L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[marcel]

Note HRP: Ce rp fait parti d'un rp global. Vous êtes tous les bienvenus pour y participer. Meme cordialement invité à le faire.

Si c’est le cas, je vous demanderais de m’envoyer un MP préalable pour que la trame soit respectée.

Bon jeu…

LJD de Marcel
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La pêche y a qu'ça de vrai

[marcel]

[Large de Marseille sur un bateau de pêche]




Marcel était sorti en mer de bon matin. La journée était magnifique et le mistral soufflait régulièrement à 4 ou 5 nœuds. Un temps idéal, un vent idéal, la journée s’annonçait prometteuse. Lui et l’équipage avait lâcher le filet et tout le monde se reposait tranquillement sur la proue. Marcel lui, regardait le ciel et rêvait d’un jour meilleur, un jour ou il pourrait manger à sa faim et ne pas passé ses journées à griller au soleil sur ce rafiot tout pourri…

Oui il en avait marre. Il se disait de toute manière, qu’un jour qu’il finirait comme Léviathan au font de la mer… il ne croyait pas si bien dire. Le vent s’arrêta d’un coup et commença à tourner. Au loin l’on voyait des nuages d’un noir jamais égaler. Des éclairs singlets se dernier rendant l’orage à venir effrayant… Il fallait remonter le filet très vite sinon c’était la catastrophe. En effet si il perdait leur chargement leur famille n’aurait pas de quoi se nourrir, et si il laissait le filet à la mer, celui-ci serait comme une ancre. Marcel savait quoi faire, il l’avait fait des milliers de fois. Il se précipita à la cloche pour réveiller tout ce beau monde. Le capitaine donnait déjà les ordres. Lui et Raoul commençait à tirer sur le bout du filet pour remonter la charge à toute vitesse. …

Fichtre temps, on l’avait point vu v’nir cte nuage Raoul, un coup d la bête sans aucun doute…

La houle commençait déjà à arriver et à balancer le bateau dans tous les sens… Le filet se remontait tout seul, une pauvre pêche sans aucun doute, peut être même pas de quoi nourrir l’équipage et leur famille pour la soirée. C’était monnaie courante ses dernier temps… malheureusement
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La pêche y a qu'ça de vrai

[Raoul]

A moitié bercé par le claquement des voiles, Raoul roupillait grassement après avoir vide une bonne outre d'anisette après le repas du midi. Oui, il roupillait pèpère et cuvait tranquillement. Le teint hâlé, brûlé par le soleil, le visage buriné par le vent, il avait tout du vieux loup de mer le Raoul.
Le vent cessa et reprit plus fort rompant le rythme berçant et le réveilla. A moitié pâteux, le vieux marin se leva d'un seul bon en entendant la cloche sonnée.

Par les ventouses d'un vieux poulpe ! Ca tourne au grain !

Raoul se précipita en pestant et jurant à tout va pour remonter le filet. Il arriva à coté de Marcel et l'aida à tirer sur le bout de la corde. Y avait pas à peiner beaucoup, c'était pas assez lourd pour être signe d'une grosse pêche. Raoul grimaça en levant les yeux vers les nuages et les éclairs :

Crévin ! Y vient droit s'nous ! Active dont toi Marcel ! J'crois ben qu'on va d'voir s'arnacher pour pas passer cul par dessus bord !

En effet la houle était de plus en plus forte, le vent l'accompagnait de plus belle battant ses cheveux et même les poils de sa barbe en bataille. Les vagues venaient elles aussi à présent donner de l'altitude au rafiot et menaçaient de l'envoyer par le fond...

[Achille]

La cloche sonna. Achille, du fond de la cabine où il s'était retiré (le jeune matelot avait passé la matinée à cirer le pont, il était un peu ... enfin un peu fatigué quoi !), l'entendit. Le bateau tanguait dangereusement, la tempête s'était levée.
Grommelant, le jeune homme, presque un enfant encore, se leva de sa couchette et monta sur le pont. Il faillit tomber. Des paquets de mer passaient par dessus-bord, rendant le sol glissant en diable.
Il s'accrocha au bastingage, tanguant, ...
Raoul et Marcel étaient en train de remonter le filet. Les éclairs, le tonnerre, donnaient à la scène une dimension presque tragique.

Achille ! enfin te v'la paresseux ! Allez... tu vois pas qu'on est à la peine ?Abaisse la voile, mille sabords, et plus vite que ça, sinon on risque de chavirer, allez, affale !

Achille arriva péniblement au mât, détacha la drisse, donna du mou... la voila fut abaissée. Il la laissa sur le pont, la roulant au pied du mât. Un éclair à nouveau, un coup de tonnerre, un paquet d'eau qui faillit l'emporter. Il s'accrocha de toutes ses forces au mât.
Marcel et Raoul étaient enfin parvenus à remonter le filet.
Achille rampa jusqu'au filet, faisant attention à ne pas se laisser emporter par les éléments déchaînés.
Il se disait que cette tempête, elle n'était pas normal. Trop brutale, trop violente. Certes ça ne faisait pas très longtemps qu'il naviguait... mais quand même. On aurait dit qu'un Dieu méchant soufflait sur les nuages... Le Sans Nom ?
Achille frissonnait, et ce n'était pas seulement les paquets d'eau glacée qui venaient le fouetter.
Enfin, le filet...

Il regarda... Pas de poissons frétillants, à peine une sardine ou deux. C'est pas ça qui allait les rassasier... Pas de poissons, mais...
Une forme carrée, sous les mailles du filet.Tout en continuant à soulever, il grommela...

C'est quoi ce truc ? C'est pas ça qui va nous nourrir, va falloir retourner à terre, ah c'est malin vraiment...Mais pourquoi on est partis, pourquoi ?

Enfin, il découvrit un coffre. Un coffre d'une taille respectable. Etrange que le filet ne se soit pas rompu, en le remontant. Ce coffre n'était pas ordinaire. Depuis combien te temps était-il au fond de la mer ? Assez longtemps si l'on en jugeait par les nombreux coquillages qui s'y étaient incrustés. Et cependant... Le bois n'était pas abîmé, les ferrures pas rouillées, il était encore solidement cadenassé, une lourde chaîne en faisait le tour...

Achille se leva, s'approcha du coffre, l'examina, se demandant ce qu'il pouvait bien contenir. Un trésor ? Il se pencha, observant le cadenas qui le fermait...

Mais une gerbe d'éclairs, la foudre allait tomber sur le bateau, le vent redoubla... Le tonnerre, une vague immense balaya le pont. Marcel et Raoul étaient solidement accrochés ... mais Achille, debout, Achille, qui ne faisait plus attention qu'au coffre, Achille fut en un instant balayé par la vague, emporté au large, sans que Marcel ni Raoul ne puissent le retenir. Comme si les éléments, déchaînés, protégeaient le coffre et son contenu mystérieux.

Au Secouuuuuurs ! Au sec..... ! Un homme à la ....

Achille disparut, emporté par les flots déchaînés.

[marcel]

Marcel et Raoul faisaient leur possible pour remonter le filet le plus vite possible. L’orage commençait à déverser ses torrents de plus sur nos pauvres marins, la bicoque tenait tant bien que mal au milieu de l’océan déchaîné. Le filet était enfin relever et ramener sur le bateau. Rien pas de poisson, le visage de marcel devint désespéré, qu’allait il donner à manger à sa famille ce soir, qu’allait il bien pouvoir raconter à ses enfants qui lui demanderait de quoi manger et qui crierait leur faim.
Qu’allait il devoir dire à sa femme, prendre un cailloux et le tourner dans la gamelle jusqu'à ce que les petits dorment ?

Marcel vit alors le petit coffre au fond du filet. Il était intact. De nombreux coquillages s’y étaient incrustés, mais tout était parfait. Il vit alors Achille se précipiter vers le coffre, mais il ne faisait plus attention, alors qu’une vague immense était au bord de passer par-dessus le pont et de tout emporter sur son passage. A ce moment là un bruit sourd retenti et le ciel s’éclaira d’un coup. Puis un crack se fit entendre, marcel s’agrippa à la balustrade et la vague immense s’abattit sur le navire emmenant Achille au loin… Puis plus rien, le noir…


[Quelques heures plus tard]


Eternuement, goût de sable, eau qui sort de la bouche… douce vague sur les pieds … Ouvre les yeux, regarde à droite, à gauche… des bouts de bois, le filet le coffre, Raoul, Achille non loin et le capitaine… Marcel se lève tant bien que mal, titube, tombe, se relève… reprends doucement son équilibre… S’approche de Raoul, il est vivant, il le retourne, puis va vers les deux autres… Pas de pou, mort… Il se relève et retourne vers Raoul, s’assoit. Recroqueville ses genoux, prends sa tête dans les mains et pleurs…

Il remercie dieu de l’avoir garder en vie et se met à réciter le crédo, la seule chose qu’ils connaissent…


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Il regarde Raoul et attends que celui-ci reprenne conscience tranquillement…
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La pêche y a qu'ça de vrai

[Raoul]

Crévin.. ça f'sait un bon moment qu'il avait pas pris une cuite pareille enfin c'est la première chose à laquelle il pensa en revenant à lui. Raoul émergeait lentement en grognant et en se frottant la crâne. Il avait un oeuf douloureux qui avait poussé sur le derrière de la tête, une barrique ou une caisse avait dû le percuter alors qu'il était tombé à l'eau et c'était sans doute ce qui avait causé sa perte de connaissance.

Grognement, soupirs... Raoul recracha le sable qu'il avait dans la bouche et s'assit lentement. Regards circulaires autour de lui : la première personne qu'il voit c'est le Marcel qui le regarde. Bourru, sa voix rauque s'échappe dans un soupir :

J'crois ben qu'cte fois on est pas passé loin d'voir l'Soleil d'près... Par la Bonté d'Aristote, on est t'jours en vie....

Il est ne croyait pas si bien dire le Raoul, peu à peu les souvenirs lui revenaient : le coffret dans les filets, le jeune Achille comme émerveillé et hypnotisé par cette mane inattendue de la mer, la foudre frappant le mât, les rouleaux de plus en plus forts... et le bateau qui chavirant. C'est qu'il avait fallu se débattre pour ne pas être happé par les eaux devenues noires et hostiles... un passage tout droit vers la Lune pour sûr.

Le vieux marin laissa courir son regard autour d'eux sur la plage. Un peu plus loin, les corps du reste de l'équipage, sans vie. Raoul sent un pincement au coeur. C'est que malgrè tout ce qu'il avait pu lui en faire voir, il l'aimait bien le gamin... le Capitaine aussi d'ailleurs. La seule façon dont Raoul savait exprimer sa peine et son désarroi c'est en frappant le sable de ses poings : il se mit à marteler le sol sur lequel il était assis.

Soudain Raoul cessa de se débattre contre la peine. Son regard se figea sur quelque chose qui flottait en bordure de plage là-bas parmi les débris de leur embarcation. D'un mouvement du menton Raoul indiqua ce qu'il venait d'apercevoir à Marcel :

R'gad dont Marcel... ce s'rait-y pas...

[marcel]

Marcel regarda le pauvre Raoul qui avait du décidément recevoir un sacré coup sur la tête… il prenait un bout de bois flottant dans la mer pour je sais pas quoi… Mais il était temps de s’occuper de ce fichu coffre… Marcel se leva et dégagea le filet de celui-ci…

Vient donc voir Raoul…

Il enleva le sable du dessus pour l’observer de plus prêt. Il remarqua sur le dessus le visage d’un jeune homme, on aurait dit un grec. Une sale gueule qu’il avait comparée au athlète première classe que lui et Raoul était…

T’as vu ça la gueule de c’tipe là faut être vraiment con et mégalo pour faire mettre son portrait sur un coffre… Dit moi comment qu’on l’ouvre se fichu coffre sans la clef… t’as une toi ?

Marcel observa le coffre un peu plus longuement, il était vraiment en parfait état… Rien à faire il pourrait pas l’ouvrir comme ça… Il se leva donc pour regarder ce qui traînait sur la plage. Un vieux morceau de fer était encore accroché au reste du gouvernail du rafiot qui leur servait encore de navire il y a quelques heures…

Il ne pensait plus à rien sauf à ouvrir se fichu coffre… Il attrapa le morceau de fer et le tira avec le reste de bois jusqu’au coffre. La il entama d’enlever le bois restant avec son pied en frappa fort dedans… au bout d’un moment on entendit…

Crackkkkkk, Aillllllllllllllllllleeeeee merdeeeeeeeeeeee l’con pt’ain me suis trouer la jambe….

En effet, Marcel avait bien détaché un morceau de bois mais c’était en même temps entaillé la jambe… et il commençait à saigner… Il regarda Raoul…

Bouge toi l’cul un peu et vient m’aider… a ouvrir se fichu coffre en bois… j’espère que ça en vaut la peine…
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La pêche y a qu'ça de vrai

[Hardcandy]

[Sur la plage]

La glouaaaaaare du Très-Hauuuuuut...
Est ancréééééé dans notre peauuuuuuuuu
Et les annnnges du cieeeeeeeeeeel
nous donne notre pain quotidien sur un plateauuuuuu!!!

Lalalalaaaaaaaaaaa

Lolillalolilaloooolooooooooooooooo

Une voix de crooner s'élevait sur la plage...un homme sous une bure grisée par les embruns dénotait sans mal les origines de l'homme : un curé vivant sur les abords marins...

Il chantait et jouait dans les embruns...tout en boîtant étrangement et levant parfois les bras au ciel...
Le vent faisait claquer sa bure, dont les cordelettes s'entrechoquaient par leur extrêmité en boules de bois...
Une grosse croix d'Aristote ornait sa poitrine large, et ses mains caleuses dévoilaient une vie passer dans les Eglises, les ongles un peu blancs, les mains pourtant noueuses, gravées par l'âge, et pourtant encore vigoureuses, et exprimant beaucoup de force.

Un regard coquin, heureux de vivre, derrière lequel niche une lueur d'immense générosité.

Un prélat, qui boîte à chaque pas, qui a la barbe grisonnante virant sur le blanc, qui représente toute l'humanité...par ses défauts et ses meilleurs côtés.

Le bateauuuuuuuuuuuuu
est si grandiose dans les floooooooots
La glouaaaaaare du Très-Hauuuuuuuuuuut
en casse la coque aussitôoooooooot
et dans les vagues en fait jaillir milles tonneauuuuuuuuuuux...

Loliloooololiloliiloiililooooooooooo

Et les tonneaux étaient remplis d'pinauuuuud
à la volonté sacré d'Aristote j'ai tout bu au goulooooot!!!
En récitannnnnnt le pieu crédooooo...

Puis soudain, il se retourne : une jeune personne bien proportionnée en rondeurs le suivait....

Et bien Praline!! fit-il de sa voix grave...on traîne ma poulette? on cherche à séduire les coquillages? ou bien les bulots?



(*édit pour indiquer le lieu entre crochet ^^)

[Praline]

[Sur la plage aussi, en train de mat.... suivre le curé]

Un joli brin de femme, soubrette du curé parce que mine de rien y a pas mieux pour draguer que de se faire passer pour une sainte, se promène quelques pas en arrière du curé. Repli stratégique parce que faut quand même avouer que le bougre a un joli fessier. Elle avait encore l'index sur la lèvre et les yeux rivés sur le séant d'Hardcandy, quand il se retourne pour l'interpeler.

Mmmmmm, GRrrrrrr! T'sais qu'j'adore t'entendre chanter mon coquin! et c'qu'j'préfère c'est t'entendre chanter mes louanges... T'as une de ces voix... et un de ces ...mmmmmm.....

Elle court à lui, se jette à son cou pour le faire tomber à la renverse, y a pas, la plage, la mer... ça l'émoustille.
Placage au sol réussi, elle se retrouve à califourchon sur lui et se penche, jusqu'à ce leurs levres s'effleurent.

Grrrrrr! mon gaillard! c'est ton couteau (coquillage) qu'j'sens là?! dis moi? un bon bain?! ça t'dis pas?! histoire de chauffer un peu la mer...

Elle lui mord la lèvre, se relève subitement, court à la mer et se déshabille dans l'eau, jetant tous ses vetements sur le sable...

Au secours vilain curé! t'viens m'sauver?! j'me noie!

(edit pour les mêmes raisons)

[Hardcandy]

Le curé est plaqué au sol...

Atch...Praliiiine...mes vieux ooooos!!! Il fait mine de se dépatouiller de l'élan de la soubrette, pour la forme, pour la chasteté, mais celle-ci est déjà repartie et s'élance par l'énergie de sa jeunesse dans les vagues, les vêtements déjà jetés dans le vent...

Roooooooo fit-il l'oeil lumineux et content...ah quelle gamine!! il fouille un instant dans ses poches intérieures et en sort un beau couteau, coquillage nacré sur lesquels il a gravé la croix d'Aristote...son couteau fétiche....

Il allait rejoindre la soubrette pour la ramener sur la plage - et lui faire quelques fricottons - lorsque son oeil fut attiré sur quelque chose...plus loin vers le brouillard salé...

Pralinette!! appela t'il...regarde là-bas minette!!! tu vois quelques âmes perdues toi aussi?

[Praline]

Hein?! des larmes pendues?! mais qu'est c'qu'tu m'chantes?! c'est comme ça qu't'appelle l'ecume des vagues?! c'est joli t'sais, mais c'que j'veux c'est autre chose qu'd'la poésie t'sais! pas b'soin d'me faire la cour! aller viens mon Dydy!

Il était prêt à la rejoindre et s'arrête net?! mais qu'est ce qui lui prend, d'habitude il est moins farouche l'cureton! et pourquoi pointer à gauche quand l'écume est en face?! Elle hausse les épaule, jette un regard dans la direction indiquée, plisse des yeux et se résout à rejoindre Hardcandy, récupérant au passage ses vêtements.

Crévindieu! mais qu'est c't'as aujourd'hui?! t'es pas d'humeur?! pis pourquoi qu'tu m'pointes là bas?! j'vois rien ! Ah si.... y a deux silhouettes au loin, t'as peur qu'ils nous dérangent? t'sais s'ça s'trouve, ils font comme nous hein! faut pas t'en faire! Allez mon Dydy! Fais pas ton cur'ton effarouché!

[Raoul]

Têtu comme à son habitude, Raoul n'en démordait pas. Il se leva péniblement en grognant comme un vieil ours lorsque la tête lui tourna. D'un pas lourd et traînant, il se dirigea jusqu'au bord du rivage et se baissa pour ramasser l'objet qui flottait. Le vieux marin se retourna triomphant vers Marcel qui tentait visiblement de faire la fête à un coffret de bois.

R'gard dont Marcel ! Qu'est-ce j't'avais dit ?! Elle est intacte !

Satisfait d'avoir pu découvrir une bouteille de liqueur de myrte, il revint vers son compère qui s'acharnait sur le pauvre coffre. Soudain le Marcel y se mit à brailler comme un cochon qu'on égorge.

Bond'la Marcel ! Tu peux pas faire un peu attention ! Rahh.... m'enfin... hein ?

Bien vite l'attention du gaillard se reporta sur le coffre que son compère venait d'amocher. Raoul confia son trésor repêché à Marcel et se pencha sur le coffre après avoir récupéré le morceau de ferraille et tout en le raillant sur son empotement à ouvrir un simple coffret.
Une étude succinte de la boite lui permi de voir de quel coté il fallait mieux faire levier pour faire céder les charnières. Et pis en plus cette façon de faire serait sans doute moins destructrice que celle de Marcel. Raoul regardait le bois avec une sorte de façination et se murmurait à lui même en regardant le morceau éjecté par Marcel :

Quel gâchis... c'est quand même un beau truc.. l'artisan qu'a fait ça l'était doué...

Avec maintes précautions, Raoul plaça son morceau de ferraire pour faire levier et tenter de faire sauter une charnière. Il s'y essaya une fois, sans succès. Le vieux marin n'aimait pas rencontrer de résistance, aussi recommença t-il en forçant. Les veines de son cou et de sa tempes se firent plus visibles, son teint vira au cramoisi foncé et intense quand soudain :

"CRAAAAK !"

Soudain, les clous de la charnière lâchèrent. Raoul se trouva sur le cul en un fragment de seconde. Il tomba le postérieur sur une planche pleine de vieilles pointes qui lui trouèrent sa vieille couenne. Sa voix rauque et grave porta à l'autre bout de la plage :

Waoutch ! Bordel !! J'viens m'éclater les rognons !

Grimaçant, Raoul se releva, détachant les clous entrés dans son fessier et frotta le postérieur tout en jetant un regard noir à Marcel pour le dissuader de se fouttre de lui. Mais la curiosité l'avait emporté. Déjà Raoul terminait de venir à bout du couvercle et ouvrait en grand la boite de bois. Une profonde moue de déception se dessina sur le visage buriné alors qu'il fouillait à l'intérieur de sa main.

L'est vide ton machin... Que du sable et puis des coquil....

Les sourcils brousailleux froncés, Raoul retira du coffre un objet cylindrique. Il regarda Marcel d'un air perplexe en secouant ce qu'il venait de trouver pour écouter si cela contenait quelque chose :

Qu'est-ce c'est dont c'bazar ?


Raoul, un peu benêt, colla son oeil gauche sur une des extrémités, et commença à tirer sur l'autre...

[marcel]

Le couvercle du coffre céda enfin avec l’aide du brave Raoul, mais celui-ci se retrouva sur le cul, Marcel éclata de rire, puis en voyant le bougre se relever avec une planche agrafé dans le cul il s’inquiéta. D’autant que sa jambe le faisait atrocement souffrir également. Il découvrit le contenu du coffre en même temps que Raoul, rien, vide, … Juste un bout de bois avec un capuchon. C’est alors que raoul le prit et le placa devant ses yeux en tirant de l’autre côté. Marcel rigola de bon coeur et lui prit l’objet des mains.

Arrête donc de faire n’importe quoi Raoul.

Il ouvrit le contenu, un vieux parchemin cramoisi. Il essaya de lire en crispant les yeux, il savait un peu le brave. Mais le langage qu’était inscrit sur ce document n’existait pas ça il en était certain. Y avait comme des dessins sur certaine lettre, genre des triangles par endroit… Il remit le document à sa place, il aurait peut être quelques valeurs…

Il tenta alors de soulever le coffre de rage, pour le relancer vers la mer. Impossible de le soulever seul. Pourtant c’était du bois. Il regarda de plus prêt et remarqua une autre cerrure dans le fond du coffre. Il attrapa son pied de biche et frappa de toutes ses forces. Le fond se brisa laissant apparaître des pièces d’or frappé d’un visage….



Marcel, n’en croyait pas ses yeux il essaya de parler, il criait plutôt en montra à Raoul la découverte… Leur vie de malheur était terminée, il pourrait toujours manger à satiété. … Il attrapa une poignée et la mit dans une de ses bottes, une deuxième dans l’autre, au moins cela resterait sur lui et cacher. Il souriait pour la première fois de la journée…
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La pêche y a qu'ça de vrai

[Praline]

Un cri lointain se fait entendre...
Waoutch ! Bordel !! J'viens m'éclater les rognons !

Praline se dit que peut être, Hardcandy avait raison...

Qu'est c'quc'est qu'c'langage bordel de luc?! c'est qu'elle est pas capable d'le gater comme il faut?! C'est qu'ils ont b'soin d'aide alors?!

Tu viens mon Dydy?! on va les aider! on va pas les laisser comme ça!

Elle revêt ses habits, empoigne l'cureton encore éberlué par la main et se dirige vers les deux matelots en mal d'amour... enfin, c'est ce qui lui semble, sinon elle serait bien restée sur place à s'occuper de son Dydy... pfff même pas moyen d'être tranquille ici non plus! parce que c'est pas au presbytère qu'ils peuvent se défouler... nan, y a trop de grenouilles de bénitier qui guettent... f'raient mieux d's'ôter un certain balai d'un certain endroit d'ailleurs... ça aide...
enfin, le fait est que les deux amants rejoignent les échoués...
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Bonne, dévouée corps et âme à Aristote, enfin, surtout aux fils d'Aristote...

[Hardcandy]

Hardcandy plissait les yeux : c'est qu'à son âge, malgré une belle présence, entre les vents salins et la distance...entre le soleil et le bruit des vagues...le bruit des vagues?...et bien il n'y voyait trop bien....

Praline elle, dans sa jeunesse pleine de sève, avait déjà tout suivi....et partait nue comme un ver vers ce qui semblait pourtant être à n'en pas douter, deux récifs humains, du genre masculin pour être exact.

Et la voila qui sautillait déjà vers leurs yeux qui n'en croiraient pas leurs yeux....

Praliiiiiine!! s'exclama t'il....habille toi prestement gamine délurée!!! ou bien je te mets la fessée crénom d'une pipette en bois!!

Sourire plein de tendresse, la malandrine devait tout de même être parfois surveillée, pas si innocente que ça, mais pourtant aussi fille du Très-Haut qu'à la conception, la petite lune ronde à la faveur du vent, comme les petiots dans leurs âges angéliques.

Viens alors....voir ce qui se passe vers ces pauvres pêcheurs qui ont l'air d'avoir pêcher baleine....oui, ses yeux n'étaient plus ce qu'ils étaient....