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L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church Forum RP de l'Eglise Aristotelicienne du jeu en ligne RR Forum RP for the Aristotelic Church of the RK online game
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Arnault d'Azayes
Inscrit le: 08 Mar 2011 Messages: 16126
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Posté le: Ven Fév 07, 2014 8:29 pm Sujet du message: [RP] « - Pardonnez-moi mon frère car j'ai péché… » |
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[Rome, Palazzo San-Foca, 6 février 1462, après vêpres]
À la sortie d'un débat entre évêques français, le titulaire de la cathèdre d'Avignon avait interpelé son collègue de Lyon et lui avait demandé une faveur. De retour dans le Ville éternelle depuis quelques heures à peines, l'Azayes avait longuement hésité avant de se présenter dans l'assemblée réunissant ses confrères. Il avait cependant dû y aller pour une obligation précise ; mais à présent il n'y remettrait pas un pied avant d'avoir reçu l'absolution.
Le choix de l'archevêque de Lyon était évident. Premier homme d'Église qu'il avait connu en-dehors de sa famille directe, Yvon-Ulrich avait convaincu l'Azayes d'accepter l'épiscopat et l'avait ordonné après son élection à Avignon. Il était tout désigné pour comprendre au mieux l'état d'esprit d'Arnault et pour replacer les événements en relation avec son passé.
À l'heure convenue, l'Azayes se rendit au palazzo San-Foca, résidence romaine bien nommée de l'archevêque de Lyon, dresseur de phoques à ses heures perdues. Comme toujours depuis quelques temps, il était accompagné par ce vieux clerc qu'il haïssait déjà mais dont il avait cependant besoin pour accomplir bien des tâches du quotidien devenues impossibles à cet homme aux yeux bandés. Il se fit annoncer et attendit qu'on le mène à Yut, pressé de se retrouver dans l'obscurité du confessionnal et en colloque singulier. _________________
Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes |
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Yut
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 8076 Localisation: Lyon
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Posté le: Sam Fév 08, 2014 11:53 pm Sujet du message: |
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Une missive en provenance de Paris. "Le Roy est mort". Ces mots prononcés par le messager résonnaient dans l'Assemblée Épiscopale de France avec une puissance dévastatrice. Mais ce qui suivait était encore bien plus terrible aux yeux du prélat Lyonnais. L'Archevêque d'Avignon était dans un état critique suite aux événements ayant causé la mort du Monarque. Risquait-il, lui aussi, à l'image de Nicolas, de périr? Yut s'en retrouverait extrêmement affligé. Arnault était certainement un des prélats qu'il estimait le plus, et sa perte provoquerait à coup sûr un grand vide au sein de l'Église de France. Après avoir prié longuement pour que cette fatalité soit écartée et que Dieu n'arrache pas à la vie si tôt l'Azayes, l'Archevêque de Lyon avait été véritablement soulagé de voir son confrère à l'AEF. Il semblait être en santé, mais la perte de la vue faisait de lui un homme bien différent. Il était à présent doublement borgne, en quelque sorte...
Avignon souhaitait rencontrer Lyon. Une confession. Pourquoi une confession si tôt après ces dramatiques événements? L'imagination débordante de Yut se mis à extrapoler toute sortes de situations plus extravagantes les unes que les autres. Arnault aurait-il tué le Roy!? Non, c'était impossible voyons!
Peut-être était-ce simplement qu'ayant vu la mort de très proche et ayant passé près d'y goûter aussi, il avait réalisé sa propre faillibilité et la nécessité de voir toutes ses fautes lavées… En tous les cas, on le saurait bientôt.
Ce qui était certain, c’était que prélat lyonnais aimait grandement entendre les différentes confessions. Parfois farfelues et loufoques, parfois très sérieuses, horrifiantes même par moments, jamais elles n'étaient semblables. C'est ainsi que lorsqu'il entendait quelqu'un en confession, le prélat ne savait jamais à quoi s'attendre. La dernière fois qu'il avait eu à se trouver dans un confessionnal, c'était à peine quelques semaines auparavant, pour ce qui se trouva être un échange très intime avec la jeune Dame Juzstina von Selenios.
Mais à présent, c’était au tour d’Arnault.
Ce dernier arriverait sous peu au Palazzo San Foca. L'Archevêque avait quelques dossiers à régler avant d'accueillir son collègue. Alors qu'il grattait vivement sa plume contre un parchemin tout en dictant quelques consignes à son fidèle secrétaire, un garde fit brusquement irruption dans le bureau. Était-ce déjà l'heure!? Oui, l'Avignonnais était arrivé. Il ne fallait pas tarder! Avant de prendre congé, il s'adressa à son ventripotent secrétaire.
Qu'on ne me dérange sous aucun prétexte. S'il y a un problème, adressez-vous à lui.
Yut désigna d'un signe de tête le buste de lui-même qui trônait dans le coin du bureau. Habitué à ce genre de bien mauvaises plaisanteries, le secrétaire y répondit par un léger soupire.
Direction confessionnal! L’Archevêque de Lyon alla jusqu’au lieu en question et s’assit sur le froid banc de bois, attendant l’arrivée de son confrère qui ne devrait pas tarder, un valet ayant été chargé de le faire venir. _________________
« Les paroles sincères ne sont pas élégantes ; les paroles élégantes ne sont pas sincères. » |
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Arnault d'Azayes
Inscrit le: 08 Mar 2011 Messages: 16126
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Posté le: Lun Fév 10, 2014 9:03 pm Sujet du message: |
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Après avoir abandonné avec grand plaisir ce clerc qui, nécessaire pour aider l’infirme archevêque, était de plus en plus pesant aux yeux dudit infirme habitué à la solitude. Hélas l’Azayes doutait de pouvoir un jour repasser de longues nuits avec des anciens livres pour seul compagnon : abandonné par un bras le guidant, il fut recueilli par un autre, celui du valet de Yut qui le mena jusqu’au confessionnal et qui l’y installa. Arnaul attendit alors que la porte du confessionnal se referme et que le valet s’éloigne. Le silence régnait alors. Arnault le brisa.
« - Pardonnez-moi mon frère car j’ai péché. En pensées et en actions mais par-dessus tout en paroles. Je suis coupable d’avoir menti. Menti à mes frères. Sur un sujet important. Et à plusieurs reprises. »
Comment en dire plus ? Avec la même simplicité qu’il avait menti. L’Azayes appréciait la symétrie même dans les situations les plus inattendues.
« - Le roi n’est pas mort. »
La suite allait être plus difficile, aussi l’Azayes chercha comment commencer. Il fallait qu’Yvon-Ulrich sache absolument tout : Arnault s’adressait à Dieu à travers Lyon, et il savait qu’il ne pourrait être pardonné qu’en étant sincère.
« - Nicolas ne voulait ni subir la malédiction des six mois ayant frappé tous ses prédécesseurs ni abdiquer. Il cherchait à monter un subterfuge pour faire croire à sa mort et disparaître. Il m’a demandé de l’aider et, par amitié pour lui, je l’ai fait. Le corps retrouvé brûlé n’est pas celui du roi. Je n’ai cependant jamais voulu que l’on tue un innocent : il s’agissait peut-être de quelqu'un qui était déjà mort. Je ne sais absolument pas de qui il s’agit. J’en suis cependant un peu coupable car je n’ai pas non plus cherché à savoir, ni interdit à Nicolas de sacrifier quelqu’un.
Mais le péché dont je suis coupable avec certitude est le mensonge. J’ai répété la même histoire de nombreuses fois en étant parfaitement conscient qu’elle n’était pas conforme à la réalité. Par écrit et d’homme à homme. Y compris, comme vous le savez, à mes confrères évêques. Et à des cardinaux. Et à des amis proches de moi ou à des proches de Nicolas. »
Tentant de refaire la liste des personnes avec qui il avait menti, Arnault prit conscience de l’ampleur de son péché. Mais ce n’était pas fini.
« - Mon frère, je suis condamné à pécher jusqu’à la fin de ma vie. Je vais être appelé à témoigner dans le cadre de l’enquête sur la mort de Nicolas et vais mentir aux plus hautes autorités judiciaires du royaume. Mon mensonge va être consigné avec précision par les chroniqueurs de toute l’Aristotélité et sera inscrit dans les livres d’histoire. Il sera souvent su par quelle bouche est arrivée cette fausse vérité que tous considéreront comme vraie. Je suis condamné à être un menteur, pour l’éternité. »
La voix de l’Azayes s’était troublée sur la fin. Vidant son esprit et son cœur, il comprenait à quel point il avait besoin de se confesser. Ce péché n’était vraiment pas véniel. Il termina, avec une voix chevrotante…
« - Je l’ai fait par amitié… » _________________
Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes |
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Yut
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 8076 Localisation: Lyon
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Posté le: Lun Fév 17, 2014 1:11 am Sujet du message: |
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L'archevêque de Lyon attendait que son confrère prenne la parole pour lui confesser ses péchés. Qu'allait-il dire? Il était tout près de le découvrir.
"Le Roy n'est pas mort". Le choc. Les yeux du prélat lyonnais sortirent de leur orbite. Quoi!? Malgré tout ce qu'il avait imaginé comme potentielle confession saugrenue, jamais cette possibilité ne lui avait effleuré l'esprit. Ça dépassait l'entendement. Si la mort du Monarque Français avait terriblement troublé Yut, c'était bien pis encore pour lui que d'apprendre qu'il était en fait toujours en vie. Un court silence avait suivi l'annonce troublante de l'Archevêque d'Avignon. Yut laissait celui-ci expliciter avant de réagir. Vu le caractère bouillant du Lyonnais, c'était peut-être mieux comme cela.
Et les explications attendues arrivèrent. Yut fronça les sourcils et garda le visage ainsi crispé durant tout le discours de son confrère. Avoir menti, avoir menti... C'était bien plus qu'un simple petit mensonge! Mentir à la France en entier... Et à un sujet si important. Il fallait le faire tout de même!
C’était une histoire bien bizarre que lui livrait son collègue. ''Malédiction des six mois''. L’Archevêque Lyonnais leva les yeux au ciel. Il était trop terre-à-terre pour croire qu’il y ait une corrélation entre ce genre de choses, même s’il pouvait bien voir que ça se dessinait en ce sens depuis l’abdication du Roy Levan. Maitenant, la crainte de la mort pouvait plonger certaines personnes dans un délire profond, les menant ainsi à faire des choses complètement insensées. Et c’était probablement le cas ici. Il ne savait comment réagir. L’Avignonnais n’avait pourtant pas terminé. Le mensonge allait continuer, le mensonge devait continuer. Et que pouvait-on faire pour l’éviter? Absolument rien. Impuissant témoin devant cette scène, Yut se mit à regretter d’avoir accepté de confesser Arnault. Qu’il se serait porté mieux s’il n’avait pas été informé de cela, s’il était toujours convaincu, comme le reste du Royaume, comme le reste de l’Europe, que le Roy Nicolas était bel et bien mort.
''Je l’ai fait par amitié''. Hélas, peu de gens sont capable de mettre de côté toute émotion. Et ça donne ce genre de choses… Une grave faute.
Pris de court, le prélat réfléchissait. Mais quelle pénitence pouvait-on donner pour ce genre de péché? Il se remémora sa propre pénitence à Cambrai, après avoir gravement péché, ce pourquoi Adso lui avait fait parcourir la ville de Cambrai en entier à genoux, afin de se prosterner à chaque coin de rue. Il secoua la tête pour enlever de son esprit cet aigre souvenir. Afin de gagner du temps, et peut-être aussi pour satisfaire sa curiosité personnelle, il se décida de poser quelques questions.
Nicolas, ou celui qui fut Nicolas, est-il toujours en France? Avez-vous gardé contact avec lui?
C’était là une question anodine, une question de forme, mais qui mettait la table pour une autre question, LA question qui titillait Yut depuis un certain temps.
Si tout cela n’était que subterfuge, qu’en est-il de votre vue? _________________
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Arnault d'Azayes
Inscrit le: 08 Mar 2011 Messages: 16126
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Posté le: Dim Fév 23, 2014 2:00 am Sujet du message: |
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Arnault sentit sa respiration à un rythme effréné juste après s'être arrêté de parler. Ce n'était pas tant le fait d'avoir beaucoup parlé que celui d'avoir beaucoup senti qui mettait ainsi son corps à l'épreuve. Toutes les choses qu'il venait de dire, il les avait pensées et repensées. Séparément. Il les liait à présent et, plus fort encore, les exprimait. Jamais il n'aurait pu le faire dans un autre cadre que celui de la confession.
Il remercia Dieu d'avoir envoyé sur Terre un prophète assez divin pour montrer aux hommes les bienfaits des sacrements : Christos avait initié les hommes à la confession, le sacrement préféré de l'Azayes, le seul qui était prévu pour être réalisé plusieurs fois durant une vie. Ignorant tout de la psychanalyse moderne, l'Azayes était incapable de se l'expliquer mais il sentait que le simple fait d'avoir parlé le rendait déjà meilleur : il y voyait naturellement là la bienveillante présence de Dieu qui aimait que l'on se plie aux sacrements immémoriaux.
La réflexion Azayesenne sur les bienfaits de la tradition et des rites fixes fut interrompue par les deux questions de l'archevêque de Lyon, questions qui en toute autre occasion auraient sembla bien étranges à l'Azayes mais qui en l'occurrence ne le surprirent nullement.
« - Je n'ai gardé aucun contact avec Nicolas. J'ignore où il est, avec qui et ce qu'il fait. Je pense que si Dieu le veut je le reverrai un jour mais j'ignore si cela sera dans dix jours ou dix ans. Et je vous garantis que je suis incapable de voir… Je peux retirer mon bandeau si vous voulez constater les dégâts. »
Proposition obscène. Arnault ne parlait pas à Yut mais à Dieu, et Dieu n'avait nullement besoin de preuves. Mais l'archevêque éprouvait une indéfinissable tendresse pour Yut et aimait lui faire quelques petits plaisirs : cette boutade était une tentative de minimiser le choc pour cet archevêque que l'Azayes aimait. _________________
Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes |
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Yut
Inscrit le: 30 Nov 2009 Messages: 8076 Localisation: Lyon
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Posté le: Dim Mai 25, 2014 6:30 am Sujet du message: |
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Le prélat lyonnais fit une légère moue, probablement imperceptible à travers le grillage, lorsque son collègue lui répondit qu'il n'avait plus de contacts avec Nicolas. Yut aurait apprécié obtenir quelque détail croustillant, intéressant, par rapport à la "nouvelle vie" de celui qui fut Roy de France. Quoi? Il faisait passer sa curiosité avant le caractère divin, sacramentel, de la confession? Nenni, nenni, ce n'était que recherche de vérité, non? Enfin, même s'il eut bien aimé en connaître un peu, le Borgia savait qu'il était hautement plus préférable que tous les ponts soient coupés entre l'ancien monarque et l'Archevêque avignonnais. Après un tel évènement, il aurait pu être nocif que les deux hommes restent en contact. Une missive interceptée, et toute la supercherie aurait été démasquée.
Arraché à ses songeries par la seconde réponse d'Arnault, il sourit légèrement. Avec une certaine affection -très rare chose, chez Yut-, il répondit:
Ça va aller, je vous crois, je vous crois. Et je compatis avec votre condition, ça ne doit pas être facile.
Après un bref instant, il poursuivit en reprenant le ton froid et sérieux qui le caractérise.
Maintenant, vous savez pour me connaître que votre handicap n'entraînera aucune pitié ou quelque magnanimité particulière de ma part quant à l'attribution de votre éventuelle pénitence.
Dans tous les cas, Yut était convaincu qu'Arnault le préférait cela ainsi. S'il avait demandé à se confesser, c'était parce qu'il désirait obtenir une véritable absolution pour les péchés qu'il avait commis.
Il faut convenir que les péchés que vous avez commis sont très graves. Je crois que vous en avez conscience.
Comme pénitence, vous devrez vous rendre, pour chaque jour du prochain mois, en une église ou une chapelle et vous y recueillir, pénitent, face contre terre, trois heures par jour. Cela permettra de vous mettre de nouveau en phase avec la volonté divine que vous avez sciemment bafouée. À la suite de chacun de ces passages en un lieu de culte, vous vous flagellerez de quinze coups de martinet, la blessure physique symbolisant la blessure que vous avez causée chez le peuple français en lui retirant son Roy. Vous ne vous vêtirez, durant cette période, que d'une robe de bure et de sandales de paysan.
Puis, ayant un éclair de génie. Parce que sinon, ce ne serait pas Yut.
La Cathédrale de Lyon a une désagréable odeur de poisson, et ces émanations ont tendance à faire fuir les fidèles, ce qui n’est assurément pas bon pour leur âme. Vous vous occuperez donc d’astiquer le lieu de culte. Maintenant, dans toute la mansuétude qui est mienne et qui forme la merveille que tous me reconnaissent, en considérant votre cécité, je vous laisse vous faire accompagner par autant d’hommes que vous le jugerez nécessaire, pour effectuer cette dernière tâche de votre pénitence. À vos vrais, bien sûr. _________________
« Les paroles sincères ne sont pas élégantes ; les paroles élégantes ne sont pas sincères. » |
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Arnault d'Azayes
Inscrit le: 08 Mar 2011 Messages: 16126
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Posté le: Sam Aoû 02, 2014 8:49 pm Sujet du message: |
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« Qu'est-ce que mille ans, puisqu'un seul moment les efface ? » — Bossuet
LJD Yut et moi-même n'avons absolument rien contre les RP qui durent 6 mois. Au contraire !
Bien qu'aveugle, l'Azayes ressentait l'obscurité du lieu. L'ambiance feutrée du confessionnel créait un ressenti unique et absolument indescriptible. Lentement, il sentait sa respiration ralentir. Elle s'interrompit même quelques secondes, quand l'Azayes entendit Yvon-Ulrich compatir à la perte de sa vue. L'aveugle en fut estomaqué. L'impavide éleveur de phoques, prendre part à sa douleur ? Voilà des paroles qui justifiaient à elles seules l'effort de la confession devant l'archevêque de Lyon. Mais cela ne dura que le temps pour une pomme de tomber sur le front de Newton, et le Borgia redevint sévère.
« - Je n'en attendais pas moins de vous, monseigneur... »
Suivi l'énoncé de la pénitence, moment tant attendu par l'Azayes puisqu'il était synonyme d'absolution. L'abandon de tout habit de luxe serait une pénitence bien douce pour Arnault qui se vêtait déjà fort simplement pour un archevêque. La prière face contre terre et les flagellations constituaient une pénitence autrement dure, mais si le pardon divin y était conditionné l'aveugle était certain de s'y soumettre avec un bonheur presque mystique – lui qui était pourtant si rationnel. Mais ce n'était pas tout. En entendant l'ultime pénitence, l'Azayes ouvrit la bouche puis la referma. Cette dernière tâche était proprement titanesque, mais avant de protester Arnault se rappela ce qu'il venait de confesser et décida de se taire. Il inclina humblement la tête qu'il pencha vers Yut, espérant que celui-ci l'aperçoive. Il murmura alors, d'une voix minuscule et tremblotante :
« - Merci, mon père ! Oh, merci… Absolvez-moi dès maintenant, je vous en supplie… Mon cœur s'en allègera instantanément et ma foi redoublera d'ardeur pour accomplir ma pénitence. » _________________
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