L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[LeMoinse]

La nuit de Frère LeMoinse avait été agitée. D'abord, il avait été brusquement arraché de son sommeil par le retentissement d'une déflagration. Ce bruit lui rappella le son des bombardes ainsi que de funestes souvenirs qu'il ne voulait pas voir remonter à la surface. Après avoir rejoint la foule de badaud qui s'était atroupé sur la place, il se rendit compte des dégats et comprit que son frère Lodovicus était entre la vie et la mort.

Il rentra dans sa cellule jusqu'au lendemain, mais à l'aube claire, il retourna sur la place d'Aristote, déterminé, après être passé par les entrepôts pour prendre une caisse de bois.

Sur la place d'Aristote, alors que la garde papale était toujours sur les lieux de l'explosion, et que de nombreuses personnes discutaient entre elles des derniers évênements, LeMoinse posa son caisson de bois, et grimpa dessus pour dominer la foule. Il s'adressa au peuple romain en ces termes:

-Peuple de Rome! Escoutez-moi! Oyez, braves gens!

Je me suis décidé à m'adresser à vous sans craindre blâme ni reproches!

Il y a maintenant quelque semaines estoit enlevé nostre camerlingue Lorgol; que nous avons retrouvé en lambeaux, défiguré, déchiqueté, le visage en une charpie qu'oncque ne vit jamais; des hérétiques de la pire espèce, rien moins que de la Chiabrena l'avoient torturé sans merci.

Il y a maintenant plus d'une semaine estoit enlevé une religieuse, et icelle au sein mesme du sancte siège. Or nous ne l'avons plus revu depuis. Dieu seul sait ce qu'elle est devenue. Sans doubte subit-elle les pires sévices de la part de moultes charognes puirantes, peut-estre l'a t-on occis.

Or derechef cette nuitée, vous l'avez ouï, une diablerie vient d'arriver céant, tel le cataclysme d'Oanylone, un déluge de feu vient d'engloutir un bureau du Saint Office! et nostre doux ami, l'Archevesque Lodovicus est maintenant gravement blessé; son sang coule de mille blessure et gicle de ses plaies béantes!!! Oncque peut dire s'il s'en sortira vivant et frétillant, alors que tous le voient gésir sur le pavé de cestte mesme place.

Et tandis que la mortaille s'amoncèle, tandis que Rome retentit de criements, que nostre bonne ville est en proie à la merdaille! jusqu'à en arder de mille feux, et que nos prélats se retrouvent abrayés tristeusement! Quand bien même arrivoit tout cela, oncque ne vit jamais aucune annonce ni clameur de la Curie. Le parchemin Aristotélicien ne traite pas de ces questions là ! LeMoinse brandissait le journal Nous vivons comme si de rien n'estoit!

Et bien moi, je vous le déclare: Tout ceci me vergogne tristeusement. Nous sommes lobés par ces niguedouilles de la Curie, qui nous regardent trouiller au milieu de leurs fatrouillages. Et nous irions presque jusqu'à Giguedouiller tant nous sommes assez fols pour leur placer confiance.

Allons, messeigneurs, messire, je vous le mande: Allons nous nous laisser estriller ainsi? Allons nous tous nous laisser mortir lacrimablement et vergognement comme une piètre menuaille?

Prenez garde! mes amis, car ceci est peut-estre une punition divine! Rome est peut-être la nouvelle Oanylone! et peut-être serons nous précipités dans la Lune blafarde. Corrigeons nous! mes amis, et pensons à la mort car je la sens proche tant nostre société semble corrompue.

Tout n'est que fatrouillage! tout n'est que lobage! et mesme l'arroi de la garde semble inutile dans nostre merdaille!
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[Mailhes]

Minus Mailhes voyait la garde s'agiter en tous sens depuis plusieurs jours. Ils étaient jeunes et plein d'envie mais le résultat aurait pu faire pavoiser la milice des paroisses les plus reculées...

L'incurie de la Curie ? Mailhes ne goûtait pas ces allégations... Mais force était de constater que si rien n'était fait, Rome ne serait bientôt plus qu'une grange de plus où se vautreraient les pires suppôts de la créature sans nom...

Acquiescant aux paroles de LeMoisne, il s'approcha de lui pour lui murmurer.

Ma raison ne peut que répondre à vos propos et mon coeur se réjouit de voir que l'aristotélisme compte encore de fervents défenseurs...
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Thomists nevers die !

[LeMoinse]

LeMoinse se pencha pour écouter Mailhes, puis lui répondit:

Certes oui, merci messer! Nous vivons en ce moment une période faite d'incertitudes et de peur, et je voudrois en faire prendre conscience à la populace.

Puis LeMoinse reprit sa harrangue passionnée:

Et vous! que me regardez vous tous esbaudits que vous êtes? Il me fait grand'pitié de vous voir ainsi pantelants devant moi à ne point vous parer d'une sainte indignation et à ne point jurer vos grands Dieu de tout faire pour que resplendisse à nouveau la sagesse d'Aristote et l'amour de Christos. Plutôt que d'accepter que nostre demeure devienne celle de la créature sans nom, je vous admoneste de vous battre contre le pêché, contre l'hérésie, contre la vilénie!

Avec nostre livre des vertus en main, et notre ire au coeur, nous pourrions estourbir tout ces mécréants, ces impis, ces vils paltoquets qui s'attaquent à nous aujourd'hui.

Et vous! messeigneurs de la Curie, quittez vos cailles et vos perdrix, renoncez aux venaisons et aux patés, et ne saisissez de tranchoir que pour en marteller le crâne de nos ennemis! Allons, mortecouilles, il est grand temps d'entrer en lice contre le pêché, le stupre et la fornication!

LeMoinse fit une pause, sortit une gourdasse pleine d'une bonne vinasse et s'en arrosa le gosier. Puis il reprit:

Or ça manants, Féaux, Vassaux, sortez bannières et sonnez de l'olifant, car l'heure est venue! par la malepeste, Dieu me damne si nous ne venons pas à bout du mal qui nous occit!

Las, il est vrai que nous ne sommes guère aidés par une tête malade. Nos Cardinaux n'ont cure du bien de l'Eglise, et se vautrent dans la licence et la paresse. Car comment, sinon, expliquer leur silence? comment expliquer leur inaction face à ces drames? par tout les Saints, croyez vous seulement qu'il se soucient de nostre pauvre et doux Lodovicus? Que nenni!

Croyez-vous seulement que là haut, dans leur antre, il évoquent nos problèmes? Je gage bien que non.

Or donc, ceans, je vous le clame, s'il en est ainsi, c'est sans nul doubte qu'ils ont tout interest à nous cacher de quoi il en retourne! Pourquoi? c'est là un grand mystère que nous autres fols dinguos auront du mal à écloircir...

Fi, c'en est trop! escoutez plutôt les sages paroles de Christos:

[FrèreNico]

Le vieil homme attelé de sa canne d'ébêne traversa la place d'Aristote en reconnaissant le harangueur frère lesmoine, il dévisagea l'attroupement de loin...

Bah !
Qu'est ce que c'est qu'encore ces bruyanteries, on ne peut plus méditer et travailler pour la gloire de Dieu en paix dans cette cité !

On nous raconte mille forfanteries pour égayer et dévier nos clercs de la méditation et de la prière...
On s'égosille, on invente des tas d'histoires et on cours dans tous les sens.

Le monde perd son sens !

Bah ne perdons pas de temps ici....


Frèrenico marmonna une dernière phrase inaudible, et repris sa marche vers le saint-siège.
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Frère Franciscain

[Lorgol]

Le camerlingue, soutenu par deux diacres, vint à la rencontre du déclarant...

Par ma foy, toi qui jettes la pierre à l'auguste et vénérable assemblée des cardinaux, toi qui es un admirable rétheur, tu ne nous dis rien de ce que tu fais au bénéfice de la gloire de notre église.

Il est facile d'adresser reproches, mais ça l'est moins que d'agir dans le sens que l'on prescrit. Si la curie garde le silence, c'est parce qu'elle a confiance en son clergé, c'est parce qu'elle le laisse agir dans la direction qu'elle indique.

Tu te demandes pourquoi la curie ne s'immisce point dans chaque affaire, fut-elle la plus insignifiante? Et bien saches qu'elle se demande, de même, pourquoi les clercs ne saisissent point l'occasion qui leur est donnée de s'émanciper quelque peu. Les harangues que tu nous lances, nous les entendons depuis des mois, et en avons pris acte. Tu as un temps de retard.

Tu veux te défendre contre l'hérésie croupissante? Et bien tu es invité à le faire, mais n'attends certes pas les directives de la curie, car elle ne t'en donnera aucune. Tu es libre de tes choix en conformité avec nos dogmes et nostre droit.

Peuple de Rome, tu veux la justice de Dieu? Et bien fais ce qui doit être. Tu n'as pas besoin de la curie pour te tenir la main quand tu pisses sur l'hérésie.

[Esurnir]

Lemoine, sachez que si il y a une personne a qui je ne jetterais point la pierre concernant les evenements recents ce sera bien la curie qui ne chome pas en ce moment. Tu te plains qu'elle n'agisse pas contre les heretiques ? Le role de la curie est de s'occuper des congrégations du droit canon et du dogme, si tu veut luter contre l'heresie, tu as un boulevards de choix possible. Tu peut precher dans ta parroisse, rejoindre un ordre militaro-religieux, ou encore rejoindre une congregation portant le doux nom de "Saint Office de l'Inquisition". L'inquisition ce n'est pas une machine a tuer qui s'amuse a torturer les gens a faire des grands bucher et a massacrer les innocents, on est pas tous des batonnoir en puissance. On a une aurra noir et nefaste qui nous suit comme notre ombre, tisser par episkopos et batonnoir. Mais nous sommes comme vous. Nous enquettons, nous questionnons nous jugeons et pas des jugements populaire ou des lynchage, mais des jugement juste dans l'optique d'obtenir l'abjuration et la redemption des ames. Tu te plains de la barbarie heretique mais tu n'agis pas a son encontre. Au lieu d'appeler a l'aide retrousse tes manches, on est ouvert au recrutement, si tu le souhaite tu fais parvenir ta candidature a Eckris, et nous deciderons si tu es ou non integrer a la congregation. Gaffe on accepte pas les rigolo.

Ce message s'addresse aussi a tout les aristoteliciens present dans cette salle, si il ne souhaite pas s'investir totalement dans l'inquisition mais au moins nous etre utile comme agent de controle de la foi, ca ne demande pas un grand investissement, procedure pour se faire recruter : mettre albericht73@hotmail.com dans vos contacts msn, (ou alors contacter un cardinal inquisiteur si vous vous situer pret de bourges ou en serg), ou alors m'envoyer un mp, disant que vous souhaiter devenir un agent. Si vous voyez une activiter que vous suspecter d'heresie contacter moi. Au besoin vous pourrez etre appeler a executer deux trois missions qui dependront de votre situations actuel, ou a nous donner des renseignements si nous venions a vous recontacter.

On est des employeur fidele et attentionner.

D'autre part je tient a vous preciser qu'il existe a rome une congregation nommer congregation de la diffusion de la foi qui est dans un etat deliquecent par manque de main d'oeuvre. Si vous voulez combatre l'heresie et l'ignorance, que vous etes mobile, alors la porte est ouverte c'est d'apres moi le poste le plus utile pour lutter contre l'heresie car vous convertisser les coeurs des personnes, et leurs ames par votre compassion votre generositer et votre exemple.

Les congregations recrutes ! Le saint office de l'inquisition et la diffusion de la foi en appel desesperement a votre bonne volontee afin de luter ensemble main dans la mains contre l'heresie.

Ah oui j'oublais : Nous n'avons pour le moment aucun procureur eclesiastiques, ni en france, ni en serg, nous sommes donc restreint a la procedure d'inquisition exceptionnel qui est limiter au nombre de frere inquisiteur assermenter (qui peuvent se compter sur les doigts de la main) et a leur localisation géographique.
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[LeMoinse]

Lorsque Frère LeMoinse vit s'avancer le Cardinal Camerlingue, vénérable par sa charge et héroïque pour ses aventures, il inclina le chef en signe de respect, mais reprit immédiatement la parole pour rétorquer à Lorgol

Hola! Que Nenni, vostre éminence! vous semblez ne point y estre! Je n'ai certes point fait grand'chose, pour l'heure, pour l'Eglise, si l'on exepte mon devoir d'Aristotélicien, mais nul n'est besoin de se targuer d'une grande action pour sonner le tocsin!

J'ode fort bien ce que vous m'admonestez! Mais joilez à vostre tour mon admonestation! Lorsque je vous parle de mortaille, de meurtres, de crimes, ici-mesme, vous me desblatterez ne vouloir point vous immiscer dans "la plus insignifiante" affaire!

Diantre! que vous fault-il pour qu'une affaire vous concerne? Fault-il pour cela que le Sanct Siège s'écroule en cendres et que la terre esponge le sang de nos clercs? Nous avons en moins de deux semaines perdu une nonne, peut-estre un archevesque, et un bureau entier du Sanct-Office. N'est-ce pas suffisant pour que votre vénérable assemblée daigne quitter sa couche et pencher le chef sur nostre sort? Las, au lieu de cela, nenni, pas une bafouille sur les derniers incidents! pas une remarque de pitié, ou une déclaration de compassion. Je suis violentement déçu.

Fi, qu'en sais-je! j'aurai au moins gousté à ne pas ouire ce batelage qui masque mal votre foiblesse. Vos balivernes feroient s'empourprer une bachelette, messire! car si vous croyez que j'ai un temps de retard, c'est que vous n'avez pas prit acte de ce qu'il se faict en ce moment en ce lieu! Tout est bataculé, déconfié, rapiné, tosté! et oncque vous ne dites mot pour nous réchaudir! Allez pietonner céans sur la place au lieu de faire le bric, et vous verrez bris de verre, résiné puirant, ajour dans la bâtisse, mûrs réduits comme buissonade... et tout ça comme après bastaille.

Mais à vous et à votre suivance, que vous chaud? vous este à l'abris derrière vos courtines et mirrez vos beaux affublements jusqu'à brune. Tant pis si le biclarel dévaste la demeure... Ah, mais que me fatiguè-je à vous quémander miettes de considérations? coquebert que je suis, un charmement vous a bouté dans la folie.

Et cependant, vostre éminence, céans, l'hérétique que je conchie autant que vous est dans la place! mais peu vous chaud!!!

LeMoinse entendit ce qu'il lui semblait estre un vil maraud l'apostropher:

Et vous, cessez de bruire à mon oreille, vostre ton est des plus déplaisants et je ne vous ai point sonné. Et que me tutoyez vous? nous n'avons pas gardé cochonnaille ensemble. Hors ça, vassal, passez vostre chemin ou je sens que l'envie me prendra de vous faire rendre gorge.

Et qu'est-ce msn dont vous me parlez? encore une diablerie, vous voulez me faer! Arg, que j'arde à vous estriller.
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[Esurnir]

Esurnir d'Agneau, Eveque de la sainte Eglise Aristotelicienne Universelle Romaine par la grace d'Eugene V et frere inquisiteur. Si vous trouver que les gardes de la ville de rome ne sont pas assez efficace c'est a eux qu'il faut se plaindre.
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[Père Pobelcourt]

Pobelcourt s'approcha du monsieur qui criait.

Bonjour messire

Je suis le Père Pobelcourt, Archidiacre d'Embrun, Grand-Prieur Cistercien et Capitaine de la Garde Papale. Mais je ne vous servirai pas...seulement le Saint-Père.

Vous semblez vouloir déranger les bonnes gens qui sont entrain de prier...

J'aimerais vous demandez de baisser un peu le ton, et par le fait même de bien vouloir dire vos...niaiseries à un autre endroit que sur la belle et Sainte Place Aristote. Pour me déranger il en faut beaucoup et vous avez atteint la limite. Pourquoi dire des stupidités sur la Curie...reprochez-vous quelque chose à l'Église ? Vous voulez nous quitter et agir comme un hérétique ? Alors si c'est le cas parfait...mais ne revenez plus. À propos, Rome ne tombera jamais, nous sommes présent pour la défendre.

Si vous ne voulez pas comprendre...je vais devoir appeller mes gardes.

Merci

Que Dieu et Aristote aille pitié de vous...et surtout de votre voix qui donne mal à la tête
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Mgr. Philippe Orier Bellecour
Prêtre de la Saincte Église Aristotélicienne
Dignitaire Cistercien ad vitam
Ex-Recteur Cistercien
Ex-Archevêque Métropolitain d'Embrun

[Lorgol]

Le camerlingue rétorqua...

Que fait la curie pour assurer les conditions du triomphe de la vraye foy, est-ce là votre question? Et bien elle dépouille, traduit, interprète les textes qui constituent notre édifice dogmatique, elle débat des règles de droit qui constituent notre corpus de normes canoniques.

C'est le rôle auquel elle est cantonnée depuis que d'habiles rétheurs comme vous, et dont on n'entend plus vraiment parler, on mandé haut et fort une réforme de l'administration de l'église, pour que les affaires terrestres reviennent à d'autres que les cardinaux, dont l'action recevait inévitablement critique des mécontents. Et de mécontents, il y a toujours. Tantôt, nous avons donc réformé le fonctionnement de la curie, et avons fort justement établi les assemblée épicopales pour gérer les problèmes auxquels vous faites référence.

La curie, qui s'est gracieusement dépossedée de son pouvoir sur les choses du siècle au profit de l'épiscopat, doit-elle encore mener investigations pour découvrir qui est derrière telle ou telle rapine?

Vous vous trompez de porte, mon fils.

Voyez-vous, comme en toutes choses, la difficulté est de contenter tout le monde. Dites "blanc" et vous en trouverez toujours pour dire "noir". Si, mon fils, vous représentez quelque frange du clergé qui souhaite rendre à la curie le pouvoir qu'elle a concédé aux églises nationales dans l'administration des affaires terrestres et dans la lutte contre l'hérésie rampante, alors je vous suggère de poser clairement les termes du débat que vous escomptez provoquer, car voilà proposition qui, j'en suis sur, en interessera plus d'un.

[LeMoinse]

Autour de frère LeMoinse s'était rassemblé quelque personnes, sur le visage desquelles ont pouvait lire l'agacement et la surprise. Parmi elle, il en est qui répondirent vertement à LeMoinse, défendant la Curie. Alors, LeMoinse comprit que l'Eglise était beaucoup plus soudée autour de ses cardinaux qu'il ne le pensait. Or donc, à rien ne servait de s'égosiller de la sorte, car les arguements de LeMoinse ne portaient point. Alors, le frère dit:

- Et bien, m'est avis que vous ne me comprenez pas! mes paroles glissent sur vous comme goutte d'eau sur plume de canard. J'ai peut-estre en effet, frappé à la mauvaise porte. Mais mon criement n'avoit pas pour seul but d'interpeller la Curie, mais bien tout le peuple romain qu'aujourd'hui, l'ennemi est au sein-mesme de Rome, et je n'ai guère vu d'émoi chez nos responsables... c'est de cela, dont je faisois clameur! Ne pensez pas que je veuille me séparer de mon Eglise, fols! je pensois m'estre faict comprendre là dessus.

Ah, mais trève de paroles, je sens que vous allez bientost me ratatiner si je continue. Aussi je me tais et m'en vais noyer ma peine ailleurs! Ah qu'il est dur d'estre clerc en ce monde!
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[Lorgol]

Nul ici ne vous ratatinera, mon fils. Si vous avez des choses à dire, nous sommes tout disposés à les entendre. Ce que je ne comprends pas, c'est l'objet de votre exposé.

Essayez-vous de nous dire que Rome est infiltrée par les hérétiques? Si c'est cela qui nous vaut votre intervention, alors par Aristote, soyez clair. Qui, comment, où?

[LeMoinse]

Bah, je n'en sais fichtre rien, mais c'est une idée qui me vient à l'esprit lorsque j'évoque les évênements récents. Et vous ne pouvez nier qu'il y a mystère là dessous; à ma remembrance, rien de tel ne s'est jamais produit ici, avant. Bah, et je me disais que la Curie en savoit peut-estre d'avantage que nous, grâce à des réseaux de renseignement... et qu'elle auroit pu nous expliquer pourquoi ceci, ici, et maintenant; mais il me semble que ne n'est pas le cas. Alors, il nous reste à attendre, sur nos gardes!
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[jeandalf]

jeandalf se dit qu'il devait aller trouver un interprète, décidément on parlait bien d'étranges langue dans ce royaume.

[Esurnir]

Traduction jeandalf :

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