L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[Alexandre*]

Le Comte de Cingoli aurait bien répondu au ritter Chevreux qu'il ferait bien d'appliquer les mêmes règles à tous et en particulier à ceux qui se prétendaient Duc et Duchesse et qui n'en avaient que le titre vu les mauvaises manières qu'ils montraient à tous.

Mais il était totalement inutile de discuter de choses totalement inutile puisque si l'on pouvait éduquer des enfants on ne pouvait éduquer des boeufs.

Alexandre se présenta pour témoigner et se présenta au Grand Inquisiteur.

Votre Eminence, je me présente pour témoigner Alexandre de Demessy, Comte de Cingoli, Vicomte de Montefortino, de Fossombrone et de San Ginesio, Seigneur de Numana et de Massignano et Grand Maitre de l'ordre du Sainct Esprit.

Mon Ordre n'a pas accepté de suivre feu l'hérétique Eusaias compte tenu que nous ne pouvions reconnaitre un Roy non sacré. Nous fumes mis en ennemie du Royaume de France bien que nous avions pris une position de neutralité. C'est donc ainsi que nous avons rejoins la croisade en tant que laïcs puisque nous ne sommes point un OMR. Nous les avons rejoins en Bourgogne et à ce titre nous étions parfaitement au courant de la situation. En autre de la prise de pouvoir par la force d'Angélique qui suivait Eusaias non par contrainte mais parce qu'elle adhérait totalement à ses vues sur l'église Romaine et qu'elle avait grand espoir d'obtenir des titres. Ce qui fut le cas puisqu'elle est Pair de France.

Je laisserai mon épouse la Comtesse Istar de Demessy vous parlez de l'attaque des armées croisées par celle ci et aussi des annonces qu'elle a faite contre celles ci.

Je crois d'ailleurs que la dite Angélique ne nie pas ces faits et que les précédents témoins ont largement décris la façon dont elle se comporta à l'égard de notre Sainte Mère l'église.

Quant à sa foi, a vrai dire ce qui m'intrigue le plus, enfin non je me doute du pourquoi, c'est de la voir en ce jour devant vous après avoir tant décrier Rome et qui continue à le faire ici même.

D'ailleurs en ce jour, elle nous prouve toute sa haine de ceux qui ont soutenu Rome en les insultant à tord et à travers. Au lieu de nous parler de paix, d'amitié aristotélicienne, de regrets et remords elle nous parle que de haine et d'opposition.

Il suffit pour cela de l'entendre parler contre ceux qui témoignent contre elle. Il suffit d'écouter Crezus et les autres qui sont venu la soutenir. Montrent t'ils le moindre regret, le moindre remord ? Bien au contraire ils continuent de déblatérer contre Rome et sa noblesse Pontificale et de ne pas la reconnaitre. La pensez vous différentes de ses amis ?

Votre Eminence, je ne peux croire qu'elle ait changé et aucun de ceux qui témoignent contre elles ne peuvent y croire. Ce n'est de nouveau qu'une magouille supplémentaire pour obtenir un poste. On parle de candidature aux élections royales et par derrière elle continuera de magouiller contre Rome.

Pour ce qui me concerne elle fait partie de ceux qui ne méritent pas de rejoindre notre famille Aristotélicienne et n'a pas les qualités pour en faire partie. Je suis encore moins favorable à une période probatoire ou elle se tiendra tranquille. Demander lui de renoncer à ses différents titres de noblesse et aussi de Pair de France, nous verrons si elle accepte cela pour pouvoir réintégrer notre église. Cela me paraitrait une bien juste démonstration de son envie d'en faire partie.

Je n'ai rien d'autre à ajouter car tout à déjà été dit ou sera dit.
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[Chevreux]

Aux derniers propos du Duc Crezus, Chevreux eut un doute soudain. Tant de gens, tant de noms. Il devenait difficile de mémoriser qui était appelé à témoigner et qui ne l'était pas.

Il fouilla rapidement dans sa besace et en sorti un parchemin que lui avait remise le Grand Inquisiteur au début de la journée. Sur ce document, on pouvait voir une liste de nom, celle des témoins appelés à témoigner pendant le procès. Il en lut les nom à analysant chacun d'eux pour vérifier si le duc avait raison ou non.

À sa grande stupéfaction, il avait dit vrai. Mais d'un autre côté, le duc lui-même n'avait-il pas enjoint plus tôt sa vassale Tammara, à s'asseoir près de lui alors qu'elle n'était pas sur la liste des témoins ? La sévérité du ritter ne pouvait pas faire preuve d'injustice.

« Duc Cresuz, il est vrai que le Viconte ne fait pas parti des témoins.
Mais si je me rappel bien, vous avez vous-même demandé à intégrer dans cette section une personne qui n'était pas témoin, soit votre vassale, la Dame de Dorme, et je vous ai laissé faire.

Aussi, pourquoi le vicomte, époux d'un témoin et non simple vassal, n'aurait-il pas le droit de s'asseoir auprès de celle-ci ?

Je suis désolé mais il n'est pas de votre droit de décider qui peut rester et qui doit s'en aller.
Si je l'oblige à quitter cette section, alors votre vassale devra en faire autant.
Mais je suis certains que vous tous saurez vous tenir convenablement pour la suite du procès.
Et à moins que vous n'insistiez par toutes vos intervensions, je devrai vous sortir d'ici le premier,
et votre vassale avec vous car elle n'aurait plus aucune raison d'être assise dans cette section.

Cela dit, reprenez votre place une fois pour toute et qu'on laisse le procès reprendre son court. »

C'est alors qu'un homme vint près de Chevreux et s'annonça comme étant un témoin.

« Veuillez m'excuser, mais vous dites être le vicomte Asclepiade de La Boissière Saincte Foy ?
Je ne me rappel pas avoir vu votre nom sur la liste des témoins.
Peut-être êtes vous connu sous un autre nom [HRP: Nom IG ? /HRP] ?
Sinon, il me faudra informer le Cardinal de votre désir de témoigner.
Seul lui pourra ou non vous donner ce droit. »

Pendant qu'il attendait la réponse de l'homme, un nouveau témoins avait pris la parole. Au moins, le procès avait repris.
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !

[Crezus]

Et de répondre une nouvelle fois, malgré la lassitude,
« - Vous oubliez que ma vassale a été confirmée témoin par l'accusée de ce jour, sa Seigneurie. Veuillez ne pas mélanger les perles et les torchons. Si le Grand Inquisiteur peut à loisir nommer les témoins à charge, je crois qu'il est encore l'apanage de la défense de pouvoir choisir les siens. Vous devriez suivre plus attentivement, cela ne peut que servir ce procès, et mettre à bas les inégalités qui se font de plus en plus jour à chaque instant passé. »
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[Chevreux]

Après avoir laissé le duc se justifier de nouveau, le chevalier repris.

« Il est difficile de pouvoir suivre tout ce qui se passe dans tous les coins de ce procès alors que tous et chacuns semblent vouloir s'autoriser des interventions selon les humeurs qui les envahis.

De plus, qu'elle ait été acceptée ou non comme témoin ne change pas le fait qu'au moment où vous l'avez interpellé à venir vous rejoindre, sans vous soucier que cela perturbait le procès, elle ne l'était pas encore... Vous aviez donc l'intention de faire asseoir à vos côté une personne qui n'était pas un témoin. Et ce n'est aucunement vous qui avez décidé si elle pourrait ou non témoigner. Ce ne sera donc pas vous qui décidera qui doit quitter ce lieu ou non. »

Les choses semblaient vouloir s'éterniser et le ritter savait que plus cela durerait, plus il serait difficile d'en finir.
Il fallait mettre un terme à ce petit jeu d'esprit.

« Aussi, je vous le demande une dernière fois, veuillez prendre votre place et écouter ce procès dans le calme. Vous pourrez parler librement lorsque vous serez appelé à témoigner. Et laissez moi faire mon devoir. »

Sans attendre, Chevreux se retourna et s'éloigna en tentant de ne pas déranger plus qu'il ne fallait les autres personnes. Ces derniers devaient en avoir assez de cet échange verbaux.
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !

[angelyque]

La duchesse étouffa un baillement en entendant le dernier témoignagne de celui qui croulait tellement sous les titres qu'au final on n'en retenait aucun. Voilà qu'à présent il en voulait aux siens.
Elle se demanda lequel des deux il voulait. Celui reçu en 1455 ou celui reçu en 1457.

Elle leva les yeux au ciel et finit d'écouter le discours du gentil Alexandre qui se voulait empli d'amitié et de pardon aristotélicien, ayant une pensée pour Christos.

Il fallait se motiver, manquait plus que le témoignage -qui serait sans doute très interessant- de l'épouse qui sortirait les courriers que la Charolaise lui avait envoyés. Avec un peu de chance, il y aurait les réponses.

Croisant le regard de son époux, elle y répondit en plissant légèrement les yeux, ce qui voulait dire dans le langage du couple: "attendons encore un peu".


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[Niall]

Il avait eu l'énorme surprise d'avoir été appelé à témoigner par l'Inquisition lors de ce procès en réhabilitation. Et bien qu'il était présent, il ne disait pas grand chose, force était de le constater, préférant laisser la flagornerie et l'hypocrisie de certains se laisser émerger pendant que se tenait la séance. Tout le temps durant il n'avait pipé mot, observant comme à l'habitude Crezus se donner en spectacle, et pas des meilleurs, laissant se déverser sa haine et sa jalousie habituelle. Il s'était au final demandé comment sa marraine pouvait bien faire pour choisir des maris toujours pires que les précédents. Bien qu'elle fut prévenue a de nombreuses reprises elle avait persévéré comme à son habitude sans tenir compte des conseils qui pouvaient lui être prodigués en matière matrimoniale.

Puis le cardinal fit appeler les témoins du coin Inquisition, dont il faisait indéniablement partie ce jour et il écouta se succéder nombre de gens qui avaient débité leurs vérités, comme le faisaient et le feraient d'ailleurs chaque témoin qui défileraient tour à tour sur la place envahie de soleil et de chaleur presque inhumaine, difficilement supportable. Il faisait mander régulièrement de l'eau pour lui et Margot afin qu'ils ne soient pas aussi secs que des momies mérovingiennes avant la fin de la journée.

Puis il sembla qu'il y eut une accalmie de témoignages ce qui ne pouvait vouloir dire qu'une chose : il n'en restait pas beaucoup qui devaient passer et il prendrait donc son tour. Il n'avait rien préparé et ne savait même pas ce qu'il allait dire au moment de prendre la parole. Généralement il ne préparait rien et laissait faire le moment pour lui dicter ce qu'il était le mieux de prononcer. Lentement il se leva et alla donc faire son témoignage.

Votre Éminence, nul besoin de me présenter outre mesure puisque nous nous connaissons quelque peu déjà et que vous m'avez fait appeler à témoigner pour ce procès en réhabilitation pour ma marraine. Je vais quand même énoncer mon nom pour ceux d'entre vous qui ne me connaîtraient pas, je suis Niall de Rivien, Duc de Montréal.

Car oui Sa Seigneurie se trouve être ma marraine et qu'elle fut donc présente pour témoigner de mon baptême le jour où il eut lieu. Ce fut même elle qui en organisa les moindres détails alors que le nombre de prélats présents en Bourgogne se réduisait au fur et a mesure à peau de chagrin et que mes efforts pour être baptisé étaient réduits à néant faute de clercs ordonnés pour procéder.
Je n'ai aucun doute qu'a ce moment, Sa Seigneurie fut la personne la plus pieuse de tout le Duché de Bourgogne. Je ne reviendrais pas sur tous les événements qui ont conduit à notre présence à tous ici beaucoup trop l'ont déjà fait et il n'est nul besoin pour moi d'ajouter ma pierre à l'édifice déjà bien avancé que sont le fil des choses.

Je n'ai pour ma part aucun doute que Sa Seigneurie, en son for intérieur a toujours la foy. De cela je suis certain. Peut être qu'elle l'exprime mal voilà tout et que les événements ont fait qu'elle put sembler s'éloigner du Dogme mais je pense pour ma part qu'elle est convaincue de le suivre.
Depuis maintenant longtemps elle et moi n'avons pas assez de rapports pour que je puisse témoigner de sa conduite personnelle depuis. Mes charges et obligations , ainsi que bon nombre d'autres facteurs ont fait que mes journées sont trop remplies pour que je puisse aller visiter beaucoup de personnes dont j'aurais pourtant souhaiter voir la présence. Je ne m'aventurerais pas à prononcer un verdict en ce qui concerne la réintégration de ma marraine ou pas. J'estime que ce rôle ne m'est pas dévolu. La seule chose que je puisse dire ici c'est que j'ai toujours connue la Duchesse du Charolais comme étant une personne qui étaient très préoccupée par les choses spirituelles et que je suis convaincu que si elle a fauté elle fera tout pour expier ses fautes, du moins je l'espère grandement.

Je terminerais donc sur ces quelques mots. Le pardon n'est il pas accessibles à tous pour peu qu'on se rende compte de ses erreurs? En ce qui me concerne tout le monde devrait pouvoir avoir l'occasion de pouvoir avoir le pardon pour ses fautes pour peu que le premier pas soit fait par la personne concernée en toute sincérité. A mes yeux il me semble que c'est le cas de Sa Seigneurie.
En ce qui concerne le reste il s'agit maintenant du ressort de cette assemblée de déterminer la repentance pour les fautes estimées commises par elle.

Le Duc une fois sa prise de parole faite délaissa le devant de la scène pour aller se rasseoir auprès de Margot et voir la suite du procès.
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[Melian]

Melian avait écouté l'intéressée avec la plus grande attention de bout en bout, malgré la longueur de son exposé. Puis Son Eminence d'Azayes libéra l'assistance.

Elle rebaissa la capuche de sa cape rouge avec laquelle elle s'était protégée du soleil, puis elle alla se restaurer d'un repas frugal et sans excès, avant d'aller prier longuement.

Son aide de camp, Bellina, s'en vint la chercher lorsqu'il fut temps de revenir au procès. Elle s'en revint donc tranquillement prendre place, avant de s'entendre appelée pour témoigner et donner son appréciation quant à l'intéressée.

Par politesse et respect, elle laissa passer grand nombre de témoins, qu'elle écouta avec la même attention pleine et entière qu'elle avait accordée à l'intéressée, avant de finalement se lever à son tour, et d'aller se présenter pour témoigner.

Bonjour Eminence. Melian de Ventoux, Chevalier Sénateur de l'Ordre de l'Etoile d'Aristote dict d'Isenduil, ci-présente pour apporter son bien modeste concours à l'exercice de la Sancte Justice de nostre Eglise.

Elle se doutait que Son Eminence d'Azayes avait reconnu sa voix, mais cela la situerait pour les personnes qui savaient ce que signifie sa fonction à tout le moins, et avaient donc lut le Droit Canon.

En bonne militaire, et en second comme en temps qu'Aristotélicienne dévouée, elle s'attela à répondre de la façon la plus claire, simple et directe qui soit aux questionnements posés, afin de ne pas faire perdre de temps inutilement.

Ce que je sais de la conduite et de la foy de Sa Seigneurie furent ses choix, ses prises de position, ses actes, ses écrits et ses paroles durant la Sancte Croisade ordonnée par Sa Sainteté le Très Saint Père à l'encontre dudict Anti-Roy suite à l'éviction du Conseil Ducal mené par le Vicomte Alexandre après qu'icelui eut refusé de prester allégeance audict Anti-Roy.

Les services des Sanctes Armées ont également suivi de très près l'évolution de la situation en le Duché de Bourgogne, notamment concernant ladicte Eglise de France mise en place par ledict Anti-Roy, incluant le soutien de Sa Seigneurie auprès d'icelle.

Tous ces faicts ont déjà été relatés et le seront peut-estre de nouveau dans d'autres témoignages, aussi ne me permettrai-je poinct d'y revenir une fois de plus.

J'en sais enfin ce que nous venons d'entendre au travers de son propre témoignage.

Elle marqua un léger temps d'arrêt, avant de poursuivre.

Ne connaissant pas personnellement Sa Seigneurie, je ne suis pas en mesure de me faire une opinion quant à la sincérité ou non du repentir qu'elle a exprimé icelieu. Vostre Eminence ainsi que ses services me semblent par ailleurs bien plus à mesme que moi d'en juger.

Les explications que Sa Seigneurie nous a fournies, sa vision des choses ainsi que la façon dont elle a parlée du représentant du Très Haut sur terre qu'est Sa Sainteté le Souverain Pontife, de certains de ses Ministres, ainsi que de certaines institutions dont les Sanctes Armées, m'a interpellée. Et ce d'autant plus qu'il vous a été nécessaire de lui poser de nouvelles questions complémentaires suite à la prime expression de son repentir.

Il m'apparaist ainsi que Sa Seigneurie n'a pas pleinement pris conscience de la gravité de ses actes d'une part, ni du fonctionnement de nostre Sancte Eglise et des raisons motivant un acte aussi incroyablement lourd à tous égards que puis l'estre le recours à la force.

Aussi, avant d'envisager toute levée d'excommunication, un enseignement approfondi à propos de la Vraye Foy et de Son Eglise me semble indispensable, afin de permettre à Sa Seigneurie de comprendre pleinement la profondeur du Mal que ses choix ont généré ainsi que leurs conséquences dramatiques. Si cela n'a pas été déjà tenté, cela va sans dire.

Mais en l'étact actuel du cheminement sur la voie de la rédemption effectué par Sa Seigneurie, cela me semble encore trop prématuré malgré le temps écoulé. Une rédemption véritable et profonde nécessite au préalable d'avoir totalement appréhendé la nature de ses fautes et des nombreux événements qui y sont liés, impactant aujourd'hui encore la vie de nombreux habitants du Royaume de France.

Elle marqua une pause, avant de terminer.

Je reste dans la salle, à disposition de Vostre Eminence, s'il vous était besoin.

Elle s'inclina avec respect et regagna sa place, imperméable aux discussions, mimiques, soupirs et autres qui parsemaient la salle. L'habitude de rester parfaitement concentrée jusqu'au bout quoi qu'il advienne.
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[Istar]

Istar n’accorde aucune importance aux propos de la défenderesse ni à sa famille reconstituée. Qui venaient d’insulté ceux qui avait payer le prix fort pour sauvegarder l’Église Aristotélicienne. Istar s’avance, salue respectueusement les gens présents et commence son témoignage.

« Pax Vobiscum Votre Éminence. Je suis Istar de Demessy, Comtesse de Cingoli, Vicomtesse de San Ginesio, de Fossombrone et de Montefortino, Dame de Massignano et de Numana. Ritterin (chevalier) de l’Ordre Teutonique.

J’aimerai d’abord revenir sur les faits de la prise de pouvoir du château de Bourgogne par feu eusaias, quelques mois avant la croisade. Sans discuter des détails de cette histoire, qui appartient aux Bourguignons. j’aimerai simplement ajouter que l’Ordre Teutonique a bel et bien envoyé une armée en Bourgogne dans le but de reprendre le pouvoir et le remettre à une régence légitime. Et cela au côté des armées royales et Bourguignonnes déjà sur place. Malgré le fait que mon armée était étrangère à la Bourgogne elle fût très bien accueillis et même remerciée à la fin de ce conflit. Et si je me souviens bien, la régence a été donné à la défenderesse ici présente.

Je reviens maintenant à la croisade contre feu eusaias en Bourgogne. C’est à la demande du duc légitiment élu par le peuple et reconnu par le conseil ducale que Rome a décidé d’intervenir. Les raisons de cette intervention vous ont été expliqué par son Éminence le Cardinal Connétable de Rome. Je m’en tiendrais alors qu’aux évènements sur le terrain.

J’étais la chef de l’Armée « Deus Manum Ducit », armée Sainte et dument accréditée par Rome. Notre présence a provoqué une multitude de crise hystérique en place publique de la défenderesse. Ce n’est qu’après la déclaration d’Independence de Chalon et d’Autun que les autres armées Saintes se sont joins à l’effort de guerre. La défenderesse au service du Fol eusaias, a attaqué de son plein gré les armées Saintes présentes.

Istar remet un parchemin avec les preuves de ces attaques.

[Hobb]

Hobb remonta l'allée centrale il faisait partie des témoins à charge. Il se faisait un devoir de faire son travail.
Il salua les connaissances qui venaient de parler.
Le Teutonique était peiné de voir les uns ou les autres s'injurier, mais il fallait s'y attendre certains n'étaient que des cabots à la solde du plus offrant, et non pas comme un Noble devrait être, au service du plus faible et du Très Haut au travers de Sa Sainteté le Pape.

-"Votre Eminence, je suis le Ritter Teutonique Hobb, Chevalier d'Isenduil, Haut Dignitaire de l'Ordre Teutonique, diacre de Genève.
Je parle ici sur ce que j'ai connu en Bourgogne de la faute d'Eusaias, et de la Mirandole et d'autres malveillants. J'ai témoigné lors du procès en réhabilitation de la Farnezze. Et les maux, les drames, les malveillances, sont à reporter icelieu contre l'excommuniée devant vous. Je n'ai rien à ajouter sur les témoignages à charge, de celles et ceux qui ont croisé la Dame Angélyque.
Ou alors rappeler l'odeur du sang et de la mort, la faim, la vie de misère que nous a infligée cette pécheresse, à nous et au peuple.
Elle a levé des troupes contre les Armées Saintes, les Clercs qui, avec honneur et courage ont lutté par le verbe, vous en avez entendu, j'en ai moi même alors pris dans mes bras pour le porter au médicastre. Tellement tuméfié que les larmes ont coulé sur mes joues.
J'ai vu dans ce corps meurtri celui du si beau et bon Christos, porteur du rachat des fautes de l'humanité.
J'ai vu tomber des hommes, et un en particulier si vous me permettez d'en faire un exemple, le Ritter Izidore, si fervent, si bon, si courageux si Noble, que pas un ici du côté de la Mirandole n'aurait la valeur suffisante pour lui porter son écu.
Tout cela je l'avais dit lors du précédent procès et avec moultes documents, qui sont à votre disposition.
Ce qui se passe ici montre à mes yeux que le repentir n'est pas sincère, car confusion il y a dans l'esprit de la mandante sur ce terme. Les hérétiques ont trouvé sans doute un terreau malléable pour ourdir leurs thèses.
Je rejoins certains ici, il y a un long travail de repentance à faire et sous la maîtrise d'un Clerc pugnace et sévère.
Pour moi c'est peine perdue suite au spectacle qu'il m'a été de voir et même de sentir.
Nous tous avons beaucoup de travail à faire sur nous, de la tempérance à l'humilité certes.
Rappelons nous que les exigences, si futiles, des uns, demandent des peines laborieuses, pour les autres. "


Hobb tenait un broc d'eau à la main, le souleva, le montra à l'assemblée.

-" Que chacun respecte le labeur des uns avant de demander. Que tous prient le Très haut, les Prophètes et tous les Saints avant de sortir leur épée du fourreau. Et quand c'est fait il faut assumer !"

-" Assumer, n'est pas seulement reconnaître ses fautes. Aussi je demanderais bien à Dame de La Mirandole quelle punition elle s'infligerait ?"

Se tournant vers Son Eminence :

-" Votre Eminence, n'oublions pas les victimes, et leurs familles, le Fils, l'épousée de mon ami Izidore attendent une réponse à ces actes.
Le Pardon est un acte réservé aux Très Haut. C'est Par la prière de Saint Miguaël que nous l'apprenons par exemple."

-" J'en ai fini Votre Eminence, Dame de la Mirandole, et mes dispositions sont assez claires contre celle ci."

Hobb salua main dextre sur le coeur.
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Curé de Genève Maire de Genève (5 jours) - Dit "48%" ! Prince de Lausanne, Baron de Saltara

[Arnault d'Azayes]

L'Azayes avait beau posséder une grande capacité de concentration, le nombre et la longueur des témoignages additionnés à la chaleur romaine malgré l'ombre bienfaitrice de la tonnelle de Chevreux l'empêchèrent d'accorder la même attention au dernier témoin qu'au premier. Heureusement pour l'équité, la notaire retranscrivait tout et l'aveugle se ferait relire les dépositions de chacun.

L'inquisiteur se retint de soupirer lorsqu'il songea que la liste des témoins qu'il allait encore falloir entendre n'était guère plus courte que ceux qui venaient d'être auditionnés. Il restait à espérer que le soleil ne se couche pas avant qu'on en finisse. Heureusement, le calme semblait être revenu parmi l'assemblée grâce aux immense talents du chevalier. L'Azayes se racla la gorge qu'il devinait enrouée par l'inactivité et indiqua :

« - Bien. Je remercie chacune des personnes s'étant donné la peine de prendre la parole. Il est trop tard pour les autres : celles qui ont été nommées et qui ne se sont pas exprimées sont invitées à assister à la fin de l'audience dans le calme et le silence.

Nous allons à présent entendre les témoins produits par Sa Seigneurie. Les personnes citées par l'huissier sont priées de s'avancer et de répondre à la même question que les témoins à charge, à savoir : “Que savez-vous de la conduite et de la foi de Sa Seigneurie ; plaidez-vous pour sa réintégration à la communauté des fidèles ou non et quels sont vos arguments ?”“Que savez-vous de la conduite et de la foi de Sa Seigneurie ; plaidez-vous pour sa réintégration à la communauté des fidèles ou non et quels sont vos arguments ?” »

Un huissier lut la fameuse liste, transmise par Angelyque :

« - Finn, Tammara, Yut, White, Crezus, Florianne de Montestier, Athos de la Bronze, Phelim Guerrero, Cassian de Blanc Combaz, Alix Alcidie de Montestier, Adonis de Montestier, Asclepiade de la Boissiere saincte Foi et Naudeas. »
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Mort des cardinaux von Frayner et d'Azayes

[Tammara]

Tammara s'approcha, restant un moment interdite devant ce torrent de haine...comment pouvait-on vivre soi-disant en servant l’Eglise et parler en ces termes transpirant la vengeance, hargne et mépris? Ça en donnait la chair de poule croyez moi ! C’est donc quasi frémissante qu’elle se présenta prudemment:

Bonjour, je suis Tammara de Reaumont Kado'ch, j'habite en Bourgogne. J'ai été baptisée en l'Eglise de Vaudemont par Mère Shillia de Reaumont Kado'ch sous l'oeil bienveillant de Monseigneur Martin_Tamarre.

Elle eut une pensée pour sa mère d'adoption qui reposait maintenant au côté du cousin Uriel..

Humm…

Relevant la tête, elle se mit à parler calmement, la franchise qui la caractérisait risquant encore une fois de lui attirer des ennuis. Mais qu'importe! Elle dirait ce qu'elle avait à dire !

Je connais La Duchesse depuis un moment déjà. Effectivement son fils Azharr et moi partageons de doux sentiments.. Froncement de sourcils, elle regarda l'homme... Elle m'a terrorisée vous savez! Me sermonnant sans cesse qu'il était inadmissible de vivre dans le péché! Vous croyez qu'une femme qui n'est pas pieuse m'aurait poursuivie sans cesse nous forçant presque la main pour officialiser notre union devant l'Eglise?

Une longue gorgée d'eau pour se donner courage, Tammara avait bien l'intention de profiter de son temps de parole pour donner le fond de sa pensée, n'en déplaise à certains..elle poursuivit donc..

Vous le savez probablement tout autant que moi, la guerre n'est que destruction. Des gens meurent, se font blesser souvent en ignorant le pourquoi. J'en fus moi-même une victime lorsqu'un de vos chef d'armée nous fit battre, une amie de Nevers et moi-même, pour récupérer nos mandats afin de s'emparer des biens de la ville! Une armée qui se disait Sainte? Devant ces souvenirs, elle poursuivit d'une voix laissant transpirer une rage froide.. Oui Oui! c'était l'armée du Berrichon Alléaume! Il n'hésita pas une seconde à massacrer la Mairesse Kalina ainsi que les défenseurs de la ville! J'en fus témoin également. Qui en avait donné l'ordre dites-moi? L'Eglise? Je regrette mais vos mains ne sont pas très propres..en tout cas tout autant que celle de la Duchesse ici présente.. Moi aussi j'aurais bien voulu qu'on m'en fasse des excuses hein?

Secouant la tête, poursuivant d'une voix plus calme mais néanmoins passionnée...

Tout ça pour démontrer qu'une guerre détruit, elle ne règle rien... Pourquoi continuer à accuser, à punir au lieu de donner l'exemple, faire table rase du passé et d'enfin rassembler vos brebis égarées? Elles ne demandent que ça...Quel exemple pour nos jeunes! Une Eglise qui juge et ne connait aucun pardon malgré les prières de ceux qui ont fauté? Il vous faut quoi de plus dites moi! Encore du sang?

La Duchesse eut effectivement une armée qui fit couler beaucoup de sang..nombreux aussi furent ses soldats qui tombèrent sous les coups des armées Saintes. Si je comprends bien vos accusations, vous accusez un chef d’armée d’avoir fait son devoir ? De protéger ses terres comme l’ordonnait la régence mise en place à cette époque, d’avoir combattu sous une régence légitime ? Secouant la tête…j’avoue ne pas bien comprendre ces soi disant témoins qui l’accusent..N’ont-ils pas eux-mêmes du sang Bourguignon sur les mains ? Honte à eux oui..honte à eux.. sa voix se fit alors constructive..

Je croyais que ce jugement était celui d’une femme repentante, qui fait le premier pas, qui vient humblement vous demander de lui pardonner. Allez-vous lui refuser sa contrition ? Et les autres ? Allez vous aussi leur refuser le pardon ?

Si je peux me permettre de vous donner ma façon de penser, je crois que, pour l’apaisement de tous, pour la paix de l’Eglise de Rome, vous devriez accepter de prendre cette main tendue. Sincèrement.

Elle rentra alors légèrement la tête entre les épaules, s’attendant à subir les foudres de son interlocuteur…
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[Naudeas]

Naude s'était mise à la rêverie, oui, cela devenait long, elle n'était pas sans doute la clé de l'affaire, mais elle savait pourquoi, elle avait cela. Bon, elle sursauta quelque peu de son banc quand on vint la sortir de sa rêverie. Oui, elle était pas vraiment parfaite, ce qui lui attirait souvent la colère de ses pairs, mais ainsi, était-elle.

Elle regarda son supérieur, le GI attendant qu'il l'appelle pour qu'elle puisse s'expliquer.
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"Caedite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius" (Arnaud Amaury)

[Crezus]

Après avoir applaudi sa vassale, Crezus se leva à son tour,
« - Sur la conduite et la foi de sa Seigneurie, il n'y a rien à en dire. Tout le monde en convient elle est blanche pucelle, et c'est la le drame de cette situation absurde et abjecte, de cette cabale personnelle qu'une poignée d'intrigants mène depuis des mois, voir des années maintenant. Sous couvert que le sénile qui passait congé en terre barbare pour s'en aller se crever la panse de dattes, ils prirent le pouvoir; êtres sinistres en pourpre vêtus, débauchés & dépourvus de tout coeur, uniquement préoccupés de leur plaisir, qu'ils choisissent toujours au plus bas, sans honneur et sans parole, mais il est plus ignobles encore qu'eux, ceux qui les entourent, ces courtisans qui aspirent à monter, ces petits nobles qui ne pensent qu'à les imiter, leurs sbires et leur séides. C'est cette poignée qui, ingrats et sans âme, ont fomenté cette abomination.

Alors oui je plaide, cette guerre n'a pas été tragique, à aucun moment cette catastrophe n'a été voulue par le Très-Haut ou rendue nécessaire par une malice inhérente à la nature humaine. La fatalité, si fatalité il y a, est éminemment sociale. Le mal étant inhérent à ce moment donné, il y a une Justice en Histoire*, et son couperet est tombé, en même temps que ces soit gisantes armées saintes. Celle connue sous le nom de La Godiche, pardonnez je ne sais son réel nom, perdu dans les limbes de l'inconnu ou gisent les médiocres, a violé la paix aristotélicienne, en dévoyant & en magouillant pour lancer une attaque sur le bastion de la foi romaine qu'était la Bourgogne, voulant certainement y faire placer ses putains, elle pensa qu'une guerre serait la solution. Las, le bastion a tenu et Rome a chu en même temps que ses tristes capitaines. Tragique fin pour une ancienne puissance que plus personne ne reconnait, et dont tout le monde se fout.

Pourtant vous pouvez changer cela, déposez les armes, faites taire tout ces haineux qui ne sont ici que pour se plaindre de ce qu'ils se sont eux même infligé, et qui n'osent le faire seuls mais uniquement en troupeau. L'apanage des lâches doit cesser, redevenez glorieux, faites un triomphe à vos vainqueurs et apprenez la modestie. Votre chute est celle orchestrée par le Très-Haut, loué soit-il qui, voyant votre décadence, a voulu vous punir. Il est temps que la méditation apporte autre chose que des heures de sieste au soleil romain, ouvrez les yeux, repentez vous, et peut être que sa Seigneurie vous pardonnera et avec elle notre bon seigneur.
Je suis donc pour la réintégration de Rome dans la communauté des fidèles, ne vous méprenez pas, encore une décennie ainsi, et le saint siège retournera en France, prenez cet avertissement au sérieux, vous ne voudriez pas devenir comme ces 748 Ducs, 945 Barons et 12473 Seigneurs que vous avez élevés à ces dignités ces 6 derniers mois, des pantins à qui personne n'offre respect les sachant sans gloire. A vaincre sans péril... »

Extraits libres de Jean-louis Cornuz pour la préface des livres: "le Roi s'amuse", "Lucrèce Borgia" & "Marie Tudor".
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[Chevreux]

Tout semblait être revenu dans l'ordre et le calme.

Les différents témoins se succédaient pour faire part de leur connaissances des événements.

Le ritter continuait à patrouiller au milieu de tous les observateurs, tentant de détecter le moindre soupçon de désordre.

Au fur et à mesure des témoignage, certains visages se crispaient de désaccords, d'autre -- au contraire -- applaudissaient pour appuyer les propos.

Mais il fallait demeurer vigilant. Tout pouvait changer si rapidement.
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Nolite haud magni facere imbecilliorem vobis.
Ne sous-estimez pas plus faible que vous !

[maximien]

Le comte de moissey écoutait les différents témoignages, puis son nom fut appelé. Vraisemblablement, c’était à son tour de témoigner sur la grande piété de sa Mirifique mère.
Il se leva et prenant place sur l’estrade.

Vostre Eminence, je suis Adonis de Montestier, Comte de Moissey et d’autres terres, ainsi que premier fils de sa seigneurie Angélyque ici accusée.

Je suis ici pour témoigner de la grande piété de ma mère.
Je commencerai donc par le commencement, à savoir nostre naissance ma jumelle et moi, un vingt-cinq décembre. Puis baptisé aussi tôt dans La Vrai Foi par monseigneur Arlian.
Par la suite, ma mère me força à rencontrer l'évêque Guillaume de Lyseuil deux fois par semaine jusqu’à mes quatorze ans. Ainsi par cette religieuse éducation, je partis par la suite de mon propre chef à la messe dominicale toutes les semaines.
Sa seigneurie fit ensuite consacrer la chapelle de nostre domaine, de sorte de pouvoir se rendre meilleure chaque jour, ainsi que de voir ses enfants se marier et se faire baptiser dans son ouvrage dédié au Très Haut.
Plus tard, dicté par mon éducation, j’intégrai l’ordre royal des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, un ordre qui a gardé ses coutumes d’OMR du temps où il prêtait allégeance à Sa Sainteté. Ordre dans lequel je défendis la veuve et l’orphelin comme le veux notre Foi durant de nombreuse années.
Plus tard, lors des Frondes française, où notre ordre eu un moment d’égarement devant la Foi, où celui-ci, préférant combattre les ennemis du roy, plutôt que des hérétiques et autres réformés. Dicté à nouveau par ma pieuse éducation, je décidai de partir en croisade, plutôt que de combattre d’autre fidèles Aristotéliciens.
C’est Ainsi que peu de temps après je partis en croisade pour Genève, qui était aux mains d’hérétiques et autres réformés.
Hier encore, je combattais dans la croisade instigué par l’Empereur pour ramener dans la Vraie Foi les peuples germaniques en prise avec l’hérésie.

Pour en revenir à la deuxième Fronde française, où les saintes armées attaquèrent Dijon, je tiens à souligner que notre mère n’a jamais renié sa foi, car peu de temps après, sous ses conseils je me mariai avec sa Grandeur Floriane de Cheroy, qui était alors l’un des généraux impériaux combattant au côté de la croix les défenseurs de Dijon.

Je conclurai donc par cette évidence. Une hérétique ne peut éduquer aussi bien ses enfants dans la foi aristotélicienne. Ainsi notre mère ne peut être qu’une fidèle servante de nostre vrai Foi.
Je demande donc sa réintégration à notre Foi.

Sur ces dernier mots, le comte de Moissey s’inclina devant son Eminence, puis regagna sa place.
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