L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Leg_DiCesarini]

[Salim]

Il est "mort"...mais tente de le dissimuler.

Quand il apprends que son amie a été reconnue...il est plutôt impressionnée :

Ouaaah...mais dis-moi...t'es une vraie idole de jeune toi...j't'avais dis de te coller une moustache en plus...ah non pardon : ça aurait rien changé.

De pouffer de rire discrètement comme un gosse.
Il pouffe, mais il s'inquiète : que d'émotions pour elle ces deux derniers jours...son flegme l'impressionne d'autant plus.

Le moins perturbé de tous, il se présente en premier.

Salim...de Jérusalem...averroïste et forgeron, j'accompagne...Madame...en voyage à Rome...et de rajouter en lui-même : dans son plan foireux...
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[Popoulos]

Il avait tendu la main mais "shbim" et re"shbim"!! sous ses yeux...

Ah!! excusez-moi jeune homme...vu qu'il a pas été d'une grande utilité.

Hum hum...se présentant en second :

Gémini Arcadio Arthex de Popoulos...Négociant de vin, proche amie de cette noble dame et plus proche encore de sa mère.- zou que j'te place un petit rapprochement ni vu ni vu non plus...^^ Dont il ne révèle le nom dans la mesure où le visiteur ferait fissa la liaison avec la généalogie concernant son amie.
Il préféra laisser à celle-ci le choix de se dévoiler.

Enchanté de vous rencontrer.
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[Mordekaï]

Mordekaï voit son cousin tomber sur le séant puis s'affaler de tout son long.

...

C'était trop!! La tension de ces deux derniers jours...vraiment!! que d'émotions!! que de surprises!! mais...mais vraiment...que d'émotions!!

Un fou-rire la prends...oui, un joli rire léger et gai qui fuse dans la pièce comme un oiseau sorti de sa cage.

Pardon...fit-elle entre deux hoquets...pardon, vraiment...

Si elle pétait les plombs? ah comment savoir? on aurait dégonder du ciboulot à moins qu'ça!!

Mais peut-être aussi...la joie...de revoir un membre de sa famille!! et puis c'était drôle, et si cocasse!! se retrouver dans cette maison sensée être vide et abandonnée, avec ses amis et après avoir vu le Cardinal, et là, dans la nuit, son cousin arrivé comme une étoile filante et qui se vautre par la fenêtre...

Non c'était drôle...
Mais pour ne pas être grossière, elle s'excuse encore et rajoute :

Ouuuf...je suis un peu fatiguée...mais ça va...
Je me présente : Asphodelle Etxeberry di Césarini, dicte Mordekaï en Orient, d'où je viens.

Puis, les bras ouverts :

Comme mon jeune cousin a grandi!!!

Le Cardinal l'avait déjà désamorcée...elle se sentait moins stressée.
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[Popoulos]

D'un coup d'oeil vers Abigaïl, Popoulos se doute bien qu'il est encore trop tôt pour elle d'affronter un membre di Césarini.

Sans doute...nul doute...que bientôt, elle aura réussi à surmonter, à enterrer ces souffrances teintées de rancoeur. Sans doute que très bientôt, elle saura avancer en ne regardant que l'avenir, et se réinventer, acceptant le nom de sa fille, et pardonnant à Ujio.

Afin de laisser le champ libre à ces retrouvailles...il pense qu'il est bon pour tous qu'il entraîne avec lui la Prêtresse, et ramène également Salim...qui traîne misérablement dans l'entrée en chaussettes.

Si cela ne t'ennuie pas, Mordekaï, nous montons nous coucher nous autres.
Je pense que tu as encore bien des choses à raconter à ton jeune cousin...et espérant...que sa famille prendra soin d'elle à leur place.

Messire di Césarini...pardonnez-nous de prendre congé. Je me souviens avoir été fort bien accueilli en Domaine de Bresse l'année dernière. J'envoie mes hommages à Sa Grâce Auréa d'Arcy.

Puis, se retournant vers Asphodelle :

Ne te couche pas tard...je pense que...de rudes journées t'attendent encore...en sus de ce que tu as vécu ces derniers jours.

Ne laissant le choix à Abigaïl, il l'entraîne vers l'escalier, faisant un signe plus qu'évident au Berbère.
Il lance un dernier :

Et demain!! j'espère voir enfin mes annonces en Place Aristote!!
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[Salim]

Salim baille...
Il comprends cependant qu'une fois encore, Mordekaï prends de pleine face son passé dans la figure. Il lui semble qu'elle est comme happée par son ancienne vie, appelée, attrapée de toute part afin qu'elle retrouve son identité.
Au dernier voyage à Rome, elle avait réussi à passer inaperçue...peut-être, sa pipe de lavande avait aidé...

Quoiqu'il en soit, sa décision sera irrévocable : ou elle revient auprès des siens, et choisit Rome...ou elle quitte définitivement la scène, et choisit l'Orient...et ses escortes de pélerins auprès des Hospitaliers de Chypre.

Dans les deux cas, il fera tout pour la revoir bientôt.

Demain, le jour va se lever...et elle aura décidé. Il le sait bien.

Devant le signe pas discret du tout de Gémini, il sourit et adressant une salutation bien basse au cousin di Césarini :

Messire...au plaisir...ou à demain.

Il monte de même se coucher...
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[Mordekaï]

[2ème voyage Continental aristotélicien - 3ème jour]


BAAAAAAAAAAAAAAAAAAIIIIIIIILLLLLLLLLLEEEEEEEEEEEEOOOOOOAAAAAAAAARRR....

Le jour perçait à travers les volets. Asphodelle se réveille comme toujours, à savoir comme un ours (ah si ça se savait...un mythe s'écroulerait).

Frot frot frot...fait-elle à ses yeux ensommeillés.

Ce matin, elle avait les idées plus claires!! une bonne nuit de sommeil et un cran de tension en moins après avoir été reconnue par deux personnes qui lui étaient chères. En forme!!! de bonne humeur!! délestée d'une ancre marine et de trois pachydermes!!!

Hop!!! hip hop hip hop!!! va falloir s'entraîner un peu, ça grince aux articulations....ah...c'est la vieillerie ça...

Zou on enfile ses braies, on passe ses bottes, on arrange sa chemise, on se brosse les cheveux, on fait des cookies...ah non...pas des cookies...on ajuste son pourpoing...on laisse tomber la lettre du Cardinal...on attrape sa ceinture à pochette ainsi que celle à glaive...et on desc...euh...retour en arrière : la lettre du Cardinal? sur le sol...

Ah oui...la lettre du Cardinal...
Trois tonnes de briques et demi plus tard, c'est en pensant qu'on a piégé ses bottes de ferraille qu'elle passe au rez-de-chaussée.

M'maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan...geint-elle à moitié dans l'escalier, dans la maison qui semblait encore pioncer...j'vais r'taper la maison d'papa!! t'pourras m'filer un peu d'friiiiiiiiiiiiic??!!!

Elle se souvient alors que peut-être son jeune cousin Leg dort encore, quand elle trouve sur le guéridon de l'entrée un petit mot indiquant qu'il est reparti à Bresse annoncer la nouvelle.

Elle sourit avec tendresse : et à Bresse j'irai aussi...

Aujourd'hui : au carrefour de sa vie, elle se lance!!
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[Abigaïl]

Roooo mais c'est quoi son problème à c'te gosse...On verraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!! si t'es saaaaaaaaaaaaaaaaaaaaage!!! et si elle nous arrange des bains chauds intérieurs comme en Orient...

Sors-nous le pt'it déééééééééééééééj tiens au lieu d'brailleeeeeeeeeeeer!!! Des viennoiseries offertes par Soeur Cunégonde sur quelques sourires de Salim et un clin d'oeil de Popoulos.

Aaah...fit-elle plus sérieuse, en s'asseyant sur le bord du lit.
Elle jette un coup d'oeil vers la lumière...écrase une larme subitement apparue dans ses yeux violets...

Ce coup-ci...je vais devoir m'avouer vaincue. Et c'était dur pour elle. Elle ne l'avait peut-être pas élevée, elle lui avait fait subir beaucoup, l'instinct maternel étouffé sous sa hargne et son ambition...mais...c'était sa fille...et ces derniers mois, elle l'avait un peu forgée...peut-être même, aider à se révéler.
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[Salim]

Ce jour, il ne pense qu'à elle. Son bijou oriental.

Il sent que le départ est proche, bientôt, il rentre à la maison.

Cependant, il a déjà l'intuition que son amie ne sera pas là pour ses noces. Et cela l'attriste.

Ayant descendu jusqu'au niveau bas, il avise celle qui leur annoncera ce jour, si elle reste, ou si elle les suit.

Théoriquement, cette maison revient au chef de famille...faute de testament. Mais...étant donné que ton père la passa à ton oncle qui était ton tuteur, en quelque sorte...il serait bien qu'elle te revienne. Tu veilleras à voir cela avec ton chef de tribu?

Ce faisant, il croque dans une pomme qu'elle lui tends.
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[Mordekaï]

Oui Salim...d'autant plus que je ne suis pas légitime. J'suis un corniaud...une bâtarde quoi...

Elle prends dans la besace une brioche, et lance :

On est prêt?

Elle comptait beaucoup sur cette journée.
Déjà, pour amorcer l'idée à Abigaïl de se faire convertir.
Ensuite...ensuite...ouuuuh...ça serre ça y est...

Elle soupire...non elle souffle...ça pèse dans son ventre qui se durcit.

Soudainement impatiente, elle semble vouloir s'échapper de nouveau.
De méchante humeur, elle trépigne...

Alleeer...place Aristote!!! où est Popoulos et M'man?!!! mercredouille hein!!!
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[Popoulos]

Mmmm....

Popoulos grogne un peu, il a attendu Abigaïl afin de rejoindre les jeunes dans l'entrée, et il n'était d'autre part nul besoin de se presser.

Une acrimonie de si bon matin ne passe pas.
Il entends bien que la gamine n'oublie pas de veiller à qui elle parle.

Ma belle!! un ton en-dessous je te prie...fait-il calmement, mais avec la fermeté du père.

D'abord, il me faut emprunter quelque élément d'écriture à ton oncle. J'ai missive à rédiger.
Si vous voulez bien m'excuser, je ne serai pas long.

Après avoir pris ce dont il lui fallait, il replace un siège devant le bureau, époussette celui-ci...et commence à rédiger de sa plus belle écriture.

[Asphodelle]

[5 mois et deux semaines plus tard...]


La poussière colle encore à ses cheveux. La masse de 12 Livres, posée à même le sol, s'emmêle dans les éclats de matière.

Les mêches de cheveux collées aux tempes, elle laisse les gouttes de sueur tremper son front.

Le soleil se couche, il laisse passer des traits de lumière à travers les volets ni fermés, ni vraiment ouverts. Des scintillements semblable à des étoiles évoluent sous le projecteur astral faiblissant, prenant des teintes dorées, oranges bientôt...avant de faire sombrer la moitié de la Terre dans l'obscurité.

Le silence ne pouvait pas être plus absolu que dans la tête de la femme assise par terre, en braies et caracco sale...et si quelqu'un rentre, tant pis pour lui.

Le désordre règne autour comme l'ordre tente de reprendre sa place dans les dédales abîmés de son esprit.

L'oeil fixé droit devant sur un point fixe sans identité et sans existence, le vert menthe de sa prunelle semble inspecter et analyser des listes de données qui ne défilent que dans son crâne.

Grave, silencieuse, immobile.
Parce qu'elle ne pouvait pas se laisser aller, parce qu'elle devait toujours, tout contrôler, et sa personne en premier lieu. Parce qu'elle ne pouvait rien laisser passer.

Elle avait ouvert une porte l'autre jour...erreur : une personne chère à son coeur lui a ouvert une porte.
Elle s'est vue, vivante, sans son office, vivante et heureuse.
Cette révélation la perturba, et elle se prit à vivre le sourire aux lèvres, en songeant combien libre elle était, finalement.

Elle pouvait marcher jusqu'à la Porte Sainte Antoine. Elle pouvait passer le Pont-Levis. Elle pouvait longer le Tibre, vers le Sud, ou bien vers l'Ouest ensuite, quitter Rome.
Elle pouvait écrire deux lettres, rien ne viendra perturber la course de la plume sur le papier.

Elle pouvait...

Elle avait pensé que....mais les deux chemins parallèles jamais ne se croiseront sans abîmer ou bien l'un ou bien l'autre.

A l'heure du résultat le bilan est lourd, pour quels fruits et pour combien de temps?

Les chaises bousillées, et la table fendue en deux...les boiseries hâchées, les rideaux attendant de brûler, les cloisons de torchis éventrées, et plus rien de debout. La maison était un champ de bataille, où Asphodelle et ses démons se sont battus, jusqu'à tuer ou l'une, ou les autres. La cave seule, et l'armurerie, ont été grâciées de cette scène apocalyptique. Le bureau de son père et sa bibliothèque, également. Le petit coffret avait été renversé...un pied s'était brisé, et c'est ce pied qu'elle tenait à la main maintenant.

Elle soupire.
Elle n'avait pas encore trouvé l'équilibre...même si elle progressait.

Demain à l'aube, son équipe sera là.
Et peut-être, bientôt, sa famille...

En attendant, possédée par ses pensées, elle éprouve juste l'envie de dormir. Ce qu'elle fait...là, à même le sol, écartant seulement de sa main quelques débris, s'enroulant dans une draperie déchirée. Recroquevillée et ayant repris en main ce qu'elle avait laissé de côté ces derniers jours, la méditation n'était pas inutile, et les changements à venir n'allaient pas tarder.
Cela...prenait tant de place.
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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »

[Asphodelle]

SHTAC!!! PAM PAM PAM PAM PAM!!!

La maison tremblait...

Des mots en Mammelouk s'échappaient de ses fondations, de ses étages, de son grenier...

Ils s'activaient là-dedans.
La mère avait dit "tu fais comme j'aime, ou tu n'auras pas l'argent"...avaient été concédées la chambre d'Asphodelle, les salles pour la toilette, et le bureau de son père, qui restera le bureau de son père.
Alors Asphodelle avait donné les consignes pour avoir ce que veut sa mère, et les siennes.

L'uniforme de Préfet était un peu sale, et ouvert sur le devant.

"Ce n'est pas la Couronne qui fait l'homme, mais l'homme qui fait la Couronne"...n'est-ce pas Phenix?

Alors, ce jour, la Couronne est un peu de travers.

"J'ai l'impression d'entendre Motarde"...Oui Votre Eminence...tout était si clair à présent.

Asphodelle, le dos au mur...littéralement et figurément parlant, venait d'ouvrir les yeux sur la véritable place laissée au Titan qu'on lui avait donné en charge.
Elle était revenue, en lui voyant couler de grosses larmes...Et elle avait pensé, que c'était "parce qu'un Préfet avait été absent".
Mais non...non...cela n'avait rien à voir.

La "petite fille chérie de l'Eglise" n'était que son laquais. Et ses composants des serfs.
Seule alors, comptait la bienveillance d'un Archevêque au coeur pur...ou la clairvoyance d'un autre à l'esprit visionnaire.

La Garde Episcopale restera un bateau soumis aux tempêtes.

C'est pourquoi le Préfet des Vidames n'avait pas le respect du Grand-Maître, pourquoi on ne savait même pas ce que c'était, qu'un Préfet des Vidames...pourquoi il n'y avait aucune cérémonie pour son entrée en fonction, et pourquoi...même la Couronne du Vidame...était laissée pour morte...mais surtout...surtout...pourquoi elle avait été laissée à l'abandon, complètement laissée tomber, en friche, pendant si longtemps...eux qui sont si généreux, qui donnent leur vie pour Elle...sacrilège!!! Honte à tous!!

L'Idéal était mort...L'Idée n'avait peut-être jamais existé que dans le coeur d'une femme...une apôtre...reprise par une guerrière qui, peut-être, avait compris la finalité de ce dur combat...et c'est la colère qui habitait le coeur de la troisième à présent.

L'Institution avait une âme fantasmagorique...inconnue...que Son Eminence Kad a placé là à la force de sa volonté...parce que cela sera toujours ainsi : la Garde ne vivait que par la force, une énergie à redoubler, et des obstacles...parce qu'il existait aussi des gens qui ne voulaient pas qu'elle vive.

La crise de confiance, ébranlante, terrible, secouait Asphodelle si violemment qu'elle accrochait son regard à la pierre qui lui faisait face, du muret de la petite entrée où elle était assise, par terre...sans qu'elle ne trouve d'issue à sa réflexion.

Tout cela alors...pourquoi?
Sainte Kyrène devait pleurer depuis le Paradis...parce que les humains sont sots et qu'ils n'ont rien compris. Parce que le monde appartient au Sans Nom et que le Sans Nom a étouffé dans le coeur des Hommes la notion de l'amour véritable. Parce que le Bien ne triomphe pas!! et que les Hommes de Bien ne gagnent pas toujours!!

La colère mais aussi la lucidité venaient de balayer les tendres illusions de l'âme d'Asphodelle...
La peau de chagrin qu'elle tenait tendrement dans ses mains, ne reposait que sur des bases éthiques, morales, cela ne devait pas être un "système" à la demande...cela devait être le porte-étendard des volontés divines, le coeur de la générosité, de la bravoure et de l'amour porté aux Hommes et à la Foi...
Il y avait trop d'obstacles, et les fondations étaient posées sur du sable, parce que le monde appartient au Sans Nom...et que le Sans Nom étouffe le coeur des Hommes.

Et dans ces conditions...suivra t'elle Motarde et Kad dans leur renoncement?

Asphodelle se lève et retire sa veste de Préfet qu'elle jète au sol...

Cela...cela n'est qu'une image...nous n'en sommes même pas encore à ce stade là, en six années d'existence!!

Soupirant et passant ses mains sur son front...elle cherche, sans trouver la solution...

Le bleu limpide du ciel, pas même lui, n'offrait d'écritures par les boucles vaporeuses des nuages...

Le vert menthe de ses yeux perdu dans son immensité, elle demande simplement :

Que veux-tu? que veux-tu vraiment? si l'Eglise est ta représentante sur Terre? Dois-je suivre la route qu'elle me trace? au bord du précipice?

Mais dans son esprit elle ne voit que deux choses : un vélin, sur lequel s'apposerait sa demande de démission et le départ de sa quinzaine d'actifs de la Citadelle Motarde...de guerre lasse...puisqu'il faut toujours être en guerre, surtout contre son propre camp...ou le glaive d'Isenduil, qui lui rappelle qu'une Idée ne meurt jamais, mais que la lutte pour la défendre demande souvent d'y adonner sa vie.

Kill suivra...mais Kill aussi...lorgne souvent du côté du choix du vélin...Kill a compris avant elle, c'est pour ça qu'il n'a plus envie d'aller à la CSA..."la cause perdue" revient souvent dans leurs conversations.

Et dire qu'elle n'arrive même pas, à pouvoir s'adonner à l'excitation de l'évènement qui approche, et qui emplie son coeur de tant de repos et de plénitude, comme toutes les fiancées du monde entier.

Mais tout cela...pourquoi? pour quoi?
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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »

[Salim]

Crois-tu que le Ciel va te répondre? ... Le Berbère laisse la suprise prendre l'emprise de ce visage qu'il trouva changé.

Il venait d'arrêter sa marche, et il l'avait vue, de loin...perdue...fragile...blessée...mais point encore à terre. L'envie de distribuer des tartes lui avait pris : n'importe quel Occidental ferait l'affaire, pour prendre pour tout ceux qui creusaient des cernes sous les yeux menthe de sa soeur.

Si l'Eglise ne t'aide pas...et que Dieu est dans ton Eglise...alors c'est que Dieu ne veut pas de toi...

Il reprends son avancée vers elle, nonchalant mais heureux de la revoir...ils avaient dit "six mois..." et finalement, c'est elle qui les avait fait rappeler ici.

Mais si Dieu est avec toi...et que l'Eglise ne t'aide pas...c'est que Dieu n'utilisera pas l'Eglise pour t'aider...

Se rapprochant, effaçant les derniers mètres entre eux, il passe un doigt sur sa joue.

C'est que Dieu t'aidera toi...directement...ou bien que Dieu n'approuve pas toujours la façon dont l'Eglise fonctionne...ou encore...

Il plonge son regard noir dans le sien : ou encore que Dieu n'est pas dans ton Eglise...et que ta quête est vaine.

Il fait quelques pas, ramasse la veste au sol...la secoue...et la lui tends :

Peu importe où se trouve Dieu et qui t'aide...relève-moi ce menton.
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[Abigaïl]

Un pigeon?

Saliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim??????????!!!!!!

Pas de réponse...raaa le voila sorti quand j'ai besoin de lui ce Sauvage ...

Obligée de se lever, elle sort de l'eau des bains qui avaient été construits dans la restauration de la Terra Nostra effectuée par Asphodelle, et qui mélangeait style occidental et oriental dans un style résolument morderne et exotique.

Fada de bains, Asphodelle ne pouvait pas échapper à cet aménagement payé par sa mère, qui comptait bien en profiter.

Nue et sans pudeur, elle offre son magnifique corps nu de quadra à la lumière de fenêtres hautes, et ouvrant l'une d'elle à l'aide d'un mécanisme prévu, fait entrer le volatile.

Ah!! c'est la gosse... fait-elle en lisant la demande.

Frappant dans ses mains, un page de dix-neuf années entre et rougissant et très gêné, lui apporte un écritoire en regardant le sol.

L'avisant avec dédain, elle lui interjecte : ne rougis pas ainsi...tu m'as dit vouloir être employé dans un harem, que crois-tu que tu vas y voir? Prépare toi minot...vilaine Abi, qui ne lui a pas dit qu'il lui faudrait pour cela sacrifier ses attributs masculins...et de profiter de l'ignorance du jeune puceau.

Griffonnant, dessinant, elle envoie le papier qu'elle sali d'huile de myrrhe, vers les Flandres, Bruges plus exactement, glissant ce dessin à légende :



Et rajoutant : arrête de faire la mariolle, et ramène-moi ton fiancé!! je veux voir s'il sera bon au lit!!

Confiant le tout à l'oiseau...elle fait un mouvement de la main pour congédier le page, recruté sans la connaissance de la propriétaire des lieux, et adresse au sol mosaïqué un regard sombre et malveillant :

Je m'ennuie...
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