L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Nathaira]

Voilà un moment que Nathaira voulait se confesser. Non pas qu'elle se sentait coupable, mais parce que les événements des derniers mois lui avaient apporté du doute et qu'un avis extérieur, un guide de la foi lui serait bénéfique.

La rousse entra dans la Sainte Chapelle, et alla s'incliner devant l'autel avant de marcher lentement parmis les allées d'un pas encore irrégulier avec sa jambe blessée au cours de l'été pour chercher où était le confessionnal.
Celui-ci trouvé, elle tend la main pour ouvrir l'une des portes mais s'arrête, proie au doute. Serait-elle suffisamment forte pour être jugée par le guide spirituel qui allait la rejoindre ?
Plus que le corps, c'était son âme qui avait souffert et qui était blessée sans avoir le temps de guérir. Après une profonde inspiration, elle finit par ouvrir la porte et entre dans le confessionnal avant de se laisser envelopper par le noir.
Les yeux fixés sur le dessin d'Aristote qui trônait sur l'intérieur de la porte, elle attend, profitant de ce moment calme où enfin personne ne vient lui demander quoique ce soit et où elle n'a aucune responsabilité.
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[Lorenzo_cosini]

Une nouvelle âme avait trouvé le chemin vers le confessionnal. Comme aucun clerc n’était présent dans le lieu, Lorenzo se dévoua à nouveau pour venir en aide à une âme en recherche d’un moment de parole et aussi, certainement, de pardon. Il prit alors place au sein du confessionnal, laissant à son invité le temps de s’asseoir et avoir quelques instants de répit. Lorenzo considérait qu’il était important d’accorder aux gens un petit moment pour eux et leurs pensées. Ce n’était pas toujours facile de venir en confession.

C’est après quelques instants de silence que Lorenzo fit remarquer sa présence. La silhouette qui traversait le grillage du confessionnal permettait de deviner que c’était une femme qui était venu chercher une oreille attentive. L’évêque de Nîmes dit alors.

Ma sœur, bienvenue dans ce lieu de réflexion et de recherche de pardon. Comment je peux vous être d’une aide ?

Lorenzo aimait laisser la personne choisir la manière d’aborder son besoin d’écoute et de pardon. Finalement, il n’était qu’un serviteur de celui qui marchait sur le chemin du perfectionnement de la lutte contre le péché.

[Nathaira]

Nathaira est ramenée sur terre par la voix de l'évêque de Nîmes. Elle connaissait cette voix assez bien pour la côtoyer régulièrement à l'assemblée et pour avoir une mémoire auditive. La question posée était simple et pourtant, la gorge se serre après un court instant, l'écossaise laisse son accent chanté réponse :

- Mon Père, je sais que nous sommes censés demander le pardon pour un pêché en ce lieu. Mais aujourd'hui, j'aimerais vous demander d'être mon guide spirituel et peut être me direz-vous si j'ai fini par tomber dans le pêché d'orgueil. Car Dieu sait que j'ai tout fait pour être droite et me battre pour Lui et être sa digne représentante dans mon archevêché.
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[Lorenzo_cosini]

Lorenzo sourit en écoutant la sœur lui expliquer la raison de sa venue. Elle était des plus nobles et le simple fait d’avoir fait le chemin vers le confessionnal était une première étape importante.

Je vous rassure, il n’est pas nécessaire d’avoir pêché pour venir dans ce lieu, ou du moins avoir ce sentiment. C’est comme l’homme qui va chez son médecin afin de s’assurer qu’il ne souffre point d’un mal invisible. C’est une démarche qu’on pourrait qualifier de préventive et la nature de l’Homme étant porté à l’imperfection, il est normal de présupposer que nous puissions glisser sur une mauvaise pente sans nous en rendre compte.

Il continua.

Peut-être que vous avez succombé à une forme précoce d’orgueil ou pas du tout, mais venir parler est toujours salutaire, car cela permet de mettre un terme au doute. Donc racontez-moi, qu’est-ce qui vous tracasse ? Qu’est-ce qui vous incite à penser qu’il pourrait se nicher dans votre cœur la graine de l’orgueil ? Soyez assuré que je ne suis pas ici pour juger, mais pour être votre compagnon sur la route de la connaissance de soi.

[Nathaira]

L'Ecossaise eut un léger sourire à la comparaison de l'évêque avec l'homme qui va chez le médecin. Etait-ce qu'elle faisait ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.

- Cet été j'ai décidé de me mettre en travers du chemin de l'armée royale normande avec un bouclier alors qu'elle allait pénétrer au sein du palais épiscopal de mon archevêché.
Le personnel avait été évacué, à l'exception de ma tante Inès, alors chancelière de l'archevêché, les biens mis à l'abri, mais l'idée qu'une armée en arme entre et viole la Paix de Dieu m'était insupportable. Surtout venant d'un ordre d'une excommuniée. Je voulais ouvrir les yeux des habitants, des soldats, des officiers royaux...à vrai dire je n'avais pas vraiment d'espoir d'en réchapper vivante puisque je devais être seule face à cette armée.

Elle se tait un instant, la gorge se serrant.

- Mais mon mari a réussi à arriver le matin de l'attaque avec des volontaires de ce qui étaient alors nos baronnies. Si je n'ai pas le droit de porter les armes, eux, le pouvaient. Et tous n'ont pas supporté l'idée de me voir seule, voyez-vous.
Celui qui est aujourd'hui Roi consort de France est arrivé, il est le filleul de ma tante. Elle était cachée au sein du palais et je pense qu'il venait la chercher. Elle est la reine de Navarre, ça aurait fait un incident international si elle avait été blessé.
La tension est tellement montée que...je suis celle qui a déclenché les hostilités en me jetant sur le capitaine royal pour sauver la vie de Donnar. Il était entre les deux camps, et le capitaine normand a commencé à hurler à l'assaut car il a vu une arme sous sa cape.
Tout est allé très vite mais...nous nous sommes fait massacrer. Mon époux a été mortellement blessé. Ce n'est pas une question de si, mais une question de quand il va nous quitter.

La couronne de France, et beaucoup de nobles pensent que nous sommes en tort. Que nous manquons de savoir-vivre ou d'humilité en demandant réparation.
Pourtant...Mon Père, je ne me sens pas coupable d'avoir défendu le palais, la Foi, ou même l'intérêt de la couronne car je reste persuadée que cette attaque n'était pas un bon calcul de la part de celle-ci.
Et je reste persuadée que ce n'est pas un manque d'humilité de notre part que de demander réparation à la couronne de France pour l'humiliation que celle-ci nous a fait subir depuis l'été.

Mais...mes enfants vont vivre sans leur père, ils n'auront plus leur héritage et leur nom reste souillé. Parce que leur père et moi-même refusons de ployer le genoux. Et c'est là que je me demande si je ne commence pas à verser dans le pêché d'orgueil.
Mon époux va mourir en paria, alors qu'il est petit-fils de roi et reine, lui qui a grandit au Louvre et qui a autrefois porté le titre de Prince de France. Parce que nous avons refusé de plier devant la couronne.

Je dois vous avouer Mon Père que je me sens perdue. Je ne sais plus très bien où le combat pour la Foi doit s'arrêter et où faut-il que je plie. J'étais prête à mourir ce jour-là pour ma Foi, mais je n'étais pas prête à voir mon époux et tout ce pourquoi il a vécu s'écrouler à cause de ma décision.
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[Lorenzo_cosini]

Lorenzo avait écouté le récit avec attention. C’était décidemment une histoire qui sortait de l’ordinaire et surtout très complexe. Il répondit à la première partie du récit, cherchant à travailler sur un aspect après l’autre.

Ma sœur, permettez-moi de poser une question, vous êtes diacre n’est-ce pas ?

Il présupposait cela car la femme avait parlé de son mari et du port d’armes. Si elle était mariée, cela voulait dire qu’elle ne pouvait pas être une prêtresse.

Sache que si vous êtes diacre, vous avez le droit de porter des armes. Vous n’étiez donc nullement en faute d’avoir porté un bouclier et défendu un lieu sacré. En plus, vous avez défendu l’archevêché. Vous avez donc fait preuve de beaucoup de retenu et vous êtes dans le droit de défendre un lieu de Dieu. C’est plus compliqué pour nous les prêtres, mais un diacre peut le faire. Ce sont même les grands avantages de votre fonction. Vous possédez une flexibilité que nous les prêtres n’ont pas. C’est la raison pourquoi les diacres et les prêtres sont complémentaires.

Il vint alors à la partie « politique ».

Si je comprends bien votre récit, tout était très chaotique. Et désormais, on vous reproche de demander des réparations. Quel genre de réparation avez-vous demandé ?

Aussi, quand vous dites plier le genou, à quoi faites-vous référence ? Est-ce que vous refusez de prêter serment à la nouvelle reine ou est-ce qu’on vous accuse de haute trahison ? Je cherche à bien comprendre les différents aspects afin de pouvoir vous aider à résoudre ce problème et aussi déterminer si vous avez oui ou non succombé à une forme d’orgueil. Néanmoins, la situation me semble bien compliqué et donc je pense qu’il faut surtout tout d’abord chercher à comprendre chaque élément pour trouver des solutions.

Il ajouta.

Je vous fais part de mes condoléances pour votre mari. Ce n’est pas facile de devoir voir un proche risquer la mort voire marcher sur le chemin vers l’au-delà. Toutefois, il sera certainement largement récompensé par Dieu pour son engagement en faveur de l’Eglise. Est-ce que sa mort prochaine vous affecte beaucoup?

[Nathaira]

A la première question, Nathaira a un léger sourire :

- Aye, Mon Père, je suis diacre uniquement.

Le reste la surpris. Son ancien archevêque Martin lui avait dit qu'elle n'avait plus le droit de porter les armes ou de jouter lors de son ordination. Apprendre qu'elle aurait pu porter les armes, ce jour-là, lui serra le coeur.

- J'aurais pu...récupérer une épée pour défendre le palais ?

Une vague de culpabilité l'assaillie, si bien qu'elle faillit ne pas entendre le reste. Des deux, elle était la meilleure guerrière, même si Imbault était un très bon combattant.

- Nous avons demandé à récupérer nos fiefs et que notre réputation et notre nom soient lavés de tout ce qui a pu être dit à notre égard lors du règne précédent. Karyann n'a pas été tendre à mon égard, bien avant l'incident de cet été, me traitant de "suppôt de Rome" alors que j'étais de Pair de France et me renvoyant de cette fonction à cause de cela. Je me suis fais discrète jusqu'à ce qu'elle envoie une armée royale aux portes de l'archidiocèse sous ma responsabilité.

Quand je parle de plier le genoux, je parle que lors du plaid, nous y sommes allés la tête haute. Nous ne nous sentons pas coupable de nos actes. S'ils étaient à refaire...nous le referions. Peut être à la différence que je ne préviendrais pas mon époux.
La reine voulait que nous nous jettions à ses pieds en demandant pardon. Elle a cherché la moindre petite chose dans cette affaire pour dire que nous méritions le sort que Karyann a pu nous réserver.

Une nouvelle vague de colère apparaît alors qu'elle parle à nouveau du plaid. Rencontre jouée d'avance par Lola qui n'avait cherché qu'à se venger.

- Je ne regrette aucun de mes gestes, Mon Père. Et je ne me vois pas aller demander pardon pour mes gestes...ou pour le fait de ne pas les regretter.
Et c'est là que...je me demande si je suis trop orgueuilleuse.

Puis la question sur Imbault. La voix se brise alors qu'elle répond.

- Il est la mort de trop, Mon Père. Depuis deux ans, notre famille enchaîne les décès et il a été mon roc : mon frère Louis Apollinaire, notre grand-mère Laure, grand-père Alandrin et sa jeune épouse Agathe, tante Matt...je pense sérieusement à entrer complètement dans les ordres après sa mort. Si je parviens à obtenir une autorisation spéciale pour garder la garde de nos enfants.
Ils sont déjà orphelins de père, je ne tiens pas à les rendre orphelins de mère, même si je sais qu'il n'y aura pas d'autre homme dans ma vie.
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[Lorenzo_cosini]

Lorenzo avait écouté les paroles de la sœur. Décidément, ce n’était pas une situation simple.

Oui, après vous ne devez pas vous en vouloir. On vous a communiqué des mauvaises informations et je suis certain que la personne qui vous a dit cela était elle-même convaincue que les diacres ne doivent pas porter d’armes. Néanmoins, l’interdiction de porter des armes concerne uniquement les prêtres.

Il continua.

Je ne pense pas que vous soyez affligé d’orgueil, mais de la détermination d’avoir fait ce qui est juste. Votre situation n’est pas facile, car vous devez faire face à beaucoup de problèmes, surtout dans un contexte politique difficile. Il est donc mon avis que vous n’avez pas à vous en vouloir pour cela.

Maintenant, il fallait aborder tout l’aspect politique. Comment l’aider ? Difficile à dire, car la situation était hautement complexe. Le règne de la précédente reine était connu pour avoir été celui du chaos et de l’anarchie. Il semblait que la défunte souveraine ait laissé derrière elle une longue trace de destruction et de problèmes. Il tenta de son mieux pour aider la sœur.

Cela étant, il est difficile de vous conseiller dans quelque chose d’aussi politique. Pensez-vous qu’il puisse être possible de négocier avec la Reine une trêve ? Cherchez à se rapprocher et à partir du principe que toute la situation a dégénéré au-delà du raisonnable ? Cela pourrait aider à protéger vos fiefs, voire demander leur restitution. Peut-être que le recours à un médiateur pourrait être une bonne chose, si vous ne pensez pas avoir le courage de le faire vous-même. Avez-vous des potentiels alliés à la cour pour vous soutenir ?

Il vint ensuite à la question des nombreux morts, sujet ô combien douloureux.

Votre âme a été très éprouvée par de nombreuses pertes. Peut-être que vous pourriez entrer dans les ordres, mais je vous conseille de vous accorder un long temps de réflexion. Ce sont des décisions de grande importance et il ne faut pas les précipiter. Peut-être que Dieu vous accordera de nouveaux bonheurs et de nouveaux espoirs dans quelques mois ou années. On ne doit jamais penser que la nuit dure éternellement. Il y a toujours une aube, même quand les nuits sont très sombres.

À mon avis, il est important de voir si vous ne pouvez pas clarifier la situation et ainsi mettre à l’abri votre famille. La récupération de vos fiefs vous permettrait d’avoir les moyens d’assurer la subsistance de nos enfants et ainsi garantir leur future. Bien évidemment, ce ne sera pas une tâche facile, et il faut voir si une telle chose est même possible.

[Nathaira]

Nathaira ferme les yeux un instant pour combattre les larmes qui menacent de couler. Après un moment, elle répond, calmement :

- Je me doute qu'il est difficile de conseiller tout cela. Je ne pense pas avoir des alliés à la cour. Je me suis retirée de cet univers depuis que j'ai été traîné dans la boue et que personne n'a levé le petit doigt. Tout le monde a encore peur, vous savez. Personne n'osera ramener le sujet de ma famille sur la table.

Et la situation est plus compliquée encore que ce que j'ai raconté là. Mais je ne tiens à vous garder là toute la journée pour des histoires politiques, Mon Père.

Un léger rire s'échappe en même temps que quelques larmes. Comment en étaient-ils arrivés à parler politique à la place de l'orgueil ? Ou peut être était-elle d'avoir les nerfs en train de lâcher ?

- J'ai toujours su que je n'aurais qu'un mari, Mon Père. Imbault est mon seul amour...à part le Très-Haut. Cela semble niais, je sais, mais il a été le seul homme a me faire la cour et le seul à qui j'ai vraiment prêté attention.
Le plus difficile dans cette situation est de savoir si je peux trouver dans le Droit Canon une exception pour la garde des enfants.

Je vais cependant...réfléchir à cette idée de récupérer mes fiefs, même si je ne pense que cela arrivera.

Elle se tait un moment, elle ne parlera pas des défauts de la reine dans le confessionnal. A la place, elle demande :

- Prierez-vous avec moi, Mon Père ? Pour moins de rancune et plus de compréhension entre chacun ?
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[Lorenzo_cosini]

Lorenzo laissa la femme parler et surtout expliquer la situation. Il semblait que l’aspect politique était presque insoluble, du moins à part avoir un changement politique ou qu’elle puisse trouver des personnes capables de lui venir en assistance.

Certes, la situation politique est complexe, mais peut-être il faut juste laisser passer le temps et essayer de discuter avec les éléments les plus modérés de la Cour au sujet de vos fiefs. Rien ne dit que vous aurez du succès, mais vous serez peut-être surprise en bien par le nombre de gens prêts à vous écouter et chercher à vous soutenir. Peut-être vous devriez aussi en discuter avec votre évêque ou le Primat. Ce sont des gens qui pourraient vous conseiller et qui ont leurs propres alliés. En tout cas, vous faites bien d’en parler. Vous savez, il faut quelquefois justes parler d’un sujet pour que cela soulage notre âme.

Il ignora le rire. Visiblement, elle était très émue et cela pouvait arriver. L’important était de chercher à discuter et à la guider vers des pistes de solution pour ses problèmes.

L’amour est une chose bien précieuse et si vous savez que vous n’allez jamais vous remarier, alors intégrer les ordres peut être une possibilité. Vous avez pensé à rejoindre un monastère ou à devenir prêtre ?

Il ajouta.

En tout cas, le droit canonique me semble surtout proscrire la fondation d’une famille après votre ordination. Si vous en avez déjà une, on peut imaginer que cela est tolérable, même si ce n’est pas une situation idéale. Néanmoins, le plus simple est de poser la question au Symposium. Vous devriez avoir très rapidement une réponse.

Nous pouvons bien évidemment prier ensemble. Je pense même que c’est la meilleure chose à faire dans cette situation.

Il récita alors.

Ô Très-Haut,
Tu nous guide quand notre âme est embrouillée
Tu guéris le chétif et le maladif
Tu nous offre tes vêtements quand les nôtres sont mouillés
Tu éloignes les marchands des brigands, les bateaux des récifs

Tu soulage les plaies
Tu guide tes prophètes pour qu'ils puissent nous montrer la voie
Tu nous sauve des guerres en aidant la paix
Tu fais régner l'ordre quand toutes s'égarent les voix

Et nous, nous te louons
Et nous, nous nous confessons
Et nous, nous t'aimons
Ô Très-Haut!
Soit loué!

Offre-nous le courage de chasser la rancune de notre cœur,
Remplis notre âme du désir de comprendre notre prochain,
Aide-nous à ne pas succomber au désir de vengeance,
Ô Très-Haut ! Aide-nous à avancer sur le chemin de la vertu !

[Melo03]

L'on ne venait jamais dans un confessionnal, le cœur léger, prêt à chanter ou danser, en se disant que tout allait bien, qu'on était parfait.
Non, quand on avançait vers cette petite cellule, l'on se sentait lourd, frustré, furieux, épuisé, triste, coupable... Bref, des sentiments qui affectaient le cœur et l'esprit mais aussi sa relation avec Lui.
Or, pour tout clerc, sa relation avec Lui était le plus important. Enfin, ça le devrait.
Melo s'avança donc vers la cellule, respira un grand coup avant d'ouvrir la porte et s'y engouffra.
La pénombre se referma sur elle. Pénombre bienheureuse car l'on se confiait mieux dans le noir. Elle s'installa et posa sa tête contre la paroi, regardant le plafond, attendant que la trappe entre eux s'entrouvre pour laisser le filet de voix énigmatique.

hrp : tous les clercs peuvent répondre à ce RP ^^ Donc n'hésitez pas à jouer. Le principal étant le respect de la confidentialité
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