L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[vincent.diftain]

Cher Arilan,

Je vous remercie infiniment pour votre invitation. Vous avez une magnifique demeure.
_________________
Vincent Diftain d'Embussy
Cardinal Romain
Chancelier de la Sainte Inquisition
Grand Inquisiteur

[UterPendragon]

L'évêque de Toulon qui l'était encore, pour un temps du moins limité, sourit à Arilan, qui avait comme à son habitude attaché ses cheveux. Il jeta un coup d'oeil à gauche et à droite, veillant à ce que sa soutane ne se plie pas. Il reçu une bonne accolade de son ami qui lui avait fait chaud au coeur. Répondant à l'interrogation de celui-ci, il dit :

Nous sommes enchantés d'avoir été invités par vous, mon cher ami... Pour ma part, je vais plutôt bien, et vous même?

Il ne put résister à prendre une petite gourmandise, qu'il fourra dans sa bouche, amusé.
_________________
Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[Arilan]

Arilan sourit amicalement à Vincent pour son compliment et lui dit.

Merci bien cher ami, néanmoins le mérite de la décoration de mon hôtel privée ne me revient pas. C'est grâce à l'intendante de mon domaine bourguignon qu'il est si beau.

Il but un peu de vin, du Nuits-Saint-Georges, le seul vin qu'il buvait mais aussi le seul alcool. Puis il répondit à Uter d'un ton peu enjoué.

Je me porte bien ... enfin non je suis plutôt dans une période où l'esprit est contrarié, embrumé, mais cela ira mieux. C'est du notamment à mon départ consécutif de la Sainte Inquisition et du Saint-Office romain. Mais heureusement je ne suis pas seul donc tout va, et bien vous voir me procure tant de plaisir que je suis sûr que tout ira mieux après.

Oui tout irait mieux, ou mal, il se lançait dans des élections ducales alors qu'il était loin de partir gagnant, il avait perdu certaines obligations qu'il aimait et il était décrié un peu partout comme un mauvais homme, pas de quoi réjouir et remonter le moral ... Mais cette soirée était justement là pour cela et son humeur morose ne devait pas gâcher cette petite réception. Il sourit alors de nouveau et demanda.

Et vous Marc comment allez vous ? Votre retraite vous a-t-elle reposez ?
_________________

[Docinda_mazenda]

a l'evocation de la retraite de Marc , docinda pouffa discretement de rire , se souvenant avec amusement de l'impatience d'Arilan au scriptorium et d'une histoire de traite de vache ....

Nous devrions nous rencontrer plus souvent en fait ...A nous cinq voir méme six si nous rajoutons doctorgradus , nous faisons tout de méme une fine équipe ....

Mais ...Nous ne sommes pas venu ici uniquement pour lorgner votre habitat mais surtout pour vous feliciter de votre promotion ...Mes priéres ont ete exaucées ...
_________________

Diaconnesse itinerante , je vais là ou le devoir m'appelle!

[Arilan]

Arilan sourit amicalement à Docinda lorsqu'elle le facilita et suggéra qu'ils se voient plus souvent, il répondit à la suite.

Je vous remercie beaucoup ma sœur pour vos félicitations. Pour ce qui est de nous voir plus souvent c'est en effet une excellente idée, il faudrait aussi que je pense à convier Aurore la prochaine fois et d'autres aussi ...

Il partit alors dans ses pensées se demandant lesquels de ses frères et sœurs étaient des amis et les autres des hypocrites ... Il revient vite à des choses plus terres à terre. Marc était visiblement devenu muet, il n'avait toujours pas répondu à ses questions. Il n'en prit pas ombrage et continua avec Docinda.

Mais et vous ma sœur, comment allez vous ? Les maçonnais ne vous ont pas trop épuisés j'espère ?!

En parlant de ça il ne fallait pas qu’il oubli la relique de Sainte Boulasse qu’il devait lui rendre avant qu’elle reparte.
_________________

[Docinda_mazenda]

je suis lasse ..Tres lasse ...La vie Romaine n'est sans doute pas faites pour moi , elle m'epuise !

Mais avant de partir je ne desespére pas de faire rentrer dans le droit chemin quelques brebis égarés ...Que voulez vous , c'est mon sacerdoce ...
_________________

Diaconnesse itinerante , je vais là ou le devoir m'appelle!

[MarcLancien]

Marc avait l'esprit ailleurs, les décors, les tableaux, tout ici contribuait à attirer son regard.... sans parler du petit vin servit par leur hôte qui était fameux.

Il sursauta soudain... il avait cru entendre son nom...

Toutes mes excuses mes amis, j(avais la tête ailleurs. Merci pour cette invitation, il est si bon de se retrouver hors du cadre austère du saint Office.

Ma retraite... oui, très profitable comme à l'habitude. La vie romaine est bien fatigante et personnellement j'ai besoin de me ressourcer régulièrement dans la prière.

Je vous félicite encore pour votre nomination même si je regrette que vous nous ayez quitter au Saint Office, mais le service divin des fidèles d'un diocèse doit être une priorité.

Ayant beaucoup parlé, il repris une petite gorgée de bourgogne.
_________________

[Arilan]

Arilan regarda sa sœur avec un regard mi-compatissant mi-affectueux et lui dit.

Ne vous laissez pas abattre, nombreux sont ceux qui vous soutiennent et sont derrière et avec vous, moi le premier, gardez bien la Foy ma sœur.

Marc sortit alors de sa rêverie, ce qui fit sourire Arilan, à qui il répondit.

Je vous remercie pour vos félicitations cher frère, quant au besoin d'une retraite spirituelle à cause de l'activité romaine je vous comprends bien, depuis que ma seule attache à Rome est l'Assemblée Episcopale de France je me sens plus reposé, plus serein, de plus cette nouvelle charge me plaît vraiment, je prends très à cœur de continuer l'œuvre engendrer par mon mentor, Feu Monseigneur Olaf. J'aime ce diocèse et ses habitants et ils me le rendent bien, de plus j'ai la chance d'avoir une excellente équipe diocésaine et un diocèse relativement petit ce qui pour débuter et st parfait.

Il se tut, souriant et pensant au bonheur que la direction de Langres lui apportait. Il n'était plus perpétuellement sur les nerfs à cause des tensions intra-romaine et surtout celle qu'il avait au Saint-Office romain. Il vivait pleinement sa Foy à présent et appliquait son ministère avec joie et envie. Il but un peu de vin et aux vues des remarques de ses frères se dit qu'il avait peut-être des comptes à rendre.

Je voudrais également m'excuser auprès de vous pour ce départ précipité du Saint-Office romain. Ma décision en effet a été très rapide, suite à une prise de conscience lors d'une longue méditation j'ai décidé de quitter toutes mes charges à Rome pour me consacrer à mon diocèse et mes fidèles. De plus les tentions internes au Saint-Office romain, avec Odoacre, vous vous en doutez, m'était trop pesante, et la colère, dont je pèche trop souvent, ne me quittait presque plus à cause lui, souillant mon âme de pensées impurs. A présent je vais mieux et mon âme aussi, je me suis confessé et fait repentance, œuvrant un peu auprès des pauvres en les aidants. Je me sens aujourd'hui serein et mon âme est plus légère. Même si je regrette un peu ma décision car j'aimais mon travail au Saint-Office romain auprès de vous tout comme à la Sainte Inquisition cette décision m'a été bénéfique et ne fut pas mauvaise. J'espère seulement que vous ne m'en voulez pas trop et que vous comprendrez mon choix.

Terminant sa "tirade" Arilan se sentait libéré d'un poids, celui de la culpabilité, celle qu'il avait d'avoir ainsi abandonné ses fonctions et ses collègues, aujourd'hui il avait été sincère et avait expliqué son choix. Il espérait qu'ils comprennent mais même si ce n'était pas le cas il était en paix avec lui même et avec le Très-Haut, et c'est ce qui comptait vraiment.
_________________

[Docinda_mazenda]

Docinda avait ecoué avec grande attention so ami Arilan ..Une fois que celui ci se fut tu , elle lui pris la main ...

Mon bon arilan, personne ici ne vous jettera la pierre!
Vous etes encore bien jeune , plein de fougue , et cela est fort bien !
Chacun d'entre nous s'est deja retrouvé dans la méme position que vous , la voie de l'eglise est un sacerdoce plus qu'un travail ...
Votre decission fut pesée en votre âme et conscience ..Il ne pourrait s'agir d'une erreur de jugement car Aristote guide vos pas !
_________________

Diaconnesse itinerante , je vais là ou le devoir m'appelle!

[Arilan]

[Devant l'hostel particulier de l'évêque de Langres]

La nuit était à présent totalement tombée. Seules les torches que tenaient quelques serviteurs éclairaient le carrosse, les alentours et la façade de l'hostel Vittorio. Arilan se tenait droit, à côté du carrosse, emmitouflé dans son mantel et ses habits blanc et or d'évêque. Il regardait tranquillement ses serviteurs mettre ses malles et effets sur le carrosse. Arilan partait, et pour un long, très long moment.

Il en était venu à être dégoûté de Rome et de ses habitants, surtout ses dirigeants ... Son écœurement était tel qu'il avait décidé de ne plus venir à Rome, il resterait à Langres et en Bourgogne, communicant avec ses supérieurs par courrier. L'hypocrisie ambiante, l'air empli de mauvaise foy, les regards faux, tout cela l'exaspérait et il n'en pouvait plus. Seule solution, s'éloigner de la source du mal.

Bien sûr il regrettait déjà tout ses amis mais il les reverrait, assurément. Ce n'était qu'un au revoir. A présent l'hostel était vide. Seul restaient les meubles, recouverts de draps blancs pour les protéger de la poussière et l'humidité. Il n'avait pas voulu vendre l'hostel particulier devenu patrimoine familial. Il servirait sûrement un jour futur ...

Lorsque la dernière malle fut chargée Arilan alla tranquillement sur le perron de l'hostel, se tournant vers Jacques, fidèle au poste, il lui dit.

Attendez ici, je n'en ai pas pour longtemps.

Le valet acquiesça et Arilan pénétra dans la demeure. De bons souvenirs étaient conservés dans les murs, des conversations secrètes, voir compromette tantes, également. Un pincement au cœur prit Arilan au fur et à mesure qu'il parcourait les pièces. Une sorte de pressentiment lui disait que c'était la dernière fois qu'il verrait ces lieux. Il ne savait pourquoi mais c'est ce qu'il ressentait en cet instant.

Lorsqu'il eut terminé de faire le tour du propriétaire il alla dans son bureau. Dans un coin se tenait un buste d'Aristote en marbre, une œuvre magnifique achetée par l'évêque plusieurs années plus tôt pour une somme astronomique. Une petite inscription gravée sur une plaque d'or incrustée dans le socle soutenant le buste disait ces mots:

Dans les yeux d'Aristote se trouve la Vérité.

Arilan sourit à la lecture de la phrase. Il leva sa main et alors mit deux doigts dans les yeux d'Aristote qui s'enfoncèrent sous la pression. Des cliquetis se firent entendre, le mécanisme se mettant en route. Alors une partie de la bibliothèque adjacente coulissa et laissa apparaître un petit renfoncement avec des étagères sur lesquelles reposaient plusieurs livres ou parchemins, ainsi que des bijoux, des pierres précieuses, de l'or et d’autres trésors. L’évêque s'approcha avec son chandelier, vérifia que tout était bien là puis se retira satisfait.

Comme tout noble et prélat qui se respectait il avait ses secrets et sa cachette secrète pour les garder. Ces documents, compromettant pour lui et pour d'autres, ces ouvrages, plus important que tout l'or du Roy ou du Pape, pour certains hérétiques, et ces bijoux étaient son trésor à lui, accumulé au cours de ses années d'exercices au service de l'Eglise Aristotélicienne.

Loin de Rome et ses intrigues il n'aurait plus besoin de tout cela. Il se rapprocha du buste et tapa sur la tête d’Aristote. Les yeux reprirent leur place et la bibliothèque redevint ce qu'elle était auparavant. Arilan soupira puis s'en retourna dehors. Tout en s'avançant vers son carrosse il dit à Jacques.

Fermes bien, et veilles à ce que le garde engagé pour surveiller l'entrée soit grassement payé.

L'évêque monta ensuite dans son carrosse. Peu après suivis par Jacques qui s'installa devant lui et tapa alors contre la paroi de bois. On entendit le cocher donner l'ordre aux chevaux d'avancer et le carrosse s'ébranla.

Seize sabots résonnants sur les rues pavés de Rome troublèrent alors le sommeil de la Ville Eternelle. Le carrosse aux armes de la famille de Louvois s'éloigna peu à peu de l'hostel Vittorio, de la Place d'Aristote, non loin de là, de la Basilique Saint-Titus, de ce centre de pouvoir de tout un continent ou des puissants contrôlaient tranquillement le bon et bête troupeau du Très-Haut. Le Loup s'en allait, il allait se reposer en sa tanière. Reverrait-il un jour son terrain de chasse ?! Seul le Tout-Puissant le savait.
_________________

[Paul.]

Le soleil venait à peine de poindre à l'horizon, éclairant timidement les faubourgs de Rome, lorsqu'une carriole pénétra dans la ville du Pape, par la porte Saint Paul. Tiré par deux mules et conduites par deux serviteurs, avec deux autres servantes à leurs côtés, elle contenant quelques meubles, des coffres, des tonneaux et de la nourriture à diverse odeurs qu'elle laissait sur son passage. La suivait un coche, assez petit. A l'intérieur se trouvait plusieurs personnes. Un homme d'âge mûr duquel une certaine autorité émanait. Il avait avec lui deux hommes et deux femmes, tous quatre des valets de chambre et de pied.

Cette petite compagnie de neuf personnes entra donc dans la Ville Eternelle et traversa les faubourgs, encore endormis, ceci se couchant tard, bien que quelques commerçants ouvraient déjà boutiques et installaient quelques étalages. Les deux véhicules traversaient les faubourgs se rapprochant de plus en plus des beaux quartiers. Ils passèrent par la Piazza Navona où certains fêtards n'étaient pas encore couchés et enfin ils entrèrent dans la rue Leonina. Une petite rue où l'on trouvait seulement quelques hostel particulier de riches familles romaines, des nobles et un peu de bourgeois.

La compagnie s'arrêta devant un hostel où les grandes grilles noires, fermées et cadencées, brillaient en leur sommet de lettres dorées de l'hostel: Vittorio. Un garde en faction devant les portes s'avança vers eux et parla à l'homme qui semblait conduire la troupe.

Halte là ! Qui êtes vous et que venez vous faire ici ?!

Le vieil homme s'avança et lui répondit.

Bonjour soldat. Je suis Paul, nouvel intendant de l'Hostel Vittorio. Nous venons préparer l'hostel à la venue prochaine de notre seigneur.

Tout en disant ces mots il sortit un papier qu'il donna au garde. Quand l'homme l'eut examiné il le redonna à l'intendant et lui dit.

Je suis relevé de mes fonctions et vous devez me verser ma solde.

Paul acquiesça puis sortit une bourse d'une de ses poches et la confia au garde.

Voilà pour toi et bon vent !

Le garde le salua puis repartit, sûrement chercher un autre employeur. Paul prit alors dans une autre poche un trousseau de clefs, des grosses des petits, plus ou moins ouvragées ou simples. Il prit une grosse clef et ouvrit le gros cadenas qui tenait la lourde chaine fermant les grilles. Il laissa tomber le tout par terre alors qu'un serviteur venait récupérer le tout puis pénétra dans la petite cour devant l'hostel. IL monta les quelques marches menant au pas de la porte et ouvrit la porte de l'hostel particulier avec une petite clef dorée délicatement ouvragée. Il se tourna alors vers le nouveau personnel de l'hostel et donna ses ordres.

Décharger la carriole. Installez les affaires du maître. Nettoyez l'hostel, dépoussiérez les meubles. Anne dès que tu auras installé la chambre du maître tu t'occuperas d'aller faire les emplettes au marché. Allez ! Dépêchons nous, nous n'avons qu'un jour avant qu'il arrive.

Tous se mirent instantanément en action, déchargeant la carriole et s'occupant ensuite de redonner à l'hostel l'aspect luxueux, comme lorsque l'évêque de Langres l'occupait encore. Paul lui alla dans le bureau et s'occupa lui même de ranger et nettoyez cette ^pièce. Sachant que lorsque son maître arriverait elle revêtirait une grande importance ...
_________________
Intendant de l'Hostel Vittorio, fidèle serviteur de la famille de Louvois

[Coram]

La fameuse arrivée du maître ne se fit pas attendre très longtemps et arriva même plus tôt que prévu. Alors que les serviteurs étaient arrivés lorsque le soleil se levait sur la Ville Eternelle le jeune Coram lui entra dans la majestueuse cité alors que le soleil déclinait à l'horizon.

Il n'était pas revenu à Rome depuis de nombreuses années. Pas depuis que sa mère l'avait confié à son oncle et était partis avec sa sœur pour un tragique destin. Il découvrit Rome n'ayant plus de repère ou de souvenirs de sa dernière visite.

Il était monté sur son fier étalon nordique à la robe d'un noir luisant. Autant taillé pour la course et une grande endurance que robuste pour les combats son maître l'avait nommé Giuscardo en mémoire de son grand père maternelle italien.

Suivis de deux gardes aux armes de Culètre il arriva enfin devant la demeure où son oncle avait vécu tant de temps lorsqu'il quittait la Bourgogne pour la ville du Pape. Coram avait passé des jours et des semaines seul au château de Longecourt alors que l'homme qu'il avait toujours admiré avait vécu ici, quelque peu reculé. Les serviteurs avaient tout préparé pour son arrivée et il découvrit une maison rangée e bien ordonnée d'une propreté impeccable.

Las de son voyage il se contenta de féliciter sa maisonnée, et notamment Paul, le nouvel intendant de l'hostel particulier, puis alla se coucher dans la chambre qui avait été autrefois celle d'Arilan de Louvois.


[Le lendemain]


Coram se réveilla reposé et disposé à entreprendre tout ce qu'il avait prévu de faire à Rome dans les plus brefs délais. Il devait voir plusieurs personnes pour s'entretenir avec elles et devaient régler d'importantes questions, et il commencerait tout cela dès cet après midi. Il commença par faire sa prière du matin puis fit ses ablutions avant de se préparer.

Enfin le jeune seigneur alla prendre son petit-déjeuner dans la salle à manger de la demeure puis fit le "tour du propriétaire". Il apprécia le goût avec lequel son oncle avait décoré et aménagé ce lieu et fut une nouvel fier de cet homme qui avait été un père pour lui.

Enfin alors que le soleil commençait à être haut, vers les 10h, il alla dans la dernière pièce qu'il n'avait pas visitée: le bureau de l'évêque. Cette pièce était une merveilleuse et il apprécia notamment le buste d'Aristote. Il regarda la bibliothèque qui tapissait trois murs sur quatre et lu avec plaisir quelques titres d'ouvrages connus et d'autres qui l'intéressèrent et qu'il se promit de lire dès qu'il le pourrait.

Enfin il prit place au bureau en s'asseyant dans le confortable fauteuil et appela un serviteur auquel il dit.

Va me faire chercher Paul.

Le valet s'inclina et partit chercher l'intendant alors que Coram contemplait le jardin, par les fenêtres, et au bout de celui ci le Tibre, calme et paisible.
_________________
Coram de Louvois

[Paul.]

Alors qu'il donnait ses ordres aux serviteurs en cuisine un valet vint chercher Paul pour le prévenait que Coram le demandait. Il donna donc ses dernières directives aux serviteurs puis se rendit dans le bureau du jeune seigneur. Il le salua puis lui demanda.

Bonjour mon seigneur. Vous m'avez fait demander ?

Paul avait servis son oncle à Longecourt plusieurs années, il avait donc vu grandir le jeune homme et le connaissait bien, en quelque sorte il partageait la même complicité avec lui que le défunt Jacques avec Feu Monseigneur de Louvois. La promotion que le jeune homme lui avait accordé avait été un immense honneur. Même si se retrouver loin de Longecourt et sa Bourgogne natale lui serait difficile il savait qu'il se plairait à Rome.
_________________
Intendant de l'Hostel Vittorio, fidèle serviteur de la famille de Louvois

[Coram]

Coram finissait tout juste de terminer sa dernière missive lorsque Paul entra dans le bureau et le salua. Il termina sa signature et reposa sa plume puis il releva la tête et salua Paul.

Bien le bonjour mon cher Paul. Oui en effet j'ai besoin de tes services. Voici quelques missives que je voudrais que tu envois à différents prélats et clercs. Ils se trouvent tous à Rome normalement et sont assez connus pour que tu n'ais pas à trop chercher. Confies les à un valet de pied et qu'elles soient remisent au plus tard à midi. Par ailleurs prépare le salon d’été pour cet après-midi, je vais recevoir ces prélats et clercs ici vers quinze heures.

Il cacheta la dernière lettre puis tendit les lettres à l'intendant.
_________________
Coram de Louvois

[Paul.]

Paul écouta avec attention les ordres du jeune Coram et nota soigneusement dans sa tête les directives. Lorsqu'il eut terminé Paul se pencha légèrement et lui dit.

Tout sera fait comme vous l'avez demandé mon seigneur. Je vais de ce pas faire envoyer ces missives et commencer à préparer le salon d'été pour vos visites de cet après-midi.

Il se retira alors. A peine sortit il fit venir un valet de pied à qui il remit les lettres pour les faire parvenir le plus tôt possible à leurs destinataires. Puis il se rendit aux cuisines pour qu'une collation soit préparée pour les quinze heures lorsque les invités seront là. Enfin il donna quelques ordres à des servantes pour que le salon d'été soit impeccable pour l'entrevue puis il alla vaquer à ses occupations.
_________________
Intendant de l'Hostel Vittorio, fidèle serviteur de la famille de Louvois