L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Tibere]

Des placards sont posés tôt ce matin en place d'Aristote. En s'approchant, on peut y lire le message suivant :

[Tibere]

Nouvelle série de placards, mais internationaux ceci car la vocation de la Compagnie est universelle.

[Tibere]

Le prélat, accompagné du fidèle Lahire monte sur un tabouret en plein centre de la place d'Aristote et se met à haranguer les gens qui passent près de lui. Il sait que la majorité des gens qui circulent sont des clercs et c'est ce public qu'il vise justement.
Il remarque certains badauds qui l'observent, goguenards, mais il n'en a cure. Il est là pour le service de Dieu et non pour être sensible aux regards désobligeants.

Fidèles de Rome ! Croyants et vous aussi mécréants !
Je suis Tibère d'Arcis Général de la Compagnie d'Aristote, autrement appelé l'ordre noir. Je ne viens pas devant vous porteur de bonnes nouvelles, hélas.
La lèpre hérétique est en train de s'étendre insidieusement dans les royaumes, gagnant chaque jour davantage de terrain.
Et quand je parle d'hérétiques, je fais référence à la pire des engeance, ceux qui se nomment eux-mêmes "réformés".
Qui sont-ils ? Que prônent-ils ? Et bien je vais vous le dire ! Leur "doctrine" est radicale : ils considèrent comme vraie l'existence d'un troisième prophète qui se nommerait Averroes, adoré de quelques idolâtres incultes. Ils rêvent encore de la destruction de notre clergé, ni plus ni moins ! Entendez-vous , la destruction du clergé ! Ils font ainsi table rase de la volonté de Christos qui dans la fin de sa vie a justement posé les fondements de notre Eglise à travers Titus le Grand.
Voilà qui sont ces gens !
Mais... ne nous y trompons pas... Derrière ces manoeuvres, il faut y voir la main du Sans Nom qui agit comme toujours dans l'ombre et tire les ficelles du mal dès qu'il sent la faille. Ses alliés pervertissent le message des prophètes et n'ont en général qu'un seul mot à la bouche : "tolérance" ! En vérité je vous le dis, les adeptes de cette secte sont de plus en plus nombreux et vont à investir jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat.
Vous me direz que face à la gangrène, il ne faut pas y aller par quatre chemins : il faut couper le membre malade pour sauver le reste du corps. La solution serait radicale et pourrait être envisagée lorsque le vice est nettement circonscrit à une cité telle que Genève par exemple ou Montauban en Guyenne. Une telle opération demanderait des moyens considérables et serait couteuse en vies humaines. Les fourbes diraient que des innocents risqueraient de perdre la vie, que les populations de ces cités pourraient pâtir de la guerre. Mais sont-ils si angélique ceux qui ont laissé se développer le péché sans réagir ? La question mérite d'être posée.

Mais face à ce fléau, il y a aussi une autre solution, plus en accord avec nos principes d'Amitié : la Compagnie d'Aristote. N'importe quel clerc peut en faire partie et agir en son nom, à la condition qu'il ait envie de répandre la parole divine de manière active et désintéressée dans son village, sa province ou son royaume. Le compagnon œuvre pour le bien commun en apportant la Lumière là où les ténèbres ont envahi les âmes. Il ne connaît pas le mot « tolérance » car il ne peut y avoir qu'une seule foi, un seul dogme, une seule Eglise romaine et aristotélicienne.

Je renouvelle donc ici-même encore et encore un appel sincère à rejoindre nos rangs. Le Prieuré de Sion situé en Franche-Comté à quelques kilomètres de Poligny est notre base d'attache In Gratibus. Ce choix est évident : nous sommes situé à deux jours de marche de Genève, ville abandonnée de Dieu, chef-lieu de la soit-disant réforme. Ni trop près, ni trop loin en somme. Mais je répète que chaque compagnon peut agir aussi localement.
Plus nous serons nombreux, plus l'Eglise montrera un visage homogène, ferme et dynamique. C'est en cela que je crois et je continuerai à me battre tant que j'aurais en moi un souffle de vie !
J'en ai terminé.
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