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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game 
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Tithieu

Inscrit le: 17 Mar 2008 Messages: 56 Localisation: Couesmes
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Posté le: Mer Juil 15, 2009 8:22 pm Sujet du message: |
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Et le moine répliquait encore, avec la conviction et la force que l'on connait aux idéalistes, et avec l'efficacité que l'Eglise pouvait attendre de ses instruments.
Le Penthièvre réprima une moue de déception, qui mua en grimace contrariée lorsque les gardes de la place resserrèrent leur rang autour de lui.
Un sourire évocateur à l'attention du Fra, pour toute réponse. A dire vrai, il ne savait trop quoi répliquer aux arguments bornés du moine, qui -pas plus que lui- ne concéderait le moindre pouce de terrain. Rien ne sert de confronter en paroles des idées arrêtées. La gangrène avait gagné le clergé régulier, et la sagesse qu'il avait attendue de cet humble parmi les humbles n'était pas venue éclairer leur débat de clairvoyance et de compréhension.
Tant pis.
De guerre las, le borgne d'Anjou fit un pas en avant, pressé soudain de dégager les lieux, peu désireux -il fallait l'avouer- de se faire trainer à travers toute la place d'Aristote par la garde du Pape. Mais il fut stoppé net par la pointe d'une hallebarde qui le tenait en joug.
Nouveau sourire, goguenard celui-la.
Il avisa son vis-à-vis, à nouveau le molosse qui l'avait dérangé plus tôt. Rome choisissait décidément fort mal ses soldats.
Mais il fallait leur reconnaître le mérite d'être bien armés. Tempérance de rigueur, donc.
-As-tu seulement déjà tranché, planté, évidé à l'aide de ton instrument de guerre ?
Un regard circonspect pour la pointe effilée, et pour la hache aiguisée qu'elle surmonte.
-L'as-tu déjà fait dans le feu d'une bataille, pour sauver ta vie ?
Ou bien est-ce que rougir la Place d'Aristote du sang de Ses fidèles est pour toi la seule manière honorable de remplir ton devoir de soldat du Pape ?
Demi-regard défiant et méprisant. Ses traits se tordent, l'expression de son visage se fait dure, ferme, autant qu'il se veut solide.
-Je suis le Vicomte de Brissac, Tithieu Chandos de Penthièvre, baptisé et fidèle comme toi. Penses-y à la prochaine fois que tu voudras me menacer de ton pic.
Nonobstant le Vicaire qui semblait, en bon aristotélicien, ardent de mettre sa pierre à l'édifice de la déconstruction de son argumentaire et venait de l'apostropher en dénigrant sa personne et ses intentions, le Balafré demeura encore là quelques instants, différant son départ du fait de l'arrivée de l'Archevêque Bombadil et, accessoirement, de l'arme d'hast qui était à deux doigts de l'étriper.
Lorsque le Prélat eut fini, il l'interpella sur le ton de l'ironie et du sarcasme :
-Monseigneur, si l'Eglise est à ce point inquiète de la recrudescence des courants hérétiques et notamment Cathares dans le Sud, et si elle est à ce point attachée aux valeurs de "Rigueur, de sévérité et d'austérité" qui sont à n'en point douter les meilleures des vertus, qu'elle envoie s'y distraire ses si vaillants soldats... désignant d'un hochement du menton le hallebardier qui le menace de son arme ...au lieu d'en appeler au Roi de France, qui a déjà bien du soucis à se faire avec le concordat ruineux que l'Espicopat français tend à lui imposer.
Bientôt on ne prêchera plus dans nos églises que la Terreur et la méfiance...
Sans demander son reste, il posa son index sur la pointe de la hallebarde, pour se dégager. L'écartant doucement, il souffla :
-Fais place l'ami, ou il t'en cuira. _________________
Mort ! Bêtement.
C'est l'jeu, ma pauv' lucette. |
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oeildelynx

Inscrit le: 15 Fév 2009 Messages: 63 Localisation: Castres
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Posté le: Mer Juil 15, 2009 8:44 pm Sujet du message: |
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Le père regarda incongru le vieil homme qui intervenait dans la conversation qu'il tenait avec son collègue le curé d'Albi.
Il se demanda ce qu'il avait pu dire de faux qui énerva l'homme, d'autant plus qu'il ne parlait qu'à son collègue.
Il le regarda étonné, comme une apparition, il haussa les épaules... quand donc l'évêque fantôme comprendrait-il qu'ils ne lui devaient rien, eux les clercs de rodez, rattachés à Bourges, à lui le pseudo évêque de Toulouse, rattaché à l'archevêché de Narbonne, lui même dont la paresse était en partie responsable de la situation actuelle. Le même qui leur avait interdit la cathédrale commune.
Il soupira et se retourna vers le baron, ignorant l'intervention qu'il trouvait totalement déplacée. _________________
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Makcimus.

Inscrit le: 06 Aoû 2008 Messages: 1894 Localisation: Pour la gloire du Tout Puissant.
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Posté le: Mer Juil 15, 2009 11:59 pm Sujet du message: |
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Makcimus écouta attentivement, il resta de marbre lorsque le Vicomte posa ses questions certainement destinées à être provocante. Chou blanc... Il en fallait bien plus au bouclier du Saint Père pour être déstabilisé ou emporté par la colère. Non, il aurait certainement pu s'en amuser, mais là encore... Il ne souhaitait provoquer.
Vicomte de Brissac, Tithieu Chandos de Penthièvre avait-il dit ? Hé bien parfait... Il se répéta le nom à plusieurs reprises en sa tête. Oui... Bon... C'est qu'il aurait eu l'air malin quand on lui demanderait le nom de celui qui allait perdre un index et s'il ne savait répondre. Hum... Le tutoiement était de rigueur... Hé bien d'accord !! Lorsque le dit doigt osa toucher le pic de la hallebarde, il refusa même de penser au plaisir qu'il aurait à donner un léger coup de poignet. À la dernière provocation... Il laissa faire un bref instant et la lame s'écarta doucement.
À l'instant où il reprit la parole, le bras fit un geste ample - graciant pour l'heure le doigt - et rapide afin de replacer la hallebarde vers la poitrine.
D'un insignifiant mouvement des pieds, il assura ses appuis... Mon frère... Puisque tu es un fidèle, n'aggrave pas ton cas ! Ici c'est la Garde Pontificale qui pose les questions !! Lorsque l'on vocifère des propos outrageants envers l'Église Aristotelicienne! Rien que de penser au propos, Makcimus serra ses grosses paluches et assura davantage la prise en main de l'arme d'hast. l'On prend ici en la place, le risque de se voir menacer par le pic ou tranchant d'une arme... Que cela soit dit et su !!!
Il marqua un temps d'arrêt, observant l'homme... Puis il reprit de sa voix de buveur de bière en un crâne... Lorsque l'on essaie de forcer un point de controle, lorsque l'on fait acte, de rébellion à la garde Pontificale Romaine dans l'exercice de ses attributions... Effectivement, l'on prend le risque de voir son propre sang rougir la place Aristote!!!
Il porta son regard vers les clercs maintenant rassemblés à sa dextre... et rajouta... Peut-être, que faire des excuses aux clercs que l'on vient d'offenser par des propos honteux ... Peut-être que cela pourrait permettre de quitter la place sereinement !!! Pour l'heure c'est la garde Pontificale qui décidera quand et comment tu quitteras les lieux !!!
La grande carcasse porta à nouveau son regard azur en celui du Vicomte... Nul doute, que le Bruder Teutonique ne reculerait pas. Le Garde Pontificale encore moins. _________________
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pepe_kaly

Inscrit le: 21 Juil 2008 Messages: 63
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 12:21 am Sujet du message: |
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Kaly continuait à regardé la drôle de scène qui se déroulait sur la place d'Aristote , quand les gardes papaux et l'ordre teutonique fît leurs apparition depuis le coin en retrait ou il était , il se mit à rire très bruyamment .Il s'adressât à un des laquais qui devait sans doute s'occuper de la traine d'un de ces prélats
-Dit moi mon brave , Rome est elle si dangereuse qu'on en appelle aux couard et endimanché de l'ordre teutonique ? Au moins les gardes papaux sont plaisant à voir avec leurs couleurs vive pas comme les barbares en noir et blanc
Le laquais n'osât répondre de peur de se faire réprimander par ces maitres.Kaly restât à sa place admirant la scène en attendant son rendez vous . _________________
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BlueJagd

Inscrit le: 03 Fév 2008 Messages: 46 Localisation: Puritain dans l'âme
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 1:00 am Sujet du message: |
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Frère Blue regardait la scène. Il fallu que le bon vieux Pépé_kaly arriva. Cet individu à l'expression si mauvaise aurait fait rougir n'importe quel dyslexique. Mais quand Pépé_kaly s'approcha du laquais, BlueJagd ne sût plus reconnaitre lequel des deux était le laquais. Les habits des deux personnages étaient proches, l'allure franche rappelait le bougre dans les deux cas et le manque d'éducation vis à vis de l'expression de la langue française était un trait de caractère des deux protagonistes. Frère BlueJagd se gratta la tête devant cette énigme et ne sachant pas trouver réponse à sa question, il alla se coucher. _________________
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Ingeburge
Inscrit le: 30 Déc 2006 Messages: 9794 Localisation: L'alta città delle città reina
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 1:58 am Sujet du message: |
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Il devait être écrit quelque part que la raison de son existence devait d'être toujours appelée, demandée, dérangée, importunée et que le repos qu'elle appelait ardemment de ses vœux — et cela seulement quand elle pouvait s'adonner à de vagues chimères — ne lui serait octroyé que lorsqu'elle serait morte et dûment enterrée.
Du reste, morte, elle l'était déjà, du moins en apparence, son indifférent visage marmoréen rarement visible à Rome en dehors des manifestations officielles pouvant le laisser aisément accroire.
Pourtant morte elle ne l'était point et c'était aussi bien regrettable pour elle que pour les autres.
Ainsi donc, pour changer, elle fut appelée, demandée, dérangée, importunée et elle écouta la dernière supplique en date d'un air distrait, le contenu lui important peu car elle savait qu'elle devrait bien se déplacer. La rumeur du reste, lui était parvenue par les croisées ouvertes qui donnaient sur la Place d'Aristote et elle avait attendu sans se rendre compte le grincement caractéristique des portes de sa salle de travail qui signifierait que le moment était venu d'être appelée, demandée, dérangée, importunée.
Elle perçut l'appel, à défaut de l'écouter avec attention et elle se leva, automatiquement, ne se dérobant jamais quand il s'agissait d'exécuter son devoir; élevée, dressée à ne jamais se dérober.
Elle quitta donc ses appartements de fonction, laissant là une tâche qu'elle n'aurait pourtant pas voulu abandonner, se résignant par avance à devoir remettre un entretien privé qu'elle aurait dû avoir ce jour-là car elle savait qu'elle perdrait du temps pour quoi donc déjà? Ah oui, une obscure histoire d'hérétique parvenu au faîte des responsabilités comtales dans une province récemment civilisée... il faut croire que la civilisation n'était plus ce qu'elle était censée être.
Et c'est ainsi que la décadente Ingeburge, vêtue de noir comme à son ordinaire, déboucha sur la Place d'Aristote après avoir quitté sans se presser le Palais pontifical. Un garde la suivait, à distance raisonnable.
Elle approcha, sans hâte, afin d'écouter et de prendre le pouls, son regard dénué d'expression embrassant la scène. Elle reconnut ainsi nombre de personnes, une curieuse Petite Valkyrie, une Archevêque champenois barbu, un évêque podagre, un beau et blond clerc du sud, une flamboyante tigresse romaine, un garde pontifical tout à son devoir et un Balafré touriste qui semblait trouver la villégiature romaine à son goût.
Et Ingeburge fut suffisamment proche pour entendre la première tirade de l'Angevin qui provoqua — n'était-ce pas le but? — quelques réactions. Et l'Angevin de continuer, pourquoi cesser?
Et elle demeura silencieuse, attendant la suite sans impatience, guettant sur les visages disparates réunis sous le soleil les réactions et les émotions à défaut de s'émouvoir elle-même. Elle put sentir les frissons parcourant les protagonistes, elle put déchiffrer leurs expressions plus marquées.
Makcimus demanda à Tithieu de décliner son identité, un clerc lui signifia ensuite qu'il devait quitter la Place.
D'autres parlèrent encore, ce qui a tout prendre valait mieux que de penser et elle écoutait toujours — saufs les pensées hein — attentive au moindre changement trop brusque d'expression, au moindre éclat de voix inattendu. Elle entendit ainsi un rire désagréable mais lointain et n'y apporta sur le moment guère d'importance. C'est qu'elle avait senti la tension monter d'un cran, voyant s'affronter plus clairement qu'auparavant son frère teutonique et son pénitent.
Elle avança donc plus avant dans le cercle, se rapprochant de Makcimus et de Tithieu et lança à ce dernier, la voix moqueuse :
— Ne me dites pas, Monseigneur, que vous songez déjà à nous quitter.
Elle... ne sourit pas mais franchit le rang le plus avancé des badauds, continuant sa progression vers le vicomte.
Elle tendit les mains, les pierreries de ses bagues brillant avec éclat sous la caresse du soleil romain, avançant toujours, moulée dans ses soieries légendaires, image vivante de ce manque d'ascétisme que Tithieu s'était fort de fustiger.
Elle dit encore :
— Vous partez alors que moi, symbole de la Rome au bord de la chute, je viens à vous, pauvre Princesse d'Eglise rongée par le lucre, vautrée le luxe, gangrénée par la cupidité, pourrie par l'opulence ; pauvre — ou plutôt pas assez — représentante de Sa Sainteté afin d'appuyer de manière on ne peut plus visible votre si vibrant plaidoyer.
J'applaudirais sans conteste de mes deux mains trop lourdement baguées si je me trouvais être totalement d'accord avec vous. Mais, mon cher ami, je ne puis hélas l'être complètement.
Elle eut une moue faussement apitoyée et ajouta :
— C'est que, voyez-vous, dans vos élans toujours si peu tempérés, vous avez commis l'erreur de vous confondre en généralités qui confinent aux banalités.
Je reconnais aisément que Rome est trop grande, trop grandiose et que ses séides ne sont parfois pas toujours des mieux éclairés mais c'est, voyez-vous, c'est le propre des fanatiques que d'être peu mesurés, il serait ma foi fort inopportun de reprocher à des gens d'être ce que la nature et la divine providence ont bien voulu faire d'eux.
Je reconnais par la même que certains prélats pensent plus à bâtir leur carrière et à flatter leurs bedaines qu'à veiller aux destinées de leur diocèse mais voyez-vous, ce n'est pas là la nature d'un Romain, c'est là la nature d'un homme, dans toute sa splendeur et dans toute sa noirceur. La paresse, l'intérêt, l'ambition ne sont pas l'apanage des seuls membres de ce haut clergé qui vous fait tant horreur, c'est là le propre de l'homme.
Alors, non, je n'applaudirai point votre tirade enflammée car il existe des personnes qui travaillent, qui se battent, qui s'investissent sans rechercher la lumière et le profit. Et parmi ces personnes, il y a des curés, des diacres, des évêques. Alors, ils sont oubliés, oui, vous en êtes la preuve avec toutes vos certitudes et votre position arrêtée mais le Très-Haut, lui, n'oublie pas.
Les coupables, Monseigneur, ce n'est pas l'entièreté de l'Eglise, ce sont simplement les jean-foutre, les cuistres, les indolents. Et je trouve pour le moins étonnant que vous, si parfaitement au fait de la licence et de la compromission, vous vous arrêtez aux apparences et vous cantonnez aux généralités. Vous, plus que beaucoup d'autres, savez pourtant combien les racontars et les on-dit peuvent se révéler pour le moins injustes et injustifiés.
Elle poursuivit plus grave :
— Ne faites pas de Rome la nouvelle Oanylone car à la différence de ceux qui nous ont précédé, il existe ici et localement, des personnes de bonne volonté. Et, comme nous pouvons l'apprendre des textes sacrés, Oanylone est tombée car cette espérance de bien, de rigueur, d'honnêteté n'existait plus.
Je puis vous assurer, Monseigneur, que l'espérance existe encore et que, au lieu de vous élever en maître de l'art d'enfoncer des portes ouvertes, vous feriez mieux d'aller à la rencontre de ces personnes qui suent sang et eau pour les fidèles.
Elle s'approcha davantage et se plaça aux côtés de Tithieu. Elle dit à Makcimus :
— Il me semble avoir reconnu la voix stridente de l'excommunié Pepe_Kaly. La Place étant interdite à cette engeance dévoyée, vous pouvez je vous prie, le mettre aux arrêts. Je sais d'avance que vous ferez fort bien, comme à votre habitude.
Quant au vicomte de Brissac...
Elle tourna la tête vers l'Angevin, sérieuse et conclut :
— ... étant l'un de mes plus ardents thuriféraires, j'en fais, n'ayez crainte, mon affaire.
Et Ingeburge songea soudain que ce n'était pas vraiment pour cela qu'elle avait été appelée, demandée, dérangée, importunée.
Bast, sous ses airs peu amènes, elle était de nature généreuse, il y en aurait donc pour tout le monde. _________________
Morte deux fois en trois jours, vise le triplé |
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thomahug1

Inscrit le: 14 Jan 2009 Messages: 66 Localisation: Alençon - Duché d'Alençon
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 11:48 am Sujet du message: |
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le Père Thomahug observa la scène avec un intérêt mesuré. Il n'y aurait point de sang ce jour là.
Dommage, dit il a voix haute, l'exemple eut été judicieux.
Néanmoins, la scène pouvait encore dégénérer. Sourire carnassier, il décida d'attendre encore un peu. Bien fol serait l'homme, pensa t il, qui estimerait que telle situation pouvait se terminer dans l'entente et la cordialité. Impatient de voir un drame, le vicaire ouvrit les yeux, et scruta la place... |
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BlueJagd

Inscrit le: 03 Fév 2008 Messages: 46 Localisation: Puritain dans l'âme
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 1:20 pm Sujet du message: |
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Frère BlueJagd vint s'assoir à côté de père ThomasHug. Sourire en coin il lui dit
Bonjour frère. Alors que se passe t-il donc icelieu? Du sang impur va t-il être répandu? A la bonne heure! Surtout s'il s'agit du sang d'un impie d'illettré! A défaut de soulager ma lame neuve, ça soulagera une peu la langue française qui commence à difficilement supporter les remaniements lexicaux de Pépé_kaly... _________________
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thomahug1

Inscrit le: 14 Jan 2009 Messages: 66 Localisation: Alençon - Duché d'Alençon
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 1:29 pm Sujet du message: |
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Thomahug vit un homme s'installer à côté de lui, il l'avait déjà vu ici, et supposait qu'il était prêtre, tout comme lui.
Ce qu'il se passe ici ? Je crois que certains estiment qu'ils peuvent impunément venir critiquer notre Belle et Saincte Église. Comme ce...cet.. heu...
Il désigna pepe_kaly unpeu plus loin.
La "chose" là bas. Quel beau spectacle, ne jugez vous pas ? Ma haine pour les hérétiques et les excommuniés me pousse à penser, voyez vous, qu'il faudrait les mettre à mort sur place, lui et le poète, aux yeux et vu de tous. Mais je me dis aussi : "Que de temps perdu !" Alors que la Saincte Eglise est en train de perdre Toulouse... Qu'en pensez vous, mon cher ? Ces aristotéliciens de Toulouse doivent ils prêter allégeance à ce coms démoniaque et perfide ? |
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BlueJagd

Inscrit le: 03 Fév 2008 Messages: 46 Localisation: Puritain dans l'âme
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 1:51 pm Sujet du message: |
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Mon frère, je partage votre point de vue. Pour moi, un homme qui a gouté un tantinet aux sombres promesses de l'hérésie, ne pourra jamais revenir au saint bercail, pur comme un agneau, il portera toujours en lui la trace de la Souillure. Après, je ne dis pas, je laisse faire les pieux hommes qui pensent pouvoir faire revenir sur le Juste chemin de Sa lumière les impurs en phase de repenti. Mais de mon expérience je n'y crois guère. Il n'y a qu'à voir ce "Pépé" : j'ai autrefois cherché à le faire accepter de tous lorsqu'il a voulu le repenti une première fois. Il n'y a qu'à voir ce que cela a donné : il a replongé de plus belle en médisant les saints hommes et en crachant sur tout le monde vivant. Donc ce que j'en pense, du sort de ces mécréants qui crachent sur l'Église Romaine, se résume en une phrase "Dans la Mort, Dieu reconnaitra les siens!". Et s'ils ont réellement voulu faire acte de repenti, le Tout Puissant saura les gracier avec Sa divine miséricorde.
Quand à ce coms hérétique, je m'exaspère de voir à quel point l'hérésie prend des racines. Cette question d'allégeance à un coms hérétique revient à la question de tolérance religieuse, à laquelle feu frère Jeandalf avait déclaré : "La tolérance religieuse est réservée à ceux qui doutent puisque ça entraîne qu'ils considèrent que l'autre n'a peut être pas tort".
Foutaises et boniment, ce coms ne devrait avoir que le respect que l'on donne aux mulets et encore... _________________
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thomahug1

Inscrit le: 14 Jan 2009 Messages: 66 Localisation: Alençon - Duché d'Alençon
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 2:18 pm Sujet du message: |
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Oui, acquiesça Thomahug, quelle est cette manie de tolérer à tout va ? Je suis entièrement d'accord avec vous. Mais je m'inquiètes pour ces aristotéliciens de Toulouse. Aujourd'hui nous tolérons l'hérésie, demain, tolèrerons nous le fait que des Aristotéliciens soient traités comme des hérétiques ? Car c'est vers cela, mon frère, que nous allons. Je parierais ma main que le coms veux faire de la religion cathare la religion officielle du comté ! Néanmoins, je préfère penser que notre foy avance et jamais ne recule (bon sloggan tiens^^) aussi, pour ces conseillers aristotéliciens, qu'ils prêtent allégeance et qu'ils observent. Si le comté s'enfonce encore plus dans l'hérésie, l'Eglise en sera la première informée.
Prenant un temps de reflêxion :
Elle sera la première informée, certes. J'espère juste qu'elle ne perdra pas son temps en discussion futiles...
Il avisa les deux sots impétueux, le poète et l'excomunié.
Et qu'elle agira. Le plus vite possible. S'il en est encore temps. |
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lily-jane

Inscrit le: 07 Nov 2008 Messages: 78 Localisation: Dans les bras d'Aristote ! Ouai !
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 3:31 pm Sujet du message: |
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Lily avait entendu les propos des deux hommes non loin d'elle... Elle restait silencieuse, mais leur lança un regard noir.... Comment pouvaient ils se permettre de juger sans connaître! Seul le Très Haut peut se permettre de juger!
Ils auraient cela sur la conscience et en bon croyant iront surement confesser ces blasphemes.
Pour sa part elle avait déjà fait ce qu'elle avait à faire et s'en était remit à Son jugement.
En plus cela commençait à être long.... La demoiselle ne voyait pas pourquoi cela prenait une telle ampleur. Les lois de Toulouse étaient pourtant clairs!
En tant que Prévôt, elle n'avait pas besoin de les avoir pour s'en rappeler. Il était bien écrit dans la grande charte de toulouse
Citation: | "Que la religion officielle est la religion aristotélicienne, mais que la religion cathare y est tolérée." |
Mais aussi
Citation: | Que le Comte - Coms - est élu par les membres du Conseil à la majorité absolue dans un délai de deux jours à compter des résultats des élections. Si cette majorité n'est pas atteinte, il est procédé à de nouvelles élections jusqu'à l'obtention de cette majorité.
Que le comte nomme & révoque aux charges du Conseil. Il dirige & conduit la politique du Comté & préside Conseil. |
Et il est nullement marqué qu'il devait être forcément Aristo.
De plus le Concordat était valide, et lui aussi tolérait la religion Cathare!
Elle se demandait si ces hommes d'Eglises qui pensent tout savoir étaient au courant de cela, ou alors peut etre s'ennuyaient ils tellement dans leur prières qu'ils aimaient venir perdre du temps à dire des inepties comme ce qu'elle entendait depuis le début du débat. _________________ En pleine partie de ramponneau avec Aristote
[img*]http://img813.imageshack.us/img813/1412/bannierelilyrome.jpg[/img]
Typhanie Casaviecchi? C'est moi en mieux ![Signature hors norme, merci d'y remédier] |
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scafee

Inscrit le: 29 Nov 2008 Messages: 296 Localisation: County of Munster::Inis
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 6:08 pm Sujet du message: |
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Oula "pauvre Roma" la Santae ecclesiae qui devient un foyer, un temple de commerce comme au temps de Titus?Roma était devenu une foireeeeee...
Ici, nous sommes à Rom et pas dans un marché...
Avec toutes ces murmures,une fois, elle fit un sourire...tout en continuant son chemin en repetant dans son coeur t'elle une aristotélicienne.
Te Deum laudamus : te Dominum confitemur.
Te æternum Patrem omnis terra veneratur.
Tibi omnes Angeli, tibi Cæli, et universæ Potestates :
Tibi Cherubim et Seraphim incessabili voce proclamant :
Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sun cæli et terra romanae gloriæ tuæ.
leva la voix:
Te ergo quæ sumus, tuis famulis subveni, quos pretioso sanguine redemisti.
Æterna fac cum Sanctis tuis in gloria numerari.
Salvum fac populum tuum, Domine, et benedic hereditati tuæ. _________________

Dernière édition par scafee le Jeu Juil 16, 2009 6:16 pm; édité 2 fois |
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BlueJagd

Inscrit le: 03 Fév 2008 Messages: 46 Localisation: Puritain dans l'âme
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 6:12 pm Sujet du message: |
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Frère BlueJagd voyait Lily Jane comme agitée dans ses pensées. Il se demandait pourquoi cette petite femme Lily-Jane s'agitait tant à faire travailler ses méninges silencieusement. Attention la surchauffe nous guette tous à mettre son ravioli en ébullition... _________________
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Tithieu

Inscrit le: 17 Mar 2008 Messages: 56 Localisation: Couesmes
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Posté le: Jeu Juil 16, 2009 11:41 pm Sujet du message: |
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"Pour l'heure c'est la garde Pontificale qui décidera quand et comment tu quitteras les lieux !!!"
La gorge racle, bruyante, et un grognement sonore s'en échappe. Le Penthièvre ne déglutit ni ne recule, loin s'en faut. Plutôt, il crispe le poing qui est tendu vers la hallebarde, et porte sa main libre à la garde de l'épée d'estoc qui bat son flanc. Pas qu'il escompte sortir de son fourreau cette épée d'apparat et de duels, entouré de gardes qu'il est, au beau milieu de Rome, de l'Italie, bien loin de sa France et de son Anjou où il jouit des privilèges et droits des Seigneurs, notamment celui de laver l'affront et de défendre sa vie, même devers un soldat professionnel et exerçant son métier selon les prérogatives de sa fonction. Aucun feudataire de France n'aurait d'ailleurs laissé de ses gens commettre pareil affront à son endroit sur les terres de France, quel que soit le diocèse.
Mais il n'était guère en France, et il fallait faire avec, composer pour réussir une sortie honorable. Mais s'excuser d'avoir dit une vérité en laquelle il a foi et que beaucoup pensent sans oser la dire ? Que nenni.
Une grimace de dépit, qui mue en moue dédaigneuse à l'adresse de son interlocuteur armé et solidement installé dans son passage, empêchant sa dérobade.
Il serra encore dans son poing le pommeau de cette bâtarde d'estoc qui n'avait jamais connu la bataille, et dont le filet n'avait été rougit que du sang bleu des nobles blessés ou tués en duels loyaux.
Ce gaillard là n'avait rien de noble, et la confrontation, bien que franche, n'avait rien de loyale. Mais soit, il ferait avec.
Il se fit fort d'un demi-regard assassin, bombant le torse et les épaules larges comme un matou piqué de rage à la vue d'un compère. Il n'aurait plus manqué qu'il crache et postillonne sa haine sur celui qui lui faisait face et semblait dans les mêmes dispositions que lui, la symétrie eut été complète; mais le rapport de force faisant, il n'en ferait rien, malgré la tentation.
-Fais place, te dis-je, ou je...
Commença t-il avec force de détermination et de conviction, avant qu'une voix à la douceur scélérate et au timbre charismatique par trop bien connue ne vienne l'interrompre.
Il se tut, soudain privé de l'éloquence qui lui a valut les foudres de toute la place d'Aristote, sa gorge et son coeur se serrant 'lors que même la proximité de l'effroyable outil d'hast n'était même pas parvenu à l'émouvoir un chouïa.
Avant même qu'il n'aperçoive les pans noirs de jais de son habit, elle avait réussi là ou l'autre avait échoué; il perdait déjà pied.
Et lorsque sa grâcieuse silhouette chevaline fendit la foule pour paraitre à quelques pas de lui, il ne put que déglutir, reculant d'un pas, ce qu'il s'était interdit de faire face au garde bien mieux armé que ce Cardinal en fanfreluches.
Il fallait bien qu'il réplique, qu'il parle, qu'il se fende de n'importe quelle politesse et banalité qu'elle semblait exécrer, ou de l'un de ses sarcasmes qu'elle semblait exécrer autant que ses courtoises. Il fallait n'importe quoi, du moment qu'il ne paraisse pas plus longtemps désarçonné par cette intervention incongrue et pour le moins inattendue.
-Pour vrai, je ne vous pensais pas à Rome, mais plutôt à Cologne à dresser vos vassaux ou en Bourgogne à faire une guerre qui n'est point vostre; vous pensez bien que sans cela, je vous aurais gratifié de ma courtoise compagnie, tant je vous sais friande de ma gentille personne.
Sourire goguenard en réponse au ton moqueur et à la fois impérieux de son apostrophe. Que voilà une belle entrée en matière.
Il fallait maintenant prêter une oreille polie et attentive à son monologue, et réfréner les excès d'une fougue indisciplinée qui lui dictait de couper net à son discours pour démonter sans plus tarder ses arguments moralisateurs.
Mais il n'en fit rien, et attendit qu'elle ait bien fini pour répondre d'une voix posée :
-Aller à leur rencontre, j'aurais bien aimé. Je ne généralise point, Eminence, je parle en mon nom et au nom de tous ceux de mon diocèse d'Anjou, en vertu de mon expérience personnelle.
Je n'ai jusqu'à ce jour rencontré qu'Evêques intrigants qui utilisaient la Sainte Inquisition à des fins personnelles et politiques, évinçant et passant sous silence leurs adversaires dans tous les domaines, et qui ne se cachaient guère de leur ambition dévorante, dénigrant et défiant toutes les castes d'Anjou. Quant aux Curés, il y a bien longtemps que je n'en ai plus vus. Et ceux que j'ai croisés en mon diocèse, quand ils n'étaient pas à la botte et de mèche avec les Evêques véreux et du même bois vicieux, ils étaient très vite écrasés, dégoûtés, déboutés, chassés.
Tant et si bien que l'Anjou ne compte plus qu'un seul curé.
Alors non, je ne généralise point, il y a au sein de l'Eglise Aristotélicienne des hommes et des femmes de valeur et d'idéal, francs dans leur démarche et sincères dans leur Foi. Mais il y a aussi nombre de pourris, de parasites du fait desquels notre Eglise s'émiette en lambeaux, et avec elle la Foi de tous les fidèles. Et quoi que vous en disiez, ils sont bien plus nombreux et concentrés en l'Episcopat de France et en l'Eglise en général que nulle part ailleurs; car malheureusement, il semble que l'Eglise de Rome favorise par sa structure et son fonctionnement l'ascension de si tristes personnages.
Savez-vous qu'il me fallut faire une allégeance secrète à l'Evêque d'Anjou pour obtenir mon acquittement dans le procès qu'elle avait monté de toutes pièces à mon encontre ? Allégeance factice, bien entendu, puisque ma fidélité ne va qu'à Dieu et mon Duc. Mais de fait, c'est ce que l'Evêque exigea de moi pour le "salut de mon âme pécheresse". Moi qui étais pourtant persuadé que ces choses là ne s'achetaient à aucun prix, et qu'un procès Inquisitorial ne pouvait reposer que sur allégations diffamantes et mensonges d'un Evêque et d'un Archevêque. Mais même véreux avérés, ils seront toujours dignes de foi au regard de l'Eglise et du clergé, et alors leurs victimes se trouveront toujours diabolisées, broyées, condamnées d'office et d'avance par leurs accusateurs qui se font à la fois témoins, juges et bourreaux.
C'est la réalité que je connais de l'Eglise, et que beaucoup ont eu à souffrir.
Je ne crois pas alors que l'arrogance et la sévérité soient une solution aux problèmes que rencontrent notre Eglise et notre Religion. Loin s'en faut, ce serait jeter de l'huile sur un feu déjà ardent.
Et il se tut à nouveau, continuant de dévisager le teuton sans trop oser croiser le regard glacé de la Princesse de sa pénitence, craignant d'y trouver la sévérité du Cardinal qui l'avait naguère condamné, scellant le sort de sa lignée et de ses titres dans l'infamie perpétuelle qui se devait d'être le lot des maris adultères.
Sans doute aurait-il préféré être un veuf éploré plutôt qu'un époux dévoyé. Mais il était trop tard pour regretter d'avoir fait, comme de n'avoir pas fait. _________________
Mort ! Bêtement.
C'est l'jeu, ma pauv' lucette. |
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