L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Terwagne]

Enfin... Enfin d'autres représentants du Conseil ducal étaient arrivés, mais cela restait tout de même scandaleux de voir à quel point ils étaient aussi peu nombreux.

Elle ne se gênerait pas de le leur faire remarquer en temps et en heures, ça, ils pouvaient compter sur elle pour cela.

Poussant dans un coin de son esprit cette déception, elle se reconcentra sur la cérémonie, et surtout sur les mots prononcés par son Excellence Wilgeforte.

[Thiberian]

Thiberian avait appris la nouvelle, l'Archevêque Méléagant...mort...il n'avais pas eu le temps de bien faire la connaissance de cet homme, mais il l'avait toujours apprécié. Il pensait bien que l'Archevêque l'appréciait pour ce qu'il est également, Thib se surprit à sourire et repensant au moment ou l'archevêque avait constaté sa franchise naturelle et son ton quelque peu...bourru, il repensa à la conversation qui avait suivit et prit un air plus triste, cet homme avait eu confiance en ses qualités de soldats, et Thib avait du prendre sur lui pour refuser une telle offre...
Thiberian aimais qu'on lui fasse confiance, qu'on l'aime pour ce qu'il est et pour ses compétences, ce qu'avait toujours fait l'Archevêque...

Il se rendit donc en ce jour dans la Basilique ou avait lieu la cérémonie qui permettrais a tous les gens qui avaient connus et appréciés cet homme de lui rendre un ultime hommage et de l'accompagner de leur vœux jusque le paradis solaire ou il irait forcement.
Il avait revêtu son uniforme militaire de deuil, car c'est en le militaire que l'Archevêque avait vu un potentiel et c'est donc en militaire qu'il voulais lui dire adieu.

La cérémonie mit un certain temps à démarrer et quand elle commença enfin il fallu réciter le credo aristotelicien, Thib suivit donc l'assemblée de fidèle à voix basse :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Puis les proches de son Éminence furent appelés à venir dire quelques mots sur la vie de ce grand homme, Thiberian écouta la cérémonie en restant très révérencieux, mais il ne put réprimer un sourire quand il repensa à Méléagant mélangeant son vin a du lait en taverne...son petit rituel...

[Arthur de Nivellus]

L'évêque avait fait le tour, personne n'avait lever la main...Son Éminence Monseigneur Méléagant était une personne apprécier de beaucoup mais au fond, une personne discrète, une personne qui ne se dévoilait pas beaucoup, peut-être Arthur était-il celui qui en savait le plus? Il reprit sa place à l'Autel et prit la parole, fit un signe à Wilgeforte de reprendre sa place en la remerciant et lui souriant malgré les évènements et la situation...

Feu Son Eminence Monseigneur Méléagant était une personne, un homme discret, c'était une personne très à l'écoute, il était très ouvert et conseillait beaucoup mais jamais il ne se dévoile, je l'ai connu à mon arrivé à Dié, je me souviens des premiers jours où quand je suis arrivé, Méléagant n'est jamais venu me voir, c'est en visitant les locaux de Vienne que je me suis allé le voir et que nous avons conversé pour la première fois je lui ai dit être nouveau au poste d'évêque, ne pas connaître les ficelles du métier mais être volontaire et prêt à faire tout ce que je pouvais pour être à la hauteur...

Il m'a conseillé, aider, soutenu, il a toujours été là pour moi depuis et a toujours voulu que je reste auprès de lui à Vienne, j'ai été très actif à Vienne parce qu'il m'a apporté beaucoup, en fin de compte nous avions de très bonne relation, si parfois je lui parlais de moi, de mon passé, lui rarement, mise à part quelque histoire vécues, il restait discret, je n'en sais pas plus sur sa famille...

C'était un homme très apprécier de tout le monde, très droit, très juste, avec des valeurs et des principes digne d'un prêcheur du Très Haut! L'église perd aujourd'hui un homme de grande valeur, qui a été présent longtemps et à apporter beaucoup dans la Province de Vienne...

Monseigneur Arthur de Nivellus resta sur l'Autel et reprit la parole, les yeux brillant, laissant couler une larme sur sa joue...

Mes amis, si je suis si triste en ces minutes, c'est que nous avons perdu là quelqu'un de bon, quelqu'un de bien...

Une seconde larme coula sur son autre joue...

Je vais vous lire ainsi les paroles de Très Haut à Oane:



Arthur de Nivellus toujours debout devant tous sur l'Autel. Il reprit alors les parole d'un vieille ami de longue date Savoie, qui avait prononcé ces paroles un jour, alors qu'il les tenait lui même de Maisse Arsouye un autre triste jour. Arthur pensait qu'une parole bien dites méritait qu'on la rappelle à tous... Ainsi, il prononça les mots suivants.

Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses :

- Le souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. D'un homme qui avait une histoire, unique, avec Dieu. Qui était entouré de tendresse par Dieu. Qui a fait, ou non, l'expérience de cette tendresse.
Nous voici nombreux dans cette Basilique, autour de Feu Son Éminence Monseigneur Méléagant pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant.

- La mort viendra pour chacun de nous. pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.

Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".
Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Notre présence ici est prière. Comme le bon larron, nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère et que Christos intercède auprès du seigneur pour qu’il le reçoive en son Paradis.

Je vous rappellerai moi même ce passage du Livre des vertu, à propos des péchés que nous ne pouvons commettre:



Ainsi, comme nous savons tous Méléagant fut vertueux même dans la vertu, soyons assurée du sort qui lui est aujourd'hui réservé. Prenons exemple sur lui, et notre avenir sera assuré pour les temps et les temps a venir.

Quelqu'un veut-il prendre la parole afin d'honorer le souvenir de notre regretté frère, avant que je ne ferme le cercueil à tout jamais?
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Je vie dans cette frustration de voir notre Sainte Église se faire dégommée par cette soif de pouvoir que les clercs subissent en imaginant avoir de la reconnaissance qu'ils n'auront jamais! Reconnaissance = remerciements des fidèles, oubliez un merci de la Curie ou des autres évêques! Curé, profitez et restez curé tant que vous le pouvez!
Moi j'ai connus l'époque où les cardinaux se sortaient les doigts du cul! (Jeandalf par exemple!)

[angelo de montemayor]

angelo écouta le ceremonie avec interet et recueil dans le coeur et l'âme.
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[DeDeLagratte]

Le Seigneur de Meyzieu avait énormément de retard mais il avait été bloqué sur le chemin, il n'avait cessé de penser à Méléagant, cet homme qu'il avait connu alors qu'il n'était "que" simple curé de vienne, il se souvenait de toutes ces conversations à la fois serieuses, amicales et drôles qu'il avait pu faire avec lui.

Voilà que maintenant, lui aussi avait quitté ses ouilles et touts ses amis pour rejoindre Aristote et d'autres amis eux aussi partis vers la lumière.
Aussi par respect pour ce grand homme DeDeLagratte vint aux funérailles de celui-ci.

Il entra dans la grande basilique sans faire trop bruit puis prit place dans le premier banc venus où il ne dérangerait pas trop de personnes.Les fidèles commençaient à réciter le crédo Aristotélicien, DeDeLagratte baissa la tête puis se mit lui aussi à réciter son crédo.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN
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[Brottos]

Brottos était arrivé un peu avant le début de la cérémonie de funérailles et avait suivi avec beaucoup d'intérêt la messe pour le repos de l'âme de Monseigneur Méléagant.

Il avait trouvé une petite place dans la basilique mais cela convenait fort bien à sa discrétion et son humilité, il n'aimait guère trop se montrer en public.

Il avait connu Monseigneur méléagant quant à l'époque il était curé de Vienne et les souvenirs remontaient à sa mémoire.

Il pria intérieurement et récita avec ses confrères le Crédo de l'église Arostotélicienne :

[Arthur de Nivellus]

Puis, l'ont referma le cercueil. C'est par un pluvieux après midi tristounet que Monseigneur Arthur prit ensuite la tête d'une curieuse procession. Tous vêtus de noir, les paroissiens suivaient le monseigneur, de la Basilique vers le cimetière, le regard au sol, mais l'esprit connecté vers l'au-delà, priant pour que l'âme du regretté Méléagant rejoigne les vertueux au paradis.

Ils avançaient péniblement entre les flaques d'eau, se dirigeant vers la dernière demeure terrestre du regretté Cardinal-Archevêque de Vienne. Les porteurs proches des amis et de la famille marchèrent avec le cercueil le plus difficile était de ne pas l'échapper; ainsi, ils priaient à ce moment un peu moins que les autres. Ils se concentraient à ce que le souvenir de cette journée ne soient pas une boulette de leur part, qui se termineraient par leur chute, l'éclatement du cercueil... C'est donc dire qu'ils priaient fort eux aussi, mais autrement, dirons-nous simplement...

Une fois arrivé à destination, Arthur prit la parole devant le cercueil déposé devant lui:

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous, car nous espérons revoir Méléagant quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec ce grand homme, à ce qu'il est pour nous, à ce qu'il est pour Dieu.

Le cercueil descend dans la fosse, la foule fait silence. Puis Monseigneur Arthur aspergea le cercueil d'eau bénite et dit :

Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !

Monseigneur Arthur de Nivellus fit alors un pas de côté et la famille et les amis défilèrent en en jetant une poignée de terre dans la tombe.
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Je vie dans cette frustration de voir notre Sainte Église se faire dégommée par cette soif de pouvoir que les clercs subissent en imaginant avoir de la reconnaissance qu'ils n'auront jamais! Reconnaissance = remerciements des fidèles, oubliez un merci de la Curie ou des autres évêques! Curé, profitez et restez curé tant que vous le pouvez!
Moi j'ai connus l'époque où les cardinaux se sortaient les doigts du cul! (Jeandalf par exemple!)

[mili_cia]

écoutent la cérémonie puits récite le credo

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN
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[Jackson21]

L'Erster Botschafter teutonique s'était faufilé discrètement parmi les nombreux fidèles venus assister à la cérémonie. Lui avait eut un peu de retard, retenu à la CSA.

Sans mots dires , le chevalier teutonique se plaça finalement près d'une travée. Assez grand , il n'eut pas de mal à distinguer clairement l'autel et le prélat qui officiait, son frère Arthur. Il était fier de l'évolution de ce dernier au sein de Rome.

Vint le credo que le Ritter récita à voix basse avec l'assemblée des fidèles réunis en ce triste jour ou Rome perdait un homme de grande valeur...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN
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Ceins ton épée sur ta cuisse, vaillant dans le faste et l'éclat va, chevauche, pour la cause de la vérité, de la piété, de la justice.

[Bender.B.Rodriguez]

Bender, le Grand prieur de l'Ordre teutonique avait accompagné quelques uns de ses frères dont le Ritter Jackson. Tous deux arrivèrent fort tardivement, retenus à la Congrégation des Saintes Armées. Le Religieux était pourtant apaisé d'être arrivé juste à temps pour le début de la cérémonie.

C'est avec respect qu'il se présentait ici, portant avec lui, la peine de ses frères et sœurs et de tous les autres membres au sein de l'Ordre teutonique. Bender n'avait pas personnellement connu Méléagant, mais la réputation de ce grand homme d'église lui avait donné espoir dans les institutions de la Sainte Eglise.

Ainsi, lorsque l'officiant débuta la récitation du crédo, Bender se leva et récita avec ferveur.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

C'est avec humilité qu'il écouta ensuite l'homélie déclamée par Arthur de Nivellus, il fut touché par la peine de celui qui parlait. Bender avait par le passé déjà croisé Arthur, mais tous deux ne se connaissaient presque pas, cela ne l'empêchait pas de compatir avec cet homme et de partager un peu de sa souffrance en ce moment si difficile.

Ensuite, le Grand Prieur vit Wilgeforte se lever et s'avancer pour parler, il commençait à la connaitre un peu et c'est ainsi qu'il s'abreuva des paroles de cette sœur qui semblait si dépitée à l'idée d'avoir perdu un ami. Les descriptions qu'avait fait Arthur et Wilgeforte de Méléagant semblait dire qu'il était un homme doué d'une grande bonté et d'une grande humilité, Bender aimait à ce que ces traits de caractères fussent ceux de cardinaux de la Sainte Eglise, car c'étaient bien là le moyen de dispenser Foi et vertu.

Alors que personne d'autre ne se leva, Bender pensa qu'il était bien triste que si peu viennent rendre hommage à ce grand homme. Lui ne l'avait pas connu mais nombreux furent ceux qui se déclarèrent accablés par la perte d'un ami, cependant, aucun ne s'était montré en ce jour si sombre.

C'est avec l'âme en peine qu'il se leva pour emboiter le pas de la procession qui emmenait Méléagant dans sa dernière demeure. L'eau qui recouvrait le sol et trempait les soutanes des religieux n'y faisait rien, on eût pu croire que c'étaient les larmes de Dieu qui coulaient pour pleurer la bonté de l'un de ses plus ardent serviteur ici-bas. En silence, le religieux priait pour le salut de cet homme qu'il n'avait connu qu'au travers de ses oeuvres, et il en fit ainsi jusqu'au cimetière.

Enfin, face au trou béant rempli de noirceur qui allait recevoir le sarcophage de bois, Bender senti en lui monter l'apaisement de savoir que Méléagant irait sans nul doute rejoindre le Très Haut au paradis solaire. Il écouta les rituelles paroles d'Arthur avant que celui-ci ne fasse place aux proches et aux amis.

Dans un élan improvisé, Bender s'avança, attendant poliment que familles et proches amis eurent terminé puis saisit à son tour une poignée de terre qu'il jeta avec élégance sur le cercueil. En même temps, il prononça quelques mots :

Que le Très Haut vous accueille mon frère et puissiez-vous vivre désormais dans la paix et dans la splendeur solaire.

Humblement, le clerc se retira la tête baissée et attendit patiemment aux abords des travées que soit refermée la tombe de Méléagant.
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[Thegoldendragon]

La jeune femme suivait la cérémonie, recueillie. A un bruit de pas tardif, elle se retourna discrètement, pour voir de ses frères et soeurs entrer dans la Basilique. Elle sourit, contente de voir que Méléagant ne serait pas seul, contente de voir que des hommes et des femmes pieux et respectueux se déplaçaient jusqu'ici pour lui. Elle suivit la procession comme tout le monde. Lorsque l'Evêque demanda une dernière fois si quelqu'un voulait prendre la parole, elle ouvrit la bouche, prête à se proposer. Mais un sursaut d'humilité la retint. Après tout... Qui était-elle ? Personne... Certains d'entre eux présents ici seraient mieux placés qu'elle pour parler de Méléagant. Simplement de Méléagant, pas du Cardinal-Archevêque. Combien ici, l'avaient connu, beaucoup plus jeune ? Il n'y avait presque plus de témoins de cette époque, presque plus personne pour se souvenir que Méléagant avait été un homme vertueux oui, mais aussi un homme empli de joie de vivre, d'amitié à offrir, de générosité, de chaleur... Des ombres défilaient devant les yeux de la jeune femme, des ombres funestes et regrettées de ces hommes et femmes que sa jeunesse avait admirée, mais qu'elle n'égalerait jamais. Aussi, Gabrielle se tut, baissa son regard sur la nostalgie et la tristesse qui l'envahissaient. Non il aurait été déplacé de prendre la parole maintenant, elle qui n'avait jamais été vraiment proche du défunt.

Lorsque vint son tour de s'approcher du cercueil, elle mit un genoux à terre, comme pour être plus proche de Méléagant, et chuchota doucement :

Merci pour tout Mel. Merci pour autrefois, merci pour aujourd'hui, merci pour demain, je tâcherais de ne pas oublier l'homme que tu étais.

Poignée de terre jetée doucement, souvenir des paroles échangées entre le grand Homme et la petite Pomme, la jeune femme fit place aux personne suivantes en silence.