L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Lotx]

Partir à Rome... humpf! Quelle idée franchement! Et puis quoi encore? Aller à Paris tant qu'on y était! Ou à Saint Jean de Cuculle! ...Bien que le gamin n'ait aucune idée d'où pouvait bien se situer Saint Jean de Cuculle... Mais qu'importe, cela lui permettait de ruminer, il aimait bien ça, ruminer. D'ailleurs, après manger, boire, bouder et râler c'était là sans conteste son activité favorite. Chacun passe son temps comme il peut hein? Surtout quand on doit attendre des heures et des heures pour atteindre Rome... humpf!
Enfin... Au moins avait-il de bonnes raisons de ronger son frein pour une fois, obligé qu'il était à venir jouer la comédie en plein centre de la place d'Aristote. Une comédie de clerc, une divine comédie en somme. Mais nous nous égarons... Bah, certes, il était, objectivement, un bon comédien. Seulement, il n'exerçait son art uniquement lorsqu'il y avait une chose d'intéressante à récupérer en fin de scène. Et s'il fallait avouer qu'il avait plutôt été sensible à l'argument "ne pas finir sur le bûché", il ne voyait pas mais alors pas du tout en quoi présenter des excuses pouvait servir à quoi que ce soit, et il s'y connaissait... enfin non... mais disons qu'il connaissait des gens qui s'étaient déjà excusés quoi...
Remarquez, qu'importe son jugement, le résultat était là, il arrivait en place d'Aristote, Lotx ayant du se plier à l'ultime argument, argument d'autorité si j'ose dire, de son évêque, un argument à faire pâlir tout trucmachinchosiste. Alors, pour ne pas finir bouilli à l'eau (de l'eau, brrrr!), il s'était résigné... non sans préciser qu'il faisait cela uniquement pour laver son honneur et non par peur de la cérémonie Odoacrienne hein? Parce que bon, fallait pas exagérer non plus!
Descendant de son poney, le curé de Bergerac déroula un petit parchemin, ultime anti-sèche et commença à réciter d'une voix forte, pleine de tonus et de foi (ce point n'étant paraît-il pas négociable) ces phrases inutiles qui lui avaient fait faire tout ce chemin (inutile aussi, précisons-le encore une fois!)

Moy, Père Lotx, Curé de Bergerac par la grâce des Énergies Célestes et par délégation épiscopale odoacrienne,

Bon la première phrase était simple, si, si. Il suffisait juste de se rappeler de son propre prénom et de celui de son évêque. En plus il n'avait même pas buté sur le mot "épiscopal", le Grand Machin devait donc, assurément, être avec lui!
Pour continuer il fallait de la colère, le garçon teint donc sa voix de colère et leva le poing en signe de rage.

Reconnais avoir été abusé par l'individu Lorca qui par ses très ignobles, très iniques, très malveillantes et très affreuses menteries, a juré sur son âme, sur Aristote, sur Christos, sur l'Église et sur toutes les choses sacrées, n'avoir jamais été ordonné, n'être pas prêtre et être un simple laïc pouvant régulièrement recevoir le sacrement de mariage.

Ce point là avait été plus embêtant à apprendre, pas tant le passage "ignoble, inique, malveillant" que de se rappeler de sur quoi Lorca était sensé avoir juré. Il ne se rappelait jamais du deuxième. "Christos", c'est bien un nom à coucher dehors tiens, encore un domaine où les trucmachinchosistes étaient plus simples.
Pour continuer il devait avoir des trémolos dans la voix. Bon, il ne savait pas exactement ce que cela voulait dire au juste, aussi parla t-il comme il parlait habituellement le lendemain de soirées bien arrosées.

Reconnais avoir en toute bonne foi cédé à sa requête et je me repens d'avoir ainsi péché par naïveté et sainte crédulité, n'ayant pas pu pensé un seul instant que cet homme qui respirait la franchise ait pu une seule fois dire quelque menterie.

Cette phrase il l'aimait bien quand même, il la ressortirait un jour.
Baissant la tête, se nouant les mains et mimant le remord il reprit.

Reconnais avoir procédé de nuit et en la cathédrale de Bordeaux sur supplication très intense dudit Lorca qui en pleurant, m'a certifié vouloir ainsi procéder à Bordeaux chez lui par sentimentalisme, de nuit par humilité afin de ne pas évoluer sous le regard du Soleil, et qu'il en avait prévenu Mgr Aurélien de Bordeaux qui, en tant que son ancien maître car il avait été son diacre très laïc et très mariable, lui avait donné sa bénédiction.

Un soulagement monta en lui. Bordel, il avait réussi, vraiment réussi! Il n'avait pas dit "Réré"!
Ce n'est que de justesse qu'il manqua de sautiller sur place de joie. Par chance, l'accélération et l'augmentation du volume de sa voix s'accordaient parfaitement avec la fureur qu'il devait avoir pour son ultime paragraphe.

Et pour cette raison, j'en appelle aux foudres divines afin que le méchant soit pris par les Anges et jeté très contre le Mur de sa Tromperie, et qu'il soit dégorgé de toute la méchante bile qui noie son âme !
Amen !

Discours fini, enfin, le gamin évita de penser à tout ce chemin qu'il venait de faire pour cinq minutes de parole et décida plutôt d'arrêter un badaud.

Scusez-moua mon brave, la taverne la plus proche j'vous prie?

Avant de repartir à dos de son poney.



EDIT: Orthographe... sur le titre en plus, groumpf!

[Odoacre]

Le vieux Grec avait suivi son curé jusque Rome et le surveillait depuis la foule, craignant à chaque instant qu'il ne fasse un faux pas ou lise tout haut une didascalie....

Il fut sidéré.... qu'on ne lui reproche plus le jeune âge de son curé de Bergerac, celui-ci semblait avoir réellement mûri

Odoacre applaudit
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
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[Sainte Wilgeforte]

Prend quelques notes mentalement.

Monseigneur de Corinthe, vous seriez aimable de communiquer à votre curé que la sainte inquisition prend bonne note de son témoignage et qu'elle se réserve le droit de l'appeler en qualité de témoin lors d'une éventuelle audience ou lors de l'instruction.
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[Azura Xiloscient]

Azura avait décidé voilà quelques semaines qu'il serait temps qu'elle se rende de nouveau à Rome. Après la cuisante humiliation qu'elle avait subi la dernière fois qu'elle était venue, elle n'avait plus osé y revenir. Mais cela faisait un an maintenant que cela était arrivé. Les choses se serait surement un peu tassées. Enfin, elle espérait... Oh, et puis les chances qu'elle croise Odoacre dans les rues de Rome était plus qu'infime.

Aussi avait-elle décidé de tenter de se tenir un peu plus au courant de se qu'il se passait dans la magistrature de l'Eglise, et pour cela il n'y avait pas des milliers de solutions : il fallait qu'elle se rende dans la ville centrale. Elle était maintenant arrivée depuis quelques jours. Elle n'avait pas vraiment pris place dans la vie de la cité pour le moment. Elle avait juste erré parmi les rues, récoltant quelques informations sur ce qu'était maintenant la vie romaine. Mais aucun des sujets qu'elle avait pu voir ne l'avait lus intéressé que cela pour le moment.

Elle avait décidé aujourd'hui de se rendre place d'Aristote. Certes, c'était là qu'elle avait le plus de chance de rencontrer le vieux Grec... Mais si elle voulait des informations qui n'étaient pas de seconde main, elle devait se rendre là-bas. Prenant une inspiration, elle entra sur la place noire de monde.

Alors qu'elle venait de faire quelques pas, elle aperçu un jeune homme qui prenait place pour faire une annonce. Elle s'arrêta pour écouter ce qu'elle avait à dire. A priori, il y aurait sacrement d'un mariage impossible avec un des hommes d'Odoacre. C'était toujours bon à savoir. Azura senti également une pointe d'admiration envers le jeune homme naître en elle. Avouer ainsi sa faute en place publique, il fallait avoir du courage. Elle eût un petit sourire.

Sourire qui disparu bien vite quand ses yeux tombèrent sur l'homme qui l'accompagnait. Monseigneur de Corinthe. Les traits de la jeune fille sur durcirent quand elle le reconnu, tandis que son teint devenait un peu plus blanc. Elle avait espéré ne jamais être confronté à lui, maintenant. Mais cela semblait trop tard... Puis une idée lui traversa la tête.

Elle s'approcha du Grec et, faisant une révérence qu'elle avait travailler longuement depuis leur dernière rencontre, elle dit :

"Bonjour monseigneur.C'est une chose bien horrible qu'il se passe là. Mais que vous le fassiez dire ainsi en place d'Aristote, vous m'en voyez étonnée. Faites attention, je vais finir par croire qu'il reste du bon en vous, finit-elle sur un ton de moquerie sympathique."
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N'ayez pas peur du bonheur, c'est juste un bon moment à passer.

[Odoacre]

Quelle surprise ! N'était-ce pas Azura qui se présentait à lui ? Toujours aussi naïve te dégoulinante de vertu, le vieux Grec n'avait qu'une envie lorsqu'il la voyait : lui faire franchir la ligne rouge, lui faire rompre ce respect si scrupuleux des convenances !


Une chose bien horrible ? Ma foi, ma sœur, vous ne devez pas souvent mettre le nez hors de votre boudoir pour user ainsi de ce qualificatif !

Et l'évêque de produire un rire caquetant

Le petit s'est laissé abuser, il est naturel pour le Grec et l'évêque que je suis de provoquer la confession des barbares et de celles et ceux placés sous ma responsabilité !

Enfin... et vous donc, allez-vous confesser vôtre honteuse couardise que d'avoir refusé l'appel de Frère Forth d'assurer la Nonciature du Périgord ?
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[Azura Xiloscient]

La surprise se lit quelques instants sur le visage du Grec, mais elle fit bien vite remplacée par la malice qui ne le quitté pour ainsi dire jamais. Azura eût un petit sourire et se prépara à recevoir les attaques de l'homme. Elle avait encore évolué depuis leur dernière rencontre, et elle était bien décidée à ne pas lui céder un pouce de terrain...

Bien entendu, il débuta par une attaque sur ce qu'elle venait de dire. Elle laissa couler. Elle ne semblait pas bien convaincu et ne valait même pas la peine à ce qu'elle cherche un réplique. Une simple mise en jambe. Il y aurait surement bien plus intéressant par la suite. En effet, assez vite l'évêque enchaîna :

"Le petit s'est laissé abuser, il est naturel pour le Grec et l'évêque que je suis de provoquer la confession des barbares et de celles et ceux placés sous ma responsabilité !

Enfin... et vous donc, allez-vous confesser vôtre honteuse couardise que d'avoir refusé l'appel de Frère Forth d'assurer la Nonciature du Périgord ?"

Ah, voilà qui méritait un peu plus la réputation du vieux Grec. Quel dommage que cette fois il soit tombé bien à côté de la plaque... Azura ne put s'empêcher un rire avant de lui répondre. Il fallait croire que ses attaques l'avait bien rôder. Sans se départir du sourire du rire, elle lui rétorqua :

"Il est bien normal que vous surveilliez vous ouailles. Mais à priori, vous ne le faîtes pas assez bien. Deux de vos gens qui fautes en même temps... Ce doit être bien dur...

Et peut-être comprendriez vous les raisons de ma couardises si vous évitiez cela plutôt que le guérir. Mais il est vrai que cela est si prenant de s'occuper de ses ouailles. Vous ne devez en trouver le temps..."
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N'ayez pas peur du bonheur, c'est juste un bon moment à passer.

[Odoacre]

Mmh.... la petite s'était manifestement endurcie !

Perplexe, Odoacre s'écria

Comment cela DEUX de mes gens en faute ? Contrairement à d'autres voyez-vous, je ne peux me permettre d'aller fouiner dans les cathédrales voisines, une suffit amplement !
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[Azura Xiloscient]

Ah zut... Elle s'était trompée de paroisse. Bon, c'était une attaque qui tombait à l'eau... Mais le vieux Grenc semblait prendre la mouche quand même. Un petit sourire de satisfaction se peignit sur son visage juste avant qu'elle réponde avec un air totalement innocent.

"Oh, excusez moi, l'on m'avait dit que Lorca faisait parti de votre juridiction. Vous me voyez désolée d'avoir fait pareil. Je vérifierais à nouveau mes notes. Il se passe bien trop de choses chez vous pour que l'on ne s'y perde. Depuis ce procès, on ne sait plus à quel saint se vouer."
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[Odoacre]

Grand seigneur, Odoacre se retourna à demi en prenant un air suffisant

L'erreur est humaine ma fille. Le prêtre Lorca est une créature de Mgr Aurélien de Bordeaux. Dans mon diocèse, les religieux ne pèchent que par excès de vertu !

Puis, la regardant à nouveau en plissant les yeux

Si vous ne savez pas à quel saint vous vouer, alors je vais vous éclairer. Si un jour vous doutez ou que vous détectez quelque chose d'anormal, alors venez voir un prélat ayant aptitude à revêtir la croix inquisitoriale et à administrer la Question... moi, par exemple.

Dernier sourire.
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[Azura Xiloscient]

Prenant un air suffisant, Odoacre lui répondit de manière tout à fait adéquate par rapport au personnage qu'il se donnait :

"L'erreur est humaine ma fille. Le prêtre Lorca est une créature de Mgr Aurélien de Bordeaux. Dans mon diocèse, les religieux ne pèchent que par excès de vertu !

- Allons donc, répliqua la jeune curé, faites attention, vous deviendriez presque sympathique. Ce serais bien dommage."

Puis il se tourna vers elle et plissa les yeux. Négligemment, Azura remarqua que cela lui donnait un air sournois. C'était assez de voir une telle expression sur son visage. Elle ne put s'empêcher un sourire quand lui même en avait un. Elle écouta d'un air intéressé les conseils qu'il lui donné, et auquel elle répliqua :

"J'y songerais, mais si l'entretien de vos geôles est la même que celle de votre habitat, je crains que vous ne soyez d'une grande utilité pour lutter contre les hérétiques. A moins que vous ne comptiez sur la rouille pour les paralyser."
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[Odoacre]

Le vieux Grec fit mine de s'offusquer devant cette critique de son palais qui en effet, n'était aucunement entretenu...

Allons ma sœur, trêve de rhétorique spécieuse... comment comptez vous servir l'Eglise puisque vous avez abandonné l'idée de nonciature ?
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[Azura Xiloscient]

La jeune fille eût un sourire à la réponse et à la mine du vieux Grec. Elle avait bien à faire mouche sans pour autant aller jusqu'à l'énerver comme la dernière fois. Bref, elle s'amusait bien.

"Abandonner ? répondit-elle. Voilà un bien grand moment. Je m'accorde simplement quelque temps de réflexion... ainsi que mettre un peu de temps dans mes documents. D'autant qu'il me semble que la place est toujours libre.

Mais pour ce qui est de s'engager dans d'autre manière de servir l'Eglise, je dois avouer que je n'ais pas encore eu le loisir de m'y pencher plus en détail. Mais peut-être que, dans votre infini sagesse, vous pourrez m'y aider, finit-elle sur un ton de politesse railleuse."[/i]
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[Odoacre]

Hochant la tête avec enthousiasme

Tout à fait... venez dans mon diocèse, et je vous ferai Chanoinesse-Maquerelle pour mon futur bordel épiscopal.... ne sera-ce pas un merveilleux outil de pacification sociale ?
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[Azura Xiloscient]

Azura manqua d'éclater de rire à la proposition de l'évêque. ne pouvant tout de même tout garder pour elle, elle pouffa, laissant échapper un petit rire. Elle reprit doucement son souffle, puis, quand elle fut suffisamment remise pour pouvoir s'exprimer, elle répondit :

"Désolée, monseigneur, mais je vais devoir refuser votre offre."

Elle retint un nouveau rire avant de continuer.

"Je crains que les citoyens d'Angoulême ait besoin de moi. Mais... Mais, reprit-elle après étouffer une nouvelle crise de rire, peut-être une correspondance pourrait être instructive."

Finalement, elle n'y tint plus et éclata de rire. Un rire léger et cristallin, mais un fou rire comme elle n'en avait que rarement connu. Elle eût du mal à se reprendre, et le rire continua quelques minutes. Finalement, essuyant une larme, elle dit :

"Pardonnez moi, monseigneur. Je ne sais pas ce qui m'a pris... Un fou rire passager..."
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[Odoacre]

Répondant d'un ton préoccupé

Vous avez certainement quelque diablotin démonique coincé dans le chef, passez donc en mon palais ou en ma tour quand vous voudrez que je vous trépane !
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