toutes demandes et sanctions, qui vont à l'encontre de notre Loi Fondamentale, et visent à affecter la Lorraine, son duc et son conseil ducal.

      Nous croyons qu'il est encore temps de trouver une solution qui aille dans le sens du bien commun, préservant la pureté des âmes Lorraines tout en respectant nos Lois et ce, afin que le Spirituel et le Temporel puisent pleinement cohabiter en Lorraine, ainsi qu'il fut pendant de nombreuses années. En ce sens, Monseigneur, nous sommes disposé à vous rencontrer, persuadé qu'une discussion de vive voix, autour d'une bouteille de mirabelle (Cru 1459, une des meilleures cuvées), nous donnera l'opportunité de répondre à nos question et régler cette affaire en parfaite harmonie.



    Pour la Lorraine, la Liberté et la Mirabelle.

    Fait le 28eme jour du mois de juin 1469

    Sabifax de Beauregard,
    Duc de Lorraine




Citation:

      Sans contrefaçons


    A vous, Sabifax de Beauregard,

    En notre qualité épiscopale de Toul, de premier défenseur du Droit Canon sur les diocèses qui nous incombent, et de notre main,
    En réponse à « Des Jeux Interdits Lorrains »

      Les Lois temporelles s’opposent trop souvent aux Lois de l’Église et sont très souvent sujettes à discorde entre les pouvoirs temporels et spirituels sur bien des territoires. Les exemples les plus flagrants sont avec évidence la Bulle Dorée ainsi que l’Ordonnance de Tours. De même, plus localement, l’interprétation de l’article 5.1 de la Loi Fondamentale de Lorraine a déjà été discutée en 1463.

      Les palabres des Lois des Hommes sont souvent tournées de sorte à laisser croire à une ambiguïté là où il n’y en a pas. L’article 5.1 commence donc par « La religion officielle est l’Aristotélisme. » Cette phrase reconnaît de facto les Lois Aristotéliciennes comme officielles en Lorraine, de même les institutions de Rome, de même ses représentants (qui peuvent sanctionner en invitant le fidèle à la réflexion). Pour faciliter la compréhension de la Loi Fondamentale, Nous devons malheureusement en venir à la solution la plus simple, puisque fort peu arrivent à lire le dit article 5.1:

      « La religion officielle en Lorraine est l’Aristotélisme. »

      Nous devons également de rappeler à chaque fidèle que, dès lors qu’il intègre la communauté des fidèles, il fait sien le DROIT CANON qui comporte tout un tas d’articles intéressants quant à la gestion du diocèse par son évêque, aux droits des fidèles, mais aussi les PEINES qui découlent d’une désobéissance au DROIT CANON et au DOGME. Chacun vient au devant du baptême de par son propre choix, chacun fait sien ces textes. Si ils ne sont pas respectés, que le sacrement du baptême est négligé, alors il y a sanction. Conformément au Droit Canon.

      Il n’est donc pas aristotélicien de se cacher derrière la Loi fondamentale dès lors que celle-ci couche noir sur blanc le caractère OFFICIEL et donc LÉGITIME de l’Église Aristotélicienne Romaine en Lorraine.

      C’est aller en contradiction même avec la nature de la Loi Fondamentale vis-à-vis de l’Église que de nier cette évidence, comme il est contradictoire de se réfugier derrière un potentiel diktat tel qu’évoqué par l’excommunié puisque la Loi Fondamentale reconnaît l’Église Aristotélicienne Romaine et Universelle comme religion officielle de Lorraine. Les interdits ne sont pas liberticides, puisque le fidèle a choisi en son âme et conscience de s’exclure seul de la communauté des fidèles en ne respectant pas les textes suscités.

      Par ailleurs, pour chaque fidèle ayant un minimum de jugeote, ou ayant suivi une pastorale accompagné autrement que par un litre d’alcool, il est NORMAL de respecter les deux piliers que sont le Droit Canon et le Dogme de l’Église et de respecter le SACREMENT du baptême. Le pouvoir spirituel de l’Église est Universel, il ne s’oppose qu’aux textes qui ne respectent pas le Droit Canon.

      Il Nous semble également nécessaire de rappeler que la lecture les yeux ouverts apporte la capacité de lire les références au Droit Canon autorisant Notre autorité épiscopale à prendre des sanctions contre les fidèles dès lors que des infractions ont été constatées telles qu’elles sont citées dans nos annonces précédentes.

      Force est de constater que Vous Nous obligez à réécrire encore et encore les mêmes arguments inlassablement, alors que si vous aviez pris la peine de lire ce qui avait été édicté précédemment, vous auriez déjà compris les tenants et les aboutissants des interdits. Si les fidèles aristotéliciens placés sous interdit avaient respecté le Droit Canon ainsi que le Dogme alors nous n’en serions pas là.

      Avançons donc de peur que nous réécrivions encore ce que nous avons écrit précédemment.

      Vous, Duc de Lorraine, avez plusieurs questionnement auxquels Nous évêque de Toul nous empressons de vous répondre.

      Premièrement, ce n’est pas Nous qui avons fait appel aux lois temporelles. Si Nous sommes attaqués à travers elles parce qu’elles sont mal comprises sciemment ou juste par méconnaissance faute d’apprentissage de la lecture, Nous nous défendons avec ces armes en dernier carat. Même en dehors de la Loi Fondamentale, chaque fidèle est tenu de respecter et le Dogme et le Droit Canon. Votre réflexion à ce sujet est donc erronée.

      Deuxièmement, puisque finalement il est question de la Loi Fondamentale, suivre le Dogme et le Droit Canon ne va pas contre la Loi Fondamentale. Sauf pour ceux qui s’en persuadent à tort, et ceux-ci resteront sous interdit autant de temps qu’il en sera nécessaire. Si vous avez l’impression de renier la Loi Fondamentale en suivant les Lois instituées par l’Église, c’est qu’il est vraiment temps de se remettre en question au-delà du diocèse de Toul. Ou d’apprendre la lecture.

      Troisièmement, je vous invite à relire le premier paragraphe de notre adresse. Il n’y a pas de traitement particulier de fait à la Lorraine autre que celui du respect du Droit Canon et du Dogme par les fidèles de l’Église. Vous avez un évêque actif et vous vous en plaignez ? C’est tout de même fort dommage de reprocher à une autorité de faire son travail. Cela revient à reprocher à un enseignant d’enseigner, ou à un procureur d’instruire, ou pire à un Duc de diriger son Duché selon ses lois !

      Si d’autres diocèses souhaitent suivre Notre exemple nous les y invitons parce qu’il s’agit après tout des Lois de l’Église et qu’elles n’existent pas juste pour être écrite dans un codex, mais pour être appliquées partout et pour tous les fidèles.

      La règle concernant la fréquentation d’un excommunié ne s’applique pas seulement au sein du diocèse de Toul, mais aussi sur celui de Metz et dans tous les diocèses de ce Monde. Ce n’est que parce que Nous faisons Notre devoir que vous percevez enfin une Église qui existe, qui vit et qui surtout, applique ce qui est écrit dans ses textes de Loi. Il est vrai qu’il est tellement plus doux pour le fidèle que l’Église ne soit qu’Amour et n’ait que le Pardon à la bouche. Nous ne sommes pas une administration qui sert à marier les gens qui en ont envie pour qu’ils demandent une séparation deux mois, un an plus tard. L’Église a des valeurs à promouvoir, mais aussi à défendre dès lors qu’elles sont attaquées, même par les fidèles qui refusent d’entendre raison. L’Église a une histoire, des Lois, des valeurs morales. Et il Nous semble tout de même avoir été assez souple jusqu’à présent avec les fidèles du diocèse de Toul.

      Ainsi, la conclusion est fort simple. Il n’y a pas de disparité entre les territoires autre que celle de l’activité des représentants religieux qui les gèrent. Nous répondons pour Toul, mais si vous en faites la demande, Nous sommes tout à fait à même de demander une extension de la peine médicinale prononcée à l’encontre des fidèles de l’Église demeurant sur le diocèse de Toul.

      La solution qui va dans le sens du bien commun, vous la connaissez. Désolidarisez vous de la personne excommuniée. Ce n’est pas à Nous, évêque de Toul, de juger de la validité ou non d’une excommunication. Nosu nous devons simplement de rappeler les fidèles au Dogme et au Droit Canon dès lors que cela est nécessaire, mais aussi de prendre des sanctions dès lors que cela devient nécessaire.

      Nous sommes disposés à la discussion dès lors que la discussion ne s’arrête pas à reprocher à un évêque de faire son travail en protégeant ses brebis. Par ailleurs, la meilleure cuvée de Mirabelle est celle sortie des chais de Sylvan de Habsbourg, duc de Bar, en 1468. Sachez cependant que les interdits ne seront levés que dès lors les conditions du Droit Canon seront remplies.


    Afin que soit reconnue, attestée et jusqu’à modification,
    Authentifions & scellons à Limoges la présente,
    Le vingt-neuvième jour du mois de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante-neuf.


      Monseigneur Urbain Mastiggia
      Premier vice-primat du Saint Empire Romain Germanique
      Vice-primat francophone du Saint Empire Romain Germanique
      Recteur de l'Ordre Lescurien
      Évêque Res Parendo de Toul
      Évêque sine cura de Metz
      Préfet du Registre
      Légiste pontifical & docteur en droit
      Chapelain de l'église des Trente Cierges sise au Mont Saint Michel
      Écuyer de Montegridolfo


Pause de lecture plus longue que la normale.

- C'était le contexte général puisque suite à ces derniers échanges il ne s'est plus rien passé.

Il posa ses yeux bleus sur Densetsu puis sur le cardinal.

- Ces interdits sont motivés d'un point de vu canonique et dogmatique. Si l'on peut me reprocher à la limite d'avoir parlé des interdits un peu tôt, dès le premier jour, je crois important que chacun sache à quoi s'attendre. Pour revenir à Dame Densetsu, nous avons échangé en taverne, puis par lettre, une fois. Votre envoi date du 19 juin, en voici une copie.
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Lun Jan 17, 2022 9:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Epinal, le 19 juin 1469

De Densetsu d'Haraucourt
A vous Urbain Mastiggia

En réponse à votre annonce de ma mise sous interdit

Etait-il nécessaire d'en arriver là ? Etait-il nécessaire de mettre sous interdit quatre personnes du conseil et d'aggraver encore les choses alors que la situation politique est déjà instable en Lorraine ?
Etait-il nécessaire de punir ma future filleule qui à cause de ça va devoir demander son baptème hors de la Lorraine, loin des autres membres de sa famille et de ses terres d'enfance simplement parce que celle qu'elle a choisit comme marraine se voit interdite de ses droits de baptisée dans ce même évéché ?

J'aimerais pour mon cas me concernant, mettre les choses au clair et donner aussi mon point de vue. Jamais je n'ai montré d'hostilité ou de rébellion à l'Eglise Aristotélicienne, jamais je n'ai même pris les armes contre elle. Bien au contraire, depuis mon baptème le 11 septembre 1466, par feu Amenediel, je me suis toujours montrer bonne croyante et fidèle à l'église aristotélicienne, tout comme de respecter ses lois et son autorité, allant même jusqu'à m'y investir voir même me risquer pour elle.
Depuis décembre 1468, j'ai accepté de reprendre à contre coeur et en plus de mes autres obligations, la charge d'administrateur diocésien de la paroisse d'Epinal afin d'éviter de laisser l'église à l'abandon et de priver Epinal de messes les mercredis et dimanches et j'ai toujours assurer la préparation des messes à part quelques rares oublis qui sont arrivés. Lors de la persécution de Copona et la chute de Besançon, quand Rome a appelé les évèques a mettre en sécurité les écus de l'êvéché, j'ai été la première a proposer d'aider Gertruden et j'ai mené cette mission à bien. Suite à ce geste, j'ai vécu avec la boule au ventre jusqu'au trépas de Copona, de peur de me retrouver mise en ennemi de l'Empire et de perdre ma terre de Haraucourt. Et c'est ainsi que je suis remerciée : en étant mise sous interdit !

Sachez déjà, que je me désolidarise totalement des choix religieux de Loghan de Sabran que celà soit bien clair avec vous. En revanche, au sein du conseil, il est un élu, qui comme moi et qui comme les autres, a pour but de travailler en unité pour la Lorraine. Comme je vous l'ai exposé en taverne d'Epinal l'autre jour : Loghan a gardé la ville de Nancy via la milice afin de ne pas me voir accusée de travailler avec lui, chose qu'il a accepté sans problème. S'il n'avait pas été là, notre capitale serait rester sans surveillance vu que malgré mes recherches je n'avais aucun volontaire. La sécurité de mon duché est tout aussi important que ma religion.
Et une fois de plus, je vais vous contredire : "La Foi leur est secondaire et leur amour pour le Très-Haut n’est plus la priorité. Ils se détournent donc de Lui." C'est faux, je ne me suis jamais détourné du Très-Haut, ni renier ma foi ! Mon duché tout comme ma foi, l'amour pour le Très-Haut tout comme l'amour que j'ai pour la Lorraine et sa sécurité sont ensemble mes priorités, sans prédominances l'une sur l'autre. Et c'est sans vous rendre compte le choix cornélien que vous demandez à tout le conseil : choisir entre sa foi et sa terre, ce qui est impossible quand on a amour pour les deux.

Je m'estime pour ma part, n'avoir en aucun cas fauté envers l'Eglise Aristotélicienne, à part avoir dit de saisir l'Inquisition, je ne vois pas ce qu'on aurais à me reprocher. Si donner naissance à un enfant hors mariage l'était je comprendrais mais là non ! Je trouve cette interdiction totalement injustifiée aussi n'attendez pas de moi d'aller chercher la confession ou d'accpeter pénitence parce que j'ai au même niveau que de vivre ma foi excercé mon travail de sécurité et de conseiller au conseil ducal pour le bien de la Lorraine. De plus, si cette situation venait à durer plus de 7 jours à compter de ce jour, je donnerai démission de l'église d'Epinal, mon frère s'étant dit prêt a reprendre au besoin la curie d'Epinal.

Aussi au vu des faits et de l'investissement que j'ai toujours accompli pour l'église, ai-je décidé de demander à Tymothé de Nivellus une audience pour la levée de l'interdiction et sa non inscription dans les archives de Rome.

D'une fidèle Aristotélicienne et qui le restera même en ces terres !

Densetsu Nami Alénor d'Haraucourt
Fidèle Aristotélicienne
Maire d'Epinal
Membre du conseil de Lorraine
Prévöt des maréchaux
Responsable de la cure d'Epinal


- Je vous donne donc la réponse qui fut adressée le 19 juin toujours.

Citation:
A vous Densetsu d'Haraucourt,Le bonsoir,

Etait-il nécessaire d'en arriver à de tels extrêmes quand le seul bon sens suffit à tout bon aristotélicien de faire un choix, celui de tendre vers Lui et de respecter le Droit Canon et le Dogme que vous avez reconnu et accepté lors de votre baptême? A vous de me le dire.

Je sais votre comportement exemplaire et dévoué à l'Eglise, cependant, la demande était fort simple et pourtant elle vous déchire le coeur au point que vous n'en compreniez toujours pas les tenants et les aboutissants.

Loghan n'est pas un conseiller comme les autres. Il est excommunié, il s'est placé en dehors de la communauté des fidèles et doit être considéré comme tel. Aucun autre aristotélicien ne doit le considérer, ni l'aider. Et il n'a pas le droit (mais il le prend quand même et est couvert par sa tête de liste qui démissionne au lieu de le lui demander) de se présenter aux suffrages et donc d'être élus. Qu'importe ses idées, son objectif. Il n'a pas à être élu, ni à être considéré comme élu. Telles sont les lois et les textes de Rome. Textes que vous avez acceptés lors de votre baptême. Vous ne pouvez donc vous désolidariser seulement de ce qu'il professe en matière de religion. Vous devez vous désolidariser de lui pour qu'il comprenne la gravité de ses actes et de ses pensées. Qu'il réfléchisse au mal qu'il cause autour de lui et qu'il se repente sincèrement pour retrouver l'amour de tous. C'est une peine médicinale et il a choisi de se l'infliger en se plaçant hors de la Communion des Saints.

Nous vous sommes toujours reconnaissants de ce que vous faites pour votre ville en étant administratrice paroissiale et en ayant aidé Gertruden lors de la crise, mais cela n'atténue pas le fait que vous ne respectiez pas le Droit Canon et les textes dogmatiques. Je ne puis cacher, devant votre Foi et votre dévotion, ma surprise de vous voir laisser corrompre et aller contre le Très-Haut. C'est votre choix, Densetsu, il ne tient qu'à vous de prouver que vous L'aimez et ainsi de faire lever votre interdit. Ainsi, en agissant contre l'Eglise et ses textes, vous placez la Foi en second, derrière un homme ou derrière une peur. Vous n'avez pas à avoir peur de suivre la voie du Très-Haut, au contraire!

La naissance d'un enfant hors mariage est également une faute. Mais à vrai dire, elle n'est pas le coeur du sujet. Si je dois constater avec tristesse que vous ne vous confesserez pas et que vous n'accepterez aucune pénitence, sachez alors que vous vous enfoncez un peu plus dans l'erreur et qu'une fois de plus vous défiez Rome.

Etant sous interdit, et étant privée de vos droits de baptisée, je vous invite à démissionner le plus rapidement possible. Votre ultimatum, je le répète, ne me fera ni chaud ni froid.

Quand à votre plainte auprès de Son Eminence de Nivellus, je considère que vous ne reconnaissez ni vos erreurs, bien au contraire, ni mon autorité sur mon diocèse.

Puissiez vous faire preuve de bon sens rapidement et revenir auprès de Lui.

Urbain Mastiggia
Evêque de Toul, etc.


L'archevêque laissa la pause et reprit.

- Le 26 juin, je recevais une lettre d'Amaline qui est la cousine de Densetsu. Je vous en donne copie. Je vous avertie, c'est une lettre d'une rare violence qui aurait valu une mise au ban de la personne mais pleine d'enseignement. Cette lettre m'apprend donc que Densetsu a tenté de mettre fin à ces jours. Pour rappel, le suicide est un péché capital. Que vous reportiez sur moi la faute d'un enfant illégitime, d'un interdit et d'une tentative de suicide est à mon sens suffisamment inconvenant et démontre une profonde méconnaissance du dogme et de l'Eglise dans son ensemble. Cela dit, je n'ai pas terminé avec les faits. J'ai récemment été informé d'une lettre qui contenait ceci.

Citation:
De Densetsu d'Haraucourt Date d'envoi Le 23 Décembre 1469 à 00h42
Objet Demande d'aide Expire le 09 Janvier 2022

Bonsoir Monseigneur

Je vous écris afin de vous avertir que je suis une nouvelle habitante d'Alençon et de votre évéché.

Je vous écris afin de savoir si vous pourriez m'aider et surtout me soutenir et m'accompagner pour me présenter devant l'inquisition de Rome afin de demander une annulation totale de mise sous interdit qui me concernait sur l'évèché de Toul par Urbain Mastiggia, l'évèque de l'époque là-bas en juin dernier.

J'ai en effet été mise sous interdit avec cinq autres personnes parce que j'avais dût collaborer au sein du conseil ducal de l'époque avec une personne qui a été excommuniée parce que cette dernière avait participé à l'hérésie de Cesare Copona contre Rome et parce que j'avais demandé à cette personne d'assurer ma sécurité sur la capitale de Nancy parce que je n'avais pas d'autres possibilités. Alors que cette persécution avait lieu, j'ai défendu l'église en participant à la mise en sécurité de la trésorerie comme Rome l'avait demandé avec l'évèque in-gratibus de l'époque et un laïc allant jusqu'à me mettre en danger avec un risque de me retrouver sur liste noire impériale et de perdre ma terre seigneuriale. C'est un interdit que je n'ai jamais trouvé juste, qui m'a littéralement détruite dans ma foi et dans celle de ma famille, une cousine qui voulait se faire baptiser à définitivement renier ce voeu allant jusqu'à insulter Urbain Mastiggia et qui ce tourne aujourd'hui vers les croyances celtiques et cet interdit est une partie de la dépression qui m'a conduite à quitté la Lorraine. Peu après cet interdit, déjà fragilisé par le harcélement subi par les scorpions de sel, encore affaiblie de l'accouchement difficile deux semaines plus tot de ma fille née hors mariage, j'ai commis l'irréparable en attentant à ma vie.

Si je sais que je dois porter confession pour l'atteinte à ma vie ou pour avoir eut des relations avant le mariage, même si ma fille est plus pour moi un vrai cadeau plutôt qu'une faute comme Urbain Mastiggia avait pu me l'écrire, en revanche je ne vois pas ce que j'aurais à confesser pour l'interdit qui me frappe alors qu'à l'époque j'ai dûs assurer une situation de sécurité compliqué d'une capitale qui n'avait aucun maréchal ainsi qu'un excommunié élu qui ne demandait qu'à s'impliquer au sein d'un duché et un conseil qui était déjà en crise et dans une situation où peu de personne voulait s'investir et déjà divisé. Se liguer tous contre l'excommunié qui refusait de démissionner comme le demandait Urbain n'aurait fait qu'approfondir encore plus les divisions au sein du conseil ducal. Chose qu'on voulait éviter. Et ce alors que j'ai toujours défendu l'église en plus et ce depuis mon baptême en 1464 par Amenediel de Mortelane.

J'aimerais pouvoir aller expliquer celà à Rome car je me sens fichée comme une véritable criminelle alors que j'ai toujours été du côté de l'église et que je n'ai jamais renié ma foi. J'ai quitté la Lorraine pour un nouveau départ car je subissais à nouveau la tyrannie des scorpions et replongeait dans ma dépression mais cet interdit me pèse, me suit et m'empêche de me reconstruire aussi dans ma foiaristotélicienne.

J'aimerais vraiment avoir votre soutien et votre aide à Rome car j'en aurais besoin. Mon frère sera aussi présent, c'est lui qui va déposé le recours car je n'aurais pas le courage de le faire mais j'ai besoin d'une personne à mes côtés pour m'aider dans ce combat qui s'annonce d'être encore dévastateur moralement pour moi car il faudra sans doute que je doive m'expliquer et surtout c'est la peur aussi d'être confrontée à Urbain que j'ai peur.

En espérant que vous pourrez m'aider et m'accompagner...

Densetsu d'Haraucourt


Copie, temps de lecture, on touche au but.

- Puisque vous êtes face à moi, je tiens à porter à votre attention que vous demandez de l'aide à des clercs qui sont hors du diocèse de Toul et qui ne pourraient en aucun cas lever l'interdit dont il est question. Ensuite, je tiens à vous rappeler que l'interdit ne concerne que le diocèse de Toul. Vous n'y êtes pas soumis sur votre nouveau diocèse de résidence. Par ailleurs, j'ai pu relever que vous persistez dans l'erreur qui vous a valu un interdit. Lorsque vous dites: "Si je sais que je dois porter confession pour l'atteinte à ma vie ou pour avoir eut des relations avant le mariage, même si ma fille est plus pour moi un vrai cadeau plutôt qu'une faute comme Urbain Mastiggia avait pu me l'écrire, en revanche je ne vois pas ce que j'aurais à confesser pour l'interdit." Vous ne comprenez pas que j'attendais de vous une simple lettre de désolidarisation. Parce que l'Eglise et la Foi sont supérieures à tout le reste de ce monde, à toutes les lois. Mais vous niez encore votre faute, vous arguez encore que vous étiez dans votre bon droit. Je n'attendais et ait toujours et attends encore qu'une chose. Que vous disiez sincèrement à l'Eglise que vous vous êtes trompé en ne respectant pas ce que j'ai demandé à l'époque et que vous auriez du vous désolidariser de Loghan. Et c'est à mon sens votre persistance dans l'erreur telle que vous la présentez qui fait que l'interdit n'est toujours pas levé.
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Densetsu



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MessagePosté le: Mar Jan 18, 2022 4:42 am    Sujet du message: Répondre en citant

Densetsu ne connaissait pas les principes de politesse de l'église. Elle était spécialisée en politique et en sécurité, pas en religion. Elle écouta Urbain, intérieurement en colère, non respect de son rang mais aussi car il ne savait aucunement la vérité, celle du coeur mais elle gardait son calme en apparence mais elle ne répondit aucunement au sourire et se retourna vers lui pour son droit de réponse, la voix calme et un regard franc et direct, le fixant dans les yeux.

Puisque nous sommes dans un cadre informel comme vous le dites si bien Monseigneur, pour vous, ca sera Dame Densetsu et non pas Densetsu tout court, je ne suis pas une gueuse, ni une roturière mais une vassale directe du duc de Lorraine. Bien ce point étant éclairci, voici les autres droits de réponses que j'ai à faire.

Primo. En aucun cas je ne suis responsable des actes ou des dires que Amaline a pu avoir envers vous et ce point n'est donc en aucun cas valable dans le jugement final de cette histoire et son contenu n'a en aucun cas a figurer ici ! Tout comme la partager à d'autres. Pour rappel, ma cousine n'est en aucun cas aristotélicienne, du moins plus dans ses croyances, contrairement au reste de ma famille connue et sa réputation en Lorraine fait savoir qu'elle peut se montrer agressive voir violente envers les gens qui a ses yeux nous font du mal et elle c'est ce qu'elle a vu à travers cet interdit et en plus à ce qu'elle m'a dit, vous vous êtes permis de critiquer son professeur de médecine. Donc, merci de ne pas remettre sur mes épaules les actes de ma cousine ou les choses qui vous regardent que vous deux. Quand à dire la mettre au ban, je trouve votre réaction exagérée quand on sait comment ma cousine a été blessé par votre décision me concernant ! Merci donc de la laisser vivre en paix et d'arrêter de partager son courrier rédigé dans la colère et qui ne reflète en rien les véritable valeurs que porte ma cousine. Elle n'a en aucun cas être mentionnée ici d'autant plus que depuis elle regrette ce courrier donc fichez lui la paix sur ce sujet d'autant plus qu'elle ne vous a plus rien demandé depuis ces évènements alors laissez-là, par pitié !

Secundo. rien ne m'interdit d'essayer de rechercher des conseils, de l'aide, du réconfort auprès des membres de l'église ! Je ne suis pas conne au point d'ignorer qu'ils ne peuvent pas d'un claquement de doigts lever l'interdit tout comme son application qui n'en qu'en Lorraine ! La preuve puisque ca n'a pas posé de soucis pour que je sois la marraine de ma tante à son baptême ! Ce que j'ai essayé en adressant la lettre à Nattalya c'est une recherche de conseils, de soutien parce que oui pour moi cet interdit est une injustice et je vous dirais pourquoi après que cela vous plaise ou non ! C'est finalement mon frère qui contrairement à ce que vous disiez en juin dernier est bel et bien baptisé, puisque celui qui a fait l'acte est ici devant nous, qui m'a orienté vers son Excellence !

Tertio, pourquoi n'avoir visé que le conseil ? Pourquoi ne pas avoir collé un interdit à mon frère qui lui a demandé d'enseigner à l'époque, à ceux qui ont suivis ses cours ? Pourquoi ne pas avoir mis sous interdit ceux de sa famille ou les gens de Nancy qui lui parlaient ? Beaucoup parmi eux étaient aussi baptisés !


L'Aiglonne respira pour se calmer car ses émotions commençaient à s'exprimer et reprit

Et enfin quarto Monseigneur Urbain et le point le plus important qui vient à me faire dire que oui au plus profond de mon cœur je n'ai en aucun fauté. Avez-vous oublié qu'au moment de ces faits j'étais dans une profonde dépression ? Que à partir de mars 1469, j'ai subis du harcèlement, des insultes publiques de la part de certains membres des scorpions de sel, à me faire traiter de folle, d'assoiffé de pouvoir ou d'hystérique, que j'ai vécu dans la crainte le conflit entre l'église et Copona, j'ai vu de mes yeux les actes de Loghan envers l'église, ses dires et sa reconnaissance d'Iaudas comme faux pape. Des actes qui au fond de mon cœur m'ont fait prendre parti et jamais je n'ai renié ce choix. Ces problèmes qui ont ruinés le mariage prévu avec le père de ma fille, j'ai sombré dans une grave dépression au point d'en pleurer tous les soirs dans les bras de mon frère et de perdre même conscience de mes gestes ou mes paroles et quand vous vous en avez rajouté une couche ca n'a pas aidé. Mais je serais brève car je ne veux pas ressasser tout ça.

Densetsu reprend un des documents à sa voir sa lettre et la tend vers Urbain.

Savez-vous ce que ca fait de ne plus avoir conscience de ce qu'on fait ou ce qu'on dit quand on est au plus mal ? "Sachez déjà, que je me désolidarise totalement des choix religieux de Loghan de Sabran que cela soit bien clair avec vous." Et ca a toujours été bien plus, Monseigneur ! Au plus profond de mon coeur et de ma foi, j'ai toujours été désolidarisée totalement de Loghan de Sabran et ca je le jure sur le livre des Vertus ! Vous le dites vous même, j'étais en effet prête à faire une lettre mais la peur d'avouer le choix du coeur m'a arrêté. Cette peur de prendre une décision publique et que je vous avais pourtant dit clairement dans ma lettre : "Et une fois de plus, je vais vous contredire : "La Foi leur est secondaire et leur amour pour le Très-Haut n’est plus la priorité. Ils se détournent donc de Lui." C'est faux, je ne me suis jamais détourné du Très-Haut, ni renier ma foi ! Mon duché tout comme ma foi, l'amour pour le Très-Haut tout comme l'amour que j'ai pour la Lorraine et sa sécurité sont ensemble mes priorités, sans prédominances l'une sur l'autre. Et c'est sans vous rendre compte le choix cornélien que vous demandez à tout le conseil : choisir entre sa foi et sa terre, ce qui est impossible quand on a amour pour les deux." Malheureusement, vous ne l'avez pas comprise. J'ai eu d'un côté la peur de renier mon choix clair et net intérieur et de l'autre de me foutre à dos tout le conseil où comme vous le savez c'était déjà le bazar, de perdre mon domaine seigneuriale et de passer pour une traitresse. Le choix de la foi ou celle de me mettre à dos mes amis et le reste voilà pourquoi je n'ai pas agit. Le lendemain en apprenant la nouvelle, je commettais en effet l'irréparable dans une détresse profonde et sans plus aucune conscience de mes gestes et de ce que je faisais. Peut-on appeler ça un pêché capital quand la personne n'a plus conscience de ce qu'elle fait ? Pensez-vous qu'on a des consciences et connaissances des Dogmes quand on est dans une dépression totale sans conscience de ce qui nous entoure. Je ne pense pas. Et aujourd'hui, vous me demandez de confesser une chose qu'au fond de moi je n'ai jamais faite.

Moment de silence.

En effet, à mes yeux Monseigneur, les dires d'une confession doivent venir du plus profond du coeur, hors mon coeur a toujours été contre Loghan de Sabran. Je pourrais bien me confesser et passer par la pénitence comme vous dites pour me débarrasser. Mais non, à mes yeux ce que vous me demandez ca serait d'aggraver la situation car vous me demandez de mentir par rapport a ce que j'ai toujours vraiment ressenti et mentir n'est pas le but d'une confession. Vous m'avez jugé simplement parce qu'une peur de me mettre une partie de la Lorraine à dos à l'époque m'a pétrifié. Aujourd'hui, j'ai quitté la Lorraine après des énièmes provocations et un nouvel harcèlement des scorpions, j'ai enfin trouvé le courage d'avouer franchement ce lourd secret, je me vois mise comme une criminelle de l'église sur la terre où je suis noble, alors que au plus profond de mon coeur je n'ai jamais trahi ma foi et même si j'habite ailleurs cet interdit m'empêche de me reconstruire, c'est tout. D'où ma démarche car il faut que pour moi cette situation cesse. S'il faut que je fasse cette lettre de désolidarisation à condition qu'elle reste entre nous trois pour obtenir l'annulation et le retrait de mon nom des archives je le ferais mais j'aimerai que ce que viens de divulguer sur mes peurs et mon état moral au moment des faits soit aussi prit en compte.

Densetsu se détourna des hommes, des larmes d'une peine sincère d'avoir avoué sa peur et ce qu'elle ressentait vraiment commençant à couler sur ses joues. Déjà qu'elle était encore moralement faible suite à la mort de son cousin, ce nouvel affrontement n'aidait pas...
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MessagePosté le: Mar Jan 18, 2022 12:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans un sourire.

- J'avais oublié la lettre d'Amaline, la voici.

Citation:
Mon Saigneur !

Je ne puis me permettre de rester silencieuse et inactive face à votre comportement abusif et détestable. Vous n'avez aucun coeur, aucune justice et surtout, vous n'avez que la Créature Sans Nom en vous et en aucun cas, aucune dignité d'être évèque !

Vous m'avez dégoûté de me faire baptiser, chose que je ne ferais de toute façon pas sans Densetsu d'Haraucourt !

Est ce normal de coller sous interdit la moitié d'un conseil ducal à cause de quelqu'un qui a d'autres croyances et que l'église considère qu'il est a exclure ! Vous devriez franchement revoir vos lois et arrêter d'ordonner de ne pas fréquenter telle ou telle personne parce que celle-ci est excommunié ou n'est pas aristotélicienne ! Oh ! Où est le vivre ensemble et l'entreaide aux autres demandé par l'église là dedans ? Une belle incohérence ! Et il faut arrêter d'appliquer mot pour mot et avec sévérité ces lois débiles ! Vous avez fouttu ma cousine sous interdit, même statut qu'une criminelle alors qu'elle a oeuvré pour aider votre institution et c'est comme ça qu'un bouffon prétendu évèque la remercie ! Elle est belle votre justice ! Apparement vous avez même été jusqu'à dire dans une lettre que sa fille était une faute, vous n'avez pas honte de nommée ainsi un bébé de même pas un mois, même si celle-ci est illégitime ? A cause de vous, Densetsu a commis une faute bien plus grave qui a été de porter atteinte à sa vie parce qu'elle n'acceptait pas le fait de se voir traiter comme une criminelle ! Vous lui avez demander de choisir entre son duché et sa foi et elle a failli le payer de sa vie. Si je l'ai sauvé c'est uniquement grâce aux connaissances que m'a transmit un homme que vous considérez comme le diable. Vous auriez eut sa mort sur la conscience car pour moi c'est de VOTRE faute.

Et comment pouvez-vous vous dire évèque avec ce genre de comportament et en critiquant des gens que vous ne connaissez pas. L'autre jour à Nancy, vous avez osé critiqué mon Maitre devant moi alors que c'est à cet homme et non à l'église que je dois mon changement de comportement, qui a éviter à ma famille de voler en éclat, qui a donné un sens à ma vie, qui a sauvé la vie de Dens et de sa fille encore il y a peu. Alors oui c'est vrai, j'ai dormi en cage, j'ai été battue, humiliée mais parce que je le méritais amplement et c'est ce qui m'a fait changé. Si ses anciennes servantes s'en sont plaintes alors c'est que ce genre de relations n'étaient pas pour elles mais en aucun cas celà vous donne le droit de le juger car vous ne le connaissez pas du tout comme je le connais ! Alors, une fois de plus connaissez les gens PERSONNELLEMENT avant de venir ouvrir votre bouche pour critiquer.

Vous essayez de donner des leçons sur la religion mais vous devriez d'abord en prendre pour être moins directif, avoir plus de politesse, apprendre ce qu'est la vraie vie et moins con surtout !

Sur ce je ne vous salue pas, je déteste m'adresser au diable en personne

Amaline

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MessagePosté le: Mar Jan 18, 2022 5:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans un premier temps, pour un Cardinal on dit Eminence. Sinon mon Père ira très bien.
Deuxième chose, Urbain n'est pas Monseigneur mais Excellence Monseigneur, il est Archevêque. Un Archevêque détient les deux prédicats.
Troisième chose. Ici, un fidèle est un fidèle étale à tous les fidèles. Cela veut dire que les titres de noblesse s'arrête au moment où l'on franchi la porte d'une église ou d'une administrations religieuses. C'est important car cela permet de comprendre que nous traitons tout le monde de la même manière. Il n'y a pas de traitement de faveur. Aussi, et parce qu'il s'agit d'une réunion informelle permettant je l'espère de dégager des solutions seines pour tout le monde. Nous vous accordons votre prédicat de Dame Densetsu. Cela nous semble légitime, c'est ainsi que je le souhaite.

J'ai un grand doute sur ce Loghan mais je connais le dossier pour l'avoir lu... et relu... et entendu aujourd'hui.
Et mon doute s'alourdit quand je lis les propos de Sabifax qui n'a strictement rien compris, et il n'y a aucun conflit entre le Droit Canon, notre Dogme et les lois de la Lorraine.
Un Lorrain est un Lorrain... Mais un Lorrain fidèle à l'église aristotélicienne est avant tout un Aristotélicien Lorrain. Et aucune loi de la Lorraine n'a été bafouée jusqu'à preuve du contraire. Ce qui me fait peur, c'est que ce sont ces gens-là qui gère un duché, prétendent écrire les lois, les faire respecter et les appliquer. Mais ce n'est pas le débat.
Cela n'a aucun sens de chercher un conflit là où il n'y en a pas. Ce Loghan est excommunié pour les raisons évidentes qu'il s'en est pris à l'église en suivant l'Empereur fou! D'autres ont pris le temps de la réflexion et sont maintenant à l'Inquisition pour demander pardon. Certains ne se remettront pas en question. Ce n'est pas non plus le débat...

Bref, j'ai bien compris la situation. Merci pour les éclaircissements.
Néanmoins, je vous demanderai de ne plus parler des personnes qui ne sont pas ici présente. Nous ne faisons pas leur procès. Ils sont déjà sanctionnés, s'ils souhaitent modifier la sanction dont ils sont frappés, ils peuvent toujours me contacter en attendant. Le sujet ici est la demande d'annulation de l'interdit pour Dame Densetsu. Ne parlons donc plus de ces autres personnes misent sous interdit et d'Amaline. Aussi, je ne prendrais bien entendu pas en compte les propos de cette personne. Dans tous les cas, pas dans ce dossier qui nous rassemble.

J'entends bien la détresse de Dame Densetsu la crainte, la peur,...
Il y a quelques interventions qui sont incohérentes à mon sens, mais de ce que je comprends c'est que vous vous désolidarisée de ce Loghan, vous l'avez peut-être exprimer difficilement à cause de cette peur?

Pour avoir lu le dossier complet et avoir pu me faire une idée, tout en restant le plus neutre possible. Si je ne suis pas intervenu plus tôt, tout du moins, si je n'ai pas pris la responsabilité d'intervenir comme mon homologue Germanophone, c'est parce que j'estimais la procédure très transparente. Chacun à pu être prévenu à l'avance de ce qui allait arriver.
Mais il faut malgré tout admettre qu'il est toujours difficiles de prendre une position forte et publique lorsqu'il s'agit de la participation politique. Et, admettons le aussi, il est difficile de se détourné de quelqu'un élu démocratiquement. Même si celui-ci est excommunié et n'a absolument plus sa place dans un conseil ducal ou en politique. Néanmoins, aucune loi Lorraine ne l'interdit de se présenter. Saviez vous qu'en Lyonnais-Dauphiné, pour être Duc reconnu, donc pour être éligible et devenir Duc du LD, il faut être baptisé et fidèles aristotéliciens. Oui... Le L.D est loin d'être la Lorraine mais elle pourrait prendre exemple. Elle devrait!
Enfin ce n'est peut-être pas non plus à moi de dire comment la Lorraine devrait être gérée.

Dame Densetsu, vous avez donc exprimer vous désolidarisé de ce Loghan et c'est tout à votre honneur. Il est en effet dommage de ne pas avoir été plus rapide pour vous prononcer. Cette peur qui vous anime je peux l'entendre, mais vous pouviez peut-être communiquer avec Son Excellence Monseigneur Urbain en privé? Il y a eu plusieurs échanges en taverne? comment était ses échanges? les rapports?

Vostre Excellence Monseigneur, vous dites que Dame Densetsu a fait beaucoup pour l'église, notamment protéger les biens de l'église alors que l'Empereur fou arrivaient avec ses troupes et avait pour objectif de renverser les diocèses. Visiblement elle est la seule à dire ne pas soutenir Loghan mais ne pas avoir le choix pour des problématiques politiques. Bien sûr, je comprends tout à fait l'intérêt de demander aux conseillers baptisés et fidèles de se détourner de cette personne. Mais les autres membres du conseil ducal? Qu'en est-il? 5 Personnes ont été mises sous interdit? Un conseil ducal est composé de 12 membres élus """démocratiquement""" quid des autres? ils se sont désolidarisés de Loghan? Ils étaient sur une autre liste?
Qui étaient les membres de la liste sur laquelle de Loghan a été élu?

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Père Tymothé de Nivellus | Cardinal-Evêque de Saint Trufaldini à la Porte Latine | Cardinal-Camerlingue de Rome et Chancelier de la Chambre Apostolique | Archevêque Sine Cura d'Avignon | Vicomte d'Andenne
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Densetsu



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MessagePosté le: Jeu Jan 20, 2022 1:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La colère intérieure de Densetsu envers Urbain était devenu un peu plus forte en le voyant l'ignorer, sourire comme un niais et de tendre la lettre d'Amaline. Densetsu avait juste l'envie de prendre ce document qui n'avait rien à faire ici et de le déchirer mais elle se retint restant calme. Quand Tymothé prit la parole, se fût son tour de sourire quand il annonça ne pas prendre en compte la lettre d'Amaline et dieu merci car sa cousine n'avait pas demandé à apparaître. Au moins un point de gagné.

L'Aiglonne était resté debout et elle ne pouvait pas tenir en place quand elle n'était pas calme et c'est les bras croisés en marchant avec des petits allers-retours dans le froissement de sa robe noire sur le sol, qu'elle écouta la suite des dires du Cardinal. Elle avait bien fait d'aller fouiller les archives de la chambre des nobles de Lorraine quand elle préparait déjà sa défense avant de partir pour l'Alençon car elle allait apporter la réponse sur les listes de l'époque.

Quand Tymothé eut fini de parler, Densetsu garda le silence car elle aurait voulu que Urbain parle en premier mais finalement elle se décida à répondre la première.


Merci de laisser ma cousine hors de ça. La Lorraine est de toute façon en train de se casser la figure Eminence et ce n'est pas d'aujourd'hui... Et les Scorpions au pouvoir a accéléré la décadence... Mais bon là n'est pas le sujet.

Oui j'ai eut la peur de le dire en public ce que j'avais au plus profond du coeur à savoir la désolidarisation avec Loghan de Sabran, peur des conséquences sur le côté politique, sur ma noblesse. Comment aurais-je pu le dire plus rapidement alors que j'ai enchainé les conseils jusqu'en décembre dernier ? Et même encore aujourd'hui, j'ai peur d'un effet rétroactif, d'être accusée d'être une traitresse et j'en passe, d'en perdre Haraucourt pour Haute Trahison !

Elle soupire avant d'ajouter

Et avec Monseigneur Urbain, comment voulez-vous que je me confie à quelqu'un en qui je n'ai pas confiance ? Comment voulez-vous avoir confiance en quelqu'un qui a menacé des interdits dès le début, qui s'est permis des jugements ou des inepties avec des membres de ma famille et un ami qui m'a sauvé la vie à la naissance de ma fille. Des échanges en taverne il y en a eut mais qui étaient à mes souvenirs assez conflictuels et que je n'avais pas envie de lui parler de ce que je ressentais vraiment de cet histoire et ce sentiment a perduré d'ailleurs la preuve puisque j'ai préféré m'adresser directement à un autre plutôt qu'à lui directement. Et je ne me suis pas confiée à Gertruden car je ne voulais pas le mettre dans l'histoire.

J'ai en effet aider l'église en aidant à la mise en sécurité de la trésorerie, c'est même moi qui ait avertit du danger et des ordres de Rome à Gertruden, l'évêque In Gratibus de l'époque. Gertruden n'est malheureusement plus de ce monde pour vous confirmer les faits mais Caton le pourrait pour vous dire que c'est moi qui ait rédigé les mandats de la mise en sécurité ! Pour ce qui est des listes j'ai retrouvé cela dans les archives de la chambre des nobles de Lorraine avant de partir vers l'Alençon.


Elle sortit de sa petite besace qu'elle tenait à son poignet un vélin griffonné de son écriture et le tendit au Cardinal

Citation:
Listes candidates :

Quiche Mirabelle (QM) (Heloise_marie, Rose_Arum, Jamess., Magie.de.Knorr, Loghan, Tamano, Sabifax, Siri, Malhoe, Catonlecenseur, Timothee_octavin, Adelheid.whitehand)

Alliance du renouveau Lorrain (ARL) (Sigmar., Densetsu, Laurentdu54, Hazaelle, Anna.k, Elenna, Sylvan_de_habsbourg, Amaline., Kharl., Gunther., Pathos1961, Herodia)


Ce qui fait que moi-même et Elenna on n'avait rien demandé vu qu'on n'était pas de sa liste. Au cours de mandat, une démission sur la liste ARL a emmené Sylvan au conseil alors que Loghan y était encore. A ce que je sache, il n'a rien eut, bien que baptisé puisque c'est mon parrain.
Les élections ont fait un 6-6 donc les six premiers de chaque listes avaient été élus, Héloïse démissionnera pour ensuite amener Sabifax qui avait été choisit pour sa neutralité comme duc. Et pour vous répondre sur pourquoi il n'a attaqué qu'une partie des élus, c'est dans sa publication du 11 juin : " c'est pour quoi nous vous disons aujourd'hui d'acter publiquement les décisions qu'il convient de prendre sous trois jours sous peine, pour les fidèles de l'Eglise Aristotélicienne, d'être placé sous interdit." Je cite "Pour les fidèles de l'Eglise Aristotélicienne" donc j'en comprends ceux qui étaient baptisés et figuraient dans les registres ce qui n'était pas le cas de tout le conseil.


Elle s'arrêta de marcher et s'estima qu'il était temps de conclure son temps de parole. Elle regarda Tymothé.

Comme je le répète, en mon cœur, j'ai toujours privilégié ma foi, j'ai toujours été désolidarisée de Loghan et donc en prenant mes ressentis, ce que j'ai vraiment en ma foi, en mon cœur, je n'ai pas fait d'erreur et je ne me suis pas tromper. L'Excellence Monseigneur Urbain Mastiggia ne semble pas comprendre que la peur peut bloquer parce qu'il demande de dire publiquement les choses et que j'ai été pétrifié de faire un choix, peur des conséquences et ce encore aujourd'hui, d'où ma demande que ça reste privé entre nous trois. Que j'ai aussi besoin de confiance pour confier ce que je ressens réellement ç une personne. Si j'ai eut le courage de vous écrire Excellance, c'est parce que Méloir m'a confié votre nom, il vous fait confiance et à travers mon frère, je vous ai fait confiance pour vous confier cette peur, exprimer ce que je ressentais réellement de cette histoire et enfin engager une procédure et je persiste à dire que en ce qui me concerne oui c'est une injustice !

Elle se tourna silencieuse les bras croisés vers Urbain. Il était temps que lui prenne la parole. Elle le trouvait trop silencieux et bloqué dans ses idées. Il était temps de boucler cette histoire maintenant en ce qui la concernait. 7 mois a être comparée à ce qu'elle n'était pas avait suffit.
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MessagePosté le: Jeu Jan 20, 2022 5:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'entends, j'entends.

Je vous l'ai dit, soit mon Père, soit Eminence, mais pas Excellence. Sinon je ne dirai plus Dame Densestu.


Dit-il en souriant pour ensuite reprendre son sérieux


Si je puis vous dire, personnellement j'aurai peut-être même été plus loin qu'un interdit à la place de Son Excellence Monseigneur Urbain. J'aurai sûrement fait convoquer tous les baptisés à l'Inquisition en demandant l'excommunication. Voyez vous? Chacun gère comme il l'entend. Un vrai procès...
Je peux comprendre votre peur et elle peut se justifier, vous étiez certainement entre le marteau et l'enclume. Mais cette peur de perdre votre fief. Qui est tout de même... un caractère matérialiste à mon sens. Sachez que c'est exactement ce que nous ont dit ceux qui ont suivi l'Empereur Fou! J'en ai entendu deux. Ils m'ont fait part de leur peur.
Qu'on ai peur d'un chien qui a la rage et qui mord je peux comprendre, une meute de loup peut faire courir, mais la perte d'un fief? Peut-on être aussi attaché à un fief aussi fort?
Toutes les personnes qui ont perdu un fief en s'opposant à l'Empereur fou, je pense qu'ils ont reçu une compensation de l'église. Un titre romain équivalent à celui qu'ils ont perdu.
Enfin là n'est pas le débat. J'entends que vous aviez peur.


Cette intervention n'attendait pas de réponse,
Il se tourne alors vers Urbain


Ce que j'ai du mal à comprendre Excellence Monseigneur, C'est pourquoi condamner des personnes qui étaient sur une liste d'opposition? Sans cette liste adverse, il aurait peut-être eu plus de pouvoir encore non? Au final, les victimes collatérales, celles-là même qui sont obligées de travailler et de collaborer avec cet vermine de Loghan non?
J'avoue que je pensais qu'ils étaient sur la même liste à vrai dire. Ceux qui sont sur la même liste l'ont autorisé à se présenté, et c'est "grâce" à elles qu'il a pu être élu au conseil non?

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Père Tymothé de Nivellus | Cardinal-Evêque de Saint Trufaldini à la Porte Latine | Cardinal-Camerlingue de Rome et Chancelier de la Chambre Apostolique | Archevêque Sine Cura d'Avignon | Vicomte d'Andenne
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Jeu Jan 20, 2022 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain n'était pas vraiment venu ici pour compter les points. Il acta la demande du cardinal d'un geste de la tête. Il ne s'arrêta donc pas à cela. Le cardinal gérait, il décidait, Urbain n'irait pas contre.

- A vrai dire, mon intervention fut tardive. Les élections étaient terminées, et l'ensemble du conseil allait être amené à travailler avec Loghan. Selon toute logique aristotélicienne, un groupe de fidèle aurait dû faire pression ou refuser spontanément de travailler avec Loghan de Sabran une fois les faits présentés. La proposition que vous formulez l'avait été par Sigmar de Mortelane, à l'époque, et je maintiens ma vision de la chose. Si j'étais intervenu plus tôt, il est évident que j'aurais particulièrement ciblé la liste Quiche Mirabelle. Mais si ils n'avaient rien fait, j'aurais tout de même demandé à la liste Alliance du Renouveau Lorrain de se désolidariser de Loghan avec les mêmes implications qu'un refus amènerait. Je pense, éminence, qu'un membre du conseil ducal peut être marginalisé au sein d'un gouvernement. Un aristotélicien convaincu nommé Duc ou Comte aura toute la légitimité et recevrait très certainement le soutien local ou primatial si il place un excommunié sans poste. Pour moi cette lettre n'était qu'une formalité aristotélicienne, supérieure à toute autre chose. Je le rappelle:

Article 19 : En outre, pour assurer l'orthodoxie et l'harmonie au sein de la communauté aristotélicienne, chaque fidèle est obligé d'éviter la personne excommunié et de lui nier toute aide, qu'il soit matériel ou moral.

Si vous ne respectez pas cette règle parce que vous n'avez rien à faire d'une sanction de l'église, que vous avez peur de perdre la seigneurie familiale -ce qui est le cas de Dame Densetsu et pourtant je comprends le profond attachement qu'elle pourrait avoir avec Haraucourt-, d'être discréditée politiquement, alors vous n'avez pas compris l'engagement que vous prenez en vous faisant baptiser. Il y a des règles à respecter et je pense honnêtement que ne sanctionner qu'une partie du conseil diocésain n'aurait pas mis tous les fidèles sur un pied d'égalité.


S'adressant à Densetsu.

- J'ai bien lu dans votre courrier que vous vous désolidarisiez du choix religieux de Loghan de Sabran, cependant ce n'était pas ce que je demandais. En revanche, et je vous cite, au sein du conseil, il est un élu, qui comme moi et qui comme les autres, a pour but de travailler en unité pour la Lorraine. C'est bien là le problème que je me suis évertué à expliquer mais que personne n'a compris, peut-être parce que je n'ai pas été assez clair, mais il n'est pas un élu comme vous. Il est excommunié et doit être mis au ban de la société. Cela se passe de toute négociation possible. C'est inscrit dans le droit canon, mieux dans des textes de références dogmatiques.

Il marqua une pause.

- Quand Sylvan de Habsbourg a été nommé au conseil ducal, je n'étais plus en Lorraine, cela tombait le jour même de ma démission épiscopale le 15 juillet. Je n'avais plus aucun pouvoir décisionnel quand j'ai appris la nomination de Sylvan, le lendemain, le seize. Je reviens également sur la justesse de votre propos. A l'époque, je n'avais pas encore appris qu'une mise au ban pouvait être décrétée pour les non fidèles à l'Eglise, sans quoi tout le conseil aurait été concerné. Vous avez donc raison, il manquait des certificats de baptême, et grâce à Sigmar, Héloïse a pu être placée sous interdit.

Une nouvelle pause puis au cardinal.

- Eminence, pour répondre à vos questions, Dame Densetsu ne s'est pas désolidarisée de Loghan, juste de son choix religieux. La preuve est quelle maintenait déjà qu'elle travaillait avec lui et qu'elle estime encore aujourd'hui n'avoir pas à se confesser à ce sujet. Comme l'a dit Dame Densetsu, seuls les membres baptisés étaient concernés. J'avais une méconnaissance du Droit Canon sur la mise au ban. Par ailleurs, pour un fidèle, cela ne devrait pas être compliqué de rédiger une simple lettre qui stipule que l'on se désolidarise de Loghan de Sabran. Lors de mes discussions avec Densetsu, je n'en garde pas un souvenir conflictuel d'ailleurs, elle avait émit, de même que Sigmar et Rose Arum la possibilité de rédiger des lettres privées de désolidarisation. Sigmar m'a indiqué qu'il se ferait porte parole de cette nouvelle, je n'avais pas d'accès au conseil ducalpour vérifier que ce fut fait. Par ailleurs, j'ai souvenir d'avoir laissé une porte de sortie évidente en taverne: Je n'ai pas accès aux discussions et débats du conseil ducal. La lettre me suffisait, qu'elle soit publique ou privée. Dans tous les cas, en ne voyant pas le nom "Densestsu d'Haraucourt" sur l'acte de mise sous interdit, chacun en aurait tiré les conclusions qu'il voulait.

Le regard dans le vide, vers le sol, puis vers le mur il ajouta.

- Je comprends que l'on puisse être effrayé par un interdit, par la conséquence d'une action, pourtant... Tout était indiqué noir sur blanc pour éviter cette conséquence. Ce que je comprends moins, c'est le fait de venir s'en plaindre six mois plus tard, l'évoquant comme un traumatisme, comme ce qui a pu conduire -avec d'autres éléments, certes- à une tentative de suicide, qui aurait donc amené Dame Densetsu plus loin de Notre Seigneur encore, après un déménagement en Alençon là où l'interdit ne court pas.

Il avait regardé les deux autres personnes présentes dans la pièce et avait parlé vaguement, il se reprit et ajouta à l'attention du cardinal.

- A l'époque, je ne souhaitais pas faire intervenir l'Inquisition pour une raison simple. C'est un problème local qui concerne une répercussion d'un excommunié. Par ailleurs, je ne souhaitais pas que les fidèles en questions soient lourdement handicapés, c'est à dire sur toute l'aire aristotélicienne, d'une décision certes contradictoire au Dogme mais qui avait surtout des répercussions locales. Le Duc aurait été excommunié, j'aurais pensé autrement. Si des interdictions locales existent, j'ai souhaité qu'elles soient appliquées en toute transparence, ce qui me semble a été le cas. N'y voyez guère de la bonté, car si je devais le refaire aujourd'hui, je le referrais en avertissant la Sainte Inquisition avant toute chose.

Haussant une épaule, en guise de conclusion.

- Peut-être suis-je un peu radical, mais dès lors que vous acceptez les règles d'une communauté, c'est pleinement. Vous en acceptez également l'autorité qui en découle et par espoir, sincèrement, je pensais que ce serait une formalité. Pourtant il n'en fut rien et le libre-arbitre que nous a donné le Très-Haut doit nous servir à tendre vers Lui. Si ce n'est pas le cas, actes. Je reste défavorable à la levée de l'interdit qui court sur Toul pour dame Densetsu à moins qu'elle n'ai changé d'avis depuis le 23 décembre, date à laquelle elle expliquait à nouveau -je cite- "qu'elle ne voyait pas ce qu'elle avait à confesser pour l'interdit qui la frappe" alors qu'à l'époque elle a fait le choix délibéré de soutenir l'implication de Loghan de Sabran dans la vie politique de Lorraine contre donc le Droit Canon et le Dogme et la demande de son évêque. Si la peur matérielle ou spirituelle est plus importante que la Foi en l'Eglise Aristotélicienne, alors je ne suis pas sûr que les leçons élémentaires de pastorales soient maîtrisées. Si la menace d'un interdit est, selon un fidèle, une défiance envers lui, alors c'est qu'initialement, le fidèle à un ressentiment négatif contre son évêque et qu'il n'était initialement pas prêt à l'écouter. Il me semble que nous n'avions pas de mauvaises relations, pourtant dames Densetsu. Et si, lorsque la punition légitime arrive, on en vient à détester celui qui la prend alors qu'elle est motivée, alors c'est que cela n'a pas été compris. Par ailleurs, je peux noter dans vos courriers, dame Densetsu, que vous me rejetez aussi la faute d'avoir dit qu'une naissance hors mariage est une faute. Sachez que c'est une faute, et qu'en aucun cas c'est ce qui a motivé un interdit à votre encontre. Cet interdit découle de vos choix. De vos choix personnels, et donc de votre propre libre-arbitre. Je serais heureux d'apprendre que votre enfant se porte bien et s'épanouit. Je serais également heureux si un jour j'archivais son certificat de baptême. Et je suis également heureux de savoir qu'elle est votre cadeau de la vie.
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Densetsu



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MessagePosté le: Ven Jan 21, 2022 12:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Densetsu avait reprit ses allers-retours et cette fois c'est Urbain qu'elle fixa sans sourire. Elle n'avait plus le cœur à rire cette fois. Elle resta cependant calme.

Vous avez oublié ce que j'ai dit toute à l'heure Excellence Monseigneur ? Que je n'avais plus conscience de ce que je faisais tant dans la période de ces houleux événements tout comme quand j'ai écris ces courriers. Ils ne devraient même plus être prit en compte vu que je n'étais plus consciente et qu'ils ont été écrit sur des coups de tête dépressif. Il faut un vélin d'un médecin pour expliquer que dans une dépression profonde comme je l'ai été de février dernier jusqu'à il y a encore quelques jours, on n'a plus conscience de ce qu'on fait, de ce qu'on écrit, qu'on a des peurs de prendre des décisions comme je l'ai dis plus haut, qu'on n'a plus conscience qu'on n'a plus conscience aussi de nos droits et devoirs non plus ? Mon domaine n'est pas une histoire de valeur matérielle mais plus d'attachement que c'est la terre aussi de nos ancêtres autrefois perdues. Si ca avait été une autre terre, je m'en serais fichu. Vous semblez aussi ne pas comprendre que quand j'ai dis toute à l'heure qu'au fond de moi, à l'intérieur du cœur que j'étais désolidarisée de Loghan de Sabran, c'est TOTALEMENT ! Pas que religieusement !

Elle avait clairement haussé brièvement le ton pour insister sur le mot "totalement" et elle avait fixé Urbain dans les yeux.

Je vais devoir vous le dire en quelle langue que j'étais désolidarisé au plus profond de moi et que je ne l'ai jamais avouer à quelqu'un en dehors de mon frère, pour que vous compreniez ça. En anglais ? En allemand ? En langue des sourds ? En breton peut-être aussi ? Il faut que mon frère vienne vous le dire lui-même les pleurs que j'ai eut, cette peur d'assumer une décision que vous demandiez publique dans votre lettre, ce que je ressentais vraiment, jamais on ne m'a dit qu'une lettre privée aurait suffit.

J'ai fais ce que vous attendiez en venant ici, en disant clairement ma désolidarisation totale et sincère qui était, qui est et qui sera toujours ainsi. Vous parlez d'une Densetsu qui a agit alors qu'elle était enfermée dans une profonde dépression, qui n'avait plus conscience de ses dires et de ses faits, je vous le dis une nouvelle fois. Pour résumé ce n'était pas moi et c'est pour ca que je demande une annulation et une sortie de mon nom des archives Excellence Monseigneur et pas seulement sa levée, c'est comme si vous aviez mis sous interdit une autre personne. Donc non, l'interdit ne découle pas de mes choix, ni de mon libre arbitre vu que je n'avais plus du tout conscience de ce que j'étais !


Elle fixa Urbain. Densetsu avait des larmes dans les yeux mais elle sourit légèrement avant de le perdre pour se confier.

Ce n'est pas pour fuir l'interdit que je suis partie en Alençon mais parce que j'ai fuis des gens qui durant des mois m'ont traités d'hystérique, de folle, de "prostituée" pour rester polie, qui sur la place publique et dans les tavernes m'ont comparés moi et ma famille à un troupeau de porcs, ont descendu mon travail, l'investissement que j'avais mis, on m'a même sorti en pleine salle publique du conseil que je pourrais bien aller crever qu'on aurait rien à foutre de moi, que je ne manquerai à personne... Comment peut-on ne pas sombrer dans la dépression jusqu'à en perdre conscience de tout quand on se prend des remarques comme ça tous les jours jusqu'en taverne et parfois par ceux à qui vous aviez fait confiance. Comment ne pas être blessé alors qu'on est déjà quelqu'un de fragile psychologiquement. La véritable Densetsu avait peu avant ca prit défense de l'église contre zinzin Copona, elle avait donné de son temps pour préparer les messes In Gratibus à Epinal car personne ne voulait reprendre l'église mais en juin la véritable Densetsu n'était plus. Celle que vous mentionnez dans votre interdit, dans les courriers n'est pas la véritable Densetsu... Voilà pourquoi le délai de six mois qui vous semblait bizarre. Je ne voulais pas engagé une procédure en étant dans le même état qu'en juin dernier car ca n'aurait mené à rien. Car cette vraie Densetsu n'est revenu il n'y a que quelques jours à peine. Comprenez-le. Entre la mort de mon cousin Raphaël et ma tante qui m'a demandé d'être sa marraine de baptême alors qu'elle était venu me soutenir dans le deuil impérial. Alors pour une fois, jugez avec le coeur. Si vous voulez être heureux pour moi, celui de savoir que j'ai tourné la page, que je me reconstruis en Alençon, alors revenez sur votre décision de classer celle que je n'étais pas de part la dépression sous interdit en annulant votre décision, car pour la véritable personne c'est une chose difficile à vivre et elle m'empêche de me reconstruire totalement dans ma nouvelle vie, d'autant plus que je le redis une nouvelle fois j'étais désolidarisée au total de Loghan en mon coeur. Je ne vous le cache pas je crois... Je ne me confie ainsi qu'aux gens en qui je peux avoir confiance, je pense que cette fois Excellence Monseeigneur, vous avez une véritable preuve de l'estime que je peux avoir envers vous et que c'est la Densetsu apaisée et non la dépressive qui vous parle aujourd'hui. J'ai fais une part de chemin pour tenter d'arriver à ce but de l'annulation, à vous de faire la votre désormais et de ne pas rester dans votre avis défavorable.

Les mots étaient posés, des larmes coulaient tant la situation était difficile pour l'Aiglonne, elle préféra se détourner des deux hommes, cachant son visage dans un pan de son voile de deuil.
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Urbain_mastiggia
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MessagePosté le: Sam Jan 22, 2022 7:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Urbain restait dubitatif.

- Si vous étiez perdue, pourquoi ne pas vous être tournée vers l'Eglise, vers Gertruden ou moi? Vous ne pouvez décemment pas arguer que vous étiez perdue et ne pas venir vers nous, qui sommes les bergers de nos ouailles. Vos derniers courriers datent de moins d'un mois, et dans ce laps de temps très court, vous auriez guéri de votre dépression?

Il pinça ses lèvres, manifestement pas convaincu.

- Je ne crois pas que se réfugier derrière l'argument de ne pas savoir ce que l'on faisait, à moins d'une folie manifeste, soit une "bonne excuse" pour lever un interdit. Si vous étiez désolidarisée totalement de Loghan dans votre cœur, pourquoi ne pas l'avoir exprimé, même à moi en privé, pour éviter un interdit? Sincèrement, votre discours me dépasse tant il n'a pas de cohérence. Vous dites être désolidarisée, mais ne pas l'avoir dit ou manifesté auprès de l'autorité compétente d'alors par peur de vous faire marginaliser. Vous niez le pouvoir de la Foi, vous niez que vos choix seuls ont entraîné cet interdit, vous niez l'autorité cléricale qui aurait été à même de vous aider dans cette situation, la défiant plutôt que la consultant. Encore aujourd'hui vous n'estimez pas légitime un interdit posé en toute transparence et au lieu de reconnaître que vous avez commis une erreur et que cet interdit est légitime et que vous avez changé, que vous admettez avoir fauté, vous préférez vous chercher des excuses avec votre dépression et la peur de perdre crédibilité politique et sociale pour qu'il soit levé. Peu m'importent les raisons de votre déménagement, nous savons tous deux ce qu'est devenue la Lorraine et sincèrement, je préfère savoir que vous, qui avez œuvré pour la protection du diocèse, soyez sereine ailleurs. Je ne crois pas que lever un interdit se fasse "avec le cœur", comme vous dites. Il y a des règles à respecter. Si elles ne le sont pas, il y a sanctions. Pour lever une sanction, il faut demander pardon, admettre ses erreurs. Pas se justifier du choix de faire l'erreur.

Il se tut, laissant la parole au cardinal, car après tout, il n'était même plus en capacité de lever l'interdit n'étant plus évêque de Toul.
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