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Arnarion
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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

--Vif_argent a écrit:
[rp]De moi, enfant du Fatum
A toi, Romain.
A toi Impérial
A toi, Franc Comtois
A toi, Lorrain.
A toi, lecteur, sois tu même Vil François.




Saches que Fatum ne menace rien en Empire.
Apprend qu'au dela la propagande Françoise relayée par Rome, nulle cible en Empire n'a jamais été notre, et que cela perdurera tant que l'Empire reste a ses affaires sans se mêler des nostres.

Qu'il nous aurait été facile d'allier la folle francoise couronnée quand les terres impériale en difficultés étaient.
Et que neutres sommes restés.

Saches Romain, que Fatum n'est pas un ordre religieux, mais garde toi d'agréger neutre et ennemi contre toi, ou tu pourrais rapidement percevoir l'étendue de ton erreur.

Que la paix soit et perdure en Empire
Tant que chacun respecte son voisin![/rp]


Citation:

    Annonces de la Province de Besançon

    Lettre ouverte au Fatum bis


    De re-moi, Monseigneur Arnarion de Valyria-Borgia, Archevêque Métropolitain de Besançon et Vice-Primat en charge de la zone francophone d'Empire,
    A re-toi, enfant du Fatum


    Je te remercie de ta réponse, cela veut dire que tu as pris la peine de lire mes mots. Pourtant tu me surprends. Pourquoi menacer la Sainte Église ? Il n'y avait point de menace dans mon propos et je n'ai fais que te communiquer la Vérité. Ceux qui suivent les commandements de Dieu connaissent la Salvation, ceux qui, au contraire suivent ceux de la Créature Sans-nom, connaissent la damnation.

    Que gagnerais-je à te menacer ? Si Dieu a laissé aux hommes la liberté d'action, qui suis-je pour te contraindre ? Les âmes seront-elles sauvées pour autant ? Non. L’Église t'ouvre les bras, elle désire t'accueillir, pas t'étouffer ou te monter contre elle.
    Rome n'est en rien le prometteur de cette situation. Elle n'est pas derrière l'appel aux bans impériaux ni même t'a ciblé comme ennemi. Je me garde bien de le faire moi-même : je viens à toi en pasteur, avec la parole, non avec la menace et le couteau.

    Considère un instant, néanmoins, que ta présence affole les esprits comtois qui ont subi récemment le pillage et qu'il aurait été plus judicieux pour toi de passer sans créer de remous qui ont été alimentés par l'urgence de la situation.

    Si tu n'as point l'intention de perturber la Paix aristotélicienne ni de t'en prendre à l'intégrité de la Franche-Comté, passes alors ton chemin, mais gardes en tête ce que je t'ai souligné. La Vie sans Dieu ne vaut pas la peine d'être vécue. Suis-le, et tu vivras.

    Je prierai pour toi.

    Que la grâce de Dieu guide tes pas,


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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

--Vif_argent a écrit:
[rp]Et de re moi, enfant de la Fatum
A re toi, homme d'Eglise.


Ce que nombres nomment brigand par ignorance ou peur confondent souvent action politique musclée, et vil apat du lucre.
Quand il y a distinction claire entre ce qui est cible, pour des raisons toutes politiques, et ce qui ne l'est pas, toujours pour des raisons politiques; alors, il n'y a plus que lutte politique, et le gain ne compte plus.
Et l'on ne peut plus alors parler de brigands, mais de combattants pour une cause qui est leur.

J'en reviens à ta question homme d'Eglise.
Pour quoi menacer l'église?
Je ne menace pas, je souligne avec mes pauvres mots d'homme peu lettré que des ennemis de l'église ne sommes pas.
Car ces questions nous sont hermétiques, et qu'il n'y a pas de sujet puisque pas de cause.
Nous sommes fondamentalement pour la plus stricte liberté de culte.
Mais que chacun en restes à son pré carré, et le monde tournera pour le mieux.
Laissez nous amuser nos ennemis et il n'y a aucune raison que nous nous accrochions.

Quand au passage, nous passons
Ne dérangeant personne.
Encore désolé d'avoir réveillé quelques veilleurs, ce sera le seul désagrément que l'Empire aura à subir.[/rp]


Citation:

    Annonces de la Province de Besançon

    Lettre ouverte au Fatum ter


    De re-moi, encore, Monseigneur Arnarion de Valyria-Borgia, Archevêque Métropolitain de Besançon et Vice-Primat en charge de la zone francophone d'Empire,
    A re-toi, encore, enfant du Fatum


    J'entends bien ce que tu me dis, Enfant du Fatum. Mais si tu te dis combattant pour ta cause et ne désirant point apporter le feu en terre impériale, pourquoi de telles réactions à ton égard de la part de ceux que tu dis ne pas menacer, et l'absence de réaction de ceux que tu sembles mépriser ? La réputation de ton nom a-t-elle déjà été éprouvée par les plumes impériales, que sa moindre prononciation suffit à créer une levée de boucliers ?

    L’Église n'aime pas le combat des armées et la vue des hommes qui brandissent le fer l'un contre l'autre. La vue du désordre, du fracas du fer et du jaillissement du sang est le sentier vers la perdition des âmes. Et dès qu'une âme souffre, cela est toujours un terrible échec pour un homme d’Église comme moi. Mais combien ma peine peut être grande, elle n'est infiniment rien face à celle que ressent Notre Seigneur de voir Ses fils se quereller, s'envier, se pourfendre et se perdre.

    Si point de menace tu professes envers l'Institution de Dieu sur Terre et envers l'Institution de l'homme en Empire, sans te commander ni te sermonner pour autant, je t'invite à être charitable envers celui qui est la cible de tes menaces. A l'image de Dieu miséricordieux, soit charitable envers ton prochain, Il te le rendra, sois-en certain.

    Et maintenant, mon ami, je conclus cette lettre sur une citation du Sage Christos, qui suscitera en toi, je l'espère, la curiosité de la connaissance de Dieu. Le cas contraire, j'estime qu'elle constitue un bon mot pour la fin. " Si pour vous la vie n’a pas de sens, alors aimez la vie plus que le sens de la vie. N’attendez pas de mourir pour comprendre que vous passez votre vie à côté de la vie. Rappelez vous : Nous ne sommes pas nés seulement pour mourir, nous sommes nés pour vivre. "

    Et comme à chaque fois, je prierai pour toi.


    Que la grâce de Dieu guide tes pas,


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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

    Annonces de la Province de Besançon


    De nous, Monseigneur Arnarion de Valyria-Borgia, Archevêque Métropolitain de Besançon,

    A vous, Vésuliens,
    A vous, Comtois,

    Mes bien chers frères et soeurs,

    Que l'homme qui regarde le bien de son prochain et l'en défait sinon d'être craint, doit être plaint. En effet, comment vie peut-elle être moins justifiable au Nom de Dieu que celle de celui qui s'en détourne sciemment ? Car l'homme qui contemple son prochain au point d'envier son âtre, sa femme et ses biens ; qui entre en colère au point de haïr et de maudire et qui n'a d'autre fin que la destruction, le fer et le sang, succombe à la facilité de ce monde et suit les vils murmures venus de l'ombre qui n'a que pour fin la perdition. Cet homme se perd dès lors de lui-même à la face de l’Éternel et il en faudra pour l'y retrouver, tout la lumière de ses mérites et de ses prières aidés par sa Foi, sa charité et son espérance.
    Plaignez-le, mes frères, ne vous lamentez point sur votre sort ou sur celui de vos enfants, leur âme est sauve. Priez et pleurez pour ceux qui, dans leur folie, ont mis eux-même leur âme en péril. Ceux-là sont en danger de mort, la vraie, l'éternité lunaire loin de Dieu et du triomphe de Ses Anges !

    Vesoul ! Aie pitié de ces gens qui portent le fer chez toi, car ils s'assassinent eux-même, les fous !

    Prie plutôt avec tes frères comtois et pleurez donc ensemble pour l'âme de ces brebis égarées et récalcitrantes qui font preuve de leur déroute du bercail divin. Les voilà perdus loin du bâton du pasteur et en proie aux ténèbres de la nuit et aux créatures qui se tapissent en son sein, qui, les séduisant de doux et suaves mots, leur réforme leur belle âme. Les voilà désormais devenues comme elles : virulentes et détestables, assurées de leur bon droit, elles attaquent le plus faible, volent l'homme de bien et troublant, saccageant, détruisant, elles assassinent la Cité et elles brisent la Paix si chère au cœur du Prime prophète.

    Ah, mes frères et soeurs ! N'espérez mesurer la peine et le chagrin que causent pareilles actions au Très-Haut qui, de son Éternité, nous contemple, nous les hommes, Ses créatures, Ses enfants ! Est-ce là le manifeste amour que nous lui promettons en retour pour tous les bienfaits qu'il nous a prodigué ? Hélas ! Fous est l'homme ! Mesurons plutôt le nombre de fois où, à l'image de ces gens ce jour, il s'est détourné de Lui ! Une vie de pénitence ne suffirait pas à le racheter de la moitié de ses fautes envers ce Dieu si bon et si grand qui l'a tiré du néant et lui a donné forme et consistance pour qu'il puissent vivre.

    Priez pour les pauvres fous qui font le bonheur de la Créature et qui psalmodient ses préceptes. Plaignez-les, pleurez pour eux ! Car ils se sont enchaînés à ce monde, et ne goûteront jamais de l'autre. Ils nouent eux-même le nœud de la corde qu'ils portent à leur cou, le tranchant de l'épée qu'ils abattent sur leur tête, la chaîne à laquelle ils se lient ! Leur âme est telle un champ de ronce noire et saillante qui empêche toute jeune herbe de pousser, luttons pour la préserver d'eux-même !
    Sacrifiez à Dieu afin qu'ils prennent conscience de leur erreur et que, demandant pardon, ils se convertissent en la Foi infaillible de Dieu et de Ses Apôtres.

    Aristotéliciens de Besançon, condamnons fermement leur action et prions pour le Salut de leur âme.


    Que la grâce de Dieu guide vos pas,

    Rédigé, signé et scellé au Palais archiépiscopal de Besançon, le dix-septième jour du cinquième mois de l'An de Dieu Mil quatre et cent soixante et quatre.

    Amicus Dei, Ennemicus Mundi !


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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:


    Edit Archidiocésain



    De la chasse aux canards



    Vesontione, XXI.VII.MCDLXIV


    Nous, Son Eminence Arnarion de Valyria-Borgia, Cardinal-archevêque de Besançon,

    Aux fidèles de l’Archidiocèse,
    Ainsi qu’à tous ceux qui liront ou se feront lire,


    Salut !

    Par le présent édit, annonçons et maintenons, en notre qualité d’Archevêque métropolitain, que l’Anatidé, oiseau aquatique communément connu sous le nom de canard est une espèce protégée au sein de l’Archidiocèse bisontin.

    En sorte que, par cet acte, prohibons la chasse de ce bel et digne palmipède dans les limites territoriales de la juridiction de Besançon.

    Nous savons qu’en ce temps estival, bon nombre de nos paroissiens s’adonneront à l’art de la chasse. Chasse à cour, vennerie, tir à l’arquebuse, tir à l’arc, tenderie ou piégeage pour la gente noble en passant par le braconnage pour les autres. Nous savons que c’est un moment de plaisir, de partage et de communion avec la nature. Nous savons aussi que les bois et forêts domaniaux de la Franche-Comté regorgent de gibier de bonne taille et de toute qualité.

    Néanmoins, qu’il soit maintenant su que le canard ne devra point figurer sur les tableaux de chasse ; à moins d’occasion exceptionnelle et justifiée.

    Le canard est un noble animal, préservons-le !

    Que la grâce de Dieu guide vos pas,


    Rédigé, signé et scellé au château de Gy, le Vingt-et-unième jour du septième mois de l’An de Dieu Mil quatre et cent soixante et quatre.



* Annonce à but purement RP, sans obligation d'achat et sans conséquence religieuse[/quote]
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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
    Pensées & travaux doctrinaux*


Citation:
    Du libéralisme religieux

    Si l’unicité incarne la perfection pour Aristote, en ce que seul le singulier est parfait par rapport au pluriel qui inexorablement entraîne l’opposition, la contradiction et l’altération, il est donc aisé de convenir qu’il ne peut exister plusieurs dieux sans que ceux-ci ne se contredisent eux-même et n’altèrent leur existence en rendant imparfaite leur création. Fort de ce constat, Aristote en venait à souligner que seul pouvait exister un seul Dieu unique. Comme il est un, il est sans altération et donc parfait.

    Continuant sur ce constat, nous convenons donc que de Dieu, qui est unique et parfait, procède un message qui ne peut être qu’à son image, c’est-à-dire unique et parfait. Il n’y pas d’autre alternative au risque d’altérer cedit message. Si plusieurs messages se proclamaient de Dieu, ils se suivraient probablement de manière analogue jusqu’à un certain point, à partir duquel ils finiraient fatalement par s’opposer et se contredire. Or Dieu ne peut pas se tromper ni nous tromper, et c’est là chose tout à fait normal : il est parfait. En conséquence de quoi il ne peut dire une chose et dire son contraire. Il ne peut y avoir double langage, mais bien un seul verbe, une seule parole, au final, une seule Vérité.

    Constatant donc qu’il ne peut y avoir de Vérité divine sans que celle-ci soit unique, il faut préciser qu’elle ne peut exister sans être universelle. Si Dieu est unique, il est donc le seul Dieu. De lui procède la création. Son message englobe donc tout ce qu’il a crée et rien n’en est exempt. Unique et Universelle : Là est la leçon d’Aristote et de Christos et de tous les saints martyrs et patron qui ont œuvré pour l’expansion de cette vérité divine.

    Voici donc que Dieu, faisant de l’homme son enfant, lègue au genre humain sa Vérité. Il n’en est non pas le maître mais le gardien, sinon le missionnaire. A lui revient la glorieuse mission de dispenser la Parole divine à ses frères par tous les peuples de la Terre.
    Or donc, si Dieu est un, sa vérité unique et que n’existe qu’un seul peuple, le sien, il ne peut donc déléguer cette noble tâche à des institutions différentes et plurielles au risque d’altérer ce message. Car là où ne peut exister qu’un seul Dieu, ne peut exister qu’une seule religion. Il ne peut en effet n’y avoir qu’une seule institution désignée par Lui et qui est la légitime gardienne de la Vérité. Il est impensable en effet que Dieu qui est parfait, mette ses enfants dans des maisons aux fondations et aux murs différents des autres au risque que ceux-ci s’effondrent sur leur tête. Au contraire, il leur construit une maison aux fondations et aux murs parfaits. C’est cette maison qui a été annoncée par Aristote et fondée par Christos et qui depuis l’aube des temps existait dans les desseins de Dieu. C’est cette même maison qui, constituée de Son peuple rassemblée en son sein, évolue sur un même chemin. Cette maison, c’est l’Église, une, sainte, apostolique et universelle.


*Les documents suivants sont des travaux IRL qui m'ont pris du temps à penser, schématiser et écrire. Je ne peux empêcher personne de les utiliser, mais pour toute utilisation ce serait sympa de me prévenir. Merci !
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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
    Du sacrement de la confession

    La confession, parmi les sacrements institués par Christos et perpétués par la Sainte Eglise, est assurément un des plus beaux et des plus significatifs de l’amour de Dieu pour ses enfants. J’en veux pour preuve tangible la grâce surnaturelle que Dieu nous envoi pour la rémission de nos pêchés et qui, effaçant la dette du vieil homme, fait de nous des hommes nouveaux. Car c’est là toute la beauté du sacrement : Dieu, notre père créateur, mû par l’amour aussi ineffable et insondable pour ses enfants, cherche constamment à pardonner leurs égarements sans rien attendre en retour d’autre que l’expression de leur peine et la promesse de mieux se conduire à l’avenir. J’essaierai à travers cette courte réflexion construite d'abord par mes aînés à l'instar de leurs Éminences Jeandalf, Aristokolès de Valyria et tirée des enseignements de Saint Thomas, de Saint Titus et de Sainte Hildegarde, ensuite au travers des multiples débats théologiques nourris par les travaux entre autres de Messeigneurs Ambroise de La Rochefoucauld-Champlecy, Alboin de Valyria et Scolopius de Medici.


    éclairer sur ce qu’est le sacrement de la confession et quelles sont ses étapes importantes. J'emprunterai en toute humilité les saintes paroles du prophète Christos qui constituent d'admirables miroirs de sagesse et de rectitude sur le chemin de Dieu et qui permettront sans nul doute, d'apporter une clarté au propos que j'avance ci-après. 


    De la confession comme remède pour l'âme malade

    Lorsque l'homme naquit au monde, il fut crée imparfait et soumis. Cette soumission tient pour partie le péché qui s'attaque perpetuellement à l'âme pour la perdre. Il existe une infinité de péchés qui sont d'autant d'offenses à Dieu et personnifiés par les anges déchus d'Oanylone. Je ne m'étendrais pas sur ce sujet, me contentant de reprendre les mots simples et clairs de Son Eminence Aristkolès de Valyria : « Le péché est une révolte contre le plan divin. C’est un acte mu non par la Vertu, mais par les Passions mauvaises de l’homme qui sont nombreuses. Le péché est un moment dans sa vie où l’homme a préféré une créature à son Créateur. Ou il préfère l’amour désordonné de choses finies à l’amour raisonnable de l’Infini et de l’éternel. Sur un plan plus philosophique, on peut dire que le péché est le détournement d’un moyen pour le transformer en fin ». Les principales sont la source des multiples ramifications du péché: Il s'agit de l’orgueil, de l'avarice, de la gourmandise, de l'envie, de la luxure, de la colère et enfin de l'acédie. Tous les hommes et les femmes, par l'imperfection qui caractérise le genre humain, y sont soumis et en commettent chaque jour, certains en pensée, d'autres en action, ou encore d'autres par omission. Certains sont commis en toute conscience tandis que d'autres le sont inconsciemment. La faute y est bien entendu plus grave dans le premier des deux cas. Ces fautes commises sont comme un poids pour l'âme et qui, s'accumulant, plonge non seulement dans un état de peine spirituelle, mais, par le lien entre l'esprit et le corps, plonge aussi dans un état de peine corporelle qui s'exprime par des malus et des incapacités physiques. Nous voyons donc bien en cela la nature maladive du péché : il est un mal qui ronge notre esprit et notre corps pour nous nous perdre. Cette maladie qui envahit et soumet l’âme entraîne l’homme à la mort, la vraie, celle de l’âme, l’éternelle et perpétuelle mort. Cette mort, c’est la séparation d’avec Dieu, malheur des damnés, qui pour leurs péchés ont perdu Dieu et l’infini. Mais, si tu as reçu une blessure, dit Sainte Hildegarde, demande le médecin, de peur que tu ne meures. Que l'homme fidèle examine son mal, et recherche le médecin, avant de tomber dans la mort. Ce médecin, c’est Dieu miséricordieux et le remède, c’est la confession.
    On peut diviser le péché en deux catégories: le péché véniel et le péché mortel. Le premier est de moindre importance et concerne les fautes secondaires, comme les myriades de petites offenses quotidiennes faites à Dieu. Celui-là, par sa relative légèreté, peut être nettoyé de l'âme par le sacrement de la confession ou lors des messes. Le second en revanche, est plus lourd en ce qu'il est un poids beaucoup plus important pour l'âme. Il relève directement des péchés capitaux et constitue de grandes offenses pour Dieu. Il met alors l'âme en péril de mort et ne peut être lavé que par le sacrement de la confession. 

    La confession est alors le remède apporté aux hommes par Dieu miséricordieux. Ce sacrement distribué, fait ainsi reculer la progression des péchés au sein de l'âme et permet de repartir sur de bonnes et saines bases réparatrices. C’est ainsi que Sainte-Hildegarde explique la confession «  S'il examine son mal et va chercher un médecin, lorsqu'il l'a trouvé, il lui montre le suc amer du remède qui peut le guérir : ce sont les paroles sévères, pour éprouver si son repentir vient du fond de son cœur, ou procède de son instabilité. Lorsqu'il s'en est rendu compte, il lui verse le vin de la componction et de la pénitence, pour laver la sanie de ses blessures ; et lui offre l'huile de la miséricorde, pour oindre ses mêmes plaies, en vue de la guérison. »


    Du repentir nécessaire à la rémission des péchés 

    Il est certain qu’une bonne confession ne peut se faire qu’à cœur ouvert et que la rémission ne peut se faire que si notre âme est consumée du désir ardent du repentir, tel un enfant qui espérant être pardonné, avoue ses fautes à son père afin d’éviter la punition. Souvenons-nous des paroles du grand Saint-Thomas au sein de sa Somme théologique, lorsqu’il dit que le repentir est « une douleur voulue de nos péchés jointe à la résolution de nous confesser et de donner satisfaction ». Souvenons-nous aussi des exclamations du centurion à l'adresse de Christos : " Maître, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! ". C’est alors la partie raisonnée de l’âme que forme notre conscience qui est à même de nous dévoiler l’étendue de nos erreurs et en ressentir l’amère douleur et de les détester. Il est alors nécessaire, à l'image de ce centurion repentant, de faire un examen de conscience comme préliminaire à la confession.
    Toutefois je distinguerai deux sortes de comportement du pénitent et qui, à chacun lui vaut la grâce sacramentelle du pardon. Dans les deux cas, le repentir induit la contrition, c’est-à-dire exprimer par la parole sa douleur sa culpabilité et formuler la promesse de s’amender et réparer ses fautes. Ce n’est en effet que lorsque le pénitent s’accuse ouvertement à lui de ses péchés que Dieu écoute et pardonne. Une confession sans acte de contrition sera donc dénuée de sens, car Christos à l'adresse du centurion rependant, dit bien que "Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. ", soulignant bien la nécessité de la contrition comme condition au pardon. 

    Je parlerai en premier du sincère repentir devant Dieu et la ferme résolution de ne plus tomber dans les fautes que l’on commet si souvent et dont l’on souhaite ardemment se corriger. Et celui-là est des deux la plus dure, car il s’agit de ne plus exister pour soi, mais pour Dieu. Autrement dit, il s’agit de faire mourir ses passions et faire preuve d’une abnégation qui ne peut être mû que par un amour si ardent pour Dieu que l’on éprouve une douleur extrême à lui désobéir. Sur ce point, voici ce que dit Jeandalf: "Quand tu commences à détester ce que tu as fait, c’est qu’il n’y a pas de bien dans ce que tu as fait, et le mal est l’absence de bien. " 
    Je parlerai ensuite du repentir qu’à la suite de Saint Thomas d’Aquin, je nommerai « imparfait » ou « occasionnel », au sens où il n’arrive que lors de situation particulières. Il est « imparfait » du fait de la nature humaine, car il est bien le propre de l’homme de retomber dans les erreurs que l’on commet si souvent. Notre âme est blessée sur l’instant et aussitôt les fautes pardonnées, la dette effacée, le souvenir de la douleur s’envole et les passions reviennent. Celle-là est le mal du siècle, induit par l’acédie et demande qu’on mène un dur combat spirituel contre elle et pratiquer la confession le plus souvent possible. 
    Je parlerai enfin d’une autre forme de repentir, opposée à la contrition, qui est celle de l’attrition. Je dis « opposé » au sens où les motivations ne sont pas les mêmes. Alors que la contrition provient de la douleur induite par l’offense faite à Dieu, l’attrition, elle, est formée par des regrets matériels et humains tels que la honte sociale ou la peur du châtiment divin. L’on peut s’interroger légitimement des fruits engendrés par un tel repentir. Il est certain que, motivé par autre chose que l’amour de Dieu, celui-ci n’ai pas les mêmes résultats, car l’enfant demande pardon au père pour lui-même et non pour ce dernier. Pourtant, s’ils ressentent la douleur de leur péché, c’est parce que leur conscience, autrement dit la raison de leur âme, leur a dévoilé leur nature. L’attrition est alors un possible chemin vers la contrition et à ce titre, ne peut être l’objet du dédain de l’Eglise. De plus, nul ne peut contredire le fait qu’il s’agit là d’un véritable repentir, certes motivé par de mauvaises choses, mais un repentir devant Dieu tout de même. La raison est donc suffisante 


    De l’absolution comme grâce sacramentelle 

    C’est là, au cours de l’absolution que l’amour de Dieu se manifeste le plus significativement en inondant le pécheur de sa grâce sacramentelle. L’absolution entraine la rémission plénière de tous nos pêchés passés. Dieu lave ainsi les fautes qui pèsent sur l’âme et qui la mettent en péril de mort. C’est à cet instant précis que nous renaissons à nouveau, sans tâches et purs de tout pêché, dans une grande grâce qui nous vaut le bonheur d’être plus proche de Dieu. En ce sens, le sacrement de la confession est le miroir du sacrement baptismal. Remémorons-nous les paroles de Christos donnant l'absolution au centurion pénitent " Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "Ainsi, nous mourrons, quittant notre ancienne vie de pêcheur pour renaître à la lumière divine. L’absout est alors dit en « Etat de grâce », c’est-à-dire l’état dans lequel il était lors de son baptême, ce qui est, à l'image de ce que cet admirable prophète prononça: "Une nouvelle naissance parmi les croyants !". C’est bien cela le pouvoir de la confession : celui du pardon absolu, du médicament qui guérit tout, du remède qui purifie l’âme. Voici ce qu’en dit Son Eminence Aristokolès de Valyria : « La confession produit dans l’âme des miracles immenses. La confession est une humiliation de notre orgueil devant la Majesté de Dieu, elle est le sillon fertile du salut et probablement le plus sûr moyen de se sauver. Une âme qui ne se confesse jamais est une terre stérile. La confession nous fait considérer le pardon absolu de Dieu et nous montre son amour stupéfiant : il n’est AUCUN péché bien confessé qui ne soit pas pardonné par le Très-Haut. »

    Pourtant, une question légitime subsiste, qui mérite d’être clarifiée. L’absolution émane-t-elle du confesseur qui la prononce ? Car c’est bien lui qui reçoit, écoute et prononce les paroles de la rémission des péchés. Lorsque Christos a institué les Apôtres, il leur a donné le pouvoir sacramentel par lequel Dieu intervient pour distribuer la grâce sacramentelle au genre humain. J'en veux pour preuve les paroles qu'il a lui-même prononcé " Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence." La filiation apostolique ainsi construite, confère en héritage aux Evêques, aux prêtres et aux diacres la capacité d’être les relais par lesquels Dieu intervient. Depuis le baptême jusqu’au viatique, les ministres de Dieu distribuent les sacrements dans les fins de constamment nourrir l’âme des fidèles de belles et bonnes choses qui vont l’aider lors de son chemin vers le Paradis solaire. Raisonnant ainsi, Il est alors donné aux ministres de Dieu d’être ses instruments par lesquels Il écoute et pardonne. Pour ainsi dire, l’absolution donnée par le prêtre n’équivaut pas au pardon donné par le prêtre lui-même, mais au pardon accordé par Dieu. J’avance donc que si le prêtre est une pièce essentielle dans l’acte de confession, la relation sacramentelle se fait surtout entre le pénitent et Dieu, et que donc l’absolution si elle est prononcée par le prêtre, est donnée par Dieu seul. D’où le fait que la parole est essentielle dans le sacrement de la confession. Le pénitent doit s’accuser de ses péchés et les confier à Dieu s’il désire en être lavé. Tel que le souligne bien Monseigneur Ambroise de La Rochefoucauld-Champlecy, l'expression verbale possède une grande force et, en confession, nous nous trouvons, par la grâce de Dieu, placés dans une situation particulière, car nous disons des choses que nous n'avions jamais dites auparavant dans nos prières personnelles. Nous sommes soudain capables de comprendre certaines choses plus profondément et de nous exprimer plus ouvertement. C'est en cela que réside en grande partie la grâce de la confession. Une pensée secrète peut avoir sur nous un grand pouvoir, mais lorsque nous trouvons un moyen de l'expliciter et d'en parler, alors elle perd son pouvoir. La parole exprimée que nous apportons à la confession peut avoir force de sacrement et grâce de guérisons surprenantes. »

    Néanmoins, le prêtre étant l'oreille et la bouche de Dieu miséricordieux, doit faire preuve d'une grande discrétion et d'un plus grand secret encore concernant la confession du pécheur. D'abord parce que ce qui est confié à Dieu, l'est à Dieu seul et ne saurait être répété que devant Lui seul, ensuite parce que le péché répété, bien souvent entraîne le scandale qui rejaillit non seulement sur le pécheur mais aussi sur le prêtre par la bouche de qui ce scandale est venu. En ce cas, le prêtre serait coupable de rupture du secret de la confession et, faisant peu de cas de l'absolution donnée, agirait en blasphémateur devant l'Eternel. En ce cas, il est la source d'une faute plus grande encore et qui, mettant son âme en péril de mort, le met irrémédiablement au ban de l'Eglise. 


    De la condition de pénitence et du propos de ferme résolution 

    Bien qu’absolue et irrévocable, l’absolution est conditionnelle. Je veux dire par là qu’elle ne peut être effective au sortir du confessionnal qu’une fois la dette réparée. Voici ce qu'en dit Jeandalf : Relevé du péché, le pécheur doit encore recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit donc faire quelque chose de plus pour réparer ses péchés : il doit " satisfaire " de manière appropriée ou " expier " ses péchés. Cette satisfaction s’appelle aussi " pénitence ". Celle-ci est constituée de l’ensemble des réparations que l’on doit entreprendre sur terre pour gagner le pardon du Ciel. Dégageons toutefois tout amalgame avec une dette séculière, qui n’a que peu d’importance aux yeux de Dieu. Je parle ici des dettes spirituelles, c’est-à-dire les cicatrices de nos offenses faîtes à Dieu que l’on doit refermer afin d’être totalement lavés et purifiés. Il nous faut donc entreprendre une pénitence, que le ministre de Dieu fixe suivant la gravité des pêchés. C’est alors une fois celle-ci effectuée que l’absolution devient effective et que le souvenir des fautes s’estompe à jamais et alors l’on est assuré d’être entièrement pardonné par Dieu. Les propos entretenus dans la lettre de Saint-Titus à Sainte Hélène soulignent cette assertion. Voici ce qu’en dit ce vénérable apôtre et pierre de l’Église : « La Pénitence sera le statut dans lequel se place volontairement le pêcheur s'étant confessé pour s'assurer le pardon divin. Le jeune, le pèlerinage ou encore la charité devront servir le repenti à se soumettre au pardon du Miséricordieux ».
    Pourtant, la réparation ne peut se suffire à elle-même sans que l’on se mettre en danger de retomber dans nos erreurs et d’offenser Dieu à nouveau. Car en fin de compte, Dieu ne cherche pas à ce que nous péchions moins, mais à ce que nous ne péchions plus du tout. A ce niveau, l’on peut distinguer deux formes de pénitences qui relèvent toutes deux d’ordres différents. La pénitence extérieure qui est celle de la réparation spirituelle ou matérielle des fautes commises, et la pénitence intérieure ou de cœur, qui est celle de la ferme résolution. Celle-ci, induite par la résolution de ne plus pécher, implique un changement de comportement du pénitent par la mortification de ses mœurs passées. Ceci est bien souligné par Sainte Hildegarde, car en effet, quel meilleur moyen pour lutter contre la maladie qu’en persévérant dans la purification du mal qui nous atteint ? Voici les mots de cette vénérable sainte « Écoutez donc, ô hommes, et ne perdez pas de vue l'entrée du céleste Paradis Solaire ; ne touchez pas la mort ; ne niez pas Dieu, en confessant le démon ; n'augmentez pas le nombre de vos péchés ; ne diminuez pas le mérite de vos vertus ». Il est alors nécessaire de prendre la ferme résolution de ne plus se rendre malade et de lutter contre cette volonté mauvaise dont nous sommes les esclaves et non les maîtres. Et en cela, il n’est pas de meilleur aide que la régulière confession.

    D’une nécessaire régularité dans la purification

    En comparant une nouvelle fois la confession à la médecine de l’âme, Sainte-Hildegarde explique que Dieu « enjoint d'avoir égard à sa santé, en lui disant : Fais en sorte de continuer cette médecine avec soin et persévérance, sans te dégoûter, parce que tes blessures sont graves. ». Comme nous l’explique Monseigneur Ambroise de La Rochefoucauld-Champlecy, pour Sainte Hildegarde, le cœur de l’homme est malade et doit ouvrir sa porte à un cœur nouveau. A chaque confession, dit-il, on accepte que Dieu nous remette tout le trésor de la grâce. Tout part donc de la contemplation de l’Amour de Dieu, de notre intelligence du mystère. On ne pourra tout affronter qu’à partir de là. Il ajoute enfin que nous sommes invités à vivre, à faire des œuvres de pénitence. 

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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Du sacrement de la confession

    La confession, parmi les sacrements institués par Christos et perpétués par la Sainte Eglise, est assurément un des plus beaux et des plus significatifs de l’amour de Dieu pour ses enfants. J’en veux pour preuve tangible la grâce surnaturelle que Dieu nous envoi pour la rémission de nos pêchés et qui, effaçant la dette du vieil homme, fait de nous des hommes nouveaux. Car c’est là toute la beauté du sacrement : Dieu, notre père créateur, mû par l’amour aussi ineffable et insondable pour ses enfants, cherche constamment à pardonner leurs égarements sans rien attendre en retour d’autre que l’expression de leur peine et la promesse de mieux se conduire à l’avenir. J’essaierai à travers cette courte réflexion construite d'abord par mes aînés à l'instar de leurs Éminences Jeandalf, Aristokolès de Valyria et tirée des enseignements de Saint Thomas, de Saint Titus et de Sainte Hildegarde, ensuite au travers des multiples débats théologiques nourris par les travaux entre autres de Messeigneurs Ambroise de La Rochefoucauld-Champlecy, Alboin de Valyria et Scolopius de Medici.


    éclairer sur ce qu’est le sacrement de la confession et quelles sont ses étapes importantes. J'emprunterai en toute humilité les saintes paroles du prophète Christos qui constituent d'admirables miroirs de sagesse et de rectitude sur le chemin de Dieu et qui permettront sans nul doute, d'apporter une clarté au propos que j'avance ci-après. 


    De la confession comme remède pour l'âme malade

    Lorsque l'homme naquit au monde, il fut crée imparfait et soumis. Cette soumission tient pour partie le péché qui s'attaque perpetuellement à l'âme pour la perdre. Il existe une infinité de péchés qui sont d'autant d'offenses à Dieu et personnifiés par les anges déchus d'Oanylone. Je ne m'étendrais pas sur ce sujet, me contentant de reprendre les mots simples et clairs de Son Eminence Aristkolès de Valyria : « Le péché est une révolte contre le plan divin. C’est un acte mu non par la Vertu, mais par les Passions mauvaises de l’homme qui sont nombreuses. Le péché est un moment dans sa vie où l’homme a préféré une créature à son Créateur. Ou il préfère l’amour désordonné de choses finies à l’amour raisonnable de l’Infini et de l’éternel. Sur un plan plus philosophique, on peut dire que le péché est le détournement d’un moyen pour le transformer en fin ». Les principales sont la source des multiples ramifications du péché: Il s'agit de l’orgueil, de l'avarice, de la gourmandise, de l'envie, de la luxure, de la colère et enfin de l'acédie. Tous les hommes et les femmes, par l'imperfection qui caractérise le genre humain, y sont soumis et en commettent chaque jour, certains en pensée, d'autres en action, ou encore d'autres par omission. Certains sont commis en toute conscience tandis que d'autres le sont inconsciemment. La faute y est bien entendu plus grave dans le premier des deux cas. Ces fautes commises sont comme un poids pour l'âme et qui, s'accumulant, plonge non seulement dans un état de peine spirituelle, mais, par le lien entre l'esprit et le corps, plonge aussi dans un état de peine corporelle qui s'exprime par des malus et des incapacités physiques. Nous voyons donc bien en cela la nature maladive du péché : il est un mal qui ronge notre esprit et notre corps pour nous nous perdre. Cette maladie qui envahit et soumet l’âme entraîne l’homme à la mort, la vraie, celle de l’âme, l’éternelle et perpétuelle mort. Cette mort, c’est la séparation d’avec Dieu, malheur des damnés, qui pour leurs péchés ont perdu Dieu et l’infini. Mais, si tu as reçu une blessure, dit Sainte Hildegarde, demande le médecin, de peur que tu ne meures. Que l'homme fidèle examine son mal, et recherche le médecin, avant de tomber dans la mort. Ce médecin, c’est Dieu miséricordieux et le remède, c’est la confession.
    On peut diviser le péché en deux catégories: le péché véniel et le péché mortel. Le premier est de moindre importance et concerne les fautes secondaires, comme les myriades de petites offenses quotidiennes faites à Dieu. Celui-là, par sa relative légèreté, peut être nettoyé de l'âme par le sacrement de la confession ou lors des messes. Le second en revanche, est plus lourd en ce qu'il est un poids beaucoup plus important pour l'âme. Il relève directement des péchés capitaux et constitue de grandes offenses pour Dieu. Il met alors l'âme en péril de mort et ne peut être lavé que par le sacrement de la confession. 

    La confession est alors le remède apporté aux hommes par Dieu miséricordieux. Ce sacrement distribué, fait ainsi reculer la progression des péchés au sein de l'âme et permet de repartir sur de bonnes et saines bases réparatrices. C’est ainsi que Sainte-Hildegarde explique la confession «  S'il examine son mal et va chercher un médecin, lorsqu'il l'a trouvé, il lui montre le suc amer du remède qui peut le guérir : ce sont les paroles sévères, pour éprouver si son repentir vient du fond de son cœur, ou procède de son instabilité. Lorsqu'il s'en est rendu compte, il lui verse le vin de la componction et de la pénitence, pour laver la sanie de ses blessures ; et lui offre l'huile de la miséricorde, pour oindre ses mêmes plaies, en vue de la guérison. »


    Du repentir nécessaire à la rémission des péchés 

    Il est certain qu’une bonne confession ne peut se faire qu’à cœur ouvert et que la rémission ne peut se faire que si notre âme est consumée du désir ardent du repentir, tel un enfant qui espérant être pardonné, avoue ses fautes à son père afin d’éviter la punition. Souvenons-nous des paroles du grand Saint-Thomas au sein de sa Somme théologique, lorsqu’il dit que le repentir est « une douleur voulue de nos péchés jointe à la résolution de nous confesser et de donner satisfaction ». Souvenons-nous aussi des exclamations du centurion à l'adresse de Christos : " Maître, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! ". C’est alors la partie raisonnée de l’âme que forme notre conscience qui est à même de nous dévoiler l’étendue de nos erreurs et en ressentir l’amère douleur et de les détester. Il est alors nécessaire, à l'image de ce centurion repentant, de faire un examen de conscience comme préliminaire à la confession.
    Toutefois je distinguerai deux sortes de comportement du pénitent et qui, à chacun lui vaut la grâce sacramentelle du pardon. Dans les deux cas, le repentir induit la contrition, c’est-à-dire exprimer par la parole sa douleur sa culpabilité et formuler la promesse de s’amender et réparer ses fautes. Ce n’est en effet que lorsque le pénitent s’accuse ouvertement à lui de ses péchés que Dieu écoute et pardonne. Une confession sans acte de contrition sera donc dénuée de sens, car Christos à l'adresse du centurion rependant, dit bien que "Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera. ", soulignant bien la nécessité de la contrition comme condition au pardon. 

    Je parlerai en premier du sincère repentir devant Dieu et la ferme résolution de ne plus tomber dans les fautes que l’on commet si souvent et dont l’on souhaite ardemment se corriger. Et celui-là est des deux la plus dure, car il s’agit de ne plus exister pour soi, mais pour Dieu. Autrement dit, il s’agit de faire mourir ses passions et faire preuve d’une abnégation qui ne peut être mû que par un amour si ardent pour Dieu que l’on éprouve une douleur extrême à lui désobéir. Sur ce point, voici ce que dit Jeandalf: "Quand tu commences à détester ce que tu as fait, c’est qu’il n’y a pas de bien dans ce que tu as fait, et le mal est l’absence de bien. " 
    Je parlerai ensuite du repentir qu’à la suite de Saint Thomas d’Aquin, je nommerai « imparfait » ou « occasionnel », au sens où il n’arrive que lors de situation particulières. Il est « imparfait » du fait de la nature humaine, car il est bien le propre de l’homme de retomber dans les erreurs que l’on commet si souvent. Notre âme est blessée sur l’instant et aussitôt les fautes pardonnées, la dette effacée, le souvenir de la douleur s’envole et les passions reviennent. Celle-là est le mal du siècle, induit par l’acédie et demande qu’on mène un dur combat spirituel contre elle et pratiquer la confession le plus souvent possible. 
    Je parlerai enfin d’une autre forme de repentir, opposée à la contrition, qui est celle de l’attrition. Je dis « opposé » au sens où les motivations ne sont pas les mêmes. Alors que la contrition provient de la douleur induite par l’offense faite à Dieu, l’attrition, elle, est formée par des regrets matériels et humains tels que la honte sociale ou la peur du châtiment divin. L’on peut s’interroger légitimement des fruits engendrés par un tel repentir. Il est certain que, motivé par autre chose que l’amour de Dieu, celui-ci n’ai pas les mêmes résultats, car l’enfant demande pardon au père pour lui-même et non pour ce dernier. Pourtant, s’ils ressentent la douleur de leur péché, c’est parce que leur conscience, autrement dit la raison de leur âme, leur a dévoilé leur nature. L’attrition est alors un possible chemin vers la contrition et à ce titre, ne peut être l’objet du dédain de l’Eglise. De plus, nul ne peut contredire le fait qu’il s’agit là d’un véritable repentir, certes motivé par de mauvaises choses, mais un repentir devant Dieu tout de même. La raison est donc suffisante 


    De l’absolution comme grâce sacramentelle 

    C’est là, au cours de l’absolution que l’amour de Dieu se manifeste le plus significativement en inondant le pécheur de sa grâce sacramentelle. L’absolution entraine la rémission plénière de tous nos pêchés passés. Dieu lave ainsi les fautes qui pèsent sur l’âme et qui la mettent en péril de mort. C’est à cet instant précis que nous renaissons à nouveau, sans tâches et purs de tout pêché, dans une grande grâce qui nous vaut le bonheur d’être plus proche de Dieu. En ce sens, le sacrement de la confession est le miroir du sacrement baptismal. Remémorons-nous les paroles de Christos donnant l'absolution au centurion pénitent " Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "Ainsi, nous mourrons, quittant notre ancienne vie de pêcheur pour renaître à la lumière divine. L’absout est alors dit en « Etat de grâce », c’est-à-dire l’état dans lequel il était lors de son baptême, ce qui est, à l'image de ce que cet admirable prophète prononça: "Une nouvelle naissance parmi les croyants !". C’est bien cela le pouvoir de la confession : celui du pardon absolu, du médicament qui guérit tout, du remède qui purifie l’âme. Voici ce qu’en dit Son Eminence Aristokolès de Valyria : « La confession produit dans l’âme des miracles immenses. La confession est une humiliation de notre orgueil devant la Majesté de Dieu, elle est le sillon fertile du salut et probablement le plus sûr moyen de se sauver. Une âme qui ne se confesse jamais est une terre stérile. La confession nous fait considérer le pardon absolu de Dieu et nous montre son amour stupéfiant : il n’est AUCUN péché bien confessé qui ne soit pas pardonné par le Très-Haut. »

    Pourtant, une question légitime subsiste, qui mérite d’être clarifiée. L’absolution émane-t-elle du confesseur qui la prononce ? Car c’est bien lui qui reçoit, écoute et prononce les paroles de la rémission des péchés. Lorsque Christos a institué les Apôtres, il leur a donné le pouvoir sacramentel par lequel Dieu intervient pour distribuer la grâce sacramentelle au genre humain. J'en veux pour preuve les paroles qu'il a lui-même prononcé " Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence." La filiation apostolique ainsi construite, confère en héritage aux Evêques, aux prêtres et aux diacres la capacité d’être les relais par lesquels Dieu intervient. Depuis le baptême jusqu’au viatique, les ministres de Dieu distribuent les sacrements dans les fins de constamment nourrir l’âme des fidèles de belles et bonnes choses qui vont l’aider lors de son chemin vers le Paradis solaire. Raisonnant ainsi, Il est alors donné aux ministres de Dieu d’être ses instruments par lesquels Il écoute et pardonne. Pour ainsi dire, l’absolution donnée par le prêtre n’équivaut pas au pardon donné par le prêtre lui-même, mais au pardon accordé par Dieu. J’avance donc que si le prêtre est une pièce essentielle dans l’acte de confession, la relation sacramentelle se fait surtout entre le pénitent et Dieu, et que donc l’absolution si elle est prononcée par le prêtre, est donnée par Dieu seul. D’où le fait que la parole est essentielle dans le sacrement de la confession. Le pénitent doit s’accuser de ses péchés et les confier à Dieu s’il désire en être lavé. Tel que le souligne bien Monseigneur Ambroise de La Rochefoucauld-Champlecy, l'expression verbale possède une grande force et, en confession, nous nous trouvons, par la grâce de Dieu, placés dans une situation particulière, car nous disons des choses que nous n'avions jamais dites auparavant dans nos prières personnelles. Nous sommes soudain capables de comprendre certaines choses plus profondément et de nous exprimer plus ouvertement. C'est en cela que réside en grande partie la grâce de la confession. Une pensée secrète peut avoir sur nous un grand pouvoir, mais lorsque nous trouvons un moyen de l'expliciter et d'en parler, alors elle perd son pouvoir. La parole exprimée que nous apportons à la confession peut avoir force de sacrement et grâce de guérisons surprenantes. »

    Néanmoins, le prêtre étant l'oreille et la bouche de Dieu miséricordieux, doit faire preuve d'une grande discrétion et d'un plus grand secret encore concernant la confession du pécheur. D'abord parce que ce qui est confié à Dieu, l'est à Dieu seul et ne saurait être répété que devant Lui seul, ensuite parce que le péché répété, bien souvent entraîne le scandale qui rejaillit non seulement sur le pécheur mais aussi sur le prêtre par la bouche de qui ce scandale est venu. En ce cas, le prêtre serait coupable de rupture du secret de la confession et, faisant peu de cas de l'absolution donnée, agirait en blasphémateur devant l'Eternel. En ce cas, il est la source d'une faute plus grande encore et qui, mettant son âme en péril de mort, le met irrémédiablement au ban de l'Eglise. 


    De la condition de pénitence et du propos de ferme résolution 

    Bien qu’absolue et irrévocable, l’absolution est conditionnelle. Je veux dire par là qu’elle ne peut être effective au sortir du confessionnal qu’une fois la dette réparée. Voici ce qu'en dit Jeandalf : Relevé du péché, le pécheur doit encore recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit donc faire quelque chose de plus pour réparer ses péchés : il doit " satisfaire " de manière appropriée ou " expier " ses péchés. Cette satisfaction s’appelle aussi " pénitence ". Celle-ci est constituée de l’ensemble des réparations que l’on doit entreprendre sur terre pour gagner le pardon du Ciel. Dégageons toutefois tout amalgame avec une dette séculière, qui n’a que peu d’importance aux yeux de Dieu. Je parle ici des dettes spirituelles, c’est-à-dire les cicatrices de nos offenses faîtes à Dieu que l’on doit refermer afin d’être totalement lavés et purifiés. Il nous faut donc entreprendre une pénitence, que le ministre de Dieu fixe suivant la gravité des pêchés. C’est alors une fois celle-ci effectuée que l’absolution devient effective et que le souvenir des fautes s’estompe à jamais et alors l’on est assuré d’être entièrement pardonné par Dieu. Les propos entretenus dans la lettre de Saint-Titus à Sainte Hélène soulignent cette assertion. Voici ce qu’en dit ce vénérable apôtre et pierre de l’Église : « La Pénitence sera le statut dans lequel se place volontairement le pêcheur s'étant confessé pour s'assurer le pardon divin. Le jeune, le pèlerinage ou encore la charité devront servir le repenti à se soumettre au pardon du Miséricordieux ».
    Pourtant, la réparation ne peut se suffire à elle-même sans que l’on se mettre en danger de retomber dans nos erreurs et d’offenser Dieu à nouveau. Car en fin de compte, Dieu ne cherche pas à ce que nous péchions moins, mais à ce que nous ne péchions plus du tout. A ce niveau, l’on peut distinguer deux formes de pénitences qui relèvent toutes deux d’ordres différents. La pénitence extérieure qui est celle de la réparation spirituelle ou matérielle des fautes commises, et la pénitence intérieure ou de cœur, qui est celle de la ferme résolution. Celle-ci, induite par la résolution de ne plus pécher, implique un changement de comportement du pénitent par la mortification de ses mœurs passées. Ceci est bien souligné par Sainte Hildegarde, car en effet, quel meilleur moyen pour lutter contre la maladie qu’en persévérant dans la purification du mal qui nous atteint ? Voici les mots de cette vénérable sainte « Écoutez donc, ô hommes, et ne perdez pas de vue l'entrée du céleste Paradis Solaire ; ne touchez pas la mort ; ne niez pas Dieu, en confessant le démon ; n'augmentez pas le nombre de vos péchés ; ne diminuez pas le mérite de vos vertus ». Il est alors nécessaire de prendre la ferme résolution de ne plus se rendre malade et de lutter contre cette volonté mauvaise dont nous sommes les esclaves et non les maîtres. Et en cela, il n’est pas de meilleur aide que la régulière confession.

    D’une nécessaire régularité dans la purification

    En comparant une nouvelle fois la confession à la médecine de l’âme, Sainte-Hildegarde explique que Dieu « enjoint d'avoir égard à sa santé, en lui disant : Fais en sorte de continuer cette médecine avec soin et persévérance, sans te dégoûter, parce que tes blessures sont graves. ». Comme nous l’explique Monseigneur Ambroise de La Rochefoucauld-Champlecy, pour Sainte Hildegarde, le cœur de l’homme est malade et doit ouvrir sa porte à un cœur nouveau. A chaque confession, dit-il, on accepte que Dieu nous remette tout le trésor de la grâce. Tout part donc de la contemplation de l’Amour de Dieu, de notre intelligence du mystère. On ne pourra tout affronter qu’à partir de là. Il ajoute enfin que nous sommes invités à vivre, à faire des œuvres de pénitence. 

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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    De l'Indulgence

    Si l'on considère l'absolution, le constat qui est induit est celui d'un conditionnement à la réparation des fautes commises par le péché et qu'il faut purger sur terre afin de gagner le Paradis Solaire. Il arrive toutefois que par manque de moyen l'on se trouve incapable de justement en réparer l'étendue. Néanmoins la réparation est nécessaire et il est inconcevable de pouvoir gagner le Ciel l'âme lourde de péchés et l'esprit taché d'impureté. Dieu qui le sait bien, et toujours mû de cet amour profond pour ses enfants, est indulgent et permet une remise des fautes plus directe.

    De la nature sanctifiante de l'indulgence


    De par sa nature et son effet, l'indulgence ne peut venir que de Dieu. Elle est donc parfaite et absolue en son essence. Elle ne saurait être autre chose qu'un morceau de la grâce divine qui nous permet de nous sanctifier et nous libérer de la tyrannie du péché. Cette grâce est une grâce sanctifiante, autrement dit, provenant du mérite de la Communauté des saints intercedant pour les hommes auprès de la Cour céleste que forme en haut l'Église triomphante dans ses prières incessantes pour l'Église militante que nous sommes ici-bas. C'est ainsi par cette intercession méritoire que la grâce divine subsiste au sein des indulgences.

    De son effet purgatoire

    L'on peut ainsi voir l'indulgence comme la remise des peines temporelles conditionnée à un acte de piété et de dévotion à l'amour de Dieu que forment quelques bonnes oeuvres de ferveur et de charité qui n'auront d'autres effet qu'être sanctifiantes. Et c'est parce que l'indulgence est piété et dévotion que la grâce de Dieu agit en nous et nous purifie de nos fautes. J'en veux pour preuve que celle-ci, une fois reçue, fait reculer en nous le vice et augmente notre vertu et notre Foi.

    L'Eglise, dépositaire de l'indulgence

    De même que Dieu à fait de ses ministres ici-bas les vecteurs sacramentaux de la rémission des péchés, Il a doté de Son Institution le pouvoir de juger et pardonner en Son nom. Le lien ineffable qui relie les deux faces de cette Sainte institution fait de l'Église militante le dépositaire des mérites de l'Église triomphante. Il revient alors à l'Église aristotélicienne et romaine, investie de l'autorité légitime venue de Dieu, d'octroyer une telle grâce rédemptrice. Et c'est le Pape, premier des pasteurs, qu'il revient de promulguer et de distribuer les indulgences. En vertu de la ligne apostolique ininterrompue depuis Saint Titus, à laquelle le pouvoir épiscopal prend sa source et sa legitimité, il revient alors à l'autorité diocésaine de conférer les indulgences à travers les provinces ecclésiastiques et les paroisses.

    Il est alors bien légitime d'affirmer sans détour que tout autre octroi d'indulgence effectué hors de l'Église sera vide d'essence. J'avance cette affirmation par la certitude que la fausse indulgence, ne venant pas de Dieu, ne saurait porter la grâce en elle et l'apporter aux hommes. J'ajouterai même qu'elle est blasphématoire et constitue un grave danger pour l'âme des fidèles et ce, du fait que par un faux-semblant, elle vient parodier vicieusement la grâce de Dieu et induit en erreur. La fausse indulgence, ainsi distribuée à un fidèle de bonne volonté, à défaut de lui apporter la rédemption, met son âme en péril de mort.


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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
    Thèse théologique à destination des Princes aristotéliciens



Citation:
    Cette thèse est dédiée à tous les Comtes, Ducs, Princes & Rois qui exercent leur gouvernement sur les peuples aristotéliciens. Que Dieu veille.

    A Sa Majesté Impériale de qui nous sommes l'humble et obéissant sujet,

    A notre cher Childéric von Ostenmark-Sparte, notre fils spirituel. Que cet enseignement, si Dieu le souhaite & le permet, vienne guider ses pas.

    Cardinal Arnarion de Valyria-Borgia, le huitième jour de novembre 1466.


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    Index

    • Chap. 1 De la source du pouvoir

    • Chap. 2 Du libéralisme religieux

    • Chap. 3 De la raison de Dieu et la raison d’Etat

    • Chap. 4 De la Vertu du Prince

    • Chap. 5 De l’art de la Paix

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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Chap. 1 De la source du pouvoir

    Au Commencement il n’y avait que Dieu. Cette phrase, Prince, tu la connais pour l’avoir entendu et professée toute ta vie. Permets-moi de te la remémorer: “Au commencement, il n’y avait que Dieu (…) Il est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interférer. Il Lui suffit d’une simple pensée pour que quelque chose passe du Néant à l’Existence et d’une autre simple pensée pour que cela retourne de l’Existence au Néant. Tout Lui est donc possible et tout Lui doit donc son existence. “ (Livre de la Création, Chap.1). Dieu en effet, est l’Auteur de toute chose, Il est l’être créateur, celui qui crée.

    Tu peux en faire l’expérience par la raison, car c’est ainsi que Dieu, envoyant à Aristote la clairvoyance qui permettait d’atteindre la comprehension du divin, a legué aux homme la capacité reflexive de le comprendre. Il te suffit de te baser sur ce qu’en a dit ce prime prophète: la cause est le principe premier du changement. Prends une consequence, remontes-en à sa cause et procède ainsi jusqu’à remonter la chaine causale. Tu agréera alors qu’il est une cause première en amont de cette chaîne. Et cette cause première n’est la consequence d’aucune autre cause. Puisqu’elle est première, toutes causes et consequences precedent d’elle-même: elle est la cause créatrice. Et de cette meme cause, mere de toutes les causes et de tous les effets, ne peut être qu’infinie. Elle présidait aux premiers instants du monde avant que les astres fussent crées et ne régissent l’ordre de l’univers. Car ce meme univers si l’on n’en connait pas la fin, nous parvenons à comprendre qu’il a eu un commencement. Et celui-ci, autrement dit la cause première, ne peut venir du hasard en ce que ce dernier doit lui-même être généré par une cause qui le précède et dont il est la conséquence. Cette cause première est donc unique, car non engendrée, infinie, car source de toutes les causes et parfaite car créatrice. Tout vient d’elle et tout passe par elle. En elle provient le changement, c’est à dire le mouvement de la creation dans le temps et dans l’espace. Sans elle, rien n’est fait et sans elle, tout n’est que néant: cette cause première n’est autre que Dieu.

    Voici donc Prince, que tout vient de Dieu et tout passe par Lui. Rien de ce qui est fait dans ce monde ne voit le jour sans qu’Il en a decide ainsi. S’il a crée la matière par-dessus le néant, c’est par un pur effet de sa volonté. Si le Soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest, si le vent souffle sur les cimes des bois et que l’eau coule sur la terre, si les montagnes s’élèvent jusqu’au ciel et que la Lune éclaire la nuit, c’est parce que Dieu l’a voulu ainsi. Si l’homme s’est levé et a marché, a parlé et a pensé, c’est parce que Dieu a jugé bon qu’il se lève et marche, parle et pense. C’est par lui que se font et se défont les choses, soit directement parce qu’il en a decide ainsi, soit indirectement parce qu’Il l’a permi. Il a fait des hommes ses enfants, il leur a permi d’être doués de raison pour le comprendre, d’émotion pour l’aimer et de Foi pour le suivre. Il les a dote d’intelligence et de sagacité pour se réunir en sociétés. Tu vois bien alors quelle est l’ampleur de Sa Volonté: elle preside aux premiers jours de l’Univers et régit le Monde. Tout ce qui est fait est fait par Elle. Si toi, Prince, a vu l’aube de ce jour, c’est par un pur effet de la volonté de Dieu.

    Vois donc que Dieu a preeminence sur toute chose, il n’y a de veritable pouvoir que le sien parce qu’il est l’Auteur de tout. Ainsi tout pouvoir que la creature possède sur le monde ne vient que de Lui. Et il lui concede ce pouvoir: toute puissance et notion de puissance ne procède que de Lui, car il est la source de pouvoir. Autrement dit la creature n’est pas propriétaire de son propre pouvoir, mais ne le reçoit que dans le cadre particulier qui est decidé par Dieu. Au premier rang de ceux-ci, le Très Saint Père, Souverain pontife, qui, d’une venerable lignée reçoit le pouvoir de Le représenter sur Terre et commander à Sa Sainte Eglise. Je te souligne cet exemple pour bien que tu comprenne que tous sur cette terre devons notre puissance de Dieu et suivant un plan divin précis qui relie inexorablement le porteur du pouvoir à la source, laquelle est la cause première, qui est Dieu. Les puissants de ce monde ne le sont que parce que Dieu a voulu qu’ils soient investis d’un pouvoir pour régir les sociétés humaines. Souviens toi des sages paroles du venerable Thomas qui, lorsque me precedant, s’adressait à tes semblables “Tout pouvoir vient de Dieu par le peuple (…) Dieu étant la cause première de toutes les causes et de tous les effets, nul doute qu’il est aussi la cause de votre autorité”. Atteste donc, Prince, que ton propre pouvoir ne provient pas de toi mais de Dieu, comme tout pouvoir en ce monde n’a d’autre source que la sienne. Et de ce propre pouvoir qui est le tien, il t’es permi de gouverner tes sujets, d’édicter des lois et de rendre justice.

    Or donc, investis de ce pouvoir, tu es l’obligé de Dieu, en lui repose ta légitimité. Il te coiffe de la couronne, te ceint de l’épée et porte la justice à ta main. Car là est ton prime devoir: accomplir la volonté de Dieu en gouvernant son peuple. Car il n’est de pouvoir qui échappe à la volonté de Dieu. Voilà pourquoi tu es investi de ton pouvoir. Et parce que tu es l’obligé de Dieu, tu es celui de Sa Sainte Eglise qui reconnait et sanctionne ton pouvoir en Son nom. Encore une fois, voici ce qu’en dit Saint Thomas d’Aquin: “’l’autorité temporelle n’est autonome qu’autant qu’elle conserve ce principe en mémoire. Elle ne peut donc gouverner que dans le respect de la norme qui la fonde, par là même avec l’assentiment de l’Eglise”. Prends garde à ne point mésinterpréter ces mots: tu verras qu’il ne s’agit pas de supplanter le pouvoir séculier, mais bien de le guider et de l’aider dans sa tâche. Car Dieu n’aurait pas eu besoin de créer le pouvoir séculier si cela fut pour qu’il soit supplanté par le pouvoir spirituel. Prends mémoire de cette réflexion, j’en parlerai davantage plus loin.

    Tu comprends maintenant que toi, Prince aristotélicien, parce que tout pouvoir vient de Dieu, détenant ta puissance de Sa volonté, lui doit ta puissance: par Sa volonté tu es élevé, par Sa Sainte Eglise tu es reconnu et investi. Parce qu’il en a voulu ainsi tu règne et gouverne. Et comme il est celui qui élève les montagnes, n’oublie pas qu’il peut aussi les abaisser, car encore une fois, c’est par lui que tout commence et tout finit. Sa volonté seule preside et gouverne le monde.

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MessagePosté le: Sam Fév 19, 2022 2:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

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    Chap. 2 Du libéralisme religieux

    Si l’unicité incarne la perfection pour Aristote, en ce que seul le singulier est parfait par rapport au pluriel qui inexorablement entraîne l’opposition, la contradiction et l’altération, il est donc aisé de convenir qu’il ne peut exister plusieurs dieux sans que ceux-ci ne se contredisent eux-même et n’altèrent leur existence en rendant imparfaite leur création. Fort de ce constat, Aristote en venait à souligner que seul pouvait exister un seul Dieu unique. Comme il est un, il est sans altération et donc parfait.

    Continuant sur ce constat, tu conviendras donc que de Dieu, qui est unique et parfait, procède un message qui ne peut être qu’à son image, c’est-à-dire unique et parfait. Il n’y pas d’autre alternative au risque d’altérer cedit message. Si plusieurs messages se proclamaient de Dieu, ils se suivraient probablement de manière analogue jusqu’à un certain point, à partir duquel ils finiraient fatalement par s’opposer et se contredire. Or Dieu ne peut pas se tromper ni nous tromper, et c’est là chose tout à fait normal : il est parfait. En conséquence de quoi il ne peut dire une chose et dire son contraire. Il ne peut y avoir double langage, mais bien un seul verbe, une seule parole, au final, une seule Vérité.

    Constatant donc qu’il ne peut y avoir de Vérité divine sans que celle-ci soit unique, je precise à présent qu’elle ne peut exister sans être universelle. Si Dieu est unique, il est donc le seul Dieu. De lui procède la création. Il est le créateur, l’Auteur de toute chose. Son message englobe donc tout ce qu’il a crée et rien n’en est exempt. Unique et Universelle : Là est la leçon d’Aristote et de Christos et de tous les saints martyrs et patron qui ont œuvré pour l’expansion de cette vérité divine. Tu me diras: mais ne dit-on pas que de la diversité provient l’unité ? Les hommes n’ont-ils pas des origines et des mentalites différentes ? Ne suis-je pas moi, unique et détenteur du libre-arbitre? Et tu auras raison. Mais j’ajouterai, à la suite du vénerable Saint Thomas d’Aquin, que c’est cette Vérité qui rassemble les nations humaines dans toutes leurs differences un seul et même peuple suivant une meme vérité, celle de Dieu.

    Voici donc que Dieu, faisant de l’homme son enfant, lègue au genre humain sa Vérité. Gardons-nous de l’erreur de penser qu’elle est de ce fait sa propriété. Car, par le meme effet de creation, la creature ne pouvant supplanter le créateur, personne ne peut se prévaloir de remettre en question cette Vérité sans remettre en question la position de Dieu. De ce fait ce qui procède du second ne peut pas être asservi par le premier à moins de vouloir basculer l’ordre du monde. La Vérité n’appartient pas à l’Homme. Celui-ci n’en est pas maître mais le gardien, sinon le missionnaire. A lui revient la glorieuse mission de dispenser la Parole divine à ses frères par tous les peuples de la Terre.

    Or donc, s’Il est un, Sa Vérité unique et que n’existe qu’un seul peuple, le sien, tu conviendra aisément qu’il ne peut déléguer cette noble tâche à des institutions différentes et plurielles au risque d’altérer Son message par quelques dissonances reprises et interprétées par les hommes selon leur propres mentalités. Car là où ne peut exister qu’un seul Dieu, ne peut exister qu’une seule religion. Il ne peut en effet n’y avoir qu’une seule institution désignée par Lui et qui est la légitime gardienne de la Vérité.
    Il est impensable en effet que Dieu qui est parfait, mette ses enfants dans des bergeries différentes au risque que ceux-ci soient dispersés dans des habitacles différents et gardés par des pasteurs divergeants. Car de la divergeance naît l’imprerfection et l’instabilité. Dieu ne permettrait pas de garder ses brebis dans une maison fragile aux murs instables si aisément à la portée des loups. Au contraire, il leur construit une bergerie aux fondations uniques et parfaits, solides et durables comme l’airain. Cette forteresse aux murailles imprenables, c’est cette maison qui a été annoncée par Aristote et fondée par Christos et qui depuis l’aube des temps existait dans les desseins de Dieu.

    " Les fidèles de Dieu, ceux qui ont appris l’enseignement d’Aristote et qui veulent suivre le chemin que je vous trace, doivent former une communauté de vie. Cette communauté trouvera son sens, et permettra à chacun de vivre dans la vertu, si elle est unie dans l’amitié réciproque que chacun de ses membres se doit d’éprouver envers ses semblables. Pour vous guider, je serai le père de cette communauté, j'en érigerai les principes, et mes successeurs feront de même après moi." (Vita Christos, chap.11)

    C’est cette même maison qui, constituée de Son peuple rassemblé en son sein, évolue sur un même chemin. C’est celle dont les fondations bâties par les Saints sur le champ des martyrs fait echo à la Maison éternelle. Cette maison, c’est l’Église, une, sainte, apostolique et universelle.

    C’est ainsi ce qu’en dit Christos à ses Apôtres, peu avant de les consacrer Evêques,

    “Vous serez mes successeurs, vous diffuserez la bonne nouvelle à toutes les nations en aidant Titus à créer mon Eglise. Ainsi, Je fais de vous les guides des fidèles de Dieu. Soyez des modèles pour ceux qui vous écoutent, car un mauvais guide trace une mauvaise route à ceux qui le suivent. Je vous nomme episkopoi (évêques). Vous aurez à charge le Salut de vos ouailles.” (Vita Christos, chap.11)

    Voilà donc pourquoi l’on doit faire grand cas de la Vérité de Dieu et de Sa Sainte Eglise qui en est le dépositaire sur cette terre. Unique et parfaite à l’image de Dieu, cette vérité ne peut souffrir d’être divisée et d’être professée autrement que Dieu l’a souhaité et institué par l’entremise de ses deux prophètes. La liberté laissée à l’homme de choisir son destin par le libre-arbitre n’est pas faite pour aller contre la Vérité dont elle tient sa source par l’amour de Dieu. Il est inconcevable en effet que la creature, laissée libre par volonté du créateur, s’en retourne contre lui et installe sa propre vérité. Ce serait en effet séparer l’homme de Dieu et l’avilir à lui-même pour des predispositions qui l’arrangent lui, mais qui ne viennent pas de Dieu. Car tout ce qui a été dit, l’a été en tenant sa source de Dieu. Et tout ce qui a été dit et lié par Dieu ne peut être relevé et délié que par Lui. Idem, ce qu’il a dit, bien que révélé aux hommes à diverses époques, a existé depuis l’aube des temps et perdurera jusqu’à ce que Dieu relève le monde. Aussi prends garde à trois heresies parmi les plus communes de notre temps.

    La première est bien remarquable par sa nature. Il s’agit de la notion de liberté de culte. Celle-ci est une grave offense faite à Dieu en ce qu’elle nie l’unicité du message divin et permet à l’erreur et au mensonge de s’installer et de perdurer, dévoyant atrocement la Vérité et plaçant de fausses paroles dans la bouche de Dieu pour le confort de l’homme, inventant de faux émissaires qui sont d’autant de faux bergers agissant contre la Sainte Eglise. Voici ce que Dieu lui-même en a dit à l’Archange Gabriel “Homme, je souffle chaque jour ma parole dans le creux de ton Oreille, et la profondeur de ton coeur, mais toi, pêcheur et profiteur, tu changes les Ecritures, et pervertis mes dires en me faisant parler à travers toi. “C’est vers eux que tu dois te tourner, non en les moquant ni en les haïssant mais en les aimant et les plaignant. Car comme Dieu aime tous les hommes, tu te dois de porter cet amour en ton prochain, comme Christos le fit jadis. Car il est ton frère égaré: à l’image de ce grand prophète, sois simple et miséricordieux, fais oeuvre d’amour, enseigne et converti, mais gardes-toi d’être complaisant. Tends-leur la main encore et encore, mais ne plois ni ne les abandonne. Fais oeuvre de mission: porte-leur la lumière de la Vérité qui éclairera leurs ténèbres, car nous ne sommes pas ici pour rejeter, mais pour acceuillir. Et si malgré tout, par leurs efforts réusissent-ils à grandement menacer la Vérité, pour l’Amour de Dieu et de tes semblables, te dois-tu de les écarter de la Cité. Car le jardinier qui prend soin de ses arbres, pour les maintenir en bonne santé afin que perdure leur vie, s’en doit de lui retrancher ses branches malignes, de peur qu’elles s’emparent de sa sève et gangrenent les racines par quelque pourrissement qui leur sera fatal.

    La seconde des heresies est plus pernicieuse par sa nature, et encore plus dangereuse qu’elle atteint les âmes parmi les plus intelligentes jusqu’au sein même de la Sainte Eglise. Cette hérésie, c’est le modernisme. Ecoute plutôt: professant la Foi aristotélicienne, tu admets que Dieu est infini et parfait. Pour te le remémorer, voici les premiers mots du premier chapitre du premier livre de la Création: “Au commencement, il n’y avait que Dieu (…) Il est supérieur à tout, y compris au Néant. Il n’a pas de commencement ni de fin. Il est donc l’Infini et l’Eternel. Il est l’Être Parfait, sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interferer. “ (Livre de la Création, Chap.1). Ainsi, Dieu, être parfait sur qui rien n’a de prise, rien ne peut agir, rien ne peut interferer, est hors du temps, rien ne peut le soumettre. Tu comprends donc que rien ne peut interferer ni soumettre Sa Vérité, et que ceux qui prônent le contraire se trompent fatalement par gout de la complaisance. Tu conviendra donc qu’il est impossible que, par un effet du temps, les hommes, pour ménager leur confort personnel ou par complaisance avec le monde moderne, s’en viennent à adapter la Vérité, aux moeurs du temps. Cela reviendrait à ployer la Parole de Dieu devant la face du monde tout en niant qu’il n’est ni infini ni parfait, mais que toute sa Vérité n’est que le fruit d’une construction temporelle édifiée dans des contextes particuliers. Cela reviendrait à dire en effet, que les hommes inventent Dieu et écrivent Sa Vérité au gré du temps et des visions personnelles du monde. Mais la Vérité de Dieu n’est ni adaptable ni modulable, elle est à l’image de Son Créateur: Infini et Parfait. Elle est, telle que je te l’ai mentionné plus avant, la cause première, celle qui crée et n’est pas créee. Gardes-toi donc de l’adapter, mais prône sa conservation afin qu’elle demeure intacte, car Dieu a fait des hommes les dépositaires de Sa Vérité, non les maîtres. Et ni eux, ni même la Sainte Eglise dans ce qu’elle a de plus haut sur cette terre, n’est en mesure de contrevenir à cette Vérité et l’en modifier sans la dévoyer.

    La troisième des heresies est la plus detestable, car elle vient à nier l’existence même de Dieu. Celle-ci se nomme athéisme. Les gens qui la constituent rejettent toute notion de divin et par la-même, tout l’ordre du monde. Ils ne voient que l’Homme qui, au centre de tout, se nourrit de lui-même. Cette hérésie est l’égoïsme à son état pur. Pour ses adeptes, seul compte l’homme. Ayant tué Dieu, ils se sont mis à sa place et construisent un destin qu’ils nomment “liberté” bâti sur le champ de l’ambition et de l’amour materiel. Car pour eux rien de ce qui est spirituel n’existe. L’essence du monde reside dans la capacité de l’homme à le construire par lui-même, sans la grâce de Dieu. Mais ce monde est un monde sans espoir, car finit. Peux-tu concevoir un monde sans l’espérance d’une destiné plus haute que les simples oeuvres humaines? Combien doit-il être triste et sans couleur. Car ce qui fait espérer, c’est l’amour, c’est l’appréhension de Dieu, c’est la vie du monde à venir. Aussi dois-tu vivement combattre cet athéisme car, ôtant à Dieu le gouvernement du monde, il se retranche des vertus pour sanctionner la pire des morales issue de l’instinct de l’homme. Ne le laisse point prendre pied et coupe-le à la base par la promotion de l’enseignement des choses divines, la diffusion de la Foi et la charité, autant d’exemples vertueux qui font de toi un Prince aristotélicien.

    Mais Prince, tu restes homme et sera par consequent bien souvent soumis à ta propre pensée. Gardes-toi alors, par illusion ou profit personnel, basé sur une fausse interprétation de la liberté, de la mal interpreter, car tu t’exposes alors à l’erreur comme jadis le fit celui qu’on nomme la Créature Sans Nom et qui désormais ère dans l’ombre et le désespoir, loin de Dieu. Ne te rebelle point face à Dieu, car tu subira le même sort que ceux d’Oanylone qui furent de grands princes et qui, parce qu’ils n’ont écouté que leurs désirs, désormais brûlent au plus profond de l’enfer lunaire
    Il t’arrivera aussi d’être soumis à l’exercice de ton règne. Gardes-toi alors, par excès de mondanité, de la plier devant les societés humaines. Si de conservation et de miséricorde tu dois faire preuve et toujours oeuvrer pour la Concorde et promouvoir également la paix, tu ne dois pour autant faire oeuvre de complaisance. C’est Dieu que tu trahirai pour la sympathie et l’attachement de tes semblables. Idem, ne succombe pas à l’indifférentialisme, qui est une autre offense faite à Dieu: ne considère pas de mettre les religions sur le même pied d’égalité, car Sa Vérité ne peut souffrir d’être mise au même niveau que le mensonge. Tu sais bien maintenant que la vérité changeante et éphémère des hommes et tout ce qu’elle apporte de matériel n’est rien par rapport à celle de Dieu qui est immuable et éternelle. N’oublie pas ce que Dieu lui-même, à l’oreille de Gabriel prononça: « Nombreux sont ceux à qui j’ai transmis ma parole, mais tous ont souhaité la détourner, ne serait-ce que pour attirer sur eux la gloire, ne serait-ce que pour justifier une de leurs propres paroles. Mais viendra le jour où je confierai à Un ma parole de sagesse”. Et ce “Un”, Prince, tu le connais, car c’est Christos, celui qui fonda la Sainte Eglise. Prince fidèle de Dieu, rempli de sagesse, reste donc toujours attaché à Sa Vérité car c’est elle seule qui, quand tombera le monde, subsistera. Et alors ne restera que Dieu qui resplendira à travers Son Eglise Eternelle. Et parce que tu restes fidèle à la Vérité, parce que tu refuses de t’avilir devant la gloire du monde, tu seras véritablement Prince. Son Eglise t’honorera, les nations te respecteront, tes amis te prendront en exemple, les échos de siècles à venir chanteront ton nom, tandis que tes ennemis te craigneront et te haïront, car ils sauront que tes paroles et tes actes sont ceux voulus de Dieu, que tu demeure fidèle à sa droite et que tes pas te conduisent vers le Soleil.

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