L'Eglise Aristotelicienne Romaine The Roman and Aristotelic Church

[UterPendragon]

Le ciel couvert laissait percer une légère aurore. La paix semblait régner sur Rome, un calme qui n'était qu'apparent. Les courtisanes refermaient leurs jupons et regagnaient leurs appartements, gardes bâillant aux corneilles tournaient les lances sur leurs épaules lasses, tandis que les quelques corbeaux criant tournoyaient aux alentours de la place d'Aristote. D'un geste fatigué, le Von Frayner posait son recueil de prières, après s'être longuement recueilli, dans le calme de son appartement des faubourgs. Cela faisait déjà plusieurs mois que son amie Mymy avait rejoint l'Eternel, et depuis des mois, il harcelait ses confrères du Saint Empire pour qu'une sépulture décente lui soit donnée... Sans grand succès, malheureusement. Fort de son attente, il avait lancé un ultime appel, avant de déclarer la date de l'office, qui aurait lieu en ce jour du six décembre...

Les premières neiges ne s'étaient pas encore montrées, sur le pourtour méditerranéen, toutefois un léger froid frappait quiconque osait mettre le nez dehors. Cela ne découragea pas le vieil homme qui, armé d'une soutane fourrée ainsi que d'une longue cape pourprée, s'engagea dans les rues de Rome. Son but était la Basilique Saint Titus, il espérait y arriver sans encombre... Profitant d'un instant d'avance sur son horaire, il passa chez un banquier lombard, qui gardait une partie de sa fortune, et récupéra quelques dizaines d'écus. Puis, reprenant sa route, Aymé rejoignit la grande église, y entra. Les bancs cirés brillaient sous les quelques rayons filtrant par les vitraux, l'ambiance était fraiche, mais favorisant le repos de l'âme... Le cercueil de la jeune archevêque devait être apporté d'ici peu de temps, et l'évêque de Toulon profita du temps qui lui restait pour se rendre dans la sacristie, où il revêtit ses vêtements liturgiques, avant de monter sonner les cloches, comme il en avait l'habitue dans son diocèse. Les Romains, ainsi réveillés, pourraient venir prier pour le salut de l'âme de Mymy, et seraient accueillis par le recteur grégorien, qui attendait sur le parvis.

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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[Håkon]

Håkon avait le visage fermé. Il avait laissé sa monture à une auberge à quelques pas de la basilique. Il s'engagea dans les ruelles en direction de celle-ci. Depuis le matin, il ne cessait de penser à sa tante et au peu de temps qu'ils avaient eu pour se rencontrer et se connaître. Il marchait sans regarder devant lui et manqua par deux fois de rentrer dans des moines encapuchonnés. Lui-même avait gardé le capuchon de sa cape rabaissé, préférant sentir le froid de l'air et le léger vent fouetté son visage, rougissant son nez et ses pommettes. Le Danemark, il s'en souvenait et il lui manquait. Il ne se sentait pas réellement chez lui en Provence et bientôt il reprendrait les chemins, vers la France, le Berry sans doute.

En attendant, il parvint à la grande Basilique de Rome devant laquelle se tenait le Père Aymé. Il savait que celui-ci officierait et était heureux de voir qu'il attendait les fidèles. Il s'approcha de lui pour le saluer et baisa son anneau épiscopal.

- Monseigneur, Mon Père, c'est un plaisir de vous voir en ce lieu, un réconfort à vrai dire. J'espère que vous vous portez bien.
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Chevalier du Danemark et de Norvège, Chapelain de la paroisse nobiliaire de Dourdan & grand-prieur de l'abbaye de l'Ouÿe

[Farnor]

Le père Farnor, curé de castres arrive d'un pas long a la basilique; le religieux qui avait grandi en Provence avait une grande estime pour Monseigneur Mymy Von Ahlefeldt-Oldenburg.
Le religieux avait le souvenir d'une Dame qui aidée les autres, une dame courageuse qui au siège de Toulon par les force Ottoman avait soigné les blessés prêt du champ de bataille.
Le prêtre à l approche du cercueil de l archevêque dit d'une voie forte et clair

- Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum
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[Richelieu1]

Ludovi n'y croyait toujours pas. Il le savait depuis longtemps, pourtant cette idée n'entrait pas dans sa tête.

C'était elle qui notamment était rentré en Provence pour enterrer Mickaelle, la mère de Ludovi. Il n'oublierait jamais ce moment.

L'archevêque rentra dans la basilique Saint Titus. Il aperçut Monseigneur Uterpendragon et Hakon, ses collègues.

Hakon était en autre le neveu de Mymy. Il devait sans doute être peiné, mais Richelieu n'avait pas le courage de discuter pendant des heures. il désirait s'enfouir dans ses souvenirs, en méditation. Il prit donc place après avoir saluer de loin ses amis.

Il avait une sale tête, fatigué et contrarié. Il s'assit et entra en méditation en attendant le début de l'office.
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[zouzouille]

Marie Amélie, soeur hospitalière de feu Monseigneur, avait tenu à venir à ce dernier hommage que l'Eglise pourrait rendre à cette dauna, grande et travailleuse. Elle avait hésité un instant, avec les différents qu'elle partageait avec son Eminence, puis s'était fait une raison en se disant que ce n'était pas le Cardinal qui serait là ce jour, mais bien la soeur de la défunte et donc, il n'y avait aucune raison que toutes les personnes qui l'avaient connue et appréciée ne soit pas là ce jour d'hui.
La Basilique était immense pour cette petite dauna gasconne, cela changeait de sa Cathédrale bazacienne. Ici plus de lumière, plus de scintillement de vitraux, plus d'espace, plus de prières scandées, plus de Majesté. Devant cet assemblage d'emmerveillement et de deception, elle était partie trop vite, trop tôt, l'Eveque de Bazas avait pris place dans l'assemblée.
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[Hersende]

Hersende arriva dans la basilique. Monseigneur Mymy était des personnes qu'elle avait côtoyées et elle avait pu apprécier son dévouement, sa sagesse ainsi que la clarté et la modération de ses jugements. Hersende lui avait voué un profond respect et quoique n'étant pas familière des cérémonies à Rome, elle n'aurait pas manqué le dernier hommage rendu à cette grande dame.

Elle aperçut les clercs Provençaux présents à la cérémonie : Håkon, neveu de la défunte, l'archevêque Richelieu et Monseigneur Uterpendragon qui semblait-il, allait officier. Elle n'osa aller les déranger et se recueillit en mémoire Monseigneur Mymy.

Certains avaient cherché à la blesser, ce qui avait provoqué son départ de Provence et cela avait été une perte irréparable pour le Comté.

[Bender.B.Rodriguez]

Bender s'était rendu à la basilique Saint Titus pour assister aux funérailles de monseigneur Mymmy. Il l'avait bien connu étant donné qu'elle était son supérieur hiérarchique à la province ecclésiastique de Lyon.

C'est donc avec le cœur lourd et l'âme en peine qu'il entra dans la basilique pour aller se placer là ou il put.

L'archevêque Mymmy, Bender s'en souviendrait toujours, une personne chaleureuse, parfois intransigeante, mais toujours juste.

L'ordenskaplan se souvint aussi avec douleur comment Monseigneur Mymy avait été lâchement assassinée par ces méprisables Lions de Judas, aujourd'hui pourchassés et demain certainement jugés.

Bender alla s'assoir après s'être signé pieusement et attendit la suite de la cérémonie...
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[Eavan]

Eavan avait chevauchée nuit et jour pour se présenter à la Basilique. Elle était exténuée mais cela ne comptait pas. Non. Cybermymy l'avait baptisée, lui permettant de découvrir tant de choses, qu'elle se devait d'être présente, même si elle n'était à l'époque qu'une paysanne. Et puis elle l'avait mariée aussi ... Que de souvenirs.
La Baroùna mit pied à terre non loin de l'édifice, sans armes elle pénétra dans la Basilique Saint Titus. Elle se signa puis se permit un regard à l'architecture du lieu. Impressionnant. Beau. Elle n'était pas familière de Rome, à bien y réfléchir, c'était même la première fois qu'elle venait.

Un peu intimidée elle chercha des visages connus. Et en trouva un certain nombre. Elle alla le plus discrètement possible prendre place à coté d'Hersende. Elle se recueillait, aussi ne la dérangerait-elle pas. La jeune femme se plongea elle aussi dans le recueillement.
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[sabotin]

Sabotin arriva de bonne heure sur le parvis de la cathédrale. Les oriflammes de la garde se gonflaient à peine d’une brise et il faisait froid. Il souhaitait arriver parmi les premiers à l’office funèbre de Monseigneur Mimy pour ne pas avoir à défiler devant une cathédrale pleine de monde. Il était accompagné damoiselle Epsonstylus, nouvellement nommée Chambellan de l’ordre des Chevaliers francs qui tenait énormément à assister à cet office

Les doigts de la jeune femme, glissés sous l’épaisse manche de la cape du Grand Maistre lui serraient la main jusqu’à l’entrée de la cathédrale.

Les portes étaient déjà grandement ouvertes et tout en avançant dans l’allée, Sabotin se disait qu’il ne venait pratiquement dans cette cathédrale que pour suivre les cérémonies funèbres de plus ne plus nombreuses ces temps ci.

La lumière se perdait dans les voûtes, Epson suivait à quelques pas derrière lui. De nombreux religieux étaient à genoux dans les bancs, le corps penchés en avant. D'autres debouts regardaient fixement le cercueil.

Sabotin s’inclina devant la dépouille et attendit qu’Epson vienne à sa hauteur. Il savait qu’elle souhaitait rendre un hommage personnel à la défunte qu’elle avait souvent côtoyée de son vivant...
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Sabotin de la Marche di Césarini
Chevalier de l'Ordre militaire d'Aristote
Grand Maistre de l'Ordre des Chevaliers francs

[LedZeppelin]

LedZeppelin a fait le voyage pour Rome. Elle tient à être présente pour les funérailles de Monseigneur Cybermymy. Elle sait bien ce que l'Eglise de Provence lui doit à cette femme de coeur.

En entrant dans cette merveilleuse cathédrale, impressionnée par cette beauté, elle repense à ce qu'elle a entendu des actions de cette femme à qui nous allons rendre hommage. Beaucoup de choses assurément.

La Comtesse de Provence se joint au groupe des Provençaux déja présents, mais discrétement.
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plus jeune, plus fougueuse, plus dynamique, plus emportée aussi; son moteur est la passion, et "elle en a sous le capot" [Père Thranduil]

[Epsonstylus]

Epson arriva aux côtés de son doux Sabotin. Sa main glissa instinctivement dans la sienne ; elle aimait le calme des édifices religieux, mais redoutait toujours les funérailles, d’autant qu’en ce moment elles ne manquaient pas. Elle arriva sur le parvis. Les lumières de l’aube en ce matin couvert dessinaient avec soin les moindres détails du portail sculpté de la basilique.

La jeune femme se serra contre son doux lorsque tous deux pénétrèrent la nef aux colonnes de marbre blanc. L’ambiance était sobre ; quelques personnes étaient arrivées et déjà se recueillaient auprès du cercueil de l’archevêque. Elle suivit discrètement Sabotin, sans mots dire, une légère angoisse retenant sa gorge, le souffle lent et le teint légèrement blême. Son aimé s’inclina face à la bière où reposait la feue archevêque de Lyon, victime innocente de sa foy. Elle, inclina légèrement la tête et posa un genou à terre en signe de respect et glissa ces mots :

Merci… vous aviez raison… vous voyez point de crainte le Lion a laissé votre corps être rapatrié jusqu’ici… Merci encore monseigneur…

Elle se releva, joint les mais pour de nouveau s’incliner et se signer, avant de rejoindre Sabotin, sans doute étonné de son comportement, dont elle était la seule à connaître la raison. Ils s’installèrent tout deux afin de suivre en silence la cérémonie dans la prière et le recueillement.

La bonté de l'archevêque méritait attention, son action miraculeuse, quand à elle se devait d'être contée aux fidèles... son aide précieuse apportée à d'autres comme Epson, méritait d'être gardé comme un souvenir quasi reliquaire.

[ursin]

Ursin de Lasteyrie avait pris connaissance du lieu et de la date des funérailles de sa bien aimée soeur de l'ordre.
Il appréciait tout particulièrement sa soeur.
Femme d'Eglise comme il y en avait peu. Femme à la foi chevillée au corps. Soeur de l'Hospital qui avait su toujours conserver les valeurs de l'ordre. C'est avec une grande émotion qu'il prenait place dans le saint lieu.
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[UterPendragon]

Bien du monde avait fait son apparition à Saint Titus, à chacun, Aymé fit un signe. Le premier, Hâkon, le neveu de Mymy... Il lui sourit et lui donna l'accolade, comme coutume chez les grégoriens. Triste, il devait l'être... ils l'étaient tous. Suivit le Père Farnor, qui avait été son élève, il y avait de cela des années maintenant, il le salua de la tête, de même pour Richelieu, son confrère d'Aix. Un rapide salut fut adressé à Mgr Zouzouille, ainsi qu'à Hersende. Murmurant un "Pax Vobiscum" à Bender, déjà Eavan pointait le bout de sa mine exténuée. Reconnaissant au loin le GM Sabotin, l'évêque de Toulon lui sourit, ainsi qu'à Led, qui avait elle aussi eu le courage de venir jusqu'à Rome.

La patience était une vertu, et Aymé attendait l'arrivée de la Magnifique, décidant qu'il ne pouvait attendre plus longtemps, il rejoignit l'autel, après avoir, durant quelques instants, contemplé le Soleil, là où Mymy se trouvait désormais.

Amis, Frères, Sœurs, je me réjouis de voir qu'en ce monde, il existe des personnes qui ont à cœur de fournir un dernier honneur aux plus grands serviteurs de l'Eglise. Recueillons nous tout d'abord, pour le repos de son âme.

Les mains jointes, il inclina la tête, tout en récitant le Credo :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

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Mort des cardinaux d'Azayes et von Frayner

[Richelieu1]

L'archevêque se joignit à la prière.


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[Eavan]

Eavan joignit sa voix à celles des autres fidèles. Sa voix trahissait son émotion mais elle faisait de son mieux pour la garder claire et audible.



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