L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Tully]

Genève, restera toujours Genève...

Votre vision, ma chère Doyenne, est quelques peu étriquée... Mais je remarque l'effort quand même que vous faites de vouloir redorer un peu le blason de votre ville.

Permettez moi quand même, de dire qu'à l'époque, où j'étais Diacre d'Annecy, puis Vicaire du Diocèse de Genève, j'ai tenté d'effectuer quelques voyages vers la paroisse de Genève, brigandé aux portes de la ville à tous les coups, affaiblis, j'ai même demandé de quoi me substanter à l'avoyer de l'époque, un réformé, il m'a juste précisé que le commerce du poisson était règlementé et m'a laissé pour compte comme un mal propre...

Mais outre ça, Genève c'est aussi la base opérationnelle du Lion, parmi les armées en présence, il y avait Le Lion, l'Hydre, et des dizaines de réformés...

Votre tolérance à leur égard est dogmatiquement, canoniquement et humainement intolérable. Comment des fidèles de confession aristotélicienne, peuvent-ils décemment accepter une gouvernance réformée ?

Rien que l'idée de savoir votre ville dirigée par un hérétique, devrait vous encourager à vous révolter, et à faire triompher la seule et unique vraie foi...

Mais il est tout de même plus simple d'accabler l'Évêque de Genève, qui ne possède pas, il est vrai, la puissance temporelle de la réforme.

La facilité et la tranquillité au prix de la damnation éternelle, êtes vous certaine d'être gagnante ?
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[Giscard]

[Notwen]

Cher ancien vicaire, vous êtes le bienvenu pour revenir à Genève !

[bourrike]

"Vivivi, d'ailleurs votre arrivée pour dépouiller les étals de la ville d'Annecy juste en même temps que les troupes Genevoises, c'est un hasard, siiiiiiiii.
Je le sais, puisque vous m'avez achetés le fruit de ma cueillette ce jour là, remis en vente sitôt après à un prix plus élevé, comme vous le faite sà longueur de temps en Genève.
Donc, je confirme ce que j'ai dit : vous spéculez et vous enrichissez indécemment sur le dos du menu peuple, qui continue à vendre le fruit de son labeur à prix modeste, et se trouve obligé d'acheter son nécessaire, toujours à vous, à prix élevé.
Quel bel exemple de vertu, vraiment!! affamer les petites gens à longueur de temps, quelle belle preuve d'amour de son prochain!!

Quant à l'arrivée simultanée des troupes de brigands et des troupes Genevoises, vous entendez faire croire que c'est un hasard à qui?
Sans doute trouverez vous quelques simples d'esprit, ou quelques assoiffés d'étendre leur pouvoir et qui, dans cette situation, se trouvent en butte à quelque forme d'autorité que ce soit, qui vous croiront.
Mais hors ceux là, point!
Les brigands sont arrivés parce que les membres du Lion de Judas avaient fait un appel à leur force armée, leur promettant le contenu des caisses Savoyardes
Et là, personne ne songe aux pauvres savoyards qui sont morts de faim à cause de vous et de vos amis de la réforme et de Genève.
Bizarre, mais si Genève et la réforme souffrent un peu, c'est un malheur.
Mais lorsque Genève et ses sbires affament toute une province, cela ne vous dérange pas
Encore une vision de l'amitié aristotélicienne qui ne convient qu'à vous, et en aucun cas à quelqu'un de propre moralement
car je le dis et le confirme, vous n'êtes en rien digne de l'amitié aristotélicienne. Tout au plus, vu le commerce de l'argent que vous pratiquez à outrance et en permanence, pourrait on vous rapprocher d'un usurier.
Et j'ai d'assez exacts souvenirs de votre passé, notamment votre participation à tout ce qui pourrait vous enlever vos journées de cours, vivi, celles où vous enseignez les vertus aristotéliciennes, en vous faisant des salaires de 90 écus par jour.
bel exemple encore du pouquoi vous enseignez, et ce n'est pas pour partager votre savoir! encore moins pour pratiquer l'amitié!!

On vous voit des chiffres dans les yeux, et une aumonière à la place du coeur.
Quant à votre âme, si tant est que vous en ayiez une, elle est bien noire de vos commerces!!
Ne venez donc pas ici affirmer que la religion est libre en Genève, car elle ne l'est pas
Les aristo et leurs bergers y sont persécutés, en permanence
J'y ai habité plusieurs semaines, et jamais je ne vous ai vue ailleurs que sur le marché, dépouillant les malheureux!
en aucun cas je ne vous ai croisée en un lieu de culte, jamais, et nombreux sont ceux qui pourraient témoigner des violences dont ils ont été victimes en tentant de faire messe en la cathédrale!
A commencer par le Père Joce et le père Guillaume de Baskerville, qui ont vu leurs offices interrompus et se sont vus eux même menacés corporellement!"
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[Giscard]

Rit.

La spéculation est utile à la vie économique ma brave Dame ! Vous dîtes que des gens s'enrichissent sur le dos des autres, mais oubliez-vous que la spéculation enrichit alors deux personnes ? Le premier vendeur qui vendait à prix modeste pour être certain de se débarrasser de ses biens et non par charité aristotélicienne et l'autre qui lui a acheté son bien pour le revendre en gagant un petit pécule dessus.

M'enfin c'est sûr que ce n'est pas avec les 5 écus qu'on donne aux pauvres à l'Eglise qu'ils risquent de s'acheter quoique ce soit, surtout si les prix sont élevés, heureusement que les comtés sont plus généreux, d'un côté c'est normal à la mine il y a la prise de risque à prendre en compte, on est jamais à l'abri d'un éboulement.

Cependant je pense que vous partagerez l'avis de ma maîtresse qui elle considère qu'on peut spéculer sur tous les produits, sauf sur le maïs et le pain et donc évidemment sur la farine et le blé qui fabrique ce dernier, parce qu'il s'agit d'un produit alimentaire de base.

Regardant à nouveau la doyenne de Genève avec un large sourire aux lèvres.

Oui jolie Dame, Genève a toujours été considérée comme une République jusque là rien à dire puisque c'est le cas, mais une république réformée, parce que la Réforme y a pris son envol. Mais pire à cela est venu se coller l'appelation Lion de Juda. Alors que vous serez d'accord avec moi, Genève est une ville républicaine où l'on trouve des réformés qui ne sont pas tous membres du Lion de Juda. Mais voyez-vous certains se plaisent à raisonner de cette manière, en partant du principe que si tous les genevois sont républicains et que le Lion de Juda (réformé) siège à Genève alors Genève est une ville réformée."

[Notwen]

[Clodeweck]

Et quel est la personne qui se cache sous le masque de ce jeune homme, inconnu dans les royaumes. Qui semble n'avoir mit les pieds ni à Genève ni ailleurs ?
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[kartouche le magnifique]

«Bravi ! bravi ! ...»

Au milieu du public qui s'était assemblé pour écouter les débats, l'incorrigible Kartouche ne pouvait plus se retenir. Quand bien ils avaient jadis, au Lion ou ailleurs, échafaudé toutes les stratégies possibles pour se débarrasser de l'empêcheuse de tourner en rond qu'était Notwen, il fallait avouer qu'elle avait souvent raison. Il tente de se faire tout petit et recule dans la foule, histoire de ne pas attirer l'attention trop longtemps.

[bourrike]

[Giscard]

Le jeune homme s'empressa de répondre aux religieux.

Inconnu ? Ah ça certainement pas, je ne vais crier mon nom chaque fois que je voyage sur tous les toits des villes. Je ne suis à la base qu'un simple secrétaire particulier, mais je suis connu, en Franche-Comté, je l'étais en Savoie il y a bien longtemps et je suis très souvent à Genève. Quant à Rome, j'y suis venu souvent dans les malles de ma patronne, mais je n'avais jamais jusqu'ici pas oser prendre la parole. Ma maîtresse m'avait conseillée de me méfier des affaires romaines d'autant plus lorsqu'on est pas baptisé et qu'on est le fils d'une hérétique et d'un curé défroqué, mais au final je prends plaisir à être ici avec vous et à discuter. D'ailleurs ma maîtresse n'a rien dit quant à ma présence ici, au contraire elle semble prendre plaisir à me savoir ici, une jouissance m'a-t-elle récemment écrit. Oh et j'oubliais le plus important je m'appelle Giscard.

Il sourit.

Ah je voudrais rajouter à l'attention de la Dame Bourrike puisque que vous l'appelez comme ça jolie dame... que non seulement le marché d'Annecy n'est par bien fourni, mais que pire, le travail manque cruellement. Vous savez certains disent que la ville manque tellement de travail, que des gens meurent de faim faut de quoi gagner assez pour s'acheter à manger. Et pire on m'a racontée que la Savoie lançait des procès contre les étrangers qui mettaient les pieds sur leur territoire sauf si ils quittaient le duché sous un certain délai, or au dehors des armées fauchent les passants, je trouve ça criminel.

Regarde la genevoise.

Visiblement notre religieuse n'y connaît pas grand chose en économie... Elle préfère voir des prix bas et donc des salaires bas bloquant l'évolution certaine de la population et empêchant les gens d'accéder au savoir et à un confort matériel certain, plutôt que de tolérer la spéculation et les mesures économiques en faveur de l'emploi et de la régulation des marchés. Soit... de toute façon ce n'est pas le sujet, alors à cours d'arguments il faut bien trouver autre chose pour occuper le débat.

[Père Joce]

[Giscard]

Le jeune blondinet ne put s'empêcher.

Ma maîtresse a eu d'excellents amis genevois, devenus réformés et n'ayant pas appartenu au Lion de Juda... des gens modérés et parfois même repoussés parce que pas assez extrêmiste... Allez purifier c'est donc la seule chose que vous avez en tête ? Peu importe que la ville soit remplie d'être humains, comme vous, comme elle et comme moi, ou encore d'innoncents citoyens ? Belle mentalité. Au fait pourquoi une purification ? En quoi le fait que des gens croient à autre chose que vous, vous dérange ? Après tout vous ne serez pas à leur place à l'heure du jugement. Je remarque que vous faîtes beaucoup moins de bruit lorsqu'il s'agit d'athés, alors qu'ils sont de plus en plus nombreux... mais évidemment ils soint moins gênants parce que contrairement aux réformés eux ne vous tiennent pas tête, ils vous ignorent et ne s'en vont convertir de nouvelles personnes puisqu'ils ne croient en rien. Dès lors on comprend l'idée de la purification.

Giscard posa les mains à sa ceinture, l'air satisfait et observa les pigeons qui volaient dans le ciel.

Dîtes-moi mon père ? Que trouvez-vous plus grave... un athé ou un hérétique ? Ma maîtresse pense que l'athéisme est pire que l'hérésie, car il est impensable de ne croire en rien et que l'on peut toujours considérer que l'hérétique a au moins un point commun avec l'aristotélicien, il croit en Dieu.

[kartouche le magnifique]

Gromellements, avant de revenir.

«Officiellement, officiellement... à quel titre ? Burgus emeritus genevensis, peut-être...»

Tentant de faire bonne figure, sourire forcé, notre héros au chapeau blanc se rapproche du centre de discussion.

«Vous, savez, Dona, je n'suis qu'un journaliste. Si vous voulez mon avis, Notwen a plus que raison en ce qui concerne le commerce, mais je ne vois pas ce que je pourrais ajouter à sa démonstration plus que convaincante. Je puis tout juste insister sur le fait -peut-être est-ce cette subtilité que vous n'aviez point saisie- qu'acheter les marchandises bradées pour les revendre plus cher évite ensuite à tous les autres producteurs de devoir casser encore plus leurs prix pour écouler leur camelote. Vous comprenez l'principe ?»

Genre.

«Enfin bon, c'est vrai qu'en ce qui concerne le commerce, l'Église est égarée. Sa plus grande erreur, si on ignore ces quelques détails sur les confessions et les baptêmes, c'est quand même bien de considérer que l'acte de commercer -que vous vous complaisez à appeler spéculation- est maléfique, alors qu'il bénéficie aux petits producteurs. Rien que pour ça, Notwen, on devrait vous considérer comme une hérétique et déclarer une croisade contre vos entrepôts, au bord du Rhône.»

«D'autant plus qu'ils font de l'ombre à ceux de la compagnie...»

[Clodeweck]

Bien bien , Giscard, secrétaire d'une personne qui a dit un jour...
Les poncifs et autre idées rebattues, faciles et démagogiques, cela fonctionne bien avec les gens pas trop intelligents et ça nous permet de recruter du monde, pourquoi s'en priver ?...Après quand nous sommes plus nombreux l'ont peut prendre une ville...
Bref ta définition de la tolérance est fausse. Pour un secrétaire cela est dommage, tu dois pourtant savoir lire et écrire, a minima.

Tolérer, ou en latin tolerare signifie supporter, dans le sens où l'on ne peut l'éviter.
Cette notion fut même décrite et citée dans nombreux texte des religions anciennes, sous la forme de cette prière très connue "Dieu, donne moi la force de supporter ce que je ne peux changer"

Ensuite il faut cesser de dire des âneries: Tolérer que l'on ne pense pas comme moi, j'y suis obligé, puisque je ne peux changer la pensée de quelqu'un.
Tolérer que l'on veuille me détruire non, je suis obligé de me défendre. J'atteinds donc les limite de la tolérance, du supportable.
D'ailleurs si l'on suit ta définition le lion est intolérant, puisqu'il refuse la pensée de la vraie foy.

Juridiquement, il en est de même, une tolérance n'est jamais un droit.

Et l'on pourrait multiplier les exemples, à loisir.

La tolérance n'est donc jamais une qualité, mais juste une obligation.
Nous supportons , ici, à Rome, que des esprits incultes et quelques brigands viennent cracher sur la foy, sur Dieu, sur l'Eglise à coup de billevesées, de poncifs, de clichés et de fausses vérités...
Voilà ce qu'est être tolérants, nous supportons la bêtise car nous ne pouvons la combattre !

Quand à la concorde c'est le résultat d'une entente, pour que celle-ci soit, il faut qu'il y ait entente de par la volonté des parties.

Les brigands qui se déclarent religieux pour masquer et justifier leur larcins, n'ont rien à gagner à une concorde.

Imagine un seul instant que je propose au lion la liberté totale de leur prétendue religion contre un arrêt des brigandages et autre spoliations...

Cela déclencherait un fou rire général, car il est évident qu'ils ne peuvent renoncer à leur raison d'être.

Pour le reste, oui nous vous tolérons ici, à venir nous insulter et vous insulter entre vous...Que peut on faire de mieux?

Pour ce qu'il est de l'économie, Kartouche a raison, rien n'est pire qu'une économie planifiée au plus bas ! Mais est ce bien le débat ?
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Clodeweck de Montfort, pèlerin, prêcheur, homme de foy contre l'adversité.
Quand on a plus rien à prouver, rien à perdre, rien à gagner on peut parler vrai. (Cloclo 1°)

[Giscard]

Le jeune homme sourit largement et applaudit.

Ma Foy je savais que ma maîtresse ne mâchait pas ses mots, mais on ne me l'avait pas encore racontée celle là. Et comment l'avez-vous deviné ? Elle a tendance à déteindre sur moi c'est ça ?

Il pouffa.

Si elle pouvait faire plus que ça et s'offrir à moi.. mais bon c'est une autre affaire... Le : "Dieu donne moi la force de supporter ce que je ne peux changer". C'est aussi votre définition de la tolérance ? Vous dîtes "tolérer qu'on veuille me détruire, non, je suis obligé de me défendre", je n'ai pas dit le contraire. Sauf que vous voulez détruire la Réforme et les réformés extrêmistes veulent vous détruire. C'est de bonne guerre. Vous supportez la bêtise, dîtes plutôt que vous considérez comme stupide tous ceux qui ne pense pas comme vous. Vous êtes tellement persuadés de détenir la seule vérité, enfin en même temps ma maîtresse avait raison, on ne peut pas vous le reprocher, c'est plus facile d'écraser les autres avec sa seule pensée et d'embrigader des plus faibles.

Il regarda un pigeon qui se promenait entre les passants, tourna la tête un peu vers la droite et vit une superbe femme, mais il se retint d'aller la voir, il n'en avait pas fini avec le religieux.

Vous dîtes que le Lion rigolerait si vous leur donniez la liberté d'exister... comme si déjà il avait besoin de votre autorisation. Ensuite pour reprendre la vision d'une certaine personne, je dirai que le Lion de Juda est à la Réforme, ce que sont les Saintes Armées à l'Aristotélicisme. Le Lion de Juda est un bras armé, qui fait la guerre mais emploie aussi des méthodes de brigands. Les Saintes Armées sont un bras armé, qui fait la guerre mais ne s'est pas toujours gêné pour se comporter comme certains brigands, en renversant des châteaux, en trafiquant des armes et même pour certains en brigandant. Mais chut, il ne faut pas le dire, ça fait désordre.