L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Al Bashir Fathi Han]

Au mot du danseur sans musique, l'ottoman s'avança... sans donner la moindre faille dans sa conviction.

Un procès... Alors qu'il a été annoncé une audience à titre de témoignage ? Veux-tu expliquer la magie de ce lieu , qui transforme la réalité selon son bon plaisir ?

[-Félinia-]

Elle ouvrit grands ses yeux

Encore faut il que je le sache !

Elle écouta l'intervention de son Homme

Je pense qu'ils veulent trouver quelques chose contre moi coûte que coûte, n'est ce pas.
D'une simple audience ça passe à procès, joli, mais revenons aux questions, on va répondre gentiment.

[Graoully]

Voyant Al Bashir se lever.

Mais oui mon fils, c'est un procès, durant lequel vous allez tous deux être auditionnés. Quel est ce mot dont tu me parles ? Que ce soit dans la justice temporelle ou spirituelle, on entend les témoins, ou les accusés le cas échéant, lors d'un procès. Nous sommes donc bien dans un procès.
Remarques par contre que j'ai annoncé au début que l'audience était ouverte. J'ai bien dit audience, et non pas procès. Cela signifie que le but n'est pas de vous juger pour le moment. Je te prie de revenir à ta place désormais.

Souriant à Félinia.

La dernière réponse est empreinte d'une grande sagesse ! En effet, seul le Très-Haut est parfait, les hommes ne peuvent que tendre vers la perfection. Finissons-en avec ces questions théologiques, et passons au but réel de cette audience.

Marquant une pause.

Le 7 Février dernier, tu t'es présentée en salle des lamentations pour, je cite, "porter plainte contre Monseigneur Pierroleon pour coups et blessures".

Cette accusation envers un homme d'Église, et encore plus revêtu de la consécration épiscopale, est grave, tu t'en doutes.
J'aimerais donc que tu expliques précisément et avec moults détails cette plainte je te prie.
A toi la parole !

Se cale un peu plus au fond de son siège, prêt à écouter l'histoire. Même si toutes n'étaient pas reluisantes à écouter, ces dépositions étaient toujours très instructives, et on en apprenait toujours des choses pas très aristotéliciennes sur certains personnages plus ou moins hauts placés. Le moment devenait intéressant...
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[Naudeas]

Naud toujours assise à sa table, écoutait les débats, une once de sourire parcourant ses lèvres. Elle n'était pas là pour parler, se retenant au plus profond d'elle même. En fait ce sourire était plutot un rictus pour s'empêcher de parler. Elle s'en mordait la lèvre ! Bref, elle restait là passive, dans une autre époque, on aurait appelé ça une statue enfin bref. Voilà, elle devait ajouter des choses à son rapport.

[-Félinia-]

Le 20 décembre 1458 exactement est entré dans la tente publique, celle qui nous sert pour recevoir notre clientèle pour un bon vin ottoman, Montseigneur Pierroleon.

Il était furieux, il voulait me voir reprendre mon esprit me traitant d'hérétique, que je ne valais rien, que je n'étais rien.
Je lui ai sourit et je lui ai répondu que je n'avais rien fait de mal que j'étais bien aristotélicienne que j'aimais ma religion mais que j'aimais mon Homme et que je voulais m'unir à lui à ça façon.
Il est devenu fou, il m'a gifflée, je n'ai pas répondu je suis restée éberluée, je lui ai dit un homme d'église qui frappe c'est nouveau et là il m'a regiflée et il a essayé de m'étrangler.
Il m'a dit que ma place était sur un bûcher, qu'il prendra plaisir à voir mes organes exploser je le cite.
Il y avait des témoins ce jour là, vous les avez entendu ou eu vent de leurs témoignages du moins j'ose espérer.

[Rico]

[pierroleon]

Lettre qui ne peut être lue que par les membres de l'Inquisition.

[Al Bashir Fathi Han]

retournant à sa place, il fallut que le singe qui sentait la mort, arrive à son tour, brandissant des papiers, sans avoir le courage de faire face ! Il n'en fallut pas plus pour l'ottoman de revenir devant la danseuse en rose.

Me demander de me taire, je peux l'entendre... Mais si tu es maitre ici, audience ou procès, tu ne sauras faire deux poids deux mesures ! Alors, ou bien tu musèle ce chien qui aboie - encore et toujours - derrière sa mitre, ou alors tu m'autorises à lui donner ce qu'il mérite, avec ta bénédiction !

Cet ersatz devenait pitoyable, et nombreux seraient ravis de se servir de cette parodie d'audience pour mettre à bas cette Église. Mais l'ottoman n'était pas comme ces pouilleux sans honneurs, tout juste bon capable de frapper des femmes, et venir pleurer sans honte, exigeant qu'il soit tout bonnement cru sur parole... Pitié pour les porcs qui bavent... Pitié !

[Graoully]

Un clerc vint apporter deux lettres à l'inquisiteur. La première, non scellée, fut rapidement lue, tandis qu'il écarta la deuxième lettre de Pierroléon. S'il voulait lui parler, ce ne serait pas pendant l'audience.

Soeur Naudéas, lis donc de papier et convoques je te prie ce frère Rico à l'audience pour témoigner.

S'adressant à Félinia et Bashir.

Une de vos connaissances veut témoigner, elle le fera après. Pour terminer mon explication de tout à l'heure, une audition fait partie d'un audience, qui peut en compter plusieurs.
De même, audience comme audition font partie d'un tout qu'on appelle procès !
Enfin, je ne suis pas là pour donner des cours de droit canonique, revenons à notre sujet.

Deux plaintes ont été déposées, mais la Congrégation a décidé de les unir, puisqu'elles vous concernent toutes deux.

Quant à toi Félinia, cette paire de baffes que tu as reçue n'est qu'un piètre châtiment, t'incitant à te montrer par la suite plus vertueuse, et à ne pas te montrer comme copulatrice.

Sourit, content de sa blague, puis s'adresse à Al Bashir.

Puisque tu sembles avoir envie de parler, approches donc !
Tu vas à ton tour décliner devant tout le monde ton identité complète, ton lieu de naissance, & les endroits où tu as demeuré.
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[Al Bashir Fathi Han]

Le visage fermés des grands jours, l'ottoman s'avança devant la danseuse. De toute évidence, il trouvait amusant qu'un religieux frappe une femme... Soit !

Mon nom, je l'ai déjà donné... Mais soit ! Ça, je peux le faire à nouveau. Je me nomme Al Bashir Fathi Han, et je réside à Toulouse.

Je note également que tu arranges à ta façon le déroulement de cette... chose, que tu nommes selon ce qui t'arrange. Alors, à quoi avons nous droit, ici ? Une audience, une audition, un procès ? Une mascarade globale ?

Une fois - une seule, dans sa vie - le général avait baissé le regard. Mais les circonstances étaient telles que tout homme honorable en aurait fait encore davantage. Mais ici, dans ce lieu sentant la fin, il en était loin d'être question. et la robe rose était tout aussi loin d'avoir démontrer quoi que ce fut qui puisse donner à l'ottoman l'idée qu'il était en présence d'un homme digne.
Son œil noir, en conséquence, resta dans la mire de l'autre.

[Naudeas]

Naud lut ce que lui tendit Graoully, haussant un sourcil aux lectures des deux plis. Puis prit un nouveau parchemin pour convoquer le frère Rico à son tour. Décidément, cette affaire prenait une drôle de tournure, ça l'amusait autant que ça pouvait l'agacer. Le basané la faisait doucement sourire, beaucoup d'aplomb pour un hérétique, enfin, ca devenait étrange et quelle fin cela donnerait !

[-Félinia-]

[Graoully]

Je commence à me demander si je ne suis pas e train de donner un cours de droit. Je viens de terminer mon explication à l'instant.
Je suis magnanime, je reprends. Nous sommes ici dans une audience suite à deux dépôts de plainte. Au cours de cette audience, j'ai auditionné, ou je vais auditionner, plusieurs personnes : Félinia à l'instant, toi maintenant, puis le témoin après. Voilà pour le moment le programme, peut-être d'autres seront-ils appelés à témoigner.
Pour résumer, un procès comporte des audiences qui comportent elle-même une ou des auditions.

Continuant les questions d'usage, bien que sentant Félinia courroucée.

Es-tu aristotélicien ? Crois-tu en les enseignements d'Aristote et de Christos, relayés quotidiennement par la Saint-Église aristotélicienne et romaine ? Es-tu baptisé dans l'amitié aristotélicienne ?
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[vincent.diftain]

Le secrétaire particulier du Cardinal Diftain, entra discrètement dans la salle d'audience et apporta un courrier à l'intention de l'inquisiteur.

[Al Bashir Fathi Han]

Méprisant les interventions discrètes d'une, et d'un autre, l'ottoman, finit par offrir un sourire inquiétant à la source officielle.

Tu me fais venir ici, selon tes propres termes, en tant que témoin ! Alors, aie au moins la décence de ne pas me prendre pour un peigne-cul de toulousain... J'ai une vie, derrière moi, et autrement plus... "remplie" que ceux que tu arrives encore à impressionner, avec tes... mots !

Une pause, juste le temps de regarder la pauvre blonde, l'air de dire, ne te laisse pas malmener, je suis là pour ça !

Alors poursuivons... Si je suis quoi ? quel rapport avec ce qui nous amène ici ? Quel rapport entre ce que JE suis, et ce qu'un chien en mitre ose faire, sous couvert de son Église ? Ho, mais je gage, Seigneur, que ta science va éclairer le piètre idiot sans culture que je suis !

Un beau sourire des plus fiers, pour accompagner une sorte de révérence...